Untitled - Ambroisie
Untitled - Ambroisie
Untitled - Ambroisie
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l’ambroisie<br />
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4<br />
être le fils<br />
<br />
pierre arditi<br />
Tous les enfants vous le diront : c’est formidable d’être fi ls ou fi lle d’un père<br />
ou d’une mère que l’on admire. C’est formidable puisque l’on a devant soi et<br />
pour soi seul le meilleur professeur de vocation qui se puisse trouver, surtout<br />
si l’on décide d’épouser la même activité que le parent en question.<br />
Le seul problème avec ce professeur, aussi aimé, aussi admiré soit-il, c’est qu’il ne peut<br />
pas décider pour vous de ce que vous déciderez de votre vie. Il peut guider, conseiller,<br />
parfois même ordonner, mais ce que vous serez ne dépend que de vous.<br />
Mathieu est le fi ls de l’autre « Pacaud » : Bernard.<br />
Bernard, mon ami, est un grand chef ; sans doute l’un des tout grands et un ami de<br />
premier ordre. Il s’est fait seul, à la force de son énergie, de sa volonté, de son talent.<br />
Lorsque j’ai rencontré Mathieu, il y a fort longtemps, il était un jeune homme en<br />
devenir, qui se cherchait. Je ne sais pourquoi, mais nous avons immédiatement eu<br />
une sorte de rapport fraternel… Il est parfois plus facile d’être libre avec quelqu’un<br />
qui pèse moins lourd dans votre vie, qu’avec ceux qui vous sont plus proches. Je le<br />
sais, je l’ai vécu avec mon propre fi ls.<br />
Nous avons parlé de la vie, de la diffi culté de choisir, c’est-à-dire de vivre.<br />
J’ai eu le sentiment, un instant, d’être un vieil oncle d’Amérique que le petit écoutait,<br />
semblant trouver à « manger » dans ce que ce bonhomme-là lui racontait.<br />
La vie s’est écoulée, et un soir, alors que je dînais à L’<strong>Ambroisie</strong>, Danièle m’a proposé<br />
de goûter un plat que je ne connaissais pas : une sole aux amandes. C’était surprenant<br />
et merveilleux. La cuisson était un modèle du genre ; l’assemblage, une splendeur ; à<br />
un point tel que j’avais l’impression de n’avoir jamais mangé de sole auparavant. Bref,<br />
la marque d’un grand. J’attendais donc Bernard pour lui dire mon enthousiasme ;<br />
ce fut Mathieu qui vint… La sole, c’était lui. Lui, digne fi ls de son père et différent<br />
pourtant ; lui qui avait commencé à sculpter sa propre identité.<br />
Mathieu n’a pas tué son père, il le prolonge, le décline, l’honore, le raconte et nous<br />
éblouit. Fils de… Mathieu l’est toujours et pour toujours, mais il est lui-même un<br />
« Pacaud », qu’il faut se hâter de découvrir !<br />
Un jeune créateur est né.<br />
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6 personnes<br />
18 coquilles saint-jacques<br />
15 g de beurre clarifi é<br />
6 tranches fi nes de pain de mie<br />
300 g de truffes noires<br />
Sel<br />
Poivre du moulin<br />
salade aux herbes<br />
1 salade frisée grosse côte<br />
1 botte de cerfeuil<br />
1 botte de ciboulette<br />
1 botte de cresson<br />
Huile d’olive<br />
purée de truffes<br />
20 cl de fond blanc de volaille<br />
60 g de beurre<br />
mousseline de racines<br />
de persil<br />
200 g de racines de persil<br />
10 cl de crème fl eurette<br />
10 cl de crème montée<br />
20 g de beurre<br />
1 pincée de gros sel<br />
entrées<br />
melba de noix de saint-jacques<br />
à la truffe noire,<br />
mousseline de racines de persil<br />
noix de saint-jacques<br />
Extraire les noix de saint-jacques de leur coquille et les nettoyer sous un fi let<br />
d’eau, puis les sécher à l’aide d’un linge. Réserver au frais.<br />
truffes<br />
Bien laver les truffes en les brossant, puis les sécher sur un linge propre.<br />
Les éplucher délicatement. Réserver les parures pour la purée.<br />
purée de truffes<br />
Placer les parures de truffes dans une casserole, mouiller à hauteur de fond blanc de<br />
volaille. Cuire à couvert à feu doux pendant 20 minutes. Mixer la préparation afi n<br />
d’obtenir une purée, incorporer le beurre en pommade, assaisonner de sel et de poivre<br />
du moulin.<br />
mousseline de racines de persil<br />
Laver, éplucher les racines de persil. Découper en brunoise. Placer dans une casserole,<br />
recouvrir d’eau froide avec une pincée de gros sel. Égoutter à la première ébullition,<br />
replacer dans la casserole avec la crème fl eurette et couvrir à hauteur avec de l’eau.<br />
Cuire à couvert jusqu’à l’obtention d’une texture fondante. Bien égoutter, mixer,<br />
incorporer le beurre, rectifi er l’assaisonnement de sel et de poivre du moulin.<br />
Passer la mousseline au tamis.<br />
finition et présentation<br />
À l’aide de deux emporte-pièce de forme ronde de 5 cm et 1 cm de diamètre, détailler<br />
18 disques de pain de mie fraîchement toasté afi n d’obtenir des toasts melba.<br />
Tailler les truffes en julienne. Réchauffer la purée de truffes. Réchauffer la mousseline<br />
de racines de persil, incorporer la crème montée. Rectifi er les assaisonnements.<br />
À l’aide d’un emporte-pièce de forme ronde de la même taille que les noix de saintjacques,<br />
tailler des rouelles de pain de mie. Dans une poêle, mettre le beurre clarifi é.<br />
Disposer les noix de saint-jacques assaisonnées de sel sur une rouelle de pain de mie.<br />
Débuter la cuisson côté pain, cuire pendant 1 minute. Retourner délicatement pour<br />
terminer la cuisson de l’autre côté pendant 1 minute, en arrosant sans cesse.<br />
Égoutter sur grille.<br />
Disposer en quinconce 3 cuillerées de mousseline de racines de persil et 3 cuillerées de<br />
purée de truffes. Déposer sur la mousseline de racines de persil 3 noix de saint-jacques,<br />
en plaçant le toast melba vers le haut et la julienne de truffe au-dessus. Placer au centre<br />
la salade aux herbes préalablement lavée et assaisonnée d’huile d’olive, de sel et de<br />
poivre du moulin.<br />
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entrées<br />
huîtres « spéciales » chaudes<br />
au caviar golden,<br />
sabayon cresson<br />
6 personnes<br />
36 huîtres spéciales numéro 1<br />
1 kg de sel de Guérande<br />
250 g de caviar Golden<br />
sabayon cresson<br />
1 botte de cresson<br />
20 cl de crème fl eurette<br />
2 jaunes d’œufs<br />
Sel<br />
Poivre du moulin<br />
1 demi-citron jaune<br />
émulsion de xérès<br />
1 jaune d’œuf<br />
20 cl d’huile de pépins de raisin<br />
8 ml de vinaigre de Xérès<br />
Sel<br />
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entrées<br />
huîtres<br />
Ouvrir les coquilles à l’aide d’un couteau à huîtres, détacher les huîtres et fi ltrer leur<br />
eau. Conserver les huîtres au frais dans le jus fi ltré. Bien nettoyer les coquilles.<br />
sabayon cresson<br />
Conserver les plus belles pluches de cresson et 36 belles feuilles pour le dressage.<br />
Dans un mélangeur, mettre le cresson lavé et séché, la crème et les jaunes d’œufs.<br />
Passer la préparation au chinois. Assaisonner de sel et de poivre du moulin.<br />
Réserver au frais.<br />
émulsion de xérès<br />
Mixer le jaune d’œuf avec 4 cl d’eau et le vinaigre de Xérès, assaisonner de sel et<br />
incorporer progressivement l’huile de pépins de raisin. Mettre en cornet.<br />
finition et dressage<br />
À l’aide d’un cercle, coucher le gros sel légèrement humidifi é bien tassé dans le fond<br />
des assiettes. Disposer les coquilles d’huîtres de façon harmonieuse. Entre chacune<br />
d’elles, placer une feuille de cresson, et, au centre, un bouquet.<br />
Dans un sautoir, cuire les huîtres dans leur eau pendant 30 secondes à léger<br />
frémissement, égoutter, sécher sur un linge propre. Réserver au chaud.<br />
Dans une casserole, sur feu doux, fouetter le sabayon jusqu’à l’obtention d’une<br />
consistance nappante, fi nir en ajoutant le jus d’un demi-citron jaune.<br />
Disposer les huîtres dans les coquilles, recouvrir de sabayon cresson et décorer<br />
d’émulsion de Xérès. Sur le dessus, déposer une quenelle de caviar Golden.<br />
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6 personnes<br />
poularde de bresse demi-deuil,<br />
hommage à la mère brazier<br />
2 poulardes de 2,2 kg minimum<br />
2 truffes noires fraîches de 60 g<br />
30 cl de crème double<br />
2 jaunes d’œufs<br />
Gros sel<br />
garniture<br />
12 carottes fanes<br />
6 blancs de poireaux<br />
2 cœurs de céleris branches<br />
garniture aromatique<br />
3 verts de poireaux<br />
1 céleri branche<br />
6 carottes<br />
viandes<br />
poulardes<br />
Vider et préparer les poulardes. Réserver toutes les parures (cous, ailerons, etc.) pour<br />
le fond.<br />
Éplucher les truffes, réserver les parures. Découper 16 tranches de 2 mm d’épaisseur<br />
et les glisser entre la peau et la chair de la volaille, 2 sur chaque cuisse et 2 sur chaque<br />
suprême.<br />
Ajouter le gros sel à l’intérieur des volailles, puis les emmailloter chacune dans une<br />
grande feuille de papier sulfurisé humide. Attacher chaque volaille avec une fi celle fi ne<br />
pour éviter qu’elles ne se déforment.<br />
Réserver au froid pendant 2 heures.<br />
fond de volaille<br />
Dans 5 litres d’eau, placer les parures de poulardes, porter à ébullition, bien écumer,<br />
puis ajouter la garniture aromatique préalablement lavée, épluchée et tailler en gros<br />
morceaux. Laisser cuire pendant 40 minutes puis fi ltrer.<br />
légumes<br />
Laver et éplucher tous les légumes, garder les carottes entières, découper dans les<br />
blancs de poireaux 12 morceaux en forme de biseau. Retirer les premières côtes<br />
de céleris pour ne garder que le cœur tendre. Cuire à la vapeur tous les légumes<br />
individuellement, saler légèrement, vérifi er chaque cuisson puis les réserver au chaud,<br />
couverts d’un papier sulfurisé humide.<br />
poulardes<br />
Porter le fond de volaille à forte ébullition, y pocher les poulardes à petit frémissement<br />
pendant 45 minutes à couvert. Hors du feu, laisser reposer au chaud pendant<br />
20 minutes.<br />
finition et présentation<br />
Écraser à la fourchette les parures de truffes.<br />
Une fois les poulardes reposées, réserver 30 cl de jus de cuisson, bien le dégraisser.<br />
Faire réduire à glace, ajouter la crème double et laisser cuire 10 minutes.<br />
Hors du feu, lier la sauce avec 2 jaunes d’œufs battus avec 1 cuillère à soupe de crème.<br />
Veiller à ne plus faire bouillir. Filtrer et passer la sauce au chinois étamine et réserver<br />
au chaud.<br />
Découper les poulardes, les dresser sur des grandes assiettes creuses bien chaudes, servir<br />
accompagnées des légumes, napper avec la sauce dite suprême et parsemer de l’écrasé<br />
de truffe.<br />
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desserts<br />
meringue moelleuse<br />
aux fraises des bois,<br />
chantilly<br />
6 personnes<br />
3 barquettes de 125 g<br />
de fraises des bois<br />
1 petite botte de menthe<br />
meringue suisse<br />
8 blancs d’œufs<br />
250 g de sucre semoule<br />
50 g de sucre glace<br />
chantilly vanille<br />
20 cl de crème fl eurette<br />
2 gousses de vanille<br />
30 g de sucre semoule<br />
coulis de fruits rouges<br />
100 g de fraises<br />
100 g de framboises<br />
50 g de cassis<br />
30 g de sucre semoule<br />
1 jus de citron jaune<br />
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desserts<br />
meringue (la veille)<br />
Chauffer au bain-marie les blancs d’œufs et le sucre semoule jusqu’à ce que le mélange<br />
soit blanc et lisse, puis monter au mélangeur pour obtenir une meringue.<br />
Incorporer délicatement le sucre glace tamisé.<br />
À l’aide d’une poche avec une petite douille, déposer la préparation contre les parois<br />
intérieures d’un moule en silicone en forme de demi-sphère de 7 cm de diamètre.<br />
Cuire au four à 90 °C pendant 2 heures.<br />
chantilly vanille<br />
Émulsionner la crème fl eurette à l’aide d’un fouet dans un récipient préalablement<br />
givré, ajouter les grains de vanille préalablement extraits des gousses, ainsi que le sucre<br />
semoule, jusqu'à obtenir une crème onctueuse.<br />
coulis de fruits rouges<br />
Laver, égoutter, essuyer et parer les fraises. Laver et égrainer les grains de cassis.<br />
Mixer l’ensemble avec les framboises. Ajouter le sucre et le jus de citron, puis passer<br />
au chinois étamine.<br />
finition et présentation<br />
Déposer une meringue au centre de chaque assiette creuse. La garnir de crème<br />
chantilly. Dresser les fraises des bois en pyramide. Décorer de feuilles de menthe<br />
préalablement lavées. Verser en cordon le coulis de fruits rouges.<br />
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