Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RNISTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETi
étapes vers l'Union douanière, qUI sera
atteinte en 1995."
A quel prix? Souvent, Tansu Ciller est perçue
comme une Thatcher oricntale, une comparaison
que l'intéressée ne réfute pas tout
à fait: "Certains de nos problèmes sont comparables.
Now; avons mis en place une politique
similaire: les taux d'intérêt ont chuté de
1 000 % à 30 %,l'inflation a chuté de 30 % à
pratiquement (I %, les déficits publics ont été
largement comblés." Pourtant. ces derniers
mois, la fermet ure de trois banques, la chute
brutale de la va leur de la devise, la multiplication
des dévaluations ont révélé une économie
turque plus fragile qu'il n'y paraissait:
"C'est vrai, ad met-elle, nous avons encore
LE Nol'\u ECCJ"OMISIT - W 955 - 22/07/94
Tansu Ciller, Premier ministre turc
"Nous possédons de bien meilleures
infrastructures que le Portugal, l'Espagne
ou la Grèce. "
beaucoup d'efforts à faire, le chemin sera
long." Les sacrifices seront encore nombreux:
"Les trois derniers mois, explique-t-elle.j'ai
cncore augmenté les impôts,"
La classe politique de son pays va-t-elle lui
accorder encore un délai de grâce? On dit
d'elle qu'clic est maintenue au pouvoir par
défaut. Faute de successeurs plausibles et au
nom d'une alliance avec l'armée, qui fait
régner l'ordre brutalement au Kurdistan.
D'un revers dc main, Tansu Ciller balaie le
procès fait à la Turquie en matière de droits
de l'homme: "Les indépendantistes kurdes
du PKK tuent mes concitoyens kurdes, qui,
eux, veulent se débarrasser de leurs menaces.
La protection de l'armée va d'abord à eux
plus qu'aux populations turques." Revcnant
à la charge sur les réformes économiques, la
dame de fer insiste sur sa volonté de travailler
dans la durée. "Laissez-moi encore un an",
plaide-t-elle.
Les trente minutes d'entretien prévues sont
passées. Le sourire se fige, madame le Premier
ministre prend congé. En trois mots.
"That's it." ('"C'est bon", '"C'est fini"). Les
nationalistes kurdes, on le sent, n'ont qu'à
bien se tenir. Nicolas Beau
et Arnaud Lepannentier
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