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Ken Beaudoin Bipolaire Page 5 Deux heures de l’après-midi... Je me réveillais encore une fois avec un vide dans l’âme et une culpabilité grandissante. Cette culpabilité qui me rongeait de l’intérieur, car une fois de plus, j’étais dans le creux de la courbe à me demander pourquoi. Pourquoi ne suis-je pas arrivé à me lever plus tôt et ainsi éviter d’être en retard au travail? J’avais pourtant dormi quatorze heures d’affilé... Je n’avais même pas la force de me lever pour aller manger ou pour prendre une douche. Je jetai un regard sur le téléphone... Trois appels manqués dont deux du bureau, probablement pour savoir où puis-je bien être, car cette journée-là, j’avais une réunion importante avec un de nos plus gros fournisseurs. Cela n’a pas toujours été ainsi. Il y a de cela moins d’un an, tout allait pour le mieux. Nouveau poste d’adjoint au directeur des achats, un bon salaire, une nouvelle maison ainsi qu’une nouvelle automobile. Une grande fille de quatre ans et la nouvelle d’un futur bébé à venir. Caché derrière cette façade de conte de fées moderne, trente-cinq mille dollars de dettes. Dettes contractées de mille et une façons en essayant de devenir millionnaire ou à essayer de pouvoir travailler à mon compte. Parce que oui, moi j’ai des idées de grandeurs, des beaux projets comme j’aime si bien les nommer. Si bien qu’a l’âge de 24 ans je travaillais cinquante heures semaine plus cinq à six heures par soir pour ma propre compagnie. J’étais dans le haut de la courbe tell un dieu au sommet du monde. Je dormais en moyenne trois à quartes heures par nuit et souvent je ne dormais pas du tout pendant 36-48 heures en ligne par simple besoin de travailler sur mes projets parce que oui j’avais plus d’un projet et plus d’une compagnie en même temps. Mais arriva quelque chose d'inattendu. Marco ,l’homme en charge des achats, un excellent ami à moi et mon superviseur, fut diagnostiqué du cancer. J’étais complètement chaviré par cette triste nouvelle. C’est ainsi qu’un jeune de 24 ans, non diplômé, réussi à se hisser au rang de directeur des achats d’une compagnie international. Ce nouveau titre eu rapidement l’effet d’une bombe dans ma vie. J’éprouvais autant de fierté que de culpabilité, car j’avais l’impression de voler le poste de cet homme malade et condamné. Le stress et la pression maintenant exercé sur mes épaules venais de quintuplé en moins d’une semaine. J’arrivais malgré tout à gérer cette pression le tout bien sur, tout en m’occupant de tous mes projets en même temps. Je trouvais même le temps pour jouer à des jeux vidéo, mais jamais le temps d’être avec ma famille... Puis tel une montagne russe qui monte et monte et monte encore, un jour ou l’autre doit redescendre et plus elle tombe de haut, plus malheureusement la chute en est brutale. C’est ainsi que mon règne s’écroula lentement mais surement sous mes pieds. La fatigue accumulée multiplier par le stress du travail et la peur de perde mon ami Marco d’une semaine à l’autre eu vite fait d’épuisés mes dernières ressources. Seulement 9 mois après mon entrée en service comme directeur des achats, j’étais déjà dépassé par les événements, incapable de me concentrer et d’accomplir cette tâche pour laquelle on me rémunérais. Sans trop savoir pourquoi, je pleurais plusieurs fois par jour et cette tristesse ne semblait pas s’estomper avec le temps. Puis, arriva une joie dans ma vie. L’arrivée d’un fils qui me donna la chance de prendre un peu de temps en famille. Cinq semaines à décrocher complètement du travail, de mes projets et de quoi que ce soit d’autre que mon fils et ma fille. Malheureusement pour moi, ces cinq semaines passèrent bien trop vite, tel un bon film duquel on prend le temps d’apprécier chaque seconde, mais qu’une fois à la fin, on voudrait qu’il ne se finissent jamais. Une semaine après avoir repris mes fonctions, les jours semblaient interminables et tristes. Cela faisait plus d’un mois que Marco était hospitalisé, plus faible chaque jour, mais toujours avec cet esprit
Page 6 positif et cette lueur d’espoir dans les yeux de laquelle j’essayais de m’inspirer un peu tous les jours afin d’alléger le poids qui pesait sur moi. Mais ce qui du arriver arriva. À Drummondville, le mercredi 22 août 2007 est décédé à l'âge de 41 ans Marco, bon ami et fidèle compagnon. Ce fut la goute qui fit déborder le vase. Tout ce stress et cette fatigue accumulée additionné avec cette nouvelle funeste fit s’effondre les dernières fortifications de mon être. C’est ainsi que d’employé modèle, disponible et performant je passai à médiocre, toujours en retard et dont la performance était selon mon employeur, inacceptable. Je perdis mon emploi et de la commença le déclin final de ce que je découvrirais plus tard étant une dépression majeure. Le médecin me prescrit alors des antidépresseurs qui selon lui régleraient tous mes problèmes. Malheureusement pour moi la prise de ces médicaments ne furent que me ramener dans ce que l’on appelle une manie. Ainsi je fut diagnostiqué bipolaire ou comme on l’appelait avant, maniacodépressif qui ce décrit en fait comme quelqu’un dont l’humeur varie le stade de manie à celui de dépressif. Manie étant le haut de la courbe ou tout va trop bien ou l’on fait des excès et dépressif ou le suicide semble souvent être la seule solution à tous nos problèmes. Figurez-vous une ligne horizontale droite et considérer que cette ligne représente une humeur dite normale et que dessous cette ligne se trouve les journées où vous êtes plus triste ou déprimé et qu’au dessus de cette ligne votre humeur est joyeuse voir euphorique. Et bien la prise de ces pilules eurent sur moi l’effet de me projeter au plus haut de cette ligne, donc dans un délire psychotique dans lequel j’étais invincible et où mes limites semblais inexistantes ce qui dans les faits me rappela mes heures de gloire passées, mais qui eurent vite fait de m’épuisé en moins de deux jours. J’étais plongé dans un état léthargique dépressif qui dura 2 ans ou mon médecin essayait en vain de trouver la bonne médication afin de me sortir de cette torpeur dans laquelle je m’étais embourbée. La mort valsait avec mes pensé un peux plus chaque jour, mais j’arrivais a les anesthésier par le sommeil qui souvent prenait 15 à 20 heures de mes journées. Les deux années suivantes, les thérapies ce chevauchèrent et l’envie de m’en sortir grandissait au rythme des mes efforts durement fournit si bien qu’aujourd’hui après 4 ans de combat, une séparation, une faillite personnelle et plusieurs tentatives de suicide, j’en suis arrivé à mettre un peu d’ordre dans ma vie. La médication semble réussir à stabiliser mes humeurs. Je suis de retour à l’école dans le but de reprendre le contrôle sur mon avenir. Je suis tombé en amour avec femme extraordinaire avec qui j’ai l’intention de passer ma vie et avec qui je vais me marier l’an prochain. Cependant, je continue à devoir combattre contre cette léthargie dans laquelle j’ai baigné durant c’est 4 longues années. Merci la vie de me redonner une nouvelle chance!
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grandissante. Cette culpabilité qui me rongeait de l’intérieur, car une fois de plus, j’étais dans le creux de la<br />
courbe à me demander pourquoi. Pourquoi ne suis-je pas arrivé à me lever plus tôt et ainsi éviter d’être en<br />
retard au travail? J’avais pourtant dormi quatorze heures d’affilé... Je n’avais même pas la force de me lever<br />
pour aller manger ou pour prendre une douche. Je jetai un regard sur le téléphone... Trois appels manqués<br />
dont deux du bureau, probablement pour savoir où puis-je bien être, car cette journée-là, j’avais une réunion<br />
importante avec un de nos plus gros fournisseurs.<br />
Cela n’a pas toujours été ainsi. Il y a de cela moins d’un an, tout allait pour le mieux. Nouveau poste<br />
d’adjoint au directeur <strong>des</strong> achats, un bon salaire, une nouvelle maison ainsi qu’une nouvelle automobile. Une<br />
grande fille de quatre ans et la nouvelle d’un futur bébé à venir. Caché derrière cette façade de conte de fées<br />
moderne, trente-cinq mille dollars de dettes. Dettes contractées de mille et une façons en essayant de devenir<br />
millionnaire ou à essayer de pouvoir travailler à mon compte. Parce que oui, moi j’ai <strong>des</strong> idées de grandeurs,<br />
<strong>des</strong> beaux projets comme j’aime si bien les nommer. Si bien qu’a l’âge de 24 ans je travaillais cinquante<br />
heures semaine plus cinq à six heures par soir pour ma propre compagnie.<br />
J’étais dans le haut de la courbe tell un dieu au sommet du monde. Je dormais en moyenne trois à quartes<br />
heures par nuit et souvent je ne dormais pas du tout pendant 36-48 heures en ligne par simple besoin de<br />
travailler sur mes projets parce que oui j’avais plus d’un projet et plus d’une compagnie en même temps.<br />
Mais arriva quelque chose d'inattendu. Marco ,l’homme en charge <strong>des</strong> achats, un excellent ami à moi et mon<br />
superviseur, fut diagnostiqué du cancer. J’étais complètement chaviré par cette triste nouvelle. C’est ainsi<br />
qu’un jeune de 24 ans, non diplômé, réussi à se hisser au rang de directeur <strong>des</strong> achats d’une compagnie<br />
international. Ce nouveau titre eu rapidement l’effet d’une bombe dans ma vie. J’éprouvais autant de fierté<br />
que de culpabilité, car j’avais l’impression de voler le poste de cet homme malade et condamné. Le stress et<br />
la pression maintenant exercé sur mes épaules venais de quintuplé en moins d’une semaine. J’arrivais malgré<br />
tout à gérer cette pression le tout bien sur, tout en m’occupant de tous mes projets en même temps. Je<br />
trouvais même le temps pour jouer à <strong>des</strong> jeux vidéo, mais jamais le temps d’être avec ma famille...<br />
Puis tel une montagne russe qui monte et monte et monte encore, un jour ou l’autre doit re<strong>des</strong>cendre et plus<br />
elle tombe de haut, plus malheureusement la chute en est brutale. C’est ainsi que mon règne s’écroula<br />
lentement mais surement sous mes pieds. La fatigue accumulée multiplier par le stress du travail et la peur<br />
de perde mon ami Marco d’une semaine à l’autre eu vite fait d’épuisés mes dernières ressources. Seulement<br />
9 mois après mon entrée en service comme directeur <strong>des</strong> achats, j’étais déjà dépassé par les événements,<br />
incapable de me concentrer et d’accomplir cette tâche pour laquelle on me rémunérais. Sans trop savoir<br />
pourquoi, je pleurais plusieurs fois par jour et cette tristesse ne semblait pas s’estomper avec le temps.<br />
Puis, arriva une joie dans ma vie. L’arrivée d’un fils qui me donna la chance de prendre un peu de temps en<br />
famille. Cinq semaines à décrocher complètement du travail, de mes projets et de quoi que ce soit d’autre<br />
que mon fils et ma fille. Malheureusement pour moi, ces cinq semaines passèrent bien trop vite, tel un bon<br />
film duquel on prend le temps d’apprécier chaque seconde, mais qu’une fois à la fin, on voudrait qu’il ne se<br />
finissent jamais. Une semaine après avoir repris mes fonctions, les jours semblaient interminables et tristes.<br />
Cela faisait plus d’un mois que Marco était hospitalisé, plus faible chaque jour, mais toujours avec cet esprit