Table des matières Allard, Michel Mika Page 1 Beaudet-Bélanger ...
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Alexandre Bourbeau<br />
Ne me laisse pas<br />
<strong>Page</strong> 12<br />
Je tiens à dire que cette histoire n’est que pure fiction. Quelqu’un peut déjà avoir vécu cette situation. Avis au<br />
cœur sensible, si vous avez été laissé par quelqu’un qui vous était très chère, ne lisez pas ce texte. Mais si<br />
vous vous sentez capable de ne pas verser quelques larmes, lisez-le… C’est votre choix. Bonne lecture.<br />
Lundi soir, je t’ai appelé. Je voulais que ce soir soit le soir où je te demandais en mariage. Tu as décroché le<br />
téléphone et m’a répondu que tu acceptais avec joie de venir au restaurant. J’ai raccroché le combiné et suis<br />
allé me préparer. Mais ce soir-là, quelque chose a changé... Quelque chose que je ne savais pas encore.<br />
J’étais au restaurant depuis plus d’une heure. Je t’attendais. Mais tu ne t’es jamais présentée. Peiné, j’ai<br />
décidé de rentrer chez moi. J’étais abattu. Je ne savais pas quoi faire. Je voulais aller te voir, mais j’étais trop<br />
chagriné. Rendu chez moi, je t’ai appelé, mais tu ne répondais pas. Je t’ai laissé une dizaine de messages,<br />
mais tu ne rappelais pas. Tu m’avais laissé tomber.<br />
Une semaine entière est passé sans que j’ai de tes nouvelles. Tu m’avais abandonné. J’étais anéanti,<br />
dépouillé de vie. Je me suis barricadé à l’intérieur. Je ne parlais plus à personne, ni même sortais. Je me<br />
posais <strong>des</strong> milliers de questions. Mais j’étais incapable d’y répondre. Cela faisait plus d’une semaine que je<br />
n’avais pas eu de tes nouvelles. Je n’avais même pas reçu de coup de téléphone ni de lettre.<br />
Si tu savais combien j’aimerais réentendre ta voix. À quel point j’aimerais sentir de nouveau ton parfum,<br />
celui qui me faisais divaguer chaque fois. Comme j’aimerais t’enlacer pour te dire sans cesse à quel point je<br />
t’aime et sentir ton coeur battre à la même vitesse que le mien. Tes lèvres aux traits si fins, si bien définis, si<br />
parfaits. Elles sont sitendres, légèrement humi<strong>des</strong> et si douces. Je voudrais revoir tes yeux, tes yeux en forme<br />
d’amande d’un vert émeraude dans lesquels je m’engouffrais chaque fois. Ton rire si contagieux, si doux, si<br />
calme et si charmant. Ton côté cachotier m’embarrassait souvent. Depuis, tes qualités autant que tes défauts<br />
me manquent. Chaque seconde sans toi me fait énormément souffrir.<br />
Je ne peux me faire à l’idée que tu m’ai laissé. J’ai besoin de toi. Tu es la seule femme que j’aime, la seule<br />
femme en qui j’ai foi. J’étais prête à me marier avec toi et à me sacrifier pour que tu sois comblée. Je t’aurais<br />
tout offert. J’aurais volé le monde entier pour te le servir sur un plateau d’argent.<br />
Sache que je ne t’en veux pas. Ce n’est pas ta faute. Le lundi suivant ta mère m’a dit ce qui t’était arrivé. Si<br />
j’avais su plus tôt ce qui était pour arriver, je ne t’aurais jamais invité au restaurant. Mais la vie n’en a pas<br />
voulu ainsi, elle m’a pris ce qui m’était le plus précieux au monde. Malheureusement, je ne peux te revoir<br />
une dernière fois. J’espère que de là-haut, tu es libre et que tu vis un bonheur éternel. Je t’aime, repose en<br />
paix.