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annibal en gaule - L'Histoire antique des pays et des hommes de la ...

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Sæterras 15 —<br />

Aquis Voconii 15 —<br />

Gerunda 12 —<br />

184 —<br />

D'une manière générale, les géographes postérieurs à Polybe le ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dans<br />

une très gran<strong>de</strong> estime, <strong>et</strong> quand ils r<strong>en</strong>contr<strong>en</strong>t plusieurs chiffres différ<strong>en</strong>ts pour<br />

une même distance, c'est toujours à celui <strong>de</strong> Polybe qu'ils donn<strong>en</strong>t <strong>la</strong> préfér<strong>en</strong>ce.<br />

Polybe, <strong>de</strong> son côté, paraît avoir emprunté ses chiffres à <strong>de</strong> très bons auteurs, <strong>et</strong><br />

surtout à Eratosthène.<br />

Strabon, qui est grec <strong>et</strong> postérieur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux siècles seulem<strong>en</strong>t à Polybe, convertit<br />

ses sta<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>en</strong> milles à raison <strong>de</strong> 8 sta<strong><strong>de</strong>s</strong> 1/3 par mille, Pline à raison <strong>de</strong> 8 sta<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

par mille ; car, <strong>de</strong>puis Artémidore, le sta<strong>de</strong> a été modifié pour faciliter <strong>la</strong><br />

réduction <strong>en</strong> milles. C'est une erreur dont il faut t<strong>en</strong>ir compte dans l'évaluation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> longueurs indiquées par Pline d'après Polybe.<br />

Nous avons pu vérifier une tr<strong>en</strong>taine <strong>de</strong> mesures fournies par Polybe, <strong>et</strong> nous les<br />

avons trouvées généralem<strong>en</strong>t exactes. Il va <strong>de</strong> soi que les distances données<br />

pour les parcours maritimes ne sont pas susceptibles d'une vérification très<br />

précise, mais <strong>la</strong> différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le chiffre <strong>de</strong> Polybe <strong>et</strong> celui que nous lisons sur<br />

nos cartes ne dépasse jamais 1/25 <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance.<br />

Il faut faire exception, cep<strong>en</strong>dant, pour certaines régions reculées sur lesquelles<br />

les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts <strong><strong>de</strong>s</strong> navigateurs paraiss<strong>en</strong>t inexacts. Polybe a dû se trouver<br />

victime, comme <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong> ses contemporains, d'une confusion d'unités. Il a<br />

bi<strong>en</strong> vu le danger, <strong>et</strong> s'est efforcé quelquefois <strong>de</strong> l'éviter, <strong>en</strong> réduisant les chiffres<br />

d'Eratosthène, mais il l’a fait d'une manière insuffisante.<br />

Les Grecs donnai<strong>en</strong>t le nom <strong>de</strong> sta<strong><strong>de</strong>s</strong> à toutes leurs mesures itinéraires. Les<br />

marches d'Alexandre <strong>et</strong> le périple <strong>de</strong> Néarque sont évalués avec un sta<strong>de</strong> égal à<br />

notre hectomètre (1111 + 1/9 au <strong>de</strong>gré, ou 1/400.000 du méridi<strong>en</strong>). Dans une course<br />

<strong>de</strong> 433 lieues marines, dit à ce suj<strong>et</strong> Gosselin1, <strong>la</strong> précision <strong>la</strong> plus scrupuleuse<br />

trouverait à peine 6 à 7 lieues <strong>de</strong> différ<strong>en</strong>ce. Le sta<strong>de</strong> d'Ératosthène est <strong>de</strong> 700<br />

au <strong>de</strong>gré ; celui <strong>de</strong> Ptolémée sera <strong>de</strong> 500 ; celui <strong>de</strong> Polybe, qui est le sta<strong>de</strong> grec<br />

ordinaire, est <strong>de</strong> 625 au <strong>de</strong>gré, <strong>et</strong>c.<br />

En remarquant l'inégalité <strong><strong>de</strong>s</strong> diverses mesures qui étai<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tées sous <strong>la</strong><br />

dénomination générale <strong>de</strong> sta<strong><strong>de</strong>s</strong>, on concevra, dit Gosselin, que leur emploi a dû<br />

produire chez les anci<strong>en</strong>s les mêmes méprises que les expressions <strong>de</strong> lieues ou<br />

<strong>de</strong> milles ne cess<strong>en</strong>t <strong>de</strong> produire parmi nous quand on néglige d'énoncer <strong>la</strong><br />

valeur qu'on y attache. De là sont nées les contradictions appar<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>tre <strong>la</strong><br />

plupart <strong><strong>de</strong>s</strong> voyageurs anci<strong>en</strong>s, les accusations d'imposture que leur ont<br />

prodiguées les géographes grecs, <strong>et</strong> que les mo<strong>de</strong>rnes n'ont cessé <strong>de</strong> répéter<br />

après eux2....<br />

Nous sommes autorisés à conclure que les périples particuliers qui ont servi à<br />

dresser <strong>la</strong> carte du mon<strong>de</strong> connu ont été construits avec <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures<br />

différ<strong>en</strong>tes. Nous n'aurions pas besoin <strong>de</strong> prouver autrem<strong>en</strong>t que l'usage <strong>de</strong> ces<br />

mesures a existé chez les anci<strong>en</strong>s, puisque leur exist<strong>en</strong>ce est démontrée par<br />

1 Recherches sur <strong>la</strong> géographie systématique <strong>et</strong> positive <strong><strong>de</strong>s</strong> anci<strong>en</strong>s, Paris, 1813, t. IV,<br />

p. 304.<br />

2 IV, 313.

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