Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Irak-Kurdes-France lead
Les Kurdes irakiens par~iennent à un "large accord" à Paris
PARIS, 23 juil (AFP) - Les deux mouvements kurdes irakiens rivaux, le
Parti Démocratique du Kurdistan (PDK) de Massoud Barzani et l'Union
Patriotique du Kurdistan (UPK) de Jalal Talabani, sont parvenus vendredi
soir près de Paris à un "large accord" devant mettre fin à leur conflit, ont
annoncé samedi les deux mouvements.
Le PDK et l'UPK ont décidé d'organiser des élections générales en mai
1995, à l'expiration du mandat de l'actuel pariement élu en 1992, et sont
tombés d'accord pour "réorganiser et restructurer les forces armées (kurdes)
dans la région", ont indiqué les deux mouvements dans un communiqué commun.
Cet accord, conclu par deux délégations de haut niveau à l'issue d'une
semaine de négociations, doit encore être paraphé par MM. Talabani et
Barzani qui n'étaient pas présents à Paris.
Les deux dirigeants kurdes pourraient venir à Paris le mois prochain,
a-t-on indiqué à la délégation du PDK.
Les discussions entre les délégations de l'UPK et du PDK, qui ont débuté
le 16 juillet, se sont déroulées dans la plus grande discrétion en région
parisienne, en un lieu non précisé.
Elles ont eu lieu dans "une atmosphère constructive et amicale" et les
deux partis ont décidé de résoudre leurs conflits par "des moyens pacifiques
et démocratiques".
Selon le communiqué commun, des diplomates et des hommes politiques
français et des universitaires 'européens ont participé aux discussions comme
"modérateurs".
Des combats généralisés ont opposé, en mai dernier, le PDK et l'UPK,
faisant plus de cent morts. Après plusieurs accords de cessez-le-feu et
rencontres entre les deux chefs, le calme a été rétabli mais le pays reste
divisé et plusieurs points de leurs précédents accords n'ont pas été
,appliqués.
Ces combats ont de facto divisé le nord de l'Irak' (au nord du 36ème
parallèle) où habitent quelque 3,5 millions de personnes en deux zones,
l'une contrôlée par le PDK et l'autre par l'UPK, et quasi-paralysé le
"gouvernement" autonome kurde. Cette administration, non reconnue
internationalement, a été mise en place par les deux partis après le
soulèvement kurde contre le régime de Bagdad qui avait suivi la guerre du
Golfe, en 1991.
L'UPK et le PDK sont également tombés d'accord sur des mesures visant à
"accroître l'autorité du gouvernement (kurde) et mettre ,fin aux
interventions des partis dans les affaires ,gouvernementales".
L'accord porte également sur une "vaste réforme de l'administration et de
la gestion financière de la région", ainsi que sur "une politique étrangère
commune". '
Les deux mouvements ont enfin lancé un appel à la communauté
internationale pour "adoucir les sanctions de l'ONU contre la région
assiégée du Kurdistan irakien et pour prolonger l'opération Provide Comfort
(la force multinationale de protection des Kurdes d'Irak) jusqu'à ce qu'une
solution démocratique à la question des Kurdes d'Irak soit trouvée".
ml/hm
AFP /J00245/231618 JUL 94
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