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e t l a f a b r<br />
i c a t i o n<br />
d e m a t i è r e s f<br />
e r t i l i s a n t e s
S o m m a i r e<br />
Sommaire<br />
1 Introduction<br />
.................................................................................................................... 3<br />
2 Qu’est-ce que <strong>le</strong> compostage ?<br />
.................................................................................................................... 4<br />
2•1 Définition du compostage ....................................................................... 4<br />
2•2 Conditions d’un compostage efficace ...................................................... 4<br />
2•3 Les deux grandes techniques de compostage .......................................... 4<br />
2•4 La durée du compostage ......................................................................... 4<br />
2•5 Description d’une installation de compostage “modè<strong>le</strong>”<br />
pour <strong>le</strong> compostage <strong>le</strong>nt ou rustique ....................................................... 5<br />
2•6 Les installations de compostage accéléré ................................................ 6<br />
3 Cadre rég<strong>le</strong>mentaire<br />
.................................................................................................................... 7<br />
3•1 Cadre rég<strong>le</strong>mentaire des installations<br />
et opérations de compostage de déchets organiques............................... 7<br />
3•2 Cadre rég<strong>le</strong>mentaire relatif au retour au sol de matière organique......... 9<br />
3•3 Adresses uti<strong>le</strong>s ...................................................................................... 15<br />
4 Synthèse sur <strong>le</strong> compostage en Bretagne<br />
.................................................................................................................. 16<br />
4•1 Acteurs et problématiques rencontrés ....................................................16<br />
4•2 Les opérations et installations de compostage en Bretagne en 2002......17<br />
4•3 Quantités de matières traitées ...............................................................19<br />
4•4 Qualités et débouchés des composts ......................................................21<br />
4•5 Scénarii d’organisation du compostage ..................................................24<br />
5 Perspectives<br />
.................................................................................................................. 25<br />
Lexique et Glossaire<br />
.................................................................................................................. 26<br />
Liste des entreprises de broyage<br />
.................................................................................................................. 29<br />
Bibliographie<br />
.................................................................................................................. 30<br />
02<br />
La valorisation des déchets organiques et des déjections anima<strong>le</strong>s est un enjeu stratégique pour la Bretagne.<br />
Sa forte activité d’é<strong>le</strong>vage et <strong>le</strong> développement de son activité agro-industriel<strong>le</strong> d’une part, <strong>le</strong> renforcement des<br />
mesures de préservation de la qualité de l’eau d’autre part, rendent délicate la valorisation agronomique des<br />
déchets (ou produits résiduaires) organiques des col<strong>le</strong>ctivités, des agro-industries et surtout des é<strong>le</strong>vages excédentaires.<br />
La logique de gestion des déchets organiques est aujourd’hui quasi exclusivement fondée sur une logique “azote”<br />
(Directive Nitrates) au détriment d’un raisonnement agronomique global (matière organique, P, K,…) en lien avec la<br />
qualité des sols, et d’une vision généra<strong>le</strong> qui permettrait de limiter <strong>le</strong>s transferts de pollution. Or, pour conforter la valorisation<br />
agronomique des déchets organiques, il est nécessaire de prendre en compte l’ensemb<strong>le</strong> de ces éléments.<br />
•— La Bretagne concentre une offre importante en déchets organiques de 3 origines différentes :<br />
• Les col<strong>le</strong>ctivités : déchets verts, boues et graisses de stations d’épuration, déchets alimentaires, algues vertes…<br />
• Les industries agroalimentaires : boues agroalimentaires, déchets de transformation des industries végéta<strong>le</strong>s,<br />
anima<strong>le</strong>s et du bois, déchets des industries de la pêche et de l’aquaculture,…<br />
• L’agriculture, qui représente la part la plus importante : déjections anima<strong>le</strong>s excédentaires, résidus de cultures,<br />
invendus fruits et légumes…<br />
Du fait de <strong>le</strong>ur va<strong>le</strong>ur agronomique, la valorisation de la majorité de ces déchets consiste logiquement en un retour<br />
au sol, au sens large. Toutefois, dans <strong>le</strong> contexte breton, excédentaire en éléments fertilisants sur des zones importantes,<br />
il est encore plus nécessaire qu’ail<strong>le</strong>urs d’optimiser au maximum <strong>le</strong>s possibilités de valorisations loca<strong>le</strong>s<br />
puis <strong>le</strong>s échanges entre zones complémentaires au sein de la Bretagne et enfin de consolider la constitution de<br />
filières d’exportation hors Bretagne pour <strong>le</strong>s matières organiques en excédent.<br />
•— Le retour direct, sans transformation, de tous ces produits dans <strong>le</strong> milieu agrico<strong>le</strong>, devient diffici<strong>le</strong> et nécessite la<br />
mise en place de traitements, au moins pour une partie du gisement. Par ces traitements, il s’agit de garantir l’homogénéisation,<br />
la stabilisation et l’hygiénisation des produits, de <strong>le</strong>s transformer afin de pouvoir mieux <strong>le</strong>s stocker<br />
et <strong>le</strong>s transporter, mais aussi d’adapter la composition des produits proposés aux besoins des utilisateurs.<br />
Le compostage est l’une des solutions de traitement possib<strong>le</strong>s. Parce que ce procédé est relativement simp<strong>le</strong> à<br />
mettre en œuvre, qu’il permet de traiter une grande diversité de produits et que <strong>le</strong> cadre rég<strong>le</strong>mentaire pour la<br />
mise en place d’installations de compostage est aujourd’hui formalisé, <strong>le</strong> compostage tend à se développer largement<br />
en Bretagne.<br />
Ce document vise à recenser <strong>le</strong>s différentes installations de compostage existantes en Bretagne, et plus largement,<br />
<strong>le</strong>s installations et opérations de production de matières fertilisantes organiques à base de déjections<br />
anima<strong>le</strong>s, sous produits, coproduits et déchets organiques. Il se veut avant tout être un outil évolutif à destination<br />
de l’ensemb<strong>le</strong> des acteurs concernés par cette problématique, permettant de valoriser et faire connaître <strong>le</strong>s<br />
démarches existantes mais aussi de favoriser <strong>le</strong>s échanges.<br />
Il s’articu<strong>le</strong> en deux parties :<br />
•— Une synthèse généra<strong>le</strong> présentant succinctement <strong>le</strong> compostage sous ses aspects techniques et rég<strong>le</strong>mentaires, et<br />
dressant un bilan de la situation en Bretagne,<br />
•— Une présentation des installations et opérations de compostage sous forme de fiches. Ces fiches sont regroupées<br />
en 8 catégories définies par type de matières premières organiques entrantes, ou par type de traitement.<br />
Il est important de souligner que toutes <strong>le</strong>s opérations de “compostage” recensées recouvrent des réalités très<br />
diverses en termes de niveaux d’équipement, de rigueur dans la méthode de transformation des matières organiques<br />
et de suivi des produits finis qui sont beaucoup plus importantes à prendre en compte que la seu<strong>le</strong> variation<br />
des matières entrantes. Dans la mesure du possib<strong>le</strong>, nous avons cherché à faire apparaître ces éléments par<br />
<strong>le</strong> classement et lors de la présentation des opérations recensées.<br />
03<br />
1 Introduction
Qu’est-ce que <strong>le</strong> compostage ?<br />
2 Qu’est-ce que<br />
<strong>le</strong> compostage ?<br />
Ce chapitre donne des informations succinctes sur <strong>le</strong> compostage. Pour des informations plus précises, <strong>le</strong> <strong>le</strong>cteur<br />
est invité à consulter des ouvrages spécifiques (cf. bibliographie).<br />
2•1 Définition du compostage<br />
Le compostage est un procédé de traitement aérobie (en présence d’oxygène) des matières fermentescib<strong>le</strong>s dans<br />
des conditions contrôlées. Il produit du gaz carbonique, de la cha<strong>le</strong>ur et un résidu organique riche en composés<br />
humiques : <strong>le</strong> compost. L’élévation de température, supérieure à 55-60 °C sur plusieurs jours consécutifs, qui<br />
accompagne <strong>le</strong> compostage, tend à hygiéniser <strong>le</strong> compost final obtenu.<br />
Le compostage répond à deux types d’objectifs :<br />
• traitement par dégradation des matières fermentescib<strong>le</strong>s qui homogénéise <strong>le</strong>s différentes matières premières,<br />
stabilise la matière organique et hygiénise <strong>le</strong> produit ;<br />
• production d’un amendement ou engrais organique ou d’un support de culture, répondant à la rég<strong>le</strong>mentation<br />
et aux besoins des utilisateurs.<br />
2•2 Conditions d’un compostage efficace<br />
Les conditions d’un compostage efficace sont <strong>le</strong>s suivantes :<br />
• une bonne aération (présence d’oxygène), ce qui suppose que la masse organique en fermentation contienne<br />
suffisamment de vides pour emprisonner l’air, ou <strong>le</strong> laisser circu<strong>le</strong>r,<br />
• une teneur en eau optima<strong>le</strong>, située vers 50 à 60 % d’humidité : trop sec, <strong>le</strong>s fermentations ne se développent<br />
pas ; trop humide, <strong>le</strong>s espaces lacunaires sont insuffisants,<br />
• un rapport carbone sur azote (C/N) optimal, aux environs de 25-35 sur <strong>le</strong> mélange des matières entrantes en<br />
compostage.<br />
2•3 Les deux grandes techniques de compostage<br />
•— El<strong>le</strong>s se différencient par la façon d’alimenter en oxygène la masse organique en fermentation :<br />
• Compostage <strong>le</strong>nt ou rustique : l’aération est assurée naturel<strong>le</strong>ment, de façon passive grâce à la porosité des<br />
matières, et par des retournements réguliers des déchets à composter,<br />
• Compostage accéléré qui peut être réalisé soit en aération forcée, par insufflation ou aspiration d’air dans la<br />
masse à composter, soit par un dispositif permettant des retournements très fréquents de la masse à composter.<br />
•— Le choix de l’un ou l’autre des procédés va dépendre principa<strong>le</strong>ment :<br />
• des types de déchets à composter,<br />
• de la capacité nomina<strong>le</strong> de l’installation et/ou de la surface disponib<strong>le</strong>,<br />
• des contraintes environnementa<strong>le</strong>s et notamment des risques d’odeurs.<br />
Ils n’induisent pas en eux-mêmes une différence de qualité sur <strong>le</strong>s composts produits, dès lors qu’ils sont réel<strong>le</strong>ment<br />
conduits dans une optique de compostage et non de séchage biologique.<br />
2•4 La durée du compostage<br />
•— Le compostage se dérou<strong>le</strong> schématiquement en deux phases :<br />
04<br />
• une phase de fermentation, avec une montée en température importante qui assure l’hygiénisation, correspondant<br />
à la dégradation de la matière organique la plus labi<strong>le</strong>,<br />
• une phase de maturation, transformant la matière organique en substances humiques ou pré-humiques. Le<br />
compost est dit mûr à l’issue de cette phase, c’est-à-dire qu’il ne présente plus de phytotoxicité et qu’il est considéré<br />
comme stab<strong>le</strong>.<br />
Les durées de ces phases de fermentation et maturation dépendent des déchets compostés et du procédé mis en<br />
œuvre : par exemp<strong>le</strong>, pour <strong>le</strong>s déchets verts, la durée de la fermentation est de 4 à 6 semaines en compostage<br />
accéléré et de 3 mois en compostage <strong>le</strong>nt ; la durée de la maturation est de 2 à 4 mois environ.<br />
2•5 Description d’une installation de compostage “modè<strong>le</strong>”<br />
pour <strong>le</strong> compostage <strong>le</strong>nt ou rustique<br />
Le terme Végéterre est une marque déposée de l’ADEME pour des plates-formes de compostage de déchets verts de<br />
tail<strong>le</strong> assez importante (quantité de déchets verts supérieure à 2000 t/an). Les plates-formes de compostage de ce<br />
type sont des plates-formes de compostage <strong>le</strong>nt de déchets verts dont l’organisation et la gestion permettent de<br />
garantir la production d’un compost de qualité. En ce sens, <strong>le</strong>s prescriptions ci-dessous constituent des conseils pour<br />
la majorité des plates-formes de compostage bretonnes qui nous ont semblés intéressants à présenter.<br />
Les prescriptions respectées par une plate-forme Végéterre sont <strong>le</strong>s suivantes :<br />
•— Prescriptions relatives à la conception :<br />
• une aire de réception - stockage des déchets verts en enrobé (ou bétonnée)<br />
• une aire de fermentation - maturation en enrobé (ou bétonnée)<br />
• une aire couverte de stockage du compost en enrobé (ou bétonnée) où <strong>le</strong> produit est à l’abri des intempéries<br />
• un local pour <strong>le</strong> personnel avec un minimum de confort et comportant un coin aménagé pour <strong>le</strong> suivi du compostage<br />
(rangement des matériels de mesures et de prélèvements)<br />
• une clôture, la plate-forme étant fermée à c<strong>le</strong>f en l’absence du personnel d’exploitation<br />
• un panneau d’information à l’entrée indiquant <strong>le</strong>s conditions d’accès<br />
• un abri pour <strong>le</strong> remisage du matériel<br />
De plus, un soin particulier doit être apporté en matière de prévention des nuisances sonores, olfactives et visuel<strong>le</strong>s.<br />
•— Prescriptions relatives à l’exploitation :<br />
• l’organisation de chantiers élémentaires séparés :<br />
- réception - tri - stockage<br />
- déstockage - tri - broyage - mise en andains<br />
- retournements (avec arrosage si nécessaire)<br />
- affinage - stockage du produit fini - recyclage des refus<br />
• des retournements réguliers (minimum une fois par mois) et un maintien de l’humidité à 50-60 % pendant la<br />
phase de “fermentation active” (période d’environ 3 mois qui suit <strong>le</strong> broyage)<br />
• un suivi des lots de compost produits (suivi de température permettant de garantir un échauffement d’au moins<br />
60 °C pendant 4 jours, au cœur de l’andain, entre chaque retournement, pendant la phase de fermentation active<br />
; analyses du lot)<br />
• un contrô<strong>le</strong> des quantités et de la qualité des produits entrants et sortants<br />
05<br />
Organisation type<br />
d’une plate-forme<br />
de compostage Végéterre.
Qu’est-ce que <strong>le</strong> compostage ?<br />
2•6 Les installations de compostage accéléré<br />
Une étude ADEME de 1999 sur “Le compostage des déchets organiques des ménages en Al<strong>le</strong>magne” présente<br />
une description très précise et détaillée de tous <strong>le</strong>s procédés de compostage accéléré existants et permettant d’obtenir<br />
des composts de qualité en Al<strong>le</strong>magne (retours d’informations sur 185 installations de compostage de biodéchets<br />
recensées en 1996).<br />
06<br />
Certains de ces procédés se développent actuel<strong>le</strong>ment en France, surtout pour <strong>le</strong> compostage de matières liquides<br />
(boues notamment), ou de biodéchets pour des installations de tail<strong>le</strong> assez importante (plus de 5 000 tonnes de<br />
biodéchets traités).<br />
L’organisation généra<strong>le</strong> d’une installation de compostage accéléré est la même que cel<strong>le</strong> d’une installation de<br />
compostage <strong>le</strong>nt : aire de réception - stockage des matières premières, aires de fermentation - maturation, aire<br />
de stockage des produits finis, locaux techniques et aménagements propres du site.<br />
La différence avec <strong>le</strong> compostage <strong>le</strong>nt décrit dans <strong>le</strong> chapitre précédent est <strong>le</strong> recours à une aération forcée qui<br />
permet d’accélérer <strong>le</strong> processus de décomposition des matières et de minimiser ainsi <strong>le</strong> besoin en superficie<br />
pour <strong>le</strong> compostage. Cet aspect est notamment intéressant lorsque l’on cherche à minimiser <strong>le</strong>s nuisances olfactives<br />
(confinement qui permet de traiter <strong>le</strong>s odeurs) et à éviter <strong>le</strong>s envols de produits ou l’influence du climat,<br />
notamment la pluie (hangar, toiture). D’après <strong>le</strong> retour des expériences al<strong>le</strong>mandes, <strong>le</strong>s gains de surface obtenus<br />
grâce à l’aération forcée sont de 35 % (aération forcée pendant la phase de fermentation seu<strong>le</strong>ment) à 45 % (aération<br />
forcée pendant tout <strong>le</strong> process de compostage).<br />
Les types de techniques d’aération forcée sont couramment regroupés en trois famil<strong>le</strong>s, selon la fréquence de<br />
retournement de la matière. Certaines installations peuvent combiner plusieurs techniques entre el<strong>le</strong>s (par exemp<strong>le</strong>,<br />
aération forcée par insufflation ou aspiration d’air et retournements fréquents). Le tab<strong>le</strong>au ci-dessous présente<br />
une description succincte des différents modes de fermentation intensive reconnus (source : “Le compostage<br />
des déchets organiques des ménages en Al<strong>le</strong>magne”, ADEME, 1999).<br />
Type de<br />
procédé<br />
Caissons<br />
ou tunnels<br />
Andains<br />
trapézoïdaux<br />
Silos<br />
Andains<br />
triangulaires<br />
Andains tabulaires/couloirs<br />
Cylindres<br />
rotatifs<br />
Description succincte<br />
Niveau de<br />
technicité<br />
Convient pour des<br />
installations de tail<strong>le</strong><br />
Statique : air insufflé ou aspiré - pas de manipulation mécanique de la masse<br />
Réacteurs fermés avec aération forcée et réglage<br />
automatisé du process<br />
Protection contre <strong>le</strong>s odeurs si l’air est traité<br />
Elaboré Moyenne<br />
Andains en p<strong>le</strong>in air, sous bâche ou auvent<br />
avec aération forcée<br />
Maîtrise des odeurs possib<strong>le</strong> en fonction du confinement<br />
Simp<strong>le</strong> Petite<br />
En p<strong>le</strong>in air, sous bâche, auvent ou bâtiment fermé<br />
Odeurs maîtrisab<strong>le</strong>s en fonction du confinement<br />
Moyen<br />
à élaboré<br />
Petite à moyenne<br />
Semi-dynamique (retournement du produit au moins hebdomadaire)<br />
Retournement fréquent avec du matériel adapté<br />
Une aération forcée peut-être associée<br />
Simp<strong>le</strong> Petite à moyenne<br />
Pas de protection contre <strong>le</strong>s odeurs<br />
Confinement en bâtiment et retournement avec<br />
retourneur automatique sur rail<br />
Protection contre <strong>le</strong>s odeurs si l’air est traité<br />
Dynamique (mouvements continuels)<br />
Utilisés surtout en pré-traitement ou pré-fermentation<br />
sur <strong>le</strong>s unités de traitement d’ordures ménagères<br />
Maîtrise des odeurs possib<strong>le</strong> si nécessaire<br />
Elaboré<br />
Moyen<br />
Moyenne à grande<br />
Moyenne<br />
En Bretagne, <strong>le</strong>s installations de compostage accéléré <strong>le</strong>s plus anciennes sont <strong>le</strong>s installations de tri-compostage<br />
d’ordures ménagères (années 80) et des installations de compostage de fumiers et fientes de volail<strong>le</strong>s (début des<br />
années 1990). Les autres installations ont été mises en place essentiel<strong>le</strong>ment ces dernières années pour composter<br />
des boues, des biodéchets ou des déjections anima<strong>le</strong>s liquides (lisiers de porcs).<br />
1) La Chèze (22), St Carreuc (22), L’Hermitage Lorge (22)<br />
2) Launay-Lantic (22), P<strong>le</strong>umeur Bodou (22), Minihy Tréguier (22), Plomeur (29), Plouedern (29), Saint Malo (35)<br />
Installations bretonnes<br />
de ce type en 2002<br />
Biodéchets<br />
à Pont Scorff (56)<br />
Boues<br />
à Gueltas (56)<br />
et Lesneven (29)<br />
Compostage de lisier<br />
de porc (APV<br />
compost, Natural)<br />
Compostage de<br />
fumiers et fientes<br />
de volail<strong>le</strong>s (1)<br />
Tri-compostage (2)<br />
3•1 Cadre rég<strong>le</strong>mentaire des installations et opérations<br />
de compostage de déchets organiques<br />
Sous réserve d’une rég<strong>le</strong>mentation loca<strong>le</strong> particulière, une activité de compostage de déchets est régie par la loi<br />
du 19 juil<strong>le</strong>t 1976 relative aux Installations Classées (compostage en é<strong>le</strong>vages classés ou rubriques 2170 relative<br />
à la “fabrication des engrais et supports de culture à partir de matières organiques” ou 322 relative au “stockage<br />
et traitement des ordures ménagères et autres résidus urbains” ou plus rarement 167 relative au “déchets industriels<br />
provenant d’installations classées”) ou, à défaut, par <strong>le</strong> Règ<strong>le</strong>ment Sanitaire Départemental (R.S.D.) (artic<strong>le</strong><br />
158 concernant <strong>le</strong>s dépôts de matières fermentescib<strong>le</strong>s destinées à la fertilisation des sols).<br />
Pour <strong>le</strong>s installations classées, 3 types de cas peuvent être distingués :<br />
•— 1• <strong>le</strong> compostage à la ferme, qui concerne <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>vages soumis à la législation des installations classées (circulaire<br />
du 17/01/2002). La plate-forme de compostage est alors considérée comme une annexe des bâtiments d’é<strong>le</strong>vage<br />
et <strong>le</strong> domaine de définition du compostage est bien cadré :<br />
• <strong>le</strong>s dispositions de la circulaire s’adressent aux é<strong>le</strong>veurs - et non aux agriculteurs sans é<strong>le</strong>vage - soumis à la législation<br />
des installations classées pour la protection de l’environnement ;<br />
• <strong>le</strong>s seu<strong>le</strong>s matières entrantes autorisées sont <strong>le</strong>s matières végéta<strong>le</strong>s brutes (déchets verts notamment) et <strong>le</strong>s<br />
déjections anima<strong>le</strong>s de l’exploitation, voire <strong>le</strong>s déjections anima<strong>le</strong>s d’é<strong>le</strong>vages voisins, à condition que la production<br />
globa<strong>le</strong> de compost n’excède pas 1 t/jour et que ces voisins reprennent “<strong>le</strong>ur part de compost”.<br />
Le compostage au champ est possib<strong>le</strong> “pour <strong>le</strong>s fumiers de volail<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s fumiers de bovins et porcins qui respectent<br />
<strong>le</strong>s conditions d’obtention définies dans la circulaire du 24 mai 1996 relative au stockage sur la parcel<strong>le</strong> d’épandage<br />
des fumiers d’é<strong>le</strong>vages bovins et porcins seuls ou avec des matières végéta<strong>le</strong>s brutes”. Mais il faut veil<strong>le</strong>r<br />
“à ce que <strong>le</strong>s zones de compostage soient modifiées chaque année et que la quantité compostée sur chaque site<br />
n’excède pas <strong>le</strong>s besoins annuels des parcel<strong>le</strong>s voisines destinataires du compost”.<br />
•— 2• <strong>le</strong> compostage en installations classées de fabrication d’engrais et supports de culture à partir de matières<br />
organiques (rubrique 2170) avec 2 seuils :<br />
• <strong>le</strong> seuil de déclaration (production comprise entre 1 et 10 t/j) avec un arrêté type (arrêté du 7 janvier 2002) définissant<br />
des prescriptions précises à respecter ;<br />
• <strong>le</strong> seuil d’autorisation (production supérieure à 10 t/j).<br />
La circulaire du 5 janvier 2000 précise <strong>le</strong> cadre à retenir pour <strong>le</strong> classement dans cette rubrique des activités de<br />
compostage à base de déchets :<br />
“La rubrique 2170 est à retenir pour <strong>le</strong> classement des installations de compostage des matières organiques suivantes<br />
: matières organiques d’origine anima<strong>le</strong> (fumiers, fientes, …), matières organiques d’origine végéta<strong>le</strong> (résidus<br />
de jardinage, rebuts de fabrication de l’industrie agro-alimentaire végéta<strong>le</strong>), seu<strong>le</strong>s ou en mélange avec des<br />
boues de station d’épuration urbaine, la fraction fermentescib<strong>le</strong> des déchets ménagers col<strong>le</strong>ctée séparément” à<br />
condition que “<strong>le</strong> compost obtenu soit conforme à la loi du 13 juil<strong>le</strong>t 1979 relative au contrô<strong>le</strong> des matières fertilisantes<br />
et supports de culture”.<br />
•— 3• pour <strong>le</strong>s autres cas, <strong>le</strong>s installations de compostage de déchets sont classées :<br />
• soit en rubrique 322 B3 (stockage et traitement d’ordures ménagères et autres résidus urbains)<br />
• soit plus rarement en rubrique 167C (déchets industriels provenant d’installations classées).<br />
07<br />
3 Cadre rég<strong>le</strong>mentaire<br />
Textes relatifs aux installations et opérations de compostage<br />
Circulaire du 17 janvier 2002 sur <strong>le</strong>s installations classées et relative au compostage en établissement d’é<strong>le</strong>vage<br />
Arrêté du 7 janvier 2002 relatif aux prescriptions généra<strong>le</strong>s applicab<strong>le</strong>s aux installations classées soumises à déclaration<br />
sous la rubrique n° 2170.<br />
Circulaire n° 90-0011 du 5 janvier 2000 sur la nomenclature des ICPE et <strong>le</strong> classement des installations de compostage<br />
et des points d’apport volontaire de déchets ménagers triés.<br />
Circulaire du 24 mai 1996 relative au stockage sur la parcel<strong>le</strong> d’épandage des fumiers d’é<strong>le</strong>vage bovins et porcins.
col<strong>le</strong>cte<br />
traitement<br />
dépôts<br />
C a d r e r é g l e m e n t a i r e<br />
08<br />
RÉGLEMENTATION APPLIQUÉE AU COMPOSTAGE DE DÉCHETS ORGANIQUES<br />
TYPE D’ACTIVITÉ<br />
COLLECTE des déchets organiques<br />
BROYAGE, CRIBLAGE, ENSACHAGE<br />
COMPOSTAGE<br />
Cas d’annexe à un é<strong>le</strong>vage ICPE avec <strong>le</strong>s<br />
matières entrantes suivantes :<br />
- matières organiques d’origine anima<strong>le</strong><br />
(fumiers, fientes,…)<br />
- matières organiques d’origine végéta<strong>le</strong><br />
brutes3 Autres cas avec <strong>le</strong>s matières entrantes<br />
suivantes :<br />
- matières organiques anima<strong>le</strong>s<br />
(fumiers, fientes, matières stercoraires)<br />
- matières organiques végéta<strong>le</strong>s brutes<br />
- boues de station d’épuration urbaine<br />
- boues d’IAA, de l’industrie papetière<br />
ou de l’industrie du cuir sauf boues issues<br />
d’abattoirs de ruminants et d’usines d’équarrissage<br />
- fraction fermentescib<strong>le</strong> des déchets<br />
ménagers col<strong>le</strong>ctés séparément<br />
Autres déchets organiques<br />
DÉPÔTS DE MATIÈRES<br />
FERMENTESCIBLES DESTINÉES<br />
A LA FERTILISATION DES SOLS<br />
CARACTERISTIQUES<br />
Déchèteries aménagées pour la col<strong>le</strong>cte des encombrants,<br />
matériaux ou produits triés apportés par <strong>le</strong> public :<br />
1. superficie supérieure à 2 500 m2 2. superficie supérieure à 100 m2 mais inférieure ou éga<strong>le</strong><br />
à 2 500 m2 Tenir compte de la puissance installée de l’ensemb<strong>le</strong> des machines<br />
fixes7 concourant au fonctionnement de l’installation :<br />
1. supérieure à 200 kW<br />
2. supérieure à 40 kW mais inférieure ou éga<strong>le</strong> à 200 kW<br />
Si <strong>le</strong>s effluents et déjections sont issus de l’é<strong>le</strong>vage<br />
lui-même<br />
Ou si <strong>le</strong>s effluents et déjections sont issus d’é<strong>le</strong>vages voisins,<br />
<strong>le</strong> compost repris par <strong>le</strong>s fournisseurs et la production<br />
inférieure à 1 t/j<br />
Si production inférieure à 1 t/j<br />
Si production supérieure à 1 t/j<br />
• production supérieure à 10 t/j<br />
• production de 1 à 10 t/j<br />
Si annexe d’une exploitation agrico<strong>le</strong><br />
Autres cas (fumiers, engrais et supports de culture renfermant<br />
des matières organiques et n’étant pas l’annexe<br />
d’une exploitation agrico<strong>le</strong>, à l’exclusion des champignonnières)<br />
quantité inférieure à 50 m3 quantité supérieure à 50 m3 et inférieure ou éga<strong>le</strong> à<br />
200 m3 quantité supérieure à 200 m 3<br />
RUBRIQUES<br />
Rubrique IC 2710<br />
_<br />
_<br />
> Autorisation<br />
> Déclaration<br />
Rubrique IC 2260<br />
_ > Autorisation<br />
_ > Déclaration<br />
Circulaire<br />
du 17/01/02 4<br />
et RSD 5<br />
3) Matières végéta<strong>le</strong>s brutes : “matières exclusivement végéta<strong>le</strong>s, n’ayant subi que des traitements mécaniques, physiques ou thermiques, à l’exclusion de<br />
tout traitement chimique excepté ceux utilisés dans <strong>le</strong> traitement des nuisances olfactives” (circulaire du 17 janvier 2002, IC - circulaire relative au compostage<br />
en établissement d’é<strong>le</strong>vage).<br />
4) La mise en place de compostage dans des é<strong>le</strong>vages soumis à la rég<strong>le</strong>mentation des installations classées fait l’objet soit d’un arrêté complémentaire<br />
ou d’une nouvel<strong>le</strong> demande d’autorisation pour <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>vages soumis à autorisation, soit d’un arrêté de prescriptions spécia<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>vages soumis à<br />
déclaration.<br />
5) La mise en place de compostage dans des é<strong>le</strong>vages soumis au RSD doit respecter <strong>le</strong> RSD si <strong>le</strong>s quantités de compost produites sont inférieures à<br />
1 t/j. Au delà, l’activité passe dans <strong>le</strong> cadre des installations classées et doit faire l’objet d’une déclaration ou d’une autorisation en fonction des quantités<br />
de compost produites.<br />
6) Les dépôts de matières fermentescib<strong>le</strong>s destinées à la fertilisation des sols soumis à RSD ne peuvent pas dépasser 2 000 m3 et <strong>le</strong>ur hauteur doit être<br />
inférieure à 2 m. La durée maxima<strong>le</strong> de stockage est de 1 an.<br />
7) Le statut des installations recevant du matériel mobi<strong>le</strong> n’est pas bien clarifié au regard de cette rubrique.<br />
RSD 5<br />
Rubrique IC 2170<br />
1. autorisation<br />
2. déclaration<br />
+arrêté du 7/01/02<br />
Rubrique IC 322 B3<br />
ou Rubrique IC 167C<br />
Autorisation<br />
Circulaire<br />
du 24 mai 1996<br />
_ > RSD 6<br />
_ > RSD + déclaration<br />
en mairie<br />
_ >Rubrique IC 2171<br />
3•2 Cadre rég<strong>le</strong>mentaire<br />
relatif au retour au sol de matière organique<br />
La mise sur <strong>le</strong> marché en France des matières fertilisantes et supports de cultures est rég<strong>le</strong>mentée par <strong>le</strong>s artic<strong>le</strong>s<br />
L955-1 à L955-11 du Code Rural.<br />
09<br />
Le texte rég<strong>le</strong>mentaire fondamental fixant <strong>le</strong> cadre pour <strong>le</strong>s matières fertilisantes et <strong>le</strong>s supports de culture - et donc<br />
<strong>le</strong> retour au sol des déchets organiques - est la loi n° 79-595 du 13 juil<strong>le</strong>t 1979 (JO du 14 juil<strong>le</strong>t 1979) relative à<br />
l’organisation du contrô<strong>le</strong> des matières fertilisantes et des supports de culture.<br />
Cette loi précise, en artic<strong>le</strong> 1, ce que sont <strong>le</strong>s matières fertilisantes et <strong>le</strong>s supports de culture puis institue, en artic<strong>le</strong><br />
2, <strong>le</strong>s conditions rég<strong>le</strong>mentaires dans <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s il est possib<strong>le</strong> de mettre une matière fertilisante ou un support<br />
de culture sur <strong>le</strong> marché (même pour une distribution à titre gratuit). Dans cet artic<strong>le</strong> 2, l’homologation est posée<br />
comme règ<strong>le</strong> généra<strong>le</strong>.<br />
Mais “sous réserve de l’innocuité des matières fertilisantes et supports de culture à l’égard de l’homme, des animaux<br />
ou de <strong>le</strong>ur environnement, dans des conditions d’emploi prescrites ou norma<strong>le</strong>s”, il est possib<strong>le</strong> de déroger<br />
à l’homologation pour <strong>le</strong>s cas suivants :<br />
1) <strong>le</strong>s produits répondent à une norme rendue d’application obligatoire<br />
2) <strong>le</strong>s produits répondent aux dispositions rég<strong>le</strong>mentaires prises en application de directives européennes<br />
3) <strong>le</strong>s produits sont rég<strong>le</strong>mentés par application de la loi sur l’eau ou au titre des installations classées pour la<br />
protection de l’environnement (qui imposent en général un plan d’épandage)<br />
4) ce sont des effluents et déjections anima<strong>le</strong>s cédés directement, à titre gratuit ou onéreux, par l’exploitant (avec<br />
soumission à plan d’épandage dans la majorité des cas).<br />
Procédures de retour au sol des matières organiques<br />
(Source : Recyclage agronomique des matières organiques, D. Plumail et S. Ducotet, Biomasse Normandie, Env. et Technique n°205, av.2001)<br />
Effluents et résidus organiques<br />
Logique “produit”<br />
• Normalisation<br />
- amendement organique<br />
- engrais organique<br />
- support de culture<br />
• Homologation, APV/API *<br />
Engrais du commerce,<br />
composts de déchets verts,<br />
composts d’ordures ménagères,<br />
composts de déjections<br />
anima<strong>le</strong>s…<br />
• Règ<strong>le</strong>ment Sanitaire<br />
Départemental (RSD)<br />
Effluents d’é<strong>le</strong>vage<br />
et d’IAA non soumis<br />
à la loi sur <strong>le</strong>s ICPE…<br />
Commercialisation/vente Epandage permis<br />
(plan d’épandage<br />
non obligatoire)<br />
Le producteur n’est responsab<strong>le</strong><br />
du produit que jusqu’à<br />
sa mise sur <strong>le</strong> marché<br />
(*) Autorisation provisoire de vente - Autorisation provisoire d’importation<br />
Logique “déchet”<br />
• Rég<strong>le</strong>mentation sur<br />
<strong>le</strong>s ICPE (autorisation<br />
ou déclaration)<br />
Boues et effluents des<br />
IAA et des é<strong>le</strong>vages<br />
• Rég<strong>le</strong>mentation<br />
sur <strong>le</strong>s boues<br />
Boues des stations<br />
d’épuration urbaines et<br />
des IAA soumises à la<br />
loi sur <strong>le</strong>s ICPE<br />
Plan d’épandage<br />
obligatoire<br />
Graisses et matières de<br />
vidange de fosses<br />
sceptiques non traitées<br />
Effluents et boues non<br />
conformes à la<br />
rég<strong>le</strong>mentation ou dont<br />
<strong>le</strong> retour au sol est<br />
interdit<br />
Epandage interdit<br />
Le producteur est responsab<strong>le</strong> du produit et des incidences sur <strong>le</strong> milieu<br />
jusqu’à la destination fina<strong>le</strong>
C a d r e r é g l e m e n t a i r e<br />
Le retour au sol des déchets organiques est donc organisé autour de deux grands principes de gestion :<br />
3•2•1 Conservation du statut de déchet : application du cadre “épandage contrôlé”<br />
L’application de cette rég<strong>le</strong>mentation se fait sous l’égide du Ministère de l’Écologie et du Développement Durab<strong>le</strong><br />
selon 2 dispositifs :<br />
• déjections anima<strong>le</strong>s et déchets issus des ICPE : cadre législatif ICPE, géré par la DPPR (Direction de la<br />
Prévention des Pollutions et des Risques)<br />
• déchets issus des installations non ICPE (dont boues de STEP) : cadre législatif re<strong>le</strong>vant des lois sur l’eau de 64<br />
et 92 géré par la DE (Direction de l’Eau).<br />
Au niveau de la Bretagne, pour l’épandage en agriculture, il est éga<strong>le</strong>ment important de prendre en compte toutes<br />
<strong>le</strong>s conséquences de la mise en application de la directive nitrate dans <strong>le</strong> cadre des programmes d’action.<br />
Dans ce cadre de gestion (conservation du statut de déchet), la responsabilité du producteur de déchet organique<br />
est engagée jusqu’à l’épandage et aussi sur <strong>le</strong>s atteintes éventuel<strong>le</strong>s à la qualité du sol récepteur.<br />
3•2•2 Transformation du déchet en matière fertilisante commercialisab<strong>le</strong> : application du<br />
cadre “production de matière fertilisante dérivée de déchet”<br />
10<br />
L’application de cette rég<strong>le</strong>mentation se fait sous l’égide de Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la<br />
Pêche et des Affaires Rura<strong>le</strong>s - Direction Généra<strong>le</strong> de l’Alimentation (DGAL).<br />
Quatre idées généra<strong>le</strong>s guident la législation des matières fertilisantes et supports de culture :<br />
1) <strong>le</strong>s produits mis sur <strong>le</strong> marché doivent être efficaces pour l’usage prévu,<br />
2) <strong>le</strong>s produits doivent être inoffensifs pour l’homme, <strong>le</strong>s animaux et l’environnement,<br />
3) <strong>le</strong>s produits doivent être stab<strong>le</strong>s8 (constance dans <strong>le</strong>ur composition par rapport aux teneurs annoncées),<br />
4) <strong>le</strong>s produits doivent faire référence à un document technique officiel.<br />
En vertu de ce dernier principe, 2 procédures de mise sur <strong>le</strong> marché sont prévues :<br />
1) homologation ou Autorisation Provisoire de Vente (APV) ou d’Importation (API) du produit par <strong>le</strong> ministère de<br />
l’Agriculture (arrêté du 21 déc. 98 paru au JO du 12/02/99),<br />
2) produits conformes aux normes rendues d’application obligatoire par arrêté ou répondant aux dispositions<br />
rég<strong>le</strong>mentaires prises en application de directives européennes9 .<br />
Dans ce cadre, la responsabilité du producteur de déchet s’arrête au moment de la mise sur <strong>le</strong> marché du produit.<br />
Les NORMES : pour la majorité des produits<br />
Les normes sont élaborées par des bureaux de normalisation dominés par <strong>le</strong>s professionnels des secteurs<br />
concernés et sous l’égide de l’AFNOR. Le tab<strong>le</strong>au ci-après présente <strong>le</strong>s normes de référence pour produire des<br />
matières fertilisantes à partir de déchets organiques. De nouvel<strong>le</strong>s normes peuvent être élaborées, à la demande<br />
des professionnels concernés : un guide est disponib<strong>le</strong> à cet effet ; élaboré par la Commission des matières<br />
fertilisantes, il s’appuie sur <strong>le</strong> guide d’homologation, et indique <strong>le</strong>s différentes pièces et éléments à fournir pour<br />
permettre la normalisation des produits organiques.<br />
8) par exemp<strong>le</strong>, pour <strong>le</strong>s amendements organiques, pour la plupart des critères de caractérisation, <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs d’analyses réel<strong>le</strong>s ne doivent pas varier de<br />
plus de 10 % autour des va<strong>le</strong>urs annoncées<br />
9) <strong>le</strong>s textes européens sur <strong>le</strong>s matières fertilisantes portent essentiel<strong>le</strong>ment sur <strong>le</strong>s méthodes de mesures et d’analyses.<br />
Référence<br />
Produit<br />
concerné<br />
Dates de publication,<br />
additifs et modificatifs<br />
NF U 42-001 Engrais Déc. 81, complété en<br />
84, 87, 89, 91, 92<br />
En révision<br />
NF U 44-001 Amendement<br />
s minéraux<br />
basiques<br />
Juill. 88<br />
Révisée (Fév. 01) -<br />
attente arrêté MAO<br />
NF U 44-051 Amendement<br />
s organiques<br />
NF U 44-071 Amendement<br />
s organiques<br />
avec engrais<br />
NF U 44-551 Supports de<br />
culture<br />
NF U 44-571 Supports de<br />
culture avec<br />
engrais<br />
15<br />
Déc 81<br />
En révision 10<br />
Déc. 81<br />
Suppression prévue<br />
(sera intégrée dans<br />
44-051)<br />
Déc. 74<br />
Révisée (mai 02)<br />
attente arrêté MAO15 Contenu principal des normes<br />
Définition de 7 grandes classes dont 3 peuvent contenir des déchets organiques :<br />
4.2. engrais composés<br />
n° 11. cendres végéta<strong>le</strong>s : N + P2O5 + K2O > 7 % sur brut ; P2O5<br />
>2% sur brut ; K2O > 5 % sur brut<br />
n° 12. cendres anima<strong>le</strong>s : N + P2O5 + K2O > 18 % sur brut ; P2O5<br />
>10% sur brut ; K2O > 2 % sur brut<br />
4.5. engrais organiques azotés<br />
(produits ou sous produits d’origine anima<strong>le</strong> ou végéta<strong>le</strong>)<br />
4.6.1 engrais entièrement d’origine anima<strong>le</strong> ou végéta<strong>le</strong><br />
rubriques 2 à 8 avec :<br />
n° 6 fientes de volail<strong>le</strong>s déshydratées N + P2O5 + K2O > 7 % sur brut ;<br />
N et P2O5 > 3 % sur brut<br />
n° 8 engrais à base de matières anima<strong>le</strong>s et végéta<strong>le</strong>s : N + P2O5 + K2O<br />
>3% sur brut ; N organique > 1 % sur brut<br />
Les dénominations prévues permettant d’incorporer des déchets organiques<br />
sont très limitées (cendres de chaux, écumes de défécation de<br />
sucrerie, boues de décalcification des eaux de forage).<br />
Définition de 16 types d’AO<br />
Juil. 96<br />
Suppression prévue<br />
(sera intégrée dans<br />
44-551)<br />
11 en fonction du mode d’obtention et des<br />
composants essentiels. Limites fixées pour % MO 12 en masse de produit<br />
brut ou sec, MO/N, Nt maximal en masse sur MS 13 , pH pour certaines<br />
rubriques. N et P2O5 et K2O < 3% sur brut<br />
Classification des composts urbains/granulométrie + déclaration de présence<br />
ou absence d’éléments piquants ou coupants<br />
Analyse des teneurs en métaux lourds au moins tous <strong>le</strong>s 6 mois mais pas<br />
de va<strong>le</strong>urs limites fixées<br />
AO respectent NF U 44-051 + éléments fertilisants<br />
6 dénominations types définies en fonction du pH, % MO en masse de<br />
produit brut ou sec, MO/N.<br />
Respect d’un minimum de % MO par masse de produit brut et de matière<br />
sèche + rapport maximal MO/N<br />
SC 14 Normes relatives aux matières fertilisantes produites à partir de déchets organiques<br />
Normes re<strong>le</strong>vant du BNAME (Bureau de Normalisation pour <strong>le</strong>s Amendements Minéraux et Engrais)<br />
Normes re<strong>le</strong>vant du BNSCAO (Bureau de Normalisation pour <strong>le</strong>s Supports de Culture et <strong>le</strong>s Amendements Organiques)<br />
respectant NF U 44-551 + éléments fertilisants<br />
N + P2O5 + K2O < 5% sur brut et < 2% sur brut pour chacun d’entre<br />
eux<br />
Teneurs en éléments fertilisants solub<strong>le</strong>s ou extractib<strong>le</strong>s maxima<strong>le</strong>s et minima<strong>le</strong>s<br />
fixées (N, P2O5, K2O, CaO, MgO, SO3, Cl)<br />
11<br />
Rien sur oligo-éléments<br />
Norme qui devrait sortir prochainement :<br />
NF U 44-095 sur <strong>le</strong>s Amendements Organiques contenant des Matières, Issues du Traitement des Eaux, d’intérêt<br />
Agronomique (MITEA) pour <strong>le</strong>s boues aptes à l’épandage : texte rédigé, entériné par enquête, en attente de signature<br />
d’arrêté de MAO15 .<br />
10) Révision de la norme 44-051 : <strong>le</strong> classement (<strong>le</strong>s “types”) des amendements organiques doit être revu (classement par origine et types de matières<br />
entrantes) ; des critères doivent être intégrés pour mieux apprécier l’efficacité agronomique des amendements (potentiel humigène ou activité biologique,<br />
minéralisation de l’azote et du carbone…) ainsi que des critères de sécurité sanitaire et environnementa<strong>le</strong>s (teneurs limites en pathogènes, éléments traces<br />
métalliques, matières indésirab<strong>le</strong>s…)<br />
11) AO = Amendement Organique<br />
12) MO = Matière Organique<br />
13) MS = Matière Sèche<br />
14) SC = Support de Culture<br />
15) MAO = Mise en Application Obligatoire
C a d r e r é g l e m e n t a i r e<br />
L’HOMOLOGATION : procédure individuel<strong>le</strong> pour des produits spécifiques non normalisés<br />
D’après l’artic<strong>le</strong> 3 de la loi n° 79-595, un produit ne peut être homologué que “s’il a fait l’objet d’un examen destiné à<br />
vérifier son efficacité et son innocuité à l’égard de l’homme, des animaux et de son environnement, dans <strong>le</strong>s conditions<br />
d’emploi prescrites et norma<strong>le</strong>s”. Pour obtenir l’homologation, un dossier doit être déposé auprès du Ministère de<br />
l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rura<strong>le</strong>s, (Direction généra<strong>le</strong> de l’alimentation (DGAL), Sous<br />
Direction de la protection des végétaux, Bureau rég<strong>le</strong>mentation des produits antiparasitaires et des matières fertilisantes).<br />
L’arrêté du 21 décembre 1998 (J.O. du 12 février 1999) prévoit la procédure pour obtenir l’homologation (voir figure<br />
ci-contre). Cet arrêté a abrogé l’arrêté préexistant du 11 septembre 1981.<br />
Le dossier présenté est étudié en premier lieu par la commission d’étude de la toxicité des produits antiparasitaires<br />
à usage agrico<strong>le</strong> et produits assimilés, des matières fertilisantes et des supports de culture, qui émet l’un des avis<br />
suivants :<br />
- Avis favorab<strong>le</strong> avec ou sans demande d’étude(s) complémentaire(s) ;<br />
- Mise en attente, avec demande de compléments ;<br />
- Avis défavorab<strong>le</strong>.<br />
Dans un deuxième temps, <strong>le</strong> dossier est soumis à l’examen du comité d’homologation des matières fertilisantes et<br />
supports de culture qui fait l’une des propositions suivantes :<br />
•— Homologation pour tout produit dont l’efficacité et l’innocuité ont été reconnues ;<br />
•— Autorisation provisoire de vente pour <strong>le</strong>s produits ne correspondant pas strictement aux règ<strong>le</strong>s généra<strong>le</strong>s mais<br />
dont l’innocuité est prouvée dans <strong>le</strong>s conditions d’emploi prescrites. L’efficacité doit être confirmée par d’autres<br />
essais ;<br />
•— Maintien en étude sans autorisation provisoire de vente pour <strong>le</strong>s produits dont <strong>le</strong>s propriétés ne sont pas suffisamment<br />
connues ;<br />
•— Refus d’homologation pour <strong>le</strong>s produits non conformes, ou dont l’efficacité et/ou l’innocuité ne sont pas établies.<br />
Sur proposition du comité d’homologation, <strong>le</strong> ministre de l’Agriculture prend la décision concernant <strong>le</strong> dossier présenté.<br />
La durée de validité de l’homologation est de dix ans, renouvelab<strong>le</strong> sur demande si <strong>le</strong> produit est toujours<br />
conforme aux règ<strong>le</strong>s généra<strong>le</strong>s. Pour <strong>le</strong>s autorisations provisoires de vente, la durée de validité est fixée au cas<br />
par cas (quatre ans maximum, renouvelab<strong>le</strong> exceptionnel<strong>le</strong>ment pour deux ans).<br />
12<br />
Dans la pratique, <strong>le</strong> recours à la procédure d’homologation est rare. Seu<strong>le</strong>ment 5 à 10 % des matières fertilisantes et des<br />
supports de culture font l’objet d’une homologation ou d’une autorisation provisoire de vente (Orsini et Monnet, 1994).<br />
Emission<br />
d’une demande<br />
Dossier<br />
La décision est notifiée<br />
au demandeur<br />
Procédure pour obtenir l’homologation<br />
Ministère<br />
de l'Agriculture, de l’Alimentation,<br />
de la Pêche, et des Affaires Rura<strong>le</strong>s<br />
Direction Généra<strong>le</strong> de l'alimentation<br />
Sous-direction de la qualité et de<br />
la protection des végétaux<br />
Bureau rég<strong>le</strong>mentation<br />
des matières fertilisantes<br />
et des supports de culture<br />
Ministre prend la décision<br />
Commision Matières fertilisantes<br />
et supports de culture (CMFSC) :<br />
réf<strong>le</strong>xion, avis, propositions au ministre<br />
Dossier<br />
comp<strong>le</strong>t<br />
Commission d'étude<br />
de la toxicité des produits<br />
anti-parasitaires<br />
à usage agrico<strong>le</strong><br />
et assimilés<br />
Sous commission<br />
d'étude de la toxicité<br />
des matières fertilisantes<br />
et des supports de culture<br />
Dossier comp<strong>le</strong>t<br />
plus avis<br />
Dossier comp<strong>le</strong>t<br />
plus la<br />
proposition<br />
Emet un avis :<br />
- avis favorab<strong>le</strong><br />
- mise en attente<br />
- avis défavorab<strong>le</strong><br />
Comité d'homologation<br />
des matières fertilisantes<br />
et des supports<br />
de culture<br />
Emet une proposition :<br />
- Autorisation provisoire de vente<br />
- Maintien en étude<br />
- Refus d'homologation<br />
Textes relatifs au retour au sol de la matière organique<br />
Règ<strong>le</strong>ment européen CE n° 1774/2002 du 3 octobre 2002 établissant <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s sanitaires applicab<strong>le</strong>s aux sous-produits animaux non destinés à la<br />
consommation humaine (JO du 1 er /12/2002).<br />
a) Cadre “épandage contrôlé”<br />
Code de l’environnement, livre V, titre I : artic<strong>le</strong>s relatifs aux ICPE<br />
Règ<strong>le</strong>ment Sanitaire Départemental<br />
Code des bonnes pratiques agrico<strong>le</strong>s<br />
Directive Nitrate : Arrêtés préfectoraux des quatre départements bretons du 20 juil<strong>le</strong>t 2001 complétés par <strong>le</strong>s arrêtés des 17 juil<strong>le</strong>t et 1er août 2002,<br />
relatifs au 2ème programme d’action à mettre en œuvre en vue de la protection des eaux contre la pollution par <strong>le</strong>s nitrates d’origine agrico<strong>le</strong><br />
Décret du 10 janvier 2001 et arrêté du 6 mars 2001, relatifs aux programmes d’action pour la protection des eaux dans <strong>le</strong>s zones vulnérab<strong>le</strong>s<br />
Décret du 8 décembre 1997, relatif à l’épandage des boues issues du traitement des eaux usées et son arrêté d’application du 8 janvier 1998<br />
Circulaire du 30 avril 1996, relative à l’épandage en agriculture de déchets d’installations classées<br />
Arrêté du 29 mars 1995 relatif aux é<strong>le</strong>vages classés au titre de la protection de l’environnement<br />
Arrêté du 2 février 1998 modifié par l’arrêté du 17 août 1998 et la circulaire DPPR/SEI du 17 décembre 1998 (non publiée) applicab<strong>le</strong>s aux<br />
effluents des installations classées pour la protection de l’environnement<br />
b) Cadre “production de matière fertilisante dérivée de déchet”<br />
Loi n° 79-595 du 13 juil<strong>le</strong>t 1979 (JO du 14 juil<strong>le</strong>t 1979), reprise dans <strong>le</strong> code rural artic<strong>le</strong>s L955-1 à L955-11, relative à l’organisation du contrô<strong>le</strong><br />
des matières fertilisantes et des supports de culture<br />
Normes AFNOR rendues d’application obligatoire par un arrêté publié au Journal Officiel<br />
Engrais CE définies dans des directives et transposées en droit français par décret<br />
Arrêté du 21 décembre 1998 (JO du 12 février 1999) énonçant la procédure pour obtenir une homologation<br />
Arrêté du 16 juin 1980 modifié en 1999 relatif aux tolérances admissib<strong>le</strong>s en ce qui concerne <strong>le</strong>s matières fertilisantes et <strong>le</strong>s supports de culture<br />
(JO du 29 juin 1980 et du 2 septembre 1999)<br />
Liste des matières et supports de culture ayant une homologation ou une autorisation provisoire de vente en cours de validité : UPJ 59 avenue de<br />
www.agriculture.gouv.fr/wiphy/<br />
3•2•3 Les labels, certifications, marques, cahiers des charges et chartes<br />
13<br />
Ces démarches n’ont pas de caractère obligatoire mais relèvent d’une démarche volontaire de la part des producteurs<br />
de matières fertilisantes organiques.<br />
Les labels et marques ou cahiers des charges et chartes sont élaborés par <strong>le</strong>s utilisateurs agrico<strong>le</strong>s et non agrico<strong>le</strong>s<br />
de produits organiques qui trouvent que <strong>le</strong> respect des exigences rég<strong>le</strong>mentaires n’est pas suffisant pour garantir<br />
la qualité des produits qui <strong>le</strong>ur sont proposés.<br />
2 exemp<strong>le</strong>s qui concernent plus spécifiquement la Bretagne sont présentés ci dessous : l’Ecolabel européen et <strong>le</strong><br />
cahier des charges CERAFEL<br />
• L’écolabel européen “amendement organique”<br />
Cet écolabel traduit la volonté des instances européennes de favoriser, pour <strong>le</strong> jardinier amateur, la fabrication<br />
d’amendements organiques n’utilisant pas de tourbe (préservation de biotopes riches, fragi<strong>le</strong>s et menacés), mais<br />
incorporant des déchets organiques. Adopté par la CEE en 1994, puis révisé en 1998, ce texte n’a jamais été utilisé<br />
en France, car jugé trop ambitieux par <strong>le</strong>s professionnels. L’incorporation de boues d’épuration est interdite,<br />
ce qui enlève malheureusement une partie de l’intérêt incitatif du texte.<br />
Aujourd’hui, ce texte qui fixe des va<strong>le</strong>urs limites très contraignantes, est pris comme référence pour l’établissement<br />
de cahiers des charges et pour faire évoluer la rég<strong>le</strong>mentation.<br />
Les va<strong>le</strong>urs limites fixées pour <strong>le</strong>s métaux-traces et certains germes témoins sont <strong>le</strong>s suivantes :<br />
métaux-traces va<strong>le</strong>urs limites (mg/kg MS) métaux-traces va<strong>le</strong>urs limites (mg/kg MS)<br />
Zn<br />
Cu<br />
Ni<br />
Cd<br />
300<br />
100<br />
50<br />
1<br />
Mo<br />
Se<br />
As<br />
F<br />
2<br />
1,5<br />
10<br />
200<br />
Pour <strong>le</strong>s produits<br />
d’origine urbaine<br />
uniquement<br />
Pb 100 agents biologiques<br />
Hg 1 Salmonel<strong>le</strong>s absence dans 25 g<br />
Cr 100 Escherichia coli < 1000 NPP/g
C a d r e r é g l e m e n t a i r e<br />
14<br />
• Le cahier des charges pour l’utilisation des matières fertilisantes organiques du CERAFEL (2ème version<br />
septembre 2000)<br />
Le CERAFEL est <strong>le</strong> comité économique fruits et légumes de Bretagne. Il regroupe 15 groupements de producteurs,<br />
ce qui représente 5 500 exploitations, 60 000 ha de cultures légumières et 305 millions d’euros (2 milliards de<br />
francs) annuels de chiffre d’affaire dont plus de la moitié est réalisé à l’export.<br />
Ce cahier des charges s’inscrit dans la démarche “Environnement Qualité” du CERAFEL de type ISO 9000, comprenant<br />
des cahiers des charges par produit et un cahier des charges horizontal : celui sur l’utilisation des matières<br />
fertilisantes organiques.<br />
Les principes du cahier des charges pour l’utilisation des matières fertilisantes organiques sont :<br />
• donner des recommandations et préconisations aux légumiers afin qu’ils ail<strong>le</strong>nt plus loin que ce qu’exige la<br />
législation pour tout ce qui touche la fertilisation organique à partir des déjections anima<strong>le</strong>s provenant de <strong>le</strong>urs<br />
échanges avec <strong>le</strong>s é<strong>le</strong>veurs ;<br />
• interdire l’utilisation des produits “urbains” ou “industriels” soumis à plan d’épandage (ex. : boues de STEP),<br />
des dérogations pouvant éventuel<strong>le</strong>ment être données en fonction de l’innocuité des composants initiaux (ex. :<br />
traitement des algues) ;<br />
• faire agréer chaque amendement organique dit “du commerce” par <strong>le</strong> CERAFEL. La liste des produits agréés est<br />
ensuite communiquée annuel<strong>le</strong>ment aux légumiers pour qu’ils puissent s’assurer de l’agrément des produits avant<br />
achat.<br />
Le cahier des charges CERAFEL, qui s’applique à tous <strong>le</strong>s produits dits “du commerce”, définit un certain nombre de<br />
critères à respecter dont des critères d’innocuité présentant un niveau de qualité contraignant pour <strong>le</strong>s fournisseurs :<br />
POUR TOUS LES PRODUITS<br />
• éléments traces métalliques : limites de l’écolabel européen pour <strong>le</strong>s teneurs (en % de MS) + limitation des flux<br />
annuels par hectare.<br />
POUR LES PRODUITS D’ORIGINE URBAINE OU INDUSTRIELLE<br />
• indésirab<strong>le</strong>s : ne pas dépasser dans <strong>le</strong> produit fini mis sur <strong>le</strong> marché <strong>le</strong>s limites de quantités d’inertes fixées par<br />
catégorie dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au ci contre.<br />
Inertes (analyses réalisées<br />
sur <strong>le</strong> produit fini) Limite<br />
Inertes totaux de diamètre ≥ 5mm Inférieur à 8 % sur MS<br />
Dont verre de diamètre ≥ 5mm Inférieur à 0,5 % sur MS<br />
Verres et métaux de diamètre ≥ 2mm Inférieur à 5 % sur MS<br />
Synthétiques demi-lourds de diamètre ≥ 5mm Inférieur à 1 % sur MS<br />
Synthétiques légers (films) de diamètre ≥ 5mm Inférieur à 0,5 % sur MS<br />
Synthétiques totaux de diamètre ≥ 2mm Inférieur à 1,7 % sur MS<br />
en moyenne avec analyse en continu<br />
Coupants, tranchants, seringues absence<br />
POUR LES PRODUITS AVEC DES RISQUES DE PRESENCE DE COMPOSES TRACES ORGANIQUES<br />
(exemp<strong>le</strong> : fluorenthène, benzo(a)pyrène,…)<br />
• Composés traces organiques : limitation des teneurs (en % de MS) et flux annuels (moyenne sur 10 ans) avec<br />
respect minimum des critères d’homologation ou de normalisation en vigueur.<br />
3•3 Adresses uti<strong>le</strong>s pour la rég<strong>le</strong>mentation<br />
sur <strong>le</strong>s matières fertilisantes et supports de culture<br />
15<br />
AFNOR : Association Française de Normalisation<br />
11 avenue Francis Pressensé<br />
93 571 SAINT DENIS LA PLAINE<br />
Tél.: 01 41 62 80 00 - Fax : 01 49 17 90 00<br />
3615 AFNOR ou www.afnor.fr<br />
Contact : Mme CROS Hélène<br />
BNSCAO : Bureau de Normalisation des Supports de Culture et Amendements Organiques<br />
repris par la Commission de Normalisation U44A de l’AFNOR (adresse cf. ci-dessus)<br />
Tél. : 01 41 62 84 15 - Fax : 01 49 17 90 00<br />
e-mail : he<strong>le</strong>ne.cros@afnor.fr<br />
Contact : Mme CROS Hélène<br />
BNAME : Bureau de Normalisation pour <strong>le</strong>s Amendements Minéraux et Engrais<br />
Le Diamant A<br />
92 909 PARIS La Défense Cédex<br />
Tél. : 01 46 53 10 30 - Fax : 01 46 53 10 35<br />
e-mail : bname@unifa.fr<br />
Contact : M AUZOLLE François<br />
Homologation des matières fertilisantes et supports de culture :<br />
Ministère de l'Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rura<strong>le</strong>s<br />
Direction généra<strong>le</strong> de l’Alimentation<br />
Sous-Direction de la Qualité et de la Protection des Végétaux<br />
Bureau des produits anti-parasitaires et matières fertilisantes<br />
251, rue de Vaugirard<br />
75732 - PARIS Cedex 15<br />
Tél. : 01 49 55.81 41/14 - Fax : 01 49 55 59 49<br />
e-mail : mfsc.sdqpv.dgal@agriculture.gouv.fr<br />
internet : www.agriculture.fr « Ministère et ses partenaires » « Formulaires administratifs »<br />
Contacts : Mmes PETIT et GUEGUEN<br />
ECOCERT<br />
BP 47<br />
32 600 L’ISLE JOURDAIN<br />
Tél. : 05 62 07 34 24 - Fax : 05 62 07 11 67<br />
e-mail : info@ecocert.fr<br />
CERAFEL<br />
Rue Edouard Branly<br />
ZI de Kérivin – BP 139<br />
29 203 SAINT MARTIN DES CHAMPS<br />
Tél. : 02 98 62 11 55 - Fax : 02 98 88 83 40<br />
e-mail : Assoc.cerafelbretagne@wanadoo.fr<br />
internet : www.cerafel.com<br />
Contact : M DECOOPMAN, Chambre d’Agriculture 29<br />
Publication des Journaux Officiels (y compris JOCE)<br />
26, rue Desaix - 75727 PARIS Cedex 15<br />
Rens. Documentaires Tél.: 01 45 78 61 44<br />
Secrétariat du CEN TC 223 (Europe):<br />
British Standard Institution<br />
Head Office - 2, park Street - LONDON<br />
WIA 2 BS 6 - Tél. : 071 629 9000
Synthèse sur <strong>le</strong> compostage en Bretagne<br />
4•1 Acteurs et problématiques rencontrés<br />
La gestion des produits organiques en Bretagne, et plus particulièrement <strong>le</strong> compostage, concerne une diversité<br />
d’acteurs aux exigences et problématiques différentes, parfois complémentaires.<br />
•— Les col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s doivent répondre à des obligations rég<strong>le</strong>mentaires concernant la gestion de <strong>le</strong>urs déchets :<br />
loi de 1992, Circulaire Voynet de 1998, circulaire sur la gestion des biodéchets de 2001… Soucieuses d’opter éga<strong>le</strong>ment<br />
pour un mode de traitement qui engendre des coûts minimum pour la société, <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s ont<br />
fréquemment recours au compostage. C’est particulièrement vrai pour <strong>le</strong>s déchets verts, dont <strong>le</strong> compost, à l’image<br />
plutôt positive, trouve faci<strong>le</strong>ment des débouchés. L’opportunité du compostage se pose par contre de plus<br />
en plus pour <strong>le</strong>s boues d’épuration (dont <strong>le</strong>s plans d’épandage se réduisent du fait de la concurrence avec <strong>le</strong>s<br />
effluents d’é<strong>le</strong>vage) et pour <strong>le</strong>s ordures ménagères : devenir du tri-compostage et développement du compostage<br />
de biodéchets.<br />
•— Le secteur privé (industriels et artisans) se trouve éga<strong>le</strong>ment dans l’obligation de gérer ses déchets. Les opérations<br />
de valorisation des déchets organiques sont cependant moins nombreuses et peu avancées dans ce secteur, du fait<br />
d’une organisation plus diffici<strong>le</strong> à mettre en place et d’une obligation de rentabilité forte. Quelques paysagistes ont<br />
toutefois su tirer avantage du compostage de <strong>le</strong>urs déchets verts en <strong>le</strong>s transformant en amendements organiques<br />
pour <strong>le</strong>s espaces verts.<br />
•— Les professionnels du traitement des déchets et de l’eau se sont surtout positionnés en Bretagne sur <strong>le</strong> compostage<br />
d’ordures ménagères depuis <strong>le</strong>s années 70 et plus récemment sur <strong>le</strong> compostage de déchets verts puis de<br />
boues. Ils connaissent bien <strong>le</strong> marché des composts et déterminent sa structuration par <strong>le</strong>s quantités de produits<br />
proposées et <strong>le</strong>s politiques de prix pratiquées.<br />
•— Chez <strong>le</strong>s agriculteurs producteurs de compost, on distingue trois logiques conditionnant l’organisation du traitement<br />
par compostage :<br />
1• Optimisation des surfaces d’épandage disponib<strong>le</strong>s. Rég<strong>le</strong>mentairement, <strong>le</strong> compostage des effluents d’é<strong>le</strong>vage<br />
permet <strong>le</strong>ur valorisation sur des surfaces supplémentaires (ex : réduction des distances d’épandage) et sur<br />
une période plus étendue. Le compostage des effluents d’é<strong>le</strong>vage, seuls ou avec déchets verts, peut donc être<br />
une solution adaptée aux petits excédents. Agronomiquement, <strong>le</strong> compostage permet d’augmenter <strong>le</strong>s surfaces<br />
effectivement épandues (ex : prairies). Les installations peuvent être assez simp<strong>le</strong>s (sur aire stabilisée ou au<br />
champ) selon la quantité et la qualité des effluents concernés. L’é<strong>le</strong>veur ne recherche pas systématiquement la<br />
production d’un compost normalisé.<br />
2• Couverture d’un déficit des sols de l’exploitation en matière organique. Les besoins en matière organique des<br />
sols bretons existent, en particulier dans <strong>le</strong>s sols limoneux du nord de la Bretagne et dans <strong>le</strong>s zones légumières.<br />
Cependant, la sé<strong>le</strong>ction des composts, et plus largement des produits organiques, utilisés sur <strong>le</strong>s exploitations<br />
agrico<strong>le</strong>s ne se fait pas suffisamment sur la base de ce critère. Des débouchés importants existent auprès<br />
des agriculteurs biologiques et <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur moyen de <strong>le</strong>s atteindre pour <strong>le</strong>s producteurs de composts est de réaliser<br />
une démarche de certification auprès d’ECOCERT.<br />
3• Réduction et exportation des excédents d’azote organique. L’é<strong>le</strong>veur recherche la production de produits normalisés<br />
ou homologués, permettant l’exportation en dehors des cantons en ZES et des cantons dont la production<br />
d’azote est supérieure à 140 kg N/ ha de SPE16 . Pour des quantités importantes et/ou des déjections<br />
liquides, il construit généra<strong>le</strong>ment une plate-forme complète, étanche, avec système de récupération des eaux<br />
résiduaires. Mais il existe éga<strong>le</strong>ment des installations plus simp<strong>le</strong>s sur plate-forme stabilisée (pour <strong>le</strong>s fumiers<br />
de volail<strong>le</strong>s par exemp<strong>le</strong>). Notons que l’exportation des produits nécessite une organisation spécifique, pas<br />
encore suffisante, pour développer <strong>le</strong>s marchés et garantir l’écou<strong>le</strong>ment des composts dans des conditions<br />
techniques et économiques viab<strong>le</strong>s.<br />
16<br />
4 Synthèse<br />
sur <strong>le</strong> compostage<br />
en Bretagne<br />
16) SPE : Surface Potentiel<strong>le</strong> d’Épandage<br />
•— Les fabricants, distributeurs et prescripteurs de composts et/ou produits organiques disposent à la fois d’une<br />
bonne connaissance des marchés, et d’une force de vente importante. Les fabricants ont aussi la possibilité d’adapter<br />
<strong>le</strong>s formulations des produits à la demande des utilisateurs. Distributeurs et prescripteurs ont éga<strong>le</strong>ment une<br />
position idéa<strong>le</strong> pour rééquilibrer équitab<strong>le</strong>ment la compétition entre produits organiques et produits minéraux.<br />
•— Pour <strong>le</strong>s coopératives et groupements agrico<strong>le</strong>s, <strong>le</strong> compostage est une solution possib<strong>le</strong> à la résorption des excédents<br />
d’é<strong>le</strong>vage qui doit être complétée par <strong>le</strong> développement de filières de commercialisation. Relativement peu<br />
de groupements bretons se sont engagés dans cette voie, notamment à cause des risques financiers. La motivation<br />
économique étant très faib<strong>le</strong>, l’engagement du plus grand nombre ne se fera que sous la contrainte rég<strong>le</strong>mentaire<br />
(par ex. solution à trouver pour <strong>le</strong> devenir des sous-produits de traitement de lisier de porc) et par la<br />
nécessité d’accompagner <strong>le</strong>s projets des é<strong>le</strong>veurs. Parfois, <strong>le</strong>s coopératives et groupements agrico<strong>le</strong>s concilient jusqu’à<br />
trois logiques d’acteurs :<br />
1• Cel<strong>le</strong> de l’é<strong>le</strong>veur, qui cherche une solution à la résorption de ses excédents,<br />
2• Cel<strong>le</strong> de l’industriel agroalimentaire, qui cherche à valoriser à moindre coût <strong>le</strong>s déchets de ses ateliers de transformation,<br />
3• Cel<strong>le</strong> du fabricant et/ou distributeur, lorsque la démarche est menée à son terme et qu’une structure de commercialisation<br />
des composts est mise en place.<br />
•— Les utilisateurs sont à la recherche de produits organiques :<br />
• répondant à <strong>le</strong>urs besoins techniques (teneur en matières organiques, en éléments fertilisants, etc.)<br />
• de bonne qualité, avec des gages de traçabilité, d’innocuité et d’homogénéité<br />
• faci<strong>le</strong>s d’utilisation et pour <strong>le</strong>squels <strong>le</strong> mode d’emploi est fourni (quantités par ha, fréquence des apports, etc.)<br />
4•2 Les opérations et installations de compostage<br />
en Bretagne en 2002<br />
67 installations de compostage ont été recensées en 2002 (dont 11 sites agrico<strong>le</strong>s constitués d’andains bitumés<br />
bâchés en aération forcée), une quinzaine d’opérations plus rustiques ainsi que 5 opérateurs formulateurs.<br />
17<br />
Catégories<br />
Compostage de<br />
déchets verts, résidus<br />
végétaux et algues<br />
Compostage<br />
avec des déjections<br />
anima<strong>le</strong>s<br />
Tri-compostage<br />
d’ordures ménagères<br />
Compostage de biodéchets<br />
de col<strong>le</strong>ctivités<br />
Compostage de<br />
boues de STEP<br />
Compostage de produits<br />
organiques résiduaires<br />
d’IAA<br />
Nombre<br />
11 plates-formes<br />
4 sites rustiques<br />
42 plates-formes dont<br />
30 couvertes et 11 bâchées<br />
6 sites stabilisés avec bâchage<br />
du compost<br />
2 opérations de compostage<br />
au champ<br />
8 plates-formes dont 1<br />
ne fait pas de compostage<br />
(tri-broyage seu<strong>le</strong>ment)<br />
1 plate-forme<br />
2 plates-formes<br />
+ 1 site transitoire<br />
1 opération assimilée<br />
à du compostage<br />
Traitements divers 1 séchage de boues<br />
Unités de formulation<br />
d’engrais, amendements<br />
et supports<br />
de culture organiques<br />
5 dont 2 réalisant<br />
du compostage sur <strong>le</strong>ur site<br />
Propriété<br />
5 publique 17<br />
(+ <strong>le</strong>s 4 sites rustiques)<br />
6 privées<br />
Privée (agriculteurs)<br />
Publique 17<br />
Privée<br />
2 publique 17 (dont<br />
1 site transitoire)<br />
1 privée<br />
Privée<br />
Privée<br />
17) propriété publique : plate-forme construite par, et appartenant à une col<strong>le</strong>ctivité.<br />
Mode de gestion<br />
1 régie<br />
autres : privé<br />
- par <strong>le</strong>s agriculteurs,<br />
avec appui<br />
de CUMA pour <strong>le</strong><br />
compostage au<br />
champ<br />
- 5 délégués<br />
à professionnels<br />
2 régies<br />
6 privés<br />
Privé<br />
Privé<br />
Privé<br />
Privé<br />
Type de compostage<br />
Compostage <strong>le</strong>nt en p<strong>le</strong>in air<br />
Compostage <strong>le</strong>nt au champ, sur site<br />
stabilisé et plate-forme en p<strong>le</strong>in air<br />
Compostage accéléré sur <strong>le</strong>s sites<br />
couverts :<br />
- 25 par retournements très fréquents<br />
- 5 par retournements fréquents<br />
+aération forcée<br />
- 11 par aération forcée seu<strong>le</strong><br />
Préparation de la matière et première<br />
fermentation accélérée (6<br />
cylindres et 1 retourneur sur rail)<br />
Maturation <strong>le</strong>nte en p<strong>le</strong>in air<br />
Aération forcée pilotée<br />
Aération forcée pilotée<br />
Maturation <strong>le</strong>nte couverte
Synthèse sur <strong>le</strong> compostage en Bretagne<br />
18<br />
Carte de situation des opérations de compostage en Bretagne en 2002<br />
par types de produits organiques traités<br />
Lesneven<br />
Minihy -Tréguier<br />
Bourg-Blanc<br />
Plabennec<br />
Saint- Derrien P<strong>le</strong>umeur-Bodou Tréguier<br />
Coat -Méal<br />
Taulé<br />
Plourivo<br />
Ploudalmezeau<br />
Henanbihen<br />
Plourin<br />
Morlaix<br />
Caouennec-Lanvézac<br />
HUON<br />
FERTIVAL<br />
Lantic<br />
Saint Malo Saint- Méloir-des-Ondes<br />
Saint- Thégonnec C<strong>le</strong>untreuz<br />
Plouarzel<br />
Lampaul-Guimiliau<br />
Plouedern<br />
Ploufragan<br />
Milizac<br />
Guipavas<br />
Landerneau<br />
Saint Urbain<br />
Dirinon<br />
Daoulas<br />
Lop érec<br />
Plésidy<br />
CAT "4 Vaulx Jardins"<br />
Plounevezel<br />
AGRONOR-SIDOSOL<br />
L'Hermitage-Lorge Saint- Carreuc<br />
Plénée-Jugon<br />
Parigné<br />
Terreaux Armoricains<br />
Langourla<br />
La-Sel<strong>le</strong>-en- Luitré<br />
Plonevez -Porzay<br />
Briec<br />
Gouezec<br />
Le Quillio<br />
La Motte<br />
Liffr é<br />
Pouldreuzic<br />
Gourlizon<br />
Landudal<br />
Elliant<br />
Plonéour -Lanvern<br />
Rostrenen<br />
Saint-Gelven<br />
Gueltas<br />
La Chèze Gaël<br />
Bruz<br />
Orgères<br />
Etrel<strong>le</strong>s<br />
Noyal-Châtillon-sur-Seiche<br />
Plomeur<br />
Fouesnant<br />
Pont- Scorff Baud<br />
Trégunc<br />
Riec-sur-Belon<br />
Moëlan-sur-mer<br />
Types de produits organiques traités<br />
Quimperlé<br />
Déchets verts<br />
Effluents d'é<strong>le</strong>vages et r ésidus végétaux<br />
Ordures m énagères<br />
Fraction fermentescib<strong>le</strong> de OM<br />
Boues de STEP<br />
Formulations d'engrais, amendements et supports de cultures organiques<br />
Déchets d’IAA<br />
Les opérations de compostage au champ ou sur site stabilisé de déjections anima<strong>le</strong>s sont nombreuses, disparates et incomplètement recensées. La carte<br />
ci-dessus ne présente donc, pour ce type d’effluent, que <strong>le</strong>s opérations sur plates-formes.<br />
4•3 Quantités de matières traitées<br />
4•3•1 Types et quantités de matières organiques traitées<br />
Les matières compostées en Bretagne sont essentiel<strong>le</strong>ment des déchets des col<strong>le</strong>ctivités (ordures ménagères,<br />
déchets verts, boues de STEP…), qui représentent environ 70 % des tonnages de matières traitées. Les matières<br />
compostées restantes sont des effluents d’é<strong>le</strong>vage agrico<strong>le</strong>. Le compostage des déchets organiques d’IAA est pour<br />
<strong>le</strong> moment quasi inexistant : il se fait essentiel<strong>le</strong>ment sur des plate-formes gérant des déchets de col<strong>le</strong>ctivités<br />
(ordures ménagères ou déchets verts).<br />
•— Quantité de matières organiques compostées en Bretagne en 2001<br />
•— Répartition des quantités de déjections compostées en Bretagne en 2001 (recensées dans cette étude)<br />
19<br />
159 600<br />
140 300<br />
ordures<br />
ménagères déchets<br />
verts<br />
4 200<br />
13 100<br />
Type de déchet ou d’effluent<br />
147 300<br />
algues boues déjections déchets<br />
anima<strong>le</strong>s d'IAA<br />
Certains déchets ou effluents organiques se compostent très bien seuls (déchets verts), d’autres nécessitent l’ajout<br />
d’un structurant carboné ou d’un substrat azoté. Par exemp<strong>le</strong>, la partie ligneuse des déchets verts peut être mélangée<br />
avec des lisiers, des boues ou des biodéchets ne pouvant être compostés sous <strong>le</strong>ur forme initia<strong>le</strong> (trop liquide<br />
ou rapport C/N trop faib<strong>le</strong>).<br />
5 700<br />
Quantité compostée (t/an)<br />
200 000<br />
150 000<br />
100 000<br />
50 000<br />
Lisiers de porcs 95 200 t<br />
Fumiers ou fientes de volail<strong>le</strong>s 50 800 t<br />
Autres déjections 1 300 t<br />
0<br />
Quantité tota<strong>le</strong> de<br />
matières organiques<br />
compostées en 2001 :<br />
470 200 tonnes
Synthèse sur <strong>le</strong> compostage en Bretagne<br />
•— Composition moyenne agronomique de boues, lisiers de porcs et déchets verts :<br />
MS MO N total P2O5 K2O C/N<br />
Boues STEP en % MS<br />
(40 à 45 si chaulage)<br />
2 à 95 % 50 à 70 % 3 à 9 4 à 6 0,5 à 1,5 5 à 12<br />
18<br />
Lisiers porcs (engraissement)<br />
en kg/m3 produit brut 19 5,7 % 5,5 % 5,3 4,8 3,1 6<br />
Fumier de pou<strong>le</strong>t de chair<br />
en kg/t produit brut<br />
27,2 à 63,5 % 60 à 85 % 15 à 38 12 à 39 14 à 27 8,2 à 14,7<br />
20<br />
Déchets verts bruts 30 à 60 % 12 à 30 % 3 à 9 % 1 à 4 % 2 à 4 % 10 à 80<br />
en kg/t produit brut 21 selon <strong>le</strong>s saisons<br />
4•3•2 La part du compostage dans <strong>le</strong> traitement des déchets et des effluents d’é<strong>le</strong>vage<br />
Aujourd’hui, nous ne disposons pas de données permettant d’avoir une vision exhaustive sur <strong>le</strong>s gisements de<br />
déchets organiques et <strong>le</strong>ur devenir. Cependant, <strong>le</strong> travail mené par l’Observatoire Régional des Déchets en<br />
Bretagne (ORDB) et des données nationa<strong>le</strong>s de l’ADEME donnent des informations sur <strong>le</strong>s gisements et <strong>le</strong> devenir<br />
des déchets verts, des ordures ménagères et des boues de STEP.<br />
Pour ces trois types de déchets, l’augmentation des quantités col<strong>le</strong>ctées et <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s exigences rég<strong>le</strong>mentaires<br />
en terme de valorisation devraient entraîner une évolution notab<strong>le</strong> des chiffres présentés ci-dessous. En effet, <strong>le</strong><br />
dépôt en centre de stockage est désormais limité aux seuls déchets ultimes et <strong>le</strong>s efforts des col<strong>le</strong>ctivités vont vers<br />
une valorisation croissante de <strong>le</strong>urs déchets, avec des approches spécifiques à développer pour <strong>le</strong>urs déchets organiques<br />
: augmentation du compostage de déchets verts, développement probab<strong>le</strong> du compostage de boues, évolution<br />
du tri-compostage vers du compostage de biodéchets.<br />
•— Devenir des déchets verts col<strong>le</strong>ctés en Bretagne en 2000 (source ORDB)<br />
•— Devenir des ordures ménagères bretonnes en 2000 (source ORDB)<br />
20<br />
En 2000, 994 900 tonnes<br />
d’ordures ménagères ont été<br />
traitées en Bretagne. Plus de<br />
la moitié des ordures ménagères<br />
résiduel<strong>le</strong>s sont incinérées<br />
avec récupération énergétique.<br />
Compostage 71%<br />
Enfouissement 6%<br />
Epandage (après simp<strong>le</strong> broyage) 21%<br />
Brûlage 2%<br />
Stockage en CET 27%<br />
18) Source : ADEME, 2001<br />
19) Source : ITP, 2002.<br />
20) Source : CA Drôme - ITAVI, in Matières organiques utilisées en agriculture en Languedoc-Roussillon, 1997<br />
21) Résultats opération Valdépy, de 1996 à 1998 (Chambre d’Agriculture de Vendée)<br />
Incinération sans valorisation énergétique 3%<br />
Tri-compostage 17%<br />
223 270 tonnes de<br />
déchets verts ont été<br />
col<strong>le</strong>ctés en Bretagne<br />
en 2000.<br />
Incinération avec valorisation énergétique 53%<br />
•— Devenir des boues de STEP en France en 2000 (source : données nationa<strong>le</strong>s ADEME)<br />
•— Les effluents d’é<strong>le</strong>vage<br />
Le compostage des effluents d’é<strong>le</strong>vage en Bretagne se développe dans un contexte de résorption des excédents<br />
de déjections anima<strong>le</strong>s. Il est important de souligner que ce procédé n’est pas adapté pour résorber de grosses<br />
quantités d’azote car il y a alors transfert de pollution dans l’air (dégagements d’ammoniac et d’oxydes d’azote).<br />
C’est un moyen de transformation qui est intéressant pour résorber de petits à moyens excédents si <strong>le</strong>s débouchés<br />
pour <strong>le</strong>s composts sont bien définis et pas trop éloignés du site de compostage.<br />
Le compostage peut éga<strong>le</strong>ment permettre de transformer des produits ou sous-produits issus du traitement de<br />
déjections dans un but d’exportation (notamment hors Bretagne). Mais la pérennité du système repose alors sur<br />
des organisations spécifiques à construire pour développer des marchés, et garantir l’écou<strong>le</strong>ment des composts,<br />
dans des conditions techniques et économiques viab<strong>le</strong>s.<br />
4•4 Qualités et débouchés des composts<br />
Une enquête menée par l’ADEME en 1998 a permis d’approcher la qualité de différents types de composts en<br />
France. Les résultats de cette enquête sont présentés dans <strong>le</strong> tab<strong>le</strong>au ci-dessous :<br />
•— Composition agronomique moyenne de différents types de compost en France - Moyennes par plate-formes (en g/kg sur MS)<br />
21<br />
Source : Approche de la qualité des composts de déchets en France - Résultat d'une enquête en 1998 - ADEME, 2001.<br />
Type de composts pH MO C/N Norg Ptot Ktot Catot Mgtot<br />
(g/kg) (g/kg) (g/kg) (g/kg) (g/kg) (g/kg)<br />
Compost de déchets verts moy 8,1 437,6 15,6 14,8 3,9 13,5 50,1 4<br />
max 9,1 867,2 28,9 20 18,3 65,1 153,7 12,8<br />
min 6,7 193,9 5,4 9,9 0,4 2,7 3,3 0,3<br />
Compost de biodéchets moy 8 398,5 13,8 22,12 4,4 13,1 79,4 7,5<br />
max 8,8 706 19,8 50,1 9,1 21,3 271,8 30,4<br />
min 7 192,1 8,9 6,8 1,1 7 24,4 1,9<br />
Compost d'ordures ménagères moy 7,6 430,4 19,7 11,5 3,1 4,8 51 4,9<br />
max 8,4 544,6 27,1 12,7 5,7 7,4 90,9 8<br />
min 6,3 300 14,4 9,6 1,8 2,1 8,5 2,7<br />
Compost de boues de STEP moy 7 640 19,5 12,5 15,9 4,7 50,7 3,5<br />
max 8,1 866 44,7 15,9 42,1 8,4 134,8 6,4<br />
min 5,7 326 7 10 1,6 1,4 13,8 1,9<br />
Compost avec déjections anima<strong>le</strong>s moy 7,8 523 9,3 nd 19,4 33,2 57,4 11,4<br />
max 8,3 608,8 12,7 nd 36,1 57,8 118,3 18,2<br />
min 7,3 400,4 7,6 nd 6,2 16 19,2 3,5<br />
nd :non disponib<strong>le</strong><br />
Épandage (50 à 60%)<br />
Enfouissement (20 à 30%)<br />
Compostage (2 à 3%)<br />
Incinération (15 à 20%)<br />
La situation bretonne<br />
peut être considérée<br />
comme proche de la<br />
situation nationa<strong>le</strong>.
Synthèse sur <strong>le</strong> compostage en Bretagne<br />
•— Quantité de compost produite par type de compost en 2001<br />
Par <strong>le</strong>ur poids prépondérant dans la quantité des composts produits, <strong>le</strong>s composts d’ordures ménagères jouent un<br />
rô<strong>le</strong> important sur la structuration des marchés et des débouchés en milieu agrico<strong>le</strong>.<br />
•— Débouchés des composts produits en 2001<br />
22<br />
74 900<br />
composts<br />
d'ordures<br />
ménagères<br />
60 100<br />
grandes<br />
cultures<br />
35 500<br />
composts<br />
de déchets<br />
verts<br />
66 000<br />
7 300<br />
composts<br />
de boues<br />
13 900<br />
maraichage réhabilitation<br />
décharges<br />
22) STM : Services Techniques Municipaux<br />
46 100<br />
composts avec<br />
des déjections<br />
anima<strong>le</strong>s<br />
13 200<br />
STM 22<br />
particuliers<br />
36 900<br />
Type de compost<br />
1 600<br />
197 300<br />
IAA formulation<br />
Débouchés<br />
7 300<br />
exportations<br />
hors bretagne utilisation<br />
en propre<br />
Quantité (t/an)<br />
Quantité valorisée (t/an)<br />
80 000<br />
70 000<br />
60 000<br />
50 000<br />
40 000<br />
30 000<br />
20 000<br />
10 000<br />
0<br />
70 000<br />
60 000<br />
50 000<br />
40 000<br />
30 000<br />
20 000<br />
10 000<br />
0<br />
Environ 197 000 tonnes<br />
de produits traités en 2001.<br />
_<br />
> 60% sont des composts d’ordures<br />
ménagères.<br />
_<br />
> 25% contiennent des déjections<br />
anima<strong>le</strong>s.<br />
_<br />
> 15% sont issus de la formulation.<br />
Le maraîchage de p<strong>le</strong>in champ du Nord<br />
Bretagne et <strong>le</strong>s grandes cultures bretonnes<br />
assurent l’essentiel des débouchés (plus de<br />
60%). L’exportation des composts hors bretagne<br />
représente environ 20% des débouchés<br />
pour <strong>le</strong>s composts issus de déjections<br />
anima<strong>le</strong>s et est réalisé pour <strong>le</strong>s 2/3 par <strong>le</strong>s<br />
formulateurs. La valorisation auprès de particuliers,<br />
services techniques municipaux et<br />
professionnels ou la réhabilitation de sites<br />
de décharges permettent de valoriser chacun<br />
environ 7% du compost produit.<br />
N’ayant recensé que quelques petits sites de<br />
compostage d’effluents d’é<strong>le</strong>vage, la part<br />
de l’utilisation en propre du compost est<br />
sans doute largement sous-évaluée.<br />
•— Utilisateurs potentiels du compost :<br />
Les agriculteurs via :<br />
• la grande culture,<br />
• l’agriculture spécialisée (maraîchage, horticulture, viticulture, arboriculture, culture de champignons),<br />
• l’agriculture biologique.<br />
Les services techniques municipaux des vil<strong>le</strong>s.<br />
Les particuliers, via une autoconsommation en circuit relativement direct (ventes sur plates-formes de compostage<br />
ou près de déchèteries) ou via <strong>le</strong>s circuits de distribution (jardineries, supermarchés).<br />
Les acteurs intéressés par la revégétalisation - réhabilitation des espaces remaniés après travaux (talus routiers,<br />
autoroutiers ou ferroviaires, réhabilitation de carrières, de décharges…).<br />
Les fabricants d’engrais ou d’amendements organiques.<br />
23<br />
Les taillis de sau<strong>le</strong> à très courte rotation (TTCR) et <strong>le</strong>s plantations d’arbres sont éga<strong>le</strong>ment des voies<br />
intéressantes de valorisation mais el<strong>le</strong>s restent pour <strong>le</strong> moment à un stade expérimental.<br />
Classiquement, <strong>le</strong>s types de débouchés recherchés sont essentiel<strong>le</strong>ment des débouchés agrico<strong>le</strong>s et notamment<br />
sur <strong>le</strong>s cultures à vocation alimentaire. La diversification vers des débouchés alternatifs et hors du milieu agrico<strong>le</strong><br />
se fait <strong>le</strong>ntement et représente des volumes modestes au regard du potentiel de production de compost envisageab<strong>le</strong><br />
en Bretagne. Mais el<strong>le</strong> reste essentiel<strong>le</strong> pour garantir la pérennité des filières de compostage.<br />
Pour pérenniser <strong>le</strong>s débouchés, la mise en œuvre de démarches qualités est éga<strong>le</strong>ment indispensab<strong>le</strong>.<br />
Cette démarche peut se résumer en trois points essentiels :<br />
Satisfaire. Il est essentiel que <strong>le</strong>s produits organiques soient d’une très grande qualité et parfaitement conformes<br />
aux cahiers des charges. L’aspect visuel doit être irréprochab<strong>le</strong> et la teneur en contaminants métalliques<br />
ou chimiques la plus minime possib<strong>le</strong> (proche ou éga<strong>le</strong> aux teneurs naturel<strong>le</strong>ment observées dans l’environnement,<br />
notamment dans <strong>le</strong>s sols).<br />
Fidéliser. L’objectif de qualité ne peut être atteint qu’à travers une vraie démarche partenaria<strong>le</strong> impliquant <strong>le</strong>s<br />
producteurs de composts et <strong>le</strong>s futurs utilisateurs ou distributeurs. Le monde associatif (consommateur et protection<br />
de la nature), et <strong>le</strong>s milieux agroalimentaire et commercial (grande distribution) doivent éga<strong>le</strong>ment être<br />
consultés. Une concertation, au niveau local, est un gage de réussite dans <strong>le</strong> but de pérenniser <strong>le</strong>s débouchés.<br />
Développer. Afin de favoriser l’utilisation des produits organiques, <strong>le</strong>ur prix doit être concurrentiel et attractif.<br />
Les besoins sont importants et réels, mais généra<strong>le</strong>ment mal satisfaits en raison du coût. Loca<strong>le</strong>ment, la constitution<br />
de références agronomiques et la diffusion de conseils pertinents doivent aussi permettre de développer<br />
<strong>le</strong>s débouchés sur des bases saines et objectives.
Synthèse sur <strong>le</strong> compostage en Bretagne<br />
4•5 Scénarii d’organisation du compostage<br />
•— Trois types de scénarii peuvent être distingués en fonction des marchés visés et de l’organisation de l’activité<br />
de compostage :<br />
• gestion de haute proximité : <strong>le</strong> compostage est réalisé loca<strong>le</strong>ment de façon simp<strong>le</strong> et relativement rustique (y<br />
compris compostage domestique ou compostage à la ferme). Les débouchés locaux s’appuyent sur l’autoconsommation<br />
ou <strong>le</strong>s besoins captifs des col<strong>le</strong>ctivités ou des agriculteurs ;<br />
• gestion loca<strong>le</strong> : <strong>le</strong> compostage est relativement organisé et industrialisé dans <strong>le</strong> cadre d’équipements liés à la<br />
gestion des déchets. Les marchés locaux sont identifiés et intégrés lors du développement des opérations par<br />
une implication de groupements d’utilisateurs et de <strong>le</strong>ur environnement économique (opérateurs amont et surtout<br />
aval : distributeurs, prise en compte des cahiers des charges…).<br />
• commercialisation diffuse sur des marchés nationaux et internationaux : l’offre est tirée par la demande et est<br />
donc fonction des marchés pour <strong>le</strong>s fertilisants organiques. L’activité est gérée par <strong>le</strong> secteur privé sous forte<br />
concurrence commercia<strong>le</strong> et avec des impératifs de compétitivité économique.<br />
•— L’organisation en Bretagne<br />
La majorité du compostage actuel en Bretagne est organisé selon <strong>le</strong> modè<strong>le</strong> du premier scénario : plates-formes<br />
très rustiques, opérations de mélange et retournements minimums, stabilité et qualité du produit fini variab<strong>le</strong>.<br />
L’objectif recherché est de limiter au maximum <strong>le</strong>s coûts de traitement et d’écou<strong>le</strong>r <strong>le</strong> plus rapidement possib<strong>le</strong> et au<br />
plus vite la production de compost. À ce niveau, on se situe beaucoup plus dans une logique de traitement de déchets<br />
(pour <strong>le</strong> compostage d’ordures ménagères par exemp<strong>le</strong>) que dans une logique de fabrication de produit. Les composts<br />
sont vendus à bas prix (moins de 15 euros par tonne) et même très souvent cédés gracieusement.<br />
Les opérations et installations de compostage qui disposent d’équipements plus importants et d’une gestion qualitative<br />
meil<strong>le</strong>ure (deuxième scénario) ont une logique de commercialisation davantage orientée vers <strong>le</strong>s particuliers,<br />
<strong>le</strong>s services techniques municipaux et <strong>le</strong>s professionnels utilisateurs de matières organiques. Le nombre d’opérateurs<br />
de ce type est encore trop limité par rapport au potentiel de développement de l’activité et compte tenu<br />
de la nécessaire organisation de filières transparentes et de qualité. La logique de vente de compost de qualité est<br />
davantage développée et <strong>le</strong>s prix pratiqués peuvent être plus é<strong>le</strong>vés.<br />
Enfin, quelques opérateurs bien organisés ont décidé d’investir <strong>le</strong> marché des engrais et amendements organiques<br />
(troisième scénario) en proposant des produits très bien ciblés et suivis avec comme objectifs, l’exportation hors<br />
Bretagne et l’accès aux marchés plus rémunérateurs des cultures spécialisés (dont maraîchage, viticulture) ou des<br />
jardineries. Ces produits, bien calibrés pour répondre aux attentes des demandeurs, se situent sur des niveaux de<br />
prix beaucoup plus é<strong>le</strong>vés que <strong>le</strong>s précédents (par exemp<strong>le</strong>, de 150 à 250 euros par tonne en sacs pour <strong>le</strong>s particuliers,<br />
autour de 70-80 euros par tonne pour des professionnels spécialisés).<br />
Dans ce troisième scénario, on peut éga<strong>le</strong>ment classer <strong>le</strong>s opérations de transformation - compostage de déjections<br />
anima<strong>le</strong>s dont <strong>le</strong>s débouchés sont l’exportation directe (exploitation à exploitation) hors Bretagne (grande culture<br />
du bassin parisien, …). Ce type d’exportation représente des potentialités mais <strong>le</strong> développement en est limité<br />
par une faib<strong>le</strong> demande et des prix de marché bas.<br />
24<br />
25<br />
5 Perspectives<br />
Le compostage en Bretagne est réalisé traditionnel<strong>le</strong>ment en agriculture depuis<br />
longtemps, mais tend à se développer sous une forme plus organisée sous la<br />
contrainte rég<strong>le</strong>mentaire de résorption des excédents d’azote. Ce sont ces types<br />
d’opérations de compostage organisées que nous avons cherché à recenser dans<br />
cet ouvrage.<br />
Dans <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctivités bretonnes, c’est <strong>le</strong> compostage d’ordures ménagères qui a<br />
été mis en place de façon importante, il y a une vingtaine d’années. Ce type de<br />
compostage doit aujourd’hui évoluer sous <strong>le</strong>s contraintes rég<strong>le</strong>mentaires, en particulier<br />
vers du compostage de biodéchets. Plus récemment, s’est développé <strong>le</strong> compostage<br />
de déchets verts et depuis deux ans, <strong>le</strong> compostage des boues de station<br />
d’épuration s’implante petit à petit.<br />
Pour <strong>le</strong>s déchets des industriels, <strong>le</strong> compostage reste, par contre, une technique<br />
très peu utilisée en Bretagne.<br />
Le développement du compostage, et plus largement de la transformation des<br />
déchets organiques et déjections anima<strong>le</strong>s en matières fertilisantes, ne pourra se<br />
faire que si <strong>le</strong>s composts trouvent des débouchés.<br />
Or <strong>le</strong> facteur économique est déterminant pour l’écou<strong>le</strong>ment des produits.<br />
La concurrence entre <strong>le</strong>s divers produits organiques proposés sur <strong>le</strong> marché, mais<br />
aussi, avec <strong>le</strong>s fertilisants minéraux limite <strong>le</strong>s prix auxquels peuvent être vendus <strong>le</strong>s<br />
produits organiques. Cela est particulièrement vrai sur <strong>le</strong>s marchés de masse (ex :<br />
grandes cultures) dont <strong>le</strong> premier critère de choix reste souvent <strong>le</strong> prix, au détriment<br />
de la qualité et du choix de produits réel<strong>le</strong>ment adaptés aux besoins.<br />
Or, en Bretagne, la fabrication de compost, et plus largement de matières fertilisantes,<br />
est de plus en plus réalisée dans <strong>le</strong> cadre de la résorption des excédents<br />
structurels de déjections anima<strong>le</strong>s. Des coûts de transport liés à l’exportation viennent<br />
alors s’ajouter à un coût de production de compost déjà é<strong>le</strong>vé : ces coûts peuvent<br />
être diffici<strong>le</strong>ment compensés par <strong>le</strong>s prix pratiqués sur <strong>le</strong>s marchés de masse.<br />
Pour la Bretagne, la résolution de ces problèmes ne pourra se faire qu’avec la<br />
volonté :<br />
•— de structurer la mise en marché des produits organiques afin d’optimiser <strong>le</strong>s<br />
répartitions intra-régiona<strong>le</strong>s et d’organiser une approche cohérente et efficace des<br />
marchés à l’intérieur mais surtout à l’extérieur de la région ;<br />
•— d’améliorer la transparence, la traçabilité et la qualité des produits proposés.<br />
Ceci suppose une démarche partenaria<strong>le</strong> impliquant à la fois <strong>le</strong>s fournisseurs de<br />
produits résiduaires, <strong>le</strong>s producteurs de composts et <strong>le</strong>s utilisateurs ou distributeurs.
Lexique et Glossaire<br />
26<br />
Lexique<br />
ADEME Agence De l’Environnement<br />
et de la Maîtrise de l’Energie<br />
AFNOR Association Française de NORmalisation<br />
AO Amendement Organique<br />
BNAME Bureau de Normalisation<br />
pour <strong>le</strong>s Amendements Minéraux et Engrais<br />
BNSCAO Bureau de Normalisation des Supports de<br />
Culture et des Amendements Organiques<br />
CET Centre d’Enfouissement Technique,<br />
appelé maintenant Centre de Stockage<br />
de Déchets Ultimes (CSDU)<br />
DDSV Directions Départementa<strong>le</strong>s<br />
des Services Vétérinaires<br />
ETM Eléments traces métalliques<br />
GIE Groupement d’Intérêt Economique<br />
IAA Industries AgroAlimentaires<br />
ICPE Installations Classées pour la Protection<br />
de l’Environnement<br />
MAO Mise en Application Obligatoire<br />
MO Matière Organique<br />
Glossaire<br />
MS Matière Sèche<br />
OM Ordures Ménagères<br />
ORDB Observatoire Régional des Déchets en Bretagne<br />
RSD Règ<strong>le</strong>ment Sanitaire Départemental<br />
SC Support de culture<br />
SICOM Syndicat Intercommunal<br />
de Col<strong>le</strong>cte des Ordures Ménagères<br />
SICTOM Syndicat Intercommunal de Col<strong>le</strong>cte<br />
et de Traitement des Ordures Ménagères<br />
SITOM Syndicat Intercommunal<br />
de Traitement des Ordures Ménagères<br />
SMITRED Syndicat Mixte Intercommunal de Tri,<br />
de Recyclage et d’Elimination des Déchets<br />
SIVOM Syndicat Intercommunal à Vocations Multip<strong>le</strong>s<br />
SMICTOM Syndicat Mixte Intercommunal de Col<strong>le</strong>cte<br />
et Traitement des Ordures Ménagères<br />
SPE Surface Potentiel<strong>le</strong> d’Épandage<br />
STEP STation d’EPuration des eaux usées<br />
STM Services Techniques municipaux<br />
UIOM Usine d’Incinération d’Ordures Ménagères<br />
Aérobie...................................En présence d’air ou d’oxygène libre.<br />
Agrément ...............................Procédure instituée par la Loi du 15 juil<strong>le</strong>t 1975 qui prévoit que, seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s installations<br />
agréées par l’administration ont l’autorisation de traiter certains types de<br />
déchets. En contrepartie de cet agrément, <strong>le</strong>s entreprises ont généra<strong>le</strong>ment une obligation<br />
de traiter <strong>le</strong>s déchets et de fournir un suivi de <strong>le</strong>ur activité à l’administration.<br />
Amendement organique (AO).Matière fertilisante composée principa<strong>le</strong>ment de combinaisons carbonées d’origine<br />
végéta<strong>le</strong>, fermentées ou fermentescib<strong>le</strong>s, destinées à l’entretien ou à la reconstitution<br />
du stock de matière organique du sol.<br />
Anaérobie...............................En absence partiel<strong>le</strong> ou tota<strong>le</strong> d’air ou d’oxygène libre.<br />
Autorisation............................La Loi du 16 juil<strong>le</strong>t 1976 soumet à l’autorisation préalab<strong>le</strong> du préfet du département,<br />
l’exploitation d’installations qui présentent des risques importants pour l’environnement.<br />
L’obtention de cette autorisation nécessite la constitution d’un dossier<br />
technique comportant, en particulier, une étude de risques et une étude d’impacts.<br />
Biodéchets..............................Déchets biodégradab<strong>le</strong>s solides. Les biodéchets des ménages sont <strong>le</strong>s déchets alimentaires,<br />
<strong>le</strong>s déchets verts (ou déchets de jardin), <strong>le</strong>s papiers et cartons souillés.<br />
Les biodéchets peuvent aussi provenir de restaurants, cantines, supermarchés,<br />
commerçants en fruits et légumes et plus largement d’industries agroalimentaires.<br />
Biogaz ....................................Gaz produit par la dégradation de la matière organique en absence d’oxygène<br />
(anérobie) ; il comprend du méthane, du gaz carbonique et d’autres gaz à l’état de<br />
traces (notamment malodorants à base de souffre et de mercaptan).<br />
Boues urbaines .......................Boues issues de l’épuration des eaux urbaines.<br />
27<br />
Centre d’enfouissement technique<br />
(CET) ou centre de stockage de<br />
déchets ultimes (CSDU)............Lieu de stockage permanent autorisé de déchets. On distingue :<br />
- la classe I recevant des déchets industriels spéciaux, ultimes et stabilisés, appelés<br />
maintenant “centre de stockage de déchets spéciaux ultimes et stabilisés”,<br />
- la classe II recevant <strong>le</strong>s déchets ménagers et assimilés,<br />
- la classe III recevant <strong>le</strong>s gravas et déblais inertes.<br />
Compostage ...........................Procédé de traitement biologique aérobie de matières fermentescib<strong>le</strong>s dans des<br />
conditions contrôlées.<br />
Co-compostage ......................Compostage en mélange de plusieurs matières fermentescib<strong>le</strong>s différentes.<br />
Compost .................................Amendement organique relativement riche en composés humiques, issu du compostage<br />
de matières fermentescib<strong>le</strong>s.<br />
Co-produit ..............................Résidu d’un process dont la valorisation, au sens strictement économique du<br />
terme, est tota<strong>le</strong>.<br />
Déchet....................................Tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute<br />
substance, matériau, produit ou plus généra<strong>le</strong>ment tout bien meub<strong>le</strong> abandonné,<br />
ou que son détenteur destine à l’abandon.<br />
Déchets organiques<br />
(ou fermentescib<strong>le</strong>s<br />
ou biodégradab<strong>le</strong>s).................Déchets composés de matière organique non synthétique caractérisée par la présence<br />
d’atomes de carbone issus d’organismes vivants, végétaux ou animaux. De<br />
par <strong>le</strong>ur composition chimique, ils peuvent subir un phénomène biologique appelé<br />
fermentation.<br />
Déchets ménagers et assimilés..Déchets non dangereux des ménages ou issus des activités économiques de l’artisanat,<br />
des commerces, des bureaux et petites industries ou établissements col<strong>le</strong>ctifs<br />
et utilisant <strong>le</strong>s mêmes circuits d’élimination que <strong>le</strong>s déchets ménagers non dangereux.<br />
La loi prévoit <strong>le</strong>ur prise en charge par <strong>le</strong>s services communaux (Art. 12 de<br />
la loi du 15 juil<strong>le</strong>t 1975) à condition qu’ils n’entraînent pas, eu égard à <strong>le</strong>urs caractéristiques<br />
et aux quantités produites, de sujétions techniques particulières et de<br />
risques pour <strong>le</strong>s personnes et l’environnement. C’est aux communes de fixer <strong>le</strong>s<br />
limites du service d’enlèvement liées aux quantités produites.<br />
Déchets putrescib<strong>le</strong>s ..............Déchets organiques capab<strong>le</strong>s de dégradation spontanée due à un pouvoir fermentescib<strong>le</strong><br />
intrinsèque.<br />
Déchets ultimes......................Selon la loi du 13 juil<strong>le</strong>t 1992, “déchets résultant ou non du traitement d’un déchet<br />
qui n’est plus susceptib<strong>le</strong> d’être traité dans <strong>le</strong>s conditions techniques et économiques<br />
du moment, notamment par extraction de la part valorisab<strong>le</strong> ou par réduction de son<br />
caractère polluant ou dangereux”.<br />
Déchets verts..........................Matières végéta<strong>le</strong>s issues de l’exploitation, de l’entretien ou de la création des jardins<br />
et espaces verts publics ou privés, ainsi que <strong>le</strong>s déchets organiques des activités hortico<strong>le</strong>s<br />
professionnel<strong>le</strong>s ou municipa<strong>le</strong>s, à l’exception des supports de culture usagés.<br />
Déclaration.............................La Loi du 16 juil<strong>le</strong>t 1976 soumet à déclaration préalab<strong>le</strong> au Préfet du département l’exploitation<br />
d’installations qui présentent des risques pour l’environnement. Le Préfet peut<br />
prendre un arrêté préfectoral qui précise <strong>le</strong>s conditions d’exploitation de l’installation.<br />
Ecolabel..................................Certains produits présentant des avantages écologiques se voient attribuer un label officiel<br />
(marque NF Environnement ou Ecolabel européen) ; c’est <strong>le</strong> cas pour certaines peintures,<br />
col<strong>le</strong>s, filtres à café, sacs poubel<strong>le</strong>s… Il existe un ecolabel pour <strong>le</strong>s amendements<br />
organiques mais il n’est pratiquement pas utilisé en France car jugé trop ambitieux.<br />
Elimination .............................Ensemb<strong>le</strong> des opérations de col<strong>le</strong>cte, transport, regroupement, traitement et stockage<br />
des déchets.<br />
Engrais ...................................Matière fertilisante dont la fonction principa<strong>le</strong> est d’apporter aux plantes des éléments<br />
directement uti<strong>le</strong>s à la nutrition (éléments fertilisants majeurs, éléments fertilisants<br />
secondaires, oligo-éléments).<br />
Fermentation..........................Première phase du compostage correspondant à la phase active de dégradation de la<br />
matière organique, avec prolifération de micro-organismes (bactéries surtout) s’attaquant<br />
à la fraction organique faci<strong>le</strong>ment dégradab<strong>le</strong>. Cette phase s’accompagne d’une<br />
montée en température importante qui permet une hygiénisation et est très consommatrice<br />
d’oxygène (d’où l’importance de retournements fréquents ou d’une aération forcée)
Glossaire<br />
28<br />
Humus....................................Matière organique du sol provenant de la décomposition partiel<strong>le</strong> de matière anima<strong>le</strong><br />
ou végéta<strong>le</strong>.<br />
Installations Classées<br />
pour la Protection de<br />
l’Environnement (ICPE) ..........Installations dont l’exploitation peut être source de dangers ou de pollutions. Leur<br />
exploitation est rég<strong>le</strong>mentée. On distingue cel<strong>le</strong>s soumises à déclaration à la préfecture,<br />
et cel<strong>le</strong>s soumises à autorisation préfectora<strong>le</strong> après enquête publique. Les<br />
installations classées sont rég<strong>le</strong>mentées par la loi N° 76-663 du 19 juil<strong>le</strong>t 1976.<br />
Lixiviat....................................Jus de percolation issus des installations de traitement.<br />
Lot..........................................Quantité de matières fertilisantes ou supports de culture fabriqués ou produits dans<br />
des conditions supposées identiques et constituant une unité ayant des caractéristiques<br />
présumées uniformes (ex. : même dosages, mêmes matières premières,<br />
même date de fabrication) et sur un même lieu de fabrication.<br />
Matière fertilisante (MF) ........Engrais, amendement et d’une manière généra<strong>le</strong> tout produit dont l’emploi est<br />
destiné à assurer ou améliorer la nutrition des végétaux ainsi que <strong>le</strong>s propriétés<br />
physiques, chimiques et biologiques des sols.<br />
Maturation .............................Deuxième phase du compostage correspondant à une phase de recomposition des<br />
matières dégradées en substances humiques ou pré-humiques sous l’action de<br />
micro-organismes (champignons surtout). La température est moins é<strong>le</strong>vée et <strong>le</strong>s<br />
besoins en oxygène plus faib<strong>le</strong> que pour la phase de fermentation.<br />
Méthanisation ........................Traitement biologique par voie anaérobie de matières fermentescib<strong>le</strong>s produisant<br />
du biogaz et un digestat.<br />
Ordures ménagères (OM) ......Déchets issus de l’activité domestique des ménages, pris en compte par <strong>le</strong>s col<strong>le</strong>ctes<br />
usuel<strong>le</strong>s ou séparatives.<br />
Porosité ..................................Représente <strong>le</strong>s espaces vides du sol ou du compost pouvant être occupés par de<br />
l’eau ou de l’air (% d’espaces vides).<br />
Recyclage ...............................Réintroduction directe d’un déchet dans un cyc<strong>le</strong> de production dont il est issu en<br />
remplacement total ou partiel d’une matière première vierge.<br />
Réemploi ................................Opération par laquel<strong>le</strong> un bien usagé conçu et fabriqué pour un usage particulier<br />
est utilisé pour <strong>le</strong> même usage ou un usage différent.<br />
Réutilisation ...........................Forme particulière de réemploi : opération par laquel<strong>le</strong> un bien usagé conçu et<br />
fabriqué pour un usage particulier est utilisé pour <strong>le</strong> même usage sans recours à des<br />
opérations autres que de la maintenance légère (nettoyage, lavage, aseptisation…).<br />
Siccité.....................................Représente la quantité de matière sèche d’un élément (% de MS).<br />
Sous-produit ...........................Résidu d’un process qui ne connaît qu’une valorisation partiel<strong>le</strong>, spécifique ou loca<strong>le</strong><br />
: la valorisation économique reste de faib<strong>le</strong> va<strong>le</strong>ur ajoutée et est souvent aléatoire.<br />
Structurant .............................Produit susceptib<strong>le</strong> d’améliorer la porosité d’un mélange et de faciliter son aération.<br />
Les déchets ligneux ont l’avantage d’être à la fois structurants et carbonés, et<br />
sont particulièrement bien adaptés à des mélanges avec des produits compacts et<br />
azotés (boues, gazons, etc.).<br />
Support de culture (SC)..........Produit destiné à servir de milieu de culture à certains végétaux. Matériau permettant<br />
l’ancrage des systèmes racinaires de la plante, la circulation de substances nutritives<br />
exogènes et jouant ainsi <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de support. Il se différencie des amendements organiques<br />
par une teneur plus é<strong>le</strong>vée en matières inertes mais contient aussi des matières<br />
d’origine essentiel<strong>le</strong>ment végéta<strong>le</strong>, fermentées ou susceptib<strong>le</strong>s de fermenter.<br />
Traitement..............................Opérations effectuées sur <strong>le</strong>s déchets en vue de réduire <strong>le</strong>ur nocivité éventuel<strong>le</strong>, de<br />
faciliter <strong>le</strong>ur manipulation ou <strong>le</strong>ur transport ou de <strong>le</strong>s valoriser.<br />
Traitement biologique.............Procédé mettant en œuvre des fermentations grâce à l’action d’organismes vivants.<br />
Valorisation énergétique.........Valorisation des déchets par traitement thermique en vue de récupérer une partie<br />
de <strong>le</strong>ur contenu énergétique. La pratique la plus fréquente consiste à utiliser la cha<strong>le</strong>ur<br />
des gaz de combustion pour produire de la vapeur qui sera employée pour alimenter<br />
un procédé industriel ou un réseau de chauffage, c’est la valorisation thermique,<br />
ou pour faire fonctionner un turbo alternateur qui produira de l’é<strong>le</strong>ctricité,<br />
c’est la valorisation é<strong>le</strong>ctrique.<br />
Valorisation matière ...............Exploitation des déchets qui permet l’usage de la matière constitutive. El<strong>le</strong> comprend<br />
<strong>le</strong> recyclage, <strong>le</strong> réemploi, la réutilisation et la valorisation de la matière organique.<br />
Valorisation organique ...........Traitement organique, aérobie ou anaérobie des déchets organiques (ou fermentescib<strong>le</strong>s)<br />
afin de produire une matière fertilisante organique qui retourne au sol.<br />
29<br />
Liste des entreprises<br />
de broyage opérant en Bretagne<br />
SARL BLEU VERT<br />
ou TERREAU D’IROISE<br />
M. ROBERT<br />
Siège social : Bilirit<br />
29 530 LOQUEFFRET<br />
Bureau : 156 rue de Verdun<br />
29 200 BREST<br />
Tél. : 02 98 41 97 70<br />
ou 02 98 41 60 79<br />
Fax : 02 98 42 47 69<br />
e-mail : b<strong>le</strong>u-vert@iroise.com<br />
http://www.iroise.com<br />
ECOSYS<br />
M. GALLAND<br />
9-11 rue de la motte<br />
35 770 VERN SUR SEICHE<br />
Tél. : 02 23 27 06 06<br />
Fax : 02 23 27 06 07<br />
BIO-TERRE<br />
M. KEROUANTON<br />
Kerlily<br />
29 490 GUIPAVAS<br />
Tél. : 02 98 28 12 37<br />
Portab<strong>le</strong> : 06 86 37 82 58<br />
ETAR Iroise<br />
M. LE CORRE<br />
La Haie<br />
29 290 MILIZAC<br />
Tél. : 02 98 84 58 36<br />
Portab<strong>le</strong> : 06 84 84 29 05<br />
Fax : 02 98 84 59 22<br />
e-mail : y.<strong>le</strong>corre3@wanadoo.fr<br />
ETS THEAUD<br />
M. JOLIVET<br />
Fahineuc<br />
35 290 St MEEN <strong>le</strong> GRAND<br />
Tél. : 02 99 09 62 96<br />
Fax : 02 99 09 52 48<br />
NATURAL<br />
M. PEULTIER<br />
Aéropo<strong>le</strong> Centre<br />
29 600 MORLAIX<br />
Tél. : 02 98 88 38 75<br />
Potab<strong>le</strong> : 06 07 38 81 77<br />
Fax : 02 98 88 38 94<br />
GEVAL<br />
M. LENOIR<br />
ZI du Per-Ner-Pont<br />
56 400 PLOERMEL<br />
Tél. : 02 97 52 38 05<br />
Fax : 02 97 56 72 97<br />
SIDECOS<br />
M. LACHIVER<br />
4 bis rue des Ursulines<br />
22 300 LANNION<br />
Tél. : 02 96 46 35 80<br />
Fax : 02 96 46 35 96<br />
CAT 4 Vaulx Jardin<br />
(Sur zone de Côte de Penthièvre)<br />
M. MAZE<br />
BP 4<br />
22 130 CORSEUL<br />
Tél. : 02 96 82 70 71<br />
Fax : 02 96 82 74 00<br />
NETRA-ONYX<br />
36 rue Bahon Rault<br />
35 760 SAINT GREGOIRE<br />
Tél. : 02 99 84 79 00<br />
Fax : 02 99 63 18 98<br />
Prestataires proches<br />
de la Bretagne<br />
Pays de la Loire<br />
DUFEU SA<br />
M. DUFEU<br />
Manet BP 4<br />
49 490 LASSE<br />
Tél. : 02 41 82 23 26<br />
Fax : 02 40 36 52 80<br />
SNN<br />
M. LEONARD<br />
La Noé de Geigne BP 1<br />
72 610 ARCONNAY<br />
Tél. : 02 33 82 20 00<br />
Fax : 02 33 82 20 09<br />
FADET SA<br />
M. R. TUMBACH<br />
51 Beau So<strong>le</strong>il<br />
44 450 st JULIEN DE CONCELLES<br />
Tél. : 02 40 36 80 59<br />
Fax : 02 41 82 20 41<br />
Basse Normandie<br />
CARRIERES BILLY<br />
M. LEPRIEUR<br />
14 730 BILLY<br />
Tél. : 02 31 27 14 31<br />
Fax : 02 31 79 04 64<br />
CGEA ONYX<br />
Mme BLESTEL<br />
ZI du Martray<br />
14 730 GIBERVILLE<br />
Tél. : 02 31 35 17 17<br />
Fax : 02 31 79 04 64
B i b l i o g r a p h i e<br />
30<br />
Rég<strong>le</strong>mentation<br />
Bibliographie<br />
• PLUMAIL D., DUCOTET S. : Recyclage agronomique<br />
des matières organiques : clarifier la position des acteurs<br />
- Environnement et Technique n° 205 - avril 2001<br />
• WIART J. : Amendements organiques et composts :<br />
situation rég<strong>le</strong>mentaire actuel<strong>le</strong> et perspectives d’évolution<br />
- TSM n° 10 - octobre 2000<br />
• Matières fertilisantes et supports de culture (AFNOR 1999)<br />
Tome 1 : Normalisation Tome 2 : Rég<strong>le</strong>mentation<br />
• Col<strong>le</strong>ction des références internationa<strong>le</strong>s du droit<br />
communautaire et des textes français en production<br />
et protection des végétaux Titre C : Matières fertilisantes<br />
et supports de culture<br />
mcpfrance@wanadoo.fr (Mission de coopération<br />
phytosanitaire de Montpellier)<br />
• Liste de matières fertilisantes et supports de culture<br />
ayant une homologation ou une autorisation provisoire<br />
de vente en cours de validité<br />
www.agriculture.gouv.fr/wiphy/<br />
Généralités sur <strong>le</strong> compostage<br />
• MUSTIN Le compost, gestion de la matière organique<br />
- 954 pages - 1987 - Ed F. Dubusc<br />
• Guide des matières organiques - tome 1 et 2 - ITAB<br />
Réf. : ISBN 41 et 18 €<br />
Compostage de déchets verts<br />
• Enquête nationa<strong>le</strong> sur la gestion des déchets verts<br />
janvier 2000 - ADEME<br />
Réf. : 3513 28 €<br />
• Les matériels de compostage des déchets verts<br />
juin 2001 - ADEME<br />
Réf. : 4011 28 €<br />
• Essai agronomique de p<strong>le</strong>in champs d’un compost<br />
de déchets verts (résultats de la 7 ème année d’expérimentation<br />
1998). Mai 2001 - ADEME<br />
Réf. : 4001 16 €<br />
• Suivi d’une unité de compostage de déchets verts ;<br />
décembre 1998 - ADEME<br />
Réf. : 2967 28 €<br />
• Le compostage des déchets verts en milieu rural.<br />
Novembre 1998 - ADEME<br />
Réf. : 2966 23 €<br />
• La gestion des déchets verts - juil<strong>le</strong>t 2002 - ADEME<br />
Réf. : 3487 30 €<br />
• La gestion de proximité de déchets organiques -<br />
Synthèse et fiches de cas en France et à l’étranger -<br />
mai 2002<br />
Réf. 3526 25 €<br />
Compostage de biodéchets des ménages<br />
• La gestion biologique des déchets municipaux : plaquette<br />
d’information à destination des col<strong>le</strong>ctivités<br />
loca<strong>le</strong>s - janvier 2002 - ADEME<br />
Réf. : 4230 Gratuit<br />
• La gestion biologique des déchets municipaux :<br />
Questions/réponses à l’usage des col<strong>le</strong>ctivités loca<strong>le</strong>s<br />
- 1ère édition - septembre 2001 - ADEME<br />
Réf. : 4112 Gratuit<br />
• Plaquette gestion des déchets organiques - mai 2002<br />
- FNADE/ADEME<br />
Réf. : 4297 Gratuit<br />
• La col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive et <strong>le</strong> traitement biologique des<br />
biodéchets des ménages en France - État de l’art et<br />
retours d’expériences - 162 p. - juin 2001 - ADEME<br />
Réf. : 3715 28 €<br />
Synthèse de 24 p. Réf. 3714 gratuite<br />
• Qualité et biodéchets : <strong>le</strong>s systèmes de gestion européens<br />
- État de l’art et fiches techniques - 208 p. -<br />
juin 2001 - ADEME<br />
Réf. : 3713 28 €<br />
Synthèse de 32 p. Réf. 3817 gratuite<br />
• Qualité et biodéchets : l’exemp<strong>le</strong> al<strong>le</strong>mand - État de<br />
l’art et fiches techniques - 248 p. - juin 2001 -<br />
ADEME<br />
Réf. : 3944 28 €<br />
• Compostage des déchets organiques des ménages<br />
en Al<strong>le</strong>magne - État de l’art et retours d’expériences<br />
- novembre 1999 - ADEME<br />
Réf. : 3181 28 €<br />
Synthèse Réf. 3180 gratuite<br />
• La col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive et <strong>le</strong> traitement biologique des<br />
biodéchets des ménages - Les indicateurs de qualité<br />
et de performance - vol 1 - 54 p. - avril 2001 -<br />
ADEME<br />
• La col<strong>le</strong>cte sé<strong>le</strong>ctive et <strong>le</strong> traitement biologique des<br />
biodéchets des ménages - Méthodes et outils de<br />
mesures des indicateurs de qualité et de performance<br />
- vol 2 - 80 p. - avril 2001 - ADEME<br />
Réf. : 3354 30 €<br />
• La Valorisation des Biodéchets Ménagers en France.<br />
27 fiches 1ère édition. Mai 2 000 - ADEME<br />
Réf. : 3570 gratuit<br />
• Brochure Qualorg : Document de présentation généra<strong>le</strong><br />
du Programme à travers l’engagement de 9 sites<br />
pilotes. Éditions français, anglais, al<strong>le</strong>mand. 1999 -<br />
ADEME<br />
Réf. : 3531 Gratuit<br />
• Biodéchets : retours d’expériences. Les Journées<br />
Européennes Qualorg. 10 et 11 octobre 2001,<br />
Arcachon - Bordeaux. Recueil des interventions.<br />
ADEME<br />
Réf. : 4110 30 €<br />
31<br />
Compostage des boues<br />
• Composts de boues de stations d’épuration municipa<strong>le</strong>s<br />
: qualité, performances agronomiques et utilisations<br />
(recueil de fiches bibliographiques sur <strong>le</strong>s études<br />
réalisées) - Recyval et ADEME - septembre 2000<br />
- 423 p., ISBN : 2-86817-380-2. ADEME<br />
Réf. : 3276 23 €<br />
• Les boues chaulées des stations d’épuration municipa<strong>le</strong>s<br />
: production, qualité et va<strong>le</strong>ur agronomique.<br />
(réalisé en collaboration avec l’OIE et la Chambre<br />
d’Agriculture de Saône et Loire). ADEME<br />
224 p., janvier 2001, ISBN : 2-86817-560-0.<br />
Réf. : 3831 30 €<br />
• Les boues d’épuration municipa<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>ur utilisation<br />
en agriculture. Dossier documentaire<br />
Brochure de 50 pages et fiches techniques<br />
+ CD ROM + diffusion WEB. Janvier 2001<br />
Réf. : 3832 Gratuit sur demande<br />
• BERMEJO M., MACQUET B., GOMA G., et ROLS JL.,<br />
1998. Compostage des boues d’épuration urbaine en<br />
France. État des lieux. in DÉCHETS - Sciences et techniques<br />
- n° 10 - 2ème trimestre 1998, pp. 11-14.<br />
Compostage de déjections anima<strong>le</strong>s<br />
• Le compostage à la ferme des effluents d’é<strong>le</strong>vage -<br />
Paris - 15 décembre 1998<br />
• Fertiliser avec <strong>le</strong>s engrais de ferme - février 2001 -<br />
104 pages - ITCF, IE, ITAVI, ITP<br />
Réf. ISBN 2 86492 441 2<br />
• Tout savoir sur <strong>le</strong> traitement du lisier : journées<br />
GUERNEVEZ - recueil d’interventions et de fiches<br />
techniques 1999<br />
• Tout savoir sur <strong>le</strong>s fumiers de volail<strong>le</strong>s CRAVI (ITAVI<br />
CRAB) - dossier août 1999<br />
• MAZE J., MELEC D., THEOBALD O. : La compostage<br />
du lisier de porc sur différents supports carbonés<br />
et selon deux modes d’aération - Journées Rech.<br />
Porcine en France, 28, p 231 à 240 - 1996<br />
• MAZE J., THEOBALD O., POTOCKY P. :<br />
Optimisation du compostage du lisier de porc avec<br />
des résidus ligno-cellulosiques - Journées Rech.<br />
Porcine en France, 31, p 91 à 98 - 1999<br />
• TEXIER C., VAUDELET J.C. : Le compostage à la<br />
ferme des fumiers porcins : fréquence des retournements<br />
et bilans pondéraux - Journées Rech. Porcine<br />
en France, 29, p 319-326 - 1997<br />
• TEXIER C., LEVASSEUR P., VAUDELET J.C. :<br />
Remplacement de la pail<strong>le</strong> par de la sciure ou des<br />
copeaux de bois en porcherie d’engraissement :<br />
influence sur <strong>le</strong> compostage des litières - Journées<br />
Rech. Porcine en France, 32, p 77 à 82 - 2000<br />
Méthanisation<br />
• La méthanisation des déchets ménagers et assimilés<br />
: recyc<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s déchets organiques et valoriser <strong>le</strong>ur<br />
potentiel énergétique - 32 pages - 2000 - Édition<br />
SOLAGRO<br />
Réf. : ISBN : 2-9509837-1-5<br />
• La digestion anaérobie des boues urbaines : état des<br />
lieux, état de l’art - 36 pages - 2001 - Édition SOLA-<br />
GRO<br />
• La valorisation du biogaz en Europe - Contexte<br />
rég<strong>le</strong>mentaire, fiscal, économique et politique - 56<br />
pages - 2001 - Édition SOLAGRO<br />
Réf. : ISBN : 2-9509837-3-1<br />
Données agronomiques<br />
• Inventaire national des essais agronomiques réalisés<br />
avec des matières organiques et minéra<strong>le</strong>s d’origines<br />
urbaines et industriel<strong>le</strong> - avril 2002 - ADEME<br />
Réf. : 4239 23 €<br />
• Approche de la qualité des composts de déchets en<br />
France - Résultats d’une enquête en 1998 - septembre<br />
2001 - ADEME<br />
Réf. : 3361 30 €<br />
Débouchés - Utilisation des composts<br />
• Végétalisation de sites dégradés (utilisation de<br />
déchets organiques) ; octobre 1996 - ADEME<br />
Réf. : 2523 Gratuit<br />
• Utilisation des déchets organiques en végétalisation -<br />
Guide de bonnes Pratiques - Cemagref et ADEME -<br />
décembre 1999 - 150 p., ISBN : 2-86817-407-8 -<br />
ADEME<br />
Réf. : 3357 23 €<br />
Ne sont indiqués<br />
ici que <strong>le</strong>s prix des<br />
ouvrages publiés<br />
par l’ADEME
Délégation Régiona<strong>le</strong> Bretagne<br />
33, bou<strong>le</strong>vard Solférino - CS 41217 - 35012 Rennes Cedex - Tél. 02 99 85 87 00 - Fax 02 99 31 44 06<br />
E-mail : ademe.bretagne@ademe.fr - 3615 ADEME (0,20 €/mn) - http://www.ademe.fr/bretagne/<br />
Contact : Mélanie CHAUVIN, Chargée de mission “Valorisation des produits organiques” - Tél. 02 99 85 87 12<br />
Document réalisé par Céline ROUAN et Mélanie CHAUVIN<br />
janvier 2003