Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free

GOH GOU 339
GOEU (vers la Chalosse); même signif.
que Oeu.
GOEY, masc, peine, chagrin.— , employé
comme adj., au sens de malheureux :
Nou poudi droumi, tant me trouhahï (joey.
p. Je ne pouvais dormir, tant je me trou-
vais malheureux !
GOEY (vers Bay.), au lieu de hoey, aujourd'hui.
GOEYT, guet : Los qui fassen (fasen)
10 goeyt... aus carnes, bar. Ceux qui faisaient
le guet aux créneaux.
GOEYTA, Goayta, faire le guet, garder
: Petit diu d'amous, Hayes soenh deus
aniourous, E lou troupèt que -m goaytes.
MES. Petit dieu des amours, aie soin des
amoureux, et que tu me gardes (gardemoL)
le troupeau. — Goeyta-s, se garder,
piendre garde : Goeytatz-pe de l'homi qui-s
rare coum deu caa qui nou layre. prov.
Gardez-vous de l'homme qui se tait comme
du chien qui n'aboie pas.
GOEYTE ,
homme de guet :
garde,
Derdalot, goeyie au casteg d'Ortes. enq.
Berdalot, homme de guet au château
d'Orthez. Lagoeyta velha... PS. Le guet
veille...— gardien de prisonnier ;Z>ew los
,
meter en ligaus edar sengles goeytcs. F. B.
11 doit les mettre aux liens (aux fers) et
leur donner à chacun un garde.
GOEYTÈRE, action de guetter, d'épier.
Avec le verbe ha, faire : Ha la goeytère.
Etre aux aguets.
GOEYTERE, qui fait le guet : Son
tiencutz de far servici de goyteres (goeyte-
rès). Ils sont tenus (les questaux sont tenus)
de faire le service d'hommes de guet.
Hid. de Béarn par bonnecase; ms. de la
Biblioth. de Pau.
GOEYTO'D, Goeytoo, sentinelle :
Goeytoos qui suus l'auba vellian. PS. Les
sentinelles qui attendent au matin. —
gardien de prison : Goeyfous per portar
loua hiures deus presoners. p. R. Des gardiens
pour porter les vivres aux
niers.prison-
GOG, lard du cou du porc : Algunhezin
qui salasse porcs o troies, que podosse
hener los gogs e las aureiles... CH. u'orth.
Quelque voisin qui salerait porcs ou truies,
qu'il pût vendre le lard du cou^ les oreilles...
— Mal traduit par « ladres » dans
Fr. Michel, Hist. des races maud., i, p.
146, et par « cou de bête » dans Luchaire,
lificueil de textes, p. 170. — Voy. Goulu.
GOG"UE (Bay.), boudin. Voy. Gougale.
GOHE. Glohe, blet : Ue père gohe, une
poire blette.
Golant, nœud de rubans : Jou serèy
tout cuhnrt de houquetz e golans. N. paST.
Je serai tout couvert de bouquets et de
nœuds de ruban?.
GOLARROUY(Ossau), rouge-gorge.
GOLITZ, rouge-gorge : Arroumerat
coum u goUtz. PR. b. Pelotonné comme un
rouge-gorge. — Pendant l'hiver, le pauvre
petit oiseau, frileux, se ramasse en
forme de boule. — Jarret de golitz. Jarret
de rouge-gorge. Se dit proverbialement
d'un homme sans force qui veut faire le
vigoureux.
GONE, jupe, robe : Une gone forrade
de hrunete nègre, arch. Une jupe doublée
de « brunette » noire. Lexa a safilhe une
guone de pers. IB. Elle laissa à sa fille une
robe de pers.— Esp. « gonete », jupon.
Cf. D.-c. « gunna », 1.
Gonade ;
voy. Gounede.
Goueg, masc, tunique, robe; guoneg,
H. s.— , manteau, n. a.
GONÈL.E ;
voy, Gounèle.
GORGAYRII, gorgerin. arch.
GORGE-BIRA ; même signif. que
Gorye-hira.
GORME (Barétons), maladie des vaches,
des brebis, qui se manifeste par la
gourme, morve.
toux.— ,
GORRE, G^on-ow (Mont.), bonnet, bonnet
de nuit. Gourret, ma.sc. gourrete, fém.
;
dim.—Esp. « gorra, gorro. »
Gorrier, courant. — , coulant, facile,
agréable : So que lo Froncés ditz enfaysoo
gorriera, Nous ac rep'esentam a hi
inoda grossera. sal. Ce que le Français dit
d'une façon coulante (en style coulant),
nous, (les Béarnais), nous le représentons
à la mode grossière (d'une manière commune,
sans grâce). — Cf. villon,