actions et obligations financières sous la loupe - BNP Paribas Fortis

Dossier Secteur bancaire
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gène offerte pour la liquidité à court terme, nous pensons
qu’un assouplissement des normes de liquidité à
plus long terme (plus d’un an) pourrait être le prochain
catalyseur du secteur. Sans compter que l’amélioration
de la position de capital des banques a encore un autre
avantage. Du fait de la génération de capital au-delà
des normes de Bâle 3 (environ 9 à 10% exigés par le
marché), un nombre croissant de banques disposeront
dès 2014/2015 de la marge de manœuvre nécessaire
pour distribuer à nouveau des dividendes (plus élevés).
Si cette tendance se poursuit, un rendement de dividende
moyen pour le secteur de l’ordre de 5% serait
réalisable à l’horizon 2014/2015.
Potentiel haussier important en cas de
normalisation totale
Nous voyons plutôt 2013 comme une année de transition
en direction d’une normalisation des béné-
ces et des dividendes, qui se concrétisera à partir de
2014/2015. Nous vous avons présenté plus haut les
principaux moteurs de cette normalisation. Bien que la
prime de risque (mesurée à travers le coût du capital)
ait déjà sensiblement diminué, elle peut encore baisser
vers un niveau plus normalisé de 10% (venant d’environ
11% aujourd’hui). Si nous simulons une normalisation
totale du compte de résultats (marge d’intérêt
croissante, réduction des provisions pour les crédits de
mauvaise qualité et rapport coûts/revenus de 58%) sur
une rentabilité attendue des capitaux propres de 12,7%,
le secteur offre même encore un potentiel haussier de
47% s’assortissant d’un rendement du dividende de pas
moins de 7% (distribution de 50% du béné ce). Le secteur
coterait alors aux alentours de 1,3x la valeur comptable
tangible. Mais nous n’en sommes pas encore là.
Risques résiduels
Le secteur bancaire a beau naviguer désormais dans
des eaux plus calmes, divers risques subsistent. L’environnement
macroéconomique handicape le plus les
banques de la périphérie à travers des provisions plus
importantes pour crédits de mauvaise qualité et des
coûts de nancement toujours élevés. Bien que la réglementation
ait probablement atteint un pic, elle exerce
une pression structurelle sur la rentabilité des banques.
Par ailleurs, diverses taxes bancaires grignotent les béné
ces et les banques ayant béné cié d’aides publiques
restent tenues à des restrictions d’ordre commercial ou
autres. Une série de banques redoutent également des
amendes pour pratiques de blanchiment et pour manipulation
des taux d’intérêt (LIBOR ou taux interbancaire
à Londres). Pour terminer, les emprunts immobiliers
qui ont mal tourné dans le passé continuent à faire des
victimes aujourd’hui dans le secteur bancaire. Concrètement,
nous pensons à SNS Reaal, l’entreprise néerlandaise
de bancassurance récemment nationalisée par
les Pays-Bas. Les détenteurs d’actions et les porteurs
d’obligations hybrides du groupe voient ainsi leurs capitaux
partir en fumée. Il se pourrait que les emprunts
immobiliers aux bilans des banques ne re ètent pas
tous la valeur réelle de ces actifs. Le danger de nouvelles
réductions de valeur guette donc toujours.
Des acteurs solides aux scénarios de
restructuration peu onéreux
Au risque de nous répéter encore et encore, nous préférons
toujours les actions bancaires solides du point
de vue qualitatif, caractérisées par une robuste base de
capital et s’assortissant de scénarios de restructuration
très bon marché. Un choix qui s’est jusqu’ici avéré judicieux.
Nos favoris sont Standard Chartered, ING et Intesa
Sanpaolo. Nous sommes en outre optimistes au sujet
de HSBC et des banques af chant un ratio de capital de
base sous Bâle 3 supérieur à 10%. D’autres noms intéressants
sont KBC en Belgique, la Société Générale en
France et, du côté des banques d’affaires, Barclays en
Grande-Bretagne et Crédit Suisse en Suisse. Exception
faite d’Intesa Sanpaolo, la plus solide banque d’Italie,
nous restons très prudents à l’égard des actions des
banques de la périphérie (en particulier des banques
espagnoles). Nous fondons principalement cette décision
sur la forte récession et leur très faible rentabilité.
NOTRE AVIS À PROPOS DES ACTIONS MENTIONNÉES
DANS CET ARTICLE
SOCIÉTÉ
ÉVOLUTION DE LA RECOMMANDATION
SUR LES 12 DERNIERS MOIS
DATE
Barclays De Conserver à Acheter 07.09.2012
Crédit Suisse De Conserver à Acheter 21.01.2013
HSBC De Conserver à Acheter 05.12.2012
ING Acheter /
Intesa Sanpaolo Acheter /
KBC De Conserver à Acheter 12.12.2012
Société Générale De Conserver à Acheter 20.09.2012
Standard Chartered Acheter /