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Table des matières Allard, Michel Mika Page 1 Beaudet-Bélanger ...

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Francine Chaumont<br />

L’amour inconditionnel<br />

<strong>Page</strong> 43<br />

Il y a un peu plus d’une soixantaine d’années, il y avait une jeune fille de 10 ans prénommée Cécile. Elle<br />

était belle, mignonne comme tout avec son visage d’ange, ses cheveux châtains, longs et bouclés. Elle était<br />

délicate et toute menue, mais elle était tout de même forte pour son âge.<br />

Cette jeune fille aimait l’école. Elle était douée et aimait apprendre. Pourtant, à la demande de ses parents,<br />

elle se vit obligée de quitter ses camara<strong>des</strong> de classe. Cécile était triste et désappointée, mais ses patents, ses<br />

frères et ses sœurs avaient besoin d’elle. Elle était la deuxième d’une famille de six enfants, dont le père<br />

avait la santé fragile et était incapable d’avoir un travail stable. Il incombait donc à elle et sa grande sœur<br />

Berthe d’aider leurs parents à joindre les deux bouts.<br />

Ils vivaient à la campagne, sur quelques lopins de terre rocailleux. Plus de la moitié était incultivable tant il y<br />

avait de la pierre. Son père qui était débrouillard eut quelques idées de génie. Il décida de planter <strong>des</strong> plants<br />

de framboise sur les parties les plus rocailleuses et celles qui étaient cultivables étaient en fourrage. Puis<br />

pour se libérer de certaines de ces roches encombrantes, il en fit <strong>des</strong> murailles autour de ses champs. Il<br />

possédait également deux vaches, un cheval, <strong>des</strong> poules et <strong>des</strong> lapins. Sa mère avait beaucoup à faire avec<br />

l’entretien de la maison, les enfants, son mari souvent malade, les animaux et les framboises l’été et les<br />

récoltes à l’automne. C’est pour toutes ces raisons qu’elle était une femme autoritaire. Les petits se devaient<br />

d’écouter, car elle ne répétait pas trois fois. Elle devait aussi faite preuve de débrouillardise, car avec un rien,<br />

elle réussissait tout de même à cuisiner de bons petits plats.<br />

Pourtant, malgré tous ses efforts et ceux de son mari, elle dut tout de même se débrouiller pour trouver du<br />

travail à ses deux filles ainées dans <strong>des</strong> résidences privées. Chaque semaine, les deux sœurs devaient<br />

remettre leurs gages à leur mère et celle-ci leur remettait juste assez pour reprendre l’autobus. Berthe<br />

travaillait pour un avocat. Cécile quant à elle, travaillait pour un médecin de bonne réputation. Cet homme<br />

qui était très occupé avec ses patients n’était pas souvent présent pour sa famille. Sa femme, voulant<br />

conserver une certaine image dans la société, se devait d’avoir une aide extérieure. Alors Cécile devait faire<br />

le ménage, la lessive et s’occuper aussi <strong>des</strong> cinq enfants du couple. Une <strong>des</strong> tâches qu’elle aimait le moins<br />

était de s’occuper du plus jeune, Félix. Ce n’était pas qu’elle ne l’aimait pas, ce qui la dérangeait, était<br />

l’entretien de son œil de vitre (suite à un accident survenu à l’hiver de ses trois ans, durant ce qui était<br />

supposé être une joyeuse bataille de boules de neige). Cette activité se transforma malencontreusement en<br />

une tragédie. Le petit Félix reçut un morceau de glace dans son œil droit. Malgré tous les soins prodigués par<br />

son père, le jeune garçon perdit son œil. C’est pour cela qu’elle devait enlever l’œil de vitre, le nettoyer et le<br />

remettre dans son orbite. Malgré cela, elle oubliait tout très vite lorsque les plus vieux revenaient de l’école<br />

et faisaient leurs devoirs. Quand elle avait la chance que toutes ses corvées soient terminées, elle se portait<br />

volontaire pour les aider dans leurs travaux. La femme du médecin trouvant dommage qu’elle ne puisse aller<br />

à l’école décida donc de lui donner une heure par jour, le temps <strong>des</strong> devoirs <strong>des</strong> enfants pour qu’elle puisse<br />

apprendre à lire et écrire correctement. Cécile était très reconnaissante et apprenait beaucoup.<br />

Durant l’été, après leurs journées de travail, toute la famille devait aller cueillir les framboises et ramasser le<br />

foin à la fourche, le mettre dans la voiture à foin tirée par le cheval, pour finalement aller l’engranger. Un<br />

jour, la mère demanda à son fis Paul, le troisième âgé d’environ 14 ans, d’aller travailler à son tour pour les<br />

aider. Berthe, maintenant âgée de 17 ans allait se marier. Paul voulait bien aller travailler, mais refusait de

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