Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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Louis Minetti :
"des raisons
humanitaires
évidentes"
Kurdes: embarquement
pour la torture %
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Le sénateur communiste s'est adressé par lettre
à Pierre Méhaignerie, le Ministre de la Justice,
en lui demandant d'éviter cette expulsion.
Deux Kurdes de Turquie ont refusé d"embarquer pour Ankara. Résultat ils sont déférés
ce matin devant le juge délégué. Si le préfet les expulse, c'est une quas; condamnation
à mort.
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Monsieur le Ministre,
Je viens d'être informé que Messieurs Celik Abdulharick
et Yldirim Célim, ressortissants Kurdes, doivent
comparaître demain dimanche 17juillet devant le tribunal.
Ces deux personnes qui avaient demandé le statut de
réfugiés politiques ont fait l'objet d'une demande d'expulsion
de notre territoire.
Ils se sont opposés à cette mesure.
Vous n'êtes pas sans connaître les risques encourus par
ces deux hommes si notre pays les expule vers la Turquie.
Leur propre vie risque d'être en danger.
Comparaissant devant le tribunal correctionnel d'Aix
en Provence, le 6 juillet dernier, celui-ci les a condamnés à
une faible peine de prison et ne s'est pas prononcé sur leur
expulsion.
Par ailleurs, je crois savoir que leur avocat vient de saisir
la cours Européenne de Justice, pour que celle-ci demande
à la Franced de surseoir à cette expulsion.
. Aussi, compte tenu des événements et.de la précipitation
de la procédure engagée à l'encontre de ces deux ressortissants
kurdes, pour des raisons humanitaires évidentes, et
dans le souci que notre pays soit toujours la terre d'accueil
qui fait sa grandeur, je vous demande, Monsieur le Ministre,
de bien vouloir prendre les mesures qui seront nécessaires
pour éviter cette expulsion".
supposer que ces deux hommes
en posent un au regard
des lois.
En tout cas, sitôt le jugem,ent
prononcé, les deux
Kurdes ont été emprisonnés.
Hier leurs avocats, maîtres
Paticia CIuzon, Claudie
Hubert, Christian Bruschi,
ont saisi la Cour européenne
des droits de
l'homme, lui demandant de
ne pas exécuter l'arrêté
d'expulsion, en attendant
un examen de ces cas par
l'Ofpra, l'office chargé des
réfugiés.
Le problème réside dans
le fait que le Kurdistan est
supposé être en Turquie une
région en paix, dans un état
démocratique, ne pouvant
pas conduire des gens à
l'exil. Un véritable mensonge
que seule la raison
d'Etat justifie en France.
Des associations ont manifesté
leur soutien aux
deux Kurdes menacés, dont
Aix Solidarité, la CIMADE
et la Ligue des droits de
l'homme.
M'che'.N£UMULL£R
A tel point que la condition
de Kurde au Kurdistan,
est en soi un danger.
Le 6 juillet les juges axois
s'étaient déclarés incompétents
sur le fond de l'affaire,
et avaient prononcés une
peine de un mois et demi de
prison, pour avoir refusé
leur expulsion, mais sans
prononcer d'interdiction du
territoire français.
Cependant, ce jugement
de forme soumet les deux
hommes à une décision qui
dépend du gouvernement.
Via le préfet. Jusqu'à présent
en pareille circonstance,
celui-ci ne poursuivait
pas les Kurdes.
chent à obtenir des contrats
en Turquie.
Refus d'entrer dans
PaYlond'Ankan
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Le sénateur a adressé au
préfet de police des DDR, une
copie de cette lettre.
Une décision du
préfet
Oui mais voilà, comment
réagira le préfet ? Adoptera
t-il une attitude inconséquente,
en renvoyant à leurs
bourreaux Abdulharik Celim
et Cetim Yldirim? ou
décidera t-il de régler humainement
ce problème - à
Le 6 juillet dernier, au tribunal
correctionnel d'Aix,
les juges n'ont d'ailleurs pas
pu établir de véritable
culpabilité. Les deux personnages
étaient là parce
qu'ils avaient refusé de se
soumettre à un précédent
arrêté d'expulsion.
Il faut préciser que cette
expulsion là consistait à les
mettre dans un avion à destination
de la Turquie. Une
sorte "d'ascenseur pour
l'échafaud".
L'un de leurs avocats,
maître Christian Bruschi, Ie
sait particulièrement. Il a effectué
l'an dernier un
voyage en Kurdistan de
Turquie. A son retour il
nous avait informé des
nombreux cas avérés de
droits de l'homme bafoués
sur place.
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Au Tribunal 61, rue Gri-
~nan, à ~arseille, ~e
Joue peut-etre ce matm
la vie de deux hommes.
Abdulharik Celim et Cetim
Yldirim pourraient être
victimes d'un arrêté d'expulsion
vers la Turquie.
Tout dépendra du juge délégué
devant lequel il comparaîtront
dès 9 heures. Il peut
ordonner une mise en résiden'ce
surveillée. Alors le
préfet pourra très bien ordonner
leur expulsion.
Kurde de Turquie, ces
deux mots sentent la torture,
la mise au secret, parfois
la mort. Sans compter
les familles martyrisées des
victimes. Cela ne doit pas
être écarté.
Etrange histoire, puisque
rien dans l'attitude des deux
prévenus ne justifie de
poursuites. Rien sinon leur
nationalisme kurde, affiché
en France, en des temps ou
le gouvernement et les en-
, treprises françaises cher-
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