Table des matières Allard, Michel Mika Page 1 Beaudet-Bélanger ...
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Éric Martel<br />
Ma plus abominable histoire<br />
AVERTISSEMENT : Le contenu du texte est très absurde, ironique et n’est pas à être pris au sérieux, une<br />
parodie de ce qu’on nous enseigne en français si vous voulez. Je vous conseille de le parcourir avec un oeil<br />
humoristique et blagueur.<br />
Il était une fois un élève du centre de formation générale <strong>des</strong> adultes de Drummondville qui était<br />
débrouillard, capable, arriviste, mais quand même distrait, maladroit et marginal. Ses aptitu<strong>des</strong> lui laissaient<br />
réaliser son travail scolaire de façon prompte et efficiente. Fâcheusement, son comportement avait créé <strong>des</strong><br />
attentes déraisonnables à ses enseignants. Un jour, par malheur, son enseignant de français le persuada de<br />
participer à un concours d’écriture.<br />
Je dis par malheur, car véritablement, l’enseignant lui avait fait bien comprendre que de détestables<br />
infortunes pouvaient lui arriver s’il refusait. Ainsi, l’élève tourmenté laissa sa créativité prendre le contrôle et<br />
écrivit une histoire, et une deuxième, et une autre et une autre... en fin de compte, deux semaines plus tard, il<br />
n’était pas plus avancé!<br />
En effet, l’inspiration est une ressource rare et ce scribouillard gâchait sans cesse ses efforts et il devait<br />
toujours tout recommencer à chaque fois.<br />
Face à ce casse-tête, notre misérable ami commença à développer une aversion sérieuse pour la langue<br />
française à en perdre la boule.<br />
***<br />
Lors d’un après-midi peu distinct, notre héros, mal « amanché » par son dernier échec littéraire, se réconforta<br />
en préparant une bonne tasse de Lavazza expresso toute chaude. Avec ce bonheur liquide en main, il consulta<br />
le journal où, d’ailleurs, on complimentait le talent spectaculaire d’un célèbre auteur québécois qui énonçait<br />
son amour pour la langue française. Agrippé par une bourrasque de ressentiments, le jeune homme<br />
s’exclama : « L’amour de la langue, quelle connerie! Maudit visage à deux faces! »<br />
C’est à ce moment qu’il développa un plan sournois. Assurément, il savait que ce bozo de la littérature ne<br />
racontait que <strong>des</strong> foutaises. Un secret plus important devait être impliqué, et il allait le découvrir même s’il<br />
devait utiliser <strong>des</strong> moyens atroces. Oh oui, ce pseudo-intellectuel ne payait rien pour attendre. Une petite<br />
recherche sur Internet pour trouver son adresse et voilà! C’était comme si le tour était joué! Un rire<br />
redoutable pouvait se faire entendre dans le voisinage...<br />
***<br />
<strong>Page</strong> 88<br />
Alors, un soir, notre protagoniste intrépide suivit son « rival » qui venait tout juste de sortir de chez lui.<br />
Étrangement, l’individu était habillé de façon déconcertante et presque indiscernable de ses photos dans les<br />
journaux. C’était comme s’il ne voulait pas que les gens le reconnaissent. La <strong>des</strong>tination était inattendue, un<br />
bar louche au milieu de nulle part. Le plan était élémentaire, mais il ne fallait surtout pas qu’il rate son coup.