actions et obligations financières sous la loupe - BNP Paribas Fortis

Aperçu des marchés
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Qui aurait osé l’espérer? Si les marchés fi nanciers ont
déjà fait un gagnant cette année, c’est bien l’euro. Et oui,
notre monnaie unique, celle dont les analystes anglosaxons
avaient pratiquement déjà signé le certifi cat de
décès, il y a un an. Aujourd’hui, l’euro laisse derrière lui
pour ainsi dire toutes les autres devises, y compris le
franc suisse, supposé imprenable. Non que Zürich s’en
plaigne. Une devise un peu plus faible facilite tout de
même la tâche des exportateurs dans une conjoncture
économique diffi cile comme la nôtre. C’est également
l’avis des autres pays. Souvent, les exportations doivent
en effet compenser le malaise qui règne sur le marché
domestique. Nombre de pays mènent une politique
active visant à affaiblir leur devise. Les Américains sont
sans aucun doute les champions dans cette discipline.
En termes relatifs, leur économie se porte nettement
mieux que celle du Japon ou de l’Europe, mais cela n’a
pas empêché le dollar de pâlir. À quoi est-ce dû?
L’eurostar
MENACE POUR LE RALLY BOURSIER?
La vigueur de l’euro ternit quelque peu les
placements libellés dans d’autres devises. Mais
elle a également ses avantages. Elle permet
d’acquérir à des prix inférieurs toute une série de
placements intéressants. Les bourses du monde
entier n’ont rien perdu de leur attrait, même si le
rally des six derniers mois est promis à une pause.
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GEERT RUYSSCHAERT, SENIOR STRATEGIST
Le saviez-vous?
La Fed fête ses 100 ans cette année. En 1836, le président
Andrew Jackson avait supprimé la banque centrale. En
recréer une n’a pas été une mince affaire. Les républicains
trouvaient qu’une banque centrale avait un côté
singulièrement anglais. Les démocrates ne voulaient pas
désavouer leur premier président élu. Il faudra attendre
décembre 1913 pour que le Federal Reserve Act crée la
Réserve fédérale, alias la “Fed”.
La politique monétaire aux États-Unis
De toutes les banques centrales, la palme de l’inventivité
revient à la Réserve fédérale (Fed) lorsqu’il s’agit de trouver
des astuces monétaires pour garder le contrôle de
la devise propre (en l’occurrence le dollar). Cette action
cadre dans une stratégie plus vaste dont le but est de
soutenir l’économie nationale. Le président de la banque
centrale américaine, Ben Bernanke, est un expert de la