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annibal en gaule - L'Histoire antique des pays et des hommes de la ...

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n'al<strong>la</strong> pas plus loin <strong>et</strong>- passa le Rhône à l'<strong>en</strong>droit où il l'avait atteint. Les grands<br />

navires qui faisai<strong>en</strong>t le commerce <strong>en</strong>tre Marseille, Arles, Beaucaire, Saint-Gilles,<br />

Ag<strong>de</strong>, <strong>et</strong>c., facilitèr<strong>en</strong>t beaucoup le passage <strong>de</strong> <strong>la</strong> cavalerie ; quant aux<br />

fantassins, ils profitèr<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>la</strong> l<strong>en</strong>teur re<strong>la</strong>tive du courant pour employer tous les<br />

moy<strong>en</strong>s <strong>de</strong> circonstance.<br />

Il n'y a guère d'exemple qu'une armée ait franchi un fleuve <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong><br />

l'<strong>en</strong>nemi <strong>en</strong> l’abordant sur un seul point. Annibal <strong>en</strong>voya un corps <strong>de</strong> troupes<br />

légères sur sa gauche. N'ayant ni éléphants, ni convois, ce détachem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>vait<br />

trouver facilem<strong>en</strong>t le moy<strong>en</strong> <strong>de</strong> traverser le fleuve dans un <strong>en</strong>droit moins <strong>la</strong>rge,<br />

mais où le courant plus rapi<strong>de</strong> aurait constitué un obstacle sérieux pour le gros<br />

<strong>de</strong> l'armée. La distance à <strong>la</strong>quelle c<strong>et</strong>te opération fut t<strong>en</strong>tée peut être évaluée à<br />

35 kilomètres. A <strong>en</strong> juger par <strong><strong>de</strong>s</strong> cas analogues. Napoléon ne l'aurait pas fixée<br />

autrem<strong>en</strong>t.<br />

Tandis qu'à Fourques, où Annibal <strong>de</strong>vait passer, le Rhône était <strong>la</strong>rge <strong>et</strong> ne<br />

prés<strong>en</strong>tait qu'un bras, le détachem<strong>en</strong>t d'Hannon le trouva plus étroit <strong>et</strong> coupé<br />

d'îles auprès <strong>de</strong> <strong>la</strong> Durance. Il le franchit sans trop <strong>de</strong> peine, sur <strong><strong>de</strong>s</strong> ra<strong>de</strong>aux ou<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> outres, <strong>et</strong>, s'abritant dans une île boisée, prit pied sur <strong>la</strong> rive gauche sans<br />

avoir été découvert. Des signaux avai<strong>en</strong>t été conv<strong>en</strong>us <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux chefs<br />

carthaginois : quand Hannon eut signalé sa prés<strong>en</strong>ce à ses compatriotes, mais<br />

avant qu'elle ne fût connue <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>en</strong>nemis, Annibal embarqua ses troupes <strong>et</strong> se<br />

porta vers l'autre rive : il <strong>en</strong> approchait au mom<strong>en</strong>t précis où Hannon, par son<br />

attaque, produisait un eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> surprise qui fut décisif.<br />

Les Gaulois vaincus <strong>et</strong> mis <strong>en</strong> fuite, Annibal occupa leur camp ; le l<strong>en</strong><strong>de</strong>main<br />

matin, il fit passer les éléphants <strong>et</strong> le convoi. La traversée <strong><strong>de</strong>s</strong> éléphants avait<br />

été préparée par les ouvriers spéciaux attachés à l'armée, <strong>et</strong> dont il est fait<br />

m<strong>en</strong>tion à chaque passage <strong>de</strong> rivière. Ces pontonniers avai<strong>en</strong>t établi une<br />

estaca<strong>de</strong> <strong>de</strong> 100 mètres <strong>de</strong> long ; <strong><strong>de</strong>s</strong> ra<strong>de</strong>aux <strong>de</strong> 50 mètres, am<strong>en</strong>és<br />

successivem<strong>en</strong>t à l'extrémité <strong>de</strong> celle-ci, portèr<strong>en</strong>t les animaux à l'autre rive<br />

après une navigation <strong><strong>de</strong>s</strong> plus mouvem<strong>en</strong>tées.<br />

P<strong>en</strong>dant que c<strong>et</strong>te traversée s'effectuait, d'autres événem<strong>en</strong>ts plus graves<br />

arrivai<strong>en</strong>t à <strong>la</strong> connaissance d'Annibal. A peine avait-il pris pied sur <strong>la</strong> rive<br />

gauche qu'il y appr<strong>en</strong>ait le débarquem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Publius Scipion près <strong>de</strong><br />

l’embouchure ori<strong>en</strong>tale du Rhône (vers Fos). C<strong>et</strong>te nouvelle ne remontait pas à<br />

plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jours ; car il s'<strong>en</strong> était écoulé quatre <strong>en</strong>tre l'arrivée d'Annibal au<br />

bord du Rhône <strong>et</strong> son passage, <strong>et</strong>, dans c<strong>et</strong> intervalle, Publius avait appris <strong>en</strong><br />

débarquant qu'Annibal était déjà sur le Rhône, occupé <strong><strong>de</strong>s</strong> préparatifs du<br />

passage, puis Annibal à son tour avait été informé <strong>de</strong> <strong>la</strong> prés<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> Publius.<br />

Au mom<strong>en</strong>t où les éléphants pass<strong>en</strong>t le fleuve, un détachem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> cavalerie<br />

romaine vi<strong>en</strong>t reconnaître le camp d'Annibal. Débarqués <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours, ces<br />

cavaliers sont partis <strong>la</strong> veille dé leur camp. Ils batt<strong>en</strong>t les 500 Numi<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>en</strong>voyés<br />

<strong>en</strong> reconnaissance par Annibal, <strong>et</strong> r<strong>et</strong>ourn<strong>en</strong>t à Fos, où ils arriv<strong>en</strong>t le l<strong>en</strong><strong>de</strong>main<br />

matin.<br />

Le général carthaginois se <strong>de</strong>mandait s'il fal<strong>la</strong>it battre Publius <strong>et</strong> le j<strong>et</strong>er à <strong>la</strong> mer,<br />

ou s'il conv<strong>en</strong>ait <strong>de</strong> poursuivre son chemin vers l'Italie. L'arrivée <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission<br />

<strong>en</strong>voyée par les Insubres le décida : il apprit que <strong>la</strong> Gaule cisalpine s'était<br />

soulevée contre les Romains, que tout le <strong>pays</strong> était <strong>en</strong> feu, mais qu'après<br />

quelques succès, les Gaulois avai<strong>en</strong>t été battus ; s'il tardait <strong>en</strong>core, il risquait <strong>de</strong><br />

ne plus trouver d'alliés <strong>en</strong> Italie.

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