Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free
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FUT<br />
FUTADGE, Futatye, faîtage.<br />
FUTÉNE. Fustani, futaine : Lopro-<br />
G<br />
G, devant a, o, u, 1, r, se prononce<br />
comme en français : Garie, poule ; goij,<br />
joie; fjusmèf, peloton de fil; f/Utjse, église;<br />
{frac, grain. — Il a le son fort du c à la<br />
fin de quelques mots : Lounrj, long; sang,<br />
sang ; sèg, suis ; aussi trouve-t-on lounque<br />
au lieu de louugue, fém.<br />
me, suis-moi.<br />
de loung, et sec-<br />
En français, pour adoucir le son du g,<br />
on le fait suivre d'un e devant les voyelles<br />
(/, : « obligeance, bourgeois. » Cela n'a<br />
jamais lieu en béarnais; on n'écrit point<br />
barregea, répandre ^osse^ea, ; promener.<br />
.• bar-<br />
Dans ce cas, le g est remplacé par y<br />
rpja, passeja.<br />
Anciennement, dans plusieurs parties<br />
du Béarn, g devant e se prononçait comme<br />
// dans le mot français « bayer. » Les noms<br />
do lieux, Ger, canton de Pontacq, arrond.<br />
de Pau; Gère, Gtus, arrond. d'Oloron, sont<br />
écrits en 1270, en 1385 : Yer, Yeres, Yeus.<br />
Le nom de la commune de Gélos, près de<br />
Pau, a été toujours écrit avec g, et, dans<br />
tout le voisinage, on prononce Yelos ; on<br />
a écrit Lembege et Lemheye, nom d'un<br />
chef-lieu de canton, arrond. de Pau ; Lemhqjc<br />
est resté pour l'écriture et Lemhege<br />
pour la prononciation la plus commune.<br />
Dans le nom d'une localité du canton<br />
d'Orthez, gi se prononce yî^i.- Saint-Gilons<br />
; on dit aujourd'hui Sent-Guiroiins.<br />
U y a un assez grand nombre de mots<br />
dans lesquels le g et Vy peuvent être sub-<br />
stitués l'un à l'autre ; il semble que le ^ a<br />
ou anciennement la préférence : Beuradge,<br />
heuratye, breuvage ; messadge, laessatye,<br />
message; gentz, yeiitz, gens; argent, aryeiit,<br />
argent. — Voy. J. Y.<br />
g ne paraît plus aujourd'hui, à la fin de<br />
certains mots, où il se trouvait anciennement:<br />
Aqueg, celui-là; bag, bas, vallée;<br />
rnsteg, château; coteg, couteau; eg, lui.<br />
("o g final se trouve aussi précédé d'un i:<br />
bn'ig, eig, ce qui devait s'articuler comme<br />
rh, yt {y mouillé), ou comme ytch, tch ;<br />
cela est indiqué par la prononciation ac-<br />
tuelle : Aqueyl (Orthez), aqiietch {As\)Q,<br />
Ossau ). Ailleurs, notamment dans une<br />
_nande partie de l'arrond. de Pau, il n'est<br />
vcsié de ce eonsonimntisme quel' articulation<br />
G<br />
FUT 321<br />
metofar unjupo de fustani. auch. Il luomit<br />
de lui faire un jupon de futaine.<br />
G<br />
du t. Ici même, cependant, oi bnig, en bas,<br />
se prononce en bacJi ; mais l'on dit dcbat<br />
(anc. debaig), dessous.<br />
g est muet dans le substantif r/ir//, doigt,<br />
ot dans l'adjectif numéral bingt, vingt.<br />
Le g remplace souvent le c étymologique<br />
: Baga, avoir le temps de; bourrugue,<br />
verrue; higiie, figue; lègue, lieue; ourtigue,<br />
ortie ; pigue, pie ; j>lega, plier ; pregn,<br />
prier ; seg^M, sur; sega, scier, moissonner.<br />
— Lat.: « Vacare, verruca, ficus, leuca,<br />
urtica, pica, plicare, precari, securus, se-<br />
care. »<br />
Les deux consonnes ga sont représentées<br />
le plus souvent par n/i ; Binhe, berenhe,<br />
mountanhe, vigne, vendange, montagne.<br />
J.?îAè^, agneau; «(-««/te, araignée;<br />
castanhe, châtaigne; leiihe, bûche, etc.<br />
Prononcez : Agnèt, aragne, castagne, legnc,<br />
etc.— Cf. Gram. béarn. ,2^ éd., p. 66-72.<br />
GABACHIES, Gamachie, GaUmachie.<br />
— Dans l'arrondissement d'Oloron-Saintc-<br />
^larie, quand une vieille fille manifeste un<br />
tel désir de se marier, qu'il semble que<br />
toute alliance lui serait bonne, on dit en<br />
])roverbe : Que-s mar'idaré dab Inu Qigot<br />
de Gabachies. Elle se marierait avec le<br />
Cagot de Gabachies ; elle jirendrait le dernier<br />
des hommes. — Piri que lou Cagot de<br />
Gamachte. Pire que le Cagot de Gamachie.<br />
Usité à Sauveterre et dans les environs<br />
pour signifier que quelqu'un est de<br />
la plus grande étourderie. Cf. fr. miciief.;<br />
Histoire des races maudites, I, p. 140. Par<br />
la permutation des labiales b, m, assez<br />
fréquente dans notre idiome, Gabachies et<br />
Gamachie ne sont qu'un même mot écrit<br />
différemment. M. Fr. Michel ne sait pas<br />
ce qu'il signifie. Il nous semble qu'il ne<br />
peut être qu'une forme syncopée de GaUmachie.<br />
Celui-ci a été employé comme nom<br />
d'un prétendu pays d'origine des Cagots;<br />
on s'en servait aussi pour désigner la race<br />
de ces parias. C'est ce que l'on voit dans<br />
deux jtetits poèmes populaires, qui sont<br />
reproduits dans le livre même de M. Fr.<br />
.Michel, 11, p. 134-38: Les Cagots se .seraient<br />
trouvés, Deu temps deu rey Gripjiuf,<br />
dens la GaUmachie; Acn qu'ey urecoenh<br />
per darrè la Turquie, du temps du<br />
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