Table des matières Allard, Michel Mika Page 1 Beaudet-Bélanger ...
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Cynthia St-Germain<br />
Au nom de l’amitié<br />
- Non de Dieu, Niger, pourquoi, crie Annie en sursautant de son lit.<br />
Elle regarde son réveil-matin qui affiche 7 h 30 du matin. Le soleil brille démontrant qu’une autre belle<br />
journée d’été s’annonce. Elle se lève pour tenter de trouver le reste de ses antidépresseurs. Elle réalise que la<br />
bouteille est vide en jurant. Si sa soeur ne l’avait pas inscrite à ce stupide concours, elle n’aurait pas été<br />
obligée d’y retourner après deux ans.<br />
Une fois leur mère assise dans l’auto, les deux filles mettent un terme à leur dispute. Après avoir roulé<br />
pendant deux bonnes heures, elle quitte l’autoroute, pour se stationner à côté de Betty le camion routier de<br />
son ex-mari. Mélodie sort de la voiture sans même la refermer pour aller sauter dans les bras de son père,<br />
tandis qu’Annie encapuchonnée adresse un sourire assez timide à son père. Il leur dit d’aller à l’intérieur, car<br />
il doit parler à leur mère. Il demande <strong>des</strong> nouvelles de sa fille aînée. Elle lui dit qu’elle a dû recommencer à<br />
prendre ses antidépresseurs par mesure préventive. Par la suite, son ex-femme reprend l’autoroute.<br />
Après le souper, Annie range ses choses, elle trouve une boite à souliers. En l’ouvrant, elle tombe sur une <strong>des</strong><br />
dernières photos qu’elle a prises la veille du suicide. Pendant un instant, elle revit le souvenir de la photo.<br />
Elle entend un son, ce son, la principale source de ses cauchemars revient. Prise de panique, elle s’empresse<br />
de vite trouver son MP3 pour enterrer le sifflement du train comme elle l’avait fait dans le passé. Peine<br />
perdue elle retombe dans un délire en revoyant le train qui arrachent les membres et cette chose qu’elle<br />
revoit sans cesse, la tête de son meilleur ami. Elle essaie de chasser cette horreur par tous les moyens. Son<br />
père cogne à la porte de sa chambre sans pour autant l’ouvrir.<br />
- Annie si tu as besoin de parler, sache que je suis là pour t’écouter, lui dit son père.<br />
- Tout va bien papa, en mentant à son père, j’ai juste fait un cauchemar. Un peu de musique va me<br />
calmer.<br />
- Annie, tu es certaine que ça va aller...<br />
- Hé, je viens d’effacer mes nouvelles chansons... merci beaucoup.<br />
<strong>Page</strong> 116<br />
Le lendemain, Annie sort dehors et s’assoit à côté de son père. Il lui dit qu’il était comme un membre de la<br />
famille. C’est dommage ce qu’il lui est arrivé, qu’on peut rien y faire, il fait son choix et c’est sûrement ce<br />
qu’il veut : que tu sois heureuse.<br />
Elle s’enfuit en fondant en larmes, car elle trouve cela difficile d’être ici seule laissée à elle-même sans<br />
savoir la raison dont IL a décidé d’en finir avec la vie. Annie rentre dans la maison en pleurs se prend<br />
quelque chose à manger et s’enferme pour la soirée.<br />
Quelques jours plus tard, elle sort de la maison. En marchant elle arrive devant les rails. Se demandant s’il<br />
faut les traverser ou rebrousser chemin en réalisant que c’est ici qu’il s’est tué presque sous ses yeux, ici que<br />
le cauchemar a commencé et que tout s’est éteint. Finalement, elle les traversent parce qu’il faut qu’elle le<br />
fasse pour LUI. Comme avant! Oui, comme avant se dit-elle, une grosse phrase qui provenant de sa<br />
conscience. Elle <strong>des</strong>cend la pente qui mène à la rivière, leur ancien coin secret. Elle fouille dans ses poches