Corrige Question Corpus DS1 - Canalblog
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Phrase<br />
d’introduction,<br />
justifie le corpus,<br />
présente les textes<br />
(titres, auteurs,<br />
dates)<br />
Annonce de la<br />
démarche, point de<br />
départ de la réponse<br />
1 ère partie de la<br />
réponse<br />
Fonction de<br />
présentation de<br />
l’incipit<br />
x personnage<br />
x cadre spatio<br />
temporel<br />
x début de l’intrigue<br />
Transition vers la<br />
2 ème partie de la<br />
réponse<br />
2 ème partie :<br />
x susciter l’intérêt<br />
du lecteur<br />
x rendre compte de<br />
la démarche<br />
personnelle de<br />
l’écrivain (époque,<br />
mouvement, style)<br />
I. <strong>Question</strong> sur le corpus<br />
Le corpus nous présente trois incipits de romans représentatifs de leur<br />
époque ; nous découvrons Gil Blas de Santillane écrit par Lesage en 1735 dans<br />
le premier texte, dans le second, L’Assommoir d’Emile Zola paru en 1877 et<br />
dans le troisième Le Ravissement de Lol V. Stein de Marguerite Duras publié<br />
en 1964. Chacun remplit pleinement sa fonction d’incipit en posant dans ces<br />
premières lignes les éléments habituels et nécessaires à l’entrée dans l’œuvre.<br />
Chaque auteur rend également compte d’un certain parti pris narratif en créant<br />
un effet d’attente qui lui est propre. Nous pouvons donc faire la connaissance de<br />
trois personnages, Gil Blas de Santillane qui se présente lui-même grâce au<br />
point de vue interne d’un narrateur à la 1 ère personne, Gervaise qui est dévoilée<br />
par le point de vue omniscient d’un narrateur extérieur au récit et Lol V. Stein<br />
présentée par un narrateur personnage racontant à la 1 ère personne. Chacun est<br />
placé dans un cadre spatial réaliste, l’Espagne avec « Oviédo »l.3 et<br />
« Salamanque » l.26 chez Lesage, « Paris »l.38 chez Zola et une ville nommée<br />
S.Tahla l.1 chez Duras. Le cadre temporel est moins précis et le lecteur peut<br />
supposer qu’il est celui de l’époque de l’œuvre. Les points de départ des<br />
intrigues sont également donnés : un départ en voyage pour le jeune Gil Blas,<br />
prêt à découvrir le monde et laissant imaginer une suite d’aventures « je mourais<br />
d’envie de voir le pays » l.27 ; l’attente angoissée de Gervaise qui guette le<br />
retour de Lantier, montrant une situation de couple et de famille au bord de la<br />
rupture « Lantier n’était pas rentré » l.10 et une sorte d’enquête sur le<br />
personnage de Lol V. Stein, son caractère et sa vie. Aussi les documents<br />
répondent-ils bien aux fonctions informatives traditionnelles d’un incipit. Mais le<br />
rôle d’un début de roman est aussi de retenir l’attention du lecteur tout en<br />
témoignant d’une certaine conception quant à la manière de raconter une histoire.<br />
Lesage et Zola choisissent d’inscrire leur roman dans l’illusion réaliste.<br />
Conformément à la pratique des romans du XVIIIe siècle, le premier cherche à
Mise en<br />
perspective des<br />
3 textes<br />
Lesage et Zola<br />
incipits réalistes,<br />
traditionnels<br />
Duras à part<br />
Lesage et Duras,<br />
récit à la 1 ère<br />
personne mais<br />
effets différents<br />
Phrase de<br />
conclusion<br />
créer un effet de réel en présentant l’œuvre sous la forme d’un récit de vie à<br />
la 1 ère personne « je vins au monde » l.3. Le second opte pour les conventions<br />
naturalistes en prenant soin de fournir au lecteur une description minutieuse de<br />
la chambre misérable et du quartier populaire où vivent Gervaise et sa famille,<br />
témoignant ainsi de l’importance de l’environnement social dans la destinée du<br />
personnage. Marguerite Duras étonne avec un incipit original qui rompt avec la<br />
norme ; si elle emploie comme Lesage une narration à la 1 ère personne « c’est ce<br />
que je sais » l.9 celle-ci a pour effet de diluer les rares informations données.<br />
En effet, le narrateur révèle sa méconnaissance « je ne l’ai jamais vu » l.2, et<br />
se base sur des ouïe dire « on dit qu’il vit à Paris » l.2, « Tatiana dit que »<br />
l.22 ce qui ne permet pas au lecteur de se faire une idée claire du personnage<br />
et de l’intrigue. Le Ravissement de Lol V. Stein semble entrer dans la<br />
catégorie du récit de vie mais le « biographe » apparaît encore en recherche<br />
d’informations. C’est le parti pris du Nouveau Roman qui revendique une<br />
démarche antinarrative. Ainsi, le corpus qui nous est proposé illustre bel et bien<br />
les fonctions habituelles d’un incipit tout en mettant en évidence la singularité<br />
des textes et la démarche stylistique des auteurs.<br />
Mots de transition en orange Eléments de justification en vert