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N°168 novembre - décembre 2012 / ISSN : 1164 - 5362
Dossier
Cent ans après

La tresse communautaire
Comment relier des groupes éparpillés avec des identités locales ?
La tresse est inspirée d'une part, des drapeaux de prières multicolores tibétains
fl ottant au vent. Leurs cinq couleurs représentent les 5 directions : nord, sud,
est, ouest et centre.
Ceci est à l'image des sections régionales éparpillées dans toutes les directions.
Et d'autre part, des cordelettes japonaises des esprits shamaniques Kami, qui
sont les esprits de la Nature.
Ceci est à l'image des Amis de la Nature.
Alors la beauté se relie et en fi nal la tresse devient le signe d’une communauté.
Jean Michel Douche et Maryvonne Rincent
Les initiateurs du symbole de la tresse
Section de Châlons en Champagne
Bouillotte Coquine - Chantal Chailleux
Place de la Gare, danse folklorique section de Dôle
Daniel Personeni
Place André Malraux, la chorale du CRIFUTAN
Geneviève Engel
Le centenaire aux Jardin des 2 Rives - Josiane Detoc
Place Kléber, stand de santons et produits régionaux de Provence et des Vosges
Geneviève Engel
Place Kléber, danses normandes - Sylvie Bessoneau
Les tresses avant le tirage au sort - Daniel Personeni
Les offi ciels posent après leurs discours - Geneviève Engel
Edito 1
International 2
Voyage 3
Sections 3 à 5
Formation 6 et 7
Dossier 8 à 11
Tourisme 12 et 13
Nature 14
Environnement 15
Tourisme à vélo 16Sommaire Vous souhaitez publier une
information, un texte ?
N’hésitez pas à nous contacter.
Rappel des dates limite d’envoi :
19 novembre 2012 pour le n°169
(janvier-février 2013)
21 janvier 2013 pour le n°170
(mars-avril 2013)
18 mars 2013 pour le n°171
(mai-juin 2013)
Vous pouvez dès maintenant nous
transmettre vos idées, vos réfl exions,
vos textes.
FFUTAN - Tél. 01.46.27.53.56.
Courriel : ffutan@utan.asso.fr
Revue de tourisme social et culturel éditée par l’Union Touristique
« Les Amis de la Nature »
Fédération Française
197 rue Championnet - 75018 Paris -Tél. 01 46 27 53 56
Courriel : ffutan@utan.asso.fr
Site : www.amis-nature.org
Agrément ministériel Jeunesse et Sports du 29.12.1950
Agrément Jeunesse et éducation populaire du 12.04.1984
Agrément ministériel environnement du 23.07.1992
Agrément Tourisme du 31.10.1995
Directrice de publication : Sylviane Quèze
Comité de rédaction :
Elisabeth Druesne, Christine Hirschmuller.
Illustrations : Françoise Ellert Doumy
Photo de couverture : Le Jardin des deux Rives et sa passerelle à Strasbourg
Bimestriel - abonnement annuel : 10 €
Commission paritaire (CPPAP) n° 0416 G 82092 – ISSN : 1164 – 5362
Dépôt légal : BNF
Création / Impression : Aprim Graphic, Z.A.C. des Ormeaux,
1 rue Régnault, 77130 Montereau-Fault-Yonne - Tél. : 01 64 70 94 00
Imprimé sur du papier recyclé
100 ans... et après ?
Novembre - Décembre 2012
Edito
Avant de tourner la page du premier chapitre de notre histoire, ce numéro
propose une large séquence souvenir sur le week-end du centenaire à Strasbourg.
Manfred Pils, président de l'Internationale des Amis de la Nature, ainsi que
l'ensemble du comité de direction ont donné à cet événement une dimension
internationale. Monsieur Gsell, adjoint au maire de Strasbourg, a confi rmé la
reconnaissance de notre association dans cette ville. Quant à tous les volontaires
qui ont oeuvré tout le week-end pour notre bien-être, je les remercie vivement
pour leur implication.
Permettez-moi d'insérer dans cette revue un extrait des propos que j'ai tenus
devant l'assemblée ce dimanche d'août :
Voilà. Nous en parlons depuis des années. Enfi n, nous sommes à Strasbourg, lieu
symbolique de l'arrivée des Amis de la Nature en France en 1912. Je vous dis merci d'être
venus des quatre coins de la France. Nous vous espérions nombreux et je suis ravie de
vous voir tous. Il n'est pas si fréquent d'avoir autant d'invités à un anniversaire. Mais je
vous sais attachés à notre mouvement et vous le prouvez par votre présence.
Loin de moi l'idée de vous raconter l'histoire de notre association. Michèle Davieau l'a
parfaitement écrit dans son livre « 100 ans d'Amis de la Nature en France » et elle vous
en parlerait mieux que moi. A priori, je ne suis pas vraiment passéiste et suis, au contraire,
résolument tournée vers l'avenir. Toutefois, comme vous, je suis très attachée à vos valeurs
fondamentales. Je garde donc à l'esprit les origines et objectifs de notre mouvement
et me permets de citer une phrase extraite du livre de Michèle : « … obtenir pour la
classe ouvrière des conditions de vie meilleures grâce aux activités et au développement
de l'ouverture d'esprit et de la fraternité, le tout en contact étroit avec la nature ».
Nos aînés ont su prendre les moyens de concrétiser cette belle idée. Leur engagement
n'a pas failli, organisant la résistance pendant les années de guerre ou de lutte sociale.
La transmission a été assurée ; cette transmission indispensable sans laquelle nous ne
serions pas là aujourd'hui. Chaque génération a repris le fl ambeau et a fait en sorte
que le mouvement poursuive sa route, en acceptant de n'être que de passage, juste un
maillon de la chaine pour contribuer à ce cheminement. Notre association a évolué avec
la société, mais nous sommes restés fi dèles à nos engagements, à nos valeurs, refusant
de nous laisser aveugler par d'autres lumières parfois plus attirantes. Bien sûr, les enjeux
sociétaux ne sont pas les mêmes. Bien sûr, d'autres luttes ont vu le jour. Restons en alerte
car rien n'est acquis. De nombreux combats restent à mener aujourd'hui, à l'intérieur de
nos frontières, mais aussi dans d'autres pays. Plus que jamais, nous devons nous battre
pour le respect des droits de l'homme, pour ses conditions de vie, pour sa santé. Notre
association est tout à fait légitime à défendre ses valeurs, à faire entendre sa voix, à
prendre position, à s'engager, à travailler en partenariat avec le tissu local associatif sur
des domaines communs. Oui, nous sommes un mouvement politique, au sens premier
du terme : la vie de la cité et de ses concitoyens, en laissant à d'autres les querelles
politiciennes. N'ayons pas peur des mots, attachons-nous à mettre en adéquation nos
statuts et nos actions au bénéfi ce de la collectivité. Chez nous, la solidarité est un état
d'esprit. Alors ? Où est-elle si nous sommes trop frileux pour prendre notre place ?
Quel sens donnons-nous à nos projets ? A quoi servons-nous dans la société du 21e siècle ?
Les diffi cultés socio-politico-économiques actuelles nous donnent le pouvoir d'apporter
un peu de bien-être autour de nous. Tout n'est pas rose et ce n'est pas simple. Nous
sommes tous différents dans notre histoire personnelle, dans notre parcours aux Amis
de la Nature. Additionnons ces différences pour en faire une force et une richesse.
Nos 9 000 adhérents sont force de proposition, moteurs d'un schéma sociétal à contrecourant
de l'individualisme. J'ai confi ance en nous pour être acteurs de notre avenir et je
sais pouvoir compter sur vous pour prendre les moyens de pérenniser notre mouvement.
Cette manifestation du centenaire n'est pas une fi n en soi. C'est l'aboutissement de
nombreuses années d'engagement, de militantisme. C'est une étape et le début
d'un autre chapitre. Que diront nos successeurs au moment du bicentenaire ?
J'aimerais, comme nous aujourd'hui, qu'ils soient fi ers du chemin que nous aurons
parcouru ensemble.
Cordial berg frei
Sylviane Quèze
Présidente de la FFUTAN
l’Ami de la Nature n°168 1

Paysage de l'année 2013/2014
Paysage de l’Année 2013/2014 :
vallée du Rhin supérieur
Qu’est-ce que le Paysage de l’Année ?
Le Paysage de l’Année est un projet d’actions menées par les Amis de la Nature pour le développement touristique et écologique d’une
région transfrontalière donnée. Ce projet, chapeauté par l’Internationale des Amis de la Nature (IAN), ne peut être mené que si les
partenaires et fédérations Amis de la Nature de la région considérée y collaborent activement.
Critères de choix de la région
La région doit être transfrontalière et présenter un intérêt écologique particulier. Depuis 1989, 12 régions transfrontalières européennes,
dont 3 en partie situées en France, ont fait l’objet de cette proclamation par l’IAN.
Objectifs
Mettre en lumière l’intérêt écologique, touristique, économique, social et humain de la région par-delà les frontières. Il s’agit avant
tout de sauvegarder les paysages naturels et aménagés par l’homme, créer des possibilités de revenus dans la région (ex. lancement et
pérennisation de postes de guides de la région et/ou de supports d’information…) et promouvoir le tourisme durable, c’est-à-dire, le
tourisme respectueux des lieux et des hommes. C’est ainsi une occasion pour nous Amis de la Nature, d’affi cher nos valeurs et engagements.
Paysage de l’Année 2013/2014
Le prochain Paysage de l'Année est situé dans la vallée du Rhin supérieur, ce qui correspond à l’Alsace pour la France, aux Bade du Sud
et Moyenne Bade et au Sud du Palatinat pour l’Allemagne, aux cantons de Bâle-Ville, Bâle-Campagne, Jura, Soleure et Argovie pour la
Suisse. C’est une région très vaste (21 500 km²) où vivent 6 millions de personnes. Elle est traversée par le Rhin, élément à la fois de liaison
et de ruptures, mais aussi élément vivant, qui permet d’aborder des thèmes aussi divers que l’énergie, la mobilité, les zones humides, le
sport, la qualité de l’eau, la faune et la fl ore aquatiques…
Projets en cours
Les fédérations Amis de la Nature à celles d'allemande et de suisse et française, guidées par l’IAN, ont commencé à travailler ensemble
sur ce projet en juin 2011.
Les premières annonces (communiqué et conférence) à la presse française, à celles d'allemande et suisse ont été faites le 25 août 2012
à Strasbourg. La manifestation de lancement du Paysage de l'Année vallée du Rhin supérieur se tiendra le week-end des 13 et 14 avril
2013 à Bâle. Puis tout au long des années 2013 et 2014, de nombreuses rencontres tri-nationales seront organisées un peu partout dans
ce « Paysage », autour de randonnées pédestres, de circuits à vélo ou de courses à ski ou canoë ou encore de fêtes, telles qu’une « Fête
des ponts ».
Sous l’impulsion de l’IAN, le paysage de l’année vallée du Rhin supérieur est aussi l’occasion de développer des chemins Natura 2000
(concept développé par l’IAN, qui sont des chemins de découverte des zones Natura 2000)(*). Trois chemins Natura transfrontaliers
devraient être créés les deux prochaines années dans cette région.
La vallée du Rhin supérieur est une région très marquée par une histoire commune (qu’elle soit romaine ou allemande, par ex.).
Des séminaires tri-nationaux de réfl exion sur cette histoire commune vont être organisés, réfl exions qui pourront, outre une publication
bilingue, alimenter le journal tri-national.
En juin 2013, l’IAN organisera un circuit, appelé Tour d’Horizon, destiné aux responsables Amis de la Nature qui proposent des voyages
ainsi qu’aux journalistes ou agences spécialistes du tourisme. Le but de ce circuit, conçu avec l’aide des fédérations partenaires, est de
faire découvrir l’intérêt écologique, touristique, humain… de la vallée du Rhin supérieur, et par ce biais aussi, la richesse des associations
Amis de la Nature, avec ou sans installations.
D’ici fi n 2012, un programme des manifestations, au moins pour 2013, va être diffusé, tout comme une plaquette d’information et une
« lettre électronique » de l’IAN.
Quel bénéfi ce pour les sections des Amis de la Nature de la région Paysage de l'Année ?
- travailler avec d’autres associations
- se faire connaitre auprès des administrations départementales, régionales et transfrontalières et/ou renforcer les échanges
- bénéfi cier d’une visibilité sur le réseau Ami de la Nature et sur le réseau touristique
- redécouvrir sa région, la faire connaitre et contribuer à son développement
- développer la connaissance des autres cultures et l’amitié par-delà les frontières…
Souhaitons que les projets se concrétisent avec la participation de toutes et tous les Amis de la Nature des Bas et Haut-Rhin et que ce
soit aussi l’occasion pour l’ensemble des Amis de la Nature de venir ou revenir dans la vallée du Rhin Supérieur pour apprécier le travail
réalisé et découvrir ce « Paysage ».
Espérons que ce paysage de l’année 2013/2014 contribue à construire des ponts entre les hommes et/ou à renforcer ceux qui existent déjà
dans la vallée du Rhin Supérieur.
2 l’Ami de la Nature n°168
International
Marie-Bernard Lefebvre-Dumont
Correspondante Paysage de l’Année 2013/2014
pour la Fédération française
(*) : zone protégée remarquable pour sa faune et sa fl ore http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Natura-2000,2414-.html
Le Pays Berbère et l’Anti-Atlas
On vous propose une série de visites, de rencontres et d’échanges au sud du Maroc, dans les villages berbères de la Plaine du Souss et
dans les montagnes de l’Anti-Atlas, région préservée et riche de trésors culturels et archéologiques. Le programme sera varié :
- rencontres avec des associations de développement et de coopération, ainsi qu’avec des coopératives de femmes, présentation de
leurs projets et des produits de leur travail ;
- visites de sites naturels comme les arches de Lagzira, les gorges d’Ait Mansour… ce vieux
villages, comme celui d’Oumesnate, au cœur de la vallée des Amelen, ou encore de Tazarine,
dans le Haut-Atlas… de greniers collectifs, tels que l’Agadir Inoumar… de villes, telles que Tiznit,
Tafraoute, Tizourgane… Un programme détaillé sera communiqué aux participants.
L’hébergement sera assuré en hôtels, auberges, maisons d’hôtes, parfois chez l’habitant dans des
familles berbères soucieuses de vous faire découvrir leur histoire, leurs coutumes et mode de vie,
et il y aura même une nuit en tentes nomades dans les dunes de Rasmouka.
Ce voyage aura lieu du 1er au 12 mai 2013. Son prix est de 1 400 euros. Il comprend :
- le voyage aller-retour en avion
- la pension complète sur l’ensemble du séjour
- le transport en bus et l’accompagnement sur tout le circuit
- les visites prévues au programme
- l’assurance « multirisques groupe »
Inscriptions à partir du 25 novembre 2012, uniquement par courrier accompagné d’un chèque
de 400 euros. Les inscriptions doivent être adressées à Michèle Davieau, 8 rue de la Ramée 44690
Saint-Fiacre.
Parcours dans les forêts monestiennes
En cette journée du 26 août 2012 et après avoir fait un peu de pub dans le journal local et à la radio, une cinquantaine de personnes
(Amis de la Nature et extérieurs) se sont retrouvées pour trois parcours (7, 13, 21 km) dans la campagne et les forêts monestiennes. Dans
une ambiance conviviale, les randonneurs ont tous apprécié les parcours concoctés par notre ami Louis qui a toujours à cœur de trouver
des circuits différents qui font apprécier les paysages de notre région.
A l’arrivée un petit quizz était proposé aux
randonneurs : retrouver le nom des arbres dont
nous avions exposé les feuillages sur une table.
Et là, petite surprise : ce ne sont pas les plus
connus qui étaient trouvés ! Après ce petit jeu de
« méninges », chacun a pu trinquer avec le verre
de l’amitié accompagné de quelques gougères
(spécialité locale). Ce fut également l’occasion
d’échanges avec des non Amis de la Nature tous
étonnés de la longévité de l’association et de son
impact dans le monde.
Ensuite chacun est reparti avec un petit souvenir
de cette matinée, un stylo écologique (bois et
carton) marqué avec notre logo et les dates
1912-2012.
Un petit point sur nos randonnées qui attirent
toujours entre 50 et 90 personnes (300 à 400 pour
notre randonnée du Nouvel An qui est gratuite et
ouverte à tous).
Jacqueline ZELIOLI
Présidente de la section de l’Auxerrois
En route pour le parcours des forêts monestiennes
Voyage
Tentes nomades dans les dunes de Rasmouka
Sections
La Médina d'Agadir
Le Pays Berbère et l’Anti-Atlas
Parcours
l’Ami de la Nature n°168 3

Le festival
Périple itinérant
4
Le festival de l'arbre de Montévrain
Il y a un an naissait le projet … un rêve devenu réalité.
Pourquoi avoir choisi comme thème l’arbre pour ce festival ? L’arbre est
un symbole très fort, il représente la vie.
La Fédération française fêtant ses 100 ans, nous ne pouvions passer à
côté d’un tel évènement.
L’Union touristique des Amis de la Nature a été à l’honneur pendant ces
deux journées du patrimoine.
Ce festival débuté en mai avec des expositions, des débats, des contes,
avait pour objectifs de sensibiliser la population montévrinoise à
son environnement verdoyant et au respect de l’arbre (plantation,
orientation, connaissance du sol, soins, etc.).
Et il était impensable que nous ne fassions pas honneur aux métiers
du bois.
D’où cet évènement où luthiers, menuisiers, sculpteurs, photographe
d’arbres vénérables, (connu dans le monde entier), forestiers,
sylviculteurs, arboriculteurs, élagueurs… se sont retrouvés pour
Stand des Amis de la Nature
présenter ou défendre leur métier, peu connu du public et en voie de disparition. Parallèlement, des d’instruments de musique en bois,
des sangles du Haut-Doubs étaient exposés et un stand était consacré à l’accro-branches.
Toute une organisation
Périple itinérant dans le Périgord Noir
16 randonneurs et randonneuses de la section du Havre de l’association « les
Amis de la Nature » sont partis du 28 mai au 9 juin 2012 pour un périple itinérant
dans la région du Périgord Noir.
Préparé plus d’un an à l’avance par l’un des participants ayant déjà parcouru la
région, ce séjour a commencé à Mauzac et continué via Trémolat, Limeuil, les
Eysies, Domme, Saint-Cyprien… jusqu’à Sarlat, dernière journée de villégiature
pour nos amis.
Chacun a pu s’adonner au sport favori du groupe : la randonnée pédestre et
aussi profi ter de la richesse culturelle et géographique de cette belle région
suivant ses goûts et ses envies.
Des visites de grottes, du musée national de la préhistoire ou de quelques
châteaux, programmées au détour des randonnées, ont été très appréciées des
participants, émerveillés par les sites et les paysages.
En marche
l’Ami de la Nature n°168
Sections
Un week-end très enrichissant sur le plan de la rencontre, de la
transmission du savoir mais surtout de la découverte d’un patrimoine
qui devrait être classé.
Nous avons eu la visite des élus de la commune de Montévrain, du
Conseil général, du Conseil régional de l’Ile-de-France, de la radio,
des journaux… et lorsque l’on plante une bonne graine, l’arbre prend
racine.
Il y aura une suite à cet évènement… mais chut !
Janine Carnet
Avril 50
A l'écoute de Louis
En soirée, la demi-pension a permis également de découvrir et de tester
les saveurs du Périgord.
135 km parcourus, pour une moyenne journalière de 5 heures de marche,
avec sur le dos le sac du jour (les bagages étant transportés de gîte en
gîte dans un camping-car piloté par un membre du groupe) sous un
chaud soleil presque toujours là. Un orage, et quelques gouttes n’ont pas
entamé l’ambiance !
Une organisation sans faille de la part de notre ami Louis qui nous a fait
partager deux semaines de détente et de convivialité. Merci à lui.
Tous souhaitent renouveler l’expérience.
La balle est dans le camp des Amis qui voudront bien partager leur amour
d’une autre partie du Périgord ou d'une autre région.
Nadine et Geneviève
Section du Havre
Chemin de la Régordane
Le Puy-en-Velay : ville historique dont le centre grouille, d'avril à octobre, d'étranges personnages, sacs au dos et bâton(s) à la main.
C'est un des départs de Compostelle mais en ce 17 juillet 2012, nous nous apprêtons à « faire » la Régordane (c'était au Moyen-Age, une
voie de communication, de commerce et de pèlerinage), appelée aussi chemin de Saint-Gilles, il nous faut suivre le balisage du GR 700,
sentier inauguré en 2007.
Nous sommes deux amis de la section de Nantes, la cinquantaine
bien entamée, excités par ce nouveau défi : 240 km entre Le Puy et
Saint-Gilles du Gard. Nous prévoyons notre arrivée dans dix jours.
La vie est simple : grand air en permanence, un chapeau car il fait
vraiment chaud ; recherche de fontaines, de robinets pour l'eau,
d'ombre pour un peu de repos, de magasins pour le ravitaillement,
et le soir, soit d'un gîte, soit d'une entrée de pré pour déplier le
duvet et dormir « à la belle étoile ».
Nous traversons la Haute-Loire (Pradelles), ses collines verdoyantes
et ses troupeaux ; puis la Lozère (Langogne, Villefort), son causse,
ses pins, sa terre rocailleuse, ses villages où subsistent quelques fours
à châtaignes, et le Gard (Génolhac, Alès, Nîmes) plus plat, ses rivières
à sec, ses vignes, ses fruitiers. Nous sommes subjugués par le village
de Vézénobres dans le Gard, bourg médiéval où subsistent d'anciens
remparts, des maisons du 12 e , 14 e siècles, le château-fort en ruines.
Sa rue principale est animée : quelques peintres, des touristes.
Toujours dans le Gard, nous sommes tout petits à côté du château de Portes. Nous consacrons une demi-journée à la visite de Nîmes :
maison carrée, arènes, tour Magne d'où nous dominons la ville.
Château de Portes
accueillants et ont eu envie de partager une conversation avec nous. Nous
avons en tête, ce pur cévenol, ravi de nous raconter sa vie et celle de son
village, puis une dame qui s'est mise en quatre pour nous aider lorsque
nous avions perdu notre route, une autre qui ne s'est pas contentée de
remplir notre gourde mais y a ajouté des glaçons ou d'autres encore qui
de leur fenêtre, nous indiquaient le chemin à prendre...
"Nous avons musclé les mollets, fait le plein de belles cartes postales dans
notre mémoire..."
Sections
Chantal et Raymond
Section de Nantes
Vézénobres
Nous admirons de multiples paysages, très variés :
des gorges, des bois, des plaines. Le dénivelé
n'est pas très important mais il y a quelques
belles montées. Et les chemins ? N'est-ce pas ce
qu'il y a de plus beau ? Toute la journée, nous les
empruntons : larges, étroits, ombragés, en plein
soleil, caillouteux, de terre, goudronnés parfois,
bordés de murs ou non et toujours la surprise au
bout du chemin : qu'y a-t-il après ?
Dernière ligne droite : nous arrivons ce 26
juillet au terme de notre périple. Nous voici
devant l'abbatiale (monument classé) de Saint-
Gilles, puis dans la grande crypte où se trouve
le tombeau du saint. Sa légende lui attribue des
guérisons.
Ce chemin qui est parallèle au chemin de
Stevenson est moins connu. Nous n'avons
croisé ou rencontré qu'à peine une dizaine de
marcheurs ; mais les gens qui habitent tous
les villages que nous avons traversés ont été
Chemin de la Régordane
En Lozère
l’Ami de la Nature n°168 5

Formations
6 l’Ami de la Nature n°168
Au chalet de l'Altenwasen
Formation
Formations pour l’activité randonnée en raquettes, hors zone glacière
Depuis sa création en 2009 et le premier stage au Chalet d’Ubine,
section de Thonon, la formation hivernale a évolué en fonction des
demandes et souhaits formulés par les participants.
Nous allons donc vous proposer les dernières trouvailles des
responsables de cette activité : la randonnée en raquettes sur le
manteau neigeux.
Ces formations sont ouvertes à tous dès l’instant où la lecture de
carte est parfaitement assimilée et où les techniques de base de
l’orientation sont connues.
Elles sont axées pour le premier niveau sur « la randonnée à la
journée en milieu collinéen » et pour le deuxième niveau sur « la
conduite d’un groupe en moyenne montagne ».
Il faut prendre conscience qu’en période hivernale, les conditions
sont de suite extrêmes selon le temps rencontré, que les
déplacements se font en l’absence de chemins bien repérables
comme ils peuvent l’être en été et surtout, l’évolution par temps
de brouillard suppriment complétement les points de repère et
que seule la parfaite maîtrise des instruments permet de relier le
point à atteindre, si non le bivouac est là… et là, est une autre
chanson !
Les deux modules sont axés sur cette conduite aux instruments
traditionnels que sont la carte, la boussole et l’altimètre. Nous
ferons également une petite incursion vers le GPS mais, utilisé
comme moyen complémentaire de sécurité.
Il est indispensable de bien s’imprégner de la nécessité de connaître
et de mettre en pratique des techniques bien particulières à ce
milieu hivernal, techniques qui sont complémentaires, pour
certaines, à celles requises pour la randonnée estivale.
Les grands principes évolutifs d’un manteau neigeux qui lui-même
est en constante évolution, donc instable, seront également
abordés.
Les premières formations de 2013
Niveau 1 (cartographie) stage de 2 jours
- les 12 et 13 janvier 2013 au gîte des Ami de la Nature
d’Aix en Provence.
Animateur de randonnée journalière en milieu collinéen en
raquettes à neige stage de 4 jours
- du 10 au 13 janvier 2013 au refuge Lac Noir (section du Val
d’Orbey - 68).
Conduite d’un groupe en raquettes à neige en moyenne montagne
stage de 5 jours en situation.
- du 9 au 13 février 2013 dans le massif du Beaufortin.
La sécurité sur le plan comportemental et le cheminement dit « de
sécurité » seront deux grands sujets pour le stage de conduite de
groupe en moyenne montagne.
Comme vous pouvez le comprendre à travers ces lignes, les
programmes sont vastes et le temps passé à l’extérieur sera
important. Si on y ajoute le travail en salle, il faudra venir avec une
forme olympique, enfi n… avec la forme.
C’est pour cela que le stage de randonnée à la journée se déroule
sur quatre jours, y compris les déplacements pour venir au lac Noir.
Pour ces deux nouveaux stages, nous avons voulu joindre l’utile à
l’agréable.
Le chalet du lac Noir situé au milieu de ses lacs et en bordure d’une
réserve, choisi pour le stage de randonnée en milieu collinéen,
donne toutes les garanties pour y faire la découverte de ce qu’est
une sortie en raquette et une mise en situation sera également au
programme du dimanche !
Sur le Taubenklangfelsen
Pour ce qui est du stage de conduite d’un groupe, celui-ci sera
selon l’expression « en situation », puisqu’il aura comme cadre
tout simplement le massif du Beaufortain et ses refuges gardés et
non gardés. Là aussi la découverte sera totale.
Vous trouverez les programmes et fi ches d’inscription de ces deux
formations proposées sur le site de la Fédération. Les inscriptions
sont à faire auprès du siège.
Bernard MOREAU
Responsable de la formation hiver
Vous trouverez les fi ches descriptives et d’inscriptions pour ces
sessions sur le site www.amis-nature.org.
Nous vous rappelons que les inscriptions sont ouvertes dès lors
qu’elles sont disponibles sur le site, alors n’attendez pas pour vous
inscrire !
Patience ! Le calendrier 2013 est en cours de fi nalisation. Vous le
découvrirez début 2013 !
Pour tout renseignement complémentaire, n’hésitez pas à joindre :
- Elisabeth au siège de la Fédération : ffutan@utan.asso.fr
- Patrice Ley, Responsable national Formation :
chrispatrice.ley@laposte.net
Animateur de randonnées raquettes à neige, ça s’apprend
Jeudi 12 Janvier 2012, Jeannine et Richard, de la section du Val d’Orbey, nous accueillaient dans leur chalet du Lac Noir. Nous faisions
aussi connaissance avec Bernard Moreau, notre instructeur de la formation d’animateur de randonnées en raquettes à neige pour une
sortie journalière de proximité. Nous étions 4 candidats : Guy, deux Jean-Louis de Nancy, Jean-Claude du Val d’Orbey ainsi que Richard
qui s'est joint au groupe pour suivre le stage.
Le stage commença dès l’après-midi par des mises au point sur
l’équipement individuel des participants à une randonnée, les
diffi cultés concernant le milieu hostile, la connaissance d’un
manteau neigeux et de la défi nition du gradient. Puis, nous nous
sommes penchés sur les cartes du secteur en relevant les azimuts
d’une dizaine de points tracés par Bernard.
Vendredi 13 : petite formation en salle, puis départ sur le terrain.
A tour de rôle, nous menions le groupe d‘azimut en azimut, à
la recherche du meilleur itinéraire. Raquettes aux pieds, nous
atteignîmes la Crête immaculée où la végétation ployait sous le
givre étincelant. Ce plateau neigeux situé entre 1 200 et 1 300 m
fut notre terrain d’exercice durant les deux jours. Ce secteur des
Vosges comporte toutes les diffi cultés que l’on peut rencontrer
en moyenne montagne : plaques à vent, couloirs d’avalanche,
combe aux bords escarpés, plateau balayé par le vent glacial,
brouillard avec visibilité nulle : jour blanc.
Formation
Les 5 stagiaires et Bernard le formateur
Samedi 14 : journée randonnée avec boussole. Après étude de différents types d’avalanche, nous avons fait un exercice d’ARVA
(Appareillage de Recherche de Victimes en Avalanche) au cours de l’après-midi. A notre retour au chalet du Lac Noir, celui-ci était en
effervescence. En effet des familles étaient montées nombreuses de la plaine pour participer à une soirée cartes et jeux et le lendemain à
une randonnée raquettes. Notre formateur, Bernard, présenta notre stage et briefa les personnes intéressées sur les consignes de sécurité
ainsi que sur les dangers de la progression en milieu hivernal. L’itinéraire du lendemain fut établi.
La soirée fut très animée, tant par les jeux que par le plaisir de se retrouver entre copains. Les rires et la bonne humeur régnaient.
Dimanche 15, dès 8h30, les stagiaires devaient encadrer à tour de rôle les 29 « raquetteurs » de tous âges. Après avoir vérifi é le matériel,
le groupe s’élança vers le lac des Truites recouvert par la glace, puis poursuivit vers le fond d’une combe où quelques chamois s’offrirent
en spectacle devant les yeux de nos randonneurs enchantés. Après une montée diffi cile, la crête fut atteinte et le pique-nique partagé à
l’abri du vent. Moment de repos bien apprécié avec vue imprenable sur la plaine d’Alsace et la Forêt Noire.
Après une mise en garde sur la proximité des plaques à vent, la caravane repartit sur le GR5 de la crête mais le balisage avait disparu,
caché par le givre et la neige des supports. Le thermomètre indiquait -5°C (avec le vent : température ressentie de -15°C). Suite du
parcours en direction du lac Blanc et du rocher du Hans puis de l’observatoire Belmont. Un coup d’œil furtif vers les Alpes suisses dans le
très lointain et ainsi le lac Noir puis le chalet Amis de la Nature furent atteints rapidement.
Le groupe des jeunes du dimanche matin, encadrement par les stagiaires
Nous nous quittons enchantés par ce stage qui nous permettra d’emmener des randonneurs en raquettes dans les meilleures conditions
de sécurité en ayant bien intégré qu’en hiver les jours sont plus courts, les déplacements en raquettes plus lents et les conditions plus
rudes.
Grand merci à Bernard Moreau, notre instructeur IVSI, pour sa compétence, ses expériences et savoir qu’il nous a fait partager.
Merci à la gentillesse de Jeannine et Richard pour les bons p’tits repas, la partie logistique des Amis de la Nature du Val d’Orbey pour le
stage ainsi qu’à mes copains stagiaires, pour le partage de ces journées.
Jean-Louis Mascré
Section de Nancy
Animateur de randonnées raquettes
l’Ami de la Nature n°168 7

Le soleil était ...
La place d’une association
8
Souvenirs... Souvenirs...
Nous étions nombreux à Strasbourg pour fêter l'arrivée des Amis de la Nature en France en 1912. Des
retrouvailles entre amis, la découverte d'une région, une rencontre entre anciens et plus jeunes : voilà une
partie des ingrédients qui ont contribué à la réussite du week-end.
Le soleil était dans les coeurs !
Quel bonheur, que d’émotions et de souvenirs au soir de ce
Centenaire !
Et surtout quel défi , organiser le centenaire la même année que le
congrès national !
Il y a trois ans, nous nous sommes engagés dans ce projet (le petit
comité d’organisation départemental, assisté par Gérard Robert,
chargé de la coordination avec le Comité national). Nous avons
travaillé et cheminé ensemble, peaufi nant du mieux possible le
projet retenu !
Nous savions que nous pourrions compter sur votre présence
et votre participation aux différentes animations. Les régions
et départements « Amis de la Nature » ont tous apporté leur
concours aux festivités organisées durant le week-end et cela fait
bien chaud au cœur !
Il y eut plusieurs temps forts, entre autre, la randonnée urbaine
du dimanche.
Très impressionnant, tous ces randonneurs, venus des quatre
l’Ami de la Nature n°168
Plaque commémorative
Dossier Dossier
Jacqueline Trebuchet
coins de France et d’Europe, traversant la ville, et se dirigeant
vers le Jardin des Deux Rives, parc transfrontalier entre la ville de
Strasbourg et celle de Kehl, rendez-vous où les attendait… notre
ami Naturamiko !
Le géant les a accompagnés jusqu’au cœur des festivités, au pied
de la passerelle qui enjambe le Rhin, trait d’union moderne entre
les deux pays voisins.
Après les discours et allocutions d’usage, la cérémonie s’est
poursuivie par un lâcher de colombes – symboles de paix – et le
dévoilement de la plaque commémorative du Centenaire. Puis,
place au pique-nique géant, aux animations diverses, au concert de
l’orchestre Papyros’N Balsika, musiques de vie, d’ici et d’ailleurs…
Un autre temps fort fut l’assemblage fi nal des tresses – que
nous avions ramenées du congrès de Gravelines – assemblage
symbolisant notre unité et réalisant une vraie chaîne d’amitié et
de solidarité.
Je tiens à remercier tous les amis bénévoles de notre département,
qui ont apporté leur aide et leur savoir-faire au bon déroulement
des manifestations ; mes remerciements également au clown
Bouillote et à Naturamiko, ainsi qu’à tous les musiciens et tous
ceux qui ont su animer avec talent cette fête un peu particulière.
Merci à vous tous, amis venus des sections de France et d’ailleurs,
d’avoir participé activement à cet anniversaire, et d’avoir contribué
à faire de cet événement une réussite !
Et même si le temps était quelque peu incertain, le soleil était
présent dans les cœurs !
Denise WINTZ
Présidente de la Fédération du Bas-Rhin
La place d’une association comme la nôtre dans la société actuelle
Tel était le thème de la conférence du samedi 24 août 2012, tenue par Henri Busnel (ancien Délégué national du Réseau national des
Maisons d'associations), Gilles Chavanel (journaliste), Sylviane Quèze, Présidente de la Fédération française de l’Union touristique Les
Amis de la Nature et Michèle Davieau, dont le parcours dans notre association est riche en expériences.
De nos jours, les associations sont nombreuses et rencontrent les mêmes diffi cultés existentielles. Elles doivent justifi er de leur utilité,
s'ouvrir à d'autres partenaires, élargir leur public, mutualiser les projets, jouer leur rôle politique dans la cité. Et tout cela, comment ?
- Créons des alliances avec d’autres associations ;
- étendons nos rapports avec les politiques : les subventions sont utiles mais ne règlent pas tout. Pensons à communiquer avec
les instances et leurs intermédiaires tels que la presse, les collectivités locales… pensons à nous faire connaître, à exposer
nos objectifs, nos activités afi n de leur démontrer que nous sommes utiles à la société ;
- notre utilité sociale : soyons capables de prouver notre utilité. Par exemple : nous permettons aux familles vivant décemment
mais ne pouvant se payer tous types de vacances, de passer des vacances dans un environnement collectif, d’éducation…
Pourquoi ne pas travailler avec certains organismes comme le Secours Populaire ?
- en tant que responsable, laissons nos membres s’exprimer, facilitons-leur l’accès aux responsabilités quelles qu’elles soient.
Apprenons à détecter leurs compétences pour leur permettre de s’épanouir ; un individu qui s’ennuie s’en va ;
- changeons notre méthode de travail, réveillons-nous si nous voulons encore exister dans 100 ans. Chaque adhérent détient
un ingrédient de la recette. Mélangeons-les pour créer de nouvelles recettes, d’autres méthodes…
- continuons à prendre position sur certains sujets de société et n’hésitons pas à le faire savoir ;
- pour sauvegarder notre patrimoine : pourquoi ne pas faire appel aux autres sections pour la gestion, les travaux dans nos
refuges ? Ouvrons davantage nos maisons ; pourquoi ne pas les ouvrir à d’autres associations ? Mutualisons nos pratiques,
expériences, connaissances. Nous ne pourrons le faire si chacun reste dans l’idée qu’il est propriétaire de son refuge !
- qui dit association internationale dit pas de frontière. Alors pourquoi créer une frontière avec des Amis de la Nature
d’une autre couleur ? Partageons, échangeons nos expériences, cultures.
Le Centenaire nous a-t-il permis de prendre conscience de notre place dans la société ? Est-ce que chaque adhérent peut exprimer en
quelques mots pourquoi il est Ami de la Nature et ce qui lui plait dans notre association ?
Pour 2013 choisissons un projet, un objectif prioritaire, cherchons un partenaire pour voir si notre idée est bonne et lançons nous ! Il
faut nous adapter pour survivre. Nous avons un bel avenir devant nous mais ne tardons pas ! Alors bougeons ! Secouons-nous sans plus
attendre !
Christine Hirschmuller
Responsable revue
Jacqueline Trebuchet
Jacques Leprince
Jacqueline Trebuchet
Quel succès pour les Papyros'N Balsika
Vingt-deux Amis de la Nature du Havre se sont rendus en co-voiturage au week-end à Strasbourg.
Première étape, le vendredi soir : l’auberge de jeunesse du Parc des Deux Rives, où nous passons 3 nuits. Qualité et prix sont imbattables,
tout est correct, propre et confortable, rien à redire pour le logement.
C’est l’heure du repas et nous nous plaçons autour de grandes tablées de 12 à 14 personnes.
Tout le monde n’est pas encore arrivé et le fond sonore est déjà bien élevé ; les Amis de la Nature ont de la voix. C’est l’ambiance d’une
grande cantine.
Après avoir bien mangé, pas de temps à perdre, nous répétons nos danses dans l’espace qu’on nous a prêté : grand stress, on se trompe
et on recommence… Après le grand trajet et cette répétition, nous sommes épuisés.
Samedi matin, après un petit déjeuner consistant,
départ pour le premier stand place Kléber pour notre
démonstration de danses normandes en public.
Le deuxième stand se trouve près de la gare, mais pas
de souci le tram nous y emmène avec notre guide et ses
tickets à la journée en poche.
Nous rejoignons le troisième stand qui se trouve à la
médiathèque Malraux où le public sera un peu plus
participatif et dansera volontiers avec nous.
Ces allers et venues nous permettent de découvrir
Strasbourg, ses ruelles, son tram, et l’accueil chaleureux
des bistrots du coin pour le repas de midi.
En fi n de journée, nous avons enfi n pu croiser d’autres
Amis de la Nature, des Bretons, qui proposent un aperçu
de leur folklore. Nous ne voyons pas beaucoup d’autres
groupes, où sont-ils ? Nous supposons que nous sommes
peu nombreux à avoir animé les stands.
La journée de dimanche se passera très bien, elle aussi.
A partir de l’auberge de jeunesse, nous rejoignons une
station de bus. Tous les Amis de la Nature logés là ou
Naturamiko participe à la randonnée urbaine
presque se sont donnés rendez-vous pour participer à la
marche urbaine ; le bus est déjà complet, et le trajet sera propice à faire connaissance entre nous.
Au départ, c’est assez calme. Les rues de Strasbourg ne sont pas encore envahies par la foule.
Nous sommes un peu isolés dans notre « manif », les quelques passants ignorant notre existence, et le but de la balade. Nous en profi tons
malgré tout pour faire des photos de la ville et admirer son architecture.
Et puis la pluie nous rattrape, histoire de vérifi er que nous sommes de vrais randonneurs. En un instant, les capes de pluie sont sorties.
Eh bien non, madame la pluie, vous n’êtes pas en mesure d’attaquer notre moral !
Le Parc des Deux Rives nous parait accueillant et après quelques instants, nous voilà installés et prêts pour une journée de convivialité.
Nous nous intéressons aux stands qui doivent nous délivrer les sésames pour manger et boire, tout en écoutant les messages d’accueil
et les discours qui s’enchaînent sur l’estrade, avec en arrière plan un joli décor, la vue sur la passerelle qui relie la France et l’Allemagne.
Un peu de patience, tout le monde va manger, mais c’est un peu long. Les groupes se rassemblent autour des tables, puis on nous
annonce de la musique ; on patiente, parfois sous quelques gouttes. La pluie fera encore quelques tentatives pour perturber la fête,
avant d’abandonner la place, défi nitivement vaincue par le soleil et la chaleur.
Le groupe de musique de l’après-midi va réchauffer l’ambiance, puis le clown Bouillotte vient nous faire quelques tours de magie. Les
enfants, petits et grands, apprécient. Enfi n, traduisant une demande qui nous avait été faite, notre clown réussit grâce à sa magie à faire
en sorte que la sono veuille bien diffuser notre musique. Nous dansons donc et à nouveau proposons une partie de notre prestation
folklorique au public. Merci Bouillotte.
Ce Centenaire sera aussi l’occasion de rester quelques jours pour découvrir la région des Vosges et quelques autres sites alsaciens dont le
château du Haut-Koenigsbourg, mais aussi les lacs Noir, Vert, Blanc, celui des Truites et bien d’autres merveilles, toujours en randonnant
bien sûr.
Geneviève Lepiller
Section du Havre
Rando urbaine
Petit journal d’une participante
Petit journal d’une participante
l’Ami de la Nature n°168 9

Bouillote au Centenaire
10 l’Ami de la Nature n°168
Bouillote au Centenaire Le Centenaire, tout un symbole
Membre de l’Union touristique des Amis de la Nature depuis 1978, j’ai eu un immense plaisir, en tant qu’Amie de la Nature et aussi
en tant que clown Bouillotte, à participer au Centenaire du mouvement à Strasbourg. J’y ai trouvé chaleur humaine, bonne humeur,
optimisme, respect.
L’organisation du dimanche, au Jardin des Deux Rives, excentré par rapport au cœur de Strasbourg, c’était tip top. Ce lieu, vaste et
verdoyant avec son pont au-dessus du Rhin qui relie la France à l’Allemagne, était aménagé avec un podium et une sonorisation,
indispensables pour s’adresser à au moins 1 000 personnes. L’animateur et Président des Amis de la Nature de Strasbourg-ville, Christian,
a très bien su créer les liens sur scène entre les différents intervenants afi n qu’il n’y ait pas de temps mort. Nous avons pu apprécier les
danses folkloriques normandes et jurassiennes, y être aussi initiés. Le refrain de l’une d’elles « Chibreli, chibrela, on dit qu’elle est malade,
Chibreli, chibrela, on dit qu’elle en mourra, Chibreli, chibrela, on dit qu’elle est malade, Chibreli, chibrela, mais elle est toujours là » me trotte
encore dans la tête : ces paroles, sombres, étaient chantées joyeusement, voilà un état d’esprit qui me convient. L’orchestre de jeunes
balkano-alsaciens nous a emportés loin avec ses musiques de voyage, de vie, d’ici et d’ailleurs au son des violons, clarinettes, tambourins
et guitares.
Les discours, classique dans ce genre de rassemblement, ont été nombreux. Nous avons
pu écouter la Présidente nationale, le Président de l’Internationale, le Président du
Conseil général qui a rendu hommage à l’engagement politique du mouvement des
Amis de la Nature, le discours de l’Adjoint au Maire de Strasbourg, adhérent actif au sein
des Amis de la Nature, celui de la grande organisatrice de ce Centenaire, Denise Wintz,
ceux des différentes fédérations d’Allemagne, de Belgique, des Pays-Bas, de Suisse et
même du Sénégal avec son représentant Mamadou, ému au micro en nommant ses
« mères d’adoption ». Les discours en français étaient traduits systématiquement en
allemand. Ils ont été suivis d’un lâcher de
40 colombes, ce fut un beau
symbole.
La journée de samedi
m’a beaucoup fatiguée
puisque je suis intervenue à
trois reprises, selon ma proposition
(bien fait pour moi), chargée de mon matériel (magie et chapeaux), dans trois
lieux différents de Strasbourg : place de la Gare, place Kléber et devant la
médiathèque André Malraux. Je n’avais pas imaginé que les déplacements
allaient me demander autant d’énergie, cela a été mon choix, je l’ai assumé.
Un petit chapiteau et une petite sonorisation étaient implantés à chaque
endroit, ce qui a permis d’attirer les non Amis de la Nature et de les informer
sur l’association. A Malraux, excentré, il y avait peu de monde hormis les Amis
de la Nature ; cependant, la présence d’une scène et des musiciens, qui ne
faisaient pas partie de l’organisation du Centenaire a permis de tisser un lien
musical avec la parade clownesque que j’ai pu mettre en place ; ma petite « BIC AN », brigade d’intervention clownesque,
portait allègrement chapeaux et nœuds papillon et m’obéissait au doigt et à l’œil, j’adore cela… euh, en théorie seulement.
J’ai été aussi ravie d’avoir pu partager avec les Amis de la Nature (des vrais, pas comme sur Facebook) mes tours de magie, aussi bien avec
les enfants, trop peu nombreux, qu’avec les adultes. Je rêve d’attirer au sein de l’association plus de personnes de 30 ans et moins, avec
leurs enfants pour… une relève.
Un grand merci à tous ceux qui ont œuvré pour ce beau rassemblement à Strasbourg, ville où a été créée la première section en France,
il y a 100 ans.
A quand le prochain regroupement inter-fédérations ?
A quand le prochain centenaire… en Belgique, dans 18 ans.
Chantal Jeannin alias Clown Bouillotte
Geneviève Engel
Le lacher de colombes
Arrivée des randonneurs au Jardin des Deux Rives
Dossier Dossier
Les enfants sont aussi de la partiet
Geneviève Engel
Jacqueline Trebuche
Ce Centenaire, on y pensait depuis longtemps et nous l’avons
préparé minutieusement : intéresser les copains au projet,
organiser le voyage et amener avec nous des Amis de la Nature
des sections de Toulon Port la Montagne, la Plaine du Coudon
et Lyon Traboules, peindre à la main 50 santons de randonneurs
aixois, etc. Mais quelle récompense de se retrouver dans cette
belle ville de Strasbourg avec tous ces Amis de la Nature venus
de tous les coins de France, même pour des habitués des congrès
et autres rencontres alors pensez pour les nouveaux AN (pas
obligatoirement jeunes).
L’esprit de ces deux derniers jours fut symbolisé par des morceaux de
tresse élaborés par chaque section et assemblés par région, le tout
pour faire une grande tresse de l’amitié. Les Aixois apprécièrent
les joies simples de la convivialité dans cet immense Parc des Deux
Rives au bord du Rhin, furent heureux de rencontrer d’autres
amis venus de partout et n’oublieront
jamais ces moments de rencontres
autour de grandes tables vivantes,
animées et motivées, de discours et de
l’envol de 40 colombes pour signifi er
la paix entre nos pays. L’échange
des tresses entre Aix et Cocheren va
nous permettre de nous retrouver
prochainement autour du symbole des
Amis de la Nature, c'est-à-dire l’amitié,
les rencontres, les découvertes entre
personnes différentes mais ayant le
même but.
Ce Centenaire marquera les esprits
des provençaux et lyonnais par sa
réussite, son dynamisme associatif et
sa citoyenneté malgré les quelques
gouttes de pluie qui tombèrent dans
leur pinot !
Nous avons participé aux deux journées du Centenaire après un
séjour de quelques jours au refuge de Muckenbach. Nous avons
ainsi découvert, avec Marlène, un réseau structuré, une grande
famille, des personnes ayant beaucoup de plaisir à se revoir, à être
ensemble, à faire ensemble. Nous nous intégrons progressivement
dans cette ample et belle collectivité qui dégage énormément
d’énergie et de vitalité, où peuvent coexister des activités
collectives et l’expression d’une grande liberté individuelle.
Le samedi, nous avons cependant été un peu déçus car nous avons
ressenti une certaine dispersion, avec peu d’échanges entre les
différentes sections. Place Kléber, rien n’indiquait qu’on fêtait
notre Centenaire, une seule face de la banderole était imprimée.
On aurait souhaité plus de rassemblement et pourquoi pas, être
des centaines de personnes à danser ensemble sur une place !
Par contre, le dimanche on sentait beaucoup de vie : les
témoignages des présidents des pays ont été très touchants, on a
beaucoup aimé participer à la farandole, on s’est aussi fait un petit
goûter en Allemagne avec de succulentes glaces.
Les quelques frustrations s’estompent avec le recul (pas de fl échage
à partir du parking, la grande banderole posée trop tard, le regret
Oui, un grand moment de réussite et merci aux copains qui ont
travaillé depuis 4 ans pour imaginer, organiser et monter cette
manifestation qui nous a confortés si besoin était, dans nos
convictions sur l’avenir des Amis de la Nature. Ce n’était pas une
commémoration passéiste mais l’expression d’un nouvel élan vers
des développements à construire.
Mais le Centenaire fut aussi pour nous l’occasion de profi ter de
notre présence au bord du Rhin pour faire une longue escapade
sur la rive allemande avec nos amis Amis de la Nature de Tübingen,
une mise en pratique du symbole du Jardin des Deux Rives de
Strasbourg, nous en reparlerons dans un prochain article.
Marina
Section d’Aix en Provence
Jardin des Deux Rives, impressionnant, non ? Genviève Engel
Impressions
de n’avoir pas présenté à nouveau nos chansons, préparées et
chantées la veille sur les 3 places de Strasbourg), une question de
fond persiste cependant : comment donner l’envie aux gens de
venir plus vers nous ?
Nous étions réunis, par exemple, au pied de la Passerelle de
l’Europe – quel magnifi que symbole ! – sur laquelle des gens
circulaient, surtout l’après-midi. Ils jetaient parfois un coup
d’œil vers nous mais restaient à une distance respectable, ne
comprenant visiblement pas ce qui se passait ici. J’aurais aimé être
une « personne-sandwich », postée juste au milieu de la passerelle
dans cette zone tampon ni tout à fait en France, ni tout à fait en
Allemagne (on aurait pu se relayer) pour discuter avec les passants
et les inviter à s’approcher des stands et de l’estrade, à bénéfi cier
d’une boisson offerte, éventuellement s’offrir quelques frites ou
parts de fl amekuche.
D’où vient cette impression de repli et de barrières avec le monde
extérieur alors que les Amis de la Nature savent depuis si longtemps
communiquer vrai et s’ouvrir vers l’extérieur ?
Des adhérents d’Avril 50
Souvenirs... Souvenirs...
Chaque section est repartie avec la tresse d'une autre section, des liens vont se créer, des échanges auront lieu. Si tout le monde joue le
jeu, ce symbole quelque peu éphémère vivra à travers les régions et les sections, représentant ainsi le prolongement d'un tel événement
important pour une association. Un jour, les futures générations se diront que cette tresse était vraiment une excellente idée et elles
chercheront à leur tour un symbole pour le bicentenaire.
Impressions Le Centenaire
l’Ami de la Nature n°168 11

De la Grande Bleue à la Forêt Noire
12 l’Ami de la Nature n°168
De la Grande Bleue à la Forêt Noire
Invitée à partager le voyage organisé par les Amis de la Nature d’Aix-en-Provence en Forêt Noire, dans le Land de Bade-Wurtemberg, à
la rencontre des Amis de la Nature de Tübingen avec lesquels ils ont tressé des liens depuis de nombreuses années, une quarantaine de
personnes (Lyonnais, Aixois et Toulonnais) s’est retrouvée, du 20 au 25 août 2012, à l’auberge des Amis de la Nature de Kniebis, avant
de rejoindre Strasbourg pour participer aux festivités du centenaire, au Jardin des Deux Rives, symbole de l’amitié franco-allemande.
Ce voyage fut l’occasion de belles rencontres avec les Amis de la Nature de Tübingen, qui nous ont accueillis avec chaleur et prévenance
dans leur chalet où ils nous ont régalés de gâteaux maison, et dont certains membres nous ont accompagnés durant tout le séjour,
veillant à son bon déroulement et à l’animation des veillées chantées, avec l’aide d’André.
Ce voyage fut aussi l’occasion de belles découvertes, tant naturelles que culturelles, voire gustatives.
Après avoir traversé les tourbières et hautes-chaumes de la réserve naturelle,
classée site Natura 2000, de la Hornisgrinde, sommet le plus élevé de la Forêt
Noire du nord avec ses 1 164 m d’altitude, qui offre une aire de repos aux oiseaux
migrateurs, nous avons emprunté le sentier du « Lothar », du nom de l’ouragan
qui dévasta la forêt noire, le 26 décembre 1999, abattant plus d’arbres que les
forestiers n’en coupent habituellement en dix ans. Ce sentier aménagé sur une
portion de forêt dévastée, laissée en l’état, permet de comprendre comment la
nature se régénère, sans l’intervention de l’homme.
Nous avons ensuite découvert Tübingen, ville universitaire jumelée avec
Aix-en-Provence, que fréquenta notamment Philippe Mélanchton, brillant
disciple de Luther, et qui est traversée par le Neckar, dont les rives sont
particulièrement romantiques, bordées de belles demeures du 16e siècle, dont
l’une où vécut le poète Friedrich Hölderlin. Sur l’île se trouvant sur l’autre rive,
nous avons parcouru une très belle allée de platanes plantés au 19e siècle, pour
les balades dominicales de la bourgeoisie intellectuelle, par le dernier bourreau
de la ville, qui, faute de tête à couper se reconvertit dans la taille des végétaux.
Après avoir admiré l’ancien cloître des Augustins, qui devint à la Réforme un centre de formation pour théologiens protestants réputé
et qui abrite aujourd’hui une école de l’église évangélique, nos pas nous ont menés à la place du marché, entourée de maisons à
colombages, qui, grâce à la souplesse de leur ossature, résistent bien aux fréquents tremblements de terre qui secouent la ville, et
ouverte sur l’hôtel de ville bâti au 15e siècle, qui se distingue par sa façade couverte de peintures murales et son horloge astronomique
du 16e Au chalet des Amis de la Nature de Tübingen
siècle.
Vue de Tübingen
Tourisme Tourisme
A Alpirsbach, nous avons visité le musée de la bière ouvert dans la
dernière brasserie de la ville où, avant une dégustation gourmande,
on nous a expliqué le miracle de la transformation de l’eau en
bière et indiqué que l’inscription « Emil stopp» sur la façade servait
autrefois à déterminer si le charretier qui transportait les tonneaux
de bière, qui recevait, comme tous les employés de la brasserie,
plusieurs litres de bière par jour et à qui il n’était pas interdit de
boire pendant le service, était en état de faire un autre trajet. S’il
ne s’arrêtait pas exactement sous la pancarte, cela signifi ait que seul
le cheval avait permis le retour du véhicule à bon port et on invitait
alors le conducteur à rentrer chez lui se reposer le reste de la journée.
A Schiltach, nous avons parcouru, sur les bords de la Kinzig,
l’ancien quartier des tanneurs, avec ses maisons à colombages
magnifi quement rénovées et fl euries, et admiré le courage des
fl otteurs, qui jadis transportaient sur les cours d’eau, jusqu’aux Pays-
Bas ou à Strasbourg, les troncs d’arbres en les liant entre eux afi n
qu’ils forment un radeau articulé, embarcation de fortune éphémère
et périlleuse.
A Freudenstadt, nous avons appris que cette station thermale, fondée au 16 e siècle par le duc Frédéric 1 er de Wurtemberg, n’abrita
jamais le château que ce dernier souhaitait s’y construire mais que la place bordée de maisons à arcades qui devait l’accueillir devint la
plus grande place de marché d’Allemagne, ce qu’elle demeure encore aujourd’hui, après avoir été reconstruite à l’identique suite à sa
destruction, en 1945.
Enfi n, c’est dans la vieille église de Lössburg, transformée en salon de thé, et dans un silence quasi-religieux que nous avons commis le
péché de gourmandise en dégustant une énorme part de forêt noire.
Un grand merci à nos très gentils organisateurs Christiane, André et Herbert et à tous les Amis de la Nature de Tübingen, et notamment
aux pâtissiers, accordéonistes, traducteurs, accompagnateurs, photographe…
Fabienne
Section de Lyon-Traboules
Toujours dans le cadre de la découverte des trains touristiques français, oncle Otto Raihl vous emmène cette fois dans la région de
Bretagne pour vous présenter d’une part, dans le département d’Ille et Vilaine, la Gare de Médréac ; puis dans le département des Côtes
d’Armor pour un clin d’œil au musée de Dinan.
La gare vélo-rail de Médréac
Le vélo-rail de Médréac (Ille et Vilaine) est installé sur une ancienne ligne de chemin de fer : La Brohinière – Dinan – Dinard. La gare
datant de 1896 ne voit plus passer de trains depuis 1983 et elle échappe à la démolition grâce à la ténacité de la commune qui la rachète
avec les rails. En 2002, un appel d’offres est lancé pour sa rénovation et en juin 2007, elle est inaugurée en grande pompe. 4 000 visiteurs
en deux jours seront présents !
Trois parcours et deux modes de transport
nous sont proposés :
1. vélo-rail sur 6 km (aller/retour) au
milieu de paysages vallonnés et le long
de la rivière de Néal, parcours d’environ
1 heure.
2. vélo-rail, un peu plus sportif, sur
14 km (aller/retour), toujours au milieu
de paysages vallonnés et de bois... ne
pas manquer la visite de la chapelle de
Lannelon ! Parcours d’environ 2 heures.
3. promenade motorisée dans une vieille
draisine à moteur sur un parcours de
6 km.
Venez vous balader, pédaler, en famille, entre amis, à travers le bocage breton, au-dessus des ponts, dans la forêt de Montauban.
Arrêtez-vous pique-niquer au pied de la chapelle classée du 15e Départ des vélos-rails, gare de Médréac
siècle en empruntant la voie de chemin reliant Médréac à Dinan datant
de 1986 ! Visitez le musée et l’espace scénographique pour vous plonger dans l’univers ferroviaire de sa naissance à nos jours.
Renseignements/tarifs : http://lagaredemedreac.free.fr/ ; tél : 02.99.07.30.48
Courriel : www.lagaredemedreac.free.fr ou lagaredemedreac@cc-montauban35.fr
Sur le chemin de Médréac se trouve la commune de Bécherel réputée pour ses nombreuses librairies et animations autour du livre.
Ne loupez pas la visite !
Maison Amis de la Nature
Gîte de Mireloup
A 50 km environ du vélorail
Réservations : 02.99.66.13.71 ou 06.19.49.15.17
Bonne balade
Oncle Otto Raihl
Musée du rail à Dinan
Situé dans une aile de la gare SNCF de Dinan, le musée ferroviaire est consacré au matériel et à des documents. Dans le hall d’entrée,
impossible de louper l’ancien poste de commande n°1 Vignier de la Gare.
Le musée abrite un circuit de train miniature à l’échelle HO (1/87e ) et des vitrines où sont exposées des maquettes de train échelles O =
1/43e , HO = 1/87e et N = 1/160e .
Autre particularité de ce musée : sa collection d’affi ches publicitaires ferroviaires, de casquettes, plaques de gares et de trains, outils, etc.
Renseignements/tarifs : http://www.museedurail-dinan.com ; tél : 02.96.39.81.33
Email = jacky.hamoniaux@wanadoo.fr
Maison Amis de la Nature
Gîte Mireloup (près de Plerguer-35 et pas loin de Combourg cher à
Chateaubriand)
Réservations : 02.99.66.13.71 ou 06.19.49.15.17.
Le musée ferroviaire de Dinan se trouve à environ 20 km de la maison.
Bonne balade
Oncle Otto Raihl
La gare vél-orail
Musée
l’Ami de la Nature n°168 13

La salamandre tachetée
14 l’Ami de la Nature n°168
La salamandre tachetée a élu domicile
au refuge de la Birgmatt
A l’approche de l’automne, nous avons toujours de la chance d’observer ce magnifi que amphibien à proximité du refuge. Mais soyons
prudents car cet animal peut causer des petits soucis de santé.
Mais que savons-nous d’elle ?
La salamandre fait partie de la classe
des amphibiens. Le mâle peut mesurer
jusqu’à 17 cm, dont 7 cm pour la queue.
La femelle quant à elle peut mesurer
jusqu’à 31 cm. La salamandre peut
vivre une cinquantaine d’années. C’est
probablement les mêmes spécimens que
nous revoyons chaque année à la Birgmatt !
Une salamandre
Oiseaux, vous entendez
Oiseaux, vous entendez Sa carte d’identité :
Son habitat :
La salamandre vit dans les forêts d'arbres à
feuilles caduques, cachée dans les souches
pourries, sous terre ou sous les tas de
feuilles. Elle vit près des cours d'eau ou des
mares peu profondes, là où se développent
les larves, les lombrics et les limaces. Elle
ne va que très rarement dans l'eau ; elle
préfère rester dans les lieux humides. La
salamandre est un amphibien nocturne
que l'on peut éventuellement rencontrer
le jour hors de son abri, après de grandes
pluies. On ne la trouve jamais dans les
mares sauf au moment de la ponte.
Ses ennemis :
L'homme est le grand exterminateur de
la salamandre. A la saison des amours,
quand elle cherche une mare pour pondre
ses œufs, beaucoup se font écraser par les
voitures. Elle peut mourir aussi brûlée dans
un incendie de forêt ou par un feu fait par
l'homme.
La salamandre repousse les prédateurs
éventuels grâce à une substance blanche
et venimeuse qu'elle secrète à partir des
nombreuses glandes qui sont placées sur
son dos. Les petits mammifères mourraient
s'ils avalaient une salamandre. Les plus gros
seraient intoxiqués. Après avoir manipulé
une salamandre, les hommes doivent se
méfi er car ils vomiraient s'ils portaient
leurs mains à la bouche ou deviendraient
momentanément aveugles s'ils se frottaient
les yeux.
Après « les oreilles » des grenouilles, envisageons les oiseaux, et écoutons cette conversation entre Candide (C) et l’ornithologue (O).
C : Mais bien sûr qu’ils ont des oreilles, on les voit bien chez les hiboux.
O : Et bien non, ces mignonnes touffes de plumes, de chaque côté de la tête,
appelées aigrettes, ne sont qu’une coquetterie de la nature.
C : Ah oui, c’est vrai… puisque le hibou est le mâle, son plumage est plus beau
que celui de la chouette, sa femelle. C’est ainsi dans le monde des oiseaux.
O : Mais non ! La chouette peut être un mâle ou une femelle, de même le hibou
: ce sont deux rapaces nocturnes différents.
C : Alors où sont les oreilles ?
O : Elles sont juste à l’arrière des yeux, sous les plumes. Les grands disques
faciaux qu’elles forment autour des yeux canalisent les sons vers les récepteurs
auditifs, comme les paraboles canalisent les ondes hertziennes.
C : Donc les autres oiseaux, les pinsons, les mésanges n’ont pas d’oreilles ?
O : Si bien sûr, mais, de même que les rapaces diurnes, leur ouïe, moins
développée que la vue, puisqu’ils cherchent leur nourriture le jour, ne nécessite
pas ces « paraboles ». Par contre, les passereaux ont les yeux sur les côtés leur
permettant de voir venir d’en haut et de l’arrière le danger que représentent les
prédateurs.
Nature Environnement
Doris
Section de Saint-Louis
Chouette effraie aux grands disques fasciaux très visibles
La nature a doté chaque espèce des outils nécessaires à sa vie dans son cadre naturel. Un équilibre magnifi que mais fragile est établi, que
toute introduction d’une espèce étrangère au biotope risque de détruire.
On a, par exemple, vu l’extinction d’espèces indigènes dans le pacifi que, par des porcs ou des rats apportés malencontreusement par des
bateaux en escale ou échoués.
Nicole Le Prévost
Section de Colombes
17 au 25 novembre 2012 :
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets
Comme chaque année, le mois de novembre est le mois consacré aux campagnes de sensibilisation à la « réduction des déchets ».
Les premières années, les incitations portaient surtout sur le tri des déchets mais depuis que nous avons pris conscience que nous vivions
sur une planète aux ressources limitées, ne plus gaspiller et réduire nos déchets est devenu une nécessité.
Mais d’abord, quelques chiffres :
Selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations – organisation
pour l’alimentation et l’agriculture des Nations Unis) : 1/3 des aliments produits dans
le monde sont jetés.
Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) : 7 kg de
produits non consommés et non déballés sont jetés par an et par personne en France.
Selon une étude conduite par un Bureau d’études mandaté par France Nature
Environnement (FNE), les produits jetés dans nos poubelles se répartissent ainsi :
- 1/4 sont des restes des repas
- 1/4 des fruits et légumes
- 1/5 des produits entamés
- le reste se compose de produits encore emballés, de pain et de liquides alimentaires.
Et la France n’est pas la plus mauvaise élève ; les situations sont pires dans bien
d’autres pays développés.
Les études MODECOM (étude de caractérisation des ordures ménagères) de l’ADEME
ne révèlent aucune différence signifi cative entre la composition des poubelles des
villes et celles des champs, ni entre zones géographiques étudiées. Pas de différence
notable non plus entre les classes sociales mais des effets saisonniers, avec des pics de
déchets au Nouvel An et en septembre ( ! ).
Outre le scandale éthique, social et économique qu’il représente, le gaspillage
alimentaire a des impacts importants sur l’environnement : c’est un gaspillage inutile
des ressources de notre planète et une source de pollutions importantes. Selon un
rapport britannique (Household and drink waste in the UK), les émissions de gaz à
effet de serre (GES) produites par ce gaspillage alimentaire équivalent à 20 millions
de tonnes de CO² (dioxyde de carbone) par an. Selon l’ADEME, 1 repas jeté = 3 kg
de GES).
Par ailleurs, la nourriture représente un certain volume d’eau qui a été nécessaire pour sa production, sa transformation, la fabrication des
emballages… Aux Etats Unis, une étude a démontré que les 30 % des aliments qui sont jetés chaque année dans ce pays représentaient
40.000 milliards de litres d’eau, soit les besoins en eau de 500 millions de personnes. Ceci est d’autant plus irresponsable que l’eau devient
une ressource rare (même aux Etats Unis, dans certains états) et que, selon la FAO, les besoins en nourriture, donc en eau, risquent de
doubler d’ici 2050.
Encore quelques chiffres :
Il faut
- 1 000 l d’eau pour produire un kilo de farine
- 16 000 l d’eau pour produire un kilo de viande rouge
1 baguette de pain jetée à la poubelle équivaut au gaspillage du volume d’eau contenu dans une baignoire.
Selon la FAO, en 2006, plus de 36 millions de personnes sont mortes de faim ou de maladies dues aux carences en micronutriments sur les
62 millions décédées dans le monde. Pour mémoire, plus d’1 milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde.
Le gaspillage de la nourriture s’exerce à tous les niveaux, que ce soit à la production, à la transformation, à la distribution, ou chez les
consommateurs.
On estime que la moitié de la nourriture produite dans le monde va à la poubelle. Dans les pays les plus pauvres, la majorité des
gaspillages se fait avant d’atteindre le consommateur (mauvaise conservation des aliments, mauvaises conditions de transport...),
alors que dans les pays les plus riches, c’est la distribution et le consommateur qui gaspillent (critères esthétiques, mauvaise interprétation
des dates de consommation… gaspillage des ménages et de la restauration ).
Si vous voulez en savoir plus, profi tez de cette Semaine Européenne de Réduction des Déchets pour vous informer et partager vos
informations au sein de votre section.
Si vous souhaitez participer à une action de sensibilisation en faveur de la réduction des déchets, inscrivez-vous sur le site de
l’ADEME pour obtenir le soutien logistique dont vous pourriez avoir besoin (logos, affi ches, plaquettes d’information etc.
http://www.reduisonsnosdechets.fr/serd/inscription.php, ( faites suivre le nom de votre association par la mention « FNE »).
Ou inscrivez-vous sur le site de France Nature Environnement
http://preventiondechets.fne.asso.fr/fr/je-minforme/semaine-europeenne-de-reduction-des-dechets/formulaire-serd-2012.html, faites suivre le
nom de votre association par « FFUTAN »
Trier ne suffi t plus, il faut surtout moins gaspiller et en particulier ne plus gaspiller la nourriture.
Marie-Bernard Lefebvre-Dumont
Responsable Environnement
Sources :
France Nature Environnement (dossier thématique « gaspillage alimentaire » de janvier 2010)
« L’empire de la honte » de Jean Ziegler
Semaine Européenne de la Réduction des Déchets
l’Ami de la Nature n°168 15

vélo de Constance à Strasbourg
StrasbourgA
A A vélo de Constance à Strasbourg
16
Du 18 au 25 août 2012, 5 Amis de la Nature de Colombes accompagnés d’un copain de la section allemande de Frankenthal ont relié
Constance à Strasbourg.
Nous arrivons en TGV avec vélos et bagages en gare de Kaiserslautern où nous avons rendez-vous avec Willi notre copain allemand et 2
copains partis en éclaireurs. De Kaiserslautern, nous rejoignons Constance via un train régional : après nous être partagé les 3 places pour
vélo disponibles dans notre TGV, nous avons le plaisir de découvrir que tout un wagon est alloué aux vélos dans ce train régional : le luxe !
Après une nuit passée en auberge de jeunesse à Constance, nous croisons par hasard le centre nautique des Amis de la Nature de Constance
avant de commencer notre périple. Les 2 premières étapes (les seules avec quelques petites côtes) nous permettent de découvrir les jolies
cités historiques de Stein am Rhein, Schaffhausen et Waldshut. Nous rejoignons ensuite Bâle en oscillant entre la Suisse et l’Allemagne,
au fi l des ponts qui se succèdent sur le Rhin dont celui de Bad Säckingnen qui est le plus long pont couvert en bois d’Europe. Sur notre
passage nous traversons aussi Laufenburg dont le pont permet de relier Laufenburg (Baden, Allemagne) à Laufenburg (Argovie, Suisse).
Pour la petite histoire, cette particularité est liée à la volonté de Napoléon, reprise dans le traité de Lunéville 1801, d’instituer le Rhin
comme frontière naturelle.
Nous roulons par étapes de 50 à 60 km et logeons en auberge de jeunesse, en pension ou en chambre d’hôte. La première partie du
voyage s’effectue sous la canicule de Constance à Bâle en suivant le Rhin, ce qui nous permet de nous baigner dans le Rhin et le lac de
Constance. Il faut se lancer mais l’eau est propre : elle nous rafraichit sans être trop froide.
Partout, nous croisons de nombreux cyclistes itinérants qui profi tent de la vélo-route avec ses pistes cyclables bien sécurisées. A côté
de Bâle nous empruntons la passerelle piétonne et cycliste des 3 frontières (Allemagne, Suisse et France) pour rejoindre la France à
Huningue.
De là, un petit coup d’œil sur la carte nous permet de nous diriger vers le canal de Huningue pour rejoindre Mulhouse. Pour la suite, nous
préférons quitter les canaux et rejoignons Colmar au plus près des vignes en passant par Rouffach (jolie bourgade où nous avons aperçu
notre première cigogne, dans la Tour des sorcières) et la vinicole Eguisheim. Une variante que nous ne regretterons pas et qui nous fera
découvrir le Haut-Rhin touristique et ses petits villages.
De Colmar, nous empruntons un tout nouveau tronçon du Canal du Rhône au Rhin afi n de retrouver le fl euve qui nous guide jusqu’à
Strasbourg : le pont des deux Rives nous conduit directement au parc où auront lieu les festivités du Centenaire.
Au total, une expérience très positive : cette rando cycliste nous a permis de partager une semaine entre copains-copines, avec notre ami
Willi, sur des vélo-routes et pistes cyclables bien sécurisées.
Fiche technique
- La vélo-route du Rhin jusqu’à Bâle fait partie de l’Euro-véloroute 6, bien balisée
(D-Route 8 pour les allemands ou Véloroute 2 pour les Suisses).
- Itinéraire sans diffi culté majeure.
- Les pistes cyclables sont en bon état et sécurisées.
- Facilités pour le ravitaillement en cours de route.
- Les places pour les vélos dans les TGV sont à réserver à l’avance au prix de 10 euros (3 places par TGV). En Allemagne pas
de réservation nécessaire sur les trains régionaux Kaiserslautern-Constance.
- Auberges de jeunesse à Constance, Schaffhausen, Mulhouse, Colmar et Strasbourg.
- En général, les prix des hébergements et de la restauration sont plus élevés du côté suisse que du côté allemand.
- Quelques liens utiles :
www.eurovelo6.org/rubriques/gauche/les-etapes/vallee-du-rhin
www.veloland.ch/fr/routen_detail.cfm?id=20814&tour=route&art=national
l’Ami de la Nature n°168
Le pont de Gailingen-Dissenhofen
Tourisme à vélo
Sur le Rhin à Gailingen-Dissenhofen
Charles Douillard
Section de Colombes
Au revoir…
Le combat quotidien des handicapés physiques non lourds
Défi nition : le handicap correspond à la « situation d’une personne désavantagée d’une manière ou d’une autre par
rapport à une autre personne ». Il se manifeste par des manques, des incapacités, des défi ciences partielles ou totales :
incapacité pour le travail, la locomotion, la communication avec l'entourage…
Notre sujet est relatif aux handicapés physiques « non lourds », en particulier aux personnes atteintes de maladies
infl ammatoires chroniques, et à la place que ces malades occupent dans la société d’aujourd’hui.
Constat : malgré toutes les tentatives d’intégration, la détermination des autorités publiques et la pression des
associations de malades, ces derniers se sentent exclus de la société, voire rejetés, car différents.
La personne handicapée doit apprendre à gérer son quotidien,
accepter et se résigner face à la maladie ou mieux encore vivre avec,
affronter le regard des autres, adapter son mode de vie à son rythme,
tenir compte de la douleur infl ammatoire et mécanique, des réveils
nocturnes, de la fatigue chronique et de toutes les conséquences :
professionnelles, personnelles, familiales et psychologiques.
En quoi le handicap est-il gênant ?
Au quotidien, dans les commerces si les clients pressés se trouvent
derrière une personne handicapée qui va moins vite, cela peut les
stresser, voire les énerver. Ils ne savent pas quelle attitude adopter :
faut-il l’aider ou bien est-elle autonome ? En fait, il faut être attentif
à la personne, lui demander si on peut lui rendre service.
Quand la maladie survient au cours de la vie professionnelle, les
employeurs ont plutôt tendance à faire valoir des droits à l'invalidité
pour inaptitude au travail plutôt qu'à adapter le poste de travail ou
orienter la personne vers un autre poste plus adapté.
Dans notre monde actuel où tout est axé sur la rentabilité, le handicapé est « laissé pour compte ». Il ne peut plus
travailler, donc il lui devient diffi cile de subvenir à ses besoins malgré les diverses allocations ou pension d’invalidité
auxquelles il peut prétendre. Sa situation fi nancière est précaire malgré l’octroi de prestations de compensation pour
couvrir les besoins en aides humaines, techniques, les aménagements de domicile ou de voiture.
La loi de février 2005 réaffi rme que les établissements accueillant du public, les lieux de travail doivent être accessibles
aux personnes handicapées. Où en est-on aujourd’hui ?
Le chantier est vaste : trottoirs souvent trop étroits, bâtiments ne possédant pas tous de rampe d’accès, pas d’ascenseur,
marches trop hautes pour accéder aux trains, bus… Là encore, les personnes handicapées ne sont pas libres de leurs
mouvements car on leur limite l’accessibilité à certains lieux.
Sentir le regard de l’autre sur ce corps qui vieillit avant l’âge du fait des déformations
et destructions osseuses ainsi que de la fatigue, avoir la sensation d’être laide et de ne
plus plaire. Ne plus pouvoir marcher, courir, danser, faire du vélo, être limitée dans ses
activités sportives : la personne handicapée doit surmonter l’appréhension du handicap
fonctionnel pour pouvoir réaménager sa vie en fonction d’un avenir qui dépend de sa
personnalité et de sa capacité à passer outre son infi rmité.
Il avait, en janvier, renouvelé sa carte soixante seize fois !
En 1938, il avait participé aux premiers travaux dans la
vieille ferme de Bouzey. Notre ami André Blaise nous a
quitté à 97 ans. Son esprit Ami de la Nature était toujours
le même.
La section d'Epinal
Fleur d'amitié
Marie-Andrée
Section d'Adervielle
Il y eut une fois, portée dans nos contrées,
Une fl eur d'espérance et aussi d'amitié,
Laissée par des amis qui voulaient la planter,
La voir s'acclimater et aussi prospérer.
Sur les berges du Rhin, alors à l'étranger,
Elle se mit à courir, semant toutes ses idées,
Avant un rude hiver où elle fut malmenée.
Puis comme un sphinx antique elle a ressuscité,
Dans nos vertes collines, elle a pu s'égailler.
Bientôt dans toute la France par des AN menée,
Nous avons vu éclore, du levant au coucher,
Mille rejetons vivaces qu'elle y a dispersés.
Fêtons en cette année ses cent ans affi chés
Et ne la laissons pas sans aucun jardinier,
Se fl étrir, se faner, là où elle était née.
Gérard
Le combat quotidien

Les photos des Amis de la Nature
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A Olonne sur Mer en Vendée
Utile Utile pour pour cet cet hiver hiver
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