Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RIVISTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN OZETi
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turkish daily news
Germany jails Kurds for seizing Turkish nission
Reuter
MUNICH- A German court convicted
12 Kurds and a stateless Lebanese man on
Wednesday of seizing a Turkish consulate
last year and threatening to blow up
hostages. The court handed down sentences
between two and a half and four and a half
years for the Munich siege, part.of a day of
coordinated Kurdish assaults on Turkish
offices across Europe in June 1993.
Prosecutors had demanded terms up to
six and a half years, for the crimes of
hostage-taking and trying to coerce the government,
which carry maximum penalties of
15 years.
Defence lawyers had asked the panel of
judges for suspended sentences. Three of
the defendants were under 21 and were
handed three-year terms in juvenile detention
rather than regular jail.
The separatist Kurdistan Workers' Party
(PKK), which is fightin!! a war again~t
Ankara for an independent Iurdish homeland
in southeastern Turkey,took responsibility
for the attacks across \\estern Europe.
During the l4-hour siege il Munich, the
militants threatened to blowup themselves
and 23 consulate staff ulless German
Chancellor Helmut Kohl uged Ankara to
"stop all combat action agailst the Kurdish
population". The attackers ',\erearmed with
two gas pi~tols and a knife.,rhey also m~naged
to seize a handgunrrom a secunty
officer., Kohl' s chancellery minister Bernd
Schmidbauer finallypersua/ed the Kurds to
surrender to police. All thl hostages were
released unharmed.
The PKK assaults in June left one
demonstrator dead in a chsh outside the
Turkish embassy in the ~wiss capital of
Berne. A second wave of assaults in
November, which left me Turk dead,
prompted Bonn and Paris to ban the PKK
and affiliated groups.
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24 Heures- 7 juillet 1994
Le rapport d'Amnesty
est dur pour l'Europe
Le Vieux-Continent se laisse fâcheusement aller.
"'L e rapport annuel d'Amnesty International,
publié aujourd'hui, est
certes d'abord l'occasion de se ressouvenir
des drames qui endeuillent le
monde par-delà les quelques cas qill
tiennent provisoirement la une de l'actualité.
Mais il devrait aussi servir à insuffler
un tantinet de modestie à celles
que l'on nomme les anciennes démocraties.
TIy a aujourd'hui quelque 200 Etats
de par le monde, membres ou non de
l'ONU, géants ou minuscules et 151
d'entre eux violent les droits de
l'homme! Ces violations sont recensées
sous plusieurs chapitres, à savoir les
exécutions extrajudiciaires, la peine de
mort, les disparitions, la tortùre et les
'mauvais traitements, les emprisonnements
pour délit d'opinion, les procès
inéquitables et les exactions commises
par les groupes armés d'opposition. Ce
qui signifie aussi que 63 Etats ont détenu
des prisonniers d'opinion; que
, plus' de 10000 prisonniers politiques
connus ont été incarcérés sans incul-
.pation ni jugement dans 58 pays; que
des tortures ou des mauvais traitements
ont été infligés aux détenus
dans plus de 112pays; que 61 Etats ont
eu recours à l'assassinat politique;
qu'environ 2000 condamnés à mort,
dans 32 pays, ont été exécutés.
. Qu'en est-il plus précisément en ce
. qui concerne l'Europe? En Bosnie, on
s'en doute, des centaines «d'homicides
délibérés et arbitraires» imputables à
toutes -les parties au conflit ont été signalés,
alors qu'au moins 15 000 personnes
se trouvaient dans des camps
de détention. Mais on réalisera mieux
Thursday, July 7, 1994
le drame absurde qui endeuille l'Ulster
en ayant l'occasion de se souvenir que
les groupes armés, républicains et
loyalistes, y ont tUé 63 civils.
Vingt-six pays d'Europe
Pire peut-être, parce qu'il s'agit de
défaillances qui ne mobiliseront jamais
les foules, on apprend que dans 26
autres pays du Vieux-Continent sont
signalés des cas de torture et de mauvais
traitements dans les prisons, les
postes de police ou d'autres centres de
détention, notamment en Espagne, en
France, en Italie, au Portug31 et dans
les pays de l'ex-URSS. Quant à la Tur- '
quie, membre du Conseil de l'Europe,
on y déplore, sans parler de la guerre
du Kurdistan, 24 morts en détention,
apparemment des suites de tortures,
une pratique à laquelle aurait «fréquemment>'
recours la police.
Enfin la Suisse est également montrée
.du doigt, Amnesty rappellant les
cas de mauvais traitements en garde à
vue - déjà signalés en avril - et dénonçant
encore l'incarcération de certains
objecteurs de conscience, malgré
le moratoire instauré par certains cantons
jusqu'à l'introduction de la loi sur
le service civil, alors que les plaintes
contre les mauvais traitements infligés
par des policiers, déposées la plupart "
du temps par des ressortissants non
européens, ont rarement abouti à des
condamnations.
Ce qui constitue, tout bien pesé, un
sévère rappel à l'ordre pour tout le
monde et probablement d'abord pour
les nantis.
Guido Olivieri 0