Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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met Kahraman. [«affaire» Kahraman a été
présentée comme un désaccord {. La mention
de «pour des raisons de la sécurité interne»
qui figurait dans le projet initial a
été enlevée, pour des considérations «diplomatiques»
afin de ne pas trop braquer
Ankara.
Mais, dans le même temps, l'Europe
comme les États-Unis se montrent de plus
en plus préoccupés par le sort du peuple
kurde en Turquie. Ainsi, l'Assemblée du
Conseil de l'Europe a donné un avertissement
à Ankara après l'incarcération et la
mise en accusation des six députés kurdes.
Prenant acte des arguments turcs,
l'Assemblée est néanmoins arrivée à la
conclusion que les témoignages concernant
les violations des Droits de l'Homme
étaient à la fois trop concordants et trop
accablants. Sollicité par le collectif d'avocats
dirigé par M. Roland Dumas, qui défend
les parlementaires kurdes emprisonnées
et qui s'est rendu le 22 juin à Strasbourg
pur y rencontrer les responsables
du Conseil de l'Europe, a décidé d'envoyer
une mission d'enquête en Turquie et a
exigé d'Ankara d'accepter la visite des re-
parent», le ministre social-démocrate avait
tout simplement mis trois ans pour comprendre
la fonction décorative de son ministère.
Il a démissionné en juin en précisant
que «dans ces conditions, je ne pourrais
pas poursuivre mes fonctions de ministre
d'État».
présentants de la CSCE, ce que la Turquie
a toujours considéré comme une ingérence
dans ses affaires internes.
Du côté américain, la pression monte également.
Le sénateur Claiborne Pell, président
de la Commission des Affaires Etrangères
du Sénat a comparé la situation en
Turquie à celle du Rwanda et de l'Indonésie
(cf. Turkish Daily News, 4 juillet 1994,
Vienne:
La eSeE demande l'envoi des observateurs en Turquie
ASSEMBLÉEde la Conférence
sur la sécurité et la coopération
en Europe (CSCE) réunie
à Vienne, pour la première fois
de son existence, a décide, le
8 juillet, l'envoi de deux délégations en
Turquie afin d'étudier l'affaire des députés
kurdes jetés en prison après la levée
de leur immunité parlementaire et pour
observer la situation des droits de
l'homme dans les provinces kurdes.
[envoi effectif des délégations dépendra
de l'aval des autorités turques car les décision
de la CSCE ne sont que des recommandations
sans valeur contraignante. La
délégation turque à cette assemblée réunissant
des parlementaires des 52 pays
membres de la CSCE a immédiatement
réagi en déclarant que les raisons pour
reproduit dans notre dossier de presse),
alors que le New York Times, publiait un
éditorial intitulé {{KurdishKilling Fields»
(allusion faite au titre anglais du film «Déchirure
du Cambodge»). Le journal qui
dénonça également les pratiques du PKK
conclut: «mais le PKK n'est pas armé par
les États-Unis, la Turquie l'est». De même,
M. John Shattuck, secrétaire d'État adjoint
américain aux Droits de l'Homme s'est
rendu en Turquie pour une visite officielle
de deux jours, durant laquelle il a expliqué
que «la lutte contre le terrorisme ne peut
être admise comme une raison suffisante
pour suspendre les droits de l'homme». Warren
Christopher, secrétaire d'État a également
dénoncé, dans un discours prononcé
au Capitole, les violations des droits de
l'homme en Turquie: