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392 IXE ISLA (Aspe), enfler. — Hètz-me isla d'amou. IM. Faites-moi enfler d'amour (dilatez mon cœur en le remplissant de votre amour).— Es pot u tros de hangue isla de prétentions? IB. Un morceau de boue peutil s'enfler de prétentions (un morceau de boue peut-il se glorifier) ? Voy. Esla. ISLADURE (Aspe); même signification que Esladure. ISIiE, île: Terra s'en resjoesqua, Toute isla s'argaudesqua. Ps. Que la terre s'en réjouisse, que toute île s'en égayé. Islog, sur-le-champ, tout de suite : So fofe'it isîog enlacort. L. o. Ceci fut fait sur-le-champ en la cour (séance tenante). Bislog, dans le même texte. — Esp. (( a luego. » — Lat. « illico (in loco). » ISLOU (Aspe), gonflement; voy. Isla- ditre. ISLURE; même signification que le précédent. ISOP ; voy. Ilisop. IT, fém. ite, ide, participe passé du verbe ï, aller. ITE (Aspe), subst., allée, action d'aller: Ites e lites, allées et vetiues. {Bites, plur. de h'ite; de hi, venir). luioos; \o\ .Jouyous. IXAMI, Ichami (Aspe); voy. Examt. IXE, nom de la lettre X : Ta trouha mandiantz despuix l'A dinque l'iXe. nav. Pour trouver des mendiants depuis l'A J J des primitifs latins a été conservé dans beaucoup de mots béarnais : Ja^ déjà; janer, janvier joc, jeu ^of», jeune ju- ; ; ; dici, jugement: junc, _ionc. Latin : « Jam, januarius, jocus, juvenis, judicium, juncus. Le g étymologique devient _/ devant a, 0, u : — Courreja, lat. « corrigere », corriger ; anjou, lat. « angélus », ange :jon, lat. « ego », je ;jovlh, lat. « geniculum », genou •,jumèu, lat. « gemellus », jumeau. Les consonnes J et g se mettent l'une pour l'autre devant, e, i : — Angèle, an- jèle, anguille ; h'iadje, biadge, voyage ; 7ia- gine, hajine, fouine. Le g, s'il se trouve dans les primitifs latins, doit être préféré au /. y, comme g, devait se prononcer anciennement de même que le j allemand dans « Jacob » et l'y anglais dans « yes. » — Voy. G. — De là, dans le parler béar- IZE jusqu'à X (des mendiants de tout nom). Ixetz, Ichetz; voy. Exetz. Ixide Ichide, Exide, Eixede, sortie, issue.— , rente payée comme équivalence d'une portion des fruits d'une terre : Pagar ad aquet de qui es ta terre... certane rente rasonahle per an, vulgariment aperade ichide ou agrer. coût. s. Paver par an à celui de qui est la terre certaine rente raisonnable, vulgairement appelée « ichide » ou «: agrier. » C'était l'inverse de ce que l'on appelait en français l'agrj-if/ou Champart : « Portion des fruits que le seigneur se réservait quelquefois pour tenir lieu de cens ou de rente. » boutaric, Traité des droits seigneuriaux. — , au plu- liel, revenus d'une propriété : Ichides e gaudences de lez heretatz dous enfantz. bay. Revenus et jouissances des biens des enfants. Receher los fruidz, eixedes... arch. Recevoir les fruits, les revenus... voy. Ichir, Exir. Ixir ; Ixut, Ichut-Tpour Eschut, sans suc, qui n'a point d'humidité. Coers... ixutz e netz. ARCH. Des cuirs secs et nets ( bien pré- })arés)., Voy. Eschuc, Eschuca, Exuga Ichuga. IZÈDE, nom de la lettre Z : Despuix l'A diuqu'a l'iZède. serm. Depuis l'A jusqu'à Z. — Ha izèdes; se dit de l'homme ivre qui en marchant fait des zigzags. nais, la fréquente substitution de ïy au. et au g' : Fetajeter ; affliya, affliger ; Yan, Yoan, Jean; Yaques, Jacques; youga, jouer; yurament, serment: î/i/s^tci, justice; agita, agiter ; argent, argent; yentz, gens; au lieu de jeta, affl'tja, Jan, Joan, Jaques, jouga, jurament, agita, argent, gentz. La prononciation par J, g est particulière au parler de plusieurs cantons. (Notamment, Oloron, les hautes vallées, et, tout près de Pau, une partie du canton de Lescar). — Voy. Y. — Cf. Gram. héarn., 2^ éd., p. 68-9. J (se prononçant avec le mot qui suit), y: Beej-hauréchic de brigue ! nav. 11 y aurait bien peu de brigue ! Aides causes ed j-ha qui-in fachenfort a mi. N. past. 11 y a autres choses qui me déplaisent fort. Hore son agtèyse ed nouj-ha nat salut. F. Egl. Hors de son église il n'y a aucun salut— On trouve aussi ce^ dans l'idiome

JAN du Bas-Armagnac. La remarque en a été faite par L. couture, Revue de Gascogne, VIII, p. 382. JA, déjà : Samuel, tuesjavieîh. H. s. Samuel, tu es déjà vieux. Jaa.xec la négation, ne plus : Janoudehetz arré. Vous ne devez plus rien. Si le hesti bat malaude camina7}[t], lo loguedor ja no-n sent tengut. BAY. Si la bête devient malade en cheminant, celui qui l'a louée ne sera plus tenu (d'en répondre). — lade-Ia (ja-de-ja). PS. Déjà. JA! voy. Joaf JA! JA! assez! assez! signification que Jaque. Jac ; même JACTA-S, JACTAR-SE, se vanter, dire publiquement : S'es jactade en conexe. s. B. Elle s'est vantée d'en connaître (elle a dit publiquement qu'elle connaissait des sorcières) JAGUT; voy. Ja.^e. JALOU, JALOUS; voy. Jelou, Jelous. JAMBETE ; même signification que Yambete. JAMES, JAMEY, Yames, Yamey, jamais.— , comprenant la négation : Yampij,desbroumberam lau hèste. GAR. Jamais nous n'oublierons telle fête. — A ti James, à tout jamais, cat. ToutJames, toute James, s'emploient au même sens : Cau que touteJames hens ma teste consèrhî. . . F. Egl. Il faut qu'à tout jamais je garde dans ma tête. . Janer, Jener, janvier : Lo XXX jorn de janer. s . b. Le trentième jour de janvier (1492). Lo XXXjorns {jorn) de jener. IB. Le 30 janvier. La millesimede las an- neyes... qui aven acostumat commensar . . vingt-cinq de mars, se contera a l'advenir deu prumer jour de jener. p. r. Le millésime des années, qui d'ordinaire commençait le 25 mars, se comptera à l'avenir du premier jour de janvier (1572).— Ordonnance de la reine Jeanne. Janglar, railler : Nous janglan e haexin. PS. Ils nous raillent et haïssent. Janglarie, Jangle, raillerie, mépris : Argument an prees de janglaria. PS. Ils (en) ont pris sujet de raillerie. Saulfes cum a sort e non.s (no en se) de arrede lorjaugle (jangle). H. s. Saiil fit le sourd et ne s'en donna en rien (n'eut aucun souci) de leur mépris (des paroles méprisantes de certaines gens). Janglayre, railleur, moqueur : L'orgulh de toutz janglayres es rabatut . Ps. A. L'orgueil de tous les contempteurs (do la loi divine) est rabattu. Jangle; voy. Janglarie. JANSEMI, Yansemi, jasmin : Bou- JAS 393 quetz de briuletes, roses e yansemis. jul. Bouquets de violettes, roses et jasmins. Jaque, Jac, Yaque, casaque : Ung jac /orrai de pegs. ARCH. M. Une casaque doublée de peaux. —, jack ou jacque, armure : L'arnes complit, forejaque e bas- sinet. R. L'armure complète, hormis le jacque et le bassinet. Tôt l'arnes fore yaque e goanteletz. IB. Toute l'armure hormis le jacque et les gantelets. Jaques, espèce de monnaie : Monede jaquese. arch. Monnaie « jacquaise. » Nau sols Jacques per eascun florii . m. b. Chaque florin valant neuf sous Jacques. « Le sou Jacques était une monnaie de compte aragonnaise, fréquemment employée dans les actes jusqu'au xviii'= siècle. » PAUL RAYMOND, J/rt'«r.s béarnaises, p. 49. C'était aussi, peut-être, une monnaie réelle : Homi a chibal pague un ardit depontadge, e homi a pèe un Jacques. F. H. homme à cheval paye un liard pour le passage sur le pont, et homme à pied un «Jacques. » JÀ QUI ; voy. Ya qui. JARDII, Jardin, jardin : Lou nouste piay Adam... Estou dounc jardiné au jardii de i^lasenci. s. past. Notre père Adam fut donc jardinier au jardin de plaisance. Lous castètz, edificis e jardins deu rey. p. R. Les châteaux, édifices et jardins du roi. Jardinet, jardinot, dim. JARDINADGE, jardinage : Jumey non harèyjardinadge. N. past. Jamais je ne ferai du jardinage. JARDINÉ, Jarzinè, jardinier : Tu que coeUwus l'arrague fresque, Jardiné, sens cranJie l'arrous. nav. Tu cueillis la fraise fraîche, jardinier, sans craindre la rosée. Hèn arnega lous jarzinès. n. lab. (Les insectes parasites) font jurer les jardiniers. Yarzinè (Bay); voy. Adot JARRET, jarret : Loùjus de la brenheNou-s hèqu'agran cop de jarret. NAV. Le jus de la vendange ne se fait qu'à grands coups de ^âvvet. — Jarret de golifz. Jarret de rouge-gorge. Un individu qui n'a point de jarret, qui n'est pas ferme sur ses jarrets. JARRETIÈ, qui a les jarrets trop rapprochés : Chibau jarretié, cheval clos ou crochu. Chibau jarretié X'ey jamry demourat darrè. prov. Cheval ci-o'chu n'est jamais resté derrière ( n'est pas mauvais cheval de trait). JARZINÈ ; voy. Jardiné. JAS, masc. ; JASSE , fém.; Yas Yasse, couche: Sas maas de glace qu'han bèt l'estrenhe sus sa jasse, Théophile qu'ey immourtèl.SAC. Les mains de glace (de la mort) ont beau l'étreindre sur sa couche,

392 IXE<br />

ISLA (Aspe), enfler. — Hètz-me isla<br />

d'amou. IM. Faites-moi enfler d'amour (dilatez<br />

mon cœur en le remplissant de votre<br />

amour).— Es pot u tros de hangue isla de<br />

prétentions? IB. Un morceau de boue peutil<br />

s'enfler de prétentions (un morceau de<br />

boue peut-il se glorifier) ? Voy. Esla.<br />

ISLADURE (Aspe); même signification<br />

que Esladure.<br />

ISIiE, île: Terra s'en resjoesqua, Toute<br />

isla s'argaudesqua. Ps. Que la terre s'en<br />

réjouisse, que toute île s'en égayé.<br />

Islog, sur-le-champ, tout de suite : So<br />

fofe'it isîog enlacort. L. o. Ceci fut fait<br />

sur-le-champ en la cour (séance tenante).<br />

Bislog, dans le même texte. — Esp.<br />

(( a luego. » — Lat. « illico (in loco). »<br />

ISLOU (Aspe), gonflement; voy. Isla-<br />

ditre.<br />

ISLURE; même signification que le<br />

précédent.<br />

ISOP ; voy. Ilisop.<br />

IT, fém. ite, ide, participe passé du<br />

verbe ï, aller.<br />

ITE (Aspe), subst., allée, action d'aller:<br />

Ites e lites, allées et vetiues. {Bites, plur.<br />

de h'ite; de hi, venir).<br />

luioos; \o\ .Jouyous.<br />

IXAMI, Ichami (Aspe); voy. Examt.<br />

IXE, nom de la lettre X : Ta trouha<br />

mandiantz despuix l'A dinque l'iXe. nav.<br />

Pour trouver des mendiants depuis l'A<br />

J<br />

J des primitifs latins a été conservé<br />

dans beaucoup de mots béarnais : Ja^ déjà;<br />

janer, janvier joc, jeu ^of», jeune ju-<br />

; ; ;<br />

dici, jugement: junc, _ionc. Latin : « Jam,<br />

januarius, jocus, juvenis, judicium, juncus.<br />

Le g étymologique devient _/ devant a,<br />

0, u : — Courreja, lat. « corrigere », corriger<br />

; anjou, lat. « angélus », ange :jon,<br />

lat. « ego », je ;jovlh, lat. « geniculum »,<br />

genou •,jumèu, lat. « gemellus », jumeau.<br />

Les consonnes J et g se mettent l'une<br />

pour l'autre devant, e, i : —<br />

Angèle, an-<br />

jèle, anguille ; h'iadje, biadge, voyage ; 7ia-<br />

gine, hajine, fouine. Le g, s'il se trouve<br />

dans les primitifs latins, doit être préféré<br />

au /.<br />

y, comme g, devait se prononcer anciennement<br />

de même que le j allemand<br />

dans « Jacob » et l'y anglais dans « yes. »<br />

— Voy. G. — De là, dans le parler béar-<br />

IZE<br />

jusqu'à X (des mendiants de tout nom).<br />

Ixetz, Ichetz; voy. Exetz.<br />

Ixide Ichide, Exide, Eixede, sortie,<br />

issue.— , rente payée comme équivalence<br />

d'une portion des fruits d'une terre : Pagar<br />

ad aquet de qui es ta terre... certane<br />

rente rasonahle per an, vulgariment aperade<br />

ichide ou agrer. coût. s. Paver par<br />

an à celui de qui est la terre certaine<br />

rente raisonnable, vulgairement appelée<br />

« ichide » ou «: agrier. » C'était l'inverse<br />

de ce que l'on appelait en français l'agrj-if/ou<br />

Champart : « Portion des fruits que le<br />

seigneur se réservait quelquefois pour tenir<br />

lieu de cens ou de rente. » boutaric,<br />

Traité des droits seigneuriaux. — , au plu-<br />

liel, revenus d'une propriété : Ichides e<br />

gaudences de lez heretatz dous enfantz. bay.<br />

Revenus et jouissances des biens des enfants.<br />

Receher los fruidz, eixedes... arch.<br />

Recevoir les fruits, les revenus...<br />

voy. Ichir, Exir.<br />

Ixir ;<br />

Ixut, Ichut-Tpour Eschut, sans suc, qui<br />

n'a point d'humidité. Coers... ixutz e netz.<br />

ARCH. Des cuirs secs et nets ( bien pré-<br />

})arés)., Voy. Eschuc, Eschuca, Exuga<br />

Ichuga.<br />

IZÈDE, nom de la lettre Z : Despuix<br />

l'A diuqu'a l'iZède. serm. Depuis l'A jusqu'à<br />

Z. — Ha izèdes; se dit de l'homme<br />

ivre qui en marchant fait des zigzags.<br />

nais, la fréquente substitution de ïy au.<br />

et au g' : Fetajeter ; affliya, affliger ; Yan,<br />

Yoan, Jean; Yaques, Jacques; youga,<br />

jouer; yurament, serment: î/i/s^tci, justice;<br />

agita, agiter ; argent, argent; yentz, gens;<br />

au lieu de jeta, affl'tja, Jan, Joan, Jaques,<br />

jouga, jurament, agita, argent, gentz. La<br />

prononciation par J, g est particulière au<br />

parler de plusieurs cantons. (Notamment,<br />

Oloron, les hautes vallées, et, tout près<br />

de Pau, une partie du canton de Lescar).<br />

— Voy. Y. — Cf. Gram. héarn., 2^ éd.,<br />

p. 68-9.<br />

J (se prononçant avec le mot qui suit), y:<br />

Beej-hauréchic de brigue ! nav. 11 y aurait<br />

bien peu de brigue ! Aides causes ed<br />

j-ha qui-in fachenfort a mi. N. past. 11 y<br />

a autres choses qui me déplaisent fort.<br />

Hore son agtèyse ed nouj-ha nat salut. F.<br />

Egl. Hors de son église il n'y a aucun<br />

salut— On trouve aussi ce^ dans l'idiome

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