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L
EDITORIAL
Cure d’austérité pour les collectivités
e président de la République et son gouvernement viennent de décider «de geler en
valeur les dotations de l’Etat aux collectivités locales en les modulant selon des critères
de bonne gestion». On pourrait rire de cette appréciation de «bonne gestion» (décernée sans
complexes par ceux qui, ces dernières années, ont fait exploser le déficit de l’Etat) s’il ne
s’agissait d’une question très grave qui aura des conséquences sur l’économie et l’emploi.
Il faut savoir qu’en 2010 (statistiques officielles) toutes les collectivités locales
réunies ne totalisent que 15% de l’endettement public, l’Etat et ses services se chargeant
du reste. De plus, les collectivités locales ont toujours des budgets équilibrés, remboursent
leurs prêts, (ce qui en font des clientes très appréciées des banques), réalisent près de 75%
des investissements publics alimentant ainsi les carnets de commandes des entreprises et
commerces.
Les collectivités territoriales assurent 80% des services publics aux citoyens grâce à
leurs 1.800.000 employés.
La cure d’austérité déjà engagée par l’Etat, mais aggravée par cette réduction des
dotations, la poursuite du transfert des charges, la réforme de la T.P., ne pourront qu’avoir
des conséquences négatives pour les populations, les plus fragilisées en subissant plus
encore les effets.
A quand l’abandon des niches fiscales et du bouclier fiscal ? (75 milliards de pertes
de recettes pour l’Etat). A quand une fiscalité équitable mettant à contribution les revenus
financiers et sollicitant prioritairement la minorité privilégiée croulant sous la richesse ?
Le maire
Yves Lahoun
VIE MUNICIPALE
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