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Ne pas jeter sur la voie publique. Emportez la gazette chez vous !
L’hebdo qui vous sort de votre quotidien - Tous les jeudis - n° 307 - Du 30 août au 5 septembre 2012
IL EST LÀ

2
Spécial TRAM
François Rebsamen
A GAZETTE : À quelques jours de l’inauguration,
quels souvenirs gardez-vous du projet du
tramway ?
FRANÇOIS REBSAMEN : Je garde le vote à l’unanimité
du conseil d’agglomération. Pour l’anecdote, le paysagiste
que nous avions choisi, Alfred Peter – c’est celui qui avait
fait le tram de Strasbourg - m’avait dit « à Strasbourg, ils
avaient débattu toute une nuit ». Il faut dire que c’était un
des premiers trams de France. Nous, pendant tout le premier
mandat, nous avions fait un travail pédagogique. Je savais
que cela ne poserait pas de problème. En deux heures, à
l’unanimité, le tram a été voté.
D’après-vous, que vont retenir les Dijonnais ?
Ils vont en garder un souvenir ému puisqu’ils vont le voir
pendant quelques années. Je pense que les travaux vont
s’oublier rapidement. Les habitants auront des témoignages
du tramway comme avec le livre qui va sortir sur le travail
des hommes. Et puis, il y a eu beaucoup plus de gens que
l’on ne peut le croire pour qui cela faisait « la sortie ».
Notamment les personnes âgées qui descendaient voir
comment les travaux avaient évolué. Cela a bien sûr été
un facteur « d’emmerdement » pour ceux qui étaient en
voiture. J’en ai moi-même subi les conséquences comme
tout le monde. Mais cela a été aussi un facteur d’intérêt sur
une grande réalisation urbaine. Le livre en tout cas marquera
l’histoire de cette construction.
Ce projet a enregistré quelques premières, comme le
groupement de commandes avec Brest, la construction
des deux lignes en même temps, la rapidité des travaux
divisés en trois phases… Ce projet est-il devenu une
référence ?
C’est ce que je crois, d’après ce que me disent mes collègues.
Certains me confient que c’était bien, l’association
avec Brest. Encore à La Rochelle cette semaine, certains
sont venus me parler du groupement de commandes avec
Brest. Le maire de Clermont-Ferrand m’a posé des questions
sur le temps de réalisation et le coût. Je lui ai répondu
que nous avons eu de la chance. Et parfois il en faut dans
la vie ! Lui en 2003, il a eu la double peine : pas d’aide de
l’État et les entreprises pratiquaient des prix très chers. À
Dijon, nous avons eu la double chance. Une grosse aide de
l’État, environ 15 % du coût (47 millions) et des prix à la
baisse.
Avez-vous, avec le recul, le sentiment d’avoir commis
des erreurs pendant la conduite du projet ?
Non, je ne crois pas que nous ayons fait des erreurs. Le
chantier a été bien maîtrisé. La communication a été bien
faite. Je ne suis pas forcément opposé à de l’autocritique,
mais je ne vois pas. Il y a certainement eu des erreurs ici ou
là. La seule chose que nous n’avons pas pu prévoir était le
mouvement des commerçants. Non pas de ceux qui râlaient,
mais de ceux qui en bénéficiaient.
Les commerçants justement… Beaucoup ont souffert
bleubourgogne.fr
Cette année encore, 1 re radio en Côte d'Or en part d’audience *
Merci à vous !
* selon sondages Médiamétrie Médialocales, sept.11, juin12, population âgée de 13 ans et plus, du lundi au vendredi de 5 h - 24 h.
La Gazette - jeudi 30 août 2012
« Beaucoup plus qu’on
ne l’imagine »
François Rebsamen explique les
réajustements autour du tramway.
Terrasses, commerces, et l’avenir
des transports dijonnais sont au
pendant les travaux. C’était prévu et
pour les aider à passer le cap il y a la
commission d’indemnisation. Certains
ne comprennent pas pourquoi ils sont
indemnisés uniquement quand les
travaux se trouvent devant leur commerce…
Dès le départ, nous avons choisi de mettre
des règles. Nous nous étions renseignés
pour prendre à peu près les mêmes que
celles appliquées dans d’autres villes. Je
le dis pour les gens de droite pouvant penser
cela. J’ai vu l’ancien maire de Saint-
Étienne, où ils avaient adopté exactement
le même principe. La commission été
présidée par un magistrat. Je ne m’en suis
pas mêlé. Il y avait aussi des médiateurs.
Ce n’est jamais parfait, mais cela ne s’est
pas mal déroulé.
Les commerçants ayant des terrasses
ont vu leur tarif augmenter. Ils ne comprennent
pas toujours pourquoi ?
Les tarifs étaient très bas. Maintenant ils
sont assez élevés. Nous avons fait aussi un
distinguo entre les terrasses du centre-ville
et celles de la périphérie où d’ailleurs nous
avons baissé les prix. Certains gagnent
beaucoup trop d’argent avec le domaine
public. De plus, tout le monde ne doit pas
croire que la terrasse fait partie du fonds
de commerce. C’est un droit accordé, mais
il ne l’est pas ad vitam aeternam. Certains
ont fait de belles affaires. Tant mieux pour
eux. Mais la collectivité doit avoir le retour
de ses investissements.
Pourquoi ne pas avoir attendu que les
effets du tramway permettent aux commerces
de refaire leur trésorerie ?
S’il y a des cas difficiles, nous les examinerons.
La décision ne sera pas rétroactive.
Les droits d’installation ne seront sûrement
pas calculés à partir du 1er jan-...
PHOTO ÉRIC CAPELLI

La Gazette - jeudi 30 août 2012 Spécial TRAM
bleubourgogne.fr
Cette année encore, 1 re radio en Côte d'Or en part d’audience *
Merci à vous !
* selon sondages Médiamétrie Médialocales, sept.11, juin12, population âgée de 13 ans et plus, du lundi au vendredi de 5 h - 24 h.
vier, mais à compter du 30 juin 2013.
C’est comme partout. Certains font de grosses
affaires en multipliant par trois au quatre le prix
de leur fonds. C’est normal qu’il y ait un retour.
Ceux qui ont de belles terrasses peuvent
...
payer
huit à dix mille euros par an pour l’occupation
du domaine public.
Votre opposition municipale s’inquiète
régulièrement de l’avenir du centre-ville. Le
tramway va-t-il handicaper le centre ?
Je ne pense pas. D’ailleurs, je ne pense pas que
l’activité centre-ville, en volume, ait diminué.
Après, c’est comme tout. Dans les commerces,
il y en a qui marchent, d’autres pas. À mon
avis, l’activité commerciale du centre-ville va
être boostée par la piétonisation. Beaucoup
plus qu’on ne l’imagine. Le commerce du
centre-ville c’est la chance de notre ville. Avec
Nathalie Koenders, nous travaillons pour augmenter
les animations… L’association « Dijon
je t’aime » doit faire aussi de la communication.
Ikea accueille le week-end beaucoup
de monde, de Dijon et d’ailleurs. Je l’ai déjà
dit aux commerçants, il faudrait mettre un
panneau « les commerces du centre-ville vous
accueillent ». Mais s’ils sont fermés entre 12
et 14 heures, et qu’ils ne veulent pas… On ne
peut pas faire le bonheur des gens malgré eux.
Le tramway va profiter au centre-ville.
L’opposition, toujours, ne voulait
pas entendre parler du tramway.
Aujourd’hui, elle vote avec vous l’augmentation
du prix des terrasses. Existe-il
La pédagogie par la
compréhension de la situation
un consensus autour du tramway ?
Il viendra le consensus. Il y a plus de 90 000
cartes de transport demandées. Le tramway
sera un grand succès populaire. Ceux qui
étaient contre vont être obligés de changer
d’avis. L’avenir des transports en commun à
Dijon est d’abord le tramway, ensuite nous
aurons peut-être un busway. Cela coûte beaucoup
moins cher. Ces lignes seront bien sûr
étudiées avant. Il y aura un tramway toutes les
cinq minutes en heure de pointe. Le busway
n’aurait pas pu faire face. Mais il reste un très
bon complément du tramway. Ou alors cela
correspond à des villes plus petites. Perpignan,
ou encore Nîmes. Même s’ils ont été obligés
de tout annuler par erreur de programmation.
Comme quoi être UMP ne garantit pas la
bonne marche des travaux ! Finalement, le
busway reprend le principe des voies de bus.
À Dijon, la même opposition était contre ces
voies…
En période de crise, les transports en commun
sont plébiscités. Est-ce réellement bon
pour le pouvoir d’achat ?
Je le pense. Les habitudes changent, mais
cela ne se fait pas du jour au lendemain. Ceux
qui venaient en voiture à Dijon pour aller travailler
par exemple au CHU. C’est d’ailleurs
le premier employeur de la région. C’est dire
où nous en sommes au niveau industriel…
Beaucoup de ces employés venaient travailler
en voiture. À ceux-là, quand il y a des trains, je
suggère de prendre le TER. François Patriat a
fait beaucoup d’efforts sur les tarifs et le cadencement.
Une fois arrivés à la gare, ils sont à
onze minutes de leur travail. Ce sont des habitudes
à prendre. Malgré tous les efforts du gouvernement,
l’essence continuera d’augmenter.
Regrettez-vous que l’ouverture de la Lino
ne coïncide pas avec l’inauguration du
tramway ?
Oui, je regrette ce décalage qui est le produit
des décisions de justice. Maintenant c’est
fait… ils essaient de rattraper le retard…
En même temps, les travaux du tramway
avaient six mois d’avance…
Les uns ont eu six mois de retard, les autres
six mois d’avance. À l’échelle du temps d’une
agglomération, dans un an le problème est
résolu. On aura le contournement de Dijon, les
deux lignes de tramway.
En attendant cela va être compliqué pour
circuler en centre-ville ?
Je souhaite que cela soit compliqué pour ceux
qui n’ont pas de raison d’y venir.
La pédagogie par l’effort ?
La pédagogie par la compréhension de la
situation.
3
La T1, c’est pour ce week-end. La T2 c’est
pour décembre. François Hollande devrait
venir à ce moment ?
Il m’a donné son accord de principe. Sauf si
bien sûr il avait un sommet européen ou autre.
Cela redonnera un éclairage à la ville. Mon but
est de faire connaître Dijon. Là, il va y avoir
les journées parlementaires du PS les 19 et 20
septembre.
Justement, pensez-vous que la majorité présidentielle
va prendre le tramway, ou va-telle
préférer arriver en taxi ?
Ils vont prendre le tram ! Beaucoup arrivent par
le train. Comme tous les citoyens, ils prendront
le tram. Ceux qui viennent du sud ouest, c’est
plus compliqué pour venir en train. Mais la
majorité venant de Paris, ils attendront cinq -
six minutes, et ils prendront le tram.
En ce moment vous inaugurez beaucoup.
Une fois tout cela terminé, est-ce que cela va
vous manquer ?
Bonne question ! Non j’en ai encore…
Comme ?
Le musée des Beaux arts, en septembre 2013.
Il y a aussi l’école Montchapet. Nous faisons
plus de mille logements par an. Il y a toujours
de quoi inaugurer ! Il y aura aussi la Lino. Si
tout se passe bien, on relancerait aussi les travaux
du grand stade l’année prochaine .
Propos recueillis par Jérémie Demay
jeremie@gazette-cotedor.fr

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Spécial TRAM
La Gazette - jeudi 30 août 2012
La trame du projet
C’était inscrit dans le programme électoral de
François Rebsamen pour les dernières élections
municipales. Dijon et son agglomération devraient
se doter d’un TCSP.
’ACRONYME de transport commun
en site propre, était présent partout. En
fait, avec le redéploiement du réseau en
2004 et l’avènement des Liane (ligne à haut
niveau de service), la fréquentation a explosé.
Au point de faire chuter la vitesse commerciale.
Le risque étant que la voiture soit toujours
plus rapide que les transports en commun
dans les déplacements urbains. Aux heures
d’affluence, la rue de la Liberté se transformait
en longue et discontinue file de bus, pleins à
craquer. L’étape pour le réseau était donc de
proposer une offre permettant d’aller vite et
confortablement. Les voies de bus lancées en
2002 étaient le préambule nécessaire. Mais sur
l’ensemble d’une ligne, ces passages réservés
n’étaient pas assez nombreux et le gain de
temps pas assez conséquent.
D’abord, il a fallu tracer les deux lignes. Ce fut
chose faite dès mai 2008 : « Ce tracé de TCSP
se divisera en deux lignes, qui pour l’instant
ont des noms très originaux : A et B… […]
Les premières études de ce TCSP dijonnais
ont commencé en 2001. « Depuis nous avons
travaillé, réfléchi, et avancé » explique François
Rebsamen, avant de poursuivre : « C’est un
enjeu majeur pour le rayonnement écologique
et économique de la ville. » La mise en service
du tramway, heu du TCSP… est prévue dans
l’idéal pour le 1er semestre 2013. Un an juste
avant les prochaines élections municipales. »
(Gazette 15/05/2008).
Deux options s’ouvraient alors : soit le bus,
soit le tramway. Même si, le Grand-Dijon
étudiait déjà de très près les autres tramways
français, comme le révélait la Gazette dès la
fin du mois de mai 2008 : « Une délégation du
Grand Dijon s’est rendue à plusieurs reprises
au Mans. L’objectif : analyser ce véritable
exemple du TCSP dans une ville moyenne. «
Oui, on va s’inspirer de la réalisation du Mans,
notamment en termes de coût au kilomètre. On
veut développer un projet pragmatique qui sert
la population », explique Stéphane Goichon, le
monsieur TCSP du Grand Dijon. »
Dijon louche sur le Mans. Dans le même
temps, le Grand-Dijon avait procédé à six
réunions publiques et plus de 900 réponses
à des questionnaires avaient été collectées.
La Gazette avait suivi une réunion salle
Devosge. « Un immense écran, une lumière
verte tamise un fond bleu. La présentation du
TCSP (transport en commun en site propre)
aux Dijonnais ne doit pas se faire à l’emportepièce.
Tout est fait pour que les curieux ne
s’endorment pas, et que dans le même temps,
ils comprennent le message : la ville, pour la
survie de son transport en commun, doit réaliser
un TCSP. Quelle forme il prendra, il est trop
tôt pour le dire. Toutefois, François Rebsamen,
le président du Grand-Dijon, ne le cache pas :
son choix à lui, c’est le tramway. Même si
dans la présentation, il est bien expliqué que
les voies de réflexion sont envisageables (bus à
haut niveau de service, trolley, ou tramway sur
pneu), le couperet tombe. Le tramway est plus
performant, en vitesse, en entretien, ou même
en capacité… En revanche, son défaut reste son
prix puisqu’il coûte deux fois plus cher qu’un
autre TCSP. » (Gazette, 12 juin 2008). Le
choix, sans suspens, s’est porté sur le tramway.
« [Il] a raflé tous les suffrages en obtenant
près de 80 % d’opinions favorables, parmi
les habitants consultés ». (Gazette 2/10/2008).
Mais l’un des grands problèmes était le coût de
l’infrastructure. Plus de 400 millions d’euros.
Un argument vite balayé à l’époque par le
maire : « Ce n’est pas aux particuliers de payer.
L’UIMM, cette branche du Medef, se plaint
que l’augmentation est trop forte. Mais les
entreprises les plus taxées sont le CHU et la
mairie de Dijon. Je n’ai pas demandé à l’UIMM
qu’elle participe aux frais avec sa caisse noire !
De plus, la réalisation du TCSP va donner du
travail aux entreprises. » (Gazette 12/06/2008).
Pour limiter la facture, au hasard d’une rencontre
à Strasbourg, François Rebsamen revient avec
une idée inédite : « François Rebsamen a
discuté avec François Cuillandre, maire de
Brest et président de la communauté urbaine
de Brest, de son projet de TCSP à Dijon.
Les deux parties se sont alors aperçues des
similitudes des projets, ainsi que de la difficulté
de négocier un prix abordable d’achat pour une
petite commande (vingtaine de machines). En
groupant les achats, les prestataires comme
Alstom, Bombardier, Siemens, ou encore CAF,
sont plus conciliants à baisser les prix. En tout,
c’est donc plus d’une cinquantaine de machines
qui seront commandées par Brest et Dijon. »
Tout semblait bien parti, mais il fallait attendre
la validation officielle du projet. Elle arrivera
en février 2009.
Il restait encore d’autres décisions à prendre :
choix du système de roulement (rail ou
pneu), désignation du constructeur, et aussi
localisation du nouveau dépôt puisque celui
de Chenôve arrivait à saturation. Ce dernier
est connu dès septembre 2009 avec l’achat de
l’ancien dépôt SNCF. Aujourd’hui, le centre
d’équipement et de maintenance est totalement
configuré pour le tram et les bus. Il permet aux
employés d’être quasiment tous regroupés sur
le même site. Le choix du constructeur s’est fait
à Paris. Pourquoi ? À cause du groupement de
commandes avec Brest. « Le choix d’Alstom
ne doit rien au hasard. Trois autres entreprises
étaient sur les rangs. L’une d’elle a très vite
abandonné l’affaire, tandis que les Canadiens
de Bombardier étaient les plus chers, et les
Espagnols de Caf un peu moins chers que les
Français, mais ils n’apportaient pas autant de
garanties techniques. « Je suis, bien sûr, content
que des pièces du tramway soient fabriquées
en Bourgogne (ndlr. au Creusot). Mais cela
n’a pas été l’élément qui a guidé notre choix,
explique François Rebsamen, le président du
Grand Dijon. L’écart des prix entre les trois
constructeurs était minime. Seulement cent
mille euros par rame : « Mais sur trentedeux,
cela représente tout de même une
belle somme ! » s’enthousiasme Rebsamen.
Pourtant l’opposition n’a de cesse de répéter
que ce dossier est un gâchis monumental. « Ils
devraient nous dire chapeau », rétorque le
maire. » (Gazette du 17/09/2009). Le tramway
est sur de bons rails. La décision de réaliser les
deux lignes en même temps, et de diviser le
chantier en trois zones a eu aussi son avantage :
réduire le temps de travaux et donc réaliser des
économies. De plus, la gêne a été conséquente
mais réduite sur le calendrier. Aujourd’hui,
avec le tramway, les transports du Grand-Dijon
offrent qualité de service, confort, et vitesse.
Pour l’instant, aucune autre ligne de tramway
n’est envisagée. En revanche des busways
pourraient revenir renforcer les lignes de bus
très fréquentées .
Jérémie Demay
PHOTO ÉRIC CAPELLI

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Spécial TRAM
La Gazette - jeudi 30 août 2012
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Le tramway est prioritaire face aux voitures. Pourtant, de nombreuses indications
placées tout au long de son parcours, régissent sa conduite. Énergie, vitesse, passage
du courant… rien n’est oublié.
Vitesse :
Les limitations de vitesse sont indiquées sur des panneaux
carrés avec un fond jaune. Le tramway, à Dijon, ne
dépassera les 50km/h. Sur le parcours, certaines zones
sont limitées à 30, voire à 15 km/h. Les conducteurs
devront impérativement respecter ces vitesses. Il n’y aura
pas de contrôle radar. Toutefois, le tramway enregistre
tout : vitesse, freinage, avertisseur sonore, position
exacte... En cas de dépassement de la vitesse, le chauffeur
incriminé peut perdre son habilitation à la conduite .
L’apparence laisse
penser à un feu tricolore classique. Avec en dessous, les
feux pour les piétons. Sauf que cela n’a rien à voir. En
effet, les trois feux principaux sont de lumière blanche. Le
premier affiche une barre horizontale. Traduction : arrêt
obligatoire. Le réseau est dit fermé. Le second indique un
gros point blanc. Il faut s’arrêter, sauf si le tram bloque un
carrefour. Enfin, le troisième montre soit une barre blanche
verticale, soit oblique. Le passage est ouvert, le tram peut
passer. La rame de tramway est détectée sur le réseau
grâce à des capteurs. Les feux placés en dessous des trois
principaux indiquent deux informations. La première est
symbolisée par un rectangle jaune. Il s’allume : la rame
est prise en compte. Le second est un point d’exclamation
bleu. Il informe que les trois feux du dessus vont changer.
Il clignote trois fois, le tram avance. Il clignote cinq fois : arrêt obligatoire. Pour
résumer, ils appliquent la même logique que pour les voitures. Le feu supérieur
s’allume : arrêt obligatoire. Celui du milieu indique un arrêt à venir, et donc il faut
ralentir. Enfin, le dernier informe que le passage est possible .
Les feux pour les aiguillages : Ils sont placés au
début des zones dites de manœuvre. Ces parties du
réseau permettent soit de faire demi-tour, soit de
contourner un tramway arrêté. En fait, elles remplacent
le volant. Trois couleurs sont utilisées : rouge, vert,
jaune. La barre verticale verte indique que l’aiguillage
permet d’aller tout droit, et que la voie est ouverte.
À l’inverse, une barre rouge horizontale interdit tout
franchissement. La barre jaune peut, quant à elle,
emmener soit à gauche, soit à droite. Quand elle est
allumée, le passage est autorisé pour tourner d’un côté,
ou de l’autre.. Dans tous les cas d’absence de tension,
le tramway doit impérativement s’arrêter .
... SUITE du DOSSIER Page 8 ...
PHOTOS ÉRIC CAPELLI

(2)
(2)
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27 m 2
78 m 2
F1 F2
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CHAUFFAGE GAZ
Le non-respect des engagements de location entraîne la perte du bénéfice des incitations fiscales.
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(1)
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ELIGIBLE
PTZ+
(3)
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GAZ21-30-08-12. Document et illustrations non contractuels, dus à une libre interprétation de l’artiste et susceptibles de modification pour raisons techniques ou administratives. ICADE PROMOTION LOGEMENT RCS 784606576
(1) BBC : Consommation conventionnelle inférieure à 65 kWh/m2 /an.
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Spécial TRAM
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Feux de présence tension : Le réseau est découpé
en plusieurs sections. Ces dernières sont électrifiées
uniquement quand un tramway passe. Il est détecté
grâce à des capteurs placés en dessous du plancher,
et entre les rails. Le feu de présence tension indique
la présence, ou non, de la tension sur la portion où le
tram va entrer. Quand l’électricité est présente, une
croix jaune s’allume. Si elle clignote, cela signifie que
la section d’après n’est pas alimentée. Enfin, si aucune
croix n’apparaît, le dispositif rencontre un souci. Dans
tous les cas d’absence de tension, le tramway doit
impérativement s’arrêter .
Sur les parties du tracé en voie
unique : Des feux tricolores sont
installés. Sur ces portions, trois
rames seulement peuvent se suivre.
Ces feux ont le même fonctionnement
que sur la route. Vert on passe.
Orange, deux tramways sont sur la
même voie et un dernier peut arriver.
Rouge, on ne passe pas. Ce système
a pour but d’éviter toute collision
frontale. Heureusement, seules
quelques centaines de mètres sont
concernées par la voie unique, sur les
22 kilomètres que compte le réseau .
Dans les zones de maintenance (atelier, remisage, lavage…) : Un autre panneau
existe. Il indique 750 V quand il s’allume. L’un des risques avec le tramway est de
passer d’une zone alimentée à une non alimentée. En fait, si une portion n’est
plus sous tension, le conducteur n’en connaît pas forcément les raisons. Simple
passe, comme maintenance sur la ligne, voire intervention des pompiers… Il n’en
sait rien. Bref, dans les deux derniers cas, la remise sous tension du secteur
pourrait avoir des conséquences dramatiques. C’est pourquoi, sur les zones de
maintenance la vigilance est redoublée grâce à ce panneau .

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10
Spécial TRAM
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Retour sur les travaux en images
Le tramway a
dessiné la ville.
Le dire c’est bien,
mais le voir c’est
mieux. Retour sur
quelques lieux
symboliques
de Dijon, de la
place Darcy,
à République,
en passant par
la place Jean-
Bouey.
Prochaine
Gazette
le jeudi 6
septembre
République Hier
Actuellement
Pendant les travaux
PHOTOS ERIC CAPELLI

12
Spécial TRAM
Darcy 1955
Actuellement
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Début des travaux
PHOTO ERIC CAPELLI / DR

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Spécial TRAM
Debrosse -Trémouille Hier
Actuellement
Pendant les travaux
Bouhey Hier
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Pendant les travaux
Actuellement
PHOTOS ERIC CAPELLI / DR

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Spécial TRAM
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Le tram-école
Dernière matinée de formation pour la conduite du tramway pour un groupe de stagiaires.
Le lendemain, ils passeront leur habilitation.
A NUIT ENVELOPPE encore toute
l’agglomération dijonnaise. Au centre
d’exploitation et de maintenance
(CEM) de Divia, les bureaux sont déjà allumés.
Dehors, une quinzaine de salariés discutent. Il
est 6 h 30. Dans le dépôt, des rames sont prêtes
à sortir. À leurs commandes des conducteurs
qui ont terminé leur formation et qui sont
habilités. Ils profitent des marches à blanc du
tramway pour ne pas perdre la main.
Philippe Minard est formateur à Divia. Il entre
dans la salle placée à l’étage du bâtiment
administratif, et retrouve ses stagiaires. Pour
ce groupe de trois conducteurs, c’est le dernier
jour de formation. Le lendemain, ils passeront
leur examen. Pour eux, cette habilitation est
une nécessité. Ils appartiennent tous au service
de nuit. Philippe Thibaut est à Divia depuis
vingt-deux ans, dont près de vingt ans de nuit.
« Je voulais garder mes horaires. Je pense
que je vais préférer le tram. Pouvoir conduire
un tram et un bus ça casse la monotonie. »
Leur formateur les emmène au PCC. Devant
leurs écrans géants, les opérateurs régulent et
surveillent tout le réseau. De l’incident à la
déviation, rien ne leur échappe. Pour être encore
plus efficace, l’ensemble du réseau tramway est
couvert par des caméras de surveillance. Les
secteurs portent un code. Chaque ordre donné
par le PCC est prononcé en acronyme ou dans
le jargon des transports. Les stagiaires doivent
connaître tout ce vocabulaire. « Surtout, quand
vous avez un souci, il faut que vous puissiez
renseigner au mieux l’opérateur sur le lieu et
bien sûr la cause » insiste Philippe Minard. Les
stagiaires acquiescent sans réellement pouvoir
dissimuler l’inquiétude dans leur regard.
Le petit groupe quitte le bâtiment et traverse
le long parking qui sera réservé dans quelques
mois à la flotte de bus. Le jour pointe son nez
doucement. Devant les portes du dépôt on
aperçoit les rames perchées sur des rails posés
juste au-dessus d’une fosse. Les stagiaires
essaient de rester détendus. Mais leur tramway
ne peut pas encore sortir, le courant doit être
enclenché. Leur crainte : que cette dernière
journée soit écourtée par des problèmes
techniques.
Le courant passe, le tram sort. Pas loin, à peine
cinq mètres. Avant chaque prise de service,
le conducteur doit inspecter sa rame, et noter
toute anomalie. Après avoir regardé l’aspect
extérieur, les stagiaires s’installent derrière le
pupitre de commande. Le contact enclenché,
tous les cadrans et écrans sont passés au crible
comme un commandant de bord ferait avant de
le jour où il va pleuvoir,
il faut prévoir
s’envoler. « Il faut chasser les défauts. S’il y en
a : pas de départ » explique Philippe Minard. La
dernière vérification se passe dans la rame avec
les lumières, les bornes d’appels d’urgence et
l’ouverture des portes. En temps normal cette
phase fastidieuse doit occuper une vingtaine de
minutes.
Nathalie Brugnot prend les commandes.
Elle semble angoissée par l’évaluation du
lendemain. Elle pose tout un tas de questions
à Philippe Minard. Ce dernier lui explique et
décortique chaque situation. Pédagogue dans
l’âme, il sait se placer dans la situation des
stagiaires. Ses enseignements s’apparentent à
des conseils. Comme dans la descente longeant
le parc des Sports. En sortie de station, s’il n’y
a pas d’indicateur, donc la vitesse maximale
est de 50km/h. Mais en bas de la descente, la
limitation est à 35 km/h. « Il vaut mieux attaquer
la descente à 27 km/h et se laisser glisser
ensuite Parce que le jour où il va pleuvoir, il
faut prévoir. » Les stagiaires enregistrent et le
remercient du tuyau par un petit sourire.
Le tram continue de glisser dans un confort
non négligeable de la gare jusqu’à Quetigny.
Philippe Minard reste très attentif, d’un coup,
il rompt la concentration des stagiaires : « Et si
j’ai un moteur qui tombe en panne. Que faut-il
faire ? » « Il faut isoler le moteur » répondent
presque d’une même voix les stagiaires.
Philippe esquisse un sourire de satisfaction et
précise : « Un voyant s’allume. La vitesse est
limitée à 40 km/h. Il faut emmener les clients
au bout. Mais au fait pourquoi sommes-nous
limités à 40 km/h ? » Quelques secondes de
réflexion, et Olivier Sorez réplique : « Avec un
moteur en moins, nous perdons aussi un frein. »
Ce syndicaliste est leur agent de maîtrise. C’està-dire
leur responsable. Lui doit avoir son
habilitation, même si son obligation de conduite
se limite à 7 heures par trimestre. Il travaille
depuis seize ans à Divia, mais le tramway n’est
pas une nouveauté pour lui. Il en a conduit
pendant trois ans à Lille. Mais les rames ont
évolué. « Le volume d’informations, que nous
devons assimiler en 19 jours de formation
est conséquent. Il faut que tous les gestes
deviennent des automatismes. »
Le tram sillonne les abords du centre-ville.
Le plus grand danger vient des piétons et des
cyclistes. Ils ne regardent pas, et n’entendent pas
forcément les avertisseurs du tramway. Comme
ce jeune homme, qui traverse tranquillement, le
casque sur les oreilles, sans même un regard. Ou
encore ce retraité qui voit le tramway et passe de
l’autre côté de la voie avec un rythme de marche
concurrençant les escargots. Le tramway bien
sûr a un freinage d’urgence. Mais pour stopper
les 32 mètres avec ses 40 tonnes, plusieurs
mètres sont nécessaires.
Sur le chemin du retour, Nathalie se renseigne
sur l’examen du lendemain. Elle demande,
ingénue, à Philippe, le style de questions
pouvant être posées... Philippe répond dans le
vague. Elle retente sa chance en essayant d’être
plus précise. Philippe rit, les autres stagiaires
aussi, même s’ils auraient bien aimé en savoir
plus…
Le lendemain matin, Nathalie Brugnot,
Philippe Thibaut, et Olivier Sorez ont passé
leur habilitation. Dès l’après-midi même, la
commission leur a donné le précieux sésame.
Ils pourront tous rester en horaires de nuit et
conduire le tram. Philippe Minard, de son côté,
continuera ses formations avec la même énergie
et la même passion .
Jérémie Demay
jeremie@gazette-cotedor.fr
PHOTO JÉRÉMIE DEMAY

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Spécial TRAM
Sur le parvis de la gare,
plongée fantastique d’art visuel
surprenant et ludique dans le
train-train quotidien. Dix
maisonnettes investissent le
parvis de la gare. Avenue Foch,
magiciens et karaoké sans
oublier le studio délocalisé de
France Bleu Bourgogne.
Exposition d’art bavarde où
vous pourrez rencontrer
une pléiade d’artistes.
Théâtre de marionnettes
et théâtre d’improvisation
les samedi et dimanche.
Ambiance musicale et
gourmande. Théâtre
musical interactif les
samedi et dimanche.
Bal ginguette le samedi
soir avec la compagnie
la Guinche..
Coup d’envoi des festivités
à midi tapante. Cirque
de rue avec magiciens,
acrobates et échassiers.
Terrasses festives tout
le week-end. Mise en
lumière spectaculaire
samedi soir à 21 h 30.
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Jeux pour enfants, musique
classique et urbaine. Set
de Dj à ciel ouvert sur le
parking du conservatoire.
Initiation à la musique
lyrique à l’auditorium. Les
mélomanes vont adorer.
Découverte du quartier en
une balade d’une heure
trente, de son marché et
ses innombrables saveurs.

La Gazette - jeudi 30 août 2012 Spécial TRAM
Ateliers pétanque avec deux
champions du monde de la
discipline.
Visite santé ludique de
l’hôpital de Dijon. Ateliers de
formation, de sensibilisation.
De quoi piocher de bonnes
résolutions.
bleubourgogne.fr
Cette année encore,
1 re radio en Côte d'Or
en part d’audience *
Merci à vous !
Départ randonnée roller
inédite le long de la T1. À
découvrir : les Elfes de
lumière, 64 sculptures de fer
et de lumières de l’artiste
Cédric Verdure.
Le village olympique avec
animations sportives et initiation.
26 stands tenus par les clubs locaux
vous attendent. Foot, escrime,
équitation… Il y en aura pour tous
les goûts…
Animation foraines et
commerciales avec notamment
un grand feu d’artifice le
samedi à 21 h. Il y aura même
une grande roue pour prendre
un peu de hauteur.
* selon sondages Médiamétrie Médialocales, sept.11, juin12, population âgée de 13 ans et plus, du lundi au vendredi de 5 h - 24 h.
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Animations pour petits et
grands : marché bio, atelier
cerfs-volants, concours
de dessin, démonstrations
folkloriques des vendangeurs.
Retrouvez le programme complet et les horaires sur letram-dijon.fr
PHOTO JD

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Spécial TRAM
A CENTAINE de places de parking
sur la place de la République a
disparu au profit d’une grande
esplanade en pierre blanche. Autour de la
statue, une fontaine sera bientôt mise en
eau. Des deux côtés de la place, les petits
parcs, anciennement fermés, se révèlent aux
Dijonnais. Le tramway traverse de part en part
la place. Les lignes T1 et T2 se divisent à cet
endroit. La première emmène ses passagers à
Quetigny. La seconde va au parc Valmy, au
nord. La place de Rep’ devient le lieu central
de Dijon, un petit peu comme la place de
la Libération quand elle a été débarrassée de
ses voitures, et mise en eau et lumière.
Autour de cet espace moderne et ouvert,
les commerces de bouche ou de services.
Certains sont ravis, comme Françoise
Casanova et Jérôme Alcaraz, patrons du
bistrot Le Bourgogne. Installé à l’angle
de la place, à proximité de la rue Jean-
Jacques Rousseau, leur établissement est une
institution à Dijon. La période des travaux ?
« Dans l’ensemble, c’était pas trop mal. Nous
avons enregistré une petite baisse du chiffre
d’affaires » explique Françoise Casanova.
Ils ont été en partie indemnisés. Ils ont aussi
profité de cette période pour refaire l’intérieur
et l’extérieur de leur bistrot. Avant il semblait
s’être arrêté dans les années 50, aujourd’hui
sa rénovation a su garder l’esprit de
l’établissement, en ajoutant du neuf. « Notre
Fisac (Fonds d’intervention pour les services,
l’artisanat et le commerce) a été accepté. »
En fait, le Grand-Dijon a pris en charge une
partie des travaux. Le but étant que tout le
monde soit gagnant. L’établissement pour
s’être refait une beauté, et le Grand-Dijon
pour que tout soit neuf autour de la place.
Françoise Casanova est enthousiaste, mais le
sourire s’efface quand on parle des terrasses.
« Je suis un peu moins joviale. En fait nous
n’avons pas de nouvelles. Il semblerait que
les prix vont augmenter. Avant il y avait
trente places, aujourd’hui nous en avons une
petite centaine. Si les prix sont trop élevés, je
démonterai la terrasse » lance-t-elle. Le 28
juin dernier, le conseil municipal a adopté,
à l’unanimité, l’augmentation de ces tarifs.
Aujourd’hui, la ville est divisée en cinq
zones : secteur majeur (Darcy, République)
hyper-centre, centre-ville, faubourg, et
périphérie. La grille des tarifs est détaillée.
Mais le tout est principalement divisé en
deux catégories : droit d’installation, et
droit d’occupation. Le premier concerne les
nouveaux arrivants, le second s’adresse à
tout le monde. Depuis l’adoption du nouveau
dispositif, les restaurateurs et les bistrotiers
n’ont que peu de nouvelles. C’est ce qui
inquiète Cyril Griffond de la pizzéria Di Léo.
Il a déjà souffert pendant les travaux. « Sur les
vingt derniers mois, j’ai perdu près de 70 000
euros de marge brute. Ils m’ont indemnisé
à hauteur de 6 700 euros. Ils se sont basés
uniquement quand les travaux étaient devant
chez moi ». Alors forcément, quand il a vent
de l’augmentation, il sort sa calculatrice :
« S’il veulent tuer le commerce… » soupiret-il.
Depuis, François Rebsamen a légèrement
revu sa copie : « S’il y a des cas difficiles,
nous les examinerons. La décision ne sera
pas rétroactive. Les droits d’installation ne
seront sûrement pas calculés à partir du 1er
janvier, mais à compter du 30 juin 2013. »
(voir pages 2-3) Un exemple n’a pas échappé
aux services municipaux, comme à certains
commerçants. Il arrive que des restaurateurs
en vendant leur fonds de commerce incluent
dans le chiffre d’affaires l’ensemble des
recettes réalisées grâce aux terrasses. Ainsi,
ils s’accaparent le domaine public comme si
c’était leur bien. « Certains font de grosses
affaires en multipliant par trois au quatre le
prix de leur fonds. C’est normal qu’il y ait
un retour. Ceux qui ont de belles terrasses
peuvent payer huit à dix mille euros par an
pour l’occupation du domaine public » décrit
François Rebsamen.
La période des travaux a été diversement
ressentie autour de la place. Les propriétaires
de la pharmacie, à côté du Bourgogne,
restent philosophes : « Le gros point noir
c’est le parking ». Francis Corot explique
avoir perdu entre 10 et 15 % de chiffre
d’affaires. Il reconnaît que « la place
est belle et le tramway joli » mais son
commerce de quartier est atypique. On ne
va pas dans une pharmacie par plaisir. De
plus, généralement le passage n’est que de
courte durée. « Nous aurions besoin d’un
arrêt minute, mais pour l’esthétique de la
place, ils ne veulent pas » déplore-t-il. Sa
pharmacie est en face d’un arrêt, alors il reste
optimiste : « On aura peut-être un plus de
ventes spontanées, mais généralement, on
travaille sur ordonnance… Mais on attend
de voir ! » Direction le centre Clémenceau.
Cédric Coidreau a ouvert son restaurant le
Francesca, durant les travaux. Il savait que
ce serait difficile et qu’il n’aurait le droit
à aucune indemnisation. Mais ce qui l’a le
plus embêté c’est cet imprévu : « Personne
ne nous avait dit que les bus ne passeraient
plus… C’était dur, très dur. » Aujourd’hui
son souhait est que tout soit terminé pour que
les clients drainés par le tramway puissent
manger ses pâtes.
La baisse du chiffre d’affaires est liée bien
sûr au tramway, mais aussi à la nature de
l’activité.
Il existe un seul buraliste sur la place. À
l’angle de l’avenue du Drapeau, Christelle
Tejerina-Vidal s’emporte dès que le mot
tramway est prononcé. « Nous avons perdu
entre 30 et 70 % de chiffre d’affaires selon
les périodes. L’indemnisation c’est une vaste
fumisterie. Du 19 septembre 2011 au 21
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Place de la République, le
changement c’est maintenant
Les commerces autour de la place de la République ont subi de plein fouet les travaux. Si certains sont inquiets
pour l’avenir, d’autres sont, au contraire, optimistes.
Dans l’ensemble,
c’était pas trop mal
janvier 2012, nous avons été touchés par les
travaux. Depuis le 12 juillet 2010, il n’y a plus
de bus. Moins de bus, moins de clients ! Nous
pensons faire un recours devant le tribunal
administratif ! » Dans son bureau de tabac,
le bruit est assourdissant. En travaillant sur
le trottoir, les ouvriers ont cassé une des ses
vitrines. Alors, ils réparent. Ce vacarme agace
un peu plus Christelle : « Depuis plusieurs
mois, on ne se verse plus de salaire. Nous
avons une employée, pour la garder nous
devons faire des sacrifices. Nous sommes
installés ici depuis douze ans. Le chiffre
d’affaire augmentait tous les ans en moyenne
de 10 %. Dernièrement nous sommes allés à
la banque pour refaire un emprunt. Après ils
nous disent qu’avec le tram ça ira mieux. Mais
je ne fais pas de plan sur la comète. » Une fois
lancée, il est difficile de l’arrêter. « Les gens
ne peuvent plus se garer. Même pour faire des
livraisons. Quand on m’apporte les cartons
de cigarettes, ils ne peuvent pas se garer en
face. J’ai signalé le problème, la mairie m’a
répondu qu’il y avait une place de livraison
rue Marceau, à 300 mètres ! Les cigarettes
deviennent un produit très convoité. Je ne sais
pas si mon livreur acceptera de laisser son
camion sans surveillance, et de se promener
avec les cartons. »
Depuis, les services de la mairie ont peut-être
trouvé une solution, à proximité immédiate
du bureau de tabac. De plus, cet emplacement
pourrait servir à d’autres commerçants
inquiets, eux aussi, pour leurs livraisons.
Les cigarettes, comme les magazines, ont un
prix unique. Les clients préfèrent changer
d’endroit et se garer sans soucis. Les clients
aussi sauront s’adapter à la nouvelle donne.
La place de la République qui était surtout un
endroit de transit, deviendra un endroit vivant
à toutes les heures de la journée. En plus, avec
le développement des parkings relais, elle
sera aussi un lieu de promenade. Ce qui était
impossible avec ce grand parking. Après tout,
le changement c’est maintenant .
Jérémie Demay
jeremie@gazette-cotedor.fr
PHOTO ÉRIC CAPELLI

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Spécial TRAM
A LIGNE T1 inaugurée, il faudra
attendre début décembre pour
que la seconde entre en service.
Le tramway, en heure de pointe, aura un
cadencement toutes les cinq minutes. Les
bus ne sont pas oubliés. Les « Lianes »
(Lignes à haut niveau de service) seront
renforcées en étant aménagées pour plus
de confort dans le service. En clair, plus
de bus réguliers, et des arrêts repositionnés
en fonction des attentes et de l’utilisation
des voyageurs. Dans la lignée du tramway,
l’hyper-centre sera principalement rendu
aux piétons. Beaucoup d’améliorations et
de changements pour qu’un maximum de
voyageurs puissent se rendre dans divers
endroits de l’agglomération dijonnaise sans
prendre la voiture, ni même marcher de
nombreux kilomètres. Le tram ne remplace
pas les bus. Au contraire, ils s’associent. Les
premières bénéficiaires sont les cinq Lianes
restantes. La Fontaine-d’Ouche par exemple,
n’est pas desservie par le tram. Mais sa
Liane (n°3) sera consolidée permettant aux
habitants de rejoindre rapidement la gare
pour prendre le tramway. De plus, dans
l’avenir, la mise en place d’un busway ne
semble pas être de la science-fiction. Car
l’avantage du tramway par rapport au bus est
d’être prioritaire partout. Pas de feu rouge,
de stop, de cédez le passage, etc. Avec les
couloirs de bus lancés en 2002, ce type de
priorité pour les bus était de fait instauré.
Mais il reste trop de passages où les couloirs
ne pouvaient pas être mis en place. Le
busway est l’alternative la plus économique.
Son installation nécessite des déviations de
réseau comme pour le tram. Toutefois, les
travaux durent beaucoup moins de temps,
et le coût n’est pas comparable à celui d’un
tramway. Dans certaines situations, ni le
tram, ni un busway ne peuvent résoudre
les problèmes. Ainsi, les lignes de bus ne
drainent pas le même nombre de voyageurs
sur l’ensemble de leur trajet. Ce constat a
été fait notamment sur la liane 5 (Talant-
Université). Sur toute l’avenue Victor-
Hugo, elle se remplit très vite et trop. Pour
ensuite être plus vide. Divia va augmenter la
fréquence des bus pour éviter ainsi de voir
la liane 5 trop bondée, et la ligne 13 vient
en renfort sur ce même tracé de l’avenue
Victor-Hugo.
Autre changement majeur, et pas des
moindres, qui intervient dès lundi prochain
: la piétonisation de la rue de la Liberté.
C’est en fait la partie visible de la politique
de sauvegarde du centre-ville, puisque
d’autres rues sont semi-piétonnes. Plus
aucun bus, et pourtant, la rue reste desservie.
L’astuce développée par Divia est simple.
Place Darcy, on trouvera les deux lignes
de tramway et trois Lianes, plus d’autres
lignes. De l’autre côté, place du Théâtre,
on aura aussi une Liane et une ligne. Au
milieu de tout ça, rue du Chapeau-Rouge
et des Godrans, deux lignes (Lianes 4-5)
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Le tram, un plus pour le bus
Inciter les automobilistes
à abandonner leur voiture
vont traverser la rue de la Liberté. Ces deux
Lianes desservent des faubourgs denses de la
ville de Dijon. Pour inciter les automobilistes
à abandonner leur voiture pour se rendre
en ville, il est nécessaire que les transports
publics soient au moins aussi rapides. Mais
ce n’est pas tout, puisqu’il faut aussi pouvoir
garer sa voiture. Les parkings souterrains
sont pratiques en centre-ville, mais restent
chers et affichent souvent complet. C’est
pourquoi sont mis en place des parkings
relais. Le principe est simple : ils doivent être
placés à côté d’un arrêt d’une ligne à haute
fréquence (bus et tram). L’objectif étant que
le voyageur mette environ quinze minutes
pour rejoindre le centre-ville. Dans la réalité,
il est difficile de faire rentrer dans les mœurs
cette pratique pourtant tellement plus simple
et plus économique. De plus, les solutions
de la navette Divia city (gratuite) Divia vélo
et aussi du Velodi permettent de se déplacer
très rapidement dans le centre-ville.
Les utilisateurs du tramway ne seront pas
les seuls à profiter de matériel neuf. 102
bus hybrides viendront remplacer certains
bus. Plus silencieux, ils sont aussi équipés
de plancher plat. Ainsi, les personnes en
fauteuil ou peinant à monter des marches
pourront sans soucis grimper dans le bus.
D’ailleurs les tramways sont aussi équipés de
ce type de plancher. Des boutons sont même
installés dans les rames pour que les portes se
restent ouvertes le temps de la descente .
Jérémie Demay
jeremie@gazette-cotedor.fr
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Spécial TRAM
MICHEL SARDOU
GOSPEL POUR 100 VOIX
OUI OUI
bien droit. Les jambes fléchies. » Cette
position ne doit rien au hasard. Le geste
le plus banal peut blesser. L’expérience
des ouvriers leur fait adopter la bonne
posture. Ce travail sur le labeur des
ouvriers n’est pas le fruit d’une lubie de
passage. « Je pense qu’ils sont au cœur de
la société. Comme les paysans, ils nourrissent
le monde. »
Au fil des mois, le photographe a su se
faire accepter par les différentes équipes
réparties sur les trois zones du chantier.
L’affaire n’est pourtant pas simple. Non
pas que les ouvriers soient de vieux ours,
mais il faut gagner leur confiance sans les
déranger dans leur tâche. En plus, de très
nombreux photographes sont venus sur le
chantier. Amateurs, curieux, ou simples
promeneurs, des milliers de clichés ont
été pris du chantier. Alors un de plus,
pourquoi l’accepter ? Philippe Maupetit
arrivait toujours en toute discrétion. Son
objectif principal : « Je voulais qu’un
ouvrier d’une zone puisse s’identifier à
celui d’un autre secteur. » L’universalité
dans le travail pour mieux faire ressortir
la cohésion des 4 000 ouvriers. Sur un
cliché, on voit un travailleur au milieu de
responsables de travaux. Il a le doigt levé.
Il est au centre. Tout le monde l’écoute.
L’expertise du terrain confrontée offre un
respect et une écoute mutuelle. « Ils ont
tous une fierté de travailler à Dijon. Ils
veulent laisser une trace quelque part. Le
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Les ouvriers se livrent
Le livre sur les travaux
du tramway dijonnais est
un prétexte permettant à
Philippe Maupetit de montrer
les richesses humaines et
techniques des ouvriers.
UAND LE PHOTOGRAPHE Philippe
Maupetit parle de ceux qui ont fait le tramway,
un profond respect teinte ses mots. Tous
les mois, pendant toute la durée des travaux, il a
photographié ces héros ordinaires. Il a fait le choix
de prendre un petit objectif pour être au plus près
d’eux. Le photographe s’effaçait pour mieux saisir
toute l’humanité de ces ouvriers hautement qualifiés.
« C’est ma façon de rencontrer les gens » décrit
Philippe.
Son travail ne se résume pas à de simples clichés de
types maniant une pelle ou un marteau piqueur. Les
photos sont vivantes, bruyantes, poussiéreuses. Ce
n’est plus un témoignage, c’est un véritable hommage.
« C’est un livre assez original dans l’esprit. Ce
ne sont pas uniquement des portraits. »
En feuilletant le livre, on traverse le chantier aux
côtés de Philippe. En tendant l’oreille, on peut
presque entendre les conversations des ouvriers.
« J’ai beaucoup travaillé sur les positions des corps.
C’est comme un ballet. Il y a une chorégraphie dans
le travail des ouvriers. » En montrant une photo
d’un homme utilisant une disqueuse sur un rail, il
explique : « Si nous nous faisions la même chose,
nous ne tiendrions pas longtemps. Lui, il a le dos
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Ils sont au cœur
de la société
tramway c’est la pérennité de leur travail
» remarque Philippe Maupetit.
Après avoir posé son regard sur le chantier,
le photographe doit composer son
livre. Ce n’est pas un album photo faisant
une rétrospective. « Chaque mois, les
images guident l’ouvrage. » Philippe ne
s’est pas contenté des ouvriers dijonnais.
C’est la face visible du tramway. Il est
donc parti dans la fonderie où les laques et
les poteaux ont été fabriqués. Les ateliers
d’Alstom l’ont aussi accueilli. La signature
de Philippe Maupetit ne se résume
pas non plus à un humanisme social. Il
sait mettre en scène ses sujets. Comme
sur cette photographie où un ouvrier
descend dans un trou. On ne voit que de
dos. Juste au-dessus de lui, les mains de
son collègue sécurisent la descente. Ce
cliché peut résumer à lui seul tout l’ouvrage
: des postures bien étudiées, du
travail en équipe. Au final, ces deux corps
n’en forment qu’un. Chacun comptant sur
l’autre. Une solidarité ouvrière dépassant
le gigantisme des infrastructures. Des
tramways et des hommes arrive comme
une piqure de rappel. Aucun grand projet
ne peut se réaliser sans la passion de
ses acteurs. « Le transport est quelque
chose de très humain » conclut Philippe
Maupetit .
Jérémie Demay
jeremie@gazette-cotedor.fr
PHOTO DR

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Spécial TRAM
A GAZETTE : Pouvez-vous nous rappeler la genèse
et l’histoire de la zone d’activité économique de
Quetigny ?
JEAN-MARIE REMOND, président de l’Association des
commerçants du centre commercial Carrefour Grand Quetigny :
L’implantation de cet hypermarché a été voulue par Roger
Remond, alors le maire de Quetigny, et par les dirigeants de
Carrefour. Nous étions en 1967 et l’ouverture s’est déroulée en
1968. C’était un des tout premiers magasins de cette enseigne
en France. Déjà quarante-quatre ans… C’est dire si cet
hypermarché est une institution pour notre département. Dans
le même temps, de nombreux magasins, tel Conforama, se sont
installés et la zone s’est très vite développée au point de devenir
durant les années 70 une des plus grandes d’Europe. D’entrée
c’est son amplitude et la richesse de son offre qui ont marqué
les esprits et qui ont fait du centre commercial et du Grand
Marché Quetigny un véritable lieu de vie où les gens ont très
vite pris leurs habitudes et n’hésitent pas à venir de très loin,
parfois bien plus de 100 kilomètres.
Combien y a-t-il de magasins sur la zone actuellement ?
PHILIPPE COLIN, président du Grand Marché de Quetigny :
240 magasins et boutiques, ce qui ne représente pas moins
de 6 500 emplois. On oublie souvent de le dire, mais le
centre commercial et le Grand Marché sont des vecteurs très
importants d’attractivité économique pour notre région. On
peut par ailleurs noter que la zone s’est bien modernisée et
enjolivée, que ce soit grâce aux efforts des commerçants du
Grand Marché et de la mairie de Quetigny, que de par les
La Gazette - jeudi 30 août 2012
Cure de jouvence à Quetigny
Le nom de Quetigny est, pour beaucoup, associé à l’univers du commerce… Sa zone d’activité commerciale
– la plus grande de Bourgogne - existe depuis plus de quarante ans, et compte bien sur l’arrivée du
tramway pour se faire une nouvelle jeunesse, comme nous l’ont expliqué Jean-Marie Remond et Philippe
Colin, respectivement présidents du centre commercial Carrefour Grand Quetigny et du Grand Marché.
Jean-Marie Remond et Philippe Colin, respectivement
présidents du centre commercial Carrefour Grand
Quetigny et du Grand Marché.
grands travaux d’agrandissement qu’a connus
le centre commercial en 2005.
Comment jugez-vous l’arrivée de la
première ligne du tramway sur votre
secteur ?
PHILIPPE COLIN : il est clair qu’il était très
important que Quetigny bénéficie de l’arrivée
de ce nouveau mode de transport qui va
contribuer à amener un flux supplémentaire,
car nos clients étaient jusqu’alors tributaires
de l’automobile et du bus pour venir sur notre
zone.
JEAN-MARIE REMOND : Le souhait des
commerçants, qui sont dans leur grande
majorité enthousiasmés par la mise en place
de ce tramway, est bien sûr de pouvoir faire
progresser leur chiffre, surtout dans cette
période de crise que nous vivons, et après tous
ces travaux. On peut d’ailleurs saluer le rendu
final de ces derniers, car le travail réalisé sur
les infrastructures est particulièrement réussi.
C’est tout simplement beau et fait cohabiter
parfaitement l’automobile, avec cette belle
avenue, deux fois deux voies, qui rejoint Dijon
à Quetigny, et en parallèle les espaces dédiés
au tram. Mais restons optimistes et réalistes,
le tramway sera indiscutablement un plus en
termes de flux de nouveaux visiteurs très
amateurs de shopping, en complément de notre
clientèle habituelle qui, comme le montrent nos
études, fait une démarche volontaire pour venir
dans notre zone dans le but de consommer.
Mais ne boudons pas notre plaisir ; ce sera à
nous d’accueillir au mieux ce nouveau flux de
consommateurs potentiels.
Comment voyez-vous l’avenir de la zone ?
PHILIPPE COLIN : La zone a une belle
histoire de plus de quatre décennies et
fonctionne toujours très bien, avec, je vous
l’ai dit, une réelle fidélité de nos clients. Il est
clair que l’arrivée du tramway est très positive.
Notre volonté est de tout mettre en place
afin d’accueillir au mieux les consommateurs,
et notamment les familles. Il faut que ces
dernières retrouvent sur la zone tout ce dont
elles ont besoin afin de passer un moment
détendu et agréable. Cela passe notamment
par l’arrivée de nouvelles structures de loisirs.
Mais nous avons déjà la chance d’avoir un très
beau multiplex avec le ciné Cap vert, un Laser
Game et Jungle Kid, une structure permettant
d’accueillir de manière ludique les enfants, ou
encore une belle proposition de restaurants, qui
va d’ailleurs encore s’élargir.
JEAN-MARIE REMOND : À terme, vous
l’aurez compris, la stratégie est d’être toujours
plus accueillant pour que l’usager s’approprie
la zone, se sente à l’aise et reste bien sûr le plus
longtemps possible, que cela soit au centre
commercial ou sur l’ensemble de la zone du
Grand Marché. Avec le potentiel reconnu que
nous avons - je pense notamment au plus gros
hypermarché de Bourgogne, une très belle
galerie marchande entourée par la plus grosse
offre de magasins de la région - ainsi qu’avec
toutes les nouveautés à venir, nous sommes
très optimistes. Nous travaillons sur deux axes
principaux, à savoir aider les commerçants
à franchir le cap des nouvelles technologies,
grâce notamment à la mise en place de
partenariats, avec le Crédit Mutuel et avec Clic
N’Shop, la nouvelle application smartphone
dédiée aux commerces dijonnais. Par ailleurs
la création d’un label Zaze (Zone accueil zéro
émission) en partenariat avec la société Green
Planet, basée à Dijon, qui vise à privilégier
l’accès à la zone aux véhicules électriques
et à l’installation de carports solaires ainsi
que de bornes qui permettront de recharger
gratuitement les véhicules électriques le temps
des courses. L’installation
.
est déjà en service
sur le parking du centre commercial Carrefour
Grand Quetigny
Propos recueillis par AdC
PHOTO ÉRIC CAPELLI

L’ÉVÉNEMENTIEL
SUR DE BONS RAILS
Est de la France, EMA événement et décors, créé il y a près de vingt gt ans,
L’année a été dense pour EMA mais quels
sont les événements que vous avez couverts
en 2012, qui vous ont le plus marqué ?
Nous sortons d’une saison riche d’environ 350
ment le plus gros événement de l’année à
Dijon ?
Comment se passent les rapports avec vos
très habituel de voir quatre sociétés de cet
univers travailler main
dans la main?
CRÉATION ET GESTION D’ÉVÉNEMENTS - DÉCORS - LOCATION DE MATÉRIELS
Nicolas Bresard,
Directeur - chef de projet chez EMA
Quels sont les prochains développements
prévus pour EMA?
9, RUE EDMOND VOISENET - DIJON - 03 80 54 05 90
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28
Spécial TRAM
Vie de
passion
Parler de lui ne l’intéresse guère. En revanche,
quand il s’agit de culture, de mécanique, ou encore
de politique, André Gervais devient intarissable.
Les pieds bien sur terre, l’élu communiste a fait de
la curiosité sa religion.
OUT AU FOND d’un couloir du
deuxième étage de la mairie, André
Gervais pousse la porte de son
bureau. Sur les murs, de nombreuses photos
et affiches comme ces clichés aériens d’une
série de ronds britanniques… Ou encore
cette affiche qui interroge : « Peut-on avoir
été conçu dans l’amour, et faire la gueule
dans les transports en commun ? » La
pièce n’a qu’une fenêtre haute, mais étroite,
pour s’éclairer. Le bureau est recouvert
d’une fine couche de papiers, photos, et
quelques maquettes. Le linteau en pierre
de la cheminée accueille pêle-mêle des
morceaux de rails, et bien sûr encore des
photos, des papiers… On ne peut pas
réellement parler de désordre puisque
le maître des lieux semble s’y retrouver
sans trop de difficulté. L’accumulation de
divers objets rend également hommage à
la curiosité de ce fils de Morvandiaux. « Je
suis un passionné de la vie » confie-t-il
après plus de deux heures d’interview. Le
sport, la culture… » En quelques mots, il
décrit un de ses petits plaisirs de vacances.
Tous les ans, il se rend à Bussang dans les
Vosges, pour assister à une représentation
« dans le théâtre du peuple. Il est en
bois. C’était la première décentralisation
culturelle. On retrouve toujours cet
esprit mixant amateur et professionnel. »
La lecture le détend : « Je lis plusieurs
livres en même temps » lance fièrement
celui qui se décrit comme un autodidacte.
« Je n’ai qu’un CAP. Il faut se stimuler
intellectuellement sinon on régresse. Il
faut aussi savoir remettre en question le
pourquoi. » Cette dernière phrase met en
relief le véritable moteur d’André Gervais.
Douter, et comprendre pour expliquer. Une
indépendance intellectuelle qui se retrouve
dans son parcours.
En 1964, avec ses parents, il s’installe à
Dijon. La famille a toujours vécu dans
le Morvan, mais le travail se trouve à la
ville. Trois ans plus tard, André Gervais
décroche son CAP en mécanique générale
à Hyppolite-Fontaine. Il rentre directement
dans les usines Peugeot de Dijon. Les mois
passent, la jeunesse s’ennuie et les injustices
sociales déversent des milliers de salariés et
d’étudiants dans les rues. À Dijon, mai
La Gazette - jeudi 30 août 2012
68 a été calme. Pour André Gervais, c’est
une révélation « je suis tombé dans la
marmite » sourit-il aujourd’hui. « C’était
une décision naturelle. » D’abord la CGT,
puis il prendra sa carte au Parti communiste.
Pourtant, dans sa famille, la faucille et
le marteau se portent dans les champs.
Mais certainement pas sur un drapeau ou
dans le cœur. « Le monde était divisé en
deux, les capitalistes et les communistes.
Il fallait renverser le capitalisme. Nous
étions prêts pour le matin du grand soir.
Nous souhaitions le changement. J’avais
une petite pointe de naïveté. » Aucune
candeur dans le constat de la réalité sociale.
Mai 68 avait permis quelques avancées
comme sur la formation professionnelle,
mais il reste tant à accomplir. Encarté
...
PHOTO JÉRÉMIE DEMAY

La Gazette - jeudi 30 août 2012 Spécial TRAM
bleubourgogne.fr
Cette année encore, 1 re radio en Côte d'Or en part d’audience *
Merci à vous !
* selon sondages Médiamétrie Médialocales, sept.11, juin12, population âgée de 13 ans et plus, du lundi au vendredi de 5 h - 24 h.
à la CGT, il entre donc au Parti
communiste en 1971. Huit ans plus tard il
devient permanent au syndicat. Il occupera
la fonction de secrétaire départemental de
la CGT pendant de nombreuses
...
années.
« Dans le syndicalisme, les actions sont
concrètes. C’est une activité émancipatrice
sur le plan personnel. Cela m’a beaucoup
apporté. » La politique l’appelle doucement.
André Gervais fait le grand saut en 1998, en
devenant assistant du groupe communiste
à la région. À cette époque Jean-Pierre
Soisson préside la Bourgogne. Poste
obtenu avec les voix du Front national.
André Gervais, de son côté, comme à son
habitude, apprend. En 2001, il devient élu,
en compagnie d’autres communistes, sur la
liste de François Rebsamen.
Le voilà aux affaires. Les années de
revendications et de défense du bien
commun ont fait mûrir son sens de
l’action. François Rebsamen le charge,
entre autres, du stationnement dans la ville.
« Le domaine des transports est souvent
confié aux élus communistes. C’est sans
doute grâce au poids de la CGT dans les
centres de transport. En plus, c’est un
dossier primordial » commente-il. L’un
des premiers projets du nouveau maire est
de supprimer les voitures alignées place de
la Libération. Ce premier pas vers la ville
écologique est à la charge d’André Gervais
qui, déjà, ne se fait pas que des amis chez
les férus du tout voiture. Qu’importe. Pour
André Gervais, « c’était le baptême du
feu ». Effectivement, la suite sera plus
compliquée, notamment avec l’arrivée des
voies de bus en 2002. « Limiter l’espace des
voitures… J’ai entendu des choses terribles
comme « on ne veut pas donner la priorité
aux bus quand on voit les gens qu’il y a
dedans ». C’est très bas comme argument ».
Il ne s’arrête pas là. Le conflit, ça le
connaît, depuis mais 68. En 2004, le réseau
STRD se modernise. Pour l’occasion, sa
dénomination commerciale devient Divia.
Victime de son succès, ce redéploiement
des bus va créer un véritable besoin de
transports publics à Dijon. L’idée du
tramway pointe son nez. Élu une deuxième
fois à la mairie en 2008, et au Grand-
Dijon, c’est à lui que François Rebsamen
confie le projet du tramway. Très vite ce
dossier devient son quotidien, même s’il
se défend de ne penser qu’au tramway :
« On m’appelle M. tramway, mais je me
déplace à vélo ! J’en ai même six chez
moi. Je peux parler du vélo ou du train,
avec la même passion que je le fais du
tramway. » Mais il n’est pas peu fier de son
bébé. « Sans se vanter, réussir les travaux
en deux ans pour deux lignes, c’est du
jamais vu. » Sa plus grande satisfaction se
trouve pourtant ailleurs. « Le tram, c’est la
façade. Les réunions publiques étaient très
intéressantes. Les gens venaient pour poser
des questions. Le transport est une vraie
Nous étions prêts pour
le matin du grand soir
question de société. Maintenant, je suis
optimiste pour la révision de notre PDU
(plan de déplacement urbain). Nous avons
rattrapé notre retard. »
Depuis 2004, le tramway l’accompagnait
partout. Une fois les deux lignes mises
en place, André Gervais éprouvera-t-il
un baby-bleues ? « Il ne faut pas être
nostalgique. Des grands projets comme
celui-ci et de cette ampleur, ne seront
pas courants à Dijon dans les prochaines
29
années. Je resterai attentif à son évolution. »
Les transports ne se limitent pas aux
déplacements. Contrairement à ce que
l’on pourrait penser, André Gervais aime
les voitures. La Renault 4L par exemple.
Depuis la fin des années 60 et jusqu’au
milieu des années 90, il en a possédé
plus d’une dizaine. « Elles sont simples
à réparer. En plus, c’est une voiture pour
les grandes tailles. Il y a du volume. J’ai
déjà fait un déménagement où ma 4L était
remplie sur le toit, dans le coffre, et même
dans la remorque ! Et puis, c’était aussi la
voiture du peuple. » André Gervais a peutêtre
été également séduit par le fait que
Renault était encore une régie nationale.
L’île Seguin, où ont été produites les plus
de 8 millions de 4L, est longtemps restée
le symbole de luttes et d’avancées sociales.
Le tramway reste indissociable d’André
Gervais. Mais le résumer à ce projet est
réellement réducteur. Après ? Il ne sera
pas rare de s’asseoir à ses côtés dans le
bus le ramenant dans son quartier de la
Fontaine-d’Ouche. Ou encore de le croiser
sur l’un de ses vélos. Quand les deux lignes
seront mises en service, nos habitudes de
déplacement seront changées. Lui, il restera
le même .
Jérémie Demay
jeremie@gazette-cotedor.fr

30
Spécial TRAM
Editée par :
B. PRESS, SARL
de presse au capital de
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La Gazette - jeudi 30 août 2012
La révolution est en marche
Le tramway révolutionne le réseau Divia. Les transports dijonnais ne vont pas s’arrêter en si bon chemin.
A GAZETTE : Après le tramway,
quelles seront les prochaines
évolutions chez Divia ?
LAURENT SENECAT, directeur marketing et
commercial à Keolis Dijon : Ce qui démontrera
de façon très concrète, l’effet tram pour tous,
c’est l’arrivée des 102 bus hybrides. En
termes de motorisation, ils sont beaucoup plus
respectueux de l’environnement. Que ce soit
pour la qualité de l’eau, comme pour le niveau
sonore. Ils seront aussi climatisés, ce qui est
intéressant par grande chaleur. Les premiers
bus vont arriver courant octobre. La flotte sera
progressivement renouvelée d’ici l’été 2013.
Évidemment, ces bus seront aux nouvelles
couleurs du réseau. Les restants sur le parc
seront aussi repeints aux nouvelles couleurs. Ils
seront aussi entièrement rénovés. L’intégralité
de la sellerie sera en homogénéité avec le tissu
du tram. Le confort sera aussi augmenté. C’est
très attendu par les usagers, surtout par ceux
qui ne prendront pas tous les jours le tramway.
Évidemment, ce relooking ne s’arrête pas à la
couleur des sièges, il y aura des améliorations
dans de nombreux domaines.
C’était important d’avoir un code couleur
unique autour de la marque Divia ?
L’objectif est de montrer que le bus et le
tram sont dans le même réseau. Plus l’identité
visuelle commune est affichée par l’ensemble
des services, et plus tout le monde s’apercevra
que c’est un seul et unique acteur qui s’occupe
des déplacements dans le Grand-Dijon.
Chaque début du mois, place Grangier, une
longue file d’attente s’étale sur le trottoir.
Que peut faire Divia face à ce problème ?
Pendant toute la durée des changements,
notamment avec la billettique, nous avons
fortement renforcé les équipes. Nous avons
mis en place un espace conseil qui permet
d’avoir quatre postes de vente et de conseil
supplémentaires place Grangier. La grande
nouveauté de cette année est l’ouverture de
la nouvelle agence place Darcy, à la place de
l’ancien office de tourisme et de la maison
du tram. L’idée est d’aller vers un standard
d’accueil, de service, et de conseil, n’ayant rien
De Dijon à Bordeaux,
Toulouse et Nantes
en 1 h 40
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vols quotidiens
sauf le samedi
* pour Bordeaux et Toulouse
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vols 4 fois par semaine pour Nantes
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ou au 03 80 60 43 88
à voir avec ce que nous avions dans notre tout
petit espace de la place Grangier.
Le nouveau local dans le secteur de la place
Darcy sera plus grand ?
On triple l’espace. Avant, nous avions une
quarantaine de mètres carrés. Aujourd’hui,
nous sommes à 135 m2. Il y a un pré accueil
pour orienter et informer. Il y a aussi un ticket
d’ordre de passage. Les clients ont un espace
pour attendre confortablement… Surtout nous
avons un espace complètement dédié au service
après-vente pour toutes les personnes pouvant
rencontrer quelques difficultés dans l’usage de
la nouvelle billettique. Avant, un seul guichet
accomplissait tous les actes. Aujourd’hui, avec
cette nouvelle situation, nous pouvons mieux
accueillir la clientèle. Nous nous adaptons au
quartier dans lequel nous arrivons. L’agence
Grangier ouvrait à 8 heures. Celle de Darcy
accueille les clients dès 9 h 30.
Pourquoi reculer l’heure d’ouverture ?
Dans ce quartier, il n’y a pas beaucoup de
commerces ouverts avant 9 voire 10 heures.
Pour les matinaux, le service est assuré par
l’espace de vente commun à Transco et à
la SNCF, qui se trouve non loin de la place
Darcy, puisqu’il est à la gare. Nous préférons
concentrer et avoir l’accueil le plus efficace
entre 9 h 30 et 19 heures, du lundi au samedi.
Ainsi, il y aura le moins d’attente possible.
Que va devenir l’agence Grangier ?
Elle sera réutilisée pour une autre activité
en lien avec le commerce. Aujourd’hui, nous
n’avons pas plus de précision. Mais cet espace
ne restera pas inoccupé, compte tenu de sa
position stratégique dans le centre-ville.
L’agence de la place Darcy sera-t-elle le seul
endroit pour acheter des titres de transport ?
Non, puisque nous avons des distributeurs
automatiques. Il y a en aura, à terme, 57.
L’intégralité des stations de tram en sera
équipée. Deux autres seront en complément.
L’un, dans l’agence place Darcy, l’autre en
plein cœur du centre-ville, à la station Grangier,
juste à côté des Galeries Lafayette.
Ces modifications vont-elles créer des
emplois chez Divia ?
Sur l’ensemble du pôle distribution, nous
recrutons plusieurs personnes. Nous faisons
aussi appel aussi à quelques sous-traitants.
Ce sont de nouveaux emplois. La gestion
des distributeurs automatiques sera en partie
assurée par des convoyeurs de fonds, puisqu’ils
accepteront les pièces, mais pas les billets.
Les retours d’expériences d’autres réseaux
nous démontrent que le nombre de paiements
par carte bancaire est en train d’exploser. Par
ailleurs, l’éventualité d’un stock de billets à
l’intérieur du distributeur attire les convoitises.
Nouveaux bus, nouvelle couleur,
nouvelle boutique…
Mais ces distributeurs seront aussi gérés en
interne. Ainsi, ils sont tous reliés au PCC (poste
central de commandement) et nous pouvons
voir à distance les défaillances éventuelles. Le
but étant d’intervenir rapidement.
Ces distributeurs sont-ils aussi étudiés pour
les personnes en fauteuil roulant ?
Oui. L’ensemble des interfaces et des boutons
de commande sont situés de manière à
permettre leur utilisation si le client est en
fauteuil. Pour les grands, il faudra se baisser un
petit peu. Mais c’est un moindre mal, puisque
l’objectif est que le réseau et ses services soient
accessibles à tous.
Tramway, billettique, changement
d’agence… Est-ce que Divia va s’arrêter là ?
Non, Nous avons des projets de complémentarité
par rapport à l’existant. Par exemple, nous
avons une application sur iPhone. Plus 5 500
personnes l’ont téléchargée gratuitement. Elle
permet plein de choses ! On peut calculer
l’itinéraire, consulter en temps réel les horaires
du prochain bus. Mais aussi, avec la caméra
on peut se mettre en réalité augmentée. Il
suffit de regarder à travers le téléphone pour
repérer les principaux arrêts et les équipements
de transport à Dijon. Sont affichés aussi les
horaires, les correspondances… C’est une
application évoluée. Nous allons élargir cette
offre à ceux n’étant pas équipés d’un iPhone .
Propos recueillis par Jérémie Demay
Distribution :
MP diffusion
Disponible chez 1500
dépositaires.
Toute reproduction même partielle
est interdite
valeur de ce numéro : 1 euro
I. S. S. N. : 1952-8965
PHOTO ÉRIC CAPELLI

32
bleubourgogne.fr
Spécial TRAM
Cette année encore, 1 re radio en Côte d'Or en part d’audience *
Merci à vous !
* selon sondages Médiamétrie Médialocales, sept.11, juin12, population âgée de 13 ans et plus, du lundi au vendredi de 5 h - 24 h.
LE DROIT “ Spécial TRAM ”
Je m’interroge sur les
conséquences de l’arrivée du
tram à Dijon. Le tram est-il
toujours prioritaire ? Qui est
responsable en cas de collision ?
Le cas le plus fréquent de collision sera
celui où les véhicules devront traverser
une voie réservée au tram. En principe,
une signalisation sera mise en place, selon
laquelle vous serez autorisé à rouler ou non
en fonction des feux régulant le passage des
véhicules.
L’arrivée du tram vous sera toujours
indiquée par un feu lumineux et vous
devrez en conséquence vous arrêter. Un
accident pourrait arriver dans trois cas de
figure : soit en raison d’une panne des
feux, soit du fait d’une erreur de votre part
ou enfin du fait d’une erreur du conducteur
du tram. En cas de panne, la commune /
l’État sera responsable. En cas d’erreur de
votre part, vous aurez la responsabilité des
dégâts causés et des éventuelles blessures
occasionnées qui seront pris en charge
par votre assureur selon vos conditions
d’assurance et inversement en cas de faute
du conducteur. L’existence de la panne
ou de l’erreur sera bien évidemment à
démontrer. Cette responsabilité sera fondée
sur le régime commun de responsabilité
de l’article 1384 du Code civil car le
régime spécial instauré par la loi du 5
juillet 1985 relative aux accidents de la
circulation exclut les tramways de son
champ d’application.
Nos consultants répondent à vos questions. Si vous
souhaitez obtenir une réponse dans un prochain
numéro, faites-nous parvenir vos questions à :
courrier@gazette-cotedor.fr
Fabien KOVAC et Olivier GAUTHIER
Cabinet d’Avocats DGK et Associés
www.cabinetdgk.com
En roulant à Dijon pendant
les travaux, j’ai abîmé
ma voiture en passant
sur un trou qui a cassé
mon radiateur. Qui est responsable ?
Vais-je devoir payer une franchise ?
Pour la réalisation de ces travaux, la
commune a conclu des marchés publics
avec plusieurs entreprises privées.
La réalisation des travaux est donc de
leur responsabilité. Cependant, la commune
reste responsable des dommages causés au
tiers en raison de l’exécution de travaux
sans que la faute des entreprises n’ait à être
démontrée.
Pour être indemnisable, votre dommage
devra être causé par un état anormal de la
chaussée. Se pose alors un problème de
preuve : à partir de quel moment peut-on
considérer que l’état de la chaussée était
anormalement dangereux ?
Dans quelle mesure la preuve de votre
propre responsabilité ne peut-elle pas être
rapportée ? En tout état de cause, il
conviendra de saisir le Tribunal administratif
d’une requête en indemnisation, à charge
pour la commune de se retourner contre
l’entreprise responsable du dommage.
Je suis arrêtée à un feu
tricolore, derrière moi un
véhicule de secours a branché
gyrophare et deux tons et
dans le même temps un tram est en
approche, que dois-je faire ? Le tram
doit-il s’arrêter pour laisser la circulation
libre aux secours ou faut-il attendre que
la rame ait dégagé la voie pour laisser
passer les secours ?
Le tram n’est pas soumis au Code de la
route conformément à l’article R.110-3 qui
exclut les « véhicules de transport public
La Gazette - jeudi 30 août 2012
assujettis à suivre, de façon permanente,
une trajectoire déterminée par un ou des
rails matériels et empruntant l’assiette des
routes. » Le véhicule de secours bénéficie
d’une priorité de passage du fait de son
statut de véhicule d’intérêt général défini
par l’article R.311-1 du Code de la route
auquel le tram n’est pas soumis.
En conséquence, le tram n’a pas d’obligation
de s’arrêter à la venue d’un véhicule
de secours et vous ne saurez être tenu
pour responsable de l’éventuel blocage
occasionné.
Dans le tram il y a beaucoup
de places en station debout.
Lors d’un freinage d’urgence
je tombe et mon téléphone se
casse dans la chute, puis-je en demander
le remboursement ?
Lorsque vous montez dans un tram, se
forme entre vous et le transporteur un
contrat de transport. Au terme de ce contrat,
le transporteur est tenu d’une obligation
de résultat de sécurité. Sa faute est donc
présumée en cas de chute liée à un freinage
brutal. Seule la faute de la « victime » est
susceptible d’exonérer le conducteur de sa
responsabilité engagée sur le fondement de
la loi du 5 juillet 1985.
Se pose la question de l’étendue du préjudice
réparable et de sa preuve : le principe est
celui de la réparation intégrale du préjudice
sous réserve de sa prévisibilité, en matière
de preuve, il vous reviendra de démontrer
que le freinage brutal vous a causé un
préjudice, ce qui n’est pas aisé en l’absence
de préjudice physique .
PHOTO ÉRIC CAPELLI

Dijon Gare
Foch-Gare
Cinéma Olympia
République
Restaurant La Place,
Rhumerie Jamaïque
GRANDE TOMBOLA
Star
tram
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Cinéma Darcy
Un séjour ski pour 2 personnes
à Saint Martin de Belleville
(Les Ménuires-les 3 vallées)
Forfaits remontées, location
et cours de skis compris
ainsi que 2 dîners compris !
Des repas dans les restaurants
dijonnais les plus prestigieux.
Des télévisions, des caves à vins.
Des places de concert au Zénith
de Dijon, au match du DFCO
et du DBHB.
Des sessions au Karting
dde
Dijon-Prenois…
Emplacement des urnes où vous
pourrez déposer votre bulletin
le samedi 1 er septembre
Godrans
Les Halles
Auditorium
Centre Commercial Clémenceau
Grésilles
Magasin Monsieur Bricolage
Poincaré
Parc des Sports
Patinoire
CHU-Hôpitaux
Erasme
Mazen-
Sully
Université
Cap Vert
Magasin King Jouet
Piscine
olympique
Piscine
Grand Marché
Cafétéria Flunch
Quetigny Centre
Magasin Super U
Question 1
+ de 100
cadeaux
À GAGNER
!!!
Pour tenter votre chance répondez aux questions
puis déposez ce bulletin réponse
le samedi 1 er septembre dans une des urnes
du jeu Star’tram le long du tracé de la ligne 1.
Combien d’arbres ont été plantés le long
des deux lignes de tram du Grand Dijon ?
500
1 000
2 000
Vos coordonnées
Question 2
La ligne T1, inaugurée
le 1er septembre, comprend :
16 stations
17 stations
18 stations
Nom _________________________________________________________________________
Prénom _______________________________________________________________________
Adresse postale ________________________________________________________________
Code postal ____________________________________________________________________
Ville __________________________________________________________________________
Adresse mail __________________________________________________________________
Téléphone _____________________________________________________________________

GRANDE TOMBOLA
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La Gazette - Jeudi 30 août 2012 / Publi-rédactionnel 1
Spécial DFCO
Le douzième homme,
c’est vous !
Crédit photo © Vincent Poyer / DFCO
Interview
Raphaël Caceres
Revenu à Dijon après une belle saison en prêt à Troyes (10 buts),
Raphaël Caceres a inscrit un but merveilleux face au Havre.
Vendredi 31 août
LIGUE 2 - SIXIÈME JOURNÉE :: PARC DES SPORTS GASTON-GÉRARD DE DIJON
DIJON FCO
GFC AJACCIO

2 Spécial DFCO
Toute la ville en tram
Inauguration du tramway
A l’occasion de l’inauguration du Tram de Dijon, le
parking de la piscine olympique se transformera samedi
1er et dimanche 2 septembre en « village olympique ».
Plus de 26 stands, mettant en avant les sports collectifs,
les sports de combat, de plein air ou encore de culture
urbaine seront présents. Le DFCO participera à cet
événement.
À venir
Joueur du mois Europcar / Covercom
Raphaël Caceres, joueur du
mois d’août
Raphaël CACERES a été élu par les internautes de dfco.fr
en partenariat avec Europcar et Covercom joueur du mois
d’août 2012.
Association
La photo d’équipe du groupe DH
David Linarès a succédé à Moulay Azzegouarh à la tête de
l’équipe C du DFCO. Il sera assisté de Sébastien Viault.
Classement de L2 après 5 journées
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La Gazette - jeudi 30 août 2012 / Publi-rédactionnel
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