Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

La -presse, au début très bienveillante.
critique avec virulence ses multiples.
gaffes. sa méconnaissance des dossiers.
et des .réalités du pays. «Elle est certes
riche, blonde, ambitieuse. mais aussi
ignorante. maladroite et menteuse».
:écrit Yavuz Gokmen, éditorialiste de
Hurrivet. Tansu Ciller est notamment
attaquée sur l'ampleur du patrimoine
:accumulé avec son mari, de façon pour
:le moins peu claire, en trente ans d'ac-
:tivité professionnelle. Lors de son arri-
.vée au pouvoir. elle reconnaissait posséderquelque
100 millions de francs en
titres et obligations ainsi qu' une dizàine
de villas. d'appartements et de terrains
à bâtir à Istanbu] autour du Bosphore.
[les quotidiens réputés sériel'X. cQmme
LE FIGARO - 23 juillet 1994
Millivet et Cumhurivet. l'accusent. do- .
cuménts à l' appui.l avoir di ssimulé au
"fisc l'étendue réelle de ses biens, notamment
aux Etats-Unis où le couple
possède un hôte] et un centre commer~
Cial à Salem près de Boston. Son mari
se justifie en affirmant qu'il doit penser
à l'avenir de leurs deux enfants. «Cela
signifierait-il que le couple n '0 pas
confiance dans l'avenir du pays?».
.s'interroge la presse. La mise au point.
a été peu appréciée dans l'opinion publique
comme au sein de la classe politique.
D'autant que madame le Premier
ministre appelle les émigrés à rapatrier
leurs avoirs ...
MarcSEMO
et Musa AKDEMIR à Istanbul
Tansu Ciller en visite officielle à Paris
Paris tire Ankara vers l'Europe
Le Premier ministre turc Tansu Ci]-
1er se déclare satisfaite de sa première
visite officielle en France.
L'un des objectifs prioritaires de son
pays est de réaliser la pleine union
douanière avec l'Union européenne
d'ici ]a fin de l'année prochaine. Lors
de sa rencontre avec Edouard Balladur.
elle a reçu le soutien des autorités françaises
qui présideront rUE pendant le
premier semestre 1995. Le ministre des
Affaires étrangères A]ain Juppé s'est.
pour sa part, déclaré convaincu de la
«vocation européenne» de la Turquie.
Le chef du gouvernement d'Ankara. a déjeuné hier avec le Premier ministre, Edouard Balladur.
(Photo P. Wojazer/Reuter.)
Coopération turco-européenne
à l'ordre du jour
Condamnant Je séparatisme kurde, AJain Juppé a affirmé:
« Nous sommes attachés à J'intégrité territoriale de la Turquie. ))
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Le ministre français des Affairesétrangères
a néanmoins tenu à rappeller à
propos du problème turca-kurde qu'il
n' y avait pas de «solution qui soit uniquement
sécuritaire». Interrogée sur
les violations des droits de l'homme et
notamment les poursuites pour délits
d'opinion. Tansu Ciller a répondu que
«la Turquie est un Etat de droit» tout
en reconnaissant qu'il fallait changer
certains articles de la Constitution.
«Cela mon gouvernement ne peut le
Jaire seul: nous avons besoin du soutien
de l'opposition»,. M.S.
le premier ministre turc,
Tansu Ciller, a entamé hier à
Paris une visite officielle de
t~oisjours en France,à l'invitation
du premier ministre
EdouardBalladur.
le chef du gouvernement
d'Ankara a été reçu hier matin
par le ministre des Affaires
'étrangères, Alain Juppé, avant
d'être l'hôte à déjeuner du pre-.
.mier ministre, Edouard Balladur.
Au menu, les questions
économiqueset financières.
les discussions tant au
Quai d'Orsay qu'à Matignon
ont porté sur la mise en place
de l'Union douanière entre les
Douze et la Turquie. Alain
Juppé a assuré que " la présidence
française de l'Union européenne
(1.' semestre 1995)
fera en sorte que l'Union douanière
puisse se mettre en
place. /I fa.utégalement trouver
. les moyens de débloquer les
protocoles financiers dont la
Turquie n'a pas pu bénéficier
depuis plusieurs années ". a-til
souligné.
Evoquant les rel.ations.
franco-turques dans les domaines.
politiques et économiques,
M. Juppé les a qualifiées
d'" aussi bonnes que
possibles ".le problème du
.Kur.distanturc a égalemment
été évoqué. Réagissant à la
lutte menée par l'armée régu- '
'lière turque contre le parti séparatiste
kurde (PKK), Alain
\luppé ä ..aHlrmé " nous
condamnons les actes de ter-
:forisme ainsi que le sépara-
'tisme. Nous sommes attachés
.à I;intégrité territoriale de la
Turquie ", ajoutant qu'il n'y
.avait pas de " solution qui soit
uniquement sécuritaire ".
" Nous faisons confiance dans
l'Etat de droit qu'est la
Turquie ", a déclaré le ministre.
(AFP.).