actions et obligations financières sous la loupe - BNP Paribas Fortis

Dossier Secteur bancaire
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évolution du rendement des obligations d’entreprises financières et non financières
6%
5%
4%
3%
2%
1%
0%
-1%
3,78
4,68
5,33
Obligations
d’entreprises
financières
3,07
3,47
3,98
Obligations
d’entreprises non
financières
4 janvier 2012
0,71
1,21
1,35
Différence
Il n’en fallait pas plus pour faire
fondre, au cours des derniers mois,
presque totalement la prime de
risque des obligations d’entreprises
du secteur financier par rapport aux
obligations d’entreprises non financières
(voir graphique).
Ce qui ne signifie pas qu’il n’existe
plus d’obligations financières intéressantes.
Nous présentons dans
cette analyse un aperçu des principales
sous-catégories parmi les
obligations des institutions financières,
par ordre croissant de risque
et donc de rendement potentiel.
Obligations sécurisées
(covered bonds)
Émises par des banques, les covered
bonds sont des obligations qui
octroient un double droit à leur détenteur.
En cas de faillite de l’émetteur,
le porteur d’une obligation
sécurisée a non seulement accès
au patrimoine global de l’émetteur
(au même niveau que les porteurs
d’obligations non subordonnées),
mais aussi à un portefeuille sousjacent
distinct d’actifs, exclusivement
accessible aux détenteurs des
covered bonds.
■ 3 - 5 ans ■ 5 - 7 ans ■ 7 - 10 ans
1,94
2,71
3,30
Obligations
d’entreprises
financières
1,92
2,31
2,79
0,02
0,40
0,51
Les obligations sécurisées comptent
parmi les obligations les plus
sûres. Rien d’étonnant donc à ce
que leurs rendements soient peu
élevés. Et pourtant, les covered
bonds affichent souvent un rendement
attrayant en comparaison des
obligations d’État (surtout pour les
investisseurs conservateurs). Cela
tient au fait qu’elles présentent
une liquidité plus réduite et sont
moins connues. Pour les investisseurs
particuliers, l’obstacle n’est
pourtant pas insurmontable et le
rendement légèrement supérieur
constitue un atout attrayant.
Obligations “senior” ou
non subordonnées
En marge des effets positifs de l’intervention
de la BCE évoqués plus
haut, les normes de Bâle 3 revêtent
également une certaine importance
dans la valorisation des obligations
du secteur financier. Ces règles de
capital ont été édictées dans le sillage
de la crise financière afin d’éviter
que celle-ci se répète. Concrètement,
Bâle 3 devrait permettre,
dans les années à venir, d’augmenter
le capital de base des banques
commerciales afin de renforcer les
1,51
2,10
2,61
1,59
2,07
2,54
-0,08
0,03
0,07
Obligations Différence Obligations Obligations Différence
d’entreprises non
d’entreprises d’entreprises non
financières
financières financières
10 septembre 2012 8 janvier 2013
source: Exane Fixed Income Research
ratios de liquidité et de solvabilité.
La réduction du différentiel de taux
entre pays centraux et périphériques
se reflète aussi dans l’évolution du
rendement des obligations de leurs
acteurs financiers. Malgré tout, les
banques des pays périphériques
offrent toujours un supplément de
rendement attrayant, mais le risque
est naturellement bien plus important.
Du fait de la présence d’emprunts
d’État au bilan des banques
espagnoles, pour ne citer qu’elles, la
note de solvabilité du pays et celle
des banques sont étroitement liées.
Si la note de solvabilité de l’Espagne
venait à être revue à la baisse, le
rating des banques espagnoles
sera également automatiquement
réduit, peut-être même relégué à la
catégorie ”speculative grade”. Les
investisseurs prudents opteront dès
lors de préférence pour de grandes
banques bien diversifiées qui ne
tirent pas uniquement leur chiffre
d’affaires et leur bénéfice de leur
marché domestique.
Obligations subordonnées
Afin de compenser le caractère
subordonné du placement en cas