Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

ALH
ALEP, ALEB, fracture, perte d'un
membre : En pêne per alep de vi"^ ^oos de
Morlaas. F. b. Sous peine, pour membre
brisé, de six cents sous de Morlaas. Alep
es dit membre podat, e no es podatsi s'en
pot servir deu meatier dont es. F. H. On appelle
«alep» un membre brisé, et il n'est
pas brisé si Ton peut s'en servir pour l'état
dont on est (pour l'état, pour le métier
que l'on exerce).
ALiERE, le dessous de la saillie d'un
toit. Las alères, les vides entre les chevrons.
ALEUYA.Aleuyar,alléger.J.Ze«î/a-s,
se justifier: Acusat pusque anar e tornar
.^cgur. . . . ^jer aleuyar se en lo hic deu défunt.
ARCH. Que l'accusé (d'homicide)
l)uisse aller et retourner sur (en sûreté),
pour se justifier dans le « vie » du défunt.
— D.-c. « alleviare. >
AL.EUYAMENT, Aleviament, al-
légement. — , soulagement: Bailha-m de
mon îurmeut Un prompt aleviament. Ps.
Donne-moi de mon tourment
soulagement.
un prompt
ALEUYI ,
AL.EUYERI
, alléger :
Nou t'has pas aleuyerit lou hèix. lii. Tu
ne t'as point allégé le fardeau (tu ne t'es
point, tu n'as point allégé ton fardeau).
Per ana m'aleuyi, saub hoste correction, U
chiquet lous hudètzde paa de munitiou. F.
Prt.s-^.Pour aller m'alléger, sauf votre respect,
un peu les boyaux du pain de muni-
tion.
ALEYA-S, s'étendre, rester couché
de tout son long : Dessus l'herbe flouride
A l'esi s'aleyahe ah le panse arroundide.
LAG. Sur l'herbe fleurie à l'aise il s'étendait
avec la panse arrondie.
ALEYE, allée; corridor: Las aleyes
seranfort heroy espelades. N. past. Les
allées (du jardin) seront fort joliment pelées
(ratissées). Pasimentur las aleyes de
las tors. ART. Paver les corridors des tours
(du château).
Aleyer ; se trouve dans un ms. des
F. B., au lieu de leyer ; voy. ce mot.
ALÈYTA, allaiter : Las popas qui no
aleytan. H. s. Les mamelles qui n'ont pas
allaité,
ALH, ail : Per une carque d'alh, miey
dinèe. P. R. Pour une charge d'ail, (on
paye) demi-denier. Saa coum l'alh. Sain
comme l'ail. Cahos d'alh (tête d'ail), l'ensemble
des gousses dont se compose
l'oignon de cette plante, i roc'ii alh e
l'iayre. R. Un cheval (de robe) ail et vinaigre
(teinte alliacée). « Aci qu'ey l'alh »,
d'isè la cebe. prov. Ici est l'ail, disait
l'oignon. Usité au sens de « la pelle se
ALI 25
moque du fourgon» ; « L'un asne appelle
l'autre roigneux. » L. R. de lincy; Prov.
— En basque
: « Le hibou dit à la pie
« grosse tète.» oihenart.— En provençal:
" Lo peyrol mascaro la sartan. » Le chaudron
sa'lit la poêle. — Aqu'iu qu'ey l'alh.
PR. B. Là est l'ail. S'emploie au lieu de :
Voilà ce qui pique, ce qui est cuisant ;
voilà le mal, la difficulté.— En languedocien
: