Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE~PRESS nEVIEW~BERHEVOKA ÇAPÉ~RIVISTA STAMPA~DENTRO'DELA PRENSA-BASTN ÖZETÎ
IRAK
,Accord entre les deux principales formations kurdes
Le Parti démocratique du Kurdistan
(PDK) de Massoud Barzani
et l'Union patriotique du Kurdis-
.tan (UPK) de lalal Talabani sont
iparvenus à un accord pour mettre
'fin aux combats qui les déchirent
depuis le' début de mai et organiser
sur des bases, plus démocratiques
la vie dans le Kurdistan irakien,
a annoncé un communiqué
publié dimanche 24 juillet à Paris.
Cet accord, qui, pour entrer en
vigueur, doit encore être signé par
M. Talabani et M. Barzani, pré-
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voit notamment l'organisation
d'élections générales en mai 1995.
Réunis dans la banlieue de Paris,
dans la plus grande discrétion,
pendant une semaine, des représentants
des deux formations ont
également décidé « des mesures
pour renjôrcer l'autorité du gouvernement
régional du Kurdistan et
empêcher toute ingérence [partisane]
dans les affaires gouvernementales».
Des réformes de la gestion
administrative et financière
de la région et la réorganisation
TURQUIE
La proposition de nommer Mürntaz Soysal
ministre des affaires étrangères suscite un tollé.
La proposition faite par le parti
populaire social-démocrlj.te (SHP),
partenaire minoritaire de la coalition
gouvernementale, de remplacer,
dans le cadre d'un remaniement
gouvernemental, l'actuel
ministre des affaires étrangères,
Hikmet Cetin, par le professeur
Mümtaz Soysal, une personnalité
controversée, a provoqué un tollé
dans les milieux politiques et la
presse. Beaucoup y voient le risq\le
d'un retour à la politique isolationniste
qui avait caractérisé la Tur-
.,quie pendant plusieurs décennies.
ProfeSseur de' droit constitutionnel,
Mümtaz Soysal est une personnalité
respectée en Turquie pour sa
défense des droits de l'homme.
'Toutefois, il s'est surtout distingué
ces derniers temps en obtenaRt de
,la Cour constitutionnelle l'annulation
de décrets gouvernementaux
qui permettaient la privatisation
rapide de plusieurs entreprises
publiques, un des éléments-dés du
programme de redressement économique
lancé par MmeTansu Ciller
et approuvé par le FMI.
D'autre part;' de tendance tiersmondiste,
M. Soysal est connu
pour sonopposit;onà l'OTAN, à la
présence sur le sol ture des avions
alliés qui protègent les lÇwJIes irakiens
dans le cadre de 1'ojlération
«Provide Comfort », ainsi que pour
sa froideur à l'égard de l'Union
européenne. Partisan d'un rapprochement
avec l'Irak, il avait égale-
'ment exprimé son soutien' aux
anciens communistes russes lors de
la tentative de coup d'Etat contre
Boris Eltsine. Conseiller du président
Rauf Denktash, M. Soysal
défend farouchement la position
nationaliste turque dans le conflit
chypriote. «Si nous voulons couper
les liens entre la Turquie et l'Occi-.
dent pour poursuivre une politique à
l'irakienne. le professeur Mümtaz
Soysal est la personne idéale au
, poste de ministre des affaires étran-'
gères », protestait l'editorialiste
Sedat Sertoglu dans le quotidien
SabtIh.
L'actuel chef de la diplomatie,
tIi\q11et Cetin, arrivé aupouvöir en
des forces armées ont également
été décidées.
Selon l'un des représentants du
«gouvernement» kurde en France,
Mohamad Ismail, le contenu exact
de l'accord ne sera divulgué
qu'une fois qu'il aura été approuvé
par les chefs des deux formations.
M. Isma'il estime néanmoins qu'à
la différence de ceux qui l'ont précédé
cet accord a de bonnes
chances de succès car les négociateurs
ont posé les problèmes de
fond «avec franchise et clarté».
même temps qU'e la coàlitiondu
Parti de la juste volé (DYP)et du
SHP en1991, est considéré comme.
l'un des meilleurs ministres des
affaires étrangères qu'ait connus la
Turquie. De caractère affable, très
ouvert, il a forgé, avec ses homologues
étrangers, des liens personnels
particulièrement importants alors
que les relations de la Turquie avec
l'Europe sont tendues en raison du
conflit kurde et des violations des
droits de l'homme.
La presse turque a notamment
criti~ué la façon, pour le moins
cavahère, dont l~ nom de M. Soysai
avait été proposé alors que
M. Cetin non seulement n'a pas été
informé, mais se trouvait à Paris
en visite officielle avec le premier
ministre Tansu Ciller. Lé chef du
gouvernement et le président Suleyman
Demirel ont la possibilité .de
mettre un veto à la décision du
SHP. Afin de calmer les esprits,
. M'"" Ciller a rappelé que le contrôle
de la politique extéri~ure du pays
resterait entre ses mams.
Les dem questions les plus fondamentales,
nous a-t-il expliqué,
ont toujours été celles concemant
les milices et la répartition des
sièges à égalité entre le PDK et
l'UPK, au sein des différentes institutions,
qui paralysaient souvent
les décisions. Des observateurs de
l'Elysée et du Quai d'Orsay, ainsi
que des ambassadeurs des Etats-
Unis et de Grande-Bretagne, ont
assisté à une partie des pourparlers,
indique le communiqué.
NICOLE POPE
M, Na