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En effet, le quota réglementaire, fixé par le décret n°98-900 du 9 octobre 1998, d’un infirmier diplômé d’état spécialisé en puériculture ou expérimenté en néonatalogie pour six nouveau-nés ou pour trois nouveau-nés en soins intensifs était respecté, de jour comme de nuit. Concernant l’exposition aux professionnels médicaux, sept séniors se sont répartis le tableau des astreintes au cours de la période d’étude (tableau 5) et quatre d’entre eux ont pris en charge les enfants avant leur épisode bactériémique. Tableau 5 : « Pression médicale » exercée au cours de la période d’étude. 80 Médecin (M) sénior M1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 Cas (n=5) 16,0 10,0 13,0 27,0 32,0 25,0 13,0 Témoins (n=37) 106,0 61,0 79,0 107,0 138,0 122,0 78,0 TOTAL 122,0 71,0 92,0 134,0 170,0 147,0 91,0 Pression des cas 3,2 2,0 2,6 5,4 6,4 5,0 2,6 Pression des témoins 2,8 1,6 2,1 2,8 3,6 3,2 2,1 Pression moyenne 2,8 1,7 2,1 3,1 4,0 3,4 2,1 Ce tableau renseigne sur l’exposition des patients à chaque professionnel médical, et quantifie le nombre d’expositions des cas et des témoins aux-dits professionnels médicaux du service. La lecture du tableau confirme que les cas ont en moyenne été plus exposés aux professionnels médicaux que les témoins du fait de leur état de santé. Les cas ont bien évidemment été plus fréquemment examinés que les sujets indemnes mais il n’a pas été mis en évidence d’association statistiquement significative entre la variable « exposition à un médecin » et la variable « survenue d’une bactériémie ».

3.5 – SYNTHESE Cinq cas d’infections à S. bovis se sont déclarées dans le service des prématurés du CHU Besançon en moins de sept semaines. Il s’agit donc d’une épidémie. L’analyse des cinq souches par typage moléculaire révèle une seule et même entité, identifiée comme étant un S. pasteurianus. L’épidémie est donc indéniablement clonale. Par conséquent, l’atteinte du premier cas, ou premier couple de cas, s’est propagée de manière horizontale aux cas suivants au travers d’un vecteur humain et/ou environnemental, les cas A. et B. ayant été atteints plus de 10 jours avant C. et sept semaines avant D. et E. Il nous faut donc identifier le réservoir initial, le mode de contamination des cas A. et/ou B., ainsi que le vecteur de transmission précis du S. pasteurianus des cas A. et/ou B. aux cas suivants. Concernant la population atteinte, il s’agit de prématurés mais non extrêmes, de terme s’échelonnant de 33 à 37 SA au moment de la bactériémie, et âgés de 13 à 56 jours de vie. Aucun n’était hypotrophe, aucun ne pesait moins de 1 450 g. Aucun des cinq cas n’avaient reçu de corticothérapie post-natale expliquant une immuno-dépression temporaire surajoutée. Le vecteur de transmission Le mode de transmission des cas A. et B. aux autres cas est la seule donnée sure. Elle est horizontale. Le S. pasteurianus isolé et identifié comme étant le même germe à l’origine des cinq épisodes infectieux, a été transmis par contact direct aux trois derniers cas. Un autre fait renforçant cette certitude est la succession du cas C. et de son jumeau indemne dans la chambre des deux premiers cas, quelques jours après leur transfert en réanimation lors de la bactériémie. 81

3.5 – SYNTHESE<br />

Cinq cas d’infections à S. bovis se sont déclarées dans le service <strong>de</strong>s<br />

prématurés du CHU Besançon en moins <strong>de</strong> sept semaines. Il s’agit donc<br />

d’une épidémie.<br />

L’analyse <strong>de</strong>s cinq souches par typage moléculaire révèle une seule et<br />

même entité, i<strong>de</strong>ntifiée comme étant un S. pasteurianus. L’épidémie est donc<br />

indéniablement clonale.<br />

Par conséquent, l’atteinte du premier cas, ou premier couple <strong>de</strong> cas, s’est<br />

propagée <strong>de</strong> manière horizontale aux cas suivants au travers d’un vecteur<br />

humain et/ou environnemental, les cas A. et B. ayant été atteints plus <strong>de</strong> 10<br />

jours avant C. et sept semaines avant D. et E.<br />

Il nous faut donc i<strong>de</strong>ntifier le réservoir initial, le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> contamination <strong>de</strong>s<br />

cas A. et/ou B., ainsi que le vecteur <strong>de</strong> transmission précis du S.<br />

pasteurianus <strong>de</strong>s cas A. et/ou B. aux cas suivants.<br />

Concernant la population atteinte, il s’agit <strong>de</strong> prématurés mais non extrêmes,<br />

<strong>de</strong> terme s’échelonnant <strong>de</strong> 33 à 37 SA au moment <strong>de</strong> la bactériémie, et âgés<br />

<strong>de</strong> 13 à 56 jours <strong>de</strong> vie. Aucun n’était hypotrophe, aucun ne pesait moins <strong>de</strong><br />

1 450 g.<br />

Aucun <strong>de</strong>s cinq cas n’avaient reçu <strong>de</strong> corticothérapie post-natale expliquant<br />

une immuno-dépression temporaire surajoutée.<br />

Le vecteur <strong>de</strong> transmission<br />

Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s cas A. et B. aux autres cas est la seule donnée<br />

sure. Elle est horizontale.<br />

Le S. pasteurianus isolé et i<strong>de</strong>ntifié comme étant le même germe à l’origine<br />

<strong>de</strong>s cinq épiso<strong>de</strong>s infectieux, a été transmis par contact direct aux trois<br />

<strong>de</strong>rniers cas.<br />

Un autre fait renforçant cette certitu<strong>de</strong> est la succession du cas C. et <strong>de</strong> son<br />

jumeau in<strong>de</strong>mne dans la chambre <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premiers cas, quelques jours<br />

après leur transfert en réanimation lors <strong>de</strong> la bactériémie.<br />

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