13.07.2013 Views

annibal en gaule - L'Histoire antique des pays et des hommes de la ...

annibal en gaule - L'Histoire antique des pays et des hommes de la ...

annibal en gaule - L'Histoire antique des pays et des hommes de la ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

άναβολή, désignant un point précis du parcours, dans le paragraphe III, 39 <strong>de</strong><br />

Polybe ; elle ne se trouve pas à proximité du Rhône, ni au mom<strong>en</strong>t où l'on <strong>en</strong>tre<br />

chez les Allobroges, puisqu'au contraire on va les quitter.<br />

Nous avons indiqué plusieurs solutions <strong>en</strong>tre lesquelles les chiffres <strong>de</strong> III, 39 ne<br />

perm<strong>et</strong>tai<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong> faire un choix. Achevons ici notre travail d'élimination <strong>en</strong><br />

utilisant les autres données <strong>de</strong> Polybe.<br />

1° Le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> nos trois itinéraires passe au col C<strong>la</strong>pier, qui est le seul d'où l'on<br />

voit <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine d'Italie. Ce chemin est donc le seul admissible ;<br />

2° D'autre part, les <strong>de</strong>ux autres itinéraires ont à franchir le col <strong>de</strong> Cabre ou le<br />

Lautar<strong>et</strong> avant le mont G<strong>en</strong>èvre, <strong>et</strong> les textes ne nous perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t pas <strong>de</strong><br />

supposer qu'Annibal ait franchi <strong>de</strong>ux cols. Quand on songe aux difficultés que<br />

prés<strong>en</strong>te le passage unique détaillé par Polybe <strong>et</strong> Tite-Live, on est assuré qu'un<br />

autre passage n'aurait pas été décrit sommairem<strong>en</strong>t, <strong>et</strong> à peine indiqué dans le<br />

récit. Le mont G<strong>en</strong>èvre n'est pas beaucoup plus difficile que le Lautar<strong>et</strong> ou le col<br />

<strong>de</strong> Cabre. Le Lautar<strong>et</strong>, <strong>en</strong> particulier, offre <strong><strong>de</strong>s</strong> obstacles très sérieux à <strong>la</strong> montée<br />

;<br />

3° Enfin, <strong>de</strong> toute façon, il faut que le chemin choisi pénètre sur le territoire<br />

allobroge peu <strong>de</strong> temps avant l'<strong>en</strong>trée <strong><strong>de</strong>s</strong> Alpes, <strong>et</strong> que <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> ville <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Allobroges se r<strong>en</strong>contre aussitôt après. La route du col <strong>de</strong> Cabre ne traverse pas<br />

le territoire allobroge.<br />

L'itinéraire Val<strong>en</strong>ce, Gr<strong>en</strong>oble, col C<strong>la</strong>pier, répond donc seul à toutes les données<br />

ess<strong>en</strong>tielles <strong>de</strong> Polybe. C'est à lui que nous nous attacherons pour le comparer <strong>en</strong><br />

détail avec le récit <strong><strong>de</strong>s</strong> histori<strong>en</strong>s.<br />

II. — Les bords du Rhône. - L’Île.<br />

Avant <strong>de</strong> suivre Annibal sur les bords du Rhône, jusqu'à l'<strong>en</strong>trée <strong><strong>de</strong>s</strong> Alpes, il<br />

convi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> bi<strong>en</strong> définir sa situation militaire <strong>et</strong> ses proj<strong>et</strong>s. Polybe n'<strong>en</strong> dit mot ;<br />

mais Tite-Live <strong>en</strong> parle <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière <strong>la</strong> plus s<strong>en</strong>sée <strong>et</strong> <strong>la</strong> plus vraisemb<strong>la</strong>ble.<br />

Annibal, après le passage du Rhône, sait que les Romains ne sont pas loin, <strong>et</strong><br />

qu'ils lui sont inférieurs <strong>en</strong> nombre. Il a <strong>en</strong>core sa vieille <strong>et</strong> soli<strong>de</strong> armée<br />

d'Espagne ; il est certainem<strong>en</strong>t plus sûr <strong>de</strong> vaincre qu'il ne le sera plus tard <strong>en</strong><br />

Italie. Pourquoi donc a-t-il évité le combat ?<br />

Il a longtemps hésité, nous dit Tite-Live, <strong>et</strong> il est probable qu'il al<strong>la</strong>it marcher à<br />

l'<strong>en</strong>nemi, si les Gaulois cisalpins, avec leur chef Magil, n'avai<strong>en</strong>t insisté pour qu'il<br />

passât d'abord les Alpes. Dans l’antiquité, comme aux XVIIe <strong>et</strong> XVIIIe siècles,<br />

une bataille pouvait causer <strong>de</strong> longs r<strong>et</strong>ards ; Annibal ne savait pas si les<br />

Romains l’accepterai<strong>en</strong>t sur-le-champ ; il y aurait peut-être quinze jours <strong>de</strong><br />

manœuvres préa<strong>la</strong>bles, <strong>de</strong> mouvem<strong>en</strong>ts <strong>de</strong> tiroir <strong>et</strong> <strong>de</strong> contremarches, avant <strong>la</strong><br />

journée décisive. P<strong>en</strong>dant tout ce temps, les Cisalpins pouvai<strong>en</strong>t être anéantis<br />

par les Romains, <strong>et</strong> Annibal ne trouverait plus <strong>en</strong> eux les auxiliaires<br />

indisp<strong>en</strong>sables. Si désireux qu'il fût d'écraser <strong>la</strong> première armée romaine<br />

r<strong>en</strong>contrée sur son chemin, il fal<strong>la</strong>it donc, non pas <strong>la</strong> fuir, comme ou Ta trop<br />

répété, mais l’abandonner à son sort. Annibal <strong>de</strong>vait remonter <strong>la</strong> vallée du<br />

Rhône, non pas à toute allure comme s'il fuyait <strong>de</strong>vant l’<strong>en</strong>nemi, mais a pas l<strong>en</strong>ts<br />

; son armée bi<strong>en</strong> formée <strong>et</strong> prête au combat, dédaignant <strong>de</strong> s'écarter <strong>de</strong> son

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!