Milieux rocheux - Les réserves naturelles de france

Milieux
rocheux
Observatoire du Patrimoine naturel
des Réserves Naturelles de France 2007

Les chiffres clés
Représentativité
nationale
8 réserves naturelles
incluses dans un Parc
national (Ecrins : 6,
Vanoise : 2).
5 réserves naturelles
incluses dans un Parc
naturel régional de
montagne.
Plus de la moitié de la RNN
des Pics du Combeynot
(685 ha) est de nature
rocheuse. © F. LABANDE
Répartition en France
des réserves naturelles
présentant des habitats
rocheux
Notes
(1) Seules les réserves
métropolitaines sont
traitées dans ce fascicule
(165 RNN et RNC) créées
au 1er novembre 2007.
(2) Depuis la dernière
enquête de 1995.
(3) Non prises en compte
dans la dernière enquête.
DHFF : Directive Habitats-
Faune-Flore.
2
Alpes
Pyrénées
Jura et Franche-Comté
Vosges et Alsace
Auvergne
Autres
Les milieux rocheux
Les réserves naturelles
rocheuses
30 % des réserves naturelles continentales (1) , soit une cinquantaine
de RNN, citent au moins un habitat rocheux (voir carte au dos du document).
Elles représentent environ 9,5 % de la surface globale des réserves. Une vingtaine
atteint plus de 1 000 ha, la plus grande, les Hauts-Plateaux du Vercors, s’étendant
sur 16 662 ha.
Plus des deux tiers de ces réserves naturelles sont localisées en
montagne : 21 dans les Alpes (dont 40 % dans des parcs nationaux), 10 dans
les Pyrénées (réserves catalanes principalement).
En milieu littoral, certaines réserves naturelles
sont de nature rocheuse, notamment les îlots
marins (voir le Fascicule « Milieux marins et
côtiers »).
6 nouvelles réserves, créées au cours de
ces 10 dernières années (2) , abritent des habitats
rocheux, dont les toutes dernières : la RNN de
Chastreix-Sancy, dans les volcans d’Auvergne et la
RNN de Ristolas Mont-Viso (Hautes-Alpes) (3) .
Parmi elles, la RNN des Rochers et toubières du
pays de Bitche a été créée pour la préservation de
zones tourbeuses, mais aussi pour ses falaises et rochers. Ces nouvelles réserves
représentent 7 % de la surface totale des réserves naturelles métropolitaines.
Habitats rocheux
Plus de 21 400 ha d’habitats
rocheux ont été comptabilisés
sur 33 des 39 des réserves naturelles
présentant une forte proportion
d’habitats rocheux (seulement
20 ha sur une dizaine d’autres
réserves pour lesquelles cet habitat
joue un rôle moindre).
Cela représente 26 % de la surface
des réserves naturelles
présentant des habitats rocheux (les
autres habitats de ces réserves sont
en majorité des milieux herbacés).
La RNN de la Combe Lavaux-Jean Roland est
une des toute dernière réserve en partie de
nature rocheuse à avoir été créée, et la toute
première du département de Côte-d’Or.
© A. BUTTIFANT

Pour 23 RNN, la surface rocheuse occupe au moins 10 % de la réserve. Pour
11 RNN, elle recouvre au moins un tiers et pour 6 d’entre elles plus de 50 % de
leur surface.
Deux réserves naturelles sont couvertes sur au moins 75 % de
leur surface par des habitats rocheux : Le Cirque du Grand Lac des Estaris
et le Vallon de Bérard.
19 RNN comptabilisent plus de 100 ha d’habitats rocheux ; 3 RNN
en comptent plus de 1000 ha : Hauts-Plateaux du Vercors (4 743 ha), Sixt-Passy
(4 742 ha) et Contamines-Montjoie (3 236 ha) ; 15 RNN présentent moins de 10 ha
d’habitats rocheux (ceci sans comptabiliser les grottes). Pour certaines petites réserves,
cela représente un pourcentage non négligeable (12 % de la RNN du Rocher de la
Jacquette). 4 RNN ont été créées pour protéger exclusivement des grottes.
La création de nouvelles réserves naturelles (2) et l’amélioration des connaissances
contribuent à faire croître la surface connue des habitats rocheux présents dans
les réserves naturelles. Aujourd’hui, près de 89 % de cette surface connue
sont liés à de nouvelles données. La récente RNN des Hauts de Chartreuse
(4 450 ha dont 17 % sont de nature rocheuse) représente à elle seule
3,5 % de la surface. Cependant, les surfaces ne sont pas renseignées pour six
réserves naturelles et pour un habitat sur deux. Ainsi, les surfaces mentionnées dans
les tableaux ci-dessous sont sous-estimées. Il faut toutefois préciser que, dans
certains cas, cet exercice est difficile notamment lorsqu’il s’agit de renseigner
une surface de falaise ou de pente rocheuse.
Habitats rocheux Nombre de RNN Surface connue
(nb de RNN ayant précisé)
61. Eboulis rocheux 35 12 006 ha (34 RN)
62. Falaises continentales et rochers exposés 34 7 058 ha (29 RN)
63. Neiges et glaces éternelles 10 2 241 ha (9 RN)
64. Dunes continentales 2 > 5 ha
65. Grottes 9 < 2 ha
66. Sites volcaniques récents 2 158 ha (1 RN)
N.B. : Les surfaces d’éboulis rocheux et de rochers exposés sont parfois difficiles à distinguer.
Nombre de sites et surfaces couvertes par les principaux habitats rocheux français
(codes CORINE) dans le réseau des RNN.
Habitats rocheux Nombre de RNN Surface connue Evolution en 10 ans
(évolution 1996-2005) (nb de RNN ayant précisé) de la surface
61.1 Eboulis siliceux alpins et nordiques 20 (+4) 1821 ha (13 RN) + 1378 ha (7 RN)
61.2 Eboulis calcaires alpins 12 (+2) 6 992 ha (7 RN) + 6 950 ha (4 RN)
61.3 Eboulis ouest-méditerranéens
et éboulis thermophiles
13 (+5) 269 ha (5 RN) + 258,5 ha (4 RN)
62.1 Végétation des falaises continentales
calcaires
23 (+6) 1920 ha (11 RN) + 1 896 ha (6 RN)
62.2 Végétation des falaises continentales
siliceuses
26 (+3) 749 ha (9 RN) + 722 ha (3 RN)
62.3 Dalles rocheuses 13 (+5) 1014 ha (5 RN) + 1 003 ha (2 RN)
62.4 Falaises continentales dénudées 3 (=) nc -
62.5 Falaises continentales humides 5 (+1) nc -
63.1 Névés 4 (+1) nc -
63.2 Glaciers rocheux 7 (+3) 1 641 ha (3 RN) + 1 533 ha (2 RN)
63.3 Glaciers 6 (+1) 311 ha (4 RN) + 167 ha (2 RN)
64.1 Dunes fluvio-glaciaires 2 (=) 5 ha (1 RN) -
64.3 Dunes paléo-côtières 0 - -
64.4 Dunes fluviatiles 0 - -
64.5 Dunes d’origine lacustre 0 - -
64.6 Dunes continentales méditerranéennes 1 (=) nc -
65.2 Grottes du sud-est de la France avec
Hydromantes italicus
0 - -
65.4 Autres grottes 9 - -
N.B. : Les habitats ne sont pas détaillés dans toutes les réserves, c’est pourquoi la somme de ces habitats ne correspond
pas aux chiffres figurant dans le tableau précédent.
Les milieux rocheux
Nombre de RNN
35
30
25
20
15
10
5
0
Nombre de RNN
Surface des habitats
dans les RNN
16%
Surface des habitats dans les RNN
10%
0%
0%
1%
61. Eboulis rocheux
62. Falaises
continentales et
rochers exposés
63. Neiges et glaces
éternelles
64. Dunes
continentales
65. Grottes
66. Sites volcaniques
récents
La RNN des Hauts Plateaux du
Vercors représente à elle seule
30 % de la surface connue des
RN pour tous les habitats
rocheux confondus.
© S. FAYOLLAT
3
73%
Les éboulis rocheux
occupent la plus grande
partie des réserves
naturelles concernées par
les habitats rocheux (en
nombre de RNN et en
surface).

Située dans le Parc national des
Ecrins, la réserve naturelle du
Cirque du Grand Lac des Estaris
est une réserve à dominante
rocheuse puisque plus de la
moitié de cet espace est
constituée d’éboulis et de
pierriers, à laquelle il faut ajouter
plus d’un cinquième de falaises
ou rochers exposés, soit plus de
70 % de la réserve.
© F. LABANDE
La RNN de Sixt couvre 75 %
de la surface connue dans les
réserves pour la végétation des
dômes rocheux et des
pavements calcaires.
© A . CHIFFAUT
4
Les milieux rocheux
Eboulis rocheux
Calcaires ou siliceux, les éboulis sont le résultat
d’une accumulation régulière de fragments
rocheux issus du démantèlement d’une falaise ou
d’un bloc rocheux.
35 réserves naturelles protègent des éboulis
rocheux, pour 12 000 ha environ, dont
18 % dans la seule RNN des Hauts-Plateaux du
Vercors (950 ha). Dans 14 d’entre elles, les éboulis
couvrent plus de 100 ha.
3 nouvelles réserves
naturelles protègent
des éboulis, dont deux dans les Alpes : les
Hauts de Chartreuse (4 450 ha dont 194 ha
d’éboulis) et La Bailletaz.
La création de nouvelles réserves naturelles ou
l’amélioration des connaissances dans d’autres a permis
une nette augmentation de la surface
couverte par les éboulis d’intérêt communautaire
depuis 10 ans : 94,5 % de la surface
connue actuellement.
Parmi les habitats d’intérêt communautaire, les éboulis
siliceux de l’étage montagnard à nival (61.1) sont les
mieux représentés en nombre (57 % des RNN). Un
des cinq habitats d’intérêt communautaire
est absent des réserves naturelles (voir carte).
Récemment créée (fin 2004), la RNN de la Combe
Lavaux-Jean Roland est la seule à abriter le seul habitat
prioritaire des éboulis ombragés (8160*=61.313). Cet
habitat est localisé en Bourgogne et en Champagne méridionale,
mais répandu dans la côte dijonnaise. Dans la
réserve naturelle, il couvre une surface très réduite. C’est
aussi la seule réserve naturelle incluse dans l’un des 45
sites Natura 2000 répertoriant cet habitat.
Habitats d’intérêt communautaire (1)
Les éboulis médio-européens siliceux des
régions hautes (8150=61.12) sont
absents des réserves naturelles. Cet
habitat est cité dans 13 sites Natura
2000 (localisés sur la carte) où il occupe
une faible surface d’environ 175 ha au
total. La présence de cet habitat sera à
vérifier dans la toute dernière réserve
naturelle créée en 2007 (Chastreix-
Sancy).
Source : Natura 2000, MEDAD.
• Site très important pour cet habitat
• Site important pour cet habitat
Nbre de RNN Surface connue
Code Natura 2000 = Code Corine Biotopes / intitulé abritant cet habitat de cet habitat
(évolution en 10 ans) dans les RNN
8110 = 61.1 Eboulis siliceux de l’étage montagnard
à nival (Andosacetalia alpinae et Galeopsietalia
ladani).
21 (+5) 2 091 ha (13 RN)
8120 = 61.2 Eboulis calcaires et de schistes calcaires
des étages montagnard à alpin
(Thlaspietea rotundifolii)
12 (+2) 6 992 ha (7 RN)
8130 = 61.3 Eboulis ouest-méditerranéens et thermophiles 14 (+6) 269 ha (5 RN)
8150 = 61.12 Eboulis médio-européens siliceux
des régions hautes
0 -
8160* = 61.313* Eboulis médio-européens calcaires des étages
collinéen à montagnard
1 (+1) nc
(1) Habitats inscrits à l’annexe I de la Directive CEE Habitats-Faune-Flore – * habitat prioritaire – nc : non connue

Falaises continentales et rochers exposés
Plus des deux tiers des réserves naturelles présentant des habitats rocheux sont
occupés par des falaises ou des rochers.
Sur 29 des 34 réserves naturelles concernées, la surface connue représente plus
de 6 700 ha. Trois réserves naturelles couvrent à elles seules près des trois quarts
de cette surface (Hauts-Plateaux du Vercors, Gorges de l’Ardèche, Hauts de Chartreuse).
Celle-ci reste toutefois approximative, car bien souvent difficile à calculer.
Habitats d’intérêt communautaire (1)
Nbre de RNN Surface connue
Code Natura 2000 = Code Corine Biotopes / intitulé abritant cet habitat de cet habitat
(évolution en 10 ans) dans les RNN
8210 = 62.1 Pentes rocheuses calcaires avec végétation
chasmophytique 24 (+7) 1920 ha (11 RN)
8220 = 62.2 Pentes rocheuses siliceuses avec végétation
chasmophytique 26 (+3) 749 ha (9 RN)
8230 = 62.42, 62.3 Roches siliceuses avec végétation pionnière
du Sedo-Scleranthion 13 (+5) 1 014 ha (5 RN)
8240 = 62.3 Pavements calcaires 3 (=) nc
(1) Habitats inscrits à l’annexe I de la Directive CEE Habitats-Faune-Flore - nc : non connue
Tous les habitats d’intérêt communautaire associés aux falaises
et rochers exposés sont présents dans les réserves naturelles. La surface connue
pour les deux habitats associés aux pentes rocheuses est à 98 % due à la création de
nouvelles RNN ou à l’amélioration des connaissances depuis la précédente enquête.
Grottes
Le territoire de la France est recouvert à 28 % par des terrains calcaires fortement
ou moyennement karstifiés. La répartition des grottes en France est assez mal
connue. L’estimation est de 28 000 cavités naturelles en France (Juberthie, 1995).
9 réserves naturelles abritent
des grottes, milieux réduits
à de faibles superficies. Quatre
d’entre-elles sont exclusivement des
grottes :
– RNN de la Grotte du Carroussel
(2,31 ha) et de la Grotte de Gravelle
(1,37 ha), mises en place pour
la préservation des chauves-souris,
– RNN de la Grotte de Hautecourt
(10,22 ha), ayant un intérêt principalement
faunistique,
La RNN de la Grotte du Carroussel est un site important
pour la conservation du Minioptère de Schreibers.
© CPEPESC FC.
Habitats d’intérêt communautaire (1)
– RNN du TM71, d’un intérêt géologique.
Nbre de RNN Surface connue
Code Natura 2000 = Code Corine Biotopes / intitulé abritant cet habitat de cet habitat
(évolution en 10 ans) dans les RNN
8310 = 65 Grottes non exploitées par le tourisme 9 RN (=) < 2 ha
8330 = 11.26 Grottes marines submergées
ou semi-submergées
3 (=) > 10 cavités
8340 = 63.2 Glaciers rocheux 7 RN (+3) 1 646 ha (4 RN)
8340 = 63.3 Glaciers permanents 6 RN (+1) 311 ha (4 RN)
(1) Habitats inscrits à l’annexe I de la Directive CEE Habitats-Faune-Flore
Les milieux rocheux
Dans la RNN du Ravin de
Valbois, les falaises couvrent
une faible surface mais
structurent le paysage et les
habitats. © J. ROLAND
Les chiffres clés
Evolution depuis 10 ans
6 nouvelles réserves
naturelles présentant des
habitats rocheux.
1 nouvel habitat d’intérêt
communautaire protégé
par une réserve : les
éboulis médio-européens
calcaires des étages
collinéen à montagnard.
Sous les Hauts de Chartreuse,
un karst de 250 km de galeries
souterraines est organisé en un
vaste réseau, le réseau des
Alpes, deuxième rang au
niveau mondial. © PNRC
5

Les chiffres clés
Représentativité en
France
1 % de la surface des
glaciers français.
91 % des habitats rocheux
d’intérêt communautaire.
RNN Haute Vallée de St-Pierre
© M.-G. NICOLAS/PN Ecrins
6
Les milieux rocheux
Dans certaines réserves, créées pour préserver d’autres milieux, les grottes participent
à la diversité des habitats : Haute-Chaîne du Jura, Sabot de Frotey, Sixt,
Gorges de l’Ardèche, Hauts-Plateaux du Vercors, Plan de Tueda, Nohèdes, Scandola,
Bouches de Bonifacio ...
Glaciers
Dix réserves naturelles sont recouvertes par des neiges
ou glaces permanentes. Cet habitat se rencontre principalement
dans les Alpes et, dans une moindre mesure, les Pyrénées.
Une seule réserve pyrénéenne, Néouvielle mentionne 5 ha de
glacier (soit 2 % de la surface de la RNN). Les surfaces dans les
Alpes sont plus conséquentes et c’est dans la RNN des Contamines-Montjoie
que l’on
trouve la plus
grande étendue de glacier du
réseau des réserves naturelles, avec
1 136 ha représentant 20 % de la
surface de la réserve.
Les glaciers présents dans les
réserves naturelles (Néouvielle,
Contamines, Aiguilles rouges et
celles du massif de la Vanoise) couvrent
au moins 1 % de la surface
des glaciers français.
Le glacier de la RNN
des Aiguilles rouges
couvre environ 100 ha,
soit 3 % de la surface
de la réserve naturelle.
© R. ESTEVE
Zones karstiques et localisation
des réserves créées
pour la protection des grottes
(RNN et RNR)
© d’après JUBERTHIE, 1995.

Flore des habitats rocheux
Près de 29 % des espèces des habitats rocheux protégées ou
menacées en France retenues par l’Observatoire RNF sont présentes dans
32 réserves naturelles (dont 3 nouvelles créées depuis 10 ans).
Ces plantes ont, pour la plupart, une aire de répartition limitée en
France. Ceci explique que 50 % des espèces ne sont présentes
que dans une seule réserve (16 taxons) et que de
nombreuses en soient absentes.
Depuis ces dix dernières années, les réserves hébergent 7
nouvelles espèces végétales,
dont deux liées à la création de nouvelles réserves :
– Lunetière de Dijon, espèce endémique de la côte dijonnaise,
dans la RNN de la Combe Lavaux-Jean Roland,
– Trichomanès remarquable, une ptéridophyte présentant une aire de répartition
disjointe, dans la RNN des Rochers et tourbières du Pays de Bitche (3 sites connus),
et cinq liées à l’évolution des connaissances :
– Gagée des rochers dans la RNN de Jujols,
– Gaillet des rochers, Corbeille d’argent de De Candolle et Berce naine dans la RNN
des Hauts Plateaux du Vercors,
– Scrofulaire des Pyrénées dans les RNN de Néouvielle et de Nohèdes.
On mentionnera également une nouvelle donnée pour l’Oreille d’ours dans la
récente RNN des Hauts de Chartreuse.
Certaines espèces accusent une régression dans le réseau. L’Androsace de Suisse
et l’Androsace pubescente n’ont plus été citées dans aucune des réserves naturelles
Espèces végétales remarquables des milieux rocheux (1) Nombre Effectif dans les RNN
présentes dans les réserves naturelles de RNN (2) (nombre de pieds)
Achillée noirâtre Achillea atrata 4 (+1) 100-1000
Adonis des Pyrénées Adonis pyrenaica 1 (=) 100-1000
Androsace des Alpes Androsace alpina 6 (-1) 130-600
Androsace de Suisse Androsace helvetica 3 (-5) 100
Androsace pubescente Androsace pubescens 3 (-5) 10-100
Androsace des Pyrénées Androsace pyrenaica 1 (=) 3 stations
Androsace de Vandelli Androsace vandellii 4 (-2) 1200-3000
Ancolie des Causses Aquilegia viscosa 2 (+1) 10-100
Herbe à la mule (Scolopendre sagittée) Asplenium sagittatum 1 (=) 100
Marguerite de la Saint-Michel Aster amellus 2 (=) 1-10
Chardon de Bérard Berardia subacaulis 2 (=) 32-62
Chou des montagnes Brassica montana 1 (=) 20
Lunetière de Dijon Biscutella divionensis 1 (+1) nc
Drave de Hoppe Draba hoppeana 1 (-1) nc
Gagée des rochers Gagea saxatilis 1 (+1) nc
Gaillet des rochers Galium saxosum 1 (+1) 15
Berce naine Heracleum minimum 1 (+1) 7
Alysson des Pyrénées Hormathophylla pyrenaica 1 (=) qq dizaines de m 2
Corbeille d’argent de De Candolle Iberis candolleana 1 (+1) 2
Lavatère maritime Lavatera maritima 1 (=) 10-100
Nivéole à longues feuilles Leucojum longifolium 1 (=) 10-100
Potentille arbustive Potentilla fruticosa 2 (=) 100
Oreille d’ours Primula auricula 3 (-1+1) 465-474
Primevère du Piémont Primula pedemontana 5 (=) 120-300
Corbeille d’argent à gros fruits Ptilotrichum macrocarpum 2 (=) nc
Saxifrage fausse-mousse Saxifraga muscoides 4 (=) nc
Scrofulaire des Pyrénées Scrophularia pyrenaica 2 (+2) nc
Vermiculaire d’Angers Sedum andegavense 1 (=) nc
Seseli de Bocone Seseli bocconi 1 (=) nc
Trichomanès remarquable Trichomanes speciosum 1 (+1) 3 stations
Trèfle des rochers Trifolium saxatile 3 (+1) 110-1100
Violette à feuilles pennées Viola pinnata 0 (-1) Pas revue
Xatardie rude Xatardia scabra 2 (=) +1000
(1) Protection nationale ou liste rouge nationale ou annexe II et/ou IV DHFF – nc : non connu.
(2) RNN présentant des habitats rocheux ;+ : RN nouvelles, - : RN en moins depuis la précédente enquête.
Les milieux rocheux
Connu au monde uniquement
dans les Alpes françaises et
italiennes, l’étonnant Chardon
de Bérard (Berardia subacaulis),
présent dans la RNN des Pics
du Combeynot, est lié aux
éboulis calcaires. © B. PONT
Les chiffres clés
Evolution depuis 10 ans
3 nouvelles réserves
abritant des espèces
végétales protégées ou
menacées.
7 nouvelles espèces
végétales protégées ou
menacées pour le réseau.
1 espèce disparue du
réseau : la Violette à
feuilles pennées, non revue
depuis 1994 sur la RNN
de la Grande Sassière.
7 espèces encore présentes
dans le réseau mais plus
revues dans certaines RN
de Haute Savoie.
L’Androsace des Pyrénées
(Androsace pyrenaica) est une
espèce endémique des Pyrénées
centrales. Certaines localités sont
incluses dans le parc national des
Pyrénées et dans la RNN de
Néouvielle. Sur trois stations
suivies, le gestionnaire de cette
réserve observe un taux
d’accroissement négatif depuis
2002. © PNP/C. VERDIER
7

Les chiffres clés
Protections et menaces
30 % des espèces
végétales protégées au
niveau national.
28 % des espèces inscrites
à la Directive Habitats
Faune-Flore.
26 % des espèces
menacées en France
22 % des espèces de
l’annexe I de la convention
de Berne.
Note
Une espèce n’a pas été
prise en compte, la
Naufragée des Baléares
(Naufraga balearica)
considérée comme
disparue en France,
l’espèce n’ayant pas été
revue en Corse (où se
trouvait son unique station
française connue) depuis
1983.
Le Trèfle des rochers (Trifolium
saxatile), espèce de la Directive
Habitats-Faune-Flore, est
endémique des Alpes centrales
et occidentales. Plusieurs réserves
naturelles adjacentes au parc
national de la Vanoise hébergent
plusieurs stations (RNN Haute
Vallée de Saint-Pierre, RNN
Haute Vallée du Vénéon et RNN
Hauts de Villaroger).
© R. TALBAT
8
Les milieux rocheux
où elles étaient connues. Les réserves de Haute-Savoie
(Contamines-Monjoie, Sixt, Passy, Aiguilles rouges et Vallon
de Bérard) semblent les plus touchées.
Les réserves abritent parfois des effectifs importants de certaines
populations d’espèces avec par exemple plus de
1000 individus de Xatardie rude dans la RNN de Mantet.
Toutes les populations actuelles de l’Alysson
des Pyrénées, espèce endémique, se trouvent
dans le périmètre de la réserve naturelle
de Nohèdes, sur une paroi rocheuse de
quelques dizaines de mètres carrés.
27 % des espèces végétales d’intérêt communautaire
sont inféodées aux milieux rocheux.
Alysson des Pyrénnées
(Hormathophylla pyrenaica)
© A. MANGEOT
La RNN des Rochers et
tourbières du pays de Bitche
est le seul espace protégé en
France pour le Trichomanès
remarquable, une fougère
vivace d’un intérêt
patrimonial majeur connu
de trois sites de la réserve
(en falaise).
© L. DUCHAMP
Sur les 14 espèces végétales d’intérêt communautaire, 10 sont absentes des
réserves naturelles. Elles sont endémiques pour la plupart et présentes sur des
localités très réduites. L’espèce d’intérêt communautaire prioritaire, l’Herniaire de
Litardière (Herniaria latifolia subsp litardieri), n’est présente que sur des terrains communaux
de haute montagne en Corse, et ne bénéficie d’aucune mesure de protection
réglementaire. La majorité des espèces sont d’ailleurs présentes dans moins de
cinq sites Natura 2000 en France (voir carte page 15).
14 Espèces végétales d’intérêt Nombre
communautaire (annexe II DHFF) de RNN
PHANEROGAMES
Androsace des Pyrénées Androsace pyrenaica 1 (=)
Ancolie de Bertoloni Aquilegia bertolonii 0
Chou insulaire Brassica insularis 0
Centaurée de la Clape Centaurea corymbosa 0
Centranthe à trois nervures Centranthus trinervis 0
Sabline de Provence Gouffeia arenarioides 0
Herniaire de Litardière Hernaria litardieri * 0
Alysson des Pyrénées Hormathophylla pyrenaica 1 (=)
Saxifrage à nombreuses fleurs Saxifraga florulenta 0
Soldanelle velue Soldanella villosa 0
Trèfle des rochers Trifolium saxatile 3 (+1)
Pensée de Rouen Viola hispida
FOUGÈRES
0
Doradille du Verdon Asplenium jahandiezii 0
Trichomanès remarquable Trichomanes speciosum
* espèces prioritaires
1 (+1)

La faune des habitats rocheux
Invertébrés rupestres et cavernicoles
Peu de données sont aujourd’hui disponibles sur les invertébrés rupestres. Un faible
nombre d’espèces retenues dans l’Observatoire est inféodé à ce type de milieu. Le
Piéride de l’Aethionème (Pieris ergane), papillon protégé inféodé aux rochers et
falaises calcaires, est présent dans deux réserves naturelles des Pyrénées-Orientales.
Les insectes (coléoptères surtout) dominent en nombre d’espèces les habitats
souterrains. Toutes les espèces de coléoptères cavernicoles sont très vulnérables.
La petite superficie de leur aire de répartition est parfois limitée à une seule
grotte. Des invertébrés cavernicoles protégés en France et inscrits au livre
rouge des espèces menacées, seuls les coléoptères du genre Trichaphaenops
sont présents dans la RNN de la Grotte de Hautecourt. Une
espèce peu abondante, Trichaphaenops obesus est caractéristique des
grottes présentes sur le territoire de la Grande Chartreuse. D’autres
sont caractéristiques des grottes du Vercors. Mais leur présence n’a
pas été mentionnée dans les réserves naturelles de ces territoires.
Invertébrés menacés Nombre
ou protégés de RNN
Coléoptères cavernicoles
Les Aphaenops (34 espèces) 0
Les Trichaphaenops (5 espèces) 1
Les Hydraphaenops (14 espèces) 0
Papillon des rochers et falaises
Piéride de l’Aethionème Pieris ergane 2
Aucune des espèces d’Aphaenops
et d’Hydraphaenops n’a été signalée.
Il s’agit d’espèces endémiques,
rares et connues d’un
petit nombre de grottes des Pyrénées. Certaines
même ne sont connues que d’une
seule grotte.
Amphibiens rupestres
Des deux espèces d’amphibiens rattachées au milieu rocheux,
seul le Crapaud accoucheur est présent dans les réserves naturelles.
Nombre de RNN
Amphibiens rupestres où l’espèce est citée
(évolution en 10 ans)
Crapaud accoucheur Alytes obstetricans 13 (+5 -2)
Spélerpes de Strinati Hydromantes strinatii (= Speleomantes ambrosii) 0
Absent des réserves naturelles, le Spélerpès
de Strinati est une espèce endémique de
l’extrême sud-est de la France et du nordouest
de l’Italie. Une faible partie de l’aire de
répartition française se trouve sur le territoire
du parc national du Mercantour. L’espèce est
présente dans 15 sites Natura 2000, dont un
est en zone centrale de son aire de
répartition.
© Natura 2000, MEDAD.
Site très important pour cette espèce
Site important pour cette espèce
Les milieux rocheux
Du fait de leur fragilité, les
espèces cavernicoles
(particulièrement les invertébrés)
sont de bons indicateurs de
pollution. Ce sont de véritables
fossiles vivants. La RNN de la
Grotte de Hautecourt, milieu
souterrain aquatique non saturé,
renferme quelques-unes des
espèces invertébrées terrestres et
aquatiques caractéristiques du
massif du Jura, dont les espèces
troglobies terrestres endémiques
du Revermont (coléoptères
cavernicoles). Sa biocénose se
compose de 20 à 30 espèces. Ici
le Trichaphaenops cerdonicus.
© M.-J. TURQUIN
Le Crapaud accoucheur
colonise les milieux rocheux ou
pentes ensoleillées à proximité
des points d’eau.
© O. PEYRONEL/SGGA
9

Le Lézard hispanique est
abondant et commun dans
deux réserves, mais très rare
dans la RNN de Nohèdes. Une
nouvelle mention de cette
espèce a été signalée dans la
RNN de la Forêt de la
Massane. © V. FIERS.
Les réserves naturelles de
l’étage montagnard ont
largement contribué à la
sauvegarde du Faucon pèlerin.
L’espèce niche dans de
nombreuses réserves naturelles,
mais n’est toutefois plus
nicheuse des Gorges de
l’Ardèche à cause du tourisme.
© J. MARTIN
10
Les milieux rocheux
Reptiles rupestres
La faune des reptiles rupestres est composée
de 5 taxons dont 4 sont présents
dans les réserves naturelles. A noter également
que le Phyllodactyle d’Europe
est une espèce susceptible d’être rencontrée
dans tout type d’habitat méditerranéen
suffisamment ouvert comprenant
des formations rocheuses (voir le
fascicule « Milieux marins et côtiers »).
Reptiles rupestres Nombre de RNN
où l’espèce est citée
(évolution en 10 ans)
Lézard montagnard des Pyrénées
Archaeolacerta (=Lacerta) monticola
Lézard hispanique
Podarcis hispanica
Lézard des murailles
Podarcis muralis
Lézard tyrrhénien
Podarcis tiliguerta
Lézard montagnard corse
Archaeolacerta (=Lacerta) bedriagae
36 réserves naturelles citent au moins un reptile rupestre, 3 seulement citent
deux espèces. L’espèce la plus fréquente est le Lézard des murailles
présent dans 87 % des réserves. Il y est généralement commun, même s’il y est
rare dans certaines, voire très rare comme dans la RNN du Massif du Grand Ventron
où il n’a plus été observé depuis 1995. Les six nouvelles mentions pour
cette espèce sont pour les deux tiers liées à la création de nouvelles réserves.
Des quatre espèces présentes dans les réserves naturelles, les deux plus faiblement
représentées sont aussi les plus rares sur le territoire
national. La première, le Lézard montagnard pyrénéen est une espèce vivant
dans les éboulis et pentes rocheuses, inscrite à la Directive Habitats-Faune-Flore,
rare en France et vulnérable au niveau mondial. Une partie des stations se
trouve sur le territoire du Parc national des Pyrénées et de la RNN de Néouvielle
(seule réserve naturelle dans l’aire de répartition de l’espèce). Actuellement,
33 des 40 stations connues sont situées sur la zone du parc. La seconde, endémique
de Corse et de Sardaigne, le Lézard tyrrhénien est largement répandu en Corse
et présent sur deux réserves naturelles : Scandola et les Bouches de Bonifacio où il
est commun.
Une espèce est absente des réserves naturelles : Le Lézard de Bédriaga ou
Lézard montagnard de Corse. Il s’agit d’une espèce vulnérable en raison de son
caractère endémique (de Corse et de Sardaigne) et de la faiblesse de ses effectifs.
Oiseaux rupestres
Nos falaises accueillent d’importantes colonies d’oiseaux nicheurs.
25 oiseaux rupestres protégés ou menacés en France métropolitaine ont été pris
en compte dans l’Observatoire du patrimoine de RNF, dont 92 %
sont présents dans les réserves naturelles.
1 (=)
4 (+1)
34 (+6-1)
2 (=)
37 réserves naturelles citent des oiseaux rupestres. 59 % des
réserves naturelles comptabilisent au moins 10 espèces
(nicheuses, hivernantes ou migratrices). La RNN de Nohèdes détient le
record avec 22 espèces recensées, dont 6 nouvellement citées. Deux
nouvelles réserves naturelles citent des oiseaux rupestres : la RNN
des Hauts de Chartreuse (11 espèces) et la RNN de la Combe Lavaux-
Jean Roland (1 espèce). Les réserves naturelles incluses dans les parcs
nationaux de la Vanoise et des Ecrins, mais aussi de Haute-Savoie
jouent un rôle important pour la conservation de ces oiseaux.
0

Si l’on s’en tient aux 15 oiseaux rupestres menacés en France, les
réserves naturelles représentent :
- plus de 10 % des effectifs nationaux pour 2 espèces,
- moins de 5 % des effectifs pour 11 espèces.
15 Oiseaux rupestres Nbre de RNN Effectif Effectif national % effectif
menacés en France où l’espèce minimum Nbre de national
niche dans les RNN couples* dans les RNN
RAPACES
Aigle royal Achila chrysaetos 18 (+2) 18-22 430-450 5 %
Grand-duc d’Europe Bubo bubo 7 (+1) 7-18 1 600-1 800 0,7 %
Faucon pèlerin Falco peregrinus 15 (+3) 31-54 1 400-1 500 3 %
Aigle de Bonelli Hieraaetus fasciatus 2 (=) 2 27-29 7 %
Gypaète barbu Gypaetus barbatus 1 (=) 1 40 2,5 %
Vautour fauve Gyps fulvus 1 (=) 120 800-875 14 %
Vautour percnoptère Neophron percnopterus
AUTRES OISEAUX
3 (=) 6-7 87 7 %
Pigeon biset Columba livia 4 (=) 250 500-1 000 33 %
Bruant fou Emberiza cia 18 (+1) nc 20 000-100 000 ≤

Les chiffres clés
Représentativité
mammifères
5 % de la population
française du Minioptère de
Schreibers.
90 % des espèces inscrites
à la Directive Habitats-
Faune-Flore.
Les chiffres clés
Evolution depuis 10 ans
1 nouvelle réserve
naturelle accueillant le
Murin de Capaccini.
3 nouvelles données pour
le Grand Murin dont 2
liées à la création de
nouvelles réserves.
4 nouvelles données pour
le Vespère de Savi, dont
une mention dans une
nouvelle RN.
Le Bouquetin a été réintroduit
dans la RNN des Contamines-
Monjoie dans les années 70.
Aujourd’hui la population
regroupe plus de 100 individus
qui, au fil des saisons, occupent
différents secteurs
géographiques. 100 à 110
bouquetins séjournent
également chaque hiver dans la
RNN de la Bailletaz, refuge
privilégié pour les ongulés
durant la mauvaise saison,
ainsi qu’une centaine de
chamois. © RNN des
Contamines-Monjoie
12
Les milieux rocheux
Mammifères rupestres et cavernicoles
13 mammifères de l’Observatoire du patrimoine, dont 10 chiroptères, sont inféodés
aux milieux rocheux (soit 21 % des mammifères terrestres d’intérêt patrimonial
retenus dans l’enquête).
Les réserves naturelles de montagne sont des sites privilégiés
pour les ongulés.
Présents dans 12 réserves des Alpes avec plus de 1 000 individus, les plus importantes
populations de bouquetins sont localisées à la RNN de Sixt et dans la
RNN des Hauts-Plateaux du Vercors. Toutes sont cependant issues de réintroduction.
Autre bovidé moins répandu, le Mouflon de Corse, introduit à l’origine,
est quant à lui présent dans six réserves naturelles, où il est majoritairement
sédentaire et reproducteur. Il n’y a cependant pas de population originelle
du Mouflon de Corse dans les réserves naturelles puisque cette
population est localisée dans les montagnes corses (deux ensembles de populations).
Mammifères réguliers en France Nombre de RNN Effectif RNN Effectif national
(évolution en 10 ans) (% dans les RNN)
Bouquetin des Alpes Capra ibex 12 (-2) > 1000 7100* (14 %)
Mouflon de Corse Ovis ammon 9 (+2) 150-1200 6000 à 7000 (2,5 %)
Chamois Rupicapra rupicapra 27 (-1) 1500-2600 nc
* donnée 2001-2003 pour les Alpes françaises - nc : non connu
Les grottes sont particulièrement intéressantes pour les chiroptères.
Sur les 33 espèces recensées en France métropolitaine,
10 espèces de chauves-souris sont inféodées
au milieu rupestre et aux grottes. 9 sont
présentes dans les réserves naturelles.
La moitié des réserves naturelles présentant des habitats
rocheux (25 RNN) citent la présence de chauves-souris.
20 % des réserves naturelles présentant des
habitats rocheux abritent au moins cinq
espèces de chiroptères. Les Gorges de l’Ardèche abritent
sept espèces de chauves-souris, avec des effectifs importants
pour certaines.
Les espèces les plus citées sont le Petit et le Grand Rhinolophe
(dans plus d’un tiers des RNN).
Les chiroptères semblent assez mal connus tant en terme d’effectifs que d’évolution
dans les réserves naturelles. De nouveaux inventaires ou la mise en place de
suivis devraient permettre d’affiner les connaissances.
Deux nouvelles réserves naturelles (créées au cours de ces 10 dernières années)
hébergent des chauves-souris cavernicoles : RNN des Hauts de Chartreuse
(6 espèces) et RNN des Rochers et tourbières du pays de Bitche (2 espèces).
Le Murin de Capaccini est cité sur seulement deux réserves naturelles présentant
des habitats rocheux dont une donnée ancienne (cadavre) pour la RNN des
Hauts de Chartreuse. Une colonie de transit (gîte de 50 individus) a été découverte
dans la RNC des Bouches de Bonifacio. Il s’agit là d’une nouvelle donnée pour
le réseau des réserves.

La proportion des effectifs nationaux des chiroptères dans les
réserves sont faibles, excepté pour le Minioptère de Schreibers.
Région karstique par excellence, la Franche-Comté est très riche en habitats souterrains.
Cette région abrite la majorité des grottes à chiroptères des réserves naturelles
avec comme objectif majeur la préservation du Minioptère de Schreibers,
espèce strictement cavernicole. Deux réserves naturelles (Grotte du
Carroussel et Grotte de Gravelle) accueillent des colonies de mise bas
de l’espèce.
– Dans la Grotte du Carroussel, qui protège 11 espèces de chauves-souris, le
Minioptère de Schreibers dispose du lieu de mise bas le plus au nord
de sa répartition européenne. L’importante colonie estivale compte
aujourd’hui un millier d’individus reproducteurs.
– La Grotte de Gravelle est un des principaux sites de mise bas et de maternité pour
le Minioptère de Schreibers et les murins (colonie de mise bas du Grand
Murin et du Petit Murin avec 400 individus en totalité pour ces
deux espèces).
Ces deux réserves naturelles constituent un maillon essentiel pour les chiroptères,
au sein du réseau jurassien et international.
Absent, le Rhinolophe de Méhely, espèce méditerranéenne
en danger en France et vulnérable dans le
Monde, semble aujourd’hui proche de l’extinction en
France. Une autre espèce cavernicole récente pour notre faune,
le Murin du Maghreb (Myotis punicus), présente uniquement en
France, est également absente des réserves naturelles rocheuses. A
signaler toutefois l’utilisation par l’espèce de la RNC de Biguglia
comme terrain de chasse (zone humide).
10 chiroptères cavernicoles
de la DHFF (1)
Nombre de RNN
(évolution en
10 ans) (2)
Pour le Minioptère de Schreibers, les RNN
représentent 8 % des gîtes présents en France
et environ 5 % de la population nationale. En
dehors des sites de Franche-Comté, une colonie
de 2 000 individus occupe une grotte de la
RNN géologique du Luberon et une colonie de
600-700 individus est présente dans la RNN des
Gorges de l’Ardèche. Des individus migrateurs
sont également observés dans la RNC des
Bouches de Bonifacio. La mortalité
exceptionnelle de l’espèce en 2002 a entraîné
un déclin de la population nationale.
© J. KOZIOL.
Effectif RNN
(nombre de
RNN)
% effectif
national
dans les RNN
Grand Murin Myotis myotis 10 (+3-1) 367 (5) 0,6 % 400
Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum 13 (+4) 30-39 (5) < 0,1 %
Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersi 8 (+3-2) 3623-3723 (5) 5 % 167
Molosse de Cestoni Tadarida teniotis* 7 (+5) - - -
Murin de Capaccini Myotis capaccinii 2 (+1) 50 nc 45
Petit Murin Myotis blythi 6 (+2-3) 56 (2) 0,5 % 135
Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros 15 (+2-1) 47 (3) 0,3 % 400
Rhinolophe de Méhely Rhinolophus mehelyi 0 0 - 3
Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale 5 (+1) 40-50 (1) 0,6 % 113
Vespère de Savi Hypsugo savii* 9 (+4-4) 1-10 (1) - -
(1) espèces inscrites à l’annexe II ou IV* de la Directive Habitats-faune-flore, aux annexes II de la Convention de Berne et de Bonn, et
protégées en France. * epèce prioritaire. (2) RNN présentant des habitats rocheux ;+ : RN nouvelles, - : RN en moins depuis la précédente
enquête. (3) Chiffres Rapport national MEDD 2007 (EUROBATS)
Les milieux rocheux
Nombre
de sites
N2000 (3)
Le Petit Rhinolophe est l’espèce
la mieux représentée dans le
réseau des réserves naturelles
© J.-M. GOURREAU
Répartition des noyaux de
population de Rhinolophe
euryale © VINCENT, 2006
Le Rhinolophe
euryale est
nouvellement cité sur
la RNN de Nohèdes
(Pyrénées), mais a
disparu de la RNN de
la Grotte de Gravelle
(Jura). Cette espèce est
aussi présente dans
la RNN des
Gorges de
l’Ardèche
(40-50
individus
hivernant et estivant), mais le
site d’hibernation connu se
situe en périphérie de la
réserve.
RNN où l’espèce est
présente
RNN où l’espèce a disparu
depuis 1994
13

Les chiffres clés
Lacunes des réserves
naturelles
Sont peu ou pas
représentés dans les
réserves naturelles des
milieux rocheux :
4 habitats absents (64.3 ;
64.4 ; 64.5 ; 65.2)
1 habitat d’intérêt
communautaire absent
(8150 = 61.12)
2/3 des espèces végétales
de l’annexe 2 de la DHFF
1 espèce végétale a
disparu du réseau
10 espèces végétales
d’intérêt communautaire
61% des plantes
protégées ou menacées
sont absentes
Coléoptères cavernicoles
endémiques très peu
représentés
1 amphibien rupestre :
Spélerpes de Strinati
1 reptile rupestre : Lézard
montagnard corse
Moins de 5 % des effectifs
nationaux pour 11 oiseaux
nicheurs
Moins de 1 % des effectifs
nationaux de chiroptères
pour la plupart des
espèces.
1 mammifère :
Rhinolophe de Méhely
Les 13 sites Natura 2000
hébergeant les 26 gîtes
prioritaires pour la protection
de 3 espèces de chauvessouris
cavernicoles dans le
sud de la France.
1 Massif de la
Rhune et de
Choldocogagna
2 Montagne de St-
Jean-Pied-de-Port
3 Montagne des
Aldudes
4 Massif des
Arbailles
5 Vallée de la Dordogne
quercynoise
6 Gorges de l'Aveyron, Causses
proches et vallée de la Vère
7 Grotte de Julio
8 Causses du Minervois
9 Gardon et ses Gorges
10 Les Alpilles
11 Plaine et Massif des Maures
12 Basses Gorges du Verdon
13 Sables du Tricastin
14
1 3
4
2
Les milieux rocheux
5
6
8 7
Perspectives de conservation
Lacunes du réseaux et sites à préserver
Les réserves naturelles situées en altitude sont des milieux privilégiés pour les habitats
rocheux. Elles ne sont cependant pas les espaces naturels les plus représentatifs
pour ce type de milieu. Les parcs nationaux alpins (Ecrins, Vanoise et Mercantour) et
pyrénéen couvrent de grandes étendues, une surface 10 fois supérieure à
celle des réserves naturelles présentant des milieux rocheux. Un
Parc naturel régional sur cinq est en zone montagnarde, dont certains couvrent une
surface importante en réserve (9 % pour la RNN des Hauts-Plateaux du Vercors et
6,5 % pour les RNN des Hauts de Chartreuse et de la Haute Chaîne du Jura).
Le réseau des réserves naturelles présente des lacunes pour la conservation de certaines
espèces, notamment végétales. Celles-ci s’expliquent en grande partie par la
localisation restreinte de ces taxons à quelques localités sur le territoire national.
Ces stations parfois rares sont toutefois intégrées dans des sites Natura 2000 (voir carte).
Pour de nombreuses espèces, les sites Natura 2000 complètent le réseau des réserves
naturelles. La majorité des effectifs de mouflons du Sud de la Corse se trouve en effet
dans le site de Solenzara où il a été dénombré 121 individus en 2001.
Pour la conservation d’espèces rares, le classement de certains sites en réserves naturelles
est recommandé par des scientifiques. L’habitat de coléoptères souterrains
menacées mérite par exemple d’être protégé par la création de réserves
naturelles en Ariège (grottes). Des projets de protection sont en cours. De
même, une recommandation du Conseil de l’Europe adressée au gouvernement
français souligne la nécessité de protéger les populations de Lézard
de Bédriaga du Haut Asco contre les effets nocifs des aménagements touristiques.
Il y est également recommandé de créer des réserves naturelles pour les secteurs
favorables au Monticole bleu, là où l’espèce est rare et très localisée.
Dans le cadre d’un projet Life-Nature 2004-2008, l’Europe apporte son soutien
à un projet de conservation en faveur de 3 espèces de chauves-souris cavernicoles
menacées dans le sud de la France. Un réseau de 26 gîtes prioritaires,
répartis dans 13 sites Natura 2000 (voir carte) a été identifié. Ces sites (gîtes
de reproduction, d’hibernation ou de transition) accueillant des
populations significatives doivent faire l’objet d’actions de conservation,
notamment par la mise en place de protection réglementaire
ou physique (grille, enclos…).
Il s’agit là de quelques exemples de sites dont la préservation semble
essentielle, mais définir une stratégie de conservation des espèces et
habitats rupestres en France nécessiterait un travail complémentaire, en
13
9
12 lien avec les parcs nationaux et parcs naturels régionaux, et tout
10
11
autre réseau national détenant des données pour ces milieux.
Problématiques de gestion
Les milieux rocheux constituent des habitats tout à fait particuliers qui accueillent
des espèces à forte valeur patrimoniale avec un nombre élevé d’espèces endémiques
qui doivent faire l’objet d’une attention particulière des gestionnaires. La
pression humaine sur ces milieux est de plus en plus forte et les usages nombreux.
Les dérangements occasionnés par les activités de pleine nature sont croissants.
Les rapaces rupestres sont particulièrement sensibles aux dérangements (vol libre,
9999

10
10
4
1
1
1 1
2
6
6 6
6
Répartition des 10 espèces végétales de l'Annexe II de la DHFF absentes des RNN.
1 Ancolie de Bertoloni (Aquilegia bertolonii) : 18 sites Natura 2000 des Alpes de Haute-Provence,
région à faible proportion de réserves. 2 Doradille du Verdon (Asplenium jahandiezii) :
endémique du Verdon elle est présente dans 2 sites Natura 2000 présentant un ensemble exceptionnel
de falaises accueillant de nombreuses associations rupicoles. 3 Chou insulaire (Brassica insularis)
: 5 sites Natura 2000 en Corse avec parmi eux, le site du Défilé de l'Inzecca, une des plus
importantes stations corses, mais dont la représentativité sur le site par rapport à la population nationale
est d’environ 10%. 4 Centaurée de la Clape (Centaurea corymbosa) : 1 site Natura 2000 dans le Massif
de la Clape, endémique localisée à cet unique massif et connue de 6 populations. 5 Centranthe à trois
nervures (Centranthus trinervis) : 1 site Natura 2000 dans le Sud de la Corse présentant un chaos granitique
abritant la seule population française de l’espèce. 6 Sabline de Provence (Gouffeia arenarioides
= Arenaria provincialis) : 5 sites Natura 2000 pour cette endémique localisée dans la partie terrestre
des calanques de Marseilles et un massif à proximité. Un peu plus loin, le massif de la Sainte Baume
1
1
1
1 1
1
1 1 1
1
1
1 1
8
1
2 1
abrite une des stations les plus septentrionales. 7 Herniaire de Litardière (Herniaria latifolia litardierei)
: 3 sites Natura 2000 des Montagnes corses remarquables pour cette espèce.
8 Saxifrage à nombreuses fleurs (Saxifraga florulenta) : 1 site Natura 2000, le Mercan-
3
tour, zone exceptionnelle d'un point de vue floristique, la plus riche de France en endé-
3
7
3 miques. 9 Soldanelle velue (Soldanella villosa) : 4 sites Natura 2000 dans les Pyrénées-
77
3 Atlantiques. 10 Pensée de Rouen (Viola hispida) : 2 sites Natura 2000 des « Boucles
5
de la Seine amont » qui disposent des rares zones d’éboulis calcaires mésophiles
naturels de la région, conditionnant la présence de cette espèce endémique très rare.
escalade en falaise …), pouvant dans certains cas occasionner des perturbations lors
de la reproduction de ces espèces, voire conduire à l’abandon de la couvée ou du
site. Ces activités sont notamment néfastes au Vautour percnoptère ou au Faucon
pèlerin. Aussi, la fréquentation non organisée des grottes peut mettre en péril les
colonies de reproduction ou d’hibernation des chauves-souris. La pratique de ces
loisirs peut ponctuellement s’accompagner de problèmes liés à la conservation de
l’habitat. Ces activités sont généralement règlementées dans les réserves naturelles
et font l’objet de convention avec les associations locales.
La protection physique d’un gîte visant à limiter ou interdire la fréquentation humaine
lorsque celle-ci représente une menace pour les populations de Chiroptères doit
être réfléchie afin d’intégrer les besoins biologiques des espèces. Pour le Minioptère
de Schreibers, la protection des gîtes doit intégrer des mesures complémentaires
à la pose d’une grille à barreaux horizontaux. Les expériences actuelles européennes
étendent ce constat de prudence aux autres colonies de chauves-souris cavernicoles,
principalement en période de mise bas mais aussi au moment des accouplement voire
même pour l’hibernation. Une étude préalable doit être réalisée pour évaluer l’impact
d’une obturation partielle de l’entrée de la cavité avec un dispositif amovible
matérialisant l’aménagement futur.
Veille écologique
L’amélioration des connaissances est indispensable pour pouvoir gérer au mieux
les milieux rupestres pour préserver leur richesse faunistique et floristique, et
concilier les activités sportives qui y sont associées. Il est aujourd’hui nécessaire
d’approfondir les connaissances sur certaines espèces encore mal
connues dans les réserves naturelles, comme les chauves-souris. Certaines méthodes
de suivi sont recommandées par les chiroptérologues français. Le suivi des
chauves-souris prioritaires est d’ailleurs à réaliser en accord avec Eurobats.
Le réchauffement climatique aura des répercussions sur les milieux d’altitude,
notamment sur les habitats et les espèces des milieux rocheux. Les fluctuations du
climat pourraient menacer certaines espèces d’altitude, en réduisant leur distribution
et donc leurs effectifs. Au niveau des habitats, les glaciers permanents ne
sont d’ailleurs menacés que par le réchauffement climatique. Pour gérer et anticiper
les impacts de ces évolutions il n’est d’autre réponse que celle de la mise
en place de suivis scientifiques. Les RN sont des espaces privilégiés
pour l’observation de ces changements.
Les milieux rocheux
La SFEPM (Société
Française pour l’Etude et la
Protection des
mammifères) anime le plan
de restauration
« chiroptères » du Ministère
en charge de
l’environnement, dont les
objectifs sont le maintien et
le renforcement des
populations de chiroptères
en France.
Projets éoliens
La construction
d’éoliennes constitue une
nouvelle menace pour les
oiseaux et les chauvessouris
ainsi que pour leurs
habitats et leurs proies. La
SFEPM a établi une liste
de recommandations pour
une expertise
chiroptérologique dans le
cadre d’un projet éolien.
Suite à l’étude sur
l’évidence des impacts des
éoliennes sur les
populations de chauvessouris,
EUROBATS a
reconnu qu’il convenait de
développer des
recommandations
générales pour la
planification de projets et
les évaluations
environnementales, afin de
déterminer les impacts sur
les chauves-souris.
Note
L’annexe II de la
Convention de Bonn
énumère les espèces
migratrices dont le statut
de conservation est
défavorable et qui
nécessitent des accords
régionaux de coopération.
C’est le cas de l’accord sur
la conservation des
populations de chauvessouris
en Europe (connu
sous le nom d’EUROBATS)
ratifié en 1995.
Dans le cadre de cet
accord, un rapport
national pour la France
comprend notamment un
cahier des charges en vue
de la rédaction d’un plan
d’action en faveur des
chauves-souris pour la
période 2006-2010.
15

les réserves naturelles rupestres continentales
Localisation et surfaces rocheuses
des réserves protégeant des grottes
ou des milieux rupestres.
Vallée d’Ossau
30 ha
Aujourd’hui, la terre de demain
Grand Pierre et Vitain
4,4 ha
Grotte du TM71
9 ha nc.
Néouvielle
545 ha 54 ha
Jujols
> 1 ha
Vallée d’Eyne
254 ha
Réserves naturelles nationales et de Corse
Les réserves sont numérotées dans l’ordre
chronologique de leur création
Eboulis ou falaises continentales
Neige ou glace permanente
Grottes
nc. Surface non connue
Mantet
79 ha
Conat
nc.
Py
118 ha
Prats-de-Mollo-la-Preste
690 ha
Bois du Parc
2 ha
Combe Lavaux – Jean Roland
1 ha
Grotte de Gravelle
0,14 ha
Haute-chaîne du Jura
> 430 ha nc.
Hte Vallée du Vénéon
24 ha
Hauts-Plateaux du Vercors
4 743 ha
Hte Vallée du Béranger
7,5 ha
Gorges de l’Ardèche
710 ha nc.
Grotte du Caroussel
Sabot de Frotey
1 ha nc.
Ravin de Valbois
2 ha
Passy
550 ha
nc.
Grotte de Hautecourt Carlaveyron
10 ha
90 ha
Roc de Chère
3,3 ha 0,001 ha
Vallée de Chaudefour
Hauts de Villaroger
19 ha
375 ha 232ha
Chastreix-Sancy
nc
165
Rocher de la Jacquette
Hauts de Chartreuse
760 ha Tignes-Champagny
2 ha
nc. nc.
Nohèdes
80 ha
Cirque du grand lac
des Estaris 110 ha
6 bis rue de La Gouge
B.P. 100
21803 Quétigny cedex
Téléphone : 03 80 48 91 00
Télécopie : 03 80 48 91 01
rnf@espaces-naturels.fr
www.reserves-naturelles.org
Massif du Ventron
7 ha
Rochers et Tourbières
du Pays de Bitche
nc.
Frankenthal-Missheimle
19 ha
0,23 ha
Sixt-Passy
4 453 ha
289 ha
Vallon de Bérard
297 ha 95 ha
Aiguilles rouges
705 ha 100 ha
Contamines-Montjoie
2 100 ha 1 136 ha
Grande Sassière
682 ha 220 ha
La Bailletaz
nc. nc. nc.
Plan de Tueda
198 ha 20 ha
Pics du Combeynot
1 150 ha 137 ha
Hte Vallée de Saint-Pierre
1 ha
Hte Vallée de la Séveraisse
nc.
Ristolas Mont-Viso
nc.
Fascicule rédigé par V. Fiers, à partir des données transmises par les gestionnaires des réserves naturelles, avec l’aide de A. Buttifant, J. Bailly, P-E Biron, Y. Despert, C. Druesne, G. Gélinaud, D. Langlois, F. Meunier, V. Plaige, B. Pont, S. Roué, F. Siorat, P. Triplet et D. Aubonnet
et du comité de pilotage de la commission scientifique de RNF. Photos de couverture : © A. Chiffaut, B. Pont, V. Fiers, RN Nyer
21800 QUÉTIGNY• 03 80 31 87 81