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Martine Renaud
Une promenade bien spéciale
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C’était l’hiver. En ce vendredi soir, le froid nous glaçait les os. Nous avions décidé, mes soeurs et moi,
d’aller faire une promenade dans la forêt derrière chez nous. Il commençait à faire très sombre, mais nous
nous sentions en sécurité puisque c’est le boisé où nous avons grandi.
Isabella, ma grande soeur, décide alors d’aller vers la gauche au lieu de continuer vers la droite où nous
sommes habituées d’aller marcher.
- Isabella, nous ne devons pas nous éloigner du chemin, lui dis-je.
- Ne t’inquiète pas Lauryanna. Isabella est une aventurière et elle a également un très bon sens de
l’orientation, me dit Maryanna, ma petite soeur.
- Et en plus, je suis déjà venue ici plusieurs fois. Ne fais pas ta froussarde Laury et allons nous amuser
un peu.
- Père nous a toujours dit de ne pas s’y aventurer.
- Lauryanna, s’il te plait, me dit Myrianna.
- OK, mais nous ne devons pas aller trop loin, car il fait vraiment très froid et je ne veux pas que nous
nous perdions.
- Pas de problème « chef », me dit Myrianna.
Nous partons donc afin de visiter les lieux.
Après quelques minutes de marche, je commence à sentir un malaise dans tout mon corps. J’ai l’impression
que quelqu'un ou quelque chose nous suit.
- Les filles, je crois que nous sommes suivies!
- Mais non Lauryanna, arrête de te faire des peurs.
- Moi tout ce que je sens est que nous sommes près de la rivière, dit Isabella.
J’essaie de me rassurer, mais je n’y arrive pas. Pendant que j’essayais de me convaincre, en tournant en rond
sur moi-même, qu’il n’y avait rien autour de nous, mes soeurs elles, ont continué à avancer.
- Myrianna, Isabella où êtes-vous?
Je me suis donc mise à courir afin de les rattraper. Au tournant d’un arbre...
- BOUUUU!!! Font-elles en choeur.
- Ha! Vous n’êtes pas drôle! Je veux retourner à la maison tout de suite et si vous ne voulez pas venir
avec moi, je vais y aller toute seule.
- Non! Aller Lauryanna, nous nous excusons, mais j’aimerais continuer encore un peu s’il te plait, me
dit Isabella.
- OK, mais plus de folleries!
En continuant de marcher, mes soeurs finissent, elles aussi, par sentir que nous sommes suivies.
- Mais qu’est ce que c’est, demande Myrianna.
- Sûrement des animaux sauvages, répond Isabella.
- Alors, rebroussons chemin, leur dis-je.
- Non! Regardez, dit Isabelle, il y une petite maison là-bas et il y a de la lumière. Avec de la chance
nous pourrions appeler père afin qu’il vienne nous chercher.
- Oui bonne idée, répond Myrianna, allons-y.
Sans perdre une seconde nous nous sommes mises à courir.
- Regarde Isabella, il y a des chiens ou des loups derrière nous!