Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free
Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free
Vastin LESPY & Paul RAYMOND - IEO París - Free
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
BIE<br />
gue : La marioulère que l'hahè plaa coupat<br />
la hidaJhete. La sage-femme lui avait<br />
bien coupé le fil delà langue. Se dit proverbialement<br />
de toute personne « qui a la<br />
langue bien pendue- »<br />
BIDARE ; voy. Biiare.<br />
BIDAUBE (Vic-Bilh), BIDAUGUE;<br />
même signif. que Bitaithe<br />
BIDELHE, pas de vis d'une grosse<br />
tarière.— (Orthez), boudin^ ressort formé<br />
d'une spirale de fil de fer.<br />
Bidoetat, viduité, veuvage : Tenent sa<br />
vidoetat honestement.Am. Tenant son veuvage<br />
honnêtement (vivant en veuve hon-<br />
nête).<br />
croitt-<br />
BIE, Bia, chemin, voie, rue :<br />
zat d'iie lie.<br />
Au<br />
vign. A la croisée d'un chemin.<br />
Los muchaba la via. sal. 11 leur montrait<br />
la voie. La lue débat, la hie dessus.<br />
Rue en bas, rue au-dessus ; rue basse,<br />
rue haute. Dénominations de deux rues du<br />
vieil Oloron. A Pau, un chemin s'appelait<br />
hie deu Bascou, chemin du Basque ; c'est<br />
aujourd'hui la « rue Bié du Basque » :<br />
pourquoi de b'ie a-t-on fait b\é ; et, si l'on<br />
savait ce que signifie bie, pourquoi l'at-on<br />
fait précéder du mot «rue? » — Voy.<br />
Biroiinese, Coarasola.— , lice : Entrem en<br />
hie, En-s y liant cadu per dus. lam. Entrons<br />
en lice, en nous y faisant (en faisant<br />
des efforts) chacun pour deux. — , voie,<br />
moyen : Hoey de precTia que-m bedi bie<br />
NAV. Aujourd'hui je me vois le moyen de<br />
prêcher (je suis en voie de prêcher).<br />
BIÉ, BI, Bier, Bir, venir : Sa hi, sa<br />
6iefô. Viens ici, venez ici. Un homi qui disse<br />
(dise) bie de iMrt lo conte, bar. Un homme<br />
qui disait venir de la part du comte. Bieys,<br />
H. s., tu viens. Biebe, il venait. Dicmewje<br />
proxmar bient. R. Dimanche prochain venant.<br />
Hètz bi et befrtch. va'R. Accous. Fai-<br />
tes venir le veau. No hira (ira) ni biera,<br />
ni fara ir ni hir ar escost. arch. 11 n'ira ni<br />
viendra, il ne fera aller ni venir secrètement.<br />
Bielaa (lat. « villanus »), vilain, roturier.<br />
Dans l'art, du F. o., d'où ce mot est<br />
tiré, il est dit que, pour vendre une terre,<br />
si le vendeur était roturier, si ère bielaa,<br />
il devait avoir l'autorisation de « son seigneur<br />
», du seigneur du lieu oii était la<br />
terre à vendre, et que, si le vendeur était<br />
chevalier (noble), si ère cauver, il lui fal-<br />
lait l'autorisation du « vicomte », du seigneur<br />
souverain de Béarn. Dans F. B.,<br />
édit. Mazure et Hatoulet, biulaa, au lieu<br />
de biel'ia, a été traduit, au même article,<br />
par « habitant de village. » M. Luchaire,<br />
Recueil de textes, etc., ]). 141, dit que bielaa<br />
signifie dans ce texte « habitant de la ville. »<br />
BIE 107<br />
Ni l'une ni l'autre de ces traductions du<br />
mot bielaa, bialna, ne concordent avec le<br />
sens de l'article du F. o., où l'on voit nettement<br />
que bielaa est opposé à cancer, non<br />
parce qu'il est « habitant de la ville ou<br />
d'un village », mais parce qu'il est d'autre<br />
condition ; là sont visés des vendeurs<br />
de condition sociale différente, le vendeur<br />
roturier et le vendeur noble. Il n'est pas<br />
possible d'admettre que, dans cet article<br />
du F, 0. , le cauver était opposé au bielaa,<br />
uniquement parce que celui-ci était « habitant<br />
de village ou de la ville. » Est-ce<br />
que le cauver ne se trouvaitpas aussi « dans<br />
la ville ou au village ? »<br />
Bièle, localité, village, bourg, ville.—<br />
aujourd'hui nom de commune. «Bielle»,<br />
ancien chef-lieu de la vallée d'Ossau. C'é-<br />
tait une « villa » romaine, comme l'attestent<br />
les mosa'i'qnes qu'on y a découvertes.<br />
BIELH, BILH (Bay.), vieux : Toutz<br />
soui) bielhsy crouxitz. NAV. Tous sont vieux<br />
et cassés. Un bilh renard.... s'ère hèytprediquedou.<br />
LAG. Un vieux renard s'était fait<br />
prêcheur. Samuel, tuesja vielh. H. S. Samuel,<br />
tu es déjà vieux.— Bielh coum lou<br />
p)ount d'Orthez. D. B. Vieux comme le pont<br />
d'Orthez (contemporain i)robablement de<br />
la ville, dont l'existence est constatée dès<br />
le X* siècle). La bielhe que -s mouribe e<br />
qu'uprenè. prov. La vieille se mourait et<br />
apprenait. « On apprend toujours quelque<br />
chose en vieillissant. »<br />
BIELHÈ, masc, état de vieillesse.<br />
— , vétusté. — , les vieilles gens.<br />
BIELHESSE. vieillesse. — vétusté :<br />
La caiia per sa bielhessa rogude. F. B. La<br />
canne (mesure) rognée par vétusté.<br />
BIELHEYA, commencer de vieillir;<br />
paraître vieux.<br />
BIELHUMI, masc, vieillesse; ce qui<br />
est vieux, laid de décrépitude.<br />
Bien, bien, propriété, héritage : Los<br />
biem papoaur e avitins. COUT. s. Les biens<br />
venant de l'aïeul, des aïeux. Vov. Bee.<br />
BIENE, BINE (Bay.), BÏener, venir<br />
: Bienetz me counsoida. desp. Venez<br />
me consoler. Bin, il vient ; bin, viens; binèbi,<br />
je venais. On dit aussi biengue, bengue<br />
(Vic-Bilh), venir. Bcngatz doumaa,<br />
venez demain. Biengoun, biencon, F. ïi.,ih<br />
vinrent. Bieni (avec l'accent sur l'e), je<br />
viens; bieni (avec l'accent sur Vi) ou bie-<br />
nèbi, je venais. — Biengue d'oun biengue,<br />
vienne d'où vienne. Se dit proverbialement<br />
des choses que l'on prend de toute<br />
main, de toute provenance, sans y regarder<br />
de près, à tout hasard: Hayam bii,<br />
biengue d'nvn biengue. BON. Ayons du vin,<br />
vienne d'où vienne. — Vienco sober ère.