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A A AT.A bieu moins fort que celui de Vie en italien, en espagnol. Dans les syllabes pénultièmes, a est fort quand la finale a un son peu sensible : Cimpane, cloche ; pref/'tri, prière. Cf. Gra'wnaire béarnaise, V Lespv, 2° é';.,ion, 18S(), pages 1-4, 37, RG. 345 (note). On trouve la prosthèse de l'n dins un certain nombre de mots comme afiland, glind; amoure, mùi-e, fruit du mûrier; acountenta, contenter. a précède la consonne r redoublée devant les mots provenant, de primitifs commençant par /•; Arranip, rame- lat. ramiis, branche; arrauyoux, rcmyoua; lat. rabiosus, enragé; arrode.rode; \a.t.rota, roue. Aussi, pour beaucoup de mots commençant par le préfixe AR, renvoyons-nous à ces mêmes mots commençant par la lettre étymologique R. A, pronom; voy. Af. A, terminaison du futur, 3^ person. du sing., séparée de l'infinitif par un pronom : Mostrar vos a {voH montrarn). H. s. Vous montrera. ( Dans le texte, ha pour a.) — L'ancien béarnais avait, comme d'autres dialectes romans, des futurs et des conditionnels ainsi « décomposés. » L'infinitif était séparé de la terminaison par un ou deux pronoms : Li cortdar l'y a (l'ydara). F. B. La cour le lui donnera. On trouve de nombreux exemples de futurs et de conditionnels ((décomposés» dans les i?eclts d'Histoire sainte comme dans les Coutumes de Bayonm — Cf. Paul Meyer : « Notice sur Guil. de la Barre», Rorue de Gascogne, t. ix, p. 45, et Récits d'Histoire sainte, V. Lespv et Paul Ravmond, t. i, p. XVIII, 203-4.' A, préposition, à; très-fréquemment ad devant une voyelle: Dots a toutz, non, detz ad aquet soûl. Donnez à tous, ne donnez pas à celui-là seul.— , chez : Pausan a une rende. H. s. Ils s'arrêtèrent (logèrent) chez une veuve.— . vers : A tu io Ihebi ma teste. PS. Vers toi je lève ma tête. — , contre : Si cooteg... trey om a son enemic. F. B. Si l'on tire couteau contre son ennemi. — devant, en présence de : Quant los mesadf/ees fon a Saul. h. s. Quand les messagers furent en présence de Saûl. — , pour: Ljs obras... ad adohar o a plantar . F. B. L'îs œuvres (les travaux que je ferai! pour améliorer (la terre) ou pour planter, — par: Aucider a traytion. H. s Tuer par trahison.— , sur: La emende que sie feyte a segreinent deu claver. r. B. Que la réparation soit faite sur le serment du tréso- rier. AA (Ossau). cercle de bois où l'on met lu fromage pour le « former » : Balîie-iu er aa, que-y hiqui et roumadge. Donne-moi la « forme », que j'y mette le fromage. Esp. «aro», cercle, cerceau. Ab, avec: voy. Dih.— , chez, de: Arnaut... esti. costurer ab Berdot de Bernadot a Sauhaterre. E.VQ. .\rnaud reste couturier chez Berdot de Bernadot à S luveterre. Guilheni esta, baquerar ah la besiau de Burgarone. IB. Guillaume reste vacher de la communauté de Burgaronne. Ab, depuis: Boaries ah anticq bastides. Aiîcn. B. Bouveries depuis (temps) ancien bâties. — , de, désignant le lieu d'origine: .Jozep ab Armathias. n. s. Joseph d'Arimathie. Abaa, aïeule : Ac hare audit a sa abaa e a X. son on/^le. ARCH. Il l'avait ouï (dire) à son aïeule et à N. son oncle AB.ICADA, inscrire sur le vô\e des haradps : voy. ce mot. AB/LDESSE, abbesse, abbesse laïque : Daunp ahadesse... bienetz m'aurousta. NAV. Dame abbesse, venez chanter vos couplets à mes funérailles. L'ahadesse d'Orion DÈS. L'abbesse laïque dOrion. Abadie, monastère: Mounge, coum abat, Lou tourn de l'abadie que sab. PROV. Moine, comme abbé, sait le tour du monastère. Le proverbe provençal est plus explicite: «. , .saup tùuti li vici de l'abadie.» MISTRAL, Dict. — , abbaye laïque: Bernât de l'ahadie de Leren. c. S. Bernard de l'abbaye de Leren.— Ce mot est devenu un nom de personne très-fréquent: Abadie, .\bbadie, Dabadie, Labadie. Abadiole, petite abbaye; dépendance d'une abbaye.— A Bielle, la place publique où se tenaient les assemblées populaires s'appelait la Badiole [l'ahadiole). C'était un emplacement dépendant primitivement de l'abbaye : Ln place commune, apperade la Badiole (l'Abadiole). d. b. L.a place publique appelée l'Abadiole. Voy. Hourhari ABAIjA, avaler : Qu'en ahalarè coum gag cerises, pr. b. 11 en avalerait autant qu'un geai de cerises. S'applique à celui qui est plus que friand d'une chose. — En fr. « Il en mangerait autant qu'un évènueen pourrait bénir. » oudin, Ciiriosît. fr. ABAL\T>OU, ABALEDOU, avaleur: Ahaledmis de carn crude.'L^T'T.O'B.Tn. AvMlenr de viande crue. ABALUT , perche qui maintient le fourrage siu' les chars : Sarra la corde au cap de l'abalut Serrer la corde au bout de la perche. — Jete-abalut, ']ei\. Ha aujetenbalut, faire (jouer) au ((jette-perche. »

ACA ABA ABAMBA, s"entlaminer, brûler, au fig. : Abamben deu hoec de la. curitat. IM. Ils brûlent du feu de la charité. Abain- bant, ardent, fervent.— It. « awampare. » ABANCETES, avances, au sens de j)remières démarches auprès de quelqu'un. Le diminutif indique qu"on les fait peu à peu avec des ménagements, avec une douceur calculée pour ainsi dire. Aussi fautil se méfier de ceux qui hèn ahaucetes, font (ces) petites avances — Ha abaueetes, eu parlant d'une fille, signifie anticiper le mariage, « emprunter un pain sur la fournée. » Esp. u ha hecho Pascua antes de Kamos », elle a fait Pâques avant Rameaux. ABANCIU, qui avance, qui se hâte ; se dit aussi de ce qui arrive vite, se fait vite. ABANS; voy. Abantz. ABANSA, Abansar, avancer. — faire des progrès : Abansa qvaiiqne drin en mielhe. im. Avancer quelque peu dans le bien. — , faire croître : Lo besliov deu f/ardar e avansar et profeitar. arch. 11 doit garder le bétail, le faire croître et profiter. — prendre par avance, au préa- , lable: Se pusco abansar la part. .. ela hieter la ond lo sera vist. ib. Qu'il puisse prendre par avance sa part (sa légitime) et la mettre où il lui sera vu (où bon lui semblera'!. ABANT: voy. Ahantz. ABANT-A-SER, av.mt-hier soir. ABANTATYE, avantage.—Z)^ abaritati/e, de plus : Lodefienguo per lo termi de siei/sjorns... e de abantudije lo balha garde. BAK. 11 le tint (aux fers) pendant six jours et de plus lui donna garde (le fit surveiller par des gardes). Abant-bras, brassard: ^4r»?.s- de came e de cojjxe e avant-bras. R. Armures de jambe et de cuisse (jambards et cuissards) et brassards. ABANT-GÉ; voy. Abautz-hiè. ABANT -HÈYT (avant-fait), mûri avant le temps, précoce, hàtif.— U abanthéi/t, unjeune présomptueux. ABANTZ, avant: Temoenhs de Josba'iy, qu'arriben très dies abantz l'assigna- liou. D. B. Témoins de Josbaig, ils arrivent trois jours avant l'assignation. Se dit de tous les mauvais témoins . Abantz lo jorn de las honors. H. A. Avant le jour des honneurs, du service funèbre.— , bientôt: Cani abant audiratz. H. s. Comme vous l'entendrez bientôt.— , dorénavant: Patz abard! D. B. Paix dorénavant! Depuis le xive siècle les habitants de la vallée de Baretous et ceux de la vallée de Roncal (Espagne) répètent cinq fois ce cri lorsque, chaque année, ils renouvellent la paix qu'ils avaient conclue après une queielle en sanglante, marca. Hlst. de Béarn. — , avant! Gaston-Phœbus avait pour devise Febus abant! Phœbus en avant! « Febus abant ! Febus abant ! » 3IIG. DEL VER31S. — ^1 l'abant, à l'avenir. — Dcqai abant, dessi abant ; vov. Aqai, Aci. ABANTZ -HIÉ, ABANT-GÉ, avaut-Lior. ABARCALHS, liens avec lesquels on rattache k la jambe la chaussure abarque. ABARÉ, masc, avai'ice sordide. ABARGUERA (Vic-Bilh, vers le Gers et les H.-Pyr.), parquer des troupeaux de brebis dans un champ pour le fumer. Le parc, barguerou, est formé par des barguères, claies portatives. On les déplace en les portant successivement dans le champ d'un point à un autre, de sorte qu'il puisse être fumé dans toute son étendue. ABARQ'UE, chaussure comme en portent les Espagnols, qui ont le même mot pour la nommer, u abarca. " Elle est faite de cuir grossier et se rattache au bas de la jambe avec des liens. ABARQUÈ. celui qui fait des abarques — Efz abarquès de Lanins. D. B. On qualifiait ainsi les habitants de Laruns, parce qu'il y avait parmi eux de nombreux fabricants d'aburques, ou parce qu ils portaient la même chaussure que les Esj)agnols. Ce sobriquet s'emploie au sens défavorable de "Savetiers. < ABARAEYA; ABARREYADIS, voy. Barreya , Barregadis. ABARYA, amasser le foin avec le râteau, barge, pour le mettre en meules. ABASTA, Abastar, suffire : Pagaran toutz despens tant que lor bien ahastara. S. B. Ils paieront tous dépens tant que leur bien (y) suffira. Si no y abasta la casa, que pague la biele. arch. Si la maison (du particulier) n'y suffit, que le village paie.— Nou l'abaste lupét. La peau ne lui suffit plus (il ne tient plus dans sa peau}; se dit d'un embonpoint excessif. même signification que ABASTA ; Basi,>. ABASTOA. faire de petites meules de la fougère fauchée. ABaSTOU, petite meule de fougère fauchée. ABAT, abbé : Los avesques e abaiz ab lors mitres ans caps. H. A. Les évéques et abbés avec leurs mitres sur la tête.— abbé laïque. — Boun jour, Moussu, l'abat d'Aspe que-b saludc. PB. B. Bonjour. Mon-

A A AT.A<br />

bieu moins fort que celui de Vie en italien,<br />

en espagnol.<br />

Dans les syllabes pénultièmes, a est<br />

fort quand la finale a un son peu sensible :<br />

Cimpane, cloche ; pref/'tri, prière.<br />

Cf. Gra'wnaire béarnaise, V Lespv, 2°<br />

é';.,ion, 18S(), pages 1-4, 37, RG. 345 (note).<br />

On trouve la prosthèse de l'n dins un<br />

certain nombre de mots comme afiland,<br />

glind; amoure, mùi-e, fruit du mûrier;<br />

acountenta, contenter.<br />

a précède la consonne r redoublée devant<br />

les mots provenant, de primitifs commençant<br />

par /•; Arranip, rame- lat. ramiis,<br />

branche; arrauyoux, rcmyoua; lat. rabiosus,<br />

enragé; arrode.rode; \a.t.rota, roue. Aussi,<br />

pour beaucoup de mots commençant par<br />

le préfixe AR, renvoyons-nous à ces mêmes<br />

mots commençant par la lettre étymologique<br />

R.<br />

A, pronom; voy. Af.<br />

A, terminaison du futur, 3^ person. du<br />

sing., séparée de l'infinitif par un pronom :<br />

Mostrar vos a {voH montrarn). H. s. Vous<br />

montrera. ( Dans le texte, ha pour a.) —<br />

L'ancien béarnais avait, comme d'autres<br />

dialectes romans, des futurs et des conditionnels<br />

ainsi « décomposés. » L'infinitif<br />

était séparé de la terminaison par un ou<br />

deux pronoms : Li cortdar l'y a (l'ydara).<br />

F. B. La cour le lui donnera. On trouve<br />

de nombreux exemples de futurs et de<br />

conditionnels ((décomposés» dans les i?eclts<br />

d'Histoire sainte comme dans les Coutumes<br />

de Bayonm — Cf. <strong>Paul</strong> Meyer :<br />

« Notice sur Guil. de la Barre», Rorue de<br />

Gascogne, t. ix, p. 45, et Récits d'Histoire<br />

sainte, V. Lespv et <strong>Paul</strong> Ravmond, t. i,<br />

p. XVIII, 203-4.'<br />

A, préposition, à; très-fréquemment ad<br />

devant une voyelle: Dots a toutz, non, detz<br />

ad aquet soûl. Donnez à tous, ne donnez<br />

pas à celui-là seul.— , chez : Pausan a une<br />

rende. H. s. Ils s'arrêtèrent (logèrent) chez<br />

une veuve.— . vers : A<br />

tu io Ihebi ma teste.<br />

PS. Vers toi je lève ma tête. — , contre :<br />

Si cooteg... trey om a son enemic. F. B. Si<br />

l'on tire couteau contre son ennemi. —<br />

devant, en présence de : Quant los mesadf/ees<br />

fon a Saul. h. s. Quand les messagers<br />

furent en présence de Saûl. — , pour:<br />

Ljs obras... ad adohar o a plantar . F. B.<br />

L'îs œuvres (les travaux que je ferai! pour<br />

améliorer (la terre) ou pour planter, —<br />

par: Aucider a traytion. H. s Tuer par<br />

trahison.— , sur: La emende que sie feyte<br />

a segreinent deu claver. r. B. Que la réparation<br />

soit faite sur le serment du tréso-<br />

rier.<br />

AA (Ossau). cercle de bois où l'on met<br />

lu fromage pour le « former » : Balîie-iu<br />

er aa, que-y hiqui et roumadge. Donne-moi<br />

la « forme », que j'y mette le fromage.<br />

Esp. «aro», cercle, cerceau.<br />

Ab, avec: voy. Dih.— , chez, de: Arnaut...<br />

esti. costurer ab Berdot de Bernadot<br />

a Sauhaterre. E.VQ. .\rnaud reste couturier<br />

chez Berdot de Bernadot à S luveterre.<br />

Guilheni esta, baquerar ah la besiau<br />

de Burgarone. IB. Guillaume reste vacher<br />

de la communauté de Burgaronne.<br />

Ab, depuis: Boaries ah anticq bastides.<br />

Aiîcn. B. Bouveries depuis (temps) ancien<br />

bâties. — , de, désignant le lieu d'origine:<br />

.Jozep ab Armathias. n. s. Joseph d'Arimathie.<br />

Abaa, aïeule : Ac hare audit a sa abaa<br />

e a X. son on/^le. ARCH. Il l'avait ouï (dire)<br />

à son aïeule et à N. son oncle<br />

AB.ICADA, inscrire sur le vô\e des<br />

haradps : voy. ce mot.<br />

AB/LDESSE, abbesse, abbesse laïque<br />

: Daunp ahadesse... bienetz m'aurousta.<br />

NAV. Dame abbesse, venez chanter vos<br />

couplets à mes funérailles. L'ahadesse d'Orion<br />

DÈS. L'abbesse laïque dOrion.<br />

Abadie, monastère: Mounge, coum abat,<br />

Lou tourn de l'abadie que sab. PROV.<br />

Moine, comme abbé, sait le tour du monastère.<br />

Le proverbe provençal est plus<br />

explicite: «. , .saup tùuti li vici de l'abadie.»<br />

MISTRAL, Dict. — , abbaye laïque:<br />

Bernât de l'ahadie de Leren. c. S. Bernard<br />

de l'abbaye de Leren.— Ce mot est devenu<br />

un nom de personne très-fréquent: Abadie,<br />

.\bbadie, Dabadie, Labadie.<br />

Abadiole, petite abbaye; dépendance<br />

d'une abbaye.— A Bielle, la place publique<br />

où se tenaient les assemblées populaires<br />

s'appelait la Badiole [l'ahadiole).<br />

C'était un emplacement dépendant primitivement<br />

de l'abbaye : Ln place commune,<br />

apperade la Badiole (l'Abadiole). d. b. L.a<br />

place publique appelée l'Abadiole. Voy.<br />

Hourhari<br />

ABAIjA, avaler :<br />

Qu'en ahalarè coum<br />

gag cerises, pr. b. 11 en avalerait autant<br />

qu'un geai de cerises. S'applique à celui<br />

qui est plus que friand d'une chose. —<br />

En fr. « Il en mangerait autant qu'un évènueen<br />

pourrait bénir. » oudin, Ciiriosît.<br />

fr.<br />

ABAL\T>OU, ABALEDOU, avaleur:<br />

Ahaledmis de carn crude.'L^T'T.O'B.Tn.<br />

AvMlenr de viande crue.<br />

ABALUT , perche qui maintient le<br />

fourrage siu' les chars : Sarra la corde au<br />

cap de l'abalut Serrer la corde au bout de<br />

la perche. — Jete-abalut, ']ei\. Ha aujetenbalut,<br />

faire (jouer) au ((jette-perche. »

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