Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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sonniers politiques kurdes et à treize
mille cinq cents le nombre de morts,
en majorité civils, depuis le début de
la guerre en cours. Sans compter le
nombre de disparitions et d'exécutions
sans procès, œuvre de la contre-guérilla.
« Nos associations réclament que
l'Etat français cesse de soutenir la
dictature turque (vente d'armes, collaboration
des polices) et de poursuivre
les Kurdes en France sous des
motifs souvent fallacieux, et que cesse
la suspicion systématique dont
sont victimes les ressortissants kurdes
en France, visant à discréditer la
cause pour laquelle ils luttent pacifiquement
sur notre territoire.
« Elles protestent contre la fermeture
arbitraire du DEP et réclament
l'instauration de tous les droits démocratiques
pour le peuple kurde,
chez lui au Kurdistan comme ici en
France.
« Elles exigent la libération immédiate
des militants kurdes arrêtés
à Toulouse. »
Toulouse, jeudi 20 juin 1994
~
CIMADE, Comité de vigilance Toulouse-Kurdistan.
LDH, MRAP. SOS
Racisme, L'NEF. UNEF-ID.
dent avec la radicalisation de l'attitude
de la dictature turque vis-à-vis
des Kurdes.
« En effet, voici près de quinze
jours, le Parti démocrate du travail
(DEP, émanation politique de la p0pulation
kurde) a été autoritairement
fermé. Ses députés sont en exil, en
prison, ou dans une grande incertitude
quant à leur sort. Début mars,
après la levée de leur immunité parlementaire,
les députés du DEP ont
été arrêtés et accusés de trahison
(pour incitation au séparatisme) par
le Tribunal de la sécurité d'Etat, héritage
du coup d'Etat de septembre
1980. Sous ce motif d'inculpation, ils
risquent la peine de mort.
« Par ailleurs, on assiste à une
intensification de la guerre menée
par l'armée turque au Kurdistan. Au
cours des deux dernières années, plus
d'un millier de villages et hameaux
ont été détruits. La politique de pression
et de terre brûlée systématiquement
pratiquée a entraîné des mouvements
d'exode importants vers la
grandes villes de l'Ouest turc ou vers
le Kurdistan iranien. Enfin, certaines
sources (Société turque des droits
de l'homme, Amnesty ...) évaluent à
vingt-quatre mille le nombre de pri-
organisations démocratiques toulousaines
mobilisées.
« Pour la deuxième fois cette année,
la police judiciaire a organisé
une rafle de Kurdes à Toulouse, le
mercredi 29 juin au matin.
« Cette fois-ci, plus de dix personnes
seraient concernées. Mercre~
di soir, il nous était impossible d'obtenir
un chiffre exact, trois personnes,
dont une femme, ayant été libérées
mercredi vers midi. Ces opérations
de la police française coïnci-
jtiJTRlgré plusieurs demandes, les
organisations démocratiques mobilisées
n'avaient pu obtenir d 'informations
précises sur leur nombre et
leur sort. Le vendredi premier juillet,
ces organisations réaffirmaient leur
inquiétude, craignant notamment des
expulsions expéditives vers la T11JTquie,
avec tous les risques que cela
impliquerait pour les Kurdes concernés.
Nous reproduisons ci-dessous le
communiqué initial publié par les
Novembre 1993, les kurdes manifestent contre les rafles.
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