Réseau social, recherche d'aide et soutien social chez une ...

Les autres types cfaide demandés sont fort peu documentés. Bancroft et al. (1977)
soulignent que près du tiers des parasuicidaires ont demandé de l'aide pour obtenir un
traitement psychiatrique ou médical, 11% pour de l'aide matérielle ou financière. La
recherche d'aide financière serait particulièrement importante chez les alcooliques et
toxicomanes (Wolk-Wasserman, 1986). Les hommes chercheraient à manifester et à
obtenir plus d'affection de l'entourage, contrairement aux femmes (Nelson et ai., 1977).
1.4 La réaction de l'entourage face à l'aide demandée
La confidence suicidaire est généralement comprise par les personnes de l'entourage,
môme si cette confidence est indirecte (Mishara, 1982; Wolk-Wasserman, 1986). En
retour, elle est souvent prise peu au sérieux, les personnes recevant la confidence ne
croyant pas au passage à l'acte (Mishara, 1982), ou prise comme un signe de
l'aggravation de la maladie chez les psychotiques (Wolk-Wasserman, 1986). L'entourage
se sent désarmé devant la confidence. Il tente généralement de changer de sujet de
conversation ou de banaliser la situation (Hanigan et al., 1986; Wolk-Wasserman, 1986).
Les conjoints, surtout d'alcooliques et de toxicomanes, en plus de se sentir impuissants,
exprimeraient parfois des souhaits dé mort, sèlon Wolk-Wasserman (1986). Les parents
seraient également désemparés. Les frères, les soeurs ou les amis essaieraient le plus
d'aider en intensifiant les contacts. Le refus d'aide serait plus important lorsque le
suicidaire serait aux prises avec des problèmes psychiatriques ou de toxicomanie
(Wolk-Wasserman, 1987). D'autre part, Bancroft et al. (1977) constatent que lorsque l'aide
est demandée à un confident, 80% fournissent une aide partielle et 18% seulement
refusent de donner une aide quelconque.
1.5 La réaction des suicidaires à l'aide obtenue
La réaction de l'idéateur ou du parasuicidaire à l'aide apportée par l'entourage serait peu
positive. Hanigan et al. (1986), qui ne constatent que peu de différence dans le soutien
de l'entourage devant une même épreuve entre les idéateurs suicidaires et les témoins,
relèvent un refus de l'aide de la part de ces premiers qui veulent se sortir de leurs ennuis
seuls. Dans le môme sens, Nelson et al. (1977) trouvent les parasuicidaires peu sociables
et plus intolérants envers les autres que les témoins. Veiel et al. (1988) perçoivent les
parasuicidaires comme incapables d'établir et de maintenir des relations supportantes avec
leur entourage.
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