Table des matières Allard, Michel Mika Page 1 Beaudet-Bélanger ...

Yann Bouthillier
Mon esprit enchaîné
Salut maman!
Te souviens-tu quand j’n’avais aucune dent?
Quand je ne savais même pas c’étais quoi être tannant.
Quand j’suis arrivé dans ta vie comme un coup de vent.
Dès mon jeune âge, tu m’as appris à affronter la vie.
À essayer d’garder la tête haute sans jamais faire de faute.
Mais moi j’en avais décidé autrement.
À faire l’contraire de tout c’que tu m’disais maman.
Ouais, j’ai pris un mauvais chemin.
Mais dis-toi que cela faisait partie d’mon destin et que tu n’y es pour rien.
Console-toi en t’disant que c’n’est pas encore la fin, mais bien un nouveau début avec de nouveaux buts.
Maintenant âgé de trente ans, j’ai toutes mes dents et j’suis prêt à foncé devant.
À affronté tout c’qui m’attend.
Par contre, une chose que j’n’avais pas prévu viens maintenant faire parti de mon vécu.
Page 17
J’parle bien d’cette merde de cancer qui t’ronge par en d’dans et qui m’fait pleuré comme un enfant.
Qui m’fait regretté tous mes faux mouvements envers toi maman.
Tout a commencé quand j’étais adolescent et qu’j’étais complètement perdu par en d’dans et quand mon
frère s’est suicidé et qu’nos vies ont été bouleversé, bien sur c’était sa manière à lui d’s’évader d’cette putain
d’réalité
Aujourd’hui j’l’ai accepté et j’ai trouvé ma manière d’m’évader, c’est-à-dire mettre tout ça sur du papier.
Tout ça pour t’dire que j’t’aime énormément maman et n’t’en fait pas cette fois-ci j’continuerai mon chemin
droit devant et garde en tête, un jour nous serons réuni tous les trois. J’t’aime toi!!!!
Maintenant décédée, j’dois t’avouer que j’suis mêlé.
Ton décès m’a percé le coeur, mais j’prends pas peur, j’aperçois une lueur et j’sais qu’c’est toi mon coeur qui
veille sur moi en tout temps j’sais qu’tu seras là près d’moi.
Hé maman! Dis-moi, en haut c’est comment? J’espère qu’il est confortable ton nuage.
Probablement que oui, car durant ta vie t’as toujours été sage comme une image.
C’drôle de diction, j’aurais dû m’l’appliquer, j’me serais peut-être pas ramassé ici comme un con.
Déjà deux mois qu’t’es loin de moi.
J’m’ennue d’toi maman et d’notre maison si accueillante et chaleureuse.
J’ai tellement d’regrets d’avoir pris l’mauvais trajet.
J’ai même pas pu t’accompagner vers ton dernier trajet, mon Dieu, quel regret!
J’lève la tête vers le ciel, t’es où ma belle?
J’te cherche partout comme un fou en sachant très bien t’es où.
Drôles de phrases, drôles de mots, drôle de vie de fou.
Où qu’tu sois, prend soin de toi et moi.
Maintenant qu’t’es loin d’moi
Mon coeur est rempli d’tristesse, tanné d’être étouffé avec une laisse.
Pris dans s’putain d’pénitencier.
À regarder les heures filées.