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L'école, un terrain d'expérimentation

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El Watan - L<strong>un</strong>di 4 février 2013 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

PRISE D’OTAGES DE TIGUENTOURINE<br />

Le Krispos norvégien a permis<br />

l’identifi cation de 30 corps d’étrangers<br />

L<br />

es experts norvégiens du Service<br />

national des enquêtes criminelles<br />

(NCIS) – appelé Krispos en nor-<br />

végien – ont quitté, hier, l’Algérie pour<br />

rentrer à Oslo, avons-nous appris hier<br />

de sources sécuritaires. Le groupe a<br />

contribué à l’identification de près de 30<br />

morts étrangers, victimes de l’attaque<br />

terroriste du site gazier de Tiguentourine,<br />

à In Amenas, ajoutent les mêmes<br />

sources. Composée de sept membres,<br />

l’équipe du NCIS, qui a fait le déplacement<br />

en Algérie le 21 janvier dernier, a<br />

été, à la demande de l’Etat norvégien,<br />

autorisée par les autorités algériennes<br />

à participer à l’opération d’identification<br />

des cadavres au lendemain de la<br />

mis hors d’état de nuire du commando<br />

terroriste, auteurs de la prise d’otages.<br />

Les spécialistes norvégiens ont, entre<br />

autres, identifié leurs cinq compatriotes<br />

qui travaillaient avec le groupe éponyme<br />

Statoil, tués par les terroristes<br />

lors de la prise d’otages. Le dernier<br />

à être identifié, des cinq Norvégiens<br />

longtemps portés disparus au complexe<br />

gazier par NCIS, est le directeur de<br />

e n’ai pas entendu parler d’entreprises fran-<br />

J çaises qui envisagent de quitter le territoire<br />

algérien. Elles ont dû prendre des mesures<br />

conservatoires après l’affaire d’In Amenas», a<br />

déclaré, hier à Alger, André Parant, ambassadeur<br />

de France à Alger, lors d’<strong>un</strong>e conférence de<br />

presse à l’Institut français d’Algérie (IFA), tenue<br />

à la faveur de la ré<strong>un</strong>ion du Conseil d’orientation<br />

stratégique du réseau culturel français en Algérie.<br />

«Ce qui s’est passé à In Amenas et le contexte<br />

régional amènent tout le monde à accroître la<br />

vigilance. Les entreprises françaises, notamment<br />

celles qui travaillent sur des installations gazières<br />

et pétrolières au Sud, ne font pas exception. Je<br />

n’ai pas senti, de leur part, de la panique. Ces entreprises<br />

ont des responsabilités qui les obligent à<br />

faire <strong>un</strong>e évaluation de la situation et à demander<br />

<strong>un</strong> renforcement des dispositifs de sécurité autour<br />

des sites. Personne ne peut prédire ce qui va se<br />

passer dans les prochains mois. A ce stade, Je ne<br />

vois pas de conséquence dommageable pour l’investissement<br />

français en Algérie», a-t-il ajouté.<br />

Revenant sur «les conseils aux voyageurs» du<br />

ministère français des Affaires étrangères, le<br />

diplomate a précisé que les nouvelles recom-<br />

Des membres des forces de sécurité sur le site gazier de Tiguentourine<br />

Statoil en Algérie, Victor Sneberg, âgé<br />

de 56 ans. Son identité a été confirmée<br />

par son employeur, jeudi dernier.<br />

Cependant, les circonstances dans lesquelles<br />

les cinq ressortissants norvégiens<br />

ont trouvé la mort n’ont pas<br />

été révélées. Le travail du groupe de<br />

Krispos a été d’<strong>un</strong> grand secours dans<br />

cette délicate mission, à laquelle ont<br />

pris part également des spécialistes<br />

algériens de l’Institut criminalistique de<br />

Bouchaoui (Gendarmerie), indiquent<br />

toujours les mêmes sources. D’autant<br />

plus que parmi les sept éléments du<br />

groupe NCIS figurent <strong>un</strong> pathologiste<br />

spécialiste en analyse de tissus et de<br />

liquides biologiques, ainsi qu’<strong>un</strong> orthodontiste<br />

spécialiste dans les empreintes<br />

dentaires humaines. Deux professionnels<br />

dont l’apport scientifique a été pour<br />

beaucoup dans la facilitation de l’identification<br />

d’autres victimes étrangères.<br />

Cette importante charge de travail a<br />

incité l équipe norvégienne du NCIS<br />

à retarder son retour prévu vendredi<br />

dernier. Force est de souligner que<br />

seul l’Etat norvégien a envoyé des<br />

experts en médecine légale pour<br />

identifier les cadavres du drame de<br />

Tiguentourine, même si le Japon, le<br />

Royaume-Uni et l’Algérie ont pris part<br />

aux travaux, les spécialistes norvégiens<br />

ont été impliqués dans l’identification<br />

de la plupart des otages tués.<br />

L’attaque terroriste au site gazier de<br />

Tiguentourine, déclenchée le 16 janvier<br />

dernier, s’était dénouée quatre jours plus<br />

tard avec <strong>un</strong> bilan de 37 morts étrangers<br />

et <strong>un</strong> Algérien. Vingt-neuf ravisseurs<br />

ont également péri à l’issue de l’opération<br />

militaire. M.-F. Gaïdi<br />

ANDRÉ PARANT, AMBASSADEUR DE FRANCE À ALGER<br />

mandations concernent le sud de l’Algérie. «Ces<br />

nouvelles recommandations n’auront pas <strong>un</strong>e<br />

influence sur l’activité des centres culturels français.<br />

La volonté des autorités françaises est que<br />

l’activité de nos instituts puisse se dérouler normalement»,<br />

a-t-il précisé. André Parant a indiqué<br />

que le dossier des archives, ouvert entre l’Algérie<br />

et la France, n’est pas encore clos.<br />

Les directeurs des archives des ministères français<br />

de la Défense, des Affaires étrangères et celui<br />

de la Bibliothèque nationale ont visité Alger fin<br />

novembre 2012 pour engager des discussions.<br />

«Le contact rompu entre les deux parties est<br />

maintenant renoué. Ce dialogue doit se poursuivre.<br />

Une prochaine ré<strong>un</strong>ion est prévue à Paris.<br />

Sur le fond, c’est compliqué. Il y a des positions<br />

qui sont difficilement conciliables. La France<br />

considère avoir rendu toutes les archives antérieures<br />

à la période coloniale. Pour la période<br />

coloniale, la France considère avoir remis toutes<br />

les archives qui ne sont celles dites de souveraineté.<br />

La loi française ne permet pas la restitution<br />

des archives de souveraineté. Des archives que<br />

la partie algérienne continue de revendiquer», a<br />

expliqué M. Parant. Selon lui, les possibilités de<br />

consultation et de duplication de ces documents<br />

seront améliorées.<br />

L’ambassadeur a évoqué le Document-cadre de<br />

partenariat (DCP) entre l’Algérie et la France,<br />

signé lors de la visite à Alger du président<br />

français François Hollande. Applicable jusqu’à<br />

2017, ce document contient trois grands axes :<br />

développement du capital humain ; gouvernance<br />

démocratique et appui au fonctionnement des<br />

administrations ; appui au secteur productif et au<br />

développement socioéconomique.<br />

En 2012, 550 manifestations culturelles ont<br />

été organisées dans les cinq antennes de l’IFA<br />

(Annaba, Constantine, Alger, Oran et Tlemcen)<br />

rassemblant 55 000 participants. «950 boursiers<br />

algériens se trouvent actuellement en France<br />

dans le cadre de cours de long séjour. Il existe 600<br />

conventions de partenariat entre les <strong>un</strong>iversités<br />

françaises et algériennes», a souligné M. Parant.<br />

D’après lui, chaque année, 15 000 je<strong>un</strong>es Algériens<br />

entreprennent des démarches pour effectuer<br />

des études en France à travers le dispositif<br />

Campus France. «Environ 5000 d’entre eux vont<br />

jusqu’au bout du processus. En tout, presque<br />

22 000 Algériens étudient actuellement en<br />

MEDELCI : «LES<br />

MALIENS ET CEUX QUI<br />

LES AIDENT FONT<br />

ENCORE FACE À DES<br />

PROBLÈMES»<br />

Le ministre algérien des Affaires<br />

étrangères, Mourad Medelci, estime<br />

que la situation au Mali «suscite de<br />

l’optimisme». S’exprimant, hier, en<br />

marge de la séance de clôture de la<br />

session d’automne du Parlement, le<br />

ministre relève «les problèmes<br />

auxquels sont confrontés les<br />

Maliens et ceux qui les aident pour<br />

rétablir la sécurité et la stabilité<br />

dans le pays». Mourad Medelci<br />

affirme, dans la foulée, que la<br />

situation au Mali «concerne les<br />

Maliens et ces derniers déploient de<br />

grands efforts pour sortir de la crise<br />

que traverse leur pays». Interrogé<br />

sur le cas du journaliste francoalgérien,<br />

Nadir Dendo<strong>un</strong>e, arrêté le<br />

23 janvier dernier à Baghdad, en<br />

Irak, le ministre affirme que «les<br />

autorités algériennes s’occupent en<br />

ce moment de son cas». Mais sans<br />

donner plus de détails. La députée<br />

(zone 1), Chafia Mentalecheta,<br />

invite, dans <strong>un</strong> comm<strong>un</strong>iqué rendu<br />

public hier, les autorités algériennes<br />

à prendre en charge le cas du<br />

journaliste. «La comm<strong>un</strong>auté<br />

algérienne établie en France<br />

demande la libération immédiate du<br />

journaliste retenu dans <strong>un</strong>e prison<br />

de Baghdad depuis 23 janvier<br />

dernier», lit-on dans ce<br />

comm<strong>un</strong>iqué. M. M.<br />

«Pas de conséquence dommageable pour l’investissement français en Algérie»<br />

PHOTO : H. LYÈS<br />

France. Nous sommes incapables de vous donner<br />

des chiffres précis sur les retours», a-t-il noté.<br />

Selon Joël Lascaux, chef de l’action culturelle<br />

à l’ambassade de France à Alger et directeur de<br />

l’Institut français d’Algérie (IFA), 10 000 cadres<br />

algériens ont été formés depuis les années 1980.<br />

«La moyenne annuelle est de 1000 cadres algériens<br />

entre <strong>un</strong>iversitaires et cadres des ministères<br />

techniques qui bénéficient de bourses du gouvernement<br />

français. La formation est au cœur<br />

des demandes que nous recevons et des grands<br />

projets que nous avons lancés», a-t-il soutenu.<br />

Sur les 12 millions d’euros consacrés annuellement<br />

par le ministère français des Affaires<br />

étrangères pour la coopération, <strong>un</strong> tiers est destiné<br />

à l’action culturelle, soit l’équivalent de 400 millions<br />

de dinars. Interrogé sur l’IFA de Tizi Ouzou,<br />

M. Parant a soutenu que cet institut a vocation<br />

d’être rouvert : «Pour l’instant, il faut y mener<br />

des travaux. Cela suppose des moyens financiers<br />

qui nous font actuellement défaut. L’intention est<br />

de rouvrir cet institut le plus rapidement possible.<br />

Nous sommes en discussion avec les autorités<br />

algériennes. Nous avons <strong>un</strong>e demande forte localement.»<br />

Fayçal Métaoui

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