Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris

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REVUE DE PRESSE~PRESS REVIEW~BERHEVOKAÇAPÊ~RNISTA STAMPA~DENTRO DE LA PRENSA~BASIN ÖZETi
LE MONDE - 29 juin 1994
!RAN
Un dirigeant kurde demande que le' régime
de Téhéran soit mis en quarantaine
Mostapha Hejri n'exclut pas
d'être assassiné comme ses prédécesseurs,
«ou comme tout peshmerga»
(combattants kurdes);
parce que, dit-il, le gouvernementiranien
est « plus dictatorial et
terroriste que jamais ».
Lors d'un récent passage à
Paris, au cours d'une tournée
dans plusieurs capitales européennes,
le secrétaire' général du
Parti démocratique dQ Kurdistan
d'Iran (PDKI) a pris des mesure!!
de sécurité discrètes mais effi~
'caces. Peu après sa visite à
Copenhague, un membre du
PDKI réfugié au Danemar~;
Osman Mohamed Amini, a été'
trouvé assassiné, vendredi
. 24 juin, dans son appartement et"
le mouvement peut diffir,ilement
oublier que les deux prédécesseurs
de M. Hejri, Abdul Rahman
Ghassemlou et Sadiq Cherefkendi
ont été tués: le premier,
en juillet 1989 à Vienne, et le
second, en septembre 1992, à
Berlin. L'enquête sur le meurtre
de Ghassemlou a tourné court.
. M. Hejri espère que «le procès de
l'affaire Cherefkendi ne sera pas
détouriié comme lefut celui de
Vienne ». « Le procureur général
et les avocats de la partie civile'
m'ont affirmé, il y a un mois,'
qu'ils n'avaient pas subi de pressions
politiques et qu'ils avaient
bon espoir», ajoute M. Hejri.
.L'un des objectif~ de sa tournée
est de demander aux dirigeants
européens .
l'Iran, en prenant, des sanctionsi
éC,onomiques notamment, sont
redev~nus depuis deux ans l'un'
des' principaux partenaires como'
merciaux de ce pays.
Le Kurdistan iranien est, selon
M. Hejri, transformé en gigantesque
casernement : «Le régime y
a dépêché. depuis la fin de l'année
dernière, quelque cent cinqu'ante
mille soldats et forces paramilitaires
pour assurer la sécurité; les
villages et les cultures ont été
bombardés; des sympathisants du
PDK ont été licenciés.» « Cinq
militants au moins du PDKI,
.arrêtés il y a deux ans, ont été
fusillés et leurs corps ont été ren- ,
voyés en février dernier à leurs
familles », poursuit notre interlo-'
cuteur qui est prêt à fouri1irune
copie d'un document officiel du
préfet de la ville de Sardacht,
daté de février 1994, donnant
l'ordre de détruire trois villages
kU~c1es. ' .
Le secrétaire général du PDKI
rappelle que le régime iranien
n'hésite pas à pourchasser les
Kurdes jusque dans le Kurdistan'
irakien voisin. A l'intention des
qcci~entaux, il souligne plus particulièrement
les intentions de
l'Iran de se doter de l'arme
nuclé.aire e.t le soutien apporté
aux mtégnstes musulmans. Si
aujourd'hui l'opposition iranienne
est faible, c'est notamment,
de l'avis de M. Hejri,
qu'elle n'a pas bénéficié de soutiens
internationaux et que nombre
de ses dirigeants ont été
assassinés à l'étranger - pour lui .
il ne fait aucun doute que les
commanditaires de ces assassinats
sont des « agents» iraniens.
Sa défiance envers le régime
est .telle qu'il n'exclut pas que le
. récent attentat à la bombe au
mausolée de l'imam Reza à
Machad (vingt-cinq morts) ait été
c~mmandité par le régime, au
pire, pour «détourner à son profit
l'attention de la population de ses
soucis quotidiens » •. au mieux .
pour être l'expression de « la lutt;
entre les différentes factions du
régime ». Les autorités, elles, ont
accusé le mouvement d'opposition
des Moudjahidins du peuple.
Un quotidien de Téhéran, Salam
n'a pas écarté l'hypothèse selo~
laquelle le massacre serait le fait
d'~ne secte sunnite. M. Hejri
estime pour sa part que les sunnites,
quels que soient leurs différends
avec les chiites, respectent
les lieux de prières et les sanctuaires.
MOU",A NAïM
A.F.P.-A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P. -A.F.P.
FRA0550 4 l 0245 DAN /AFP-RL10
Turquie-Kurdes
Appel à la communauté internationale contre la dissolution du parti DEP
COPENHAGUE, 28 juin (AFP) - Un parlementaire kurde de Turquie, Ali Yigit,
a lancé mardi à Copenhague un appel à la communauté internationale en faveur
de son parti, le Parti de la Démocratie (DEP, pro-kurde), dissous par la
Cour Constitutionnelle turque, ainsi que pour le retour des députés exilés.
Ali Yigit est l'un des six parlementaires du DEP dont l'immunité a été
levée le 16 juin, et qui ont quitté la Turquie deux heures avant l'annonce
de la dissolution de ce parti qui comptait 17 élus.
"Cinq de nos 17 députés élus légalement sont en prison pour un prétendu
soutien au mouvement séparatiste illégal PKK (Parti des travailleurs du
Kurdistan), six sont en Europe, deux sont encore dans l'enceinte du
Parlement à Ankara, et quatre sont devenus sans étiquette avant la
dissolution du DEP", a-t-il déclaré à l'AFP. .
"Nous réclamons le droit légitime de revenir chez nous", a-t-il ajouté.
M. Yigit est à Copenhague pour rencontrer, mardi, le commissaire des
Nations unies pour les Droits de l'homme, José Ayala Lasso, actuellement en
visite au Danemark. .
"Nous espérons que M. Lasso pourra, ainsi que les autres pays
occidentaux, faire pression sur le régime turc pour qu'il renonce à cette
décision (... ) abandonne les chefs d'accusation fabriquées de toutes pièces
contre nous et (qui nous rendent passibles de) la peine de mort", a-t-il
.ajouté.
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