annibal en gaule - L'Histoire antique des pays et des hommes de la ...
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La distance est exactement la même si, à partir de Grenoble, on remonte vers le Lautaret au lieu de passer par la Maurienne. Au point de vue des distances, cet itinéraire est donc également acceptable. Si, au lieu de se diriger vers le mont Cenis, on gagne le Petit Saint-Bernard, on trouve : Km. De l'Échaillon à Grenoble 17 De Grenoble au Petit Saint-Bernard 156 Du Petit Saint-Bernard à la plaine, à 6 kilomètres en amont d'Ivrée 111 284 Nous avons donc 70 kilomètres de trop. Certains historiens ont essayé de réduire ce chiffre en plaçant le débouché en plaine à Aoste au lieu d'Ivrée. Il faut n'avoir regardé ni la carte, ni le pays, pour accepter une pareille solution. C'est à quelques kilomètres d'Ivrée que l'on débouche en plaine. Aoste, entourée de montagnes de tous côtés, ne donne nullement l’impression de l'arrivée en plaine. Et quand on y arrive, on n'a pas franchi le défilé de Bard ! En résumé, nous sommes obligés d'exclure les itinéraires qui empruntent la vallée de la Durance : 1° Parce qu'ils ne remontent pas le Rhône assez longtemps pour justifier les expressions de Polybe ; 2° Parce qu'ils sont trop courts ; 3° Parce qu'ils ne fournissent pas, quelque interprétation que l'on donne au texte grec, et quelque approximation que l'on admette, une entrée ou montée (άναβολή) dans les Alpes à environ 1.400 stades du Rhône ou 1.200 stades de l’Italie. Nous rejetons les itinéraires qui passent par la vallée d'Aoste comme beaucoup trop longs. Il nous reste trois solutions admissibles au point de vue de la longueur : 1° Vallée du Rhône, d'Arles à Loriol, puis vallée de la Drôme, col de Cabre, Gap, et mont Genèvre ; 2° Valence, Grenoble, la Maurienne, le Clapier ; 3° Valence, Grenoble, le Lautaret, le mont Genèvre. Il n'est pas sans intérêt de voir ce que nous donneraient les conditions du paragraphe III, 39, si nous avions accepté le point de passage de Roquemaure ou celui de Pont-Saint-Esprit, choisis par la plupart de nos prédécesseurs. Il y a environ 60 kilomètres depuis l'endroit où nous avons fixé le passage du Rhône, jusqu'à Roquemaure ; il y en a 90 jusqu'à Pont-Saint-Esprit (par la rive gauche du fleuve). Rien ne serait changé à nos conclusions précédentes concernant la route de Sisteron, Briançon, le mont Genèvre. Elle demeurerait beaucoup trop courte.
La route de la Drôme, et celles qui, par Grenoble, conduisent au col Clapier ou au mont Genèvre, deviendraient trop courtes de 60 ou de 90 kilomètres. De plus, si l'on partait de Roquemaure, une longueur de 1.400 stades, comptée à partir du Rhône, conduirait en plein milieu du Grésivaudan, à une dizaine de kilomètres au sud de Montmélian. Impossible de placer là une entrée ou une montée des Alpes. Si l'on est parti du Pont-Saint-Esprit, au contraire, on termine les 1.400 stades à Ventrée de la Maurienne, que l'on peut faire passer à la rigueur pour l'entrée des Alpes. Le colonel Perrin a fait remonter Annibal, sur la rive droite de l'Isère, vers Saint- Rambert et Saint-Genix-d'Aoste, pour gagner de là le col Clapier par Chambéry et la Maurienne. Cette solution serait la seule qui satisfît à la lettre aux conditions énoncées par la phrase de Polybe que nous citions en tête de ce chapitre. Le chemin du Petit Saint-Bernard, par Grenoble, aurait bien la longueur totale voulue, mais il serait impossible d'y placer une entrée ou une montée des Alpes à hauteur de Chamousset, et plus impossible encore d'apercevoir les plaines d'Italie en arrivant au col. On ne voit de là que d'affreux précipices. Nous arrivons donc aux conclusions suivantes : 1° Ayant fixé le passage près d'Arles, nous avons trois solutions possibles pour la traversée des Alpes : passer par la vallée de la Drôme pour aller au mont Genèvre ; passer par Grenoble et le Lautaret pour rejoindre ce même col ; enfin, passer par Grenoble, le Grésivaudan et la Maurienne pour franchir le col Clapier ; 2° Si nous avions accepté le point de passage de Roquemaure, aucune solution ne pouvait plus convenir ; 3° En acceptant le passage à Pont-Saint-Esprit, la route d'Yenne, Chambéry, le Clapier serait admissible, au point de vue des distances. Malgré la clarté et la simplicité des mesures qui ont conduit à ces conclusions, un grand nombre de nos prédécesseurs ont adopté le point de passage de Roquemaure, celui-là même qui ne se prête à aucune solution pour la traversée des Alpes. Nous avons vu dans le chapitre précédent comment ils y avaient été amenés ; examinons de même comment ils ont pu s'en accommoder, malgré les chiffres. Pour les uns, ce fut assez facile, car ils laissèrent tout à fait de côté les données du paragraphe III, 39, ou, ce qui revient au même, ils admirent qu'une différence de 60 kilomètres sur 200, 1 sur 3, n'avait rien d'extraordinaire. D'autres ont recherché un appareil plus scientifique. Ayant fixé d'avance leur itinéraire avant d'avoir fait aucune mesure, ils ont trouvé à peu près 1.400 stades jusqu'à Montmélian, ont même poussé un peu plus loin s'il le fallait, découvert tant bien que mal un chemin creux ou une butte pour marquer l'άναβολή, entrée ou montée ; arrivés là, ils se sont trouvés un peu à l'étroit dans l'espace compris entre Montmélian et Avigliana pour faire tenir les 1.200 stades que nous avons comptés, nous, entre le bec de l'Échaillon et Avigliana. Ils ont donc abandonné le chemin de la vallée, le plus naturel, pour grimper et descendre sans cesse sur les contreforts des Alpes ; enfin, comme l'allongement qui en résultait ne suffisait pas encore, ils ont admis que, dans les montées, en raison de la fatigue, on majorait les distances parcourues. En accomplissant ce petit travail avec des méthodes diverses, mais avec un 'doigté parfait, ils se sont tous retrouvés ensemble à l'arrivée.
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La distance est exactem<strong>en</strong>t <strong>la</strong> même si, à partir <strong>de</strong> Gr<strong>en</strong>oble, on remonte vers le<br />
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De l'Échaillon à Gr<strong>en</strong>oble 17<br />
De Gr<strong>en</strong>oble au P<strong>et</strong>it Saint-Bernard 156<br />
Du P<strong>et</strong>it Saint-Bernard à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ine, à 6<br />
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284<br />
Nous avons donc 70 kilomètres <strong>de</strong> trop.<br />
Certains histori<strong>en</strong>s ont essayé <strong>de</strong> réduire ce chiffre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>çant le débouché <strong>en</strong><br />
p<strong>la</strong>ine à Aoste au lieu d'Ivrée. Il faut n'avoir regardé ni <strong>la</strong> carte, ni le <strong>pays</strong>, pour<br />
accepter une pareille solution. C'est à quelques kilomètres d'Ivrée que l'on<br />
débouche <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ine. Aoste, <strong>en</strong>tourée <strong>de</strong> montagnes <strong>de</strong> tous côtés, ne donne<br />
nullem<strong>en</strong>t l’impression <strong>de</strong> l'arrivée <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ine. Et quand on y arrive, on n'a pas<br />
franchi le défilé <strong>de</strong> Bard !<br />
En résumé, nous sommes obligés d'exclure les itinéraires qui emprunt<strong>en</strong>t <strong>la</strong><br />
vallée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Durance :<br />
1° Parce qu'ils ne remont<strong>en</strong>t pas le Rhône assez longtemps pour justifier les<br />
expressions <strong>de</strong> Polybe ;<br />
2° Parce qu'ils sont trop courts ;<br />
3° Parce qu'ils ne fourniss<strong>en</strong>t pas, quelque interprétation que l'on donne au texte<br />
grec, <strong>et</strong> quelque approximation que l'on adm<strong>et</strong>te, une <strong>en</strong>trée ou montée<br />
(άναβολή) dans les Alpes à <strong>en</strong>viron 1.400 sta<strong><strong>de</strong>s</strong> du Rhône ou 1.200 sta<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong><br />
l’Italie.<br />
Nous rej<strong>et</strong>ons les itinéraires qui pass<strong>en</strong>t par <strong>la</strong> vallée d'Aoste comme beaucoup<br />
trop longs.<br />
Il nous reste trois solutions admissibles au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur :<br />
1° Vallée du Rhône, d'Arles à Loriol, puis vallée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Drôme, col <strong>de</strong> Cabre, Gap,<br />
<strong>et</strong> mont G<strong>en</strong>èvre ;<br />
2° Val<strong>en</strong>ce, Gr<strong>en</strong>oble, <strong>la</strong> Mauri<strong>en</strong>ne, le C<strong>la</strong>pier ;<br />
3° Val<strong>en</strong>ce, Gr<strong>en</strong>oble, le Lautar<strong>et</strong>, le mont G<strong>en</strong>èvre.<br />
Il n'est pas sans intérêt <strong>de</strong> voir ce que nous donnerai<strong>en</strong>t les conditions du<br />
paragraphe III, 39, si nous avions accepté le point <strong>de</strong> passage <strong>de</strong> Roquemaure<br />
ou celui <strong>de</strong> Pont-Saint-Esprit, choisis par <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> nos prédécesseurs.<br />
Il y a <strong>en</strong>viron 60 kilomètres <strong>de</strong>puis l'<strong>en</strong>droit où nous avons fixé le passage du<br />
Rhône, jusqu'à Roquemaure ; il y <strong>en</strong> a 90 jusqu'à Pont-Saint-Esprit (par <strong>la</strong> rive<br />
gauche du fleuve).<br />
Ri<strong>en</strong> ne serait changé à nos conclusions précéd<strong>en</strong>tes concernant <strong>la</strong> route <strong>de</strong><br />
Sisteron, Briançon, le mont G<strong>en</strong>èvre. Elle <strong>de</strong>meurerait beaucoup trop courte.