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Dossier DM-EPER 2012 - Heks

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Si on semait<br />

Introduction<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

1


2<br />

Si on semait<br />

Semer, c’est assurer sa nourriture du lendemain. C’est mettre en terre<br />

une graine, toute petite mais vivante, qu’il faut ensuite arroser, soigner,<br />

protéger dans l’espoir d’une récolte abondante. Mais parfois les moyens<br />

de production manquent, la terre s’épuise. Que faire alors pour produire<br />

suffisamment et nourrir sa famille ? C’est la question que se posent des<br />

milliers d’hommes et de femmes au Honduras et au Cameroun.<br />

Des solutions existent, à petite échelle mais avec de grands effets. Grâce<br />

à l’appui de l’Entraide Protestante Suisse (<strong>EPER</strong>) au Honduras et de<br />

<strong>DM</strong>-échange et mission au Cameroun, des paysans retrouvent le courage<br />

de travailler la terre. Des formations, du matériel, des semences :<br />

tout est fait pour permettre une amélioration de la qualité et de la quantité<br />

des récoltes, dans le respect de l’environnement et des personnes.<br />

Semer dans de la bonne terre, c’est ce que nous vous proposons de<br />

faire durant cette campagne <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong>. Dans chaque paroisse, de<br />

nombreux tapis de semences seront distribués, à vous de les planter, de<br />

les arroser, de les soigner, de les protéger... Les fleurs qui s’épanouiront<br />

seront le signe de votre solidarité !<br />

Grâce à votre don, des familles de ces deux pays continueront à récolter<br />

les fruits de leur travail, tout en protégeant leur terre pour les générations<br />

futures. Ce sont les premières graines semées vers l’autonomie et une<br />

vie plus digne.<br />

« Un semeur sortit pour semer... ». Dans sa parabole, Jésus donne la clé<br />

d’une récolte abondante : seule la bonne terre produit du fruit. Et pourtant<br />

les étourderies de notre temps empêchent souvent le grain de mûrir.<br />

Nos préoccupations, notre appât du gain, nos besoins de consommation,<br />

nos soifs de pouvoir étouffent et dessèchent le message d’amour<br />

de Dieu.


Si on semait<br />

Réflexions<br />

théologiques<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

3


4<br />

Pistes bibliques<br />

Si on semait<br />

« Un semeur sortit pour semer... ». Ainsi pourrait débuter le récit<br />

de vie de chaque personne et de chaque peuple. C’est dans<br />

cette dynamique de semeur qu’il est important de situer les<br />

activités des êtres humains : semeurs de vie ; semeurs d’idées<br />

et de visions, de valeurs et d’actions ; semeurs de foi, d’espérance,<br />

d’intelligence et d’amour ; semeurs de joie, de passion,<br />

de vitalité exubérante, de toutes les incandescences qui permettent<br />

à l’espèce humaine d’affronter le mal dans toutes ses<br />

manifestations.<br />

Lorsque Jésus raconte la parabole du semeur, il parle à des hommes et à<br />

des femmes qui ont une expérience fondamentale du travail de la terre.<br />

Ils connaissent l’importance vitale de la semence, dont ils dépendent.<br />

Ils connaissent la diversité des sols et savent ce qu’il faut faire pour ne<br />

gaspiller aucune graine.<br />

Ils savent qu’on ne sème pas au bord de la route, ni dans les épines.<br />

Et qu’il est vain d’ensemencer des cailloux. Pourtant, le semeur laisse<br />

ses graines tomber partout, sans souci du résultat, dans un gaspillage<br />

sans intelligence. S’il n’avait semé que sur ces sols inféconds, le semeur<br />

étourdi se serait trouvé devant une triste vérité : cela ne lui aurait rien<br />

rapporté et il aurait semé en vain.<br />

Cette parabole est à lire aujourd’hui comme un récit de sagesse vitale.<br />

Un récit contre les comportements d’étourdis, dans un monde où<br />

doivent être semées des idées, des valeurs et des actions qui fécondent<br />

les esprits, dans un dynamisme créateur capable de combler les attentes<br />

humaines les plus fondamentales.<br />

La parabole du semeur nous ouvre les yeux sur les innombrables étourderies<br />

de notre temps :<br />

L’étourderie économique<br />

Jamais les graines des richesses économiques et financières n’ont été<br />

aussi abondantes, grâce aux sciences, aux recherches et à l’intelligence<br />

productive et organisatrice. La question est de savoir à quoi servent<br />

ces richesses, dans quelle terre elles sont semées, à quelles attentes<br />

elles répondent et quels fruits on peut en espérer. A y bien regarder,<br />

les crises à répétition et le fossé grandissant qui sépare les riches et<br />

les pauvres sont des signes qui ne trompent pas : l’ordre économique<br />

et financier d’aujourd’hui ressemble à un système d’étourderie où les


Si on semait<br />

richesses ne servent pas ce qu’il y a vraiment d’utile pour l’humanité.<br />

Trop de misères règnent dans un monde d’inégalités grandissantes, d’injustices<br />

entretenues, de désarrois destructeurs. Depuis des décennies,<br />

des esprits éclairés tirent la sonnette d’alarme. De Paul VI au mouvement<br />

altermondialiste, des publications du Conseil Œcuménique des<br />

Eglises sur l’économie mondiale jusqu’aux multiples contestations de la<br />

dictature du marché, tout indique que l’ordre économique régnant fait<br />

fausse route. Il faut un changement de fond, animé par des valeurs de<br />

fond : un développement durable fondé sur la solidarité, la générosité, et<br />

sur la créativité d’une économie au service de l’humain. Heureusement,<br />

des hommes et des femmes de bonne volonté luttent, des institutions<br />

novatrices parlent et agissent à travers des Eglises, la société civile se<br />

mobilise, des réseaux mondiaux se mettent en place dans une géopolitique<br />

de l’économie sociale et solidaire. Ce sont ces semeurs d’espérance<br />

qui sont la nouvelle richesse des nations, à travers des initiatives<br />

de développement durable, à petite comme à grande échelle, au Nord<br />

comme au Sud, à l’Est comme à l’Ouest. Et si chacun, chacune d’entre<br />

nous entrait dans le souffle de ces semeurs ? Le monde changerait, à<br />

coup sûr.<br />

L’étourderie politique<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Alors que la vision politique devrait être celle de la construction de la<br />

paix et d’une culture de la non-violence, la barbarie qui a conduit aux<br />

guerres mondiales semble encore irriguer les systèmes politiques, même<br />

ceux que l’on croyait les plus civilisés dans leurs valeurs. Quelles que<br />

soient leurs légitimations, les politiques qui conduisent aux guerres et<br />

au terrorisme manifestent l’étourderie profonde de l’ordre politique mondial.<br />

Au lieu de semer la paix, elles continuent à faire de la violence<br />

l’essence de la politique et contraignent les nations, même conscientes<br />

de cette absurdité, à faire du surarmement la clé de leur avenir. Même<br />

les nations pauvres, qui auraient intérêt à consacrer leurs ressources au<br />

développement, s’engluent dans les conflits internes. Dans cette situation,<br />

les graines de paix et de non-violence tombent sur les pierres et<br />

sèchent. Le défi est d’aménager une terre politique fertile pour la paix.<br />

Il faut en creuser les sillons et en fertiliser le sol dans les esprits. Il<br />

faut des changements profonds. Des hommes et des femmes de bonne<br />

volonté luttent pour cela, des institutions et structures novatrices parlent<br />

et agissent à travers les Eglises, la société civile se mobilise, des réseaux<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

5


6<br />

mondiaux se mettent en place dans une géopolitique de l’éducation à<br />

la non-violence. Ce sont ces semeurs d’espérance qui sont la nouvelle<br />

richesse des nations pour une politique de la paix, à petite comme à<br />

grande échelle, au Nord comme au Sud, à l’Est comme à l’Ouest. Et si<br />

chacun, chacune d’entre nous entrait dans le souffle de ces semeurs ? Le<br />

monde changerait, à coup sûr.<br />

L’étourderie socioculturelle<br />

La politique et l’économie dans l’ordre mondial sont portées par une<br />

culture et une structure d’imaginaire qui plombent toute initiative de<br />

transformation. Elles renvoient à la domination d’un mode de vie, d’un<br />

mode de pensée et d’un système de valeurs qui sont ceux du système<br />

ultralibéral, qui atteint pourtant un stade de saturation dont les crises<br />

répétées dans les pays européens sont des symptômes visibles. L’ultralibéralisme<br />

actuel n’est pas une terre fertile pour la construction d’un<br />

monde et d’un avenir conformes aux quêtes ardentes des populations.<br />

Il faut des changements profonds. Heureusement, des hommes et des<br />

femmes de bonne volonté luttent pour ces changements culturels de<br />

fond. Des institutions et des structures novatrices parlent et agissent<br />

dans le même sens, à travers les Eglises comme au cœur de la société<br />

civile. Des réseaux mondiaux se mobilisent. Ils sont tous des semeurs<br />

d’espérance qui, à petite comme à grande échelle, au Nord comme au<br />

Sud, à l’Est comme à l’Ouest, ouvrent les portes de nouvelles espérances.<br />

Et si chacun, chacune d’entre nous entrait dans le souffle de ces<br />

semeurs ? Le monde changerait, à coup sûr.<br />

L’étourderie spirituelle et religieuse<br />

Face à l’avenir, ce qui doit donner force à l’économie, à la politique<br />

et à la vie sociopolitique, c’est l’énergie spirituelle. Non les exaltations<br />

religieuses et spiritualistes, mais la capacité à confronter l’existence humaine<br />

aux valeurs fondamentales et aux questions ultimes de l’humanité.<br />

Quand une personne, un peuple n’a pas en son sein de vrais lieux de<br />

production de sens, il ne peut pas changer l’ordre dominant et ses crises<br />

sans fin. C’est le cas aujourd’hui, où la gouvernance du monde manque<br />

de dimension spirituelle, que les religions peinent à lui fournir. Il faut des<br />

changements profonds. Des hommes et des femmes de bonne volonté<br />

impulsent ces changements. Des institutions et des structures novatrices<br />

parlent et agissent, dans les Eglises comme au sein de la société<br />

civile. Des réseaux mondiaux inventent un avenir à l’humanité, dans<br />

une volonté de donner un sens à la vie humaine. Ce sont des semeurs<br />

d’espérance et de dynamiques spirituelles, au cœur des religions en<br />

quête de nouveaux souffles. Et si chacun, chacune d’entre nous entrait<br />

dans le souffle de ces semeurs ? Le monde changerait, à coup sûr.


Si on semait<br />

Pour la nouvelle sagesse des nations<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

La parabole du semeur n’est pas qu’un refus de l’étourderie. Elle ouvre<br />

un chemin de sagesse pour le monde : préparer une terre fertile pour<br />

que les graines spirituelles puissent féconder l’économie, la politique, la<br />

culture et la société. Cette terre fertile, c’est l’éducation humaine, dont<br />

la logique devra désormais être celle de la fécondité qui produit les fruits<br />

pour une vie en abondance pour tous les peuples. C’est la sagesse d’un<br />

monde devenu solidaire, de peuples devenus généreux, qui s’engagent<br />

ensemble pour sortir de l’esprit de violence, d’inégalités, d’injustices,<br />

d’enfermement sur soi et de haine des autres. Ce monde a un nom dans<br />

l’Evangile de Jésus-Christ : un monde d’amour. Il a aujourd’hui aussi un<br />

nom plus actuel et plus audible pour nos contemporains : le souffle de<br />

l’altermondialisation.<br />

Si on semait l’amour dans le champ fertile des cœurs, des consciences,<br />

des esprits et des imaginations dûment éduqués, pour construire un<br />

autre monde possible ? Le monde selon le projet de Dieu !<br />

Bafoussam, Cameroun, mai <strong>2012</strong><br />

Rév. Jean-Blaise Kenmogne<br />

Docteur en Droits de l’Homme<br />

Directeur général du Cercle International pour la<br />

Promotion de la Création (CIPCRE)<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

7


8<br />

Prières<br />

Donne-nous de semer<br />

Seigneur, pour que la nature s’éveille, donne-nous la pluie des nuages,<br />

la chaleur du soleil, les richesses du sol, la lumière de chaque jour. Et<br />

l’Homme pour la travailler.<br />

Seigneur, pour que la création vive, donne-nous des poissons dans les<br />

rivières, des oiseaux dans le ciel, des insectes sur le sol, des animaux<br />

dans les prairies. Et l’Homme pour les protéger.<br />

Seigneur, pour que la terre dise tes couleurs, donne-nous des tournesols<br />

jaunes, des hibiscus rouges, des marguerites blanches, des iris<br />

bleus. Et l’Homme pour les cultiver.<br />

Seigneur, pour que le monde soit en paix, donne-nous l’amour de la<br />

nature, le respect de la création, la solidarité sur la terre. Et l’Homme<br />

pour la construire.<br />

Seigneur, pour que nous puissions travailler la nature, protéger la<br />

création, cultiver la terre, construire le monde, donne-nous de semer,<br />

d’arroser, de soigner ces graines d’espoir.<br />

Campagne <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong>/VM


Si on semait<br />

Pour le Cameroun<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Seigneur, notre Dieu, nous voulons te confier nos frères et nos sœurs<br />

qui vivent au Cameroun. Dans ce pays où les Eglises sont solidement<br />

implantées, envoie, nous t’en prions, ton Esprit pour leur faire<br />

connaître ton chemin de vie. Tu nous accordes des dons à chacun-e,<br />

et nous donnes la liberté et la possibilité de les faire fructifier, mais la<br />

germination est longue et difficile.<br />

Nous te louons pour<br />

• les richesses naturelles dont ce pays est pourvu,<br />

• pour la paix et les efforts faits au Cameroun pour maintenir une<br />

certaine stabilité malgré la multiplicité des ethnies.<br />

Merci pour la vivacité de tes Eglises dans ce pays et leur engagement<br />

dans de nombreuses démarches de solidarité.<br />

Mais, Seigneur, nous implorons ton aide<br />

• pour lutter contre la misère encore trop importante des populations,<br />

les richesses restant entre les mains d’une minorité de privilégiés ou<br />

d’investisseurs étrangers,<br />

• pour accompagner les malades du sida et du paludisme manquant<br />

de soins corrects,<br />

• pour porter le CIPCRE dans ses actions en faveur de la sauvegarde<br />

de ta Création.<br />

Envoie, Seigneur ton Esprit, pour venir en aide à tous ceux qui font<br />

route avec toi, car tu es un Dieu d’espérance qui donne force et<br />

courage à ceux qui écoutent ta Parole et la mettent en pratique. Béni<br />

sois-tu.<br />

Amen<br />

www.protestants.org<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

9


10<br />

Pour le Honduras<br />

Seigneur, nous te prions aujourd’hui pour le Honduras.<br />

Nous te présentons son peuple, et sa souffrance face à la pauvreté<br />

croissante, la violence, la criminalité et les profondes inégalités sociales.<br />

Prends pitié de ceux qui en sont victimes depuis si longtemps et<br />

aide-les à rétablir justice et paix.<br />

Seigneur, nous te rendons grâces pour les chrétiens qui vivent dans ce<br />

pays. Que leur foi en Jésus-Christ et leurs prières soient un ferment de<br />

Ta paix et de Ta justice.<br />

Nous te prions pour la grande majorité de la population qui cultive la<br />

terre. Que ces paysans puissent obtenir des revenus équitables pour<br />

faire vivre leur famille.<br />

Nous te prions pour que cessent les violences liées au trafic de la<br />

drogue. Soutiens Seigneur, dans leurs combats, ceux qui luttent contre<br />

le crime organisé, tous les défenseurs des droits de l’homme, les opposants<br />

politiques et les journalistes.<br />

Nous te présentons la situation catastrophique au Honduras, après le<br />

coup d’Etat militaire de 2009 : les nombreuses victimes de la dégradation<br />

économique qui se retrouvent au chômage, ceux qui manquent de<br />

tout dans ce pays où la politique menée depuis trois ans les a isolés de<br />

la communauté internationale. Nous plaçons sous ton regard bienveillant<br />

la population de ce pays.<br />

Prends pitié Seigneur de ce pays d’Amérique centrale qui peine dans<br />

le chômage, la violence, la pauvreté, les injustices et les inégalités<br />

sociales.<br />

Oui Seigneur, fais advenir ton Règne de justice et de paix, toi le Dieu<br />

Père, Fils et Saint Esprit, pour les siècles des siècles.<br />

Amen<br />

www.protestants.org


Si on semait<br />

Etranger, c’est quoi ?<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Tes baskets sont chinoises<br />

Ta voiture est japonaise<br />

Ton maçon est portugais<br />

Ta pizza est italienne<br />

Ton T’shirt est coréen<br />

Ton rouge à lèvres est allemand<br />

Tes avions anglais, français, américains...<br />

Ton café est hondurien<br />

Ton cacao camerounais<br />

Ton thé de Ceylan<br />

Tes vacances sont ibériques<br />

Ton sommelier est yougoslave<br />

Ta discothèque anglophone<br />

Ton caviar est russe<br />

Ton saumon norvégien<br />

Ton design est finlandais<br />

Ta démocratie est grecque<br />

Tes chiffres sont arabes<br />

Ton écriture est latine<br />

Ton chômeur est d’ici<br />

Jésus est juif<br />

Ne serais-tu pas, toi<br />

l’étranger de quelqu’un, quelque part ?<br />

EERV - Textes liturgiques 1997<br />

(www.liturgiciel.ch)<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

11


12<br />

Des hommes à aimer<br />

Ne vis pas sur cette terre<br />

à la façon d’un locataire,<br />

ou bien comme en villégiature<br />

dans la nature.<br />

Vis dans ce monde<br />

comme si c’était la maison de ton père.<br />

Crois aux grains,<br />

à la terre, à la mer.<br />

Mais, avant tout, à l’homme.<br />

Aime le nuage, la machine, le livre.<br />

Mais avant tout aime l’homme.<br />

Sens la tristesse<br />

de la branche qui se dessèche,<br />

de la planète qui s’éteint,<br />

de l’animal infirme.<br />

Mais, avant tout,<br />

la tristesse de l’homme.<br />

Que tous les biens terrestres<br />

te prodiguent la joie.<br />

Que l’ombre et la clarté<br />

te prodiguent la joie.<br />

Que les quatre saisons<br />

te prodiguent la joie.<br />

Mais, avant tout,<br />

que l’homme te prodigue la joie.<br />

Nazim Hikmet


Si on semait<br />

Roses, croissez<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Roses, croissez, levez, multipliez<br />

jusqu’à envahir les coffres,<br />

jusqu’à bloquer les mitrailleuses,<br />

jusqu’à semer sur la poudre et le fer<br />

le printemps, la lumière.<br />

Jusqu’à couvrir la haine,<br />

emplir les obus, les bombes, les mortiers.<br />

Croissez, roses, croissez ! Levez sans trêve,<br />

fleurissez les yeux des gens sales,<br />

emplissez les têtes belliqueuses,<br />

rongez d’espoir les cœurs pourris.<br />

Illuminez l’esprit de ces bêtes<br />

qui se nourrissent d’or, de sang, de larmes,<br />

car elles peuvent tuer la vie,<br />

brillant et palpitant dans nos mains...<br />

Travaillez, tournant le dos à la crainte,<br />

ouvrez les yeux,<br />

roses, hommes, au bien et à la beauté.<br />

Croissez, chantez ! La vie est nôtre,<br />

la terre est nôtre et nôtre est l’avenir.<br />

Travaux, pensées, espoirs,<br />

vôtres et nôtres, roses, hommes.<br />

Nous allumons les étoiles<br />

et nous portons le jour et par nous<br />

la paix sera faite.<br />

Nous sommes en danger, roses, hommes,<br />

parfum, soleil, matière, intelligence,<br />

science, foi, mort, pierre, grâce, Dieu.<br />

Etranglons de lumière les barbares !<br />

Avancez, roses, hommes, pour occuper le monde !<br />

Ramon de Garcia Sol<br />

Expressions de foi de l’Eglise universelle.<br />

DEFAP, 1985<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

13


14<br />

Prières pour les enfants<br />

Comme une graine<br />

La prière c’est comme une graine.<br />

Une graine pousse toujours en secret.<br />

Au début, on ne la voit pas.<br />

Mais si la terre l’accueille,<br />

la graine germe, elle grandit.<br />

Et elle donne des feuilles et des fruits.<br />

Quand on prie,<br />

c’est comme si on laissait germer<br />

en nous quelque chose de Dieu.<br />

Seigneur permets que nous ne restions<br />

pas sourds à ta parole,<br />

que notre cœur ne soit pas de pierre.<br />

Images pour prier de tout son corps<br />

Ed. Centurion-Pomme d’Api<br />

La terre<br />

La terre prend tout ce qu’on lui donne :<br />

Le soleil l’été<br />

Les feuilles mortes à l’automne,<br />

Et le givre, et la neige, et la pluie.<br />

Elle accueille tout,<br />

Elle prend son temps,<br />

Et jour après jour,<br />

Sans qu’on la voie,<br />

Elle protège les graines<br />

Et elle nourrit les plantes.<br />

Seigneur, tu es généreux<br />

Et patient comme la terre.<br />

Images pour prier Dieu<br />

Ed. Centurion-Pomme d’Api


Si on semait<br />

Informations<br />

pays-projets<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

15


16<br />

Profil du Cameroun<br />

Le Cameroun, émeraude au creux de l’Afrique. Luxuriance des paysages,<br />

mais précarité de vie. Générosité de la nature, mais corruption du pouvoir.<br />

Quelle place pour le développement, pour la justice et l’équité dans<br />

ce pays de 20 millions d’habitants ?<br />

Quel avenir pour ses enfants et ses jeunes alors que la moitié de la population<br />

vit en dessous du seuil de pauvreté ? Tenir compte de l’environnement<br />

– naturel, social, économique, mais aussi spirituel – est une nécessité<br />

pour accompagner un développement respectueux de la personne.<br />

Histoire<br />

Le Cameroun aurait été le berceau des peuples bantous au 1 er millénaire<br />

avant notre ère. Les Tikar, les Bamoun et les Bamileke s’installent<br />

ensuite sur les hauts plateaux. En 1472, des marins portugais<br />

entrent dans l’estuaire du Wouri et, devant l’abondance des crevettes<br />

dans le cours d’eau, l’appellent aussitôt « Rio dos Camarões », d’où le<br />

nom de Cameroun. Après les Portugais, viennent les Hollandais puis<br />

les Allemands, auxquels les autochtones opposent une vive résistance.<br />

En 1918, les Français et les Anglais se partagent la colonie : la partie<br />

orientale (80% du territoire) est dévolue à la France, tandis que la zone<br />

occidentale revient à la Grande-Bretagne. Au lendemain de la Seconde<br />

Guerre mondiale, les deux colonies manifestent le désir de se réunifier.<br />

Ce sera chose faite après l’indépendance de la zone française, le 1 er janvier<br />

1960. Dix ans d’efforts communs et de volonté politique mènent à<br />

un Etat unitaire, le 20 mai 1972. Le Rassemblement démocratique du<br />

peuple camerounais (RDPC) était le seul parti autorisé jusqu’en 1990,<br />

date à laquelle Paul Biya, président en place depuis 1982, doit accepter<br />

le multipartisme.<br />

Géographie<br />

L’intérieur du pays est un vaste plateau, bordé à l’ouest par une chaîne<br />

de montagnes volcaniques. Le Sud est constitué de collines recouvertes<br />

par la forêt tropicale, qui s’abaissent en douceur pour former une plaine<br />

au bord de l’océan. Le climat est tropical, avec alternance d’une saison<br />

de pluies torrentielles et d’une saison sèche. Au sud, dans la forêt tropicale,<br />

on trouve des bois précieux comme l’ébène ou l’acajou, et une<br />

très grande diversité de plantes, parmi lesquelles les orchidées et les<br />

fougères, ainsi qu’une grande diversité d’animaux et d’oiseaux.


Si on semait<br />

Economie, ressources<br />

Pétrole, caoutchouc, aluminium, bauxite, minerai de fer proviennent<br />

du sous-sol. Les cultures pour l’exportation sont le café, le cacao, les<br />

bananes et le coton. Maïs, millet, riz, manioc, patates douces, haricots<br />

et arachides sont plutôt destinés à la consommation locale.<br />

Environnement<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Au Cameroun, la dégradation de l’environnement se pose en termes de<br />

réduction drastique des zones boisées, de baisse de la fertilité des terres<br />

agricoles, de dégradation des pâturages, de perturbation des saisons,<br />

amplifiée par certaines pratiques agricoles inappropriées.<br />

La disparition du couvert végétal et la perte de fertilité des terres agricoles<br />

ont engendré une baisse de la production, donc une diminution<br />

des revenus des populations rurales. Et les populations ignorent le plus<br />

souvent le lien de cause à effet qui existe entre les activités de l’homme<br />

et le changement climatique. De ce fait, ces populations continuent à<br />

développer des attitudes qui contribuent à l’augmentation des problèmes<br />

environnementaux, comme la pratique des feux dans les pâturages, l’utilisation<br />

hasardeuse de pesticides et engrais de synthèse, la récolte du<br />

bois de feu, etc. De plus, des conflits de terres opposent souvent les<br />

agriculteurs aux éleveurs nomades.<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

17


18<br />

Partenaire et projet de <strong>DM</strong>-échange<br />

et mission<br />

Le Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE) a été<br />

fondé au Cameroun en 1991 par le pasteur Jean-Blaise Kenmogne et<br />

quelques pasteurs, prêtres, médecins, leaders paysans, agronomes ou<br />

encore économistes, avec comme vision le développement dans le respect<br />

de chaque personne et de l’environnement. Son objectif est de contribuer<br />

à la construction, en Afrique, d’une société fondée sur les valeurs de<br />

l’Evangile, c’est-à dire une société démocratique, juste, équitable, humaine,<br />

saine et verte. Le CIPCRE veut ainsi être à la fois une organisation<br />

d’appui aux initiatives locales de développement et un outil de témoignage<br />

chrétien, montrant que la construction d’une Afrique de l’espoir<br />

trouve des fondements solides dans une vision évangélique du monde.<br />

Les différentes unités de travail du CIPCRE ont pour objectifs :<br />

• l’amélioration des conditions de vie et d’environnement<br />

• l’encouragement aux jeunes à s’investir pour la société (citoyenneté,<br />

comportement écologique)<br />

• l’engagement de foi comme force du développement<br />

• la place laissée aux femmes dans la société<br />

• la sensibilisation aux problèmes d’environnement et de société (édition<br />

et diffusion de littérature, émissions de radio, etc.)<br />

L’action<br />

Le travail du CIPCRE est d’accompagner les agriculteurs, les éleveurs,<br />

les femmes, les jeunes dans les initiatives qu’ils prennent, en les aidant<br />

à mobiliser leurs ressources propres pour la mise en œuvre de microprojets<br />

qui associent écologie et création de revenu. Les domaines d’activité<br />

sont le renforcement des capacités des agriculteurs et des éleveurs<br />

en techniques écologiques de production et de transformation de leurs<br />

produits, la promotion de la préservation et de la culture des plantes<br />

médicinales, la promotion des activités économiques en milieu rural,<br />

l’organisation des agriculteurs et des éleveurs pour mieux commercialiser<br />

leurs produits, ou encore la gestion pacifique des conflits entre<br />

agriculteurs et éleveurs.


Si on semait<br />

Les bénéficiaires<br />

Les principaux bénéficiaires des actions du CIPCRE sont :<br />

• les paysans, qui bénéficient de la production de plants, de la<br />

culture et de la vente de plantes médicinales, de l’apiculture et de<br />

l’utilisation de compost,<br />

• les femmes, qui grâce aux formations données, ont de plus en plus<br />

confiance en elles et initient des projets de développement.<br />

Un exemple<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

A Mbouda, gros village de la région de l’Ouest du Cameroun, tout pousse<br />

incroyablement vite. Trois récoltes de maïs par an, des plants de manioc<br />

hauts d’un mètre après six mois... La terre pourtant s’épuise. La mise en<br />

place de compost et d’humus permet de la ressourcer.<br />

A 44 ans, Thomas Ngoune Fetio a l’esprit curieux du jardinier éclairé. A<br />

la suite d’une hernie discale, cet ancien maçon se lance dans l’agriculture,<br />

voilà quelques années, avec Bertine, son épouse. Sollicitant l’aide<br />

du CIPCRE, il décide de se former en apiculture et en culture de plantes<br />

médicinales.<br />

Le temps où les apiculteurs appâtaient les abeilles avec du vin sucré<br />

dans des troncs évidés est révolu. Désormais, ce sont de 28 ruches de<br />

type kenyan, bon marché et faciles à fabriquer, que Thomas tire une<br />

partie de son revenu.<br />

Avec douze autres apiculteurs, Thomas a fondé un GIC (groupe d’initiative<br />

communautaire) dans sa région. On y échange des conseils pour<br />

éviter les prédateurs dans les ruches, serpents ou lézards, pour savoir<br />

quelles plantes ou fleurs mellifères planter aux alentours des ruches.<br />

Pour récolter le miel, Thomas emplit l’enfumoir de brindilles de palmier<br />

enflammées. Il enfile son vêtement de protection et le masque protégeant<br />

de ces abeilles agressives. Munis d’une plume pour éloigner les<br />

insectes des claies, un couteau et un seau, il récolte le nectar abondant.<br />

Grâce à la vente directe, mais aussi avec l’aide du CIPCRE, Thomas<br />

peut écouler son miel et bénéficier d’un revenu pour vivre.<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

19


20<br />

Les envoyés<br />

Patrick et Agnès Thuégaz, de Martigny, sont envoyés au CIPCRE depuis<br />

le mois de juillet 2011, avec leurs trois enfants. C’est au sein de<br />

l’UPILD (Unité de promotion des initiatives locales de développement)<br />

que travaille Patrick, en qualité d’éducateur à l’environnement. Agnès,<br />

elle, donne son temps et ses compétences au niveau institutionnel du<br />

CIPCRE.<br />

Pour en savoir plus: www.dmr.ch (projet no 134.7061) et www.cipcre.org<br />

Au Cameroun, <strong>DM</strong>-échange et mission est également partenaire<br />

de l’Eglise évangélique du Cameroun (membre de la Cevaa) et de<br />

l’Eglise protestante africaine.


Si on semait<br />

Profil du Honduras<br />

Histoire<br />

Le Honduras était habité par des peuples autochtones, on peut citer les<br />

Lencas, les peuples Maya, les Chortis, les Pech, les Tolupans, etc. Christophe<br />

Colomb arriva à Trujillo (Honduras) en 1502. Il baptisa cette région<br />

Honduras, car il y avait tellement d’arbres et de crevasses que cela ressemblait<br />

à une mer. Hondo (de Honduras) signifie « profondeurs » en espagnol.<br />

En 1821, le Honduras proclama son indépendance et il fit partie, de 1821<br />

à 1823, de l’empire mexicain d’Iturbide. Ensuite, jusqu’en 1838, il fit<br />

partie des Provinces unies d’Amérique centrale. En 1839, le Honduras<br />

devint un Etat souverain. De 1972 à 1983, le Honduras fut gouverné par<br />

des militaires. Plusieurs présidents démocratiquement élus se succédèrent<br />

alors, jusqu’en 2009. Le 28 juin de cette année-là, le président Manuel<br />

Zelaya fut en effet victime du coup d’Etat de 2009 au Honduras. Arrêté et<br />

expulsé du pays par l’armée, il fut remplacé dans ses fonctions par Roberto<br />

Micheletti, qu’une grande partie de la communauté internationale refusa<br />

alors de reconnaître. Des élections générales furent organisées fin 2009<br />

par le gouvernement putchiste et le candidat Porfirio Lobo Sosa fut élu.<br />

Géographie<br />

Entouré par la mer des Caraïbes, le Guatemala, le Nicaragua, le Salvador<br />

et l’Océan Pacifique, le Honduras occupe une superficie de 112 090 km2 .<br />

Le Cerro Las Minas, haut de 2870 m, est le point culminant.<br />

Le Honduras dispose de 820 km de côtes. Grâce à ses accès à la mer,<br />

le Honduras possède une importante activité de pêche.<br />

Parmi les ressources naturelles, on trouve l’or, l’argent, le cuivre, le<br />

plomb, le zinc, les minerais de fer, l’antimoine et le charbon.<br />

Renforcement de l’autonomie<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Le Honduras fait partie des pays les plus pauvres d’Amérique latine.<br />

Plus de 70% des Honduriennes et Honduriens vivent dans une grande<br />

misère. Délaissée par les autorités, la population rurale émigre en masse<br />

vers les villes. De plus en plus de personnes émigrent aussi à l’étranger,<br />

principalement aux Etats-Unis. Des femmes, des hommes et des jeunes<br />

gens risquent leur vie pour fuir l’absence de perspectives d’avenir.<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

21


22<br />

Malgré tout, de nombreuses personnes n’ont pas perdu espoir en un avenir<br />

plus respectueux de la dignité humaine. Les communautés villageoises<br />

s’engagent avec responsabilité et créativité. Elles s’associent, essaient de<br />

résoudre les problèmes ensemble et sollicitent le soutien d’œuvres d’entraide,<br />

des Eglises et d’autres organisations. L’<strong>EPER</strong> s’appuie sur cette<br />

motivation, persuadée qu’il existe des moyens de sortir du cercle vicieux<br />

de la pauvreté et que les espoirs de la population peuvent se concrétiser.<br />

L’<strong>EPER</strong> concentre son action sur certaines communes rurales du sud<br />

du Honduras. La promotion des communautés rurales, la protection et<br />

la défense des droits humains ainsi que la prévention des catastrophes<br />

et l’aide d’urgence sont au centre des programmes et projets qu’elle<br />

soutient. L’œuvre d’entraide travaille avec des organisations locales et<br />

améliore leur efficacité et leurs compétences par le biais de formations<br />

de base et de formations continues.<br />

Thèmes principaux et activités de l’<strong>EPER</strong><br />

L’<strong>EPER</strong> aide la population à obtenir suffisamment de récoltes, même<br />

sur sol aride, pour assurer sa sécurité alimentaire et approvisionner le<br />

marché local avec le surplus. Des cours pratiques destinés aux familles<br />

paysannes portent sur la diversification des cultures, la protection des<br />

semences indigènes, l’installation de systèmes simples d’irrigation, le<br />

reboisement favorable à l’équilibre hydrique, etc. Ces familles transmettent<br />

ensuite leur savoir à d’autres. En l’espace de peu de temps déjà,<br />

des changements visibles se produisent dans les villages ; les perspectives<br />

s’améliorent, aussi pour la jeune génération.<br />

En outre, l’<strong>EPER</strong> s’engage en faveur de la protection et de la défense des<br />

droits humains. Au Honduras, les droits humains fondamentaux sont<br />

bafoués depuis des années. La situation s’est encore aggravée avec le<br />

putsch militaire de 2009. Les personnes qui défendent la justice sociale<br />

sont persécutées et assassinées. Les coupables agissent souvent pour le<br />

compte de grands propriétaires terriens ou d’autres groupes influents. Ils<br />

n’ont pas à craindre les conséquences de leurs crimes, car le système<br />

judiciaire du pays n’a ni les moyens ni la volonté de les faire comparaître<br />

devant un tribunal pour qu’ils répondent de leurs actes. Concrètement,<br />

les personnes et les groupes menacés et en danger doivent être protégés<br />

contre la répression. Les habitantes et habitants des régions d’intervention<br />

de l’<strong>EPER</strong> sont encouragés à s’engager activement en tant que<br />

citoyennes et citoyens, en plus de revendiquer et défendre leurs droits<br />

de manière autonome.


Si on semait<br />

Partenaire et projet de l’<strong>EPER</strong><br />

Entraide Protestante Suisse<br />

Sécurité alimentaire et dignité pour les<br />

familles de petits paysans<br />

San Antonio Las Guarumas se trouve à l’ouest de la ville de Nacaome, le<br />

chef-lieu du département de Valle, à quatre kilomètres de la route principale<br />

Panamericana menant à la localité frontalière d’El Amatillo. La<br />

principale activité économique de cette région y est la culture de denrées<br />

alimentaires telles que le maïs, les haricots et le millet avec des ventes<br />

ponctuelles d’animaux comme des vaches et des veaux. Depuis le début<br />

des années 90, aucun effort n’a été entrepris dans la région de Guarumas<br />

pour permettre aux familles paysannes de réaliser des projets concrets<br />

visant à améliorer leur situation. Il existe néanmoins plusieurs groupes et<br />

comités locaux pour l’école, la santé et l’achat de produits, etc. Ces organisations<br />

ont du potentiel, mais il n’a que trop peu été utilisé jusqu’à présent.<br />

Les cultures de maïs, de haricots et de millet visent en premier lieu à<br />

garantir l’autosuffisance. Or, la production est inférieure à la consommation<br />

du village. Une partie de la population souffre de manière récurrente<br />

de la faim, notamment pendant les mois de juin, juillet et août. Pour<br />

survivre, il lui faut occasionnellement chercher du travail dans des plantations.<br />

95% de la population locale vit en dessous du seuil de pauvreté.<br />

Activités<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Concrètement, les activités de renforcement des compétences se focalisent<br />

principalement sur l’amélioration de la production agricole et la<br />

sécurité alimentaire. Pour ce faire l’organisation partenaire de l’<strong>EPER</strong>,<br />

Vecinos Honduras, organise des formations de base ou continues pour<br />

les familles de petits paysans sur les méthodes d’amélioration de la fertilité<br />

des sols, sans brûler les résidus des récoltes et incluant du compost<br />

comme fertilisant naturel. Cette agriculture écologique permet également<br />

de lutter efficacement contre l’érosion des sols.<br />

La diversification de la production améliore aussi grandement la sécurité<br />

alimentaire des petits paysans et de leur famille, d’une part grâce au<br />

choix d’espèces locales et d’autre part, grâce à la culture pluri-annuelle<br />

qui assure des récoltes tout au long de l’année.<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

23


24<br />

L’amélioration des espèces par la sélection des semences contribue bien<br />

évidemment aussi à la sauvegarde de la qualité de la production et de<br />

l’autonomie des paysans.<br />

Un élément central de ce projet consiste également à protéger les<br />

sources d’eau par le reboisement et la mise en place de systèmes de<br />

retenue des eaux et par des systèmes d’irrigations simples d’utilisation.<br />

Dans chacun des projets de l’<strong>EPER</strong>, l’échange de savoir est fortement<br />

encouragé et tout est mis en œuvre pour favoriser ces échanges par<br />

l’organisation de réunions avec les communautés et groupes locaux et<br />

avec des groupes d’autres régions.<br />

Afin d’améliorer l’état sanitaire des communautés rurales, le projet soutient<br />

aussi des comités de santé. Leurs membres ainsi que d’autres personnes<br />

intéressées peuvent suivre une formation continue sur plusieurs<br />

mois. Différents thèmes sont abordés comme l’alimentation, l’hygiène<br />

personnelle, l’hygiène de l’ensemble des habitations et la gestion de<br />

l’eau potable de même que des eaux usées.<br />

Enfin, un travail de sensibilisation est effectué auprès des populations<br />

villageoises, et notamment des jeunes, sur la prévention de la grossesse<br />

et du VIH/Sida.<br />

Partenaire de l’<strong>EPER</strong> : Vecinos Honduras<br />

L’organisation partenaire locale de l’<strong>EPER</strong>, Vecinos Honduras, est spécialisée<br />

dans l’agriculture biologique et la promotion des structures locales<br />

afin de mettre en place des processus de développement indépendants.<br />

La vision de Vecinos Honduras est une société équitable faite de justice,<br />

de solidarité et d’actions participatives ; offrir les mêmes possibilités de<br />

développement pour tous, dans un environnement intègre.<br />

Vecinos Honduras a pour mission de faciliter un processus participatif et<br />

équitable avec des familles de petits paysans, des communautés et des<br />

organisations locales pour renforcer leurs compétences et leur confiance<br />

en eux. Ainsi, ils sont en mesure d’avoir une approche globale du développement<br />

et de rationaliser les ressources naturelles.<br />

Pour ce faire, les objectifs de l’organisation partenaire de l’<strong>EPER</strong> sont la<br />

promotion de l’utilisation durable des ressources locales, d’une autonomie<br />

alimentaire, des valeurs morales et culturelles, de la santé. Dans le<br />

même cadre, Vecinos Honduras s’engage pour la protection de la nature<br />

et de l’environnement en faveur des générations actuelles et futures.<br />

Plus d’information sur le projet no 835.355 sur www.eper.ch


Si on semait<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Développement des communautés<br />

rurales<br />

Les projets de <strong>DM</strong>-échange et mission au Cameroun et de l’Entraide<br />

Protestante Suisse (<strong>EPER</strong>) au Honduras visent à venir en aide aux populations<br />

rurales pour lutter contre les causes de la faim, respectivement<br />

de l’insécurité alimentaire et leur permettre de vivre une vie plus digne.<br />

Ces activités s’inscrivent dans l’un des secteurs prioritaires de la DDC<br />

(coopération suisse), à savoir le développement rural et la sécurité alimentaire.<br />

Nous vous proposons ci-dessous un extrait de la documentation<br />

DDC sur ce thème :<br />

Soutenir les pauvres dans leur cadre de vie et<br />

de travail - en milieu rural<br />

Actuellement, plus d’un milliard de personnes dans le monde<br />

sont sous-alimentées. Plus des trois-quarts d’entre elles sont<br />

des ruraux très pauvres généralement des paysans sous-équipés,<br />

situés dans des régions peu favorables, manquant plus<br />

ou moins de terre et des ouvriers agricoles sous-employés et<br />

mal payés. Une coopération au développement bien ciblée et<br />

traitant les problèmes à plusieurs niveaux, y compris politique<br />

peut aider ces populations à sortir de l’insécurité alimentaire.<br />

Selon les conclusions de l’équipe spéciale chargée du premier des Objectif<br />

du Millénaire, la faim est un phénomène essentiellement rural qui<br />

touche les groupes ou individus en situation politique ou géographique<br />

précaire. Alors que les catastrophes d’origine naturelle ou humaine<br />

peuvent compromettre la production et la distribution alimentaire, le<br />

manque d’accès à la nourriture, la faim chronique et la malnutrition<br />

résultent de la marginalisation concernant les moyens de produire et<br />

les possibilités de revenus ; dans certains cas il s’agit même de discrimination.<br />

La crise alimentaire qui a secoué le monde en 2008 a<br />

révélé l’extrême vulnérabilité des pays pauvres important des aliments<br />

de base afin de nourrir leur population, surtout celle des villes. Or ces<br />

pays sont producteurs d’aliments, mais par le biais d’une agriculture<br />

familiale peu soutenue politiquement, parfois victimes de politiques qui<br />

lui sont néfaste.<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

25


26<br />

L’agriculture victime du désintérêt des politiques et face à plusieurs<br />

défis : la croissance démographique, l’urbanisation et le<br />

changement climatique<br />

Déjà mise à l’épreuve par diverses contraintes issue de son histoire et<br />

du développement économique et industriel qui l’a laissée pour compte,<br />

la population rurale des pays en développement se voit confrontée à de<br />

nouveaux défis de taille.<br />

Le changement climatique planétaire ainsi que la baisse de la qualité<br />

environnementale ont des impacts très forts sur l’agriculture. À ceuxlà<br />

viennent s’ajouter des facteurs d’influence nouveaux de l’économie<br />

mondiale tels que la production à grande échelle de biocarburants et<br />

la consommation croissante de viande, de lait et d’œufs dans les pays<br />

émergents que sont la Chine, l’Inde et le Brésil. Ces nouveaux besoins<br />

sont sources de profit pour les paysans des pays riches et les grands<br />

producteurs du Sud. Par ailleurs, ils nécessitent de grandes quantités<br />

de sols et d’eau et mettent en péril l’accès des petits paysans à toutes<br />

ces ressources.<br />

Depuis des décennies, les paysans sont en proie à des conditions politique<br />

locales et mondiales défavorables. Dans nombre de pays, les<br />

investissements ne sont destinés qu’aux infrastructures urbaines. La<br />

réduction artificielle du prix des denrées alimentaires pour les consommateurs<br />

urbains, les subventions agricoles dans les pays industrialisés<br />

et les structures décisionnelles centralisées ont même empêché les paysans<br />

d’optimiser leurs systèmes de production et de s’organiser entre<br />

eux. Une amélioration de ces conditions permettrait aux communautés<br />

agricoles de mettre à profit le savoir important dont elles disposent et,<br />

dans le même temps, de bénéficier davantage de la recherche, de la<br />

formation et des marchés en développement à l’échelle locale, régionale<br />

et mondiale.<br />

Source : http://www.ddc.admin.ch/fr/Accueil/Themes/Developpement_rural_Securite_alimentaire/Le_millieu_rural


Si on semait<br />

Cameroun Honduras Suisse<br />

CAPITALE Yaoundé Tegucigalpa Berne<br />

SUPERFICIE 475 440 km 2 112 090 km 2 41 290 km 2<br />

POPULATION 20 129 878 8 296 693 7 655 628<br />

ÂGE MOYEN 19.4 ans 21 ans 41.7 ans<br />

ESPéRANCE DE VIE 54.71 ans 70.71 ans 81.17 ans<br />

MORTALITé<br />

INFANTILE<br />

CONSTITUTION République<br />

présidentielle<br />

Président :<br />

Paul Biya<br />

depuis 1982<br />

MONNAIE Franc CFA-BEAC<br />

100 CHF =<br />

XAF 54623.20<br />

59.70 ‰ 20.44 ‰ 4.03 ‰<br />

République<br />

Confédération<br />

Président :<br />

Présidente de la<br />

« Pepe » Lobo Sosa Confédération et chef<br />

depuis 2010 (suite à du gouvernement :<br />

un coup d’Etat, non Evelyne Widmerreconnu<br />

par l’UE) Schlumpf<br />

Lempira<br />

100 CHF =<br />

HNL 1994.90<br />

Franc suisse<br />

100 CHF =<br />

€ 83.27<br />

FêTE NATIONALE 20 mai -- 1 er août<br />

TAUX D’ALPHABéTI-<br />

SATION 15 ANS +<br />

67.9 % 76.2 % 99 %<br />

TERRES ARABLES 12.5 % 9.5 % 9.9 %<br />

POPULATION<br />

ACTIVE AGRICOLE<br />

DéPENSES SANTé<br />

PAR HABITANT<br />

LANGUE(S)<br />

OFFICIELLE(S)<br />

47.91 % 31.05 % 5.89 %<br />

61 $ 107 $ 6773 $<br />

Français – anglais<br />

200 langues locales<br />

RELIGIONS Catholiques (32,4 %)<br />

Protestants (27,3 %)<br />

Orthodoxes (2,5 %)<br />

Autres chrétiens (4 %)<br />

Musulmans (27,9 %)<br />

Animistes (4,6 %)<br />

Autres (5,3 %)<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

Espagnol Allemand, français,<br />

italien, romanche<br />

Catholiques (47 %)<br />

Protestants (évangéliques)<br />

(36 %)<br />

Autres (17 %)<br />

Catholiques (42 %)<br />

Protestants (33 %)<br />

Agnostiques (11 %)<br />

Musulmans (4.26 %)<br />

Communautés<br />

juives (0.25 %)<br />

Autres (9.49 %)<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

27


28<br />

La Cevaa – Communauté<br />

d’Eglises en mission a 40 ans<br />

1971 - 2011<br />

La Cevaa est une communauté qui regroupe actuellement 37 Eglises<br />

protestantes réparties dans 24 pays en Afrique, en Amérique latine, en<br />

Europe, dans l’Océan Indien et dans le Pacifique.<br />

Ces Eglises mettent en commun des ressources en personnes, en finances,<br />

en moyens de communication et de formation, pour réaliser<br />

ensemble et selon des principes de partenariat et d’échange, des projets<br />

de service, de témoignage et d’entraide.<br />

Elles travaillent ensemble, dans toutes les directions : cela veut dire des<br />

échanges du Nord vers le Sud, du Sud vers le Sud, du Sud vers le Nord<br />

et du Nord vers le Nord.<br />

La Cevaa a aujourd’hui 40 ans. Héritière de l’action missionnaire occidentale<br />

du 19e siècle, elle a été créée en 1971 pour trouver un nouveau<br />

modèle de collaboration et de partage entre les Eglises d’Europe et les<br />

Eglises du Sud devenues indépendantes.<br />

En Suisse, en sont membres : l’Eglise protestante de Genève, l’Eglise<br />

réformée évangélique du Valais, l’Eglise évangélique réformée de Neuchâtel,<br />

les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure, l’Eglise évangélique<br />

réformée de Fribourg et l’Eglise évangélique réformée vaudoise.<br />

Les célébrations du 40e anniversaire s’étendent d’octobre 2011 à octobre<br />

<strong>2012</strong>. L’ouverture s’est déroulée en 2011 à l’île Maurice, alors<br />

que la clôture aura lieu lors de l’assemblée générale en octobre <strong>2012</strong> à<br />

Torre Pelice (Italie). Les Eglises membres ont été invitées à constituer<br />

des binômes avec une autre Eglise pour vivre des échanges sous forme<br />

de voyages, de visites ou de correspondance et pour réfléchir ensemble<br />

à leur appartenance à la communauté Cevaa.<br />

La Cevaa au Cameroun<br />

Au Cameroun, trois Eglises font partie de la Cevaa : l’Eglise évangélique<br />

du Cameroun, l’Union des Eglises baptistes du Cameroun et l’Eglise<br />

évangélique luthérienne au Cameroun.<br />

Plus d’informations sur www.cevaa.org


Si on semait<br />

Animation<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

29


30<br />

Culte avec les familles<br />

Chaque graine semée mérite d’être soignée, arrosée, protégée,<br />

jusqu’à ce qu’elle donne un épi ou une fleur. Lorsque de<br />

nombreuses graines sont lancées à la volée, c’est un magnifique<br />

champ de blé ou une prairie colorée qui apparaissent<br />

sous la pluie et le soleil. Chacun, chacune, dans la paroisse,<br />

à l’école, au travail représente une graine, mais c’est en croissant<br />

ensemble que ces graines deviennent une communauté, un<br />

groupe. C’est ce que nous vous proposons d’illustrer avec ces<br />

quelques pistes pour un culte « Si on semait » avec les familles.<br />

Préparation<br />

Si possible avec les enfants, préparer les éléments pour construire une<br />

fleur ou un épi géant :<br />

• découper à l’avance une cinquantaine (ou plus) de pétales (ou grains)<br />

en carton de couleur (vous pouvez choisir les couleurs des drapeaux<br />

camerounais, hondurien et suisse)<br />

• préparer une tige en bois plat, recouverte de papier crêpe vert (fleur)<br />

ou jaune (épi)<br />

• pour confectionner une fleur, découper un rond central en carton de<br />

couleur et le fixer sur la tige (colle ou agrafes). Vous pouvez y écrire<br />

la phrase : « Si on semait l’amour dans les cœurs, pour construire<br />

un monde selon le projet de Dieu ! »<br />

• avant le culte, disposer la tige dans un support à l’endroit souhaité<br />

(p.ex. le chœur)<br />

• prévoir crayons ou stylos en suffisance<br />

Autre matériel :<br />

• un grand pot rempli de terre<br />

• quelques tapis de semences de la campagne <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong>


Si on semait<br />

Ordre du culte<br />

En entrant, chaque fidèle reçoit un pétale (ou un grain) et un crayon.<br />

1. Prélude<br />

2. Accueil<br />

3. Invocation<br />

4. Chant<br />

5. Texte d’ouverture<br />

Un grain, dix grains, mille grains,<br />

Tous semblables mais chacun différent,<br />

Réunis dans la main du Semeur,<br />

Et semés dans la bonne terre,<br />

Pour former l’épi de la vie.<br />

Un grain, dix grains, mille grains,<br />

Du Cameroun, du Honduras, de Suisse,<br />

Sous le même soleil et la même pluie,<br />

Passent du vert tendre au jaune doré,<br />

Pour former le champ de la vie.<br />

Un grain, dix grains, mille grains,<br />

A soigner, arroser, protéger,<br />

Que le moissonneur pourra récolter,<br />

Que le meunier pourra moudre,<br />

Pour former le pain de la vie.<br />

6. Chant<br />

7. Lecture biblique<br />

Matthieu 13, (1)3-9 ou Marc 4, 1-9 ou Luc 8, 4-8<br />

8. Chant<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

31


32<br />

9. Prédication – animation<br />

Nous vous proposons de construire votre prédication sur la base des<br />

pistes bibliques des pages 4 à 7 et d’interagir avec les enfants. Il s’agit<br />

d’illustrer avec eux la parabole du semeur, en « semant » d’abord des<br />

pétales/grains de carton dans différents endroits de l’église, qui symboliseront<br />

les terrains défavorables (chemin, cailloux, épines) que sont<br />

les « étourderies » des humains. Puis de faire écrire par chacun-e dans<br />

l’assemblée un mot, une prière, son nom sur son pétale/son grain reçu<br />

à l’entrée. Les enfants récoltent les pétales/grains et viennent les accrocher<br />

sur la tige, pour représenter les graines qui sont semées dans la<br />

bonne terre et former ainsi une belle fleur ou un bel épi.<br />

Pour garder une trace de ce culte, les enfants sont ensuite invités, avec<br />

l’aide d’un-e moniteur-trice à venir planter un ou deux tapis de graines dans<br />

le grand pot rempli de terre, qui sera laissé dans ou devant l’église (ou tout<br />

autre endroit). Grâce à vos bons soins, les graines germeront : elles seront le<br />

symbole visible de votre solidarité avec le Cameroun et le Honduras.<br />

10. Musique<br />

11. Prière d’intercession<br />

Seigneur,<br />

Tu as semé pour nous ta Parole,<br />

Qui ressemble à de beaux et bons grains de blé.<br />

Tu nous invites à la soigner, à l’arroser,<br />

C’est-à-dire à la lire et à l’écouter.<br />

Nous te demandons de nous aider à comprendre ce cadeau de vie<br />

que tu nous as offert.<br />

Nous te prions pour que nos étourderies ne prennent pas la place de<br />

ton amour.<br />

Nous te prions aussi pour que ta parole puisse être entendue par tout<br />

le monde, en Suisse comme sur toute la Terre.<br />

Nous te prions pour les hommes, les femmes, les enfants qui vivent<br />

au Cameroun et au Honduras.<br />

Tu connais leurs conditions de vie, souvent difficiles,<br />

Nous te demandons de leur donner la force et la patience de soigner<br />

leur vie sous ton regard.<br />

Nous te prions pour ton Eglise dans ces deux pays,<br />

Afin qu’elle soit présente pour ceux et celles qui sont les plus faibles,<br />

Afin qu’elle sème ta parole pour ceux qui ont faim et soif de l’entendre.<br />

Nous te prions pour notre pays, pour notre ville/village, pour notre<br />

paroisse,<br />

Afin que nous formions ensemble une belle fleur/un bel épi.<br />

Amen


Si on semait<br />

12. Chant<br />

13. Envoi<br />

Une femme rêva qu’elle pénétrait dans une boutique toute neuve de<br />

la place du marché et que, à sa grande surprise, elle trouva Dieu<br />

derrière le comptoir.<br />

« Qu’est-ce que vous vendez ici ? » demanda-t-elle.<br />

« Tout ce que votre cœur désire », dit Dieu.<br />

Osant à peine en croire ses oreilles, la femme décida de demander<br />

les meilleures choses qu’un être humain puisse désirer :<br />

« Je désire la paix du cœur, l’amour, le bonheur, la sagesse et la libération<br />

de toute crainte » dit-elle.<br />

Puis, à la réflexion, elle ajouta : « Pas juste pour moi. Pour tout le<br />

monde sur la terre ».<br />

Dieu sourit :<br />

« Je pense qu’il y a erreur, ma chère », dit-il « Ici nous ne vendons pas<br />

de fruits : seulement les graines ».<br />

Anthony De Mello, « Dieu est là-dehors »<br />

14. Bénédiction<br />

15. Postlude<br />

Quelques propositions de chants tirés du recueil Alléluia :<br />

24-16 Tu nous invites à la fête<br />

51-09 Vous bondirez de joie<br />

51-21 La Terre chante les couleurs<br />

52-02 Oui, nous faisons partie<br />

55-06 L’Evangile est la semence<br />

55-07 Grain de blé<br />

55-08 Ecoutez, les amis<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

33


34<br />

Chant<br />

Bani ngyeti Ba Yawe<br />

Rendons grâce au Seigneur - Cameroun<br />

1 = mungaka (langue locale du Cameroun)<br />

2 = allemand<br />

3 = anglais<br />

4 = français<br />

5 = espagnol<br />

6 = suisse-allemand<br />

Mélodie et texte du Cameroun, Mungaka. 2 et 3 : Irmhild Lyonga et Bieter<br />

Trautwein, 4 : Bayiga Bayiga, 5 : Pablo Sosa, 6 : Mission de Bâle.<br />

© 4 et 5 : auteurs. © 1,2,3,6 : Strube, Münich


Si on semait<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

E I U L P S S I A R G N E T C C A<br />

F O R M A T I O N S I P M E A A U U F<br />

E T I R A D I L O S E A I G C M L T L<br />

T A M I L C E Z I E T Y S A O E T O E<br />

D O A E R N A I T R N S S T V R I M U<br />

I B P C E R U R A R A A I S A O V N R<br />

E I L N C U E M L E L N O O E U A E R<br />

U O A E O E N I U T P S N P R N T Y E<br />

C L G T L M I A P M U B E A S<br />

A O I E T E A F O O T A U O S<br />

M G C P E S R S P C I N R U O<br />

P I U M E A G I R H O N D U R A S N U<br />

A Q G O M E L O N G A P S E R N A D R<br />

G U E C F R A N C A I S E I U E T E C<br />

N E T E N T R A I D E T E M O I N S E<br />

E L A T N E M E N N O R I V N E V I E<br />

E U Q I R F A S R U E T L U C I R G A<br />

R U R A L E U Q I R E M A S O L E I L<br />

AFRIQUE EAU PLUIE<br />

AGRICULTEURS ENGRAIS POPULATION<br />

AGIR ENTRAIDE RECOLTE<br />

AMERIQUE ENVIRONNEMENTAL RESSOURCE<br />

AVOCAT ESPAGNOLE RIZ<br />

AUTOMNE FAIM RURAL<br />

BANANE FLEUR SEMEUR<br />

BIOLOGIQUE FORMATIONS SOLEIL<br />

CAMEROUN FRANCAISE SOLIDARITE<br />

CAMPAGNE GRAINE TEGUCIGALPA<br />

CLIMAT HONDURAS TEMOINS<br />

COMPETENCE MISSION TERRE<br />

COMPOSTAGE NOURRITURE VIE<br />

CULTIVATEURS PAYSANS YAOUNDE<br />

DIEU PLANTE<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

35


36<br />

Pour aller plus loin<br />

Nous vous proposons quelques liens ou documents que vous pouvez<br />

consulter pour compléter votre information.<br />

• Document pédagogique Cameroun, Collecte 2005 de l’ASED,<br />

Association suisse des écoles du dimanche<br />

http://www.ssv-ased.ch/upload/files/Cameroun-Doc didactique.pdf<br />

• Que sera demain ? - Cameroun : Le GIC de Mambiné, RTS,<br />

Le court du jour du 21.04.2011<br />

http://www.rts.ch/video/emissions/court-du-jour/3095753-que-serademain-cameroun-le-gic-de-mambine.html<br />

• Un Africain en hiver, film de Paulin Tadadjeu Dadjeu, jeune réalisateur<br />

camerounais étudiant à Genève<br />

http://www.tv5mondeplusafrique.com/#serie_cinema_un_africain_<br />

en_hiver<br />

• Evangile et développement ; pour rebâtir l’Afrique, livre de Reto<br />

Gmünder, pasteur et ancien envoyé auprès du CIPCRE<br />

• Dimanche de réfugiés <strong>2012</strong>, dossier pour célébrants, partie exégétique<br />

et homilétique<br />

http://www.heks.ch/fileadmin/user_upload/domain1/7_eper/bilder/<br />

<strong>Dossier</strong>_JdR_<strong>2012</strong>.pdf<br />

• Site de la DDC dédié aux questions du développement rural :<br />

www.sdc-ruraldevelopment.ch


Si on semait<br />

<strong>DM</strong>-échange et mission :<br />

invités et personnes ressource<br />

Vous pouvez faire appel à <strong>DM</strong>-échange et mission pour animer une rencontre,<br />

une soirée ou un culte dans le cadre de la campagne <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong>.<br />

Nathalie Tamo<br />

Ingénieure agronome et économiste, 32 ans. Responsable du département<br />

« Agriculture durable » du CIPCRE. Présentée lors de la campagne<br />

« Une voix à Rio » de Pain pour le Prochain.<br />

En Suisse du 8 au 28 octobre<br />

Samuel Soffo<br />

Ingénieur forestier, directeur national du CIPCRE, où il travaille depuis<br />

16 ans. « L’Evangile ne consiste pas seulement à prêcher dans les<br />

Eglises. C’est aider les gens à s’épanouir. Pour leurs droits à manger<br />

mieux, à s’habiller mieux. C’est aussi cela, la religion. »<br />

En Suisse du 26 octobre au 14 novembre<br />

Autres personnes à disposition<br />

Priscille Girardet-Sokpoh<br />

secrétaire exécutive pour l’Afrique centrale, <strong>DM</strong>-échange et mission<br />

Sylviane Pittet Léderrey<br />

chargée d’information, <strong>DM</strong>-échange et mission<br />

Bertrand Quartier<br />

responsable communication, <strong>DM</strong>-échange et mission<br />

Valérie Maeder<br />

chargée d’animation, <strong>DM</strong>-échange et mission<br />

CAMPAGNE <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong> <strong>2012</strong> Cameroun-Honduras<br />

D’autres intervenants sont disponibles à d’autres dates. Pour inviter l’une<br />

de ces personnes dans votre paroisse, adressez-vous à Valérie Maeder :<br />

animation@dmr.ch ou 021 643 73 99.<br />

INTRODUCTION<br />

REFLEXIONS<br />

PAYS-PROJETS<br />

ANIMATION<br />

37


38<br />

Personnes ressource à<br />

l’<strong>EPER</strong> Entraide Protestante Suisse<br />

Vous pouvez faire appel à l’<strong>EPER</strong> pour animer une rencontre, une soirée<br />

ou un culte dans le cadre de la campagne <strong>DM</strong>-<strong>EPER</strong>.<br />

Nicole Pignolet-Poschung<br />

responsable des relations Eglises/paroisses<br />

Mme Pignolet-Poschung travaille au service de la communication du<br />

Secrétariat romand de l’<strong>EPER</strong> depuis 2007. De par son expérience des<br />

différents projets de l’<strong>EPER</strong> ainsi qu’une visite sur le terrain en Arménie<br />

à l’automne 2009, elle apportera sa vision de l’action concrète et efficace<br />

des projets.<br />

Autres personnes à disposition<br />

Philippe Dentan<br />

membre du Forum Honduras-CH<br />

Ce forum a été fondé le 27 avril <strong>2012</strong> à Berne pour s’engager en faveur<br />

des droits humains au Honduras. Karl Heuberger, chargé de programme<br />

Honduras pour l’<strong>EPER</strong> en fait partie également. L’épouse de M. Dentan<br />

est d’origine hondurienne et il a vécu quelque temps au Honduras.<br />

M. Dentan sera en mesure de donner des nouvelles des conditions de vie<br />

des Honduriennes et Honduriens.<br />

Olivier Graz<br />

responsable communication, <strong>EPER</strong> Entraide Protestante Suisse<br />

Pour prendre rendez-vous avec l’une de ces personnes, merci de vous<br />

adresser au département communication du Secrétariat romand de<br />

l’<strong>EPER</strong> : 021 613 40 70 ou par mail : pignolet@eper.ch

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