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Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

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352 H HA<br />

ceux qui plaisent le jilus à l'oreille. — h<br />

ne mérite donc point pour nous l'espèce<br />

d'anathème dont l'a frappée le distique de<br />

M. W.-C. Bonaparte-Wyse, dans l'ingénieux<br />

Rousari de Camado : « H fuguè'no<br />

letro, i'a long-tèms cmbandido, coume un<br />

laid pau-de-sen, de la lengo escarido. »<br />

H était une lettre, il y a longtemps bannie,<br />

comme un laid bon à rien, de la langue<br />

chérie. Rev. des lanrj. rom., mai<br />

1884, p. 255.<br />

H est aspirée dans les mots provenant<br />

de primitifs latins qui ont/;iZ«de « fa-<br />

cere», faire; Jum de « fagus », hêtre; hemne<br />

de « femina », femme ; houne de «funda »,<br />

fronde; hilh de « filius », fils; etc., etc.<br />

Anciennement ces vocables béarnais,<br />

et beaucoup d'autres d'origine analogue,<br />

étaient écrits avec 1/ étymologique: Far,<br />

fag,femne, fo7ie,filh, etc., etc.<br />

Dans certains mots,l/des primitifs disparaît<br />

sans être remplacée par h : Ray,<br />

red, rèxou (rèchou), rouinadge,rouinent. En<br />

lat. « fratrem, frigidus, fraxinus, formaticum,<br />

frumentum.»<br />

Les préfixes 07; es, tiennent lieu de Vf<br />

étymologique dans arrague, fraise ; arrou-<br />

ra\gibe,îonvTa.v,Pslame,?i2cmTae\eslayet,fi.éa.\v,<br />

eduyute, flûte; eslou, tleur; eslourounc, furoncle.<br />

Vers la Chalosse, on écrit et l'on<br />

prononce avec h aspirée eshlou, eslûame.<br />

Lat. « fraga, formica, flamma, flagellum,<br />

flauta, florem, furunculus. »<br />

Au xii" s., on écrivait indifféremment<br />

certains mots avec l/oul'/t; Ilatze, Fathse.<br />

DiCT. au mot « Haïtzea. » En 1385, Fargoe,<br />

Hargoe, Fontaas, Hontaas. dén. Lat.<br />

« fabrica, fontana. » Le nom d'un fief,<br />

commune de Castagnède, arrond. d"Orthez.<br />

est écrit en 1538 jPornet T/oîViSur lamême<br />

ligne. DiCT., au mot « Hour. » Lat. « furnus.<br />

»<br />

S'il y avait en pareil cas deux manières<br />

d'écrire, il n'y avait certainement qu'une<br />

seule et même manière de prononcer. Que<br />

l'on écrivît / ou h, on prononç'ait h aspirée<br />

; ce qui le prouve, c'est la prononciation<br />

qui a persisté. Pour ne citer que trois<br />

noms de communes ayant mêmes radicaux<br />

que les mots latins « ficus, ferrum, fagus»,<br />

ils sont, à différentes époques, toujours<br />

écrits avecf,Figuères, Ferrère, Faget-Aubin,<br />

et ils nous sont restés tels qu'une prononciation<br />

constante nous les a transmis:<br />

nïguères, IJerrère, Ilaget-Aidnn.<br />

f<br />

écrite se prononçait h aspirée : Femne,<br />

filh, femme, fils; Imrk, lier, farine, fer, qui<br />

sont des mots en tout temps répétés, à<br />

cause des personnes qu'ils nomment et des<br />

choses si usuelles qu'ils désignent, ont dû<br />

se dire toujours de la même manière avec<br />

la prononciation qui est aujourd'hui indiquée<br />

par l'orthographe ://e»me, là]h, har'ie,<br />

hèr<br />

La persistance de l'orthographe par /<br />

avec la prononciation propre à cette lettre<br />

pour un certain nonabre de mots— voy.<br />

F — est due

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