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Réseau social, recherche d'aide et soutien social chez une ...

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HV<br />

6545<br />

R432<br />

1990<br />

<strong>Réseau</strong> <strong>social</strong>,<br />

<strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> <strong>soutien</strong> <strong>social</strong><br />

<strong>chez</strong> <strong>une</strong> population<br />

de parasuicidaires francophones<br />

âgés de 18 à 64 ans<br />

Rapport de <strong>recherche</strong><br />

Département<br />

do santô<br />

communautaire<br />

CentTe<br />

hospitalier<br />

de Verdun<br />

Jean-Pierre Lavoie, M.Se<br />

Louise Fournies Ph. D,<br />

Vivian Kovess, M.D., Ph, D.<br />

Monique Madore, M.A.<br />

Julie Gaudreau, B. SP.<br />

Novembre 1990<br />

Unité de <strong>recherche</strong> psycho<strong>social</strong>e<br />

Hôpital Douglas


Institut national de santé publique du Québec<br />

4835. avenue Chrlatophe-Colomb. bureau 200<br />

Montréal (Québec) H2J 3G8<br />

Tél.: (514) 597-0606<br />

Rapport de <strong>recherche</strong><br />

Jean-Pierre Lavoie M.Sc<br />

Louise Fournier Ph. D.<br />

Vivian Kovess M.D., Ph. D.<br />

Monique Madore M.A.<br />

Julie Gaudreau B. SP.<br />

D.S.C. du C.H. de Verdun<br />

Unité de <strong>recherche</strong> psycho<strong>social</strong>e<br />

Hôpital Douglas<br />

Novembre 1990<br />

(5030) X&W-V<br />

6386


0:;(!iul j ijl. wpite £ »Stv.ï!..i:i "jMsp*<br />

V-' 1 .c I,',<br />

Dépôts (égaux: Bibliothèque nationale du Québec, quatrième trimestre 1990.<br />

Bibliothèque nationale du Canada.<br />

ISBN = 2-89398-014-7


SOMMAIRE<br />

Le suicide représente un important problème de santé publique nécessitant des mesures de<br />

prévention primaire <strong>et</strong> secondaire. La faible proportion des personnes suicidaires qui<br />

consultent les professionnels <strong>et</strong> le fait que l'entourage constitue souvent <strong>une</strong> part importante<br />

des actions <strong>d'aide</strong> envers ces personnes nous ont amené à aborder c<strong>et</strong>te problématique<br />

par le biais du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>.<br />

L'étude du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> est complexe <strong>et</strong> nécessite <strong>une</strong> approche dynamique. L'étendue<br />

du réseau <strong>social</strong> d'un individu ne représente pas nécessairement un bon indice du <strong>soutien</strong><br />

sans compter que ce réseau peut lui être néfaste. Aussi, le thème du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> est ici<br />

abordé sous plusieurs fac<strong>et</strong>tes. D'abord, l'étendue du réseau <strong>social</strong> est étudié ainsi que sa<br />

composition <strong>et</strong> le type de relations entr<strong>et</strong>enues avec chacun de ces membres. Ensuite, les<br />

comportements de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> ainsi que la réponse à c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> sont<br />

étudiés par le biais du nombre de personnes qui sont perçues comme sources potentielles<br />

<strong>d'aide</strong> dans différents domaines, du nombre de celles à qui l'aide a été demandée <strong>et</strong> de<br />

celles qui ont apporté de l'aide à l'individu. Les domaines <strong>d'aide</strong> couverts sont la<br />

confidence directe ou indirecte, la présence physique, les conseils, le réconfort, l'aide<br />

matérielle <strong>et</strong> les sorties. Enfin, la satisfaction par rapport à l'aide reçue est étudiée. Bref,<br />

la <strong>recherche</strong> effectuée constitue principalement <strong>une</strong> étude exploratoire des interrelations<br />

entre le suicidaire <strong>et</strong> son réseau <strong>social</strong>.<br />

L'étude comporte aussi d'autres objectifs: 1) étudier les comportements de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong><br />

auprès de professionnels ou d'organismes communautaires <strong>et</strong> la satisfaction par rapport à<br />

c<strong>et</strong>te aide reçue; 2) déterminer l'impact de variables socio-démographiques, de la récidive<br />

<strong>et</strong> de la présence de troubles mentaux sur les variables de réseau <strong>et</strong> de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong><br />

sur les comportements de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong>.<br />

La population à l'étude comprend les francophones adultes (18-64 ans) qui, suite à <strong>une</strong><br />

tentative de suicide, se sont présentés à l'urgence de deux hôpitaux généraux situés sur le<br />

territoire du Département de santé communautaire du centre hospitalier de Verdun. La<br />

méthode de sélection consistait à prendre tous tes cas consécutifs de parasuicidaires qui<br />

se présentaient à ces urgences sur <strong>une</strong> période donnée. Les suj<strong>et</strong>s étaient interrogés sur<br />

place par des interviewers formés en psychologie à l'aide d'un questionnaire structuré. Ce


questionnaire comprenait trois grandes parties: 1) le réseau <strong>social</strong>; 2) le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong><br />

(adaptation du Barrera); <strong>et</strong> 3) le statut de morbidité psychiatrique (Diagnostic Interview<br />

Schedule).<br />

t<br />

La difficulté de mener <strong>une</strong> telle enquête à l'urgence d'hôpitaux, à cause de l'encombrement<br />

de ces urgences, a conduit à <strong>une</strong> perte importante de suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> la comparaison des<br />

enquêtés avec la population de référence indique certains biais. Cependant la comparaison<br />

de nos données avec la littérature montre <strong>une</strong> très grande ressemblance entre les résultats<br />

de c<strong>et</strong>te étude <strong>et</strong> ceux d'autres études menées dans des contextes similaires.<br />

Les résultats proviennent de 128 interviews de personnes qui ont fait <strong>une</strong> tentative de<br />

suicide dans les heures ou les jours précédant l'entrevue. Parmi ces personnes, 64,8%<br />

sont des femmes <strong>et</strong> 35,2% des hommes. La moyenne d'âge est de 31,8 ans. La grande<br />

majorité des suj<strong>et</strong>s (93,8%) ont tenté de se suicider par voie d'intoxication médicamenteuse<br />

<strong>et</strong> 53,3% des suj<strong>et</strong>s avaient déjàt fait <strong>une</strong> ou plusieurs autres tentatives de suicide<br />

auparavant. Environ 70% des personnes interrogées souffraient ou avaient déjà souffert<br />

d'<strong>une</strong> maladie mentale majeure (dépression majeure, trouble bipolaire, trouble dysthymique,<br />

schizophrénie ou trouble cérébral organique) <strong>et</strong> 56,3% répondaient aux critères d'un trouble<br />

d'abus ou de dépendance à l'alcool ou à la drogue.<br />

Le réseau <strong>social</strong> de ces parasuicidaires est composé de 11 personnes significatives en<br />

moyenne dont 7,2 sont des membres de la famille. Les relations avec les membres de la<br />

famille sont souvent conflictuelles alors que la qualité des liens avec les personnes venant<br />

de l'extérieur de la famille est meilleure.<br />

i<br />

i<br />

La grande majorité des suj<strong>et</strong>s identifient au moins <strong>une</strong> personne à qui ils peuvent se<br />

confier ou qui peuvent leur fournir un autre type de <strong>soutien</strong>. Selon les analyses statistiques<br />

menées, le nombre de personnes hors famille que compte l'entourage du parasuicidaire<br />

représente le meilleur prédicteur du <strong>soutien</strong> potentiel. Selon les mêmes analyses, les<br />

récidivistes qui étaient incertains de vouloir vraiment m<strong>et</strong>tre fin à leurs jours lors de leur<br />

tentative, compteraient sur un nombre moins élevé de personnes pouvant leur offrir du<br />

<strong>soutien</strong> dans leur entourage. Celui-ci est possiblement épuisé de ce qui pourraient être<br />

des manipulations.


Ces parasuicidaires avaient donc accès à des personnes pouvant les aider mais ont-ils<br />

demandé de l'aide? Le principal type <strong>d'aide</strong> demandé est la confidence <strong>et</strong> c'est aussi un<br />

des deux types <strong>d'aide</strong> qu'ils jugent comme étant les plus importants. Neuf personnes sur<br />

dix se sont confiés mais seulement 40% ont confié clairement leur intention de m<strong>et</strong>tre fin à<br />

leurs jours. La présence physique est l'autre type <strong>d'aide</strong> jugé aussi parmi les plus<br />

importants <strong>et</strong> pourtant c'est le type <strong>d'aide</strong> le moins demandé. Les autres types <strong>d'aide</strong> sont<br />

jugés moins importants. Cependant, l'aide matérielle est plus souvent demandée par les<br />

suj<strong>et</strong>s présentant des problèmes d'alcool <strong>et</strong> de drogue.<br />

Environ 40 à 50% des suj<strong>et</strong>s disent avoir reçu du <strong>soutien</strong> dans les différentes catégories<br />

<strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> dans l'ensemble, le nombre de personnes de l'entourage fournissant dé l'aide est<br />

plus élevé què le nombre de personnes sollicitées par les suj<strong>et</strong>s. Malgré cela, seulement<br />

le tiers des suj<strong>et</strong>s se disent satisfaits de l'aide reçue. En fait, la relation entre le <strong>soutien</strong><br />

fourni <strong>et</strong> la satisfaction semble faible. Enfin, bien que la plupart ait eu l'occasion de se<br />

confier tout au moins indirectement, la confidence est jugée comme le type de <strong>soutien</strong> le<br />

plus manqué.<br />

Le médecin généraliste est de loin le professionnel le plus consulté <strong>et</strong> les parasuicidaires<br />

l'ont consulté beaucoup plus que ne le ferait là population générale. Le médecin<br />

généraliste pourrait donc jouer un rôle important dans la prévention de gestes suicidaires.<br />

Par contre, les organismes communautaires comme Tel-Aide ou Suicide-Action ont été très<br />

peu rejoints.<br />

Certaines pistes d'intervention sont dégagées. Par exemple, il faudra être prudent dans le<br />

recours au réseau puisque l'entourage peut constituer <strong>une</strong> source de conflit <strong>et</strong> ce, surtout<br />

s'il est constitué principalement de membres de la famille. Une intervention sur le réseau<br />

pourrait signifier ici de soutenir l'entourage plutôt que de tenter d'y recourir pour épauler le<br />

parasuicidaire.


REMERCIEMENTS<br />

Nous tenons dans un premier temps à remercier je Conseil de la santé <strong>et</strong> des services<br />

sociaux de la région du Montréal métropolitain pour la subvention qui a permis la<br />

réalisation de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong>. Plusieurs personnes ont participé à c<strong>et</strong>te étude <strong>et</strong> ont<br />

permis la production de ce rapport. Nous tenons particulièrement à remercier les<br />

personnes suivantes: Michel Mongeon pour la coordination des enquêteurs, Louise<br />

Cardinal, Manon Duhamel, Vincent Flavigny <strong>et</strong> Monique Madore pour les entrevues<br />

réalisées, le personnel des services d'urgence des CH Verdun <strong>et</strong> LaSalle pour les<br />

références faites <strong>et</strong> les inconvénients causés par les entrevues, Brigitte Simard <strong>et</strong> Danielle<br />

Coutlée pour son travail informatique, Francine Gaud<strong>et</strong> <strong>et</strong> Manon Séguin pour la<br />

dactylographie. Nous voulons également remercier les personnes suivantes, pour la plupart<br />

membres de l'équipe de <strong>recherche</strong> du DSC Verdun pour les commentaires apportés au<br />

rapport de l'étude: Francine Aubry, Aline Drapeau, Jacques Durocher, Costas Kapétanakis,<br />

Robert Marchand, Raymond Massé, Michel Mongeon, Diane Ouell<strong>et</strong>, Carole Poulin, Brigitte<br />

Simard. Enfin nous exprimons des remerciements à Roger Cadieux, Slobodan Ducic du<br />

comité de <strong>recherche</strong> du DSC Verdun <strong>et</strong> Doris Hanigan, examinateur externe pour leur<br />

commentaires.


TABLE DES MATIERES<br />

PAGE<br />

Introduction 1<br />

1- Problématique<br />

2: Méthodes<br />

1.1 Le suicide, un important problème de santé publique ..... 3<br />

1.2 Le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> dans l'étiologie du suicide 3<br />

1.3 La <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> 6<br />

1.4 La réaction de l'entourage face à l'aide demandée 7<br />

1.5 La réaction des suicidaires à l'aide obtenue 7<br />

1.6 Une étude exploratoire sur les interrelations<br />

entre le suicidaire <strong>et</strong> son réseau 8<br />

1.7 La <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> professionnelle 8<br />

1.8 Le suicide, le parasuicide <strong>et</strong> l'idéation<br />

suicidaire 9<br />

1.9 Importance des troubles mentaux 11<br />

1.10 Importance de la récidive 13<br />

1.11 Objectifs de l'étude 14<br />

2.1 Population à l'étude <strong>et</strong> échantillonnage 15<br />

2.2 Instruments de mesure 16<br />

2.2.1 Mesure du réseau <strong>social</strong> 16<br />

2.2.2 Mesure de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> 16<br />

2.2.3 Morbidité psychiatrique 18<br />

2.3 Déroulement de l'étude 19<br />

2.3.1 Formation <strong>et</strong> supervision des enquêteurs . 19<br />

2.3.2 Cueill<strong>et</strong>te des données 20<br />

2.4 Plan d'échantillonnage, taux de réponses,<br />

représentativité de l'échantillon 21<br />

2.5 Analyses statistiques 23<br />

3. Principales caractéristiques des parasuicidaires enquêtés<br />

3.1 Données socio-démographiques 26<br />

3.2 La tentative de suicide 28<br />

3.3 Morbidité psychiatrique 32


3.4 Conclusion<br />

4. Le réseau <strong>social</strong> significatif des parasulcldalres<br />

4.1 Composition du réseau <strong>et</strong> types de liens<br />

4.1.1 Résultats . ..<br />

4.1.2 Discussion<br />

4.1.3 Conclusion<br />

4.2 Le réseau de <strong>soutien</strong> potentiel<br />

4.2.1 Résultats<br />

4.2.2 Discussion<br />

4.2.3 Conclusion<br />

5. Le réseau sollicité: la demande <strong>d'aide</strong><br />

5.1 Résultats<br />

5.2 Discussion<br />

5.3 Conclusion<br />

6. Le réseau de <strong>soutien</strong> effectif: l'aide reçue<br />

6.1 Résultats<br />

6.2 Discussion<br />

6.3 Conclusion<br />

7. Satisfaction face à l'aide reçue<br />

7.1 Résultats<br />

7.2 Discussion<br />

7.3 Conclusion<br />

8. Recherche <strong>d'aide</strong> professionnelle<br />

8.1 Résultats<br />

8.2 Discussion<br />

8.3 Conclusion


PAGE<br />

Conclusion générale 92<br />

Principaux résultats 92<br />

Limites de l'étude <strong>et</strong> pistes de <strong>recherche</strong> 95<br />

Bibliographie 98


LISTE ÛES TABLEAUX<br />

Tableau 1 Variables utilisées dans les régressions<br />

PAGE<br />

linéaires ou logistiques 25<br />

Tableau 2 Principales caractéristiques socio-démographiques<br />

des parasuicidaires 29<br />

Tableau 3 Moyens utilisés, sérieux de la tentative<br />

de suicide 31<br />

Tableau 4 Principales caractéristiques cliniques des<br />

parasuicidaires 34<br />

Tableau 5 Effectifs du réseau <strong>social</strong> significatif de<br />

la famille <strong>et</strong> des personnes extérieures <strong>chez</strong><br />

les parasuicidaires adultes . . 37<br />

Tableau 6 Résultats des analyses de régression sur le<br />

réseau <strong>social</strong> significatif de parasuicidaires<br />

adultes 40<br />

Tableau 7 Nombre moyen de personnes significatives dans le<br />

réseau <strong>social</strong> selon certaines caractéristiques<br />

des parasuicidaires 42<br />

Tableau 8 Présence d'amis/confidents <strong>et</strong> de conflits dans le<br />

réseau <strong>social</strong> significatif des parasuicidaires 42<br />

Tableau 9 Résultats de l'analyse de régression sur le nombre<br />

d'amis <strong>et</strong> de confidents de parasuicidaires adultes 43<br />

Tableau 10 Principales sources d'amitié, de confidence <strong>et</strong> de<br />

conflit en pourcentage, selon le lien avec le<br />

parasuicidaire (%) 45


Tableau 11<br />

Tableau 12<br />

Tableau 13<br />

Tableau 14<br />

Tableau 15<br />

Tableau 16<br />

Tableau 17<br />

proportions des types de relation entre les<br />

parasuicidaires <strong>et</strong> les membres du réseau <strong>social</strong><br />

significatif<br />

proportions des parasuicidaires qui identifient au<br />

moins <strong>une</strong> personne pouvant fournir du support selon<br />

le lien des personnes du réseau <strong>social</strong> significatif . . .<br />

Résultats de l'analyse de régression linéaire sur les<br />

scores des facteurs relatifs à l'aide potentielle en ;<br />

provenance du réseau <strong>social</strong> significatif, parasuicida.res<br />

adultes<br />

proportions des parasuicidaires qui identifient au moins<br />

<strong>une</strong> personne <strong>et</strong> nombre de personnes à qui ils se sont<br />

confiés selon le lien des personnes du réseau soc,al<br />

significatif<br />

proportions des parasuicidaires qui cherchent de l'aide<br />

selon la catégorie <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> les destinataires de la<br />

demande<br />

proportions des parasuicidaires selon l'importance accordée<br />

au type de <strong>soutien</strong> <strong>et</strong> selon la demande <strong>d'aide</strong> s, la.de est<br />

jugée importante<br />

Résultats de la régression linéaire sur le score factoriel<br />

relatif au "<strong>soutien</strong> actif demandé". parasuicida.res<br />

adultes


Tableau 18 Résultat de la régression linéaire sur le score<br />

PAGE<br />

factoriel relatif à la confidence faite , 63<br />

Tableau 19 Probabilité de demander du <strong>soutien</strong> matériel <strong>et</strong><br />

risque relatif selon les variables r<strong>et</strong>enues<br />

dans le modèle de régression logistique 63<br />

Tableau 20 Proportions des parasuicidaires qui ont reçu de<br />

l'aide selon la catégorie <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> le lien<br />

des personnes aidantes 68<br />

Tableau 21 Résultats des régressions linéaires sur le score<br />

factoriel relatif à la taille du réseau de <strong>soutien</strong><br />

affectif 69<br />

Tableau 22 Proportions de suj<strong>et</strong>s qui ont reçu de l'aide en<br />

fonction de l'aide demandée pour chaque catégorie<br />

<strong>d'aide</strong> 70<br />

Tableau 23 Proportions de suj<strong>et</strong>s qui ont reçu de l'aide en<br />

fonction de l'aide demandée pour chaque catégorie<br />

<strong>d'aide</strong> 72<br />

Tableau 24 Répartition des suj<strong>et</strong>s selon le degré de satis-<br />

faction face à l'aaide reçue pour chaque<br />

catégorie <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> globalement. . 78<br />

Tableau 25 Probabilité d'être satisfait du <strong>soutien</strong> de la<br />

part de l'entourage selon le type de <strong>soutien</strong><br />

Tableau 26 Proportions des parasuicidaires selon leur évaluation<br />

de l'importance <strong>et</strong> la suffisance <strong>d'aide</strong> pour chaque<br />

type (%) 80


Tableau 27 Proportions des parasuicidaires ayant consulté <strong>et</strong> nombre<br />

moyen de consultations selon le type de professionnels <strong>et</strong><br />

consultations des professionnels <strong>et</strong> recours aux services<br />

PAGE<br />

communautaires 85<br />

Tableau 28 Probabilité de visiter le médecin généraliste dans les 3<br />

mois précédant la tentative de suicide <strong>et</strong> risque relatif<br />

selon les variables r<strong>et</strong>enues dans te modèle de régression<br />

logistique, parasuicidaires adultes 87<br />

Tableau 29 Probabilité de visiter le psychiatre dans les 3<br />

mois précédant la tentative de suicide <strong>et</strong> risque<br />

relatif selon les variables r<strong>et</strong>enues dans le<br />

modèle de régression logistique, parasuicidaires<br />

adultes 87<br />

Tableau 30 Raisons de consultation d'un médecin généraliste au<br />

cours des deux dernières semaines 88<br />

Tableau 31 Répartition des suj<strong>et</strong>s selon le degré de satisfaction<br />

face à l'aide reçue des professionnels <strong>et</strong> organismes<br />

communautaires pour chaque type <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> globalement 89


1. Questionnaire de l'enquête<br />

2. . Fiche d'identification<br />

3. Formulaire de consentement<br />

LISTE DES ANNEXES<br />

4. Comparaison suj<strong>et</strong>s enquêtés/suj<strong>et</strong>s non-enquêtés<br />

5. Données socio-démographiques des parasuicidaires enquêtés<br />

6. Résultats des analyses en composantes principales


ONÏIRODUGTiQN<br />

Nous assistons depuis quelques années à la multiplication de .programmes <strong>et</strong> de politiques<br />

en santé visant <strong>une</strong> implication accrue de la famille <strong>et</strong> de l'entourage dans les soins <strong>et</strong> les<br />

services aux personnes vivant des problèmes de santé. Ces programmes <strong>et</strong> politiques<br />

touchent de nombreux secteurs: la santé mentale, la santé maternelle <strong>et</strong> infantile ainsi que<br />

les services aux personnes âgées en perte d'autonomie. Sans être complètement<br />

indépendant de considérations budgétaires, ce développement est basé sur la<br />

reconnaissance du rôle majeur de l'entourage mis à jour par de nombreuses <strong>recherche</strong>s<br />

menées au cours des années 1970. Est alors apparu tout le courant de <strong>recherche</strong> relative<br />

à l'isolement <strong>et</strong> au <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>.<br />

Après avoir décrit les services offerts par l'entourage, plusieurs chercheurs se sont<br />

intéressés au rôle préventif du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> dans l'émergence de nombreux problèmes de<br />

santé. Ainsi des <strong>recherche</strong>s ont tenté d'établir dans quelle mesure le <strong>soutien</strong> de<br />

l'entourage perm<strong>et</strong>tait de temporiser les eff<strong>et</strong>s du stress <strong>et</strong> ainsi de prévenir l'apparition de<br />

détresse psychologique ou de dépression. Comme la dépression est elle-même associée<br />

au suicide, quelques <strong>recherche</strong>s, plus rares que les précédentes, ont voulu voir dans le<br />

<strong>soutien</strong> <strong>social</strong> un moyen de prévention du suicide ou de la récidive dans les cas de<br />

suicides non complétés.<br />

Dans l'ensemble, les <strong>recherche</strong>s offrent plutôt des résultats inconsistants. Une partie<br />

importante de c<strong>et</strong>te inconsistance est probablement reliée à des problèmes conceptuels.<br />

En eff<strong>et</strong>, on peut constater de nombreuses lac<strong>une</strong>s dans la <strong>recherche</strong> sur le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>.<br />

Il y a d'abord absence de consensus sur la définition <strong>et</strong> la mesure du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. Les<br />

outils de mesure sont très nombreux <strong>et</strong> s'intéressent à des dimensions différentes du<br />

<strong>soutien</strong>. La <strong>recherche</strong> semble également reposer sur un a priori, soit la nature positive,<br />

préventive du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. De plus, la <strong>recherche</strong> considère trop souvent le suj<strong>et</strong> comme<br />

un être passif, simple receveur de <strong>soutien</strong>, sans considérer les interrelations existant entre<br />

l'individu <strong>et</strong> son entourage. Certaines indications perm<strong>et</strong>tent de croire qu'un entourage<br />

pourrait être dépassé, démobilisé, voire agressant <strong>et</strong> qu'<strong>une</strong> personne pourrait être<br />

réfractaire au <strong>soutien</strong> que pourrait lui fournir son entourage.<br />

1


2<br />

Plusieurs aspects des Interrelations entre les personnes ayant des besoins ou des problèmes<br />

de nature diverse <strong>et</strong> leur entourage demeurent donc obscurs. C<strong>et</strong>te constatation vaut<br />

particulièrement pour les personnes aux prises avec des intentions suicidaires.<br />

Le Département de santé communautaire du Centre hospitalier de Verdun (DSCV) a priorisé la<br />

santé mentale voici quelques 5 ans. Parmi les problèmes de santé mentale priorisés, on<br />

compte le suicide, autant <strong>chez</strong> les adolescents que <strong>chez</strong> les adultes. D'autre part, dans un<br />

contexte de promotion de la santé, le DSCV vise la prise en charge individuelle <strong>et</strong> collective<br />

des problèmes de santé. C<strong>et</strong>te prise en charge collective nécessite l'implication, non<br />

seulement du système de santé, mais aussi celle des réseaux naturels entourant les individus.<br />

Le DSCV accorde alors <strong>une</strong> importance particulière aux approches <strong>et</strong> interventions non<br />

professionnelles. Avant de proposer des interventions auprès du réseau naturel des personnes<br />

ayant des idées suicidaires <strong>et</strong> suite aux lac<strong>une</strong>s notées précédemment dans les études sur le<br />

<strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, il apparaît important d'approfondir les connaissances sur le réseau <strong>social</strong> <strong>et</strong> les<br />

relations entre celui-ci <strong>et</strong> les personnes à risque suicidaire.<br />

Ce rapport présente les résultats d'<strong>une</strong> <strong>recherche</strong> menée auprès de 128 parasuicidaires<br />

(personnes ayant fait <strong>une</strong> tentative de suicide mais ayant survécu, Monk 1987) qui se sont<br />

présentées aux services d'urgence dè deux hôpitaux de la région de Montréal. C<strong>et</strong>te<br />

<strong>recherche</strong> vise à décrire Je réseau <strong>social</strong> des parasuicidaires, la nature des relations existant<br />

entre le parasuicidaire <strong>et</strong> les membres de son réseau, la <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> faite par le<br />

parasuicidaire <strong>et</strong> la réponse de l'entourage.<br />

Après avoir présenté au premier chapitre la problématique de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong>, le chapitre 2 est<br />

consacré à la description des méthodes utilisées. Le troisième chapitre décrit les principales<br />

caractéristiques des parasuicidaires. En plus des caractéristiques socio-démographiques, des<br />

informations relatives aux diagnostics psychiatriques, au nombre de tentatives, à l'intention de<br />

mourir <strong>et</strong> au moyen utilisé sont présentées. Le chapitre 4 cherche essentiellement à décrire le<br />

réseau <strong>social</strong> significatif du parasuicidaire: le nombre de personnes, le type de lien, la nature<br />

des relations entre le parasuicidaire <strong>et</strong> les membres du réseau. Ce chapitre décrit également<br />

le réseau de <strong>soutien</strong> potentiel du parasuicidaire. Le chapitre 5 est consacré à la <strong>recherche</strong> de<br />

<strong>soutien</strong> de la part du parasuicidaire (le réseau sollicité), alors que le chapitre 6 vise à décrire le<br />

réseau de <strong>soutien</strong> effectif du parasuicidaire. La satisfaction de celui-ci face à l'aide fournie par<br />

le réseau est abordée au chapitre 7. Enfin, le chapitre 8 s'intéresse au recours aux services<br />

professionnels <strong>et</strong> communautaires de la part des parasuicidaires.


1 FWMômstk^<br />

1.1 Le suicide, un Important problème de santé publique<br />

Le suicide représente un important problème de santé publique. En 1985, selon Statistique<br />

Canada (1987), le taux de suicide au Québec était le taux te plus élevé parmi les dix<br />

provinces canadiennes, soit 17,1 pour 100 000 habitants. Le suicide l'emporte sur toutes<br />

les autres causes de décès quant au nombre d'années potentielles de vie perdues. De<br />

plus, les décès par suicide augmentent rapidement. Entre 1950 <strong>et</strong> 1979-80, le taux<br />

standardisé de suicide <strong>chez</strong> les hommes du Québec est passé de 6,4 à 23,2 pour<br />

100 000, soit <strong>une</strong> hausse de 261,5%, <strong>et</strong> <strong>chez</strong> les femmes de 2,5 à 7,7 pour 100 000, soit<br />

<strong>une</strong> hausse de 204,9% (Roy, 1983). La hausse est particulièrement frappante <strong>chez</strong> les<br />

15-24 ans où le taux a été multiplié par 9, passant de 1,9 à 17,1 pour 100 000 mais le<br />

taux de mortalité par suicide demeure plus élevé <strong>chez</strong> les 25-34 ans (Levasseur, 1983).<br />

Ces données épidémiologiques ne constituent que la pointe de l'iceberg puisque les<br />

suicides réussis ne représentent qu'<strong>une</strong> partie de la morbidité suicidaire. Les tentatives <strong>et</strong><br />

les idéations suicidaires sont beaucoup plus nombreuses. Selon Statistiques Canada<br />

(1987), le nombre de tentatives de suicide par rapport au nombre de suicides réussis est<br />

presque 12 fois plus élevé <strong>chez</strong> les hommes <strong>et</strong> 45 fois plus élevé <strong>chez</strong> les femmes.<br />

Ramsay <strong>et</strong> Bagley (1985) obtiennent des résultats semblables pour la ville de Calgary, soit<br />

un taux de tentative de suicide 40 fois plus élevé que le taux de suicide.<br />

Ces statistiques concernant la problématique du suicide démontrent bien l'ampleur de ce<br />

problème de santé publique <strong>et</strong> l'urgence d'établir d'éventuelles mesures de prévention<br />

primaire <strong>et</strong> secondaire.<br />

1.2 Le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> dans l'étlologle du suicide<br />

Devant la difficulté de démontrer l'efficacité de certaines approches telles les centres de<br />

prévention (Wold <strong>et</strong> Litman, 1973; Bagley, 1971) ou les interventions auprès des<br />

récidivistes (Motto, 1965; Greer <strong>et</strong> Bagley, 1971; Chowdhury <strong>et</strong> al, 1973) <strong>et</strong> puisque les<br />

populations à risque ne bénéficient pas des soins <strong>et</strong>/ou que les interventions de la part des<br />

professionnels sont mal reçues, nous avons choisi d'explorer la problématique de la<br />

3


4<br />

<strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> des personnes ayant fait <strong>une</strong> tentative de suicide. En plus de son<br />

originalité <strong>et</strong> de sa contribution à la connaissance des suicidaires, nous considérons que la<br />

connaissance de l'aide désirée, des comportements de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> de la<br />

satisfaction face à l'aide reçue devrait perm<strong>et</strong>tre de construire des programmes de<br />

prévention plus adaptés en regard de la problématique du suicide.<br />

Le Comité de la santé mentale du Québec (1985) notait dans son Avis sur la notion de<br />

santé mentale qu'<strong>une</strong> partie importante des actions <strong>d'aide</strong> envers les personnes souffrant<br />

de problèmes de santé mentale provenait, non pas des professionnels, mais de<br />

l'entourage. D'ailleurs, seulement <strong>une</strong> faible proportion des problèmes de santé mentale<br />

suscite la consultation de services spécialisés (Comité de la santé mentale du Québec,<br />

1985). En ce qui concerne le suicide, en plus d'offrir <strong>une</strong> part importante de <strong>soutien</strong>,<br />

l'entourage peut être en mesure de jouer un rôle important dans la prévention du suicide <strong>et</strong><br />

dans l'identification des candidats, ce que les médecins auraient de la difficulté à faire<br />

(Goldberg <strong>et</strong> Blackwell 1970). Pourtant, les études sur le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> le suicide<br />

demeurent somme toute peu nombreuses.<br />

Dans sa revue de littérature sur te suicide, Trout (1980) relève un ensemble d'études qui<br />

identifient l'isolement <strong>social</strong> comme un facteur associé au suicide. Le fait de vivre seul,<br />

d'être divorcé, le faible nombre de personnes à la maison, la fréquence réduite de visites<br />

<strong>chez</strong> les voisins <strong>et</strong> les amis, la participation restreinte à des activités <strong>social</strong>es<br />

augmenteraient le risque suicidaire. Slater <strong>et</strong> Depue (1981), dans <strong>une</strong> étude cas-témoin<br />

auprès de déprimés, notent que huit parasuicidaires sur quatorze vivent seuls, contre deux<br />

sur quatorze <strong>chez</strong> les témoins. Mullis <strong>et</strong> Byers (1987) ainsi que Veiel <strong>et</strong> al. (1988)<br />

constatent que les parasuicidaires ont un réseau <strong>social</strong> plus restreint que les témoins.<br />

Isherwood <strong>et</strong> al. (1982) relèvent que les parasuicidaires participent moins à des activités<br />

sportives de groupe que des témoins victimes d'accident ou des témoins pris dans la<br />

population. Plusieurs auteurs constatent un rétrécissement du réseau <strong>social</strong> dans la période<br />

pré-suicidaire dû à la séparation ou la perte d'<strong>une</strong> personne proche que ce soit suite à un<br />

départ, <strong>une</strong> dispute, un divorce ou un décès (Nelson <strong>et</strong> al,. 1977; Slater <strong>et</strong> Depue, 1981;<br />

Mullis <strong>et</strong> Byers, 1987).


Cependant, deux études ne relèvent que peu d'écart dans l'étendue du réseau <strong>social</strong> entre<br />

des idéateurs <strong>et</strong> des témoins (Hanigan <strong>et</strong> al., 1986) ou des parasuicidaires <strong>et</strong> des témoins<br />

(Flach, 1983). C<strong>et</strong>te divergence peut s'expliquer par le fait que l'étendue du réseau <strong>social</strong><br />

n'est pas nécessairement un bon indice du <strong>soutien</strong> que peut attendre un individu. Barrera<br />

(1986) <strong>soutien</strong>t que la présence d'un contact n'est pas nécessairement aidante. Donc, il<br />

est important de tenir compte, non seulement de l'étendue du réseau, mais de la qualité<br />

de ce réseau <strong>et</strong> des interactions entre l'individu <strong>et</strong> son réseau.<br />

De nombreux auteurs soulignent le fait qu'un réseau <strong>social</strong> peut être néfaste, non aidant<br />

ou même agressant pour un individu. Par exemple, plusieurs études font ressortir la<br />

prévalence élevée des problèmes psychiatriques, d'alcoolisme, de toxicomanie <strong>et</strong> de<br />

parasuicide dans l'entourage des suicidaires (Stephens, .1985; Tousignant <strong>et</strong> al, 1986;<br />

Wolk-Wasserman, 1986; Wasserman, 1989). Tousignant <strong>et</strong> al. (1986) constatent que le<br />

milieu familial des idéateurs suicidaires du collégial est empreint de rej<strong>et</strong>s <strong>et</strong> de conflits<br />

avec les parents. Morval <strong>et</strong> Bouchard (1987), dans <strong>une</strong> étude réalisée auprès des<br />

étudiants de l'Université de Montréal, constatent que les idéateurs <strong>et</strong> les parasuicidaires<br />

perçoivent leur entourage comme compétitif <strong>et</strong> peu aidant. Stephens (1985) note<br />

l'Importance des problèmes de violence conjugale, d'infidélité conjugale prolongée du<br />

conjoint <strong>et</strong> d'absence d'affection envers les femmes parasuicidaires. Les conflits avec le<br />

conjoint ou l'être aimé joueraient un rôle important dans la genèse du suicide, surtout <strong>chez</strong><br />

les femmes <strong>et</strong> les je<strong>une</strong>s (Bancroft <strong>et</strong> al, 1977; Wolk-Wasserman, 1986; Tousignant <strong>et</strong> al,<br />

1986). En fait, le geste suicidaire pourrait constituer <strong>une</strong> forme de rétorsion, de vengeance<br />

ou d'échappatoire envers un conjoint ou un entourage agressant (Subie, 1981; Stephens,<br />

1985).<br />

Dans l'ensemble, on note cependant qu'un réseau <strong>social</strong> où s'établissent des relations<br />

satisfaisantes <strong>et</strong> où le <strong>soutien</strong> est présent semble réduire le risque suicidaire (Flach, 1983;<br />

Veiel <strong>et</strong> al., 1988, Dubow <strong>et</strong> al., 1989). Wolk-Wasserman (1986) constate qu'un réseau<br />

<strong>social</strong> étendu <strong>et</strong> aidant, sans signe d'ambivalence ou d'agressivité, jouerait un rôle dans<br />

l'absence de récidive suicidaire <strong>chez</strong> un groupe de névrotiques.<br />

Le type de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> nécessaire peut varier d'un individu à l'autre ou même en<br />

fonction de caractéristiques socio-démographiques. Par exemple, certains auteurs<br />

constatent que le <strong>soutien</strong> familial serait particulièrement important <strong>chez</strong> les je<strong>une</strong>s (Hanigan<br />

<strong>et</strong> al., 1986, Dubow <strong>et</strong> al., 1989), alors que celui des amis le serait <strong>chez</strong> les adultes<br />

(Flach, 1983).<br />

5


6<br />

L'impact du réseau sur l'idéateur ou le parasuicidaire n'est donc pas nécessairement positif.<br />

D'autre part, l'ensemble des <strong>recherche</strong>s semble peu s'intéresser à l'idéateur ou au<br />

parasuicidaire lui-même, à sa <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> ou sa réaction au <strong>soutien</strong> reçu. En fait, on<br />

assisterait à <strong>une</strong> interaction entre <strong>une</strong> personne <strong>et</strong> son réseau. La quantité <strong>et</strong> la qualité du<br />

<strong>soutien</strong> <strong>et</strong> son impact, dépendront non seulement du réseau, mais également du récepteur<br />

<strong>et</strong> de sa perception. Plusieurs questions se posent quant à c<strong>et</strong>te interrelation.<br />

Demande-t-il du <strong>soutien</strong>? Quel type? Les individus peuvent-ils réagir différemment au<br />

<strong>soutien</strong> de l'entourage?<br />

1.3 La <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong><br />

La <strong>recherche</strong> d'aidé des personnes parasuicidaires a été peu étudiée, exception faite de la<br />

confidence suicidaire. Les résultats sont souvent fragmentaires <strong>et</strong> contradictoires.<br />

Selon Bancroft <strong>et</strong> al. (1977), plus de la moitié des parasuicidaires enquêtés sentent un<br />

besoin <strong>d'aide</strong>, alors que 69% essaient d'obtenir <strong>une</strong> aide quelconque <strong>et</strong> que 47%<br />

établissent un contact avec un ami. Les amis constitueraient la principale source auprès<br />

de laquelle on cherche du <strong>soutien</strong>. Veiel <strong>et</strong> al. (1988) arrivent à un résultat différent, les<br />

parasuicidaires s'attendent surtout à du <strong>soutien</strong> de la part de la famille. Alors que Bancroft<br />

<strong>et</strong> al. (1977) considèrent que les femmes, les je<strong>une</strong>s, les célibataires <strong>et</strong> les récidivistes<br />

demandent plus <strong>d'aide</strong>. Nelson <strong>et</strong> al. (1977) soulignent que les femmes ont tendance à se<br />

refermer sur elles-mêmes avant la tentative, alors que les hommes augmentent leurs<br />

interactions avec l'entourage.<br />

En fait, le type de <strong>soutien</strong> le plus recherché est la confidence suicidaire, il semble qu'un<br />

peu plus de la moitié des idéateurs ou des parasuicidaires aient confié leur intention ou<br />

parlé de leurs problèmes (Bancroft <strong>et</strong> al., 1977; Mishara, 1982; Morval <strong>et</strong> Bouchard, 1987).<br />

Wolk-Wasserman (1986) obtient quant à lui un pourcentage de près de 90% de<br />

confidences faites à plusieurs occasions <strong>et</strong> à plusieurs personnes. La confidence serait<br />

essentiellement indirecte. Les étudiants enquêtés par Hanigan <strong>et</strong> al. (1986) se seraient<br />

confiés à environ cinq personnes. Selon Morval <strong>et</strong> Bouchard (1987), ta confidence se<br />

ferait surtout auprès d'amis, alors que Wolk-Wasserman (1986) perçoit autant de<br />

confidences auprès de la famille qu'auprès d'amis. Enfin, l'absence de confidence serait<br />

reliée à l'absence ou à l'inaccessibilité du confident ou à un conflit avec tui (Bancroft <strong>et</strong> al.,<br />

1977).


Les autres types cfaide demandés sont fort peu documentés. Bancroft <strong>et</strong> al. (1977)<br />

soulignent que près du tiers des parasuicidaires ont demandé de l'aide pour obtenir un<br />

traitement psychiatrique ou médical, 11% pour de l'aide matérielle ou financière. La<br />

<strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> financière serait particulièrement importante <strong>chez</strong> les alcooliques <strong>et</strong><br />

toxicomanes (Wolk-Wasserman, 1986). Les hommes chercheraient à manifester <strong>et</strong> à<br />

obtenir plus d'affection de l'entourage, contrairement aux femmes (Nelson <strong>et</strong> ai., 1977).<br />

1.4 La réaction de l'entourage face à l'aide demandée<br />

La confidence suicidaire est généralement comprise par les personnes de l'entourage,<br />

môme si c<strong>et</strong>te confidence est indirecte (Mishara, 1982; Wolk-Wasserman, 1986). En<br />

r<strong>et</strong>our, elle est souvent prise peu au sérieux, les personnes recevant la confidence ne<br />

croyant pas au passage à l'acte (Mishara, 1982), ou prise comme un signe de<br />

l'aggravation de la maladie <strong>chez</strong> les psychotiques (Wolk-Wasserman, 1986). L'entourage<br />

se sent désarmé devant la confidence. Il tente généralement de changer de suj<strong>et</strong> de<br />

conversation ou de banaliser la situation (Hanigan <strong>et</strong> al., 1986; Wolk-Wasserman, 1986).<br />

Les conjoints, surtout d'alcooliques <strong>et</strong> de toxicomanes, en plus de se sentir impuissants,<br />

exprimeraient parfois des souhaits dé mort, sèlon Wolk-Wasserman (1986). Les parents<br />

seraient également désemparés. Les frères, les soeurs ou les amis essaieraient le plus<br />

<strong>d'aide</strong>r en intensifiant les contacts. Le refus <strong>d'aide</strong> serait plus important lorsque le<br />

suicidaire serait aux prises avec des problèmes psychiatriques ou de toxicomanie<br />

(Wolk-Wasserman, 1987). D'autre part, Bancroft <strong>et</strong> al. (1977) constatent que lorsque l'aide<br />

est demandée à un confident, 80% fournissent <strong>une</strong> aide partielle <strong>et</strong> 18% seulement<br />

refusent de donner <strong>une</strong> aide quelconque.<br />

1.5 La réaction des suicidaires à l'aide obtenue<br />

La réaction de l'idéateur ou du parasuicidaire à l'aide apportée par l'entourage serait peu<br />

positive. Hanigan <strong>et</strong> al. (1986), qui ne constatent que peu de différence dans le <strong>soutien</strong><br />

de l'entourage devant <strong>une</strong> même épreuve entre les idéateurs suicidaires <strong>et</strong> les témoins,<br />

relèvent un refus de l'aide de la part de ces premiers qui veulent se sortir de leurs ennuis<br />

seuls. Dans le môme sens, Nelson <strong>et</strong> al. (1977) trouvent les parasuicidaires peu sociables<br />

<strong>et</strong> plus intolérants envers les autres que les témoins. Veiel <strong>et</strong> al. (1988) perçoivent les<br />

parasuicidaires comme incapables d'établir <strong>et</strong> de maintenir des relations supportantes avec<br />

leur entourage.<br />

7


d<br />

1.6 Une étude exploratoire sur les Interrelations entre le suicidaire <strong>et</strong> son réseau<br />

La revue de littérature a permis de constater la complexité d'un <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> efficace<br />

<strong>chez</strong> les personnes qui ont des comportements suicidaires. En même temps, on constate<br />

<strong>une</strong> grande variabilité dans les définitions <strong>et</strong> mesures du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, <strong>et</strong> <strong>une</strong> relative<br />

rar<strong>et</strong>é d'études décrivant le réseau <strong>social</strong> du suicidaire <strong>et</strong> son interrelation. Pour tenter<br />

d'établir le rôle préventif du réseau <strong>et</strong> du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, il faut savoir dans quelle mesure<br />

le réseau est capable ou disponible à aider, dans quelle mesure le suicidaire perçoit c<strong>et</strong>te<br />

aide potentielle, quel type <strong>d'aide</strong> est jugé important, demandé <strong>et</strong> reçu. Ainsi, nous avons<br />

opté pour <strong>une</strong> étude exploratoire <strong>et</strong> approfondie des interrelations entre l'individu suicidaire<br />

<strong>et</strong> son réseau.<br />

1.7 La <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> professionnelle<br />

Les <strong>recherche</strong>s tendent à réfiéter qu'un grand nombre de personnes consultent des<br />

professionnels de la santé quelques semaines ou même quelques jours avant leur tentative<br />

de suicide.<br />

Selon l'étude de Hawton <strong>et</strong> Blackstock (1976), les parasuicidaires consultent davantage<br />

(91,7%) les médecins généralistes dans l'année précédant leur tentative de suicide que ne<br />

peut le faire la population générale (63,1%) sur <strong>une</strong> même période de temps. D'après<br />

c<strong>et</strong>te même étude, les parasuicidaires plus je<strong>une</strong>s auraient tendance à moins consulter:<br />

81,3% des 16-24 ans ont visité un médecin généraliste dans la dernière année contre<br />

97,9% <strong>chez</strong> les 25-44 ans.<br />

Il est généralement reconnu que les femmes consultent les professionnels de la santé en<br />

plus grand nombre que les hommes (Hawton <strong>et</strong> Blackstock, 1976; Kovess <strong>et</strong> al, 1984). La<br />

clientèle des parasuicidaires semble se comporter de la même façon (Hawton <strong>et</strong><br />

Blackstock, 1976; Bancroft <strong>et</strong> al, 1977). L'équipe de Diekstra (1984) rapporte toutefois des<br />

taux similaires de consultation entre les hommes <strong>et</strong> les femmes.<br />

Pétrie (1989) rapporte que 73% des parasuicidaires étudiés ont consulté un médecin<br />

généraliste dans les 3 derniers mois avant leur tentative de suicide dont 56% dans le<br />

dernier mois. C'est dans la dernière semaine précédant la tentative que le plus haut taux


de consultation est observé, lorsque le taux est calculé pour chaque semaine. Pour leur<br />

part, Dlekstra <strong>et</strong> Van Egmond (1989) ont trouvé que 47% des suj<strong>et</strong>s de leur échantillon<br />

avaient visité un médecin généraliste dans le dernier mois dont 32% dans les 2 dernières<br />

semaines.<br />

Le médecin généraliste est habituellement le professionnel le plus fréquemment consulté. Il<br />

représente en fait la source <strong>d'aide</strong> la plus considérée après les amis (Bancroft <strong>et</strong> al, 1977).<br />

Les autres professionnels consultés peuvent être des psychiatres, des psychologues <strong>et</strong><br />

travailleurs sociaux entre autres (Bancroft <strong>et</strong> al, 1987; Dlekstra <strong>et</strong> al, 1984; Hawton <strong>et</strong><br />

Blackstock, 1976).<br />

Lorsqu'ils vont consulter, les parasuicidaires expriment rarement leur détresse<br />

psychologique ou leur intention de m<strong>et</strong>tre fin à leurs jours. Seulement 35% des personnes<br />

interrogées par l'équipe de Pétrie (1989) <strong>et</strong> qui avaient consulté un médecin généraliste<br />

ont fait mention de leur sentiment de détresse lors de leur visite. Auc<strong>une</strong> différence<br />

significative n'a été trouvée à ce suj<strong>et</strong> quant au sexe, à l'âge ou au nombre de tentatives<br />

antérieures. De même Dlekstra <strong>et</strong> Van Egmond (1989) rapportent que 21% des<br />

parasuicidaires ayant consulté un médecin avant la tentative lui ont exprimé leurs pensées<br />

ou leur intention suicidaires. Habituellement, les raisons mentionnées pour justifier leur<br />

consultation sont des problèmes d'ordre psychologique, physique ou un mélange des deux.<br />

Aussi, on consulte souvent dans le but d'avoir des prescriptions (Hawton <strong>et</strong> Blackstock,<br />

1976; Dlekstra <strong>et</strong> al. 1984; Wolk-Wasserman, 1987; Pétrie, 1989).<br />

Enfin, l'étude de Bancroft <strong>et</strong> al (1977) révèle que 26% de ceux qui ont consulté un<br />

médecin généraliste <strong>une</strong> semaine avant leur tentative considèrent qu'ils n'ont r<strong>et</strong>iré auc<strong>une</strong><br />

aide de c<strong>et</strong>te consultation alors que 71% disent avoir reçu <strong>une</strong> aide partielle.<br />

1.8 Le suicide, le parasulclde <strong>et</strong> l'Idéatlon suicidaire<br />

L'étude de la relation entre le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> le suicide se bute à la létalité du suicide.<br />

C<strong>et</strong>te situation rend complexe sinon impossible toute étude rétrospective ou de type<br />

cas-témoin. Une approche longitudinale ou prospective pose évidemment des problèmes<br />

éthiques. Souvent, les chercheurs doivent se rabattre dans leur <strong>recherche</strong> à l'étude des<br />

parasuicidaires ou des personnes ayant des idées suicidaires.<br />

9


10<br />

Il est alors possible d'enquôter directement les suj<strong>et</strong>s sans recourir à des personnes de<br />

référence.<br />

En r<strong>et</strong>our, les suicidaires, les parasuicidaires <strong>et</strong> les «idéateurs» forment fort probablement<br />

des populations différentes. En eff<strong>et</strong>, les parasuicidaires <strong>et</strong> les suicidaires sont différents<br />

en termes d'âge, de sexe <strong>et</strong> de problèmes de santé mentale. Les suicidaires sont plus<br />

âgés, masculins <strong>et</strong> présentent plus de désordres psychiatriques que les parasuicidaires<br />

(Weissman, 1974).<br />

Ce problème est d'autant plus important dans l'étude du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. Dans sa revue de<br />

littérature, Trout (1980) fait ressortir que les personnes qui se sont suicidées assortaient<br />

comme plus isolées que les parasuicidaires. C<strong>et</strong>te conclusion est cependant basée sur<br />

des études où la définition de l'isolement <strong>social</strong> est peu précise. En eff<strong>et</strong>, l'Isolement est<br />

alors défini selon l'état matrimonial de la personne, le fait de vivre avec d'autres ou môme<br />

le type de. quartier de résidence. Il demeure que les deux populations sont différentes<br />

mais il ne s'agit pas de populations dichotomisées. Des personnes qui voulaient vraiment<br />

mourir ont survécu, des appels à l'aide se transforment en décès. Il y a également un<br />

certain continuum idée-tentative-suicide où les relations peuvent être comparables. Ainsi,<br />

Flach (1983) trouve des relations similaires entre les événements stressants, le <strong>soutien</strong><br />

<strong>social</strong> <strong>et</strong> les idées suicidaires d'<strong>une</strong> part, <strong>et</strong> les tentatives de suicide d'autre part. Afin<br />

d'étudier efficacement le rôle du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, on devra généralement considérer les<br />

survivants. Il faudra être prudent dans l'inférence des résultats de <strong>recherche</strong> auprès de<br />

parasuicidaires <strong>et</strong> d'idéateurs au phénomène du suicide.<br />

Nous avons aussi choisi d'étudier le parasuicide plutôt que le suicide compte tenu de ses<br />

intérêts en terme de prévention primaire: 1) le nombre de tentatives de suicide est<br />

beaucoup plus élevé que le nombre de suicide comme nous l'avons signalé plus tôt; 2) les<br />

parasuicidaires sont à risque de réussir leur suicide la prochaine fois: l'étude d'Arato <strong>et</strong> al<br />

(1988) a montré qu'environ 40% des personnes qui ont réussi leur suicide avaient fait <strong>une</strong><br />

ou plusieurs tentatives antérieurement; 3) même si le suicide n'est pas complété, il<br />

demeure que ces individus ont mis leur vie en danger <strong>et</strong> que certaines séquelles ou<br />

handicaps peuvent suivre la tentative; 4) la tentative de suicide signale un malaise profond;<br />

5) il existe un recoupement entre suicide <strong>et</strong> parasuicide <strong>et</strong>, même si les différences<br />

peuvent être importantes, l'information peut être utilisable pour <strong>une</strong> politique globale de


prévention du suicide qui devra prendre en compte ces différents aspects; 6) la prise en<br />

charge de parasuicidaires est lourde pour le système de soins que ce soit en terme<br />

d'encombrement des urgences ou de surveillance nécessitée.<br />

1.9 Importance des troubles mentaux<br />

Un des facteurs les plus importants dans l'étiologie du suicide, c'est la présence de<br />

troubles mentaux. Le risque de suicide parmi les personnes souffrant de maladie mentale<br />

est 15 fois plus élevé qu'en population générale (Guze <strong>et</strong> Robins, 1970).<br />

Dyck <strong>et</strong> al (1988), à partir d'un échantillon de 146 parasuicidaires identifiés dans <strong>une</strong> étude<br />

représentative de la population générale d'Edmonton, rapportent que 82,9% de ces<br />

parasuicidaires se qualifient pour un quelconque diagnostic psychiatrique (au cours de leur<br />

vie). Les diagnostics spécifiques (sans critères d'exclusion) les plus prévalents sont la<br />

dépression majeure (55,5%), les troubles liés à la consommation d'alcool (47,3%), le<br />

trouble dysthymique (27,6%), les troubles liés à la consommation de drogue (27,3%), le<br />

trouble de personnalité anti<strong>social</strong>e (13,1%), la schizophrénie (7,8%) <strong>et</strong> la manie (6,3%).<br />

Chez les hommes, ce sont les troubles liés à la consommation d'alcool qui obtiennent la<br />

plus forte prévalence (66,9%) alors que <strong>chez</strong> les femmes, c'est la dépression majeure<br />

(54,3%). Les risques relatifs sont les plus élevés pour les schizophrènes (23,1), les<br />

personnes présentant des troubles maniaques (21,0) <strong>et</strong> des troubles de panique (17,4).<br />

Comparativement à l'étude de Dyck <strong>et</strong> al, O'Brien <strong>et</strong> al (1987), dans un échantillon de<br />

suj<strong>et</strong>s admis à l'hôpital suite à <strong>une</strong> tentative de suicide, trouvent des proportions<br />

semblables de dépression (54,1%) <strong>et</strong> de schizophrénie (6,1%) mais <strong>une</strong> proportion<br />

beaucoup plus faible de troubles liés à la consommation d'alcool (14,3%). C<strong>et</strong>te dernière<br />

différence peut ôtre attribuable à <strong>une</strong> application différente des critères d'exclusion dans les<br />

deux études.<br />

Il est maintenant clair dans la littérature que le diagnostic psychiatrique influence le réseau<br />

<strong>et</strong> le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. Par exemple, il est établi que les patients schizophrènes ont<br />

habituellement <strong>une</strong> taille de réseau plus p<strong>et</strong>ite, moins de relations instrumentales <strong>et</strong> de<br />

relations multiples (Hammer, 1963-64; Pattison <strong>et</strong> al, 1975; Tolsdorf, 1976; Horwitz, 1977;<br />

Cohen <strong>et</strong> Sokolovsky, 1978; Garrison, 1978; Froland <strong>et</strong> al, 1979; Upton <strong>et</strong> al, 1981). De<br />

11


12<br />

plus, certains auteurs (Cohen <strong>et</strong> Sokolovsky. 1978; Hammer. 1981) ont montré l'eff<strong>et</strong><br />

néfaste de certaines caractéristiques du réseau (taille, densité, multiplicité, directionnalitê)<br />

sur le cours de la maladie <strong>et</strong> le taux de rechute psychiatrique. Par exemple, le caractère<br />

«demandant» de l'entourage amènera plus de rechutes <strong>et</strong> la réapparition de symptômes<br />

comportementaux actifs (Jilek. 1968). De plus en plus, les <strong>recherche</strong>s tendent à montrer<br />

que c'est l'entourage le moins demandant qui est le meilleur prédlcteur de résultats positifs<br />

<strong>chez</strong> le schizophrène. Certaines <strong>recherche</strong>s (Garrison. 1978; Brown <strong>et</strong> al. 1972) ont aussi<br />

permis de réaliser qu'<strong>une</strong> trop grande proximité avec la famille peut avoir un eff<strong>et</strong> néfaste<br />

pour le patient.<br />

il y a eu très peu d'études m<strong>et</strong>tant en relation les différents troubles mentaux <strong>et</strong> les<br />

variables de réseau ou de. <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>chez</strong> les parasuicidaires. Wolk-Wasserman<br />

(1986) est certes l'auteur qui a le plus travaillé dans ce domaine. Il a comparé<br />

l'expression de l'intention suicidaire <strong>et</strong> la réaction de l'entourage dans trois groupes de<br />

parasuicidaires présentant un diagnostic différent: névrose, abus d'alcool ou de drogue <strong>et</strong><br />

psychose ou pré-psychose. Dans les trois groupes, l'intention suicidaire est exprimée de<br />

façon verbale indirecte mais juste avant la tentative de suicide, certaines différences entre<br />

les groupes devenaient évidentes. Le groupe des névrotiques continuait habituellement<br />

d'utiliser la communication suicidaire verbale indirecte mais en plus, ils avaient un<br />

comportement exigeant vis-à-vis les personnes significatives de leur entourage. Le groupe<br />

des abuseurs utilisait, en plus de la communication suicidaire verbale indirecte, la<br />

communication suicidaire verbale directe; de c<strong>et</strong>te manière, ils demandaient ouvertement<br />

toutes sortes de <strong>soutien</strong>, entre autres dans les domaines <strong>social</strong> <strong>et</strong> financier. Les patients<br />

du groupe psychotique, parallèlement à la communication verbale indirecte utilisaient la<br />

communication non-verbale indirecte; ce type de communication s'exprimait par <strong>une</strong><br />

période d'auto-isolement par rapport au monde extérieur, qui était précédée par <strong>une</strong><br />

période où il y avait <strong>une</strong> augmentation manifeste de l'activité du patient. Ces résultats<br />

suggèrent donc l'importance de tenir compte de ces différents groupes diagnostiques.


1.10 Importance de la récidive<br />

Les récidivistes représentent habituellement 30 à 60% des suj<strong>et</strong>s qui ont fait <strong>une</strong> tentative<br />

de suicide (Bancroft <strong>et</strong> Marsack, 1977; Buglass <strong>et</strong> Horton, 1974; Morgan <strong>et</strong> al, 1975; Wang<br />

<strong>et</strong> al, 1985; Weissman <strong>et</strong> al, 1973; Bames, 1986). Ils sont plus souvent diagnostiqués<br />

comme ayant des troubles de personnalité, font fréquemment <strong>une</strong> utilisation excessive de<br />

drogue ou d'alcool <strong>et</strong> sont plus probables d'avoir eu des contacts avec la psychiatrie<br />

(Bancroft <strong>et</strong> Marsack, 1977; Buglass <strong>et</strong> Horton, 1974; Barnes, 1986).<br />

Les récidivistes risquent aussi d'être différents quant au type de réseau <strong>social</strong> qu'ils<br />

établissent ou au <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> qu'ils recevront. Bancroft <strong>et</strong> al (1977) trouvaient que les<br />

récidivistes demandaient plus <strong>d'aide</strong>. Suite à certaines études révélant <strong>une</strong> relation<br />

négative entre le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> la "détresse", Barrera (1986) ém<strong>et</strong>tait l'hypothèse que<br />

l'entourage pouvait se désister, par épuisement ou découragement, du <strong>soutien</strong> de la<br />

personne présentant un problème chronique ou persistant. Une telle hypothèse pourrait<br />

être envisagée en ce qui concerne les récidivistes.<br />

Les récidivistes représentent donc un autre groupe particulier. Comme <strong>une</strong> histoire de<br />

tentative de suicide est facilement avouée dans <strong>une</strong> entrevue avec un patient, il devient<br />

cliniquement utile de savoir comment les récidivistes diffèrent de ceux qui en sont à leur<br />

première tentative (Barnes, 1986).<br />

13


14<br />

1.11 Objectifs de l'étude<br />

Ce proj<strong>et</strong> vise à étudier ie réseau <strong>et</strong> le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> dont a profité <strong>une</strong> population de<br />

parasuicidaires adultes. Il vise également à voir si c<strong>et</strong>te population <strong>recherche</strong> de l'aide,<br />

autant auprès de son réseau que des professionnels de la santé ou des groupes<br />

communautaires. C<strong>et</strong>te étude cherche également à mesurer la satisfaction des<br />

parasuicidaires par rapport à l'aide reçue. En fait, les objectifs se schématisent ainsi:<br />

1. Décrire le réseau <strong>social</strong> des parasuicidaires:<br />

- nombre de personnes;<br />

lien avec le parasuicidaire;<br />

type de relation.<br />

2. Décrire le comportement de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> des parasuicidaires <strong>et</strong> la réponse du<br />

réseau <strong>social</strong> à la demande <strong>d'aide</strong> (deux semaines avant la tentative).<br />

3. Évaluer la satisfaction des parasuicidaires face à l'aide reçue.<br />

4. Décrire le recours aux services:<br />

- des professionnels de ta santé;<br />

des organismes communautaires.<br />

5. Voir l'impact des variables socio-démographiques, de la récidive <strong>et</strong> des troubles<br />

mentaux sur les variables de réseau <strong>et</strong> de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> sur les comportements<br />

de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong>.


2. Méthodes<br />

2.1 Population à l'étude <strong>et</strong> échantillonnage<br />

La population à l'étude comprend les francophones adultes (18-64 ans) se présentant à<br />

l'urgence de 2 hôpitaux généraux suite à <strong>une</strong> tentative de suicide. Ces deux hôpitaux sont<br />

situés sur le territoire du département de santé communautaire du Centre hospitalier de<br />

Verdun.<br />

La personne qui considérait son geste comme involontaire a été exclue même si ce geste<br />

était considéré comme <strong>une</strong> tentative de suicide par les professionnels dans la mesure où il<br />

est difficile d'interroger <strong>une</strong> personne qui nie sa tentative.<br />

L'urgence de l'hôpital a paru le meilleur endroit pour rejoindre les parasuicidaires dans la<br />

mesure où on estime que la presque totalité des parasuicidaires se r<strong>et</strong>rouvent à l'urgence<br />

vu les attitudes à leur endroit <strong>et</strong> les problèmes de responsabilité professionnelle. Selon<br />

Charron (1981), «il y a de bonnes chances qu'<strong>une</strong> enquête spécifique auprès des services<br />

d'urgence perm<strong>et</strong>te de cerner d'assez près l'ampleur du phénomène des tentatives de<br />

suicide», malgré <strong>une</strong> certaine sous-estimation des tentatives de suicide due aux travailleurs<br />

des urgences qui ne poseraient pas toujours le diagnostic le cas échéant.<br />

Le choix d'étudier les personnes de 18 à 64 ans est attribuable à différentes raisons.<br />

Charron (1981) rapporte <strong>une</strong> augmentation marquée du taux de suicide <strong>chez</strong> les personnes<br />

âgées de 30 à 44 ans entre 1950 <strong>et</strong> 1970 <strong>et</strong> les risques qu'<strong>une</strong> tentative de suicide soit<br />

mortelle augmente avec l'âge. De plus, le suicide <strong>chez</strong> l'adolescent semble plus étudié au<br />

Québec, des <strong>recherche</strong>s ayant été effectuées par l'équipe de Tousignant (1984, 1986).<br />

Les personnes âgées ont été exclues parce qu'elles soulèvent des problèmes spécifiques<br />

(r<strong>et</strong>raite, vieillesse).<br />

La restriction aux francophones est basée sur le fait que la très grande majorité de la<br />

clientèle des centres hospitaliers sélectionnés est francophone.'<br />

15


16<br />

2.2 Instruments de mesure<br />

Les instruments de mesure sont présentés à l'annexe 1. Le questionnaire comprend deux<br />

grandes parties: <strong>une</strong> mesure du réseau <strong>social</strong> <strong>et</strong> du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> <strong>une</strong> mesure de la<br />

morbidité psychiatrique. La première partie du questionnaire vise à mesurer 1) l'étendue<br />

du réseau <strong>social</strong> <strong>et</strong> le type de lien que le suj<strong>et</strong> entr<strong>et</strong>ient avec les membres de son<br />

réseau; <strong>et</strong> 2) les comportements de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> professionnelle <strong>et</strong> non professionnelle<br />

dans les semaines précédant la tentative de suicide, l'aide reçue <strong>et</strong> la satisfaction face à<br />

l'aide reçue.<br />

2.2.1 Mesure du réseau <strong>social</strong><br />

La mesure du réseau <strong>social</strong> est puisée d'un questionnaire de Roger Tessier du Laboratoire<br />

de <strong>recherche</strong>, en écologie humaine <strong>et</strong> <strong>social</strong>e de l'Université du Québec à Montréal. Ce<br />

questionnaire a été utilisé dans <strong>une</strong> <strong>recherche</strong> sur le statut <strong>social</strong> <strong>et</strong> la santé. C<strong>et</strong><br />

instrument ne vise pas à identifier toutes les personnes qui constituent le réseau des<br />

suj<strong>et</strong>s, mais bien à établir le nombre de personnes importantes <strong>et</strong> avec lesquelles les<br />

parasuicidaires ont des contacts. Il s'intéresse donc à ce que nous pourrions appeler le<br />

réseau <strong>social</strong> significatif. Il perm<strong>et</strong> également de déterminer le type de relations<br />

entr<strong>et</strong>enues entre le suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> les membres de son réseau, soit des liens de grande amitié,<br />

de confidence ou des relations conflictuelles.<br />

2.2.2 Mesure de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong><br />

Le «Arizona Social Support Interview Schedule» (ASSIS) de Barrera (1983, 1981 <strong>et</strong> ai,<br />

1980) a été r<strong>et</strong>enu comme mesure de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. C<strong>et</strong> instrument a été traduit <strong>et</strong> validé<br />

par Lepage (1984) avec <strong>une</strong> population de nouvelles mères.


Barrera <strong>et</strong> al. (1981) ont défini six fonctions de <strong>soutien</strong>, lesquelles couvrent selon eux<br />

l'ensemble des différents types de <strong>soutien</strong> habituellement r<strong>et</strong>rouvés dans la littérature.<br />

1. i p <strong>soutien</strong> matériel fait appel à l'aide procurée par l'argent ou par d'autres biens<br />

matériels.<br />

2. L'assistance physique réfère au partage des tâches.<br />

3. L'interaction intime réfère à l'interaction non-directive, lorsque les sentiments <strong>et</strong> les<br />

problèmes personnels sont exprimés (confidence).<br />

4. Le <strong>soutien</strong> fourni par des conseils, des informations, le type <strong>d'aide</strong> qui guide le suj<strong>et</strong><br />

dans ses décisions, ses actions.<br />

5. La rétroaction: l'aide apportée à un individu en lui fournissant des informations sur<br />

lui-même <strong>et</strong> en le confirmant dans ce qu'il pense <strong>et</strong> dans ce qu'il fait.<br />

6. La <strong>social</strong>isation : le <strong>soutien</strong> fourni à travers l'implication dans <strong>une</strong> interaction <strong>social</strong>e<br />

ayant pour but la détente <strong>et</strong> le plaisir.<br />

La validité du contenu a été démontrée pour ces catégories <strong>d'aide</strong> par Lepage (1984).<br />

Deux modifications importantes ont été apportées à l'outil de Barrera; la première concerne<br />

les catégories <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> l'autre, l'ajout d'un aspect de la dynamique du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, soit<br />

l'aide effectivement recherchée par le suicidaire.<br />

Dans <strong>une</strong> perspective de prévention du suicide, la confidence suicidaire apparaissait<br />

comme un élément important de la <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong>. C<strong>et</strong>te catégorie <strong>d'aide</strong> a été modifiée<br />

pour tenir compte de la distinction de trois niveaux de confidence suicidaire, tels<br />

qu'identifiés par Tousignant <strong>et</strong> al (1984) dans leur <strong>recherche</strong> effectuée auprès de<br />

cégépiens: la confidence suicidaire directe où le suj<strong>et</strong> exprime réellement un désir de<br />

mourir <strong>et</strong> deux autres types de confidence indirecte, l'<strong>une</strong> déguisée sous des phrases telles<br />

«je suis fatigué de vivre», «la vie ne vaut pas la peine», <strong>et</strong> l'autre où la personne exprime<br />

qu'elle est déprimée, découragée face à la vie.<br />

Aussi, compte tenu de l'importance particulière de l'isolement, la deuxième catégorie de<br />

<strong>soutien</strong> fut modifiée. Au lieu d'assistance physique, nous avons préféré aborder le thème<br />

de la présence physique. L'assistance dans les tâches a été fusionnée à la première<br />

fonction, le <strong>soutien</strong> matériel.<br />

17


Le deuxième type de modification à l'instrument choisi fait suite aux recommandations de<br />

Barrera. Ce dernier constatait l'absence d'études sur la dynamique de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong><br />

effectuée par tes personnes en détresse auprès de leur entourage ou des professionnels.<br />

Ainsi, pour chac<strong>une</strong> des catégories de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, sauf ta confidence, nous recueillons:<br />

1) le réseau de <strong>soutien</strong> potentiel, soit le nombre de personnes perçues comme capables<br />

de fournir l'aide spécifique; 2) la demande <strong>d'aide</strong> effectuée par le suicidaire auprès de<br />

l'entourage ou des professionnels, soit le nombre de personnes à qui lis ont effectivement<br />

demandé de l'aide; <strong>et</strong> 3) le <strong>soutien</strong> reçu, soit le nombre de personnes qui ont réellement<br />

apporté de l'aide au cours des semaines qui ont précédé la tentative suicidaire. Le<br />

deuxième aspect i.e. le comportement de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> n'était pas couvert par<br />

l'instrument de Barrera.<br />

D'autres modifications mineùres ont été apportées. Ainsi, concernant la période de<br />

référence pour la <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong>, nous avons diminué d'un mois à deux semaines la<br />

période de référence pour minimiser les biais de mémoire. Egalement, nous avons vérifié<br />

si le suj<strong>et</strong> a eu besoin d'un autre type <strong>d'aide</strong> que les six catégories <strong>d'aide</strong> couvertes par<br />

notre outil.<br />

La satisfaction face à t'aide reçue de l'entourage <strong>et</strong> des professionnels a été évaluée à<br />

l'aide d'<strong>une</strong> échelle pour chac<strong>une</strong> des catégories <strong>d'aide</strong> comme Barrera l'a fait dans son<br />

étude. C<strong>et</strong> instrument perm<strong>et</strong> d'évaluer la satisfaction par rapport à la quantité de <strong>soutien</strong><br />

reçu. L'échelle comprend 5 choix de réponses allant de «trop» à «pas du tout». La<br />

possibilité de répondre «trop» a été ajoutée pour perm<strong>et</strong>tre de tenir compte du fait que<br />

certaines formes de <strong>soutien</strong> peuvent être agressantes. Lorsque l'individu n'avait pas<br />

besoin d'un type <strong>d'aide</strong>, la catégorie «ne s'applique pas» était r<strong>et</strong>enue.<br />

Enfin, c<strong>et</strong>te partie de l'instrument couvre également la perception de l'importance des six<br />

catégories de <strong>soutien</strong> c'est-à-dire l'aide considérée comme étant la plus importante pour<br />

l'individu <strong>et</strong> celle qui leur a le plus manqué.<br />

2.2.3 Morbidité psychiatrique<br />

La morbidité psychiatrique a été mesurée à l'aide du «Diagnostic Interview Schedule» (DIS)<br />

mis au point par Robins <strong>et</strong> al (1981) <strong>et</strong> traduit en français par Kovess, Tousignant <strong>et</strong><br />

Fournier du Centre de <strong>recherche</strong> de l'hôpital Douglas. C<strong>et</strong> instrument comprend les<br />

questions nécessaires pour couvrir tes critères DSM-III (American Psychiatric Association,


1983) des maladtos mentales, classification choisie pour les besoins de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong><br />

compte tenu de la grande précision de ces critères.<br />

C<strong>et</strong> instrument présente l'avantage de réduire au minimum la contribution de l'interviewer<br />

au niveau du jugement clinique <strong>et</strong> peut être administré par des interviewers sans<br />

expérience clinique. Il a aussi l'avantage de pouvoir n'être utilisé qu'en partie pour autant<br />

qu'un certain ordre hiérarchique soit respecté. C'est ainsi que nous n'avons conservé que<br />

les diagnostics Importants associés à la problématique du suicide, soit les troubles affectifs,<br />

la schizophrénie, les troubles organiques, les troubles liés à la consommation de drogues<br />

<strong>et</strong> d'alcool <strong>et</strong> la personnalité anti<strong>social</strong>e. C'est la version lll-A du DIS qui a été utilisée<br />

dans c<strong>et</strong>te étude. Cependant, <strong>une</strong> forme abrégée du DIS (Robins & Marcus, 1987) a été<br />

utilisée pour mesurer les troubles liés à la consommation de drogues <strong>et</strong> d'alcool <strong>et</strong> le<br />

trouble de personnalité anti<strong>social</strong>e.<br />

L'interviewer doit se prononcer sur un nombre minimal de critères pour juger de la sévérité<br />

cfun symptôme. Ceux-ci sont déterminés à partir des 4 questions suivantes:<br />

1. La personne a-t-elle parlé de ce symptôme à un médecin?<br />

2. En a-t-elle parlé à un autre professionnel?<br />

3. A-t-elle pris un médicament plus d'<strong>une</strong> fois dans $a vie pour cela?<br />

4. A-t-elle été beaucoup dérangée dans sa vie à cause de ce problème?<br />

Un symptôme est reconnu comme psychiatrique dans la mesure où celui-ci n'est pas relié<br />

à un problème d'alcool, de drogue ou de maladie physique exclusivement Dans les cas<br />

aux causes douteuses, le symptôme est considéré comme psychiatrique.<br />

2.3 Déroulement de l'étude<br />

2.3.1 Formation <strong>et</strong> supervision des enquêteurs<br />

Cinq enquêteurs ont participé à la réalisation des entrevues: quatre<br />

psychologues-cllniciennes <strong>et</strong> un résident en psychiatrie. Une des psychologues a réalisé à<br />

elle seule près de 70% des entrevues avec les parasuicidaires. Les enquêteurs ont reçu<br />

la formation de base d'<strong>une</strong> semaine donnée par le Centre de <strong>recherche</strong> de l'hôpital<br />

Douglas pour utiliser le Diagnostic Interview Schedule. La formation portant sur l'utilisation<br />

de l'Instrument de réseau <strong>et</strong> de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, d'<strong>une</strong> durée d'<strong>une</strong> demi-journée, a été<br />

donnée par le chercheur principal du DSC.<br />

19


20<br />

Une période de pré-test destinée à m<strong>et</strong>tre au point les Instruments <strong>et</strong> le fonctionnement<br />

dans les urgences a duré un mois. Une réunion des enquêteurs <strong>et</strong> du responsable a<br />

permis de revoir les instruments <strong>et</strong> les modalités de fonctionnement dans les hôpitaux.<br />

Les outils n'ont pas été r<strong>et</strong>ouchés, seules les questions ambiguës ont été précisées.<br />

Les questionnaires étaient révisés par les enquêteurs qui échangeaient entre eux leurs<br />

questionnaires complétés. Les questions litigieuses ou douteuses concernant<br />

principalement des sections plus complexes du DIS étaient discutées lors des réunions.<br />

24.2. Cueill<strong>et</strong>te des données<br />

Les entrevues ont eu lieu à l'urgence des hôpitaux (sauf <strong>une</strong>, qui a été réalisée aux soins<br />

intensifs) avant la fin de l'hospitalisation suivant la tentative de suicide. La moitié des<br />

entrevues ont eu lieu pendant la journée alors qu'un quart se sont déroulées tôt le matin <strong>et</strong><br />

l'autre quart en soirée. La période de cueill<strong>et</strong>te des données a duré 17 mois, soit de<br />

décembre 1986 à mai 1988.<br />

Lorsqu'un suicidaire se présentait à l'urgence de l'un ou l'autre des deux hôpitaux <strong>et</strong><br />

répondait aux critères de sélection, le personnel de l'urgence contactait l'enquêteur au<br />

moyen d'<strong>une</strong> pag<strong>et</strong>te. Ils convenaient ensemble d'<strong>une</strong> heure d'entrevue vers la fin de<br />

l'hospitalisation du patient.<br />

L'infirmière psychiatrique désignée ou l'infirmière soignante remplissait avec le suj<strong>et</strong> <strong>une</strong><br />

partie de la fiche d'identification (annexe 2) soit les informations concernant la tentative<br />

(date <strong>et</strong> heure, moyen utilisé, sérieux de la tentative <strong>et</strong> tentatives antérieures).<br />

A son arrivée à l'hôpital, l'enquêteur prenait contact avec le suj<strong>et</strong>, l'Informait du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

sollicitait sa participation à la <strong>recherche</strong>. Dans l'affirmative, il signait un formulaire de<br />

consentement (annexe 3).<br />

La collaboration des suj<strong>et</strong>s a été excellente compte tenu de l'état physique <strong>et</strong> mental<br />

précaire dans lequel ils étaient au moment de la rencontre. Ceux qui ont absorbé des<br />

substances chimiques, viennent de recevoir un traitement de charbon de bois activé qui a<br />

des propriétés émétiques <strong>et</strong> laxatives. Ils n'ont souvent ni dormi ni mangé depuis plusieurs<br />

heures <strong>et</strong> sont faibles physiquement. Certains ressentent les eff<strong>et</strong>s des médicaments, de<br />

l'alcool ou de la drogue. Ils sont souvent préoccupés par la réaction de leurs proches.


L'interviewer est fréquemment la première personne à qui ils confient soit la honte face à<br />

leur geste, leur sentiment d'échec ou d'impuissance, leur désespoir ou soit encore (a colère<br />

contre leur entourage. Si pour <strong>une</strong> majorité la rencontre a un eff<strong>et</strong> soulageant, certains<br />

suj<strong>et</strong>s choisissent de ne pas s'exprimer <strong>et</strong> restent fermés sur eux-mêmes.<br />

L'entrevue s'est déroulée seul à seul, dans <strong>une</strong> pièce fermée de façon à préserver l'intimité<br />

<strong>et</strong> à favoriser un échange plus spontané avec le suj<strong>et</strong> à moins qu'exceptionnellement, le<br />

suj<strong>et</strong> soit sous surveillance médicale. A ce moment le va-<strong>et</strong>-vient continuel <strong>et</strong> la proximité<br />

des autres patients rendaient l'entrevue plus difficile.<br />

L'entrevue durait en moyenne 1 heure 30 minutes, variant entre <strong>une</strong> heure, <strong>et</strong> deux heures<br />

30 minutes selon la situation de la personne, c'est-à-dire l'importance du réseau <strong>et</strong> du<br />

<strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> la présence de nombreux problèmes psychiatriques. Une fois l'entrevue<br />

terminée, l'enquêteur proposait au suj<strong>et</strong> d'inscrire des informations jugées pertinentes à son<br />

dossier s'il le désirait. C<strong>et</strong>te dernière procédure a été peu utilisée; les recommandations<br />

ayant été faites surtout de vive voix avec le personnel des urgences.<br />

2.4 Plan d'échantillonnage, taux de réponse* représentativité de l'échantillon<br />

La stratégie de sélection des suj<strong>et</strong>s de c<strong>et</strong>te étude consistait à prendre tous les cas<br />

consécutifs de parasuicidaires qui se présentaient à l'urgence des hôpitaux généraux de<br />

Verdun <strong>et</strong> de LaSalle sur <strong>une</strong> période donnée. C<strong>et</strong>te méthode de sélection perm<strong>et</strong>tait de<br />

couvrir tous tes moments de la journée ou de la semaine <strong>et</strong> ainsi réduire les biais<br />

conséquents aux variables saisonnières, aux jours de la semaine <strong>et</strong> aux heures de ta<br />

journée.<br />

Force est de constater que c<strong>et</strong>te stratégie de sélection ne fut pas respectée. En eff<strong>et</strong> on<br />

dénombre 313 suj<strong>et</strong>s qui furent identités par le personnel des urgences <strong>et</strong> pour lesquels<br />

<strong>une</strong> fiche de référence fut complétée. Une fiche de référence était remplie chaque fois<br />

qu'un parasuicidaire répondant aux critères d'éligibilité se présentait. Ces critères étaient les<br />

suivants: le parasuicidaire devait parier le français, être âgé de 18 à 64 ans <strong>et</strong> ne devait<br />

pas nier le geste posé. Un certain nombre de fiches, impossible à déterminer, n'aurait pas<br />

été rempli. Des 313 suj<strong>et</strong>s, 134 (42,8%) furent enquêtés, dont 128 (40,9%) ont complété le<br />

questionnaire de façon fiable. Des 179 autres suj<strong>et</strong>s, 119 (38,0%) n'ont pas été référés aux<br />

enquêteurs, 27 (8,6%) ont quitté l'urgence avant l'arrivée de ceux-ci, 20 (6,4%) ont refusé<br />

21


22<br />

de répondre ou ont refusé de compléter l'entrevue <strong>et</strong> enfin 13 (4,2%) autres suj<strong>et</strong>s n'ont<br />

pas été interviewés pour différentes raisons.<br />

Suite aux rencontres avec le personnel des services d'urgence, il appert que la principale<br />

cause de non-référence fut l'engorgement de ces services (les suj<strong>et</strong>s occupaient un lit<br />

jusqu'à l'arrivée de l'enquêteur). D'autre part, certains suj<strong>et</strong>s agressifs ou connus comme<br />

des clients de l'hôpital psychiatrique local étaient occasionnellement <strong>et</strong> immédiatement<br />

référés à c<strong>et</strong> hôpital. Alors que la première raison revêt un caractère aléatoire, il en est<br />

tout autrement de la seconde. Il est apparu essentiel de vérifier dans quelle mesure les<br />

suj<strong>et</strong>s enquêtés se comparent aux suj<strong>et</strong>s qui ont échappé à l'étude.<br />

Les parasuicidaires enquêtés <strong>et</strong> non-enquêtés ne présentent auc<strong>une</strong> différence significative<br />

en ce qui concerne leur structure par âge <strong>et</strong> le moyen utilisé au cours de leur tentative.<br />

En r<strong>et</strong>our, ces deux groupes diffèrent pour les caractéristiques suivantes: le sexe, la<br />

présence de récidive <strong>et</strong> l'intention réelle de m<strong>et</strong>tre fin à ses jours (voir annexe 4). Ainsi, la<br />

proportion de femmes, qui est de près de 65% <strong>chez</strong> les enquêtés, n'est que de 52% <strong>chez</strong><br />

les non-enquêtés. Alors qu'on compte près de 67% de récidivistes <strong>chez</strong> ces derniers, c<strong>et</strong>te<br />

proportion n'est que d'un peu plus de 50% <strong>chez</strong> les enquêtés. Enfin, il n'y a qu'un peu<br />

plus de 10% d'interviewés qui ne désiraient pas mourir lors de leur tentative. Ce<br />

pourcentage atteint 38% <strong>chez</strong> les non-enquêtés. Tous ces écarts sont significatifs sur un<br />

plan statistique.<br />

Ces écarts nous amènent à conclure que nous ne disposons probablement pas d'un<br />

échantillon représentatif des parasuicidaires se présentant aux services d'urgence des<br />

centres hospitaliers visés. Tenant compte de c<strong>et</strong>te situation <strong>et</strong> du fait que nous ne<br />

disposons pas vraiment d'un échantillon aléatoire au sens strict du terme, il n'y aura pas<br />

de recours aux tests d'inférence statistique dans ce rapport. D'autre part les écarts relevés<br />

entre les deux groupes (enquêtés <strong>et</strong> non-enquêtés) perm<strong>et</strong>tent de penser que nous avons<br />

perdu plusieurs cas de récidivistes sans intention réelle de mourir. Ces suj<strong>et</strong>s constituent<br />

toujours <strong>une</strong> limite aux études relatives au parasuicide. Le fait d'avoir perdu ce type de<br />

suj<strong>et</strong> ne constituerait donc pas un inconvénient. D'autre part, fa très grande ressemblance<br />

notée entre nos suj<strong>et</strong>s enquêtés <strong>et</strong> ceux décrits par la littérature, autant sur le plan socio-<br />

démographique que clinique (diagnostic, récidive <strong>et</strong> moyen), laisse croire que c<strong>et</strong>te étude<br />

n'est pas sans validité externe.


2.5 Analyses statistiques<br />

Comme l'étude vise à décrire le réseau <strong>et</strong> le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>, te recours aux services <strong>et</strong><br />

certains aspects cliniques, il ne faut pas se surprendre de l'importance du recours aux<br />

statistiques descriptives. Les distributions de fréquence, les moyennes, les étendues, les<br />

modes <strong>et</strong> les médianes sont utilisés. Comme l'étude vise également à identifier les<br />

caractéristiques socio-démographiques <strong>et</strong> cliniques qui influencent les différentes variables<br />

dépendantes, des analyses en composantes principales, de régression linéaire multiple <strong>et</strong><br />

de régression logistique hiérarchique sont utilisées.<br />

L'analyse en composantes principales vise à réunir en groupe certaines variables<br />

dépendantes correlées entre elles. C<strong>et</strong> exercice vise essentiellement à réduire le nombre<br />

d'analyses qui serait très élevé compte tenu du grand nombre de variables dépendantes.<br />

A partir de l'analyse en composantes principales, effectuée à partir de la routine d'analyse<br />

factorielle de SPSS-PC, des scores sont calculés pour les groupes de variables. Ces<br />

scores sont utilisés comme variables dépendantes dans les régressions linéaires multiples. :<br />

Les régressions linéaires multiples avec <strong>une</strong> approche pas à pas (Stepwise) perm<strong>et</strong>tent<br />

d'identifier parmi un ensemble de variables indépendantes celles qui sont associées à <strong>une</strong><br />

variable dépendante quantitative. Par les régressions, il est possible de mesurer la part de<br />

la variance de la variable dépendante qui est expliquée par les variables indépendantes<br />

r<strong>et</strong>enues. Pour chac<strong>une</strong> de ces variables, un coefficient de régression qui indique la force<br />

<strong>et</strong> le sens de l'association, <strong>et</strong> un coefficient de régression standardisé qui indique le poids<br />

relatif de chacun des coefficients r<strong>et</strong>enus par rapport aux autres, sont présentés.<br />

Lorsque les variables dépendantes sont catégorielles ou quantitatives avec des distributions<br />

où <strong>une</strong> valeur unique occupe <strong>une</strong> place majeure, ces variables sont dichotomisées <strong>et</strong><br />

soumises à <strong>une</strong> régression logistique hiérarchique. C<strong>et</strong>te dernière perm<strong>et</strong> l'étude de la<br />

relation entre un ensemble de variables indépendantes de diverses natures (catégorielles<br />

ou quantitatives) <strong>et</strong> <strong>une</strong> variable dépendante binomiale (deux seules valeurs possibles:<br />

oui/non, présence/absence, ...). Il est possible de calculer avec la régression logistique<br />

des probabilités de présence d'<strong>une</strong> situation <strong>et</strong> de là de calculer des «risques relatifs».<br />

Ces deux données sont présentées.<br />

Les variables indépendantes r<strong>et</strong>enues sont les suivantes: 1) des variables<br />

socio-démographiques - âge, sexe, état matrimonial, scolarité <strong>et</strong> statut d'emploi; 2) des<br />

variables cliniques - diagnostic, nombre de tentatives antérieures <strong>et</strong> intention suicidaire. Le<br />

23


24<br />

moyen utilisé pour attenter à ses jours est <strong>une</strong> variable qui n'a pas été r<strong>et</strong>enue compte<br />

tenu de la faible variance qui la caractérise. Des variables d'interaction ont été créées,<br />

principalement à partir des variables cliniques, afin d'établir dans quelle mesure le cumul<br />

de problèmes influence les diférentes variables associées au réseau <strong>et</strong> au <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>.<br />

Ces variables d'interaction ne sont utilisées que pour les régressions linéaires. La liste des<br />

variables indépendantes est présentée au tableau 1.<br />

Pour la régression linéaire, l'ensemble des variables indépendantes, ainsi que des variables<br />

d'interaction, sont soumises d'un bloc. Quant à la régression logistique, les variables<br />

socio-démographiques sont d'abord soumises. Par la suite, tes variables cliniques sont<br />

soumises avec les variables socio-démographiques r<strong>et</strong>enues lors de la première procédure.<br />

Les variables indépendantes présentées ci-haut sont utilisées dans toutes les régressions<br />

présentées. De plus, tout au long des analyses, des variables s'ajoutent. Ainsi, à titre<br />

d'exemple, des variables relatives au réseau <strong>social</strong> significatif sont ajoutées lorsque des<br />

analyses sont faites sur le réseau de <strong>soutien</strong> potentiel. Des variables relatives à ce réseau<br />

sont utilisées tors des analyses sur le réseau contacté par le parasuicidaire pour obtenir du<br />

<strong>soutien</strong>. Ces variables sont présentées lorsqu'elles sont intégrées.<br />

D'autre part, comme c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> vise à orienter des programmes de prévention <strong>et</strong> les<br />

intervenants qui y travaillent, la <strong>recherche</strong> d'indicateurs relativement simples associés au<br />

<strong>soutien</strong> <strong>social</strong> est présente. À certaines occasions, <strong>une</strong> double régression a été menée.<br />

Une première intègre les variables qui devraient influencer ou être associées à <strong>une</strong><br />

variable dépendante. Une seconde n'intègre plutôt que des variables socio-<br />

démographiques, cliniques <strong>et</strong> celles relatives au réseau <strong>social</strong> significatif, afin de voir dans<br />

quelle mesure quelques informations simples, faciles à recueillir perm<strong>et</strong>tent de prédire<br />

l'importance du réseau de <strong>soutien</strong> effectif par exemple. Ce procédé est représenté lorsqu'il<br />

est utilisé. Dans les deux procédures, des analyses des résidus ont été réalisées afin<br />

d'améliorer l'ajustement des modèles en r<strong>et</strong>irant les suj<strong>et</strong>s les plus "déviants".<br />

Aucun résultat de test statistique n'est présenté (F de Fisher pour la régression linéaire, X 2<br />

pour la régression logistique). Ces tests servent à inférer les résultats obtenus à <strong>une</strong><br />

population de référence dont les suj<strong>et</strong>s ont été sélectionnés par <strong>une</strong> méthode<br />

d'échantillonnage aléatoire. Ce n'est pas le cas de c<strong>et</strong>te étude. Les analyses menées<br />

cherchent à décrire les relations entre variables notées <strong>chez</strong> les seuls suj<strong>et</strong>s à l'étude.


Tableau 1 - Variables utilisées dans les<br />

régressions linéaires ou logistiques<br />

Variables Incluses dans les régressions linéaires <strong>et</strong> logistiques<br />

Variables<br />

Valeurs<br />

Socio-démographique: âge<br />

sexe<br />

scolarité<br />

travail ou aux études<br />

état matrimonial<br />

Clinlques:nombre de tentative antérieure<br />

intention réelle de mourir<br />

diagnostic<br />

présence d'un problème de drogue<br />

ou d'alcool<br />

Intéractlons Incluses dans les seules régressions linéaires<br />

Variables<br />

Socio-démographique: produit âge/sexe<br />

Cliniques:<br />

problème de drogue ou alcool §i problème affectif oui, non<br />

produit problème affectif/nombre de tentatives<br />

antérieures nombre<br />

produit problème de drogue ou alcool/nombre<br />

de tentatives antérieures nombre<br />

produit problème affectif/problème de drogue ou<br />

alcool/nombre de tentatives antérieures nombre<br />

problème affectif <strong>et</strong> désir de mourir oui, non<br />

problème affectif <strong>et</strong> incertitude de vouloir mourir oui, non<br />

schizophrénie £l désir de mourir oui, non<br />

schizophrénie si Incertitude de vouloir mourir oui, non<br />

problème de drogue ou alcool ej désir de mourir oui, non<br />

problème de drogue ou alcool <strong>et</strong> incertitude de<br />

vouloir mourir oui, non<br />

produit nombre de tentatives antérieures/désir de mourir nombre<br />

Produit nombre de tentatives antérieures/incertitude de<br />

vouloir mourir nombre<br />

âge en années<br />

masculin, féminin<br />

nombre d'années<br />

oui, non<br />

vit en couple, non<br />

nombre 1<br />

oui, incertain, non.<br />

problèmes affectifs,<br />

schizophrénie, aucun<br />

oui, non<br />

Valeurs<br />

nombre<br />

1 C<strong>et</strong>te variable est parfois dichotomisée: première tentative, récidive


26<br />

3. Ptâûcîp&tes cairacSéirtstttquos ëas psuresuteWres om^êtlés<br />

Les résultats portent sur 128 des 134 parasuicidaires interrogés. Les données obtenues<br />

pour les six autres sont trop fragmentaires ou peu fiables. Les principaux résultats sont<br />

résumés aux tableaux 2,3 <strong>et</strong> 4.<br />

3.1 Données soclo-démographlques<br />

Parmi les suj<strong>et</strong>s interrogés, on r<strong>et</strong>rouve 83 femmes <strong>et</strong> 45 hommes, soit des proportions de<br />

65% <strong>et</strong> de 35% (tableau 2). Ce ratio femmes:hommes d'environ 2:1 correspond à ce qui<br />

est trouvé dans la littérature. Weissman (1974), dans sa revue de littérature, trouve que<br />

ce ratio varie de 1,3:1 à 3:1 d'<strong>une</strong> étude à l'autre, le ratio 2:1 étant celui le plus fréquent<br />

Plus récemment, plusieurs autres études trouvent des proportions semblables à celle<br />

r<strong>et</strong>rouvée dans notre échantillon (Bille-Brahe, 1982; Barnes, 1986; Diekstra & Van Egmond,<br />

1989). De même au Québec, Charron (1981) rapporte des proportions de 67% de femmes<br />

<strong>et</strong> 33% d'hommes. Cependant, les résultats de l'enquête Santé Québec (1987) ne<br />

confirment pas c<strong>et</strong>te différence sexuelle. En fait, auc<strong>une</strong> différence significative n'a été<br />

observée dans le taux de tentative de suicide entre les hommes <strong>et</strong> les femmes. Il se peut<br />

que c<strong>et</strong>te différence soit attribuable à la provenance de l'échantillon soit d'<strong>une</strong> part, des<br />

échantillons en provenance de clientèle hospitalière <strong>et</strong> d'autre part un échantillon en<br />

provenance de la population générale. Tous les parasuicidaires ne sont pas<br />

nécessairement hospitalisés <strong>et</strong> il se peut que les femmes le soient davantage que les<br />

hommes.<br />

L'âge moyen est de 31,8 ans <strong>et</strong> plus des deux tiers (68%) des parasuicidaires ont moins<br />

de 35 ans. Ces résultats confirment ce qui est trouvé dans d'autres études, soit que la<br />

population des parasuicidaires est relativement je<strong>une</strong> <strong>et</strong> que la moyenne d'âge se situe<br />

habituellement autour de 30 ans (Pétrie, 1989; Chiles <strong>et</strong> ai, 1986). Les 18-24 ans<br />

représentent plus du quart de l'échantillon (26,6%), suivi du groupe des 25 à 34 ans qui<br />

représente 41,4% des suj<strong>et</strong>s.<br />

Les 35-44 ans constituent 18,8% de l'échantillon alors que les parasuicidaires de 45 ans <strong>et</strong><br />

plus ne représentent que 13,3% de l'échantillon. La distribution observée est semblable à<br />

celle relevée par Charron (1981).


Près de la moitié des parasuicidaires interrogés dans notre étude (48,4%) se déclarent<br />

célibataires, 28,9% veufs, séparés ou divorcés <strong>et</strong> 22% mariés ou vivant en union libre.<br />

Cependant, dans les questions relatives au réseau <strong>social</strong> significatif, plus de quatre (4)<br />

célibataires sur dix (10) déclarent avoir un conjoint En fait les célibataires ne<br />

constituaient que 28% des enquêtés. Les personnes mariées ou vivant en union libre<br />

représenteraient près de 60% des suj<strong>et</strong>s. Plus de ta moitié des séparés, divorcés<br />

déclarent avoir un nouveau conjoint. Ils ne constitueraient donc plus que 10% des<br />

parasuicidaires. Ces dernières données se rapprochent ptus de celles rapportées par<br />

l'étude de Charron (1981) qui rapportait <strong>une</strong> proportion de 41,2% de gens mariés <strong>et</strong><br />

seulement 10% de personnes séparées, divorcées ou veuves. Toutefois, la littérature<br />

portant sur la relation entre l'état civil <strong>et</strong> les parasuicidaires comporte beaucoup de<br />

divergences. Kreitman (1981), pour sa part, identifie les divorcés comme ayant le plus haut<br />

taux de suicide alors que-Weissman (1974) note que, selon les études, les mariés autant<br />

que les divorcés, les séparés ou les célibataires peuvent former la plus grande partie des<br />

parasuicidaires. Selon le dernier recensement (1986), on r<strong>et</strong>rouve <strong>une</strong> proportion de 47,7%<br />

de personnes mariées ou vivant en union libre sur le territoire du DSC de Verdun, 29,8%<br />

de personnes célibataires <strong>et</strong> 8,4% de personnes séparées ou divorcées (Masson, 1990;<br />

Choinière, 1990). Tenant compte du fait que nous n'avons sélectionné que des suj<strong>et</strong>s<br />

âgés de 18 à 64 ans, il est normal de trouver parmi les parasuicidaires plus de personnes<br />

mariées <strong>et</strong> moins de célibataires.<br />

Le nombre moyen d'années d'études est de 13 ans; 12,7% de la clientèle a complété le<br />

primaire, 66,7% le secondaire <strong>et</strong> 20,6% ont fréquenté le collège ou l'université. La scolarité<br />

est évidemment fonction de l'âge des suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> va dans le sens attendu soit que plus l'âge<br />

augmente, plus le nombre d'années d'étude complétées diminue (annexe 5). Le niveau de<br />

scolarité atteint par les parasuicidaires ne semble pas très différent de celui atteint par ia<br />

population générale du territoire du DSC de Verdun. En eff<strong>et</strong>, <strong>une</strong> proportion.de 19% des<br />

femmes <strong>et</strong> 22% des hommes du territoire ont atteint un niveau de scolarité post-secondaire<br />

(Masson, 1990) contre 20,6% dans notre échantillon.<br />

Les travailleurs <strong>et</strong> les étudiants forment 63,5% de la clientèle étudiée alors que 36,5%<br />

n'ont pas d'occupation extérieure au foyer. Les principales sources de revenu sont le<br />

salaire provenant d'un emploi pour 51,6% des suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les prestations <strong>d'aide</strong> <strong>social</strong>e ou<br />

d'assurance chômage pour 42,6% des suj<strong>et</strong>s.<br />

27


28<br />

Le statut occupationnel est <strong>une</strong> variable d'assurance chômage pour 42,6% des suj<strong>et</strong>s. Le<br />

statut occupationnel est <strong>une</strong> variable fortement reliée au sexe, à l'âge <strong>et</strong> à la scolarité<br />

(annexe 5). Les hommes (78%) travaillent ou étudient davantage que les femmes (57%).<br />

Le fait de travailler ou d'étudier est beaucoup plus fréquent <strong>chez</strong> les je<strong>une</strong>s <strong>et</strong> diminue à<br />

mesure que l'âge augmente; 87% des 17-24 ans sont dans c<strong>et</strong>te situation contre<br />

seulement 15,4% <strong>chez</strong> les 45 ans <strong>et</strong> plus. De la même façon, plus les suj<strong>et</strong>s sont<br />

scolarisés plus la possibilité qu'ils aient un travail rémunéré est grande.<br />

Selon les études revues par Weissman (1974), le fait d'être sans emploi était important<br />

<strong>chez</strong> les parasuicidaires mâles. Platt (1986) dans <strong>une</strong> étude effectuée auprès d'hommes<br />

parasuicidaires trouve <strong>une</strong> proportion de 55,7% de ses suj<strong>et</strong>s qui étaient sans emploi.<br />

Plus de la moitié (56,2%) des parasuicidaires interrogés ont un revenu inférieur à 12 000$;<br />

c<strong>et</strong>te proportion est plus élevée que celle rapportée pour la population générale du territoire<br />

du DSC, soit 45% (Mayer-Renaud, 1986) Ces résultats correspondent à ce qui est trouvé<br />

dans la littérature: les individus provenant de classes <strong>social</strong>es défavorisées sont<br />

habituellement surreprésentés parmi les parasuicidaires (Weissman, 1974). Kreitman<br />

(1981) rapporte que les taux de tentatives de suicide sont neuf fois plus élevés dans les<br />

classes <strong>social</strong>es défavorisées que dans les autres classes <strong>social</strong>es. Dans le même sens,<br />

Colin <strong>et</strong> al (1989), dans leur analyse des données de l'enquête Santé Québec rapportent<br />

que le groupe socio-économiquement le plus défavorisé signale deux fois plus d'idées <strong>et</strong><br />

de gestes suicidaires.<br />

3.2 La tentative de suicide<br />

La presque totalité des parasuicidaires interrogés (93,8%) ont tenté de m<strong>et</strong>tre fin à leurs<br />

jours par intoxication médicamenteuse (tableau 3). De ce nombre, 67% n'ont avalé que<br />

des médicaments (prescrits ou non) alors que le quart a ingurgité également de l'alcool <strong>et</strong><br />

4% avaient pris de la drogue. Weissman (1974) souligne que les tentatives sont<br />

fréquemment associées à <strong>une</strong> consommation excessive d'alcool précédant immédiatement<br />

la tentative. Seulement, 4,7% se sont lacérés ou ont fait <strong>une</strong> chute <strong>et</strong> 1,6% ont utilisé le<br />

gaz ou la strangulation.


TABLEAU 2 Principales caractéristiques soclo-démographlques des<br />

parasuicidaires<br />

Caractéristiques % (n) %' (n) 1<br />

Sexe Féminin 64,8 (83)<br />

Masculin 35,2 (45)<br />

Age 18-24 26,6 (34)<br />

25-34 41,4 (53)<br />

35-44 18,8 (24)<br />

45 <strong>et</strong> plus 13,3 (17)<br />

Moyenne 31,8 ans<br />

Etat civil marié, union de fait 22,6 (29) 58,6 (75)<br />

célibataire 48,4 (62) . 28,1 (36)<br />

divorcé, séparé 25,0 (32) 10,9 (14)<br />

veuf 3.9 (5) 2.3 (3)<br />

Scolarité primaire 12,7 (16)<br />

secondaire 66.7 (84)<br />

collégiale/univer- 20,6 (26)<br />

sitaire<br />

Occupationtravail ou études 63,5 (73)<br />

à la maison 36,5 (42)<br />

Source de salaire<br />

revenu 51,6 (63)<br />

prestations 42,6 (52)<br />

parents 4,1 (5)<br />

autre 1,6 (2)<br />

1.Corrigé pour la présence ou non d'un conjoint<br />

29


30<br />

La littérature montre que l'Intoxication est le moyen le plus souvent utilisé (autour de 85 à<br />

90% des cas) lors d'<strong>une</strong> tentative de suicide (Weissman, 1974; Kreitman, 1981; Diekstra <strong>et</strong><br />

Van Egmond, 1989).<br />

L'intention véritable <strong>et</strong> sérieuse de vouloir m<strong>et</strong>tre fin à ses jours était présente <strong>chez</strong> 64,8%<br />

des suj<strong>et</strong>s alors que 23,8% se disaient ambivalents quant au but du geste posé. Enfin,<br />

11,5% des parasuicidaires interrogés disaient qu'ils ne voulaient donc pas vraiment mourir.<br />

Le sexe, l'âge <strong>et</strong> le nombre de tentatives n'influencent d'auc<strong>une</strong> façon le sérieux de la<br />

tentative.<br />

Le taux de récidive varie beaucoup selon les études. Parmi notre clientèle, 46,7% en sont<br />

à leur première tentative de suicide alors que 53,3% ont fait au moins <strong>une</strong> tentative<br />

antérieure. C<strong>et</strong>te proportion de récidivistes se rapproche sensiblement de celles observées<br />

dans les études de Bille-Brahe (1982) <strong>et</strong> de Pétrie (1989) qui ont trouvé respectivement<br />

49 <strong>et</strong> 55% de récidivistes.


TABLEAU 3 Moyens utilisés, sérieux de la tentative de suicide<br />

Caractéristique % (n)<br />

Moyen utilisé<br />

Intoxication 93,8 (128)<br />

Asphyxie 1.6 (2)<br />

Traumatisme 4,7 (6)<br />

Désir de mourir<br />

Oui 64,8 (79)<br />

Incertain 23,8 (29)<br />

Non 11,5 (14)<br />

Récidive<br />

Oui<br />

Non<br />

53,3<br />

46.7<br />

(65)<br />

(57)


32<br />

D'autres études arrivent à des proportions soit plus élevées comme celle de Barnes (1986)<br />

qui rapporte <strong>une</strong> proportion de 65,8% ou soit des proportions beaucoup plus basses<br />

comme celle de Diekstra <strong>et</strong> al (1984) qui rapportent un taux de 27%. Seule l'occupation<br />

est associée au fait d'être récidiviste ou non. Chez les Meurs ou les étudiants 76»/.<br />

en sont à leur première tentative alors que les non-travailleurs sont en grande majorité<br />

des récidivistes (69,2%).<br />

3.3 Morbidité psychiatrique<br />

» y aura d'abord description de l'échantillon en fonction de la prévalence au cours de la<br />

vie des troubles mentaux spécifiques tels que mesurés par le DIS. Les critères d'exclusion<br />

entre les diagnostics sont appliqués tels que prescrits dans le DSM-III. Les critères<br />

d'exclusion font référence à l'ordre hiérarchique dans lesquels sont classés les différents<br />

troubles mentaux. Ainsi, pour rencontrer les critères de dépression, le suj<strong>et</strong> ne doit pas<br />

avoir eu de trouble cérébral organique ni de schizophrénie. Si le suj<strong>et</strong> rencontre à la fois<br />

les critères de trouble organique <strong>et</strong> de schizophrénie, c'est le trouble organique qui sera<br />

r<strong>et</strong>enu comme diagnostic. De la même manière, si le suj<strong>et</strong> rencontre à la fois les critères<br />

de schizophrénie <strong>et</strong> de dépression, c'est le diagnostic de schizophrénie qui sera r<strong>et</strong>enu<br />

Les troubles liés à l'abus de substances (alcool ou drogue) <strong>et</strong> les troubles de personnalité<br />

pour leur part, ne suivent pas c<strong>et</strong>te hiérarchie puisqu'ils peuvent se surajouter à d'autres<br />

troubles mentaux.<br />

Tel que constaté dans la plupart des études, la dépression majeure obtient la plus forte<br />

prévalence parmi l'ensemble des troubles mentaux: 57,8% des suj<strong>et</strong>s interrogés rencontrent<br />

les cntères de ce trouble mental <strong>et</strong> pour la majorité d'entre eux (79,7%), il s'agit de<br />

dépression récurrente <strong>et</strong> non seulement d'un épisode isolé (tableau 4). D'autres troubles<br />

affectifs ont aussi été identifiés: 3.9% des suj<strong>et</strong>s souffrent ou ont souffert au cours de leur<br />

vie d'un trouble bipolaire <strong>et</strong> 1.6%. d'un trouble dysthymique. Le trouble schizophrénique<br />

est aussi relativement fréquent (6,3%) alors que le trouble organique est pratiquement<br />

absent (0,8%). Dans l'ensemble, 70.3% des suj<strong>et</strong>s présentent un des troubles que nous<br />

venons de mentionner. La présence de l'un quelconque de ces troubles est n<strong>et</strong>tement<br />

plus marquée <strong>chez</strong> certains sous-groupes de parasuicidaires - ceux qui ont <strong>une</strong> scolarité<br />

élevée (92.3%), ceux qui n'ont pas d'occupation à l'extérieur du foyer (83,3%) <strong>et</strong> ceux qui<br />

déclarent que leur tentative de suicide était très sérieuse (75,9%); d'autre part, ce type de


morbidité psychiatrique est n<strong>et</strong>tement moins marquée <strong>chez</strong> les je<strong>une</strong>s parasuicidaires<br />

(41,2% <strong>chez</strong> les moins de 25 ans).<br />

La prévalence des troubles liés à l'abus de substances dans notre échantillon dépasse<br />

largement la prévalence habituellement observée en population générale: 45,3% répondent<br />

aux critères d'abus ou de dépendance à l'alcool; 31,3% à ceux d'abus ou de dépendance<br />

à la drogue <strong>et</strong> 56,3% à l'un ou l'autre de ces troubles d'abus de substances toxiques. Ce<br />

type de trouble est observé plus fréquemment <strong>chez</strong> les hommes (76,7%) que <strong>chez</strong> les<br />

femmes (45,8%), ces résultats confirmant ceux de plusieurs études (Dyck <strong>et</strong> al, 1988; Rich<br />

<strong>et</strong> al, 1988). Parmi les personnes présentant ce type de trouble, on r<strong>et</strong>rouve beaucoup<br />

plus de récidivistes (62,7%) que de parasuicidaires qui en sont à leur première tentative<br />

(37,3%), ce qui confirme également les résultats observés dans d'autres études (Barnes,<br />

1986).<br />

Dans l'enquête, le seul trouble de personnalité mesuré est celui de la personnalité<br />

anti<strong>social</strong>e. Ce trouble était présent <strong>chez</strong> 8,7% des suj<strong>et</strong>s. Cependant, il est beaucoup<br />

plus typique des hommes (22,2%) que des femmes (1,2%). De plus, nous avons observé,<br />

comme d'autres chercheurs (Bancroft <strong>et</strong> Marsack, 1977; Buglass <strong>et</strong> Horton, 1974) que les<br />

personnes présentant ce type de personnalité auront n<strong>et</strong>tement tendance à se r<strong>et</strong>rouver<br />

parmi les récidivistes (81,8% des personnes présentant ce type de personnalité sont des<br />

récidivistes).<br />

Enfin, parmi les suj<strong>et</strong>s interrogés, seulement 10,2% semblaient ne présenter auc<strong>une</strong> des<br />

maladies mentales majeures que nous ayons mesurées <strong>et</strong> aucun trouble lié à l'abus de<br />

substances toxiques. Cependant, la moitié de ces derniers présente les symptômes<br />

dépressifs suffisants mais ne rencontre pas l'ensemble des critères de la • dépression<br />

majeure alors que l'autre moitié ne présente pas suffisamment de symptômes. Les.<br />

hommes, les récidivistes, les suj<strong>et</strong>s âgés de 25 à 34 ans ou de 45 ans <strong>et</strong> plus <strong>et</strong> ceux qui<br />

ne travaillent pas ou qui ne sont pas aux études sont les plus susceptibles de recevoir un<br />

quelconque diagnostic.<br />

La comorbidité est fréquente <strong>chez</strong> les parasuicidaires puisque 36,5% des suj<strong>et</strong>s répondent<br />

à la fois aux critères d'un trouble mental majeur d'<strong>une</strong> part <strong>et</strong> d'un trouble lié à l'abus de<br />

substance toxique (alcool <strong>et</strong>/ou drogue) d'autre part<br />

33


34<br />

TABLEAU 4 Principales caractéristiques cliniques des parasuicidaires<br />

CARACTÉRISTIQUE CLINIQUE % (n)<br />

Maladie mentale<br />

Drogue <strong>et</strong> alcool<br />

Dépression majeure 57,8 (74)<br />

Dysthymie 1,6 (2)<br />

Bipolaire 3.9 (5)<br />

Schizophrénie 6.3 (8)<br />

Trouble organique 0.8 (1)<br />

Abus ou dépendance alcool 45,3 (58)<br />

Abus ou dépendance drogue 31,3 (40)<br />

Abus ou dépendance drogué 56.3 (72)<br />

ou alcool<br />

Personnalité anti<strong>social</strong>e 8,7 (11)<br />

Aucun diagnostic 10,2 (13)


C<strong>et</strong>te comorbldlté est encore plus importante <strong>chez</strong> certains groupes: les hommes (41,9%),<br />

les personnes qui ne sont pas autravail ou aux études (56f1%) <strong>et</strong> <strong>chez</strong> les plus âgés<br />

(58,8% <strong>chez</strong> les 45 ans <strong>et</strong> plus). Enfin, parmi les suj<strong>et</strong>s présentant <strong>une</strong> comorbidité<br />

psychiatrique, 66,7% sont des récidivistes alors que 33,3% en sont à leur première<br />

tentative.<br />

Comme il s'agit ici de prévaience au cours de la vie, les résultats diagnostiques ne<br />

réflètent pas nécessairement l'état de la personne au moment de l'entrevue. Toutefois, il<br />

semble que <strong>chez</strong> la majorité des suj<strong>et</strong>s, le diagnostic est présent ou l'était très récemment<br />

En ce qui concerne la dépression, 96,3% des suicidaires rencontrant tes critères d'un<br />

épisode dépressif disent avoir ressenti les symptômes dépressifs au cours des deux<br />

dernières semaines. Pour les suj<strong>et</strong>s présentant des troubles d'abus d'alcool ou de<br />

drogue, 61,5% <strong>et</strong> 76,5% avaient rencontré l'un ou l'autre de ces problèmes au cours de la<br />

dernière année.<br />

3.4 Conclusion<br />

Les parasuicidaires enquêtés dans le cadre de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> sont plutôt je<strong>une</strong>s, la très<br />

grande majorité étant âgée de moins de 35 ans. Les deux tiers sont de sexe féminin, 3<br />

sur 10 sont célibataires <strong>et</strong> 40% ont comme principale source de revenu des prestations<br />

gouvernementales. On compte parmi les suj<strong>et</strong>s plus de 50% de récidivistes, de dépressifs<br />

<strong>et</strong> de personnes dépendantes à l'alcool ou aux drogues. L'intoxication est le moyen utilisé<br />

par plus de 9 parasuicidaires sur 10. Ces résultats sont tout à fait comparables à ce que<br />

l'on trouve dans les études réalisées dans un contexte similaire. C<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> ne fait<br />

donc que confirmer la connaissance de c<strong>et</strong>te clientèle de parasuicidaires.<br />

D'autre part notre échantillon, bien qu'on ne puisse affirmer avec certitude qu'il soit<br />

représentatif de la population parasuicidaire du territoire étudié, ressemble beaucoup dans<br />

ses caractéristiques socio-démographiques <strong>et</strong> cliniques à d'autres groupes de<br />

parasuicidaires étudiés dans la littérature. C<strong>et</strong>te constatation est troublante. D'<strong>une</strong> part,<br />

nous doutons de la représentativité des suj<strong>et</strong>s enquêtés, de l'autre, ils se comparent à<br />

ceux enquêtés par plusieurs autres <strong>recherche</strong>s. À moins que celles-ci ne souffrent des<br />

mêmes biais que la nôtre, ou que la référence partielle des parasuicidaires a eu pour eff<strong>et</strong><br />

de rendre comparable <strong>une</strong> population de parasuicidaires qui ne l'était pas, c<strong>et</strong>te<br />

constatation a pour eff<strong>et</strong> de renforcer la validité externe de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong>.<br />

35


36<br />

& n® wSissm §mM ©0pflflteaaw


TABLEAU 5 Effectifs du réseau <strong>social</strong> significatif de la famille <strong>et</strong> des personnes extérieures <strong>chez</strong> les<br />

parasuicidaires adultes<br />

Moyenne Ecart-type Minimum Maximum Mode Médiane % de 0<br />

Entourage total 10.8 5,4 2 32 7 10 0,0<br />

Famille totale 7,2 3.4 1 17 5 7 0,0<br />

Conjoint 0.6 0.5 . 0 1 1 1 41.4<br />

Ex-conjoint 0,2 0.4 0 1 0 0 80,5<br />

Père 0,7 0.5 0 1 1 1 34,4<br />

Mère 0.7 0.4 0 1 1 1 26,6<br />

Enfant 1.2 1.4 0 6 0 1 48,4<br />

Autre famille 2.5 2.4 0 11 0 2 24,2<br />

Belle-famille 1.0 1.7 0 11 0 0 61,7<br />

Personne cohabitant 0.4 1.0 o 6 0 0 78,9<br />

Personnes 3.6 3.7 0 21 1 3 13,3<br />

extérieures<br />

Travail/étude 1,1 1.8 0 8 0 0 58,6<br />

Organismes 0,2 0,7 0 3 0 0 91,4<br />

communautaire<br />

Voisin 0,4 1,0 0 6 0 0 75,8<br />

Autre personne 1.9 2.0 0 9 0 1 31,3<br />

non apparentée<br />

i>


38<br />

Le premier facteur obtenu regroupe les trois variables suivantes: «présence de la mère»,<br />

«présence du père» <strong>et</strong> «nombre d'enfants». Alors que les deux premières sont correlées<br />

positivement au facteur, la dernière l'est négativement Le facteur «parental», tel que<br />

dénommé, pourrait aussi être celui de la je<strong>une</strong>sse. En eff<strong>et</strong>, ce facteur prend sa valeur<br />

maximale lorsque le parasuicidaire a ses deux parents vivants <strong>et</strong> aucun enfant Plus le<br />

nombre d'enfants s'élève ou le nombre de parents diminue, plus le score du facteur<br />

diminue.<br />

Le facteur «couple» est constitué des variables «présence du conjoint», «nombre de<br />

personnes de la belle-famille» <strong>et</strong> «nombre de personnes cohabitant», c<strong>et</strong>te dernière étant<br />

négativement correlée. La corrélation négative s'explique par le fait qu'il y a <strong>une</strong> plus<br />

faible probabilité d'avoir <strong>une</strong> personne non apparentée cohabitant avec un parasuicidaire<br />

vivant <strong>une</strong> vie de couple qu'un parasuicidaire vivant seul. Le score de ce facteur sera au<br />

maximum <strong>chez</strong> un parasuicidaire vivant avec un conjoint <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enant des relations<br />

multiples avec sa belle-famille.<br />

Le facteur «extérieur» regroupe les variables relatives au nombre de connaissances,<br />

d'amis, <strong>et</strong>c. <strong>et</strong> de personnes rencontrées dans l'implication avec des organismes<br />

communautaires, de loisirs, de bénévoles, <strong>et</strong>c. Les deux variables constituant ce facteur y<br />

sont correlées positivement Le score de ce facteur augmente dans la mesure où le<br />

nombre de personnes formant ces deux groupes augmente.<br />

Enfin, le dernier facteur paraît moins homogène, plus difficile à interpréter. La «présence<br />

d'un ex-conjoint» y est associée positivement au nombre de voisins <strong>et</strong> de camarades de<br />

travail ou d'études. Les deux dernières variables laissent entrevoir un facteur de type<br />

<strong>social</strong>isation, la présence d'un ex-conjoint laisse entrevoir <strong>une</strong> certaine maturité (en terme<br />

d'âge). Comme le fait de travailler ou d'être aux études est plus caractéristique des je<strong>une</strong>s<br />

parasuicidaires (voir annexe 5), te facteur «<strong>social</strong>isation» apparaît comme le plus probable.<br />

Il se peut d'ailleurs qu'<strong>une</strong> personne nouvellement séparée multiplie les contacts avec les<br />

voisins <strong>et</strong> les confrères de travail.<br />

Une régression linéaire a d'abord été réalisée sur le logarithme naturel du nombre de<br />

personnes dans le réseau significatif. Le fait de travailler à l'extérieur de la maison ou<br />

d'être aux études, le sexe <strong>et</strong> le diagnostic influencent ce nombre (tableau 6).


En fait Us expliquent 23% de la variance du logarithme de ce nombre. Les personnes qui<br />

travaillent ou qui sont aux études ont trois personnes de plus dans leur réseau: douze<br />

personnes versus neuf (tableau 7). Les femmes comptent <strong>une</strong> personne de plus que tes<br />

hommes. Enfin, les schizophrènes comptent sur un réseau particulièrement restreint, soit à<br />

peine plus de six personnes. Auc<strong>une</strong> autre des variables socio-démographiques ou<br />

cliniques présentées au tableau 1 ne semble avoir de lien avec la taille totale du réseau<br />

significatif.<br />

Des régressions linéaires ont été menées sur chacun des scores établis pour les<br />

différentes composantes du réseau (scores factoriels)(tableau 6). Le facteur «parental»<br />

(présence de père <strong>et</strong> mère, nombre d'enfants correlé négativement) est de façon très peu<br />

surprenante en relation avec l'âge, la scolarité <strong>et</strong> le fait de travailler ou d'être aux études.<br />

Plus l'âge augmente, plus le score est faible. Plus la scolarité augmente, plus le score est<br />

élevé. Donc plus la personne est je<strong>une</strong> <strong>et</strong> scolarisée <strong>et</strong> si elle travaille ou est aux études,<br />

plus il est probable qu'elle aura un père <strong>et</strong> <strong>une</strong> mère vivante <strong>et</strong> qu'elle n'aura pas d'enfant<br />

Il faut ajouter que ces caractéristiques sont liées entre elles: les je<strong>une</strong>s sont plus<br />

scolarisés <strong>et</strong> ils travaillent ou sont aux études dans <strong>une</strong> plus grande proportion. Enfin, le<br />

score du facteur est associé à l'interaction entre le nombre de tentatives antérieures <strong>et</strong><br />

l'incertitude de vouloir mourir. C<strong>et</strong>te relation paraît beaucoup plus obscure.<br />

Le score du facteur «couple» augmente lorsque le suj<strong>et</strong> est marié ou vit en union de fait<br />

<strong>et</strong> lorsqu'il est féminin. Ces personnes (mariées <strong>et</strong> de sexe féminin) comptent donc sur un<br />

plus grand nombre de personnes associées à un conjoint <strong>et</strong> <strong>une</strong> belle-famille. La présence<br />

de l'état matrimonial ne surprend pas, la faiblesse de la variance expliquée peut surprendre<br />

quant à elle. Ces deux variables n'expliquent en eff<strong>et</strong> que 17% de la variance du facteur.<br />

Quant aux deux autres facteurs, les régressions ne perm<strong>et</strong>tent pas. d'identifier <strong>une</strong> ou des<br />

variables expliquant <strong>une</strong> part importante de la variance (facteur «<strong>social</strong>isation»), ou ne<br />

révèle qu'un ensemble complexe de variables avec interactions (facteur «extérieur»),<br />

chac<strong>une</strong> de ces variables n'expliquant qu'<strong>une</strong> faible proportion de la variance. De plus, Il<br />

est difficile de comprendre que le fait de souffrir à la fois de troubles affectifs, d'un<br />

problème de drogue ou d'alcool <strong>et</strong> d'être récidiviste est associé positivement au nombre de<br />

connaissances, d'amis, de bénévoles, <strong>et</strong>c..., alors que le seul problème de dépendance à<br />

la drogue ou l'alcool l'est négativement<br />

39


TABLEAU 6 Résultats des analyses de régression sur le réseau <strong>social</strong> significatif de parasuicidaires adultes<br />

Entourage total 0,23<br />

(log. naturel)<br />

Facteur parental 0,45<br />

Facteur couple 0,17<br />

Facteur extérieur 0,23<br />

R2 Variables r<strong>et</strong>enues .<br />

Coefficient<br />

Absolu (b)<br />

. Travaille ou aux études 0,39<br />

. Sexe féminin 0,27<br />

. Diagnostic de schizophrénie -0,47<br />

. Age -0,03<br />

. Scolarité 0,06<br />

. Travaille ou aux études 0,34<br />

. Récidiviste + incertain<br />

de vouloir mourir 0,13<br />

. Marié ou union de fait 0,72<br />

. Sexe féminin 0,38<br />

. Interaction trouble affectif 0,20<br />

+ problème de drogue ou alcool<br />

+ récidiviste<br />

. Travaille ou aux études 0,12<br />

. Problème de drogue ou alcool -0,56<br />

. Interaction trouble affectif + -0,56<br />

incertain de vouloir mourir<br />

Coefficient<br />

Standardisé (8)<br />

0,39<br />

0,26<br />

-0,23<br />

-0,41<br />

0,23<br />

0,23<br />

0,18<br />

0,33<br />

0,20<br />

0,36<br />

0,30<br />

-0,27<br />

-0,19<br />

Facteur <strong>social</strong>isation 0,09 . Travaille ou aux études 0,11 0.31


Un réseau significatif comptant de nombreuses personnes peut n'offrir que peu de <strong>soutien</strong>.<br />

La qualité du réseau a été établie à partir du nombre d'amis, de confidents <strong>et</strong> de conflits,<br />

ainsi qu'à partir du nombre de personnes pouvant offrir de l'aide.<br />

Le tableau 8 perm<strong>et</strong> de constater que le réseau <strong>social</strong> compte en moyenne deux amis ou<br />

confidents <strong>et</strong> un peu plus d'<strong>une</strong> personne avec qui la relation est conflictuelle. Plus des<br />

deux tiers des parasuicidaires ont au moins <strong>une</strong> relation conflictuelle. Si plus de 90% des<br />

parasuicidaires ont au moins un ami ou confident, près de 10% peuvent n'en identifier<br />

aucun. Enfin, 14% connaissent un conflit avec un ami ou un confident.<br />

Afin de déterminer si certaines variables sont associées au nombre d'amis ou de<br />

confidents d'<strong>une</strong> part, <strong>et</strong> à la probabilité d'avoir au moins <strong>une</strong> relation conflictuelle d'autre<br />

part, <strong>une</strong> régression linéaire a été réalisée dans le premier cas <strong>et</strong> <strong>une</strong> régression logistique<br />

dans le second. Aux variables indépendantes présentées au tableau 1 deux variables ont<br />

été ajoutées, soit le nombre de personne dans la famille <strong>et</strong> le nombre de personne hors<br />

famille constituant le réseau <strong>social</strong> significatif.<br />

La régression menée sur le nombre d'amis ou de confidents perm<strong>et</strong> de constater que plus<br />

le nombre de personnes hors famille dans le réseau est élevé, plus le nombre d'amis ou<br />

de confidents l'est (tableau 9). Les autres variables d'interaction sont plus difficilement<br />

interprétables. Il est ainsi difficile d'expliquer pourquoi <strong>une</strong> personne souffrant de trouble<br />

affectif avec un problème d'abus ou de dépendance à la drogue ou à l'alcool <strong>et</strong> récidiviste,<br />

aurait plus d'amis <strong>et</strong> de confidents. Il apparaît donc plutôt difficile de prédire le nombre<br />

d'amis ou de confidents. D'autre part, auc<strong>une</strong> variable ne semble associée à la probabilité<br />

d'avoir ou non <strong>une</strong> relation conflictuelle avec au moins un membre de l'entourage.<br />

L'importante relation entre le nombre de personnes hors famille <strong>et</strong> le nombre d'amis ou de<br />

confidents ressort n<strong>et</strong>tement au tableau 10: 60% des amis ou confidents se recrutent hors<br />

de la famille. Les connaissances, amis, compagnons, <strong>et</strong>c. (36%) <strong>et</strong> les relations de travail<br />

(16%) constituent tes première <strong>et</strong> troisième sources d'amitié ou de confidence. Les autres<br />

membres de la famille, essentiellement des frères <strong>et</strong> des soeurs, constituent l'autre source<br />

importante d'amitié ou de confidence.<br />

41


42<br />

TABLEAU 7<br />

Occupation<br />

Sexe<br />

Diagnostic<br />

TABLEAU 8<br />

iS«n bl l^ yen de pe ? onnes significatives dans le réseau <strong>social</strong><br />

selon certaines caractéristiques des parasuicidaires<br />

VARIABLES<br />

travaille ou aux études<br />

ne travaille pas<br />

. masculin<br />

. féminin<br />

. aucun dianostic<br />

. troubles affectifs<br />

. schizophrénie<br />

MOYENNE N<br />

12,05<br />

9,07<br />

10,09<br />

11,24<br />

10,56<br />

11,40<br />

6,38<br />

rS^M d ^ arnls/confI . dents <strong>et</strong> de con,llls dan » le réseau <strong>social</strong><br />

significatif des parasuicidaires<br />

Nombre<br />

Moyen<br />

Ami/Confident 2,02<br />

Conflit 1,14<br />

Ami/Confident/confiit 0,14<br />

Proportion des personnes qui ont nommé:<br />

juc<strong>une</strong> personne au moins 1 personne<br />

73<br />

42<br />

45<br />

83<br />

39<br />

81<br />

8


TABLEAU 9 Résultats de l'analyse de régression sur le nombre d'amis <strong>et</strong> de<br />

confidents de parasuicidaires adultes<br />

VARIABLES RETENUES COEFFICIENT COEFFICIENT R 2<br />

ABSOLU (b) STANDARDISE (B)<br />

Nombre de personnes hors 0,20 0,46 0,35<br />

famille dans le réseau<br />

<strong>social</strong> significatif<br />

Présence de trouble affectif 0,27 0,32<br />

+ problème de drogue <strong>et</strong><br />

alcool + récidive<br />

Problème de drogue <strong>et</strong> -1,02 -0,18<br />

alcool + incertitude d'avoir<br />

voulu m<strong>et</strong>tre fin à ses jours<br />

43


44<br />

La famille constitue la principale source de relations conflictuelles: 89% des relations<br />

conflictuelles origlnent de celle-ci. Le conjoint, les autres membres de la famille, la mère<br />

<strong>et</strong> les enfants constituent les principales sources de conflit.<br />

En fait, il est frappant de constater que les relations conflictuelles sont quasi-absentes avec<br />

les membres non familiaux du réseau <strong>social</strong> significatif (tableau 11). Près du tiers des<br />

personnes entr<strong>et</strong>iennent avec les parasuicidaires des relations que ces derniers considèrent<br />

comme particulièrement amicales <strong>et</strong> basées sur la confidence. Autrement, les relations<br />

sont plutôt qualifiées de neutres: ni conflictuelles, ni particulièrement amicales.<br />

Dans la famille, les relations conflictuelles sont légèrement plus nombreuses que les<br />

relations de confidence ou très amicales. Le conjoint occupe <strong>une</strong> place particulière. Dans<br />

43% des cas, la relation est qualifiée de conflictuelle. C<strong>et</strong>te proportion est de loin la plus<br />

élevée. D'autre part, dans 28% des cas, le conjoint est considéré comme un confident ou<br />

comme un meilleur ami. La relation est assez peu déclarée comme neutre. La mère <strong>et</strong> la<br />

ou les personnes cohabitant avec le parasuicidaire entr<strong>et</strong>iennent avec lui <strong>et</strong> dans des<br />

proportions équivalentes (environ 20%) des relations jugées soit amicales ou de confidence,<br />

soit des relations évaluées comme conflictuelles. La relation avec le père est rarement<br />

jugée positivement (3,6%), elle est soit neutre (80,0%) soit conflictuelle (16,5%).


TABLEAU 10 Principales sources d'amitié, de confidence <strong>et</strong> de conflit, selon le lien avec le parasulcldalre(%).<br />

AMITIÉ/CONFIDENCE AMITIÉ CONFIDENCE CONFLIT<br />

Famille 42, 1 Famille 37,4 Famille 46, 0 Famille 89,0<br />

Hors famille 57, 9 Hors famille 62,6 Hors famille 54, 0 Hors famille 11,0<br />

TOTAL 100, 0 TOTAL 100,0 TOTAL 100 TOTAL 100,0<br />

Amis, 35, 5 Amis, 41,1 Amis, 29, 4 Conjoint 21,2<br />

connaissances .. connaissances... connaissances..<br />

Famille 19,9<br />

Famille 16, 2 Famille 19,5 Travail 18, 4 (frères,soeurs ...)<br />

(frères, soeurs. (frères, soeurs.<br />

Famille 15, 3 Mère 13,7<br />

Travail 15, 8 Travail 14,7 (frères, soeurs ...)<br />

Enfants 11,0<br />

Conjoint<br />

7, 7 Mère 4,7 Conjoint 9, 8<br />

Père 9,6<br />

Mère 6, 9 Voisins 4,7 Mère 8, 0<br />

Amis, 6,8<br />

Autre famille 11, 2 Autre famille 13,2 Autre famille 12, 9 connaissances.<br />

Autre hors 6, 6 Autre hors 2# 1 Autre hors 6, 1 Autre famille 13,7<br />

famille famille famille<br />

Autre hors 4,1<br />

TOTAL 99, 9 TOTAL 100,0 TOTAL 100, 0 famille<br />

TOTAL 100,0<br />

i/i


46<br />

TABLEAU 11 Proportions 1 des types de relation entre les parasuicidaires <strong>et</strong> les<br />

membres du réseau <strong>social</strong> significatif<br />

Lien<br />

Conjoint<br />

Amitié<br />

8,4<br />

Confidence<br />

22,2<br />

Les 2<br />

Amitié/Confidence<br />

27,8<br />

Conflit<br />

43,0<br />

Ex-conjoint 16.8 5,6 16,8 22,3 66.7<br />

Mère 13.9 9.7 19,2 21.3 62.8<br />

Père 2,4 1.2 3,6 16,5 80.0<br />

Enfants 5,3 2,0 6.0 10,6 83,4<br />

Famille<br />

(frères, soeurs...)<br />

Neutre<br />

38,9<br />

11.6 7,9 13,2 9,1 78.0<br />

Belle-famille .2.4 2.4 4,0 5.6 90,3<br />

Personnes<br />

cohabitant<br />

15,3 13,4 17,2 17,3 65,4<br />

total famille 7,2 7,8 11,5 13.9 75,8<br />

Travail 19,4 20,8 28,4 2.1 69,4<br />

Voisins 16,0 12,5 19,6 1.8 78,6<br />

Amis,<br />

connaissances...<br />

Activités<br />

communautaires<br />

32,4 19,9 38,2 4.1 59,2<br />

15,3 11.5 23,0 0,0 76,9<br />

Total hors famille 25,5 18.8 32,1 3.3 65,7<br />

TOTAL RÉSEAU 13.7 11.7 18,8 10,3 72,2<br />

1. Les totaux horizontaux peuvent parfois excéder légèrement 100% car le parasuicidaire<br />

peut entr<strong>et</strong>enir <strong>une</strong> relation à la fois amicale <strong>et</strong> conflictuelle.


4.1.2 Dl9CUS8l0n<br />

Sans base de comparaison, il est difficile de conclure sur l'étendue du réseau <strong>social</strong><br />

significatif des parasuicidaires. Est-il plus étendu, plus restreint ou équivalent à celui des<br />

non-parasuicidaires? L'étude ne perm<strong>et</strong> pas de répondre. En r<strong>et</strong>our, avec près de onze<br />

personnes que l'on fréquente <strong>et</strong> qui ont de l'importance pour le parasuicidaire, on peut<br />

difficilement parler d'isolement. En fait, seuls les schizophrènes enquêtés, avec à peine<br />

plus de six personnes, semblent à prime abord plus isolés. Ce résultat n'est en rien<br />

surprenant, il correspond bien au comportement de r<strong>et</strong>rait de ces personnes. Le fait de ne<br />

pas travailler réduirait également la taille du réseau. Ce résultat n'est pas surprenant non<br />

plus <strong>et</strong> confirme ce qui est généralement admis dans la littérature.<br />

L'étude perm<strong>et</strong> de constater que le réseau <strong>social</strong> significatif est formé aux deux tiers de<br />

membres de la famille (7,2 personnes sur 10,8) <strong>et</strong> que 13% des parasuicidaires ne<br />

nomment auc<strong>une</strong> personne significative hors famille. De plus, près du tiers n'Identifie<br />

auc<strong>une</strong> personne significative avec laquelle ils auraient des contacts sans que ceux-ci<br />

soient «prévus» dans le cadre de la famille, du travail ou du voisinage. Ces deux dernières<br />

données, particulièrement la dernière, semblent aller dans le sens des travaux de Nelson<br />

<strong>et</strong> al. (1977) <strong>et</strong> de Veiel <strong>et</strong> al. (1988) qui concilient que les parasuicidaires ont de la<br />

difficulté à établir <strong>et</strong> entr<strong>et</strong>enir des relations avec leur entourage, qu'ils sont peu sociables.<br />

C<strong>et</strong>te faiblesse des relations à l'extérieur de la famille <strong>chez</strong> <strong>une</strong> part non négligeable des<br />

parasuicidaires n'est pas sans conséquence puisque le nombre de personnes hors famille<br />

dans le réseau <strong>social</strong> significatif constitue le meilleur indicateur de la qualité des liens<br />

entr<strong>et</strong>enus avec celui-ci.<br />

Il est difficile en r<strong>et</strong>our d'identifier des facteurs simples pouvant perm<strong>et</strong>tre de prédire le<br />

nombre de personnes hors famille. Le fait d'être au travail ou aux études augmente les<br />

scores des deux facteurs associés aux personnes extérieures («extérieur», «<strong>social</strong>isation»,<br />

tableau 6). Mais d'autre part, les autres facteurs sont constitués d'interactions complexes<br />

difficilement interprétables. Il est ainsi surprenant de constater que les personnes souffrant<br />

de troubles affectifs <strong>et</strong> d'abus ou de dépendance à l'alcool ou aux drogues, .tout en étant<br />

récidivistes, aient plus de personnes extérieures dans leur réseau <strong>social</strong> significatif. La<br />

multiplicité des problèmes devrait jouer dans le sens inverse, ces personnes n'étant<br />

probablement pas au travail ou aux études <strong>et</strong> n'entr<strong>et</strong>enant probablement pas trop de<br />

relations avec des voisins. S'agit-il d'<strong>une</strong> population marginalisée entr<strong>et</strong>enant beaucoup de<br />

liens entre ses membres? Il s'agirait probablement d'<strong>une</strong> appréciation différentielle de la<br />

47


48<br />

part de ces personnes: <strong>une</strong> connaissance deviendrait plus facilement quelqu'un de<br />

significatif. Ces mômes personnes auraient également plus d'amis <strong>et</strong> de confidents.<br />

La description du réseau significatif perm<strong>et</strong> de constater <strong>une</strong> certaine ambivalence. Si on y<br />

compte en moyenne deux très bons amis ou confidents (91% des parasuicidaires en<br />

identifient au moins un), les conflits sont loins d'être exceptionnels. Plus des deux tiers<br />

des parasuicidaires relèvent au moins <strong>une</strong> relation conflictuelle (1,1 en moyenne). Le<br />

réseau peut constituer <strong>une</strong> source de conflit <strong>et</strong> d'agression, ce qui est confirmé par<br />

plusieurs auteurs (Barrera, 1986; Stephens, 1985; Tousignant <strong>et</strong> al. 1986;<br />

Wolk-Wasserman, 1986, ...).<br />

Les conflits sont particulièrement importants avec le conjoint, l'ex-conjoint <strong>et</strong> avec la mère.<br />

Encore <strong>une</strong> fois, ces résultats confirment les travaux antérieurs. Stephens (1985) note<br />

l'importance de la violence, des infidélités, du manque d'affection de la part du conjoint<br />

<strong>chez</strong> les femmes parasuicidaires. Tousignant <strong>et</strong> al. (1986) relèvent plus de relations<br />

tendues avec la mère <strong>chez</strong> les cégépiens aux prises avec des idées ou des tentatives<br />

suicidaires. Comme notre population est surtout concentrée <strong>chez</strong> les 18-35 ans, il apparaît<br />

normal que le conjoint <strong>et</strong> l'ex-conjoint, s'il est toujours considéré comme significatif, ainsi<br />

que la mère, occupent <strong>une</strong> place particulière dans ces relations conflictuelles.<br />

Il faut donc être prudent dans le recours au réseau significatif <strong>chez</strong> les parasuicidaires. Il<br />

peut constituer <strong>une</strong> source de conflit. Ceci est d'autant plus probable si le réseau<br />

significatif est essentiellement constitué de membres de la famille. Dans ce cas, les<br />

relations conflictuelles sont légèrement plus nombreuses que les relations particulièrement<br />

amicales ou de confidence. D'autre part, les amis <strong>et</strong> les confidents se recrutent<br />

majoritairement parmi les personnes hors famille (58%) <strong>et</strong> les conflits sont très peu<br />

nombreux (11%). En fait, la présence de relations plus positives serait d'abord associée<br />

aux personnes extérieures à la famille.<br />

Les deux autres facteurs qui influenceraient le nombre d'amis ou de confidents laissent ici<br />

aussi perplexes. Tout comme pour le nombre de personnes hors famille, la présence de<br />

troubles affectifs reliés à un problème de drogue ou d'alcool <strong>et</strong> à la récidive est associée<br />

positivement au nombre d'amis ou de confidents. L'explication serait-elle la même<br />

(perception différentielle)?. D'autre part, à un problème de drogue ou d'alcool associé à<br />

<strong>une</strong> incertitude de vouloir mourir, correspondrait un nombre plus restreint d'amis ou de<br />

confidents. C<strong>et</strong>te association surprend, on aurait pu s'attendre à ce que les personnes qui


présentent des problèmes d'alcool ou de drogue <strong>et</strong> qui avaient <strong>une</strong> réelle intention dé<br />

mourir auraient eu moins d'amis ou de confidents. En fait, ces abuseurs de drogues ou<br />

d'alcool incertains de vouloir mourir seraient-ils des manipulateurs qui épuisent leur réseau<br />

avec leur problème chronique? C<strong>et</strong>te interprétation paraît la plus probable.<br />

Enfin, les filtres utilisés pour n'identifier que les seules personnes significatives ou les amis<br />

<strong>et</strong> confidents poseraient un problème: la perception différentielle selon la présence de<br />

certains problèmes. Les comparaisons menées entre différents sous-groupes deviennent<br />

délicates, la base de comparaison n'étant pas vraiment uniforme.<br />

4.1.3 Conclusion<br />

Les parasuicidaires enquêtés n'ont donc pas un réseau significatif vide. Des personnes<br />

importantes gravitent autour d'eux. On compte dans ce réseau des amis ou confidents<br />

mais également des conflits. Ceux-ci sont surtout concentrés dans la famille. Même si les<br />

schizophrènes ressortent n<strong>et</strong>tement comme ayant un réseau plus restreint, il faut être<br />

prudent dans les comparaisons entre les différents sous-groupes de parasuicidaires.<br />

Les filtres utilisés dans les questions sur le réseau (personnes avec qui on a des contacts,<br />

personnes qui ont de l'importance) perm<strong>et</strong>tent d'éliminer tout un ensemble de personnes<br />

ayant peu d'importance pour le parasuicidaire. lis sont en r<strong>et</strong>our de nature subjective, ce<br />

qui est essentiel, mais ils sont également suj<strong>et</strong>s à des perceptions différentielles. Ainsi,<br />

<strong>une</strong> personne souffrant de dépendance à la drogue ne se basera pas sur les mêmes<br />

critères qu'un schizophrène ou un dépressif pour établir s'il y a des contacts avec <strong>une</strong><br />

autre personne, ou si celle-ci représente un ami ou un confident. La mise au point de<br />

critères plus objectifs, ce qui serait souhaitable, apparaît plutôt difficile.<br />

4.2 Le réseau de <strong>soutien</strong> potentiel<br />

4.2.1 Résultats<br />

L'autre indice de la qualité du réseau <strong>social</strong> significatif est le potentiel <strong>d'aide</strong> que le<br />

parasuicidaire peut identifier dans son réseau. Peu importe le type <strong>d'aide</strong> ou de <strong>soutien</strong>, la<br />

majorité des parasuicidaires identifient au moins <strong>une</strong> personne pouvant le leur offrir<br />

(tableau 12). Dans l'ensembie, environ 75% des parasuicidaires considèrent pouvoir<br />

compter sur au moins <strong>une</strong> personne de l'entourage pour chaque type de <strong>soutien</strong>. Les<br />

i<br />

49


50<br />

proportions sont plus faibles en ce qui concerne les sorties (55,9%) <strong>et</strong> la confidence directe<br />

(61,1%). Le potentiel semble particulièrement important en ce qui concerne la confidence<br />

très indirecte <strong>et</strong> le réconfort (84,3%). Au total, plus de 90% des parasuicidaires peuvent<br />

compter sur au moins <strong>une</strong> personne à qui ils peuvent au moins confier un sentiment de<br />

détresse ou de dépression (donnée non présentée dans le tableau). Il est à noter que<br />

moins la confidence est directe, plus la proportion de parasuicidaires identifiant <strong>une</strong><br />

personne "<strong>soutien</strong>" augmente. C<strong>et</strong>te augmentation n'est pas majeure cependant<br />

Les membres du réseau significatif ne sont pas perçus par les parasuicidaires comme<br />

jouant les mômes rôles. Ainsi, on constate que le conjoint est surtout perçu comme un<br />

<strong>soutien</strong> potentiel en ce qui concerne le réconfort (61,1%), la présence physique (55,4%) <strong>et</strong><br />

la confidence, surtout indirecte (52,0%). Il y a au moins <strong>une</strong> personne de la famille <strong>et</strong> la<br />

belle-famille qui est perçue comme <strong>une</strong> source <strong>d'aide</strong> matérielle (57,5%), de confidence<br />

très Indirecte (46,5%), de réconfort (41,0%). Quant aux personnes hors famille, le tiers des<br />

parasuicidaires en considèrent au moins <strong>une</strong> comme source de <strong>soutien</strong> peu importe le<br />

type, exception faite de la confidence très indirecte (51,2%). Les professionnels <strong>et</strong> autres<br />

intervenants sont essentiellement perçus comme des fournisseurs potentiels de conseils.<br />

Afin d'identifier les caractéristiques des parasuicidaires qui semblent associées au <strong>soutien</strong><br />

potentiel, <strong>une</strong> analyse en composantes principales a été menée afin de tenir compte de<br />

la corrélation existante entre le nombre de personnes pouvant offrir du <strong>soutien</strong> pour<br />

différents types <strong>d'aide</strong>. Les effectifs des personnes offrant différents types de <strong>soutien</strong> se<br />

regroupent en trois facteurs (voir annexe 6B). Il existerait donc trois sous-réseaux selon le<br />

type de <strong>soutien</strong> potentiel perçu par le parasuicidaire. Un premier facteur, dit de «<strong>soutien</strong><br />

affectif», regroupe les effectifs pouvant offrir les types de <strong>soutien</strong> suivant: les sorties, ta<br />

présence <strong>et</strong> la rétroaction. Le facteur «confidence» regroupe les effectifs des récepteurs<br />

potentiels des trois types de confidence. Enfin, les effectifs associés aux deux types de<br />

<strong>soutien</strong> plus concr<strong>et</strong>s sont correlés <strong>et</strong> forment ensemble un facteur d'«aide instrumentale».<br />

Les coefficients étant tous positifs, plus les scores calculés sont élevés plus te<br />

parasuicidaire peut compter sur un nombre élevé de personnes perçues comme source de<br />

<strong>soutien</strong> potentiel. Des régressions linéaires ont été réalisées sur chacun de ces scores.


TABLEAU 12 Proportions des parasuicidaires qui Identifient au moins <strong>une</strong> personne pouvant fournir du support<br />

selon le lien des personnes du réseau <strong>social</strong> significatif<br />

Type <strong>d'aide</strong><br />

(N)<br />

% identifiant<br />

au moins <strong>une</strong><br />

personne<br />

Confidence directe 1 61,1<br />

(126)<br />

Confidence indirecte 2 73,4<br />

(128)<br />

Confidence très indirecte 3 84,3<br />

(127)<br />

Présence 77,8<br />

(126)<br />

Conseils 71,3<br />

(122)<br />

Réconfort 84,3<br />

(121)<br />

Aide matérielle 76,4<br />

(127)<br />

Sortie (127) 55,9<br />

Moyenne Conjoint, Famille, Ami, voisins, Professionnels<br />

(s'il y a) belle-famille travail groupe<br />

communautaire<br />

1,6<br />

2,2<br />

2,1<br />

1.6<br />

2,0<br />

2,1<br />

2,1<br />

1.7<br />

1. Confidence directe: expression de son intention de m<strong>et</strong>tre fin à ses jours.<br />

2. Confidence indirecte: expression sous forme déguisée: «je suis fatiguée de vivre», «la vie n'en vaut pas la peine»,<br />

3. Confidence très indirecte: expression de dépression, de découragement face à la vie, ...<br />

31,1<br />

52.0<br />

37.8<br />

55,4<br />

13.9<br />

61.1<br />

20,0<br />

0,0<br />

21.4<br />

30.5<br />

46,5<br />

35,7<br />

25.4<br />

41,0<br />

57.5<br />

20,5<br />

32,5<br />

39,8<br />

51,2<br />

27,8<br />

31.1<br />

35,5<br />

30.7<br />

37.8<br />

11.9<br />

9,4<br />

7,9<br />

2.4<br />

28,7<br />

2.5<br />

5,5<br />

0,0<br />

m


52<br />

Les régressions réalisées sur les scores factoriels relatifs au <strong>soutien</strong> potentiel ont inclu<br />

comme variables indépendantes les variables socio-démographiques <strong>et</strong> cliniques de base<br />

ainsi que les interactions présentées au tableau 1. De plus, les effectifs de personnes de<br />

la famille <strong>et</strong> hors famille du réseau significatif ont été inclus.<br />

La régression menée sur le score du <strong>soutien</strong> affectif potentiel perm<strong>et</strong> d'expliquer 34% de la<br />

variance du score avec quatre variables (tableau 13). La taille du réseau de <strong>soutien</strong><br />

affectif potentiel augmente avec le nombre de personnes hors famille dans le réseau<br />

significatif <strong>et</strong> le nombre de personnes significatives dans la famille. La première variable<br />

est deux fois plus importante que la seconde. D'autre part, les parasuicidaires qui avaient<br />

<strong>une</strong> réelle intention de m<strong>et</strong>tre fin à leurs jours, ainsi que les récidivistes incertains de<br />

vouloir mourir, connaissent un score de <strong>soutien</strong> affectif plus faible.


TABLEAU 13 Résultats de l'analyse de régression linéaire sur les scores<br />

des facteurs relatifs à l'aide potentielle en provenance du<br />

réseau <strong>social</strong> significatif, parasuicidaires adultes<br />

Facteurs Variables Coefficient Coefficient R 2<br />

Absolu (b) Standardisé (Q)<br />

Soutien<br />

affectif<br />

. Nb de personnes<br />

hors famille<br />

. Nb de personnes<br />

dans la famille<br />

. Intention réelle de<br />

mourir<br />

. Récidiviste incertain<br />

de vouloir mourir<br />

0.13 0.44 0.34<br />

0.06 0.21<br />

-0,53 -0,24<br />

-0,21 -0,20<br />

Confidence . Nb de personnes 0,11 0,29 0,15<br />

hors famille<br />

. Troubles affectifs <strong>et</strong> 0,60 0,21<br />

intention réelle de<br />

mourir<br />

Aide . Nb de personnes 0,17 0,40 0,16<br />

Instrumentale hors famille<br />

53


54<br />

Les régressions menées sur les scores reliés aux réseaux de confidence potentielle <strong>et</strong><br />

<strong>d'aide</strong> instrumentai potentielle n'expliquent que 15% de la variance. Dans les deux cas,<br />

le nombre de personnes hors famille ressort comme <strong>une</strong> variable associée positivement<br />

aux scores de <strong>soutien</strong> potentiel. Un parasuicidaire comptant sur plus de personnes hors-<br />

famille dans son réseau <strong>social</strong> significatif identifie donc un plus grand nombre de<br />

personnes pouvant potentiellement lui offrir de l'aide instrumentale ou recevoir ses<br />

confidences. Le fait d'être aux prises avec des troubles affectifs <strong>et</strong> avec <strong>une</strong> intention<br />

réelle de mourir augmente le score associé au réseau de confidence potentielle.<br />

4.2.2 Discussion<br />

Si 90% des parasuicidaires peuvent compter sur au moins un ami ou un confident, <strong>une</strong><br />

proportion similaire identifie au moins <strong>une</strong> personne à qui ils peuvent se confier ou qui<br />

pourrait leur fournir un <strong>soutien</strong> quelconque autre que la confidence. Tous ont au moins<br />

<strong>une</strong> personne pouvant les soutenir. Ces pourcentages sont élevés. On ne peut là non<br />

plus parler d'un réseau complètement absent! Il n'en demeure pas moins qu'il existe <strong>une</strong><br />

sous-population d'environ 10% des parasuicidaires qui n'ont pas ou qui ne perçoivent<br />

auc<strong>une</strong> possibilité de confidence ou aucun <strong>soutien</strong> potentiel de leur entourage.<br />

Quant aux variables prédictives des scores reliés aux facteurs de <strong>soutien</strong> potentiel, autant<br />

émotif, qu'instrumental, que celui de la confidence potentielle, le nombre de personnes hors<br />

famille semble constituer le principal prédicteur du potentiel <strong>d'aide</strong> que perçoit le<br />

parasuicidaire. C<strong>et</strong>te variable expliquerait à chaque fois environ 10 à 15% de la variance<br />

de ces scores. Malgré c<strong>et</strong>te constante, les pourcentages de variance expliquée sont<br />

faibles en ce qui concerne les scores de confidence <strong>et</strong> <strong>d'aide</strong> instrumentale potentielles.<br />

Quant au <strong>soutien</strong> affectif potentiel, outre encore <strong>une</strong> fois le nombre de personnes hors<br />

famille, il serait associé positivement au nombre de personnes dans la famille <strong>et</strong><br />

négativement à l'intention réelle de mourir <strong>et</strong> au fait d'être à la fois récidiviste <strong>et</strong> incertain<br />

de mourir. Contrairement au nombre de personnes hors famille ou au nombre d'amis ou<br />

de confidents, les relations apparaissent ici plus n<strong>et</strong>tes. La famille étant perçue comme<br />

<strong>une</strong> source importante de réconfort <strong>et</strong> de présence, il apparaît normal que l'augmentation<br />

de ses effectifs puisse augmenter le <strong>soutien</strong> affectif potentiel. Les récidivistes incertains de<br />

vouloir mourir pourraient être des manipulateurs qui obtiennent de moins en moins de


<strong>soutien</strong> affectif au fur <strong>et</strong> à mesure que les tentatives se répètent, révélant l'ennui ou<br />

l'épuisement du réseau significatif, de moins en moins disponible à offrir éventuellement du<br />

<strong>soutien</strong>. Enfin, l'intention réelle de mourir est négativement associée au score du facteur<br />

de <strong>soutien</strong> affectif potentiel. Les parasuicidaires qui désiraient réellement m<strong>et</strong>tre fin à leurs<br />

jours identifieraient moins de personnes pouvant leur offrir ce type de <strong>soutien</strong> potentiel.<br />

C<strong>et</strong>te relation soulève des questions. Est-ce que les parasuicidaires qui désirent vraiment<br />

mourir ont effectivement un réseau de <strong>soutien</strong> affectif potentiel plus restreint ou si plutôt, ils<br />

ne font que moins percevoir ce <strong>soutien</strong> potentiel? Qu'il s'agisse d'un manque réel ou<br />

d'<strong>une</strong> perception négative, l'intention réelle de mourir serait plutôt <strong>une</strong> conséquence qu'un<br />

prédicteur d'un faible réseau de <strong>soutien</strong> affectif potentiel.<br />

4.2.3 Conclusion<br />

Les parasuicidaires identifient donc pour la très grande majorité au moins <strong>une</strong> personne<br />

pouvant leur fournir du <strong>soutien</strong>. En r<strong>et</strong>our, très peu de variables semblent ressortir comme<br />

de bons prédicteurs de ce <strong>soutien</strong> potentiel. Seule la présence de personnes significatives<br />

hors famille revient avec <strong>une</strong> certaine constance. Les personnes avec récidives, avec<br />

incertitude de vouloir mourir paraissent un peu plus démunies.<br />

Tout comme pour les questions relatives au réseau <strong>social</strong> significatif, nous pouvons<br />

questionner les écarts trouvés entre différents sous-groupes de parasuicidaires. Ces<br />

différences sont-elles réelles ou plutôt subjectives? Les récidivistes incertains de vouloir<br />

mourir comptent-ils réellement moins de personnes dans leur réseau de <strong>soutien</strong> affectif<br />

potentiel? Les instruments ne perm<strong>et</strong>tent pas de trancher. Il s'agit d'<strong>une</strong> limite importante.<br />

L'intervention risque d'être très différente. Dans le cas d'un écart réel, l'intervention devrait<br />

probablement soutenir le réseau ou compenser sa faiblesse. Dans l'autre cas, soit <strong>une</strong><br />

différence de perceptions, l'intervention viserait plutôt le parasuicidaire afin qu'il soit plus en<br />

mesure d'Identifier les sources de <strong>soutien</strong> potentiel dans son entourage.


56<br />

ils rôseau soWtté: la domaftde dPaltëte<br />

5.1 Résultats<br />

Il semble que l'individu parasuicidaire avait accès à des personnes qui pouvaient l'aider à<br />

différents niveaux, mais a-t-ii demandé de l'aide? D'abord voyons si le suj<strong>et</strong> parasuicidaire<br />

s'est confié d'<strong>une</strong> manière ou d'<strong>une</strong> autre. Le tableau 14 montre que seulement 39,1%<br />

des suj<strong>et</strong>s ont confié directement leur intention suicidaire. Par contre, plusieurs suj<strong>et</strong>s<br />

(63%) ont fait des confidences indirectes, du type «un jour je vais disparaître» ou «je suis<br />

fatigué de vivre» ou «la vie ne vaut pas la peine d'être vécue», <strong>et</strong> encore plus (74%) ont<br />

fait des confidences de manière très indirecte en exprimant leur tristesse, leur<br />

découragement, leur sentiment de dépression ou que ça n'allait pas du tout En fait<br />

11,7% des suj<strong>et</strong>s n'ont fait aucun type de confidence alors que 18% des suj<strong>et</strong>s s'en sont<br />

tenus à un type de confidence très indirecte. Les principaux destinataires de la confidence<br />

sont d'abord le conjoint (s'il y en a un) <strong>et</strong> les amis, les connaissances ou collègues de<br />

travail.<br />

La proportion des parasuicidaires qui ont demandé d'autres types <strong>d'aide</strong> que la confidence,<br />

n'est pas très élevée <strong>et</strong> varie quelque peu en fonction des types <strong>d'aide</strong> (tableau 15). Les<br />

conseils (40,2%), le réconfort (39,8%) <strong>et</strong> les sorties (39,8%) sont les types <strong>d'aide</strong> qui ont<br />

été les plus recherchés alors que la présence physique (28,9%) <strong>et</strong> l'aide matérielle (34,4%)<br />

sont les besoins qui ont été les moins exprimés. Le nombre moyen de personnes à qui<br />

l'aide a été demandée varie de 1,30 à 1,55.<br />

Le type <strong>d'aide</strong> recherché varie en fonction de la relation entre le suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> les différents<br />

membres de son réseau. Au conjoint, le parasuicidaire lui demande principalement du<br />

réconfort, de la présence physique <strong>et</strong> des sorties. À la famille (ou belle-famille), il<br />

demande de l'aide matérielle. Auprès des amis <strong>et</strong> connaissances, il cherche à obtenir des<br />

conseils <strong>et</strong> à faire des sorties, alors qu'auprès des professionnels, à qui il demande en fait<br />

très peu, il cherche des conseils.


TABLEAU 14 Proportions des parasuicidaires qui Identifient au moins <strong>une</strong> personne <strong>et</strong> nombre moyen de personnes à qui Ils se<br />

sont confiés selon le lien des personnes du réseau <strong>social</strong> significatif<br />

Type % de confidence Moyenne Étendue Conjoint Famille Amis, connaissances Professionels,<br />

(s'il y a) belle-famille travail org. comm.<br />

Directe 39,1 1.4 0 - 4 17,3 10,2 18,0 7,8<br />

Indirecte 63,0 1.8 0 - 7 41,3 22,0 32,3 5,5<br />

Très indirecte 74,0 2,0 0-6 33,1 35,1 43,3 8,7<br />

Directe <strong>et</strong> indi- 39,1<br />

recte (2)<br />

Indirecte ou 31,3<br />

très indirecte<br />

Très indirecte 18,0<br />

seulement<br />

Auc<strong>une</strong> confidence 11,7<br />

Ln<br />

««J


TABLEAU 15 Proportions des parasuicidaires qui cherchent de l'aide selon là catégorie <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> les destinataires de<br />

la demande<br />

Selon les destinataires de la demande<br />

Catégorie <strong>d'aide</strong> % des suj<strong>et</strong>s qui ont Conjoint Famille Amis, voisins Professionnels,<br />

demandé de l'aide (n = 75) travail <strong>et</strong> ress. comm.<br />

Présence (n = 128) 28,9 24,0 7,8 9,4 0,8<br />

Conseils (n = 127) 40,2 10,7 13,4 19,7 8,7<br />

Réconfort (n =123) 39,8 33,3 11,4 15,4 3,3<br />

Aide matérielle (n =128) 34,4 5,3 19,5 12,5 3,1<br />

Sorties (n =128) 39.8 21,3 7,0 24,2 0<br />

Ul<br />


Le parasuicidaire peut ne pas demander <strong>d'aide</strong> parce qu'il juge certains types <strong>d'aide</strong> peu<br />

importants pour lui. Le tableau 16 m<strong>et</strong> en relation pour les 6 types de <strong>soutien</strong> r<strong>et</strong>enus,<br />

l'appréciation de l'Importance du <strong>soutien</strong> par le parasuicidaire <strong>et</strong> la demande <strong>d'aide</strong> à au<br />

moins <strong>une</strong> personne du réseau <strong>social</strong> significatif si c<strong>et</strong>te aide est jugée importante. La très<br />

grande majorité (88,5%) des personnes jugeant la confidence importante s'est confiée à au<br />

moins <strong>une</strong> personne du réseau significatif. Le portrait est tout différent en ce qui concerne<br />

ta présence. Très peu de parasuicidaires (27%) estimant ce <strong>soutien</strong> important en ont<br />

demandé à au moins un membre du réseau significatif. Les conseils <strong>et</strong> l'aide matérielle<br />

sont les deux autres types <strong>d'aide</strong> peu demandés lorsqu'ils sont jugés importants. En r<strong>et</strong>our<br />

peu de parasuicidaires jugent ces types <strong>d'aide</strong> comme comptant parmi les plus importants.<br />

L'analyse en composantes principales réalisée sur les variables relatives aux différents<br />

types <strong>d'aide</strong> demandés, soit les nombres de personnes du réseau <strong>social</strong> significatif à qui le<br />

parasuicidaire a demandé du <strong>soutien</strong> ou à qui il s'est confié, a fait ressortir deux facteurs:<br />

un facteur «<strong>soutien</strong> actif demandé» comprenant les effectifs du réseau significatif sollicité<br />

pour la présence physique, les conseils, le réconfort <strong>et</strong> les sorties <strong>et</strong> un facteur<br />

«confidence» comprenant les effectifs sollicités pour les trois types de confidence, c'est-à-<br />

dire directe, indirecte <strong>et</strong> très indirecte (annexe 6C).<br />

Deux séries de régression linéaire ont été menées. Une première intègre, outre les<br />

variables socio-démographiques <strong>et</strong> cliniques présentées au tableau 1 <strong>et</strong> trois variables<br />

relatives au réseau <strong>social</strong> significatif (soit le nombre de personnes de la famille, le nombre<br />

de personnes hors famille <strong>et</strong> le nombre d'amis ou de confidents), les scores factoriels<br />

relatifs au réseau <strong>d'aide</strong> potentielle perçu par le parasuicidaire comme variables<br />

indépendantes. Ceci a pour objectif de voir dans quelle mesure le nombre de personnes<br />

perçues comme pouvant aider est associé au nombre de personnes sollicitées. Demande-t-<br />

on de l'aide dans la mesure où l'on perçoit <strong>une</strong> possibilité d'en recevoir? D'autre part,<br />

comme nous visons toujours à identifier quelques variables plus simples comme prédicteurs<br />

du nombre de personnes sollicitées, nous avons réalisé <strong>une</strong> deuxième série de régression<br />

excluant les scores factoriels afin de voir si les seules variables socio-démographiques,<br />

cliniques <strong>et</strong> relatives au réseau significatif pouvaient perm<strong>et</strong>tre de prédire la demande<br />

<strong>d'aide</strong>.<br />

La régression linéaire sur le score factoriel de «<strong>soutien</strong> actif demandé» a fait ressortir trois<br />

variables perm<strong>et</strong>tant d'expliquer 25% de la variance de ce score: le score de «<strong>soutien</strong><br />

affectif potentiel», le score de «<strong>soutien</strong> instrumental potentiel» <strong>et</strong> l'âge (tableau 17).<br />

59


60<br />

Si les deux scores <strong>d'aide</strong> potentielle sont exclus de la régression, deux variables<br />

perm<strong>et</strong>tront d'expliquer c<strong>et</strong>te fois, seulement 14% de la variance: le nombre de personnes<br />

significatives hors famille <strong>et</strong> l'âge. Ainsi, un nombre élevé de personnes pouvant donner<br />

un <strong>soutien</strong> affectif ou instrumental ou un nombre élevé de personnes significatives hors<br />

famille feraient augmenter la demande de <strong>soutien</strong>. D'autre part, plus le suj<strong>et</strong> est âgé<br />

moins élevé sera le nombre de personnes du réseau significatif sollicitées pour du <strong>soutien</strong><br />

actif.<br />

De la première régression linéaire sur te score factoriel relatif au nombre de personnes à<br />

qui le parasuicidaire s'est confié, soit le score du facteur «confidence faite», ressort <strong>une</strong><br />

seule variable perm<strong>et</strong>tant d'expliquer 54% de la variance: le score relatif au réseau de<br />

confidence potentielle (tableau 18). Autrement dit plus les suj<strong>et</strong>s déclarent qu'ils ont des<br />

personnes à qui ils peuvent potentiellement se confier, plus ils se confient SI c<strong>et</strong>te<br />

variable est exclue de la régression, deux variables n'expliqueront que 11% de la<br />

variance: le nombre de personnes significatives hors famille <strong>et</strong> la présence d'un trouble<br />

affectif associée à <strong>une</strong> réelle intention de mourir. En fait un suj<strong>et</strong> qui a un nombre élevé<br />

de personnes significatives en dehors de la famille <strong>et</strong> qui présente un trouble affectif en<br />

même temps qu'il avait <strong>une</strong> réelle intention de mourir lors de sa tentative, aura tendance à<br />

se confier à un plus grand nombre de personnes.<br />

L'effectif de personnes du réseau significatif sollicitée pour de l'aide matérielle n'ayant pas<br />

été r<strong>et</strong>enue comme associé à un des facteurs, <strong>une</strong> régression logistique a été faite<br />

spécifiquement en rapport à c<strong>et</strong> effectif que nous avons dichotomisé compte tenu de sa<br />

distribution. Les variables indépendantes utilisées sont les variables cliniques <strong>et</strong> socio-<br />

démographiques présentées au tableau 1. La seule variable qui est ressortie de ce type<br />

d'analyse est la présence d'un trouble relié à l'alcool ou à la drogue (tableau 19). Il est en<br />

fait à peu près deux fois plus probable qu'<strong>une</strong> personne présentant ce type de trouble<br />

demande de l'aide matérielle à son entourage.


TABLEAU ^Proportions des parasuicidaires selon l'Importance accordée au type de<br />

<strong>soutien</strong> <strong>et</strong> selon la demande <strong>d'aide</strong> si l'aide est jugée Importante.<br />

Type de <strong>soutien</strong> type de <strong>soutien</strong> jugé<br />

parmi les plus importants<br />

Confidence 41,9 88,5<br />

Présence physique 47,6 27,1<br />

Conseils 19,4 41,7<br />

Réconfort 13.7 68,8<br />

Aide matérielle 14,5 38,9<br />

Sorties 14,5 50,0<br />

61<br />

type de <strong>soutien</strong> demandé<br />

ou fait (confidence) si<br />

jugé important


62<br />

TABLEAU 17 Résultats de la régression linéaire sur le score factorlel relatif au<br />

«<strong>soutien</strong> actif demandé», parasuicidaires adultes<br />

Scores concernant le <strong>soutien</strong> potentiel intégrés aux variables indépendantes<br />

Variables r<strong>et</strong>enues Coefficient Coefficient R 2<br />

absolu standardisé<br />

Score de <strong>soutien</strong> affectif 0,224 0,299 0,25<br />

potentiel<br />

Score de <strong>soutien</strong> instrumental 0,126 0,216<br />

potentiel<br />

Age -0,015 -0,185<br />

Scores concernant le <strong>soutien</strong> potentiel exclus des variables indépendantes<br />

Nombre de personnes signifi- 0,053 0,268 0,14<br />

catives hors-famille<br />

Age -0,015 -0,209


TABLEAU 18 Résultats de la régression linéaire sur le score factoriel relatif à la<br />

confidence faite.<br />

Si score concernant le potentiel de confidence introduit:<br />

Variables r<strong>et</strong>enues Coefficient Coefficient<br />

Absolu Standardisé<br />

Score de confidence 0,618 0,735 0,54<br />

potentielle<br />

Si score concernant le potentiel de confidence exclu:<br />

Nombre de personnes 0,081 0,236 0,11<br />

significatives hors-famille<br />

Trouble affectif avec 0,492 0,193<br />

réelle intention de mourrir<br />

TABLEAU 19 Probabilité de demander du <strong>soutien</strong> matériel <strong>et</strong> risque relatif selon les<br />

variables r<strong>et</strong>enues dans le modèle de régression logistique<br />

Variables Probabilité de demander Risque relatif<br />

de l'aide<br />

Abus ou dépendance<br />

face à l'alcool ou<br />

la drogue<br />

présence : 0,4872<br />

absence : 0,2615<br />

1,86<br />

63


64<br />

5.2 Discussion<br />

Dans leur ensemble, les parasuicidaires demandent du <strong>soutien</strong> à peu de personnes de leur<br />

réseau significatif. Exception faite de la confidence, on ne compte qu'<strong>une</strong> minorité de<br />

parasuicidaires qui demandent de l'aide. Ces proportions demeurent faibles même<br />

lorsqu'ils estiment les différents types de <strong>soutien</strong> importants, exception faite encore <strong>une</strong> fois<br />

de la confidence. Ces résultats semblent confirmer ceux de Hanigan <strong>et</strong> al. (1986) qui<br />

décrivaient l'idéateur suicidaire <strong>et</strong> le parasuicidaire comme <strong>une</strong> personne plutôt réfractaire à<br />

l'aide, <strong>une</strong> personne qui veut se sortir seule de ces ennuis.<br />

Le type <strong>d'aide</strong> demandé par la plus grande proportion de parasuicidaires est la confidence.<br />

Elle constitue également un des types de <strong>soutien</strong> jugés parmi les plus importants. En fait<br />

tout près de 9 parasuicidaires sur 10 se sont confiés d'<strong>une</strong> quelconque façon. Ce<br />

pourcentage est similaire à celui trouvé par Wolk-Wasserman (1986). Lorsque nous tenons<br />

compte du type de confidence, le tableau est moins positif <strong>et</strong> il se rapproche de celui<br />

généralement trouvé dans la littérature. Ainsi seulement 40% des parasuicidaires ont<br />

confié de façon claire <strong>et</strong> directe leur intention d'attenter à leurs jours. On se rapproche ici<br />

des 50% trouvés par Bancroft <strong>et</strong> al (1977), Mishara (1982) <strong>et</strong> Morval <strong>et</strong> Bouchard (1987).<br />

La confidence n'est pas en r<strong>et</strong>our le type <strong>d'aide</strong> le plus problématique à ce moment En<br />

eff<strong>et</strong> la présence physique soulève de nombreuses interrogations. Ce type <strong>d'aide</strong> est jugé<br />

par le plus grand nombre de parasuicidaires comme comptant parmi les plus importants. Il<br />

est pourtant le type de <strong>soutien</strong> demandé par la plus faible proportion de parasuicidaires,<br />

même lorsqu'il est jugé parmi les plus importants. On peut se questionner sur ce résultat.<br />

Les parasuicidaires en étaient-ils conscients avant qu'on leur pose la question? Étaient-ils<br />

gênés de demander de la présence? Doutaient-ils de pouvoir obtenir ce type de <strong>soutien</strong>?<br />

Quant aux autres types de <strong>soutien</strong>, ils apparaissent n<strong>et</strong>tement moins importants, exception<br />

faite de l'aide matérielle demandée par les personnes aux prises avec des problèmes<br />

d'alcool <strong>et</strong> de drogues, confirmant ainsi les résultats de Wolk-Wasserman (1986).<br />

Enfin il a été à peu près impossible d'identifier des variables indépendantes pouvant<br />

prédire la demande de <strong>soutien</strong> de la part du parasuicidaire: les variances expliquées sont<br />

faibles. En fait seul le score relatif au réseau de confidence potentielle a permis<br />

d'expliquer un pourcentage élevé de la variance du score factoriel relatif au nombre de<br />

personnes à qui le parasuicidaire s'est confié. Il semble donc qu'un parasuicidaire qui ait


l'occasion de se confier le fasse <strong>et</strong> qu'il le fait dans la mesure où il perçoit la possibilité de<br />

le faire dans son réseau significatif. On peut se demander en r<strong>et</strong>our si le parasuicidaire<br />

ne perçoit pas un potentiel de confidence dans la mesure où il s'est effectivement confié.<br />

5.3 Conclusion<br />

Les parasuicidaires enquêtés semblent donc peu recourir à leur réseau significatif pour<br />

obtenir différentes formes <strong>d'aide</strong>, exception faite de la confidence. D'autre part, nous<br />

n'avons pu Identifier de façon satisfaisante des variables qui seraient associées au nombre<br />

de personnes sollicitées pour de l'aide. Le premier résultat s'expliquerait-il par le fait que<br />

notre instrument couvrait des types de <strong>soutien</strong> non pertinents pour les parasuicidaires?<br />

Les questions ouvertes relatives à d'autres types de <strong>soutien</strong> (voir annexe 1) n'ont rien<br />

introduit de nouveaux. L'hypothèse de Hanigan <strong>et</strong> al. (1986) soit que le parasuicidaire est<br />

plutôt réfractaire au <strong>soutien</strong>, est la plus probable. Il serait Important pour de futures<br />

<strong>recherche</strong>s d'explorer davantage les raisons de refus de demande <strong>d'aide</strong> auprès de<br />

l'entourage de la part des parasuicidaires autres que celles reliées au réseau significatif ou<br />

au réseau de <strong>soutien</strong> potentiel. La personnalité même du parasuicidaire nous apparaît<br />

comme un élément important.<br />

65


& le réseau de <strong>soutien</strong> eRecW; l'aide reçue<br />

6.1 Résultats<br />

La proportion des suj<strong>et</strong>s qui ont reçu de l'aide est de manière étonnante, toujours plus<br />

élevée que la proportion de suj<strong>et</strong>s qui en ont demandé, peu importe le type <strong>d'aide</strong> (voir<br />

tableaux 20 <strong>et</strong> 15). Les proportions de parasuicidaires ayant reçu de l'aide varient en<br />

fonction des domaines. Les conseils (55,5%) <strong>et</strong> le réconfort (57,7%) sont les deux types<br />

<strong>d'aide</strong> reçus par le plus grand nombre de parasuicidaires. Viennent ensuite les sorties<br />

(46,9%) <strong>et</strong> l'aide matérielle (43,7%). Enfin, l'aide reçue par la plus faible proportion, c'est<br />

la présence physique (37,5%). La moyenne du nombre de personnes qui ont aidé les<br />

parasuicidaires se situe autour de 1,5 pour la plupart des domaines, sauf pour ie réconfort<br />

où c<strong>et</strong>te moyenne est beaucoup plus élevée (3 personnes nommées en moyenne). Le<br />

conjoint, l'un de ceux qui donnent le plus <strong>d'aide</strong>, apporte surtout du réconfort (31,9%) <strong>et</strong><br />

des sorties (28%). Les amis <strong>et</strong> connaisances vont principalement donner des conseils<br />

(28,9%), apporter du réconfort (26%) <strong>et</strong> sortir avec le parasuicidaire (25%). La famille ou<br />

la belle-famille semble un peu moins aidante <strong>et</strong> ce sera surtout du réconfort (23,6%) <strong>et</strong> de<br />

l'aide matérielle (23,4%) qu'elle apportera. L'aide reçue des professionnels <strong>et</strong> services<br />

communautaires est très marginale <strong>et</strong> c'est davantage dans le domaine des conseils<br />

(10,2%) que c<strong>et</strong>te aide a été reçue.<br />

Ici également <strong>une</strong> analyse en composantes principales a été réalisée. C<strong>et</strong>te analyse<br />

repose sur les effectifs des personnes du réseau significatif qui ont fourni différents types<br />

de <strong>soutien</strong>. Elle n'a fait ressortir qu'un seul facteur, celui de l'«aide reçue», tous les<br />

effectifs selon les types <strong>d'aide</strong> reçue étant correlés (voir annexe 6D). Comme tous ses<br />

effectifs sont correlés positivement, ceci implique que plus le score factoriel est élevé, plus<br />

un parasuicidaire compte sur un réseau de <strong>soutien</strong> effectif étendu.<br />

Le score construit a été soumis à deux régressions linéaires. Une première intègre le<br />

score factoriel relatif au nombre de personnes sollicitées pour un <strong>soutien</strong> actif présenté au<br />

chapitre précédant en plus des variables indépendantes utilisées dans la seconde<br />

régression. Celle-ci inclut les variables socio-démographiques <strong>et</strong> cliniques ainsi que les<br />

interactions présentées au tableau 1. Elle intègre également trois variables relatives au<br />

réseau <strong>social</strong> significatif: le nombre d'amis ou de confidents, le nombre de personnes hors<br />

famille <strong>et</strong> le nombre de personnes significatives dans la famille. C<strong>et</strong>te deuxième régression


vise toujours à Identifier des indicateurs relativement simples à recueillir par des<br />

intervenants <strong>et</strong> qui perm<strong>et</strong>traient de prédire la taille du réseau de <strong>soutien</strong> effectif.<br />

La régression linéaire sur le score relatif à la taille du réseau de <strong>soutien</strong> effectif ou de<br />

l'«aide reçue» a fait ressortir quatre variables pouvant expliquer 58% de la variance: le<br />

score factoriel relatif au nombre de personnes sollicitées pour du <strong>soutien</strong> actif («<strong>soutien</strong><br />

actif demandé»), le nombre d'amis ou de confidents, la présence conjointe d'un problème<br />

d'alcool ou de drogue <strong>et</strong> de récidive suicidaire <strong>et</strong>, la présence conjointe d'<strong>une</strong><br />

schizophrénie <strong>et</strong> d'<strong>une</strong> réelle intention de mourir (tableau 21). Les deux premières<br />

variables sont reliées positivement alors que les deux dernières le sont négativement. Si<br />

le score factoriel relatif au «<strong>soutien</strong> actif demandé» est exclu, la régression linéaire fait<br />

ressortir quatre facteurs qui expliqueront 38% de la variance du score factoriel <strong>d'aide</strong><br />

reçue: le nombre d'amis <strong>et</strong> de confidents, le nombre de personnes significatives hors<br />

famille, la présence conjointe d'<strong>une</strong> schizophrénie <strong>et</strong> d'<strong>une</strong> réelle intention de mourir lors de<br />

la tentative <strong>et</strong> le nombre de tentatives antérieures. Un nombre élevé d'amis <strong>et</strong> de<br />

confidents ou un nombre élevé de personnes hors famille sont de bons indicateurs du<br />

nombre de personnes ayant offert différents types de <strong>soutien</strong> au parasuicidaire. Les<br />

récidivistes, quant à eux, auront un réseau de <strong>soutien</strong> effectif plus réduit <strong>et</strong> ce,<br />

particulièrement s'ils ont un problème d'alcool ou de drogue. Il en est de même pour les<br />

schizophrènes qui désirent vraiment mourir.<br />

De manière, significative <strong>et</strong> cela dans chac<strong>une</strong> des catégories <strong>d'aide</strong>, les parasuicidaires<br />

qui ont demandé de l'aide sont plus nombreux à en avoir reçu d'au moins <strong>une</strong> personne<br />

du réseau significatif que ceux qui n'en ont pas demandé (tableau 22): la proportion de<br />

ceux qui ont demandé de l'aide <strong>et</strong> qui en ont reçu varie de 71,4% à 86,4% si "la<br />

présence" est exclue puisque seulement 56,8% des suj<strong>et</strong>s qui ont demandé ce type <strong>d'aide</strong><br />

en ont reçu. Les parasuicidaires qui n'ont pas demandé <strong>d'aide</strong> peuvent quand même en<br />

avoir reçu; la proportion de ceux qui ont reçu de l'aide sans en avoir demandé varie de<br />

21,4% pour l'aide matérielle à 35,5% pour les conseils <strong>et</strong> 48,6% pour le réconfort.<br />

67


TABLEAU 20 Proportions des parasuicidaires qui ont reçu de l aide selon la catégorie <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> le lien des<br />

personnes aidantes.<br />

Catégorie d'âge % des suj<strong>et</strong>s qui Nb moyen Conjoint<br />

ont reçu de l'aide personnes<br />

aidantes<br />

Présence (n=128)<br />

Conseils (n=128)<br />

Réconfort (n=123)<br />

Aide matérielle (=128)<br />

Sorties (n=t28)<br />

Selon le lien avec le suj<strong>et</strong><br />

Famille Amis, voisins Professionnels<br />

N = 75 travail <strong>et</strong> ress. comm.


TABLEAU 21 Résultats des régressions linéaires sur le score factoriel relatif à la<br />

taille du réseau de <strong>soutien</strong> effectif<br />

Score concernant le <strong>soutien</strong> actif demandé intégré aux variables indépendantes<br />

Variables r<strong>et</strong>enues Coefficient Coefficient R 2<br />

absolu (b) standardise (13)<br />

Score de <strong>soutien</strong> actif demandé 0,741 0,563 0,58<br />

Nombre d'amis <strong>et</strong> de confidents 0,221 0,336<br />

Abus ou dépendance à l'alcool -0,090 -0,182<br />

avec récidive<br />

Schizophrénie avec intention -0,694 -0,139<br />

réelle de mourir<br />

Score relatif au <strong>soutien</strong> actif demandé exclu des variables dépendantes<br />

Nombre d'amis <strong>et</strong> de confidents 0,262 0,429 0,38<br />

Nombre de personnes significa- 0,058 0,215<br />

tives hors famille<br />

Schizophrénie avec intention -0,980 -0,212<br />

réelle de mourir<br />

Nombre de tentatives antérieures -0,088 -0,199


70<br />

TABLEAU 22 Proportions de suj<strong>et</strong>s qui ont reçu de l'aide en fonction de l'aide<br />

demandée pour chaque catégorie <strong>d'aide</strong>.<br />

CATÉGORIE D'AIDE DEMANDEE NON DEMANDEE<br />

Présence (37) (91)<br />

reçue 56,8 29,7<br />

non-reçue 43,2 70,3<br />

Conseils • (51) (76)<br />

reçue 86,3 . 35,5<br />

non-reçue 13,7 64,5<br />

Réconfort (49) (74)<br />

reçue 71,4 48,6<br />

non-reçue 28,6 51,4<br />

Aide matérielle (44) (84)<br />

reçue 86,4 21,4<br />

non-reçue 13,6 78,6<br />

Sorties (51) (77)<br />

reçue 74,5 28,6<br />

non-reçue 25,5 71,4


Dans toutes les catégories <strong>d'aide</strong>, la plus forte proportion des parasuicidaires se<br />

r<strong>et</strong>rouvent dans la situation où ils n'ont pas demandé <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> n'en ont pas reçue;<br />

c<strong>et</strong>te proportion varie de 30,9% pour le réconfort à 50% pour la présence <strong>et</strong><br />

51,6% pour l'aide matérielle (tableau 23). Viennent ensuite, ceux qui ont demandé<br />

de l'aide <strong>et</strong> qui en ont reçue; ces proportions varient de 16,4% pour la présence à<br />

34,6% pour les conseils. Jusqu'ici, on obtient, tout au moins partiellement, ce que<br />

l'on a bien demandé. Certains, en ont quand même reçue sans en avoir<br />

demandée; les proportions de ceux-là varient de 14,1% pour l'aide matérielle à<br />

29,3% pour le réconfort. Enfin, en principe les plus frustrés, c'est-à-dire ceux qui<br />

ont demandé de l'aide <strong>et</strong> qui n'en ont pas eue, sont relativement peu nombreux:<br />

leur proportion varie de 4,7% pour l'aide matérielle à 12,5% pour la présence.


72<br />

TABLEAU 23 Proportions de suj<strong>et</strong>s qui ont reçu de l'aide en fonction de l'aide<br />

demandée pour chaque, catégorie<br />

Catégorie <strong>d'aide</strong> Demandée Non-demandée<br />

Reçue Non-reçue Reçue Non-reçue ~<br />

Présence (n=128) 16,4 12,5 21.1 50,0<br />

Conseils (n=128) 34,6 5,5 21,3 38,6<br />

Réconfort (n=123) 28,5 11,4 29,3 30,9<br />

Aide matérielle (n=128) 29,7 4,7 14,1 51,6<br />

Sorties (n=128) 29,7 10,2 17,2 43,0


6.2 Discussion<br />

Il ressort de ces résultats que l'entourage est plutôt bienveillant. Dans l'ensemble, le<br />

parasuicidaire obtient de l'aide de la part d'au moins <strong>une</strong> personne du réseau significatif<br />

lorsqu'il en fait la demande, même si pour certains types <strong>d'aide</strong> <strong>une</strong> majorité de<br />

parasuicidaires n'ont pas reçu de <strong>soutien</strong>. La proportion de parasuicidaires qui reçoit de<br />

l'aide est plus élevée que la proportion qui en demande. Même si le conjoint ainsi que les<br />

amis, les compagnons de travail <strong>et</strong> les autres connaissances semblent de plus importants<br />

fournisseurs <strong>d'aide</strong>, aucun segment du réseau ne semble se démarquer dans le <strong>soutien</strong><br />

offert, si ce n'est les professionnels <strong>et</strong> autres intervenants qui occupent <strong>une</strong> place<br />

n<strong>et</strong>tement plus marginale. Ces résultats confirment ceux de Bancroft <strong>et</strong> al. (1977).<br />

Certains sous-groupes de parasuicidaires semblent avoir en r<strong>et</strong>our plus de difficultés à<br />

obtenir de l'aide de l'entourage. Ainsi les schizophrènes désirant vraiment mourir, les<br />

récidivistes, surtout s'ils présentent des problèmes d'alcool ou de drogue, reçoivent moins<br />

<strong>d'aide</strong>. Ces mêmes individus pourtant déclaraient avoir plus d'amis ou de confidents (voir<br />

4.1.2). Ils auraient plus d'amis, mais moins de <strong>soutien</strong>. Ce résultat confirmerait<br />

l'importance des perceptions différentielles: les personnes aux prises avec des problèmes<br />

de drogue ou d'alcool tout en récidivistes déclareraient plus des connaissances comme<br />

étant des amis. D'autre part, ces résultats confirment également ceux obtenus par Wolk-<br />

Wasserman (1986). Ils semblent également soutenir l'hypothèse de Barrera (1986)<br />

concernant le désengagement du réseau <strong>social</strong> devant les personnes présentant des<br />

problèmes complexes, de nature plutôt chronique ou récurrente. Il est fort probable que<br />

l'entourage d'un parasuicidaire ayant fait plusieurs tentatives de suicide se sente dépourvu,<br />

découragé <strong>et</strong> qu'il démissionne. C<strong>et</strong>te probabilité est d'autant plus grande que le suicide<br />

présente toujours un problème d'acceptabilité <strong>social</strong>e.<br />

Un type de <strong>soutien</strong> semble également soulever un problème particulier: la présence<br />

physique. En plus d'être jugée parmi les types <strong>d'aide</strong> les plus importants <strong>et</strong> d'être la<br />

moins demandée, la présence physique est le type <strong>d'aide</strong> le moins reçu <strong>et</strong> ce, même<br />

lorsqu'il est demandé. Comme nous avons interviewé les parasuicidaires très peu de<br />

temps après leur tentative, qu'ils ont commise seuls, ceux-ci étaient probablement sensibles<br />

à c<strong>et</strong> item, ils l'auraient d'autant plus été que la tentative de suicide est souvent précédée<br />

d'<strong>une</strong> période de r<strong>et</strong>rait. Il semble exister à ce niveau un problème majeur. Ce type de<br />

73


74<br />

<strong>soutien</strong> mériterait <strong>une</strong> plus grande attention de la part des intervenants <strong>et</strong> des chercheurs.<br />

S'agit-il d'un besoin important non-comblé ou plutôt d'un besoin «conjoncturel », d<strong>une</strong><br />

portée à très court terme?<br />

Enfin, les analyses de régression linéaire ont permis d'Identifier quelques variables pouvant<br />

expliquer de façon assez satisfaisante le niveau <strong>d'aide</strong> reçue. Outre le niveau de<br />

demande <strong>d'aide</strong> qui joue un rôle majeur quoique ambigu, la présence d'amis <strong>et</strong> de<br />

confidents ou de personnes à l'extérieur de la famille dans le réseau constitue un<br />

indicateur relativement important du <strong>soutien</strong> reçu par le parasuicidaire. Quant aux variables<br />

plus cliniques (schizophrénie, récidives, alcool,...), elles doivent, selon nous, être prises<br />

dans un sens plus global. Plus le parasuicidaire présente un passé chargé de tentatives<br />

<strong>et</strong> de problèmes psychiatriques, moins il est probable que l'entourage soit disposé ou en<br />

mesure de lui offrir du <strong>soutien</strong>.<br />

6.3 Conclusion<br />

Les parasuicidaires enquêtés comptent dans l'ensemble sur un réseau de <strong>soutien</strong> effectif<br />

relativement actif. Pour chaque type de <strong>soutien</strong>, près de la moitié des parasuicidaires ont<br />

reçu de l'aide de la part de leur réseau. Lorsque l'aide est démandée, <strong>une</strong> n<strong>et</strong>te majorité<br />

voit au moins <strong>une</strong> personne du réseau offrir le type de <strong>soutien</strong> en question. Plus le<br />

nombre de personnes hors famille est élevé dans le réseau significatif, plus le<br />

parasuicidaire aura un nombre élevé de personnes à lui donner du <strong>soutien</strong>. Le réseau de<br />

<strong>soutien</strong> effectif semble plus restreint lorsque le parasuicidaire présente des problèmes de<br />

santé mentale plus graves ou chroniques (schizophrénie, drogue ou alcool, récidives).<br />

Chez ces personnes, il est fort probable que le réseau de <strong>soutien</strong> effectif soit épuisé,<br />

démobilisé.<br />

L'instrument utilisé perm<strong>et</strong> de mesurer le nombre de personnes fournissant de l'aide au<br />

parasuicidaire, soit le réseau de <strong>soutien</strong> effectif. Il ne donne pas en r<strong>et</strong>our d'indication sur<br />

l'intensité du <strong>soutien</strong> fourni. Un parasuicidaire peut recevoir plus de <strong>soutien</strong> d'<strong>une</strong> seule<br />

personne très impliquée qu'un autre qui reçoit de l'aide de trois ou quatre personnes de<br />

son réseau significatif mais, qui sont moins impliquées, il en est de même de la qualité<br />

du <strong>soutien</strong> offert C<strong>et</strong>te limite des instruments peut expliquer en partie pourquoi certains<br />

parasuicidaires ont commis <strong>une</strong> tentative de suicide malgré la présence d'un réseau de


<strong>soutien</strong> effectif. Le <strong>soutien</strong> de l'entourage n'est probablement pas suffisant pour prévenir<br />

certaines tentatives. Mais il est également possible que l'aide fournie soit insuffisante en<br />

quantité ou en qualité. Seules les données relatives à la satisfaction des parasuicidaires<br />

face au <strong>soutien</strong> reçu donnera quelques indications sur c<strong>et</strong> aspect du problème.<br />

75


76<br />

7.1 Résultats<br />

La satisfaction face à l'aide reçue de la part de l'entourage est faible (tableau 24). Une<br />

proportion variant, selon le type <strong>d'aide</strong>, de 40 à 67% des parasuicidaires disent ne pas en<br />

avoir assez reçu ou ne pas en avoir reçu du tout. Les domaines où ils paraissent les plus<br />

insatisfaits sont les sorties (67%), la présence physique (62,4%) <strong>et</strong> les confidences<br />

(56,4%). C'est dans le domaine de l'aide matérielle qu'ils semblent les plus satisfaits. Par<br />

ailleurs, près de 20% des parasuicidaires trouvent que le réseau significatif donne trop de<br />

conseils <strong>et</strong> de réconfort. En ce qui concerne la satisfaction générale, 35,9% disent être<br />

plutôt ou très insatisfaits face à l'aide reçue, 23,3% se disent plus ou moins satisfaits alors<br />

que 40,8% se disent plutôt ou très satisfaits. Enfin, 45% des parasuicidaires interrogés ont<br />

le sentiment qu'ils ne peuvent pas compter sur l'entourage <strong>et</strong> 24,2% croient qu'ils le<br />

peuvent plus ou moins; seulement 30,8% croient qu'ils peuvent compter sur celui-ci.<br />

Afin d'identifier les variables associées à la satisfaction des parasuicidaires face au <strong>soutien</strong><br />

reçu de la part de l'entourage, nous avons réalisé des régressions logistiques. Pour<br />

chaque type <strong>d'aide</strong> nous n'avons r<strong>et</strong>enu que les catégories amplement/suffisamment <strong>et</strong> pas<br />

assez/pas du tout Quant à l'appréciation globale du <strong>soutien</strong> reçu, nous avons constitué<br />

deux groupes: les très ou plutôt satisfaits d'<strong>une</strong> part, les plus ou moins satisfaits, les plutôt<br />

ou très insatisfaits d'autre part. Les variables indépendantes utilisées, socio-<br />

démographiques <strong>et</strong> cliniques, sont présentées au tableau 1. À ces variables, s'ajoutent<br />

des variables relatives à l'obtention de <strong>soutien</strong>. Pour la confidence nous avons utilisé le<br />

score factoriel relatif à la confidence faite (voir chapitre 5) qui a l'avantage d'intégrer les<br />

trois formes de confidence (directe, indirecte <strong>et</strong> très indirecte). Pour les autres types de<br />

<strong>soutien</strong>, le fait d'avoir obtenu ce type <strong>d'aide</strong> de la part d'au moins <strong>une</strong> personne du réseau<br />

significatif est utilisé comme variable indépendante. Enfin, quant à la satisfaction globale,<br />

le score relatif au réseau de <strong>soutien</strong> effectif (voir chapitre 6) sert d'indicateur de <strong>soutien</strong><br />

reçu.<br />

Peu de variables semblent associées au degré de satisfaction face à l'aide reçue de la<br />

part de l'entourage. En ce qui concerne là présence, les conseils <strong>et</strong> les sorties, le fait<br />

d'avoir reçu du <strong>soutien</strong> d'au moins un membre du réseau augmente sensiblement la


probabilité d'être satisfait de l'aide reçue (tableau 25). Dans les trois cas, les<br />

parasuicidaires ayant reçu du <strong>soutien</strong> considèrent avoir eu suffisamment <strong>d'aide</strong> dans <strong>une</strong><br />

proportion deux fois plus grande que les personnes n'ayant pas obtenu un tel <strong>soutien</strong>. Les<br />

régressions logistiques menées sur la suffisance <strong>d'aide</strong> en ce qui concerne le réconfort <strong>et</strong><br />

l'aide matérielle ne r<strong>et</strong>iennent auc<strong>une</strong> variable indépendante. Il en est de même pour la<br />

satisfaction globale face à l'aide reçue. Enfin seulement 20% des personnes souffrant de<br />

dépendance à l'alcool ou à la drogue considèrent avoir pu suffisamment se confier à leur<br />

entourage contre 50% <strong>chez</strong> celles qui ne présentent pas ce problème. Même si les<br />

régressions logistiques ne r<strong>et</strong>iennent que rarement le problème de dépendance à la drogue<br />

<strong>et</strong> à l'alcool comme variable indépendante, celui-ci apparaît souvent au cours des<br />

procédures <strong>et</strong> disparaît lorsque la variable relative à l'aide reçue est entrée. Ces<br />

personnes apparaissent alors moins satisfaites parce qu'elles reçoivent probablement du<br />

<strong>soutien</strong> d'un moins grand nombre de personnes.<br />

Les parasuicidaires devaient se prononcer sur quel type <strong>d'aide</strong> ils considèrent comme étant<br />

le plus important <strong>et</strong> celui qu'ils considèrent avoir le plus manqué. Les deux types <strong>d'aide</strong><br />

les plus importants pour eux <strong>et</strong> aussi les plus manqués sont la présence physique, 47,6%<br />

disant que c'est l'aide la plus importante <strong>et</strong> 39,7%, l'aide la plus manquée, <strong>et</strong> la.<br />

confidence, 41,9% considérant que c'est l'aide là plus importante <strong>et</strong> 27,3% considérant que<br />

c'est l'aide la plus manquée (tableau 26). Les autres types <strong>d'aide</strong> (conseils, réconfort, aide<br />

matérielle <strong>et</strong> sorties) sont considérés importants ou manqués par beaucoup moins de<br />

parasuicidaires.<br />

77


78<br />

TABLEAU 24 Répartition des suj<strong>et</strong>s selon le degré de satisfaction face à l'aide reçue<br />

pour chaque catégorie <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> globalement.<br />

Degré de satisfaction<br />

Catégorie <strong>d'aide</strong> Trop Amplement<br />

suffisamment<br />

Pas assez<br />

pas du tout<br />

Confidence 5.5 38,2 56,4<br />

Présence physique 3.7 33,9 62,4<br />

Conseils 15.8 35,1 49,1<br />

Réconfort 20,9 39,1 40,0<br />

Aide matérielle 3,7 52,3 43,9<br />

Sorties 0,9 32,1 67,0<br />

Plutôt ou<br />

très satisfait<br />

Plus ou moins<br />

satisfait<br />

Plutôt ou très<br />

insatisfait<br />

Satisfaction générale 40,8 23,3 35,9<br />

oui plus ou moins non<br />

Sentiment de pouvoir<br />

compter sur entourage 30,8 24,2 45,0


TABLEAU 25 Probabilité d'être satisfait du <strong>soutien</strong> de la part de l'entourage selon le<br />

type de <strong>soutien</strong>.<br />

Type de <strong>soutien</strong> Probabilité d'être satisfait Risque<br />

relatif<br />

Confidence problème de drogue ou 0,42<br />

alcool : 0,210<br />

pas de problème : 0,500<br />

Présence présence fournie par<br />

l'entourage : 0,800<br />

pas de présence fournie : 0,400<br />

Conseils conseils fournis par<br />

l'entoùrage : 0,738<br />

pas de conseils fournis : 0,463<br />

Réconfort<br />

Aide matérielle<br />

Sorties<br />

auc<strong>une</strong> variable indépendante<br />

auc<strong>une</strong> variable indépendante<br />

sorties faites avec<br />

l'entourage<br />

pas de sorties faites<br />

Global auc<strong>une</strong> variable indépendante<br />

: 0,942<br />

: 0,426<br />

2,00<br />

1,59<br />

2,21<br />

79


80<br />

TABLEAU 26 Proportions des parasuicidaires selon leur évaluation de<br />

l'Importance <strong>et</strong> la suffisance <strong>d'aide</strong> pour chaque type (%)<br />

Aide considérée comme<br />

Type de <strong>soutien</strong> plus importante plus manquée<br />

(N=124) (N=121)<br />

Présence 47,6 39,7<br />

Conseils 19,4 9,9<br />

(Informations).<br />

Réconfort 13,7 17,4<br />

Aide matérielle 14,5 11,6<br />

Sorties 14,5 9,9<br />

Socialisation<br />

Confidence 41,9 27,3


7.2 Discussion<br />

Malgré le fait qu'<strong>une</strong> majorité des parasuicidaires considèrent ne pas avoir reçu<br />

suffisamment <strong>d'aide</strong> de la part de leur entourage, il n'en demeure pas moins qu'au moins<br />

le tiers considère avoir reçu assez de <strong>soutien</strong> de celui-ci, peu en importe le type, <strong>et</strong> que 4<br />

parasuicidaires sur 10 se déclarent globalement satisfaits de l'appui fourni par le réseau.<br />

Ces personnes ont pourtant commis <strong>une</strong> tentative de suicide. Ces résultats soulèvent<br />

plusieurs questions <strong>et</strong> hypothèses. Hanigan <strong>et</strong> al. (1986) ont relevé <strong>chez</strong> de je<strong>une</strong>s<br />

parasuicidaires un refus de l'aide de l'entourage, ceux-ci désirant se sortir eux-mêmes de<br />

leurs difficultés. En est-il de même des parasuicidaires plus âgés? Seraient-ils désabusés<br />

face à leur entourage qu'ils jugent de bonne volonté mais impuissant? Le <strong>soutien</strong> de<br />

l'entourage se révèle-t-il insuffisant face aux problèmes vécus par les parasuicidaires?<br />

Compte tenu de la complexité des problèmes cliniques rencontrés <strong>chez</strong> plusieurs, sans<br />

compter les problèmes situationnels pour les autres, c<strong>et</strong>te dernière hypothèse n'est<br />

vraiment pas à exclure. Il n'en demeure pas moins que le lien entre le nombre de<br />

personnes du réseau significatif ayant fourni du <strong>soutien</strong>, donc la taille du réseau de <strong>soutien</strong><br />

effectif, <strong>et</strong> l'évaluation qu'en fait le parasuicidaire est loin d'être univoque.<br />

En eff<strong>et</strong>, la relation entre le <strong>soutien</strong> fourni <strong>et</strong> la satisfaction du parasuicidaire est plutôt<br />

ténue. Ces deux phénomènes apparaissent même plutôt indépendants. C<strong>et</strong>te<br />

indépendance peut être reliée aux outils utilisés qui n'offrent que des informations très<br />

limitées sur la qualité du <strong>soutien</strong> offert par le réseau. Ainsi, <strong>une</strong> présence physique peut<br />

être pauvre sur le plan émotif. Des conseils peuvent être dogmatiques <strong>et</strong> stressants.<br />

C<strong>et</strong>te hypothèse serait confirmée par le fait que des proportions non négligeables de<br />

parasuicidaires déclarent avoir reçu trop de réconfort ou trop de conseils. L'aide fournie<br />

par le réseau de <strong>soutien</strong> effectif peut être inadaptée <strong>et</strong> possiblement plus nuisible que<br />

soutenante. La <strong>recherche</strong> ne perm<strong>et</strong> pas en r<strong>et</strong>our d'identifier d'autres facteurs prédictifs<br />

de la satisfaction du parasuicidaire face au <strong>soutien</strong> reçu, exception faite de la présence<br />

des problèmes de drogue ou d'alcool.<br />

Il faut souligner encore <strong>une</strong> fois le problème particulier de l'aide que constitue la présence.<br />

Ce type <strong>d'aide</strong>, que près de la moitié des parasuicidaires considère comme parmi les plus<br />

importants, est celui qui est le plus manqué. On se rappelle que ce type <strong>d'aide</strong> est peu<br />

demandé, peu reçu même lorsqu'il est demandé. Il est évident que l'importance accordée<br />

81


82<br />

par le parasuicidaire à ce type de <strong>soutien</strong> est reliée au fait qu'il a manqué de présence.<br />

Ce môme type de relation s'observe en ce qui concerne la confidence, il n'en demeure<br />

pas moins que la présence est' moins fournie. Les futures <strong>recherche</strong>s portant sur le<br />

<strong>soutien</strong> <strong>social</strong> en relation avec le suicide devraient tenir compte des difficultés relatives à<br />

ce type <strong>d'aide</strong> que constitue la présence physique.<br />

La confidence ressort également comme un type de <strong>soutien</strong> important <strong>et</strong> manqué. Les<br />

parasuicidaires ont pourtant confié dans <strong>une</strong> très grande proportion des sentiments de<br />

détresse. L'insuffisance constatée par les parasuicidaires est possiblement reliée à deux<br />

phénomènes. Dans un premier temps, les confidences des parasuicidaires ont été pour<br />

beaucoup d'entre eux de nature plutôt indirecte. Celles-ci sont probablement insuffisantes<br />

dans leur nature pour les satisfaire. D'autre part, plusieurs études soulignent les réactions<br />

de malaise, sinon d'indifférence, voire d'agressivité de la part de l'entourage devant les<br />

confidences (Hanigan <strong>et</strong> al., 1986; Wolk-Wasserman, 1986, 1989). Ce type de réaction<br />

inhibe sûrement le parasuicidaire qui ne peut alors se confier autant qu'il le désire. C<strong>et</strong>te<br />

<strong>recherche</strong> n'a pas exploré c<strong>et</strong> aspect de la confidence.<br />

Enfin, on peut constater que seulement 3 parasuicidaires sur 10 ont le sentiment de<br />

pouvoir compter sur leur entourage, alors que près de la moitié considère ne pouvoir<br />

compter sur celui-ci. C<strong>et</strong>te perception négative explique possiblement la réticence des<br />

parasuicidaires à demander de l'aide à leur réseau significatif. C<strong>et</strong>te perception est-elle<br />

justifiée? L'importance du réseau de <strong>soutien</strong> effectif laisse croire que non. En r<strong>et</strong>our, sans<br />

indications plus complètes sur la qualité <strong>et</strong> l'intensité du <strong>soutien</strong> fourni, il est difficile<br />

d'évaluer si c<strong>et</strong>te perception correspond à la réalité.<br />

7.3 Conclusion<br />

Malgré le fait qu'<strong>une</strong> majorité de parasuicidaires reçoive de l'aide d'au moins <strong>une</strong> personne<br />

de leur réseau significatif, peu importe le type de <strong>soutien</strong> (exception faite de la présence<br />

physique), <strong>une</strong> majorité également est insatisfaite du <strong>soutien</strong> reçu. Le fait d'avoir obtenu<br />

de l'aide d'au moins <strong>une</strong> personne du réseau de <strong>soutien</strong> effectif n'est que peu relié au<br />

degré de satisfaction. L'absence de mesures de qualité ou d'intensité explique<br />

probablement ce manque d'association. Il apparaît important de développer des<br />

instruments s'intéressant à c<strong>et</strong>te dimension du <strong>soutien</strong>.


Malgré c<strong>et</strong>te absence, des indications laissent voir <strong>une</strong> certaine inadéquation du <strong>soutien</strong><br />

fourni par l'entourage significatif. Ainsi, la présence physique est, même lorsque<br />

demandée, fournie par peu de membres du réseau significatif. Des proportions non<br />

négligeables de parasuicidaires déclarent avoir reçu trop de conseils ou de réconfort.<br />

C<strong>et</strong>te dernière donnée illustre bien le fait que le <strong>soutien</strong> du réseau n'est pas<br />

nécessairement positif <strong>et</strong> qu'il est important de se méfier de l'a priori positif en ce qui<br />

concerne le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>.<br />

83


84<br />

8. (Recherche tfsdde pr&fossltem&M<br />

8.1 Résultats<br />

Le médecin généraliste est le professionnel qui a été consulté par le plus grand nombre de<br />

personnes: 52,3% des suj<strong>et</strong>s l'ont consulté au cours des 3 derniers mois <strong>et</strong> 32,8% l'ont<br />

consulté au cours des 2 dernières semaines (tableau 27). Le médecin spécialiste <strong>et</strong> le<br />

psychiatre viennent loin derrière avec 18,7% <strong>et</strong> 11,8% des suj<strong>et</strong>s qui les ont consultés au<br />

cours des 3 derniers mois. Les services communautaires quant à eux ont été très peu<br />

utilisés. Les professionnels en lien avec des problématiques de nature psycho-<strong>social</strong>e<br />

(psychiatre, psychologue ou travailleur <strong>social</strong>) sont surtout consultés dans les 2 semaines<br />

précédant la tentative.<br />

Certaines régressions logistiques ont été faites sur les variables où les effectifs étaient<br />

suffisants soit la consultation ou non du médecin généraliste (2 dernières semaines <strong>et</strong> 3<br />

derniers mois), du psychiatre <strong>et</strong> du médecin spécialiste (3 derniers mois). Les régressions<br />

utilisent les variables indépendantes présentées au tableau 1. Les deux seules régressions<br />

qui ont fait ressortir des variables prédictives sont celles opérées sur la consultation du<br />

médecin généraliste <strong>et</strong> la consultation du psychiatre au cours des 3 mois qui ont précédé<br />

la tentative de suicide. La variable la plus fortement reliée à la consultation du médecin<br />

généraliste est la présence d'un trouble affectif <strong>chez</strong> le parasuicidaire (risque relatif: 1,59,<br />

tableau 28). Quant à la consultation du psychiatre, elle sera très reliée au nombre de<br />

tentatives de suicide antérieures; le risque relatif est de 1,20 si la personne en est à sa<br />

deuxième tentative <strong>et</strong> de 1,44 si la personne a déjà fait 2 tentatives (tableau 29). Ces<br />

analyses ont rej<strong>et</strong>é plusieurs variables socio-démographiques ou cliniques souvent<br />

rencontrées dans la littérature. D'autre part le faible recours aux autres professionnels <strong>et</strong><br />

aux organismes communautaires rendait difficile l'utilisation de techniques d'analyse<br />

multivariée.


TABLEAU 27 Proportions des parasuicidaires ayant consulté <strong>et</strong> nombre moyen de consultations selon le type de<br />

professionnels <strong>et</strong> consultations des professionnels <strong>et</strong> recours aux services communautaires<br />

3 mois avant la 2 semaines avant<br />

tentative, la tentative<br />

(n=128) (n=128)<br />

Nombre Nombre<br />

% moyen de % moyen de<br />

consultation consultation<br />

PROFESSIONNELS<br />

Médecin généraliste 52,3 2,42 32,8 1,07<br />

Psychiatre 11.8 3,00 6,2 1,13<br />

Psychologue 7,0 ^ 4,77 5,5 1,29<br />

Travailleur <strong>social</strong> 7,0 3,89 5,5 1,57<br />

Infirmière 4,7 2,83. 4,7 1,17<br />

Médecin spécialiste 18,7 2,46 2,3 1,68<br />

Autres 7,8 3,80 1.6 1,50<br />

SERVICES COMMUNAUTAIRES<br />

Tél-Aide 6,2 1,75 4,7 1,50<br />

Suicide-Action 4,7 2,83. 3,9. 3,40<br />

Urgence-Santé 14,8 1,79 13,3 1,53<br />

Autres 11.0 2,71 7,8 2,20<br />

00<br />

ui


86<br />

Cependant, il semble que les récidivistes aient eu plus recours à Urgence Santé au cours<br />

des trois derniers mois, ceci probablement en lien avec la tentative précédante, <strong>et</strong> que les<br />

schizophrènes voient plus les psychiatres <strong>et</strong> les psychologues (données non présentées).<br />

Les principales raisons de consultation des médecins généralistes sont en grande partie<br />

pour des problèmes d'ordre psychologique (45,3%) ou pour des problèmes mixtes (31,1%)<br />

c'est-à-dire à composantes physiques <strong>et</strong> psychologiques (tableau 30). A titre d'exemple,<br />

23,8% des gens se plaignaient d'insomnie ou voulaient des prescriptions de tranquilisants<br />

<strong>et</strong> de somnifères, 9,5% ont consulté pour un problème de dépression <strong>et</strong> 21,5% pour régler<br />

des problèmes de nature diverse. Enfin, seulement 2,4% des parasuicidaires ont consulté<br />

pour exprimer leurs intentions suicidaires. La faiblesse de consultation des autres<br />

professionnels rend peu intéressante l'analyse des motifs de consultation.<br />

La satisfaction des parasuicidaires face à l'aide reçue de la part des professionnels <strong>et</strong> des<br />

services communautaires n'est pas très grande (tableau 31). Alors que 39,1% se déclarent<br />

satisfaits de manière générale, 60,9% sont insatisfaits ou plus ou moins satisfaits. De<br />

manière plus précise, les suj<strong>et</strong>s disent ne pas avoir pu faire assez de confidence (61,8%),<br />

ne pas avoir reçu assez de réconfort (47,8%) <strong>et</strong> de conseils (53%). Certains disent par<br />

contre avoir reçu trop de réconfort (10,4%). C'est à la question "Les professionnels <strong>et</strong>/ou<br />

organismes vous ont-ils posé des questions concernant vos difficultés?" que les<br />

parasuicidaires se sont déclarés les plus satisfaits (52,2%). Auc<strong>une</strong> différence notable<br />

concernant le niveau de satisfaction n'a été trouvée quant aux différentes caractéristiques<br />

des répondants.


TABLEAU 28 Probabilité de visiter le médecin généraliste dans les 3 mois précédant<br />

la tentative de suicide <strong>et</strong> risque relatif selon les variables r<strong>et</strong>enues dans<br />

le modèle de régression logistique, parasuicidaires adultes<br />

Variable Probabilité de Risque relatif 1<br />

visiter le médecin<br />

Diagnostic Aucun diagnostic: 0,387<br />

psychiatrique Trouble affectif: 0,617 1,59<br />

Schyzophrénie: 0,001 0,003<br />

1- Risque relatif par rapport au groupe sans diagnostic psychiatrique.<br />

TABLEAU 29 Probabilité de visiter le psychiatre dans les 3 mois précédant la<br />

tentative de suicide <strong>et</strong> risque relatif selon les variables r<strong>et</strong>enues<br />

dans le modèle de régression logistique, parasuicidaires adultes<br />

Variable Probabilité de visiter Risque relatif 1<br />

Nombre de tentatives<br />

antérieures 1: 0,1301 1,20<br />

2: 0,1558 1,44<br />

1- Risque relatif par rapport au groupe sans tentative antérieure.<br />

87


88<br />

TABLEAU 30 Raisons de consultation d'un médecin généraliste au cours des deux<br />

dernières semaines<br />

Raisons o/o<br />

Problèmes physiques examen de routine<br />

problèmes de santé physique<br />

Problèmes psychologiques insomnie, somnifères,<br />

tranquilisants<br />

dépression<br />

nervosité, angoisse<br />

toxicomanie<br />

expression suicidaire<br />

2,4<br />

16,7<br />

Total 19,1<br />

23,8<br />

9,5<br />

4,8<br />

4,8<br />

2,4<br />

Total 45,3<br />

Problèmes mixtes insominie + problèmes d'estomac<br />

troubles gastriques<br />

maux de tête, migraine<br />

plus d'un problème de<br />

nature diverse<br />

4,8<br />

2,4<br />

2,4<br />

21,5<br />

Total 31,1<br />

(n) (86)<br />

i


TABLEAU 31 Répartition des suj<strong>et</strong>s selon le degré de satisfaction face à l'aide<br />

reçue des professionnels <strong>et</strong> organismes communautaires pour<br />

chaque type <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong> globalement.<br />

Catégorie <strong>d'aide</strong><br />

Trop<br />

Degré de satisfaction<br />

Amplement<br />

Suffisamment<br />

Pas assez<br />

Pas du tout<br />

Confidence 2.9 35,3 61,8<br />

Poser des questions 4.5 52,2 43,3<br />

Réconfort 10,4 41,8 47,8<br />

Conseils 3,0 43,9 53.0<br />

Satisfaction générale Très ou plutôt Plus ou moins Plutôt ou<br />

satisfait satisfait très insatisfait<br />

39,1 20,3 40,6<br />

89


90<br />

8.2 Discussion<br />

Comme dans l'ensemble des études portant sur le suj<strong>et</strong>, le médecin généraliste est de loin<br />

le professionnel le plus consulté par les parasuicidaires avant la tentative. L'importance<br />

relative des professionnels comme les psychiatres, les psychologues ou les travailleurs<br />

sociaux augmente dans les dernières semaines avant la tentative. Les taux de<br />

consultation demeurent malgré tout très faibles pour ces professionnels qui sont<br />

probablement les plus en mesure de venir en aide aux parasuicidaires. Notons que le<br />

pourcentage de consultation de médecins généralistes au cours des 2 semaines précédant<br />

la tentative est pratiquement identique à ce que Diekstra <strong>et</strong> Van Egmond (1989) avaient<br />

trouvé, mais inférieur à celui de Pétrie (1989).<br />

À titre indicatif, compte tenu du fait que les parasuicidaires enquêtés sont relativement<br />

je<strong>une</strong>s <strong>et</strong> qu'ils ne proviennent pas nécessairement du territoire desservi par le<br />

département de santé communautaire (DSC) de Verdun, il ressort que comparés à la<br />

population générale du territoire du DSC de Verdun (Kovess <strong>et</strong> al, 1984), les<br />

parasuicidaires interrogés ont davantage (32.8% contre 10,5%) consulté un médecin<br />

généraliste au cours des deux dernières semaines. C<strong>et</strong> écart est en fait sous-estimê<br />

puisque les parasuicidaires enquêtés se recrutent parmi les groupes d'âge qui consultent le<br />

moins: les je<strong>une</strong>s adultes. Ce même type de résultats a aussi été observé dans l'étude de<br />

Hawton <strong>et</strong> Blackstock (1976).<br />

Le médecin généraliste étant le professionnel le plus consulté fait en sorte qu'il pourrait<br />

jouer un rôle important dans la prévention des comportements suicidaires. Pour ce faire,<br />

on se doit de leur donner, ainsi qu'aux autres professionnels, l'information <strong>et</strong> les techniques<br />

nécessaires à l'identification des risques suicidaires. Ainsi, ils pourraient être en mesure de<br />

traiter ou de référer efficacement les personnes présentant un risque suicidaire, dans la<br />

mesure où un serviee adéquat est disponible.<br />

C<strong>et</strong>te formation est d'autant plus importante que les parasuicidaires n'expriment pas<br />

toujours clairement leurs sentiments de détresse. Très peu de parasuicidaires enquêtés<br />

ont exprimé clairement leurs intentions suicidaires, soit à peine plus de 2%. Ce résultat<br />

est n<strong>et</strong>tement plus faible que celui de 21% obtenu par Diekstra <strong>et</strong> Van Egmond (1989).<br />

En fait les parasuicidaires consultent essentiellement pour des problèmes d'ordre


psychologique, physique ou les deux, ou pour obtenir <strong>une</strong> prescription ou son renouvellement,<br />

résultat tout à fait similaire à ceux de nombreuses études (Hawton <strong>et</strong> Blackstock, 1976; Diekstra<br />

<strong>et</strong> al, 1984; Wolk-Wasserman, 1987; Pétrie, 1989). Il devient alors difficile pour ie médecin<br />

généraliste ou un autre professionnel de percevoir les risques potentiels de suicide <strong>chez</strong> ces<br />

individus (Wolk-Wasserman, 1987). Dans l'étude de Diekstra <strong>et</strong> Van Egmond (1989), les<br />

médecins avouent n'avoir reconnu que 31% des parasuicidaires comme étant à haut risque de<br />

suicide lors de leur demièré consultation avant la tentative. Le fait que les professionnels<br />

suspectent rarement l'intention des "éventuels" parasuicidaires explique peut-être que ces derniers<br />

semblent plus ou moins satisfaits suite à leur rencontre avec un professionnel.<br />

Il n'en demeure pas moins que les professionnels <strong>et</strong> les organismes communautaires sont<br />

relativement peu consultés par les parasuicidaires. Ils ne représentent pas la principale source de<br />

<strong>soutien</strong> pour les parasuicidaires. Toute stratégie d'identification, de référence ou de <strong>soutien</strong> aux<br />

parasuicidaires ne peut se baser que sur ces seules ressources.<br />

Quant à la quasi absence des groupes communautaires, de nombreuses questions se posent<br />

S'agit-il d'un problème de notoriété? Les services offerts répondent-ils à un réel besoin?<br />

L'ostracisme frappant le suicide amène-t-il les parasuicidaires à ne pas s'identifier? Il serait<br />

important que d'éventuelles <strong>recherche</strong>s se penchent sur c<strong>et</strong>te question.<br />

8.3 Conclusion<br />

Les professionnels de la santé <strong>et</strong> des services sociaux semblent donc occuper <strong>une</strong> place mineure<br />

dans le processus de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> des parasuicidaires enquêtés, exception faite des médecins<br />

généralistes. Ils sont peu consultés <strong>et</strong> les parasuicidaires sont peu satisfaits des services. Les<br />

motifs de consultations des médecins généralistes font référence à des problèmes peu spécifiques<br />

au suicide. La faible présence des professionnels <strong>et</strong> des organismes communautaires notée <strong>chez</strong><br />

les personnes Interviewées mériterait d'être approfondie.<br />

Malgré cela, <strong>une</strong> habilitation des médecins généralistes à mieux identifier les futurs parasuicidaires<br />

serait pertinente. D'autre part le peu de place occupé par les professionnels <strong>et</strong> les organismes ne<br />

font que souligner davantage la place centrale du réseau significatif <strong>et</strong> l'importance d'intervenir<br />

auprès de celui-ci <strong>chez</strong> les parasuicidaires enquêtés.


MME IGLUSJON GÉNÉRALE<br />

La conclusion générale de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> est divisée en deux sections principales. La<br />

première présente les principaux résultats de la <strong>recherche</strong> <strong>et</strong> certaines orientations à<br />

considérer pour les services à offrir aux parasuicidaires. La seconde est consacrée aux<br />

principales limites <strong>et</strong> questions soulevées par c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong>. Elle présente par la même<br />

occasion des pistes pour d'éventuelles <strong>recherche</strong>s.<br />

Principaux résultats<br />

C<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> ne perm<strong>et</strong> pas de dire si le réseau <strong>social</strong> a un eff<strong>et</strong> protecteur dans la<br />

prévention du suicide ou du parasuicide. Ceci ne constituait pas un objectif de l'étude.<br />

Un groupe de comparaison dans le cadre d'<strong>une</strong> étude cas-témoin serait nécessaire à <strong>une</strong><br />

telle analyse. L'étude réalisée ici cherche plutôt à explorer <strong>et</strong> à mieux décrire les relations<br />

existant entre un groupe de parasuicidaires <strong>et</strong> son réseau significatif, autant informel que<br />

formel. Par c<strong>et</strong>te description, elle vise à évaluer si <strong>une</strong> intervention du réseau <strong>social</strong> ou<br />

auprès de celui-ci est possible.<br />

il appert que le réseau significatif des parasuicidaires enquêtés est présent <strong>et</strong> semble offrir<br />

à ceux-ci un <strong>soutien</strong> réel. Les parasuicidaires identifient dans ce réseau en moyenne 11<br />

personnes significatives qu'ils fréquentent Ils peuvent compter sur 2 bons amis ou<br />

confidents. Environ 70% déclarent pouvoir compter sur au moins <strong>une</strong> personne pour leur<br />

offrir chacun des types de <strong>soutien</strong> <strong>et</strong> 90% ont pu confier tout au moins un sentiment de<br />

détresse à au moins <strong>une</strong> personne de leur réseau significatif. Pour chaque type de<br />

<strong>soutien</strong>, de 40 à 50% des parasuicidaires en ont reçu. Enfin, la proportion de<br />

parasuicidaires qui obtiennent du <strong>soutien</strong> d'au moins <strong>une</strong> personne de leur réseau<br />

significatif est supérieure à la proportion qui en demande. C<strong>et</strong>te observation vaut pour<br />

chaque type <strong>d'aide</strong>.<br />

Le portrait n'est pas que positif. Ainsi, malgré sa bonne volonté, le réseau significatif est<br />

parfois malhabile selon les parasuicidaires enquêtés. Une proportion non négligeable de<br />

ceux-ci considèrent recevoir trop de conseils ou de réconfort de l'entourage. Les relations<br />

conflictuelles, surtout avec la famille <strong>et</strong> principalement avec le conjoint ou la mère, sont<br />

présentes <strong>chez</strong> les deux tiers des parasuicidaires. Plus de 10% d'entre eux n'entr<strong>et</strong>iennent


pas de relations significatives hors de la famille. Pour chacun des types de <strong>soutien</strong>, la<br />

moitié d'entre eux ne peuvent compter sur aucun réseau de <strong>soutien</strong> effectif. Enfin, ils sont<br />

majoritairement plutôt insatisfaits du <strong>soutien</strong> reçu.<br />

C<strong>et</strong>te image plus négative du réseau significatif semble affecter davantage les<br />

parasuicidaires souffrant de problèmes psychiatriques plus graves ou plus chroniques.<br />

Ainsi, dans c<strong>et</strong>te enquête, les schizophrènes comptent sur un réseau moins étendu. Les<br />

parasuicidaires dépendants de l'alcool ou de drogue recevraient moins de <strong>soutien</strong> <strong>et</strong> s'en<br />

déclareraient moins satisfaits. Ces résultats confirment certaines hypothèses <strong>et</strong> certaines<br />

<strong>recherche</strong>s relatives à l'épuisement <strong>et</strong> au décrochage du réseau lorsque les personnes en<br />

besoin présentent des problèmes graves ou qui perdurent. Face à des problématiques<br />

telles la schizophrénie, l'abus de drogue ou d'alcool, il est normal que le réseau significatif<br />

puisse se sentir dépassé, découragé, voire agressif. Si ici <strong>une</strong> intervention doit se faire<br />

auprès de l'entourage du parasuicidaire, c<strong>et</strong>te étude laisse entrevoir qu'elle devra<br />

probablement plus viser à soutenir le réseau significatif en lui-même qu'à tenter de recourir<br />

à celui-ci pour épauler le parasuicidaire.<br />

Ce risque d'épuisement gu<strong>et</strong>te fort probablement tout entourage. C<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> fait<br />

également ressortir que certains sous-groupes parmi les parasuicidaires enquêtés disposent<br />

d'un réseau significatif moins solide. Tout recours à celui-ci dans le cadre d'<strong>une</strong><br />

intervention de prévention de la tentative de suicide ou de sa récidive, devrait<br />

s'accompagner de mesures de <strong>soutien</strong> à celui-ci. Il faudrait éviter toute décharge sur lui,<br />

au risque de l'épuiser. Toute intervention de ce type devrait également être précédée<br />

d'<strong>une</strong> sérieuse évaluation du potentiel du réseau informel. Ainsi, <strong>chez</strong> les parasuicidaires<br />

enquêtés, l'absence de membres du réseau à l'extérieur de la famille réduit de beaucoup<br />

le potentiel de <strong>soutien</strong>, car d'<strong>une</strong> part, les confrères de travail, les camarades ou autres<br />

amis constituent <strong>une</strong> source importante de <strong>soutien</strong>, <strong>et</strong> que d'autre part la famille semble<br />

receler un potentiel conflictuel non négligeable.<br />

Il faut également considérer la réaction du parasuicidaire envers le <strong>soutien</strong> de l'entourage.<br />

Tousignant <strong>et</strong> al. (1984) <strong>et</strong> Hanigan <strong>et</strong> al. (1986) concluaient, suite à leur enquête auprès<br />

de cégépiens parasuicidaires, que ceux-ci n'avaient pas vraiment moins reçu de <strong>soutien</strong><br />

que les témoins, mais qu'ils y étaient plus réfractaires. Ils voulaient se sortir seul de leurs<br />

ennuis. L'interprétation des résultats de c<strong>et</strong>te enquête va quelque peu dans le même<br />

93


94<br />

sens. Le nombre de personnes sollicitées par les parasuicidaires pour obtenir de l'aide est<br />

inférieur au nombre de personnes qui en donnent. Leur degré de satisfaction face à l'aide<br />

reçue n'est que peu reliée à la taille du réseau de <strong>soutien</strong> effectif. D'autre part, les<br />

parasuicidaires, même s'ils se sont confiés, n'ont dans <strong>une</strong> majorité des cas, confié que<br />

des sentiments de détresse. Il semble se manifester, <strong>chez</strong> les suj<strong>et</strong>s enquêtés, <strong>une</strong><br />

réticence, <strong>une</strong> réserve à recourir au <strong>soutien</strong> de l'entourage. Une intervention en vue de<br />

stimuler le <strong>soutien</strong> de la part de l'entourage devrait considérer la motivation du<br />

parasuicidaire à <strong>recherche</strong>r <strong>et</strong> à accepter ce <strong>soutien</strong> <strong>et</strong> viser à l'habiliter à identifier les<br />

personnes soutenantes.<br />

il ressort également de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong> qu'un type de <strong>soutien</strong> semble avoir particulièrement<br />

manqué aux parasuicidaires: la présence physique. Ce type de <strong>soutien</strong>, jugé le plus<br />

important, est celui qui est reçu par la plus faible proportion de parasuicidaires, même<br />

lorsqu'il est demandé. Il constitue également la principale source d'insatisfaction. Sans<br />

pouvoir dire si <strong>une</strong> présence accrue aurait pu éviter la tentative, il n'en demeure pas moins<br />

que ce type <strong>d'aide</strong> apparaît n<strong>et</strong>tement insuffisant aux parasuicidaires. A moins d'<strong>une</strong><br />

réorientation majeure dans les services, on voit m al comment ce type de <strong>soutien</strong> pourrait<br />

être offert par des professionnels. C<strong>et</strong>te constatation renforce l'importance de l'appui du<br />

réseau significatif.<br />

Enfin, il faut constater le peu d'importance des professionnels, exception faite des<br />

médecins généralistes, dans le processus de <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> des parasuicidaires<br />

enquêtés. Seuls ces derniers sont consultés par <strong>une</strong> portion non négligeable, quoique<br />

minoritaire, des parasuicidaires. De plus, ces consultations apparaissent plutôt<br />

insatisfaisantes. Là encore les parasuicidaires interviewés n'expriment que très peu leurs<br />

idéations suicidaires, ne confiant au mieux que des problèmes de dépression ou d'anxiété.<br />

Les médecins, même s'ils posent des questions, semblent incapables de satisfaire leurs<br />

clients, lis ne sont probablement pas en mesure d'identifier les cas suicidaires <strong>et</strong> ne<br />

peuvent alors orienter efficacement leur intervention. Un programme de formation serait<br />

pertinent afin de mieux leur perm<strong>et</strong>tre d'identifier tes clients suicidaires <strong>et</strong> de les référer aux<br />

ressources appropriées, si elles existent


Limites de l'étude <strong>et</strong> pistes de <strong>recherche</strong><br />

La principale limite de c<strong>et</strong>te étude est reliée à la représentativité des parasuicidaires<br />

enquêtés. Contrairement aux consignes, <strong>une</strong> majorité de parasuicidaires n'a pas été<br />

référée aux enquêteurs. Il appert que les caractéristiques des suj<strong>et</strong>s enquêtés sont<br />

différentes de celles des suj<strong>et</strong>s non rencontrés. En r<strong>et</strong>our, un des écarts importants est<br />

celui concernant l'intention de mourir. La proportion des personnes qui ne voulaient pas<br />

vraiment m<strong>et</strong>tre fin à leurs jours est plus élevée <strong>chez</strong> les non enquêtés. Notre<br />

"échantillonnage" aurait donc filtré un certain nombre de parasuicidaires moins à risque de<br />

décès. D'autre part, la grande similitude notée entre notre étude <strong>et</strong> d'autres <strong>recherche</strong>s<br />

similaires en ce qui concerne les caractéristiques socio-démographiques èt cliniques des<br />

parasuicidaires renforce la validité externe de c<strong>et</strong>te <strong>recherche</strong>. Malgré ces considérations,<br />

nous préférons demeurer prudents dans l'extrapolation des résultats à l'ensemble des<br />

parasuicidaires, d'autant plus qu'il est peu probable que les parasuicidaires qui se rendent<br />

aux services d'urgence dé deux hôpitaux du sud-ouest de Montréal soient représentatifs de<br />

ceux de la région.<br />

Plusieurs comparaisons ont été faites entre différents sous-groupes de parasuicidaires selon<br />

le diagnostic, le nombre de tentatives ou d'autres critères en ce qui concerne les différents<br />

réseaux: significatif, de <strong>soutien</strong> potentiel, <strong>et</strong>c... Il est difficile de dire si les écarts notés<br />

entre ces groupes sont réels ou s'ils sont dûs à des différences de perceptions?<br />

L'évaluation subjective du suj<strong>et</strong> est importante afin de distinguer les membres ou les<br />

événements significatifs en lien avec le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. On peut même penser que la<br />

perception que l'on a du <strong>soutien</strong> que l'on reçoit est plus importante que le <strong>soutien</strong><br />

effectivement reçu. En r<strong>et</strong>our, c<strong>et</strong>te distinction est importante pour l'intervention. Si<br />

certains sous-groupes de parasuicidaires ont un réseau de <strong>soutien</strong> effectif plus restreint<br />

que d'autres, l'intervention devrait s'orienter vers l'appui ou la substitution au réseau. S'il<br />

s'agit d'un problème de perception, l'Intervention devrait plutôt porter sur le parasuicidaire<br />

lui-même afin qu'il recourt davantage à son réseau significatif. C<strong>et</strong>te étude ne peut faire la<br />

part entre les différences réelles <strong>et</strong> les écarts de perception.<br />

L'instrument utilisé pour mesurer le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> potentiel <strong>et</strong> effectif donne en fait <strong>une</strong><br />

mesure de la taille du réseau de <strong>soutien</strong> potentiel ou de <strong>soutien</strong> effectif.- C<strong>et</strong> instrument<br />

donne plus des marqueurs de <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> qu'<strong>une</strong> réelle mesure. En eff<strong>et</strong>, on ne peut<br />

95


96<br />

avoir vraiment <strong>une</strong> idée de l'intensité <strong>et</strong> de la qualité du <strong>soutien</strong> potentiel <strong>et</strong> effectif. Une<br />

personne seule peut offrir plus de <strong>soutien</strong> <strong>et</strong> <strong>une</strong> aide de plus de qualité que trois , ou<br />

quatre autres personnes. Pourtant, le genre d'information donné par l'outil utilisé ne donne<br />

que le nombre de personnes pouvant aider ou ayant effectivement aidé, il en est de<br />

môme de la plupart des questionnaires sur le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. Un instrument perm<strong>et</strong>tant<br />

d'évaluer réellement l'intensité <strong>et</strong> la qualité du <strong>soutien</strong> demeure à être développé.<br />

Une dernière limite concerne la conceptualisation môme du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>. Nous avons<br />

utilisé un outil développé pour mesurer le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>chez</strong> de je<strong>une</strong>s mères. On y<br />

définit 6 types ou fonctions de <strong>soutien</strong>: l'aide matérielle, l'assistance physique, l'interaction<br />

intime, les conseils, la rétroaction <strong>et</strong> la <strong>social</strong>isation. Ces types de <strong>soutien</strong> sont-ils valables<br />

pour tous? Les questions ouvertes visant à mesurer d'autres types de <strong>soutien</strong> dans c<strong>et</strong>te<br />

enquête n'ont rien révélé. Ce résultat semble confirmer le fait que les types de <strong>soutien</strong><br />

utilisés couvrent les aspects importants du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>et</strong> qu'un tel instrument peut être<br />

utilisé auprès de nombreuses populations. Nos types de <strong>soutien</strong> ne sont cependant pas<br />

exactement ceux utilisés par Barrera <strong>et</strong> al. (1981). Nous avons adapté c<strong>et</strong> outil en<br />

fusionnant l'aide matérielle <strong>et</strong> l'assistance physique <strong>et</strong> y avons ajouté la présence physique.<br />

C<strong>et</strong>te dernière est ressortie comme le <strong>soutien</strong> le plus problématique. De plus, c<strong>et</strong>te<br />

<strong>recherche</strong> fait n<strong>et</strong>tement ressortir que les différentes formes <strong>d'aide</strong> n'ont pas du tout la<br />

môme importance pour les parasuicidaires. Même si nous r<strong>et</strong>enons les types de <strong>soutien</strong><br />

utilisés, il n'en demeure pas moins qu'<strong>une</strong> bonne mesure du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> devra<br />

nécessairement utiliser <strong>une</strong> forme de pondération qui risque fort de varier d'<strong>une</strong> population<br />

à <strong>une</strong> autre.<br />

Enfin, nous nous questionnons sur ia présence physique comme type de <strong>soutien</strong>. C<strong>et</strong> item<br />

a été intégré dans le but de tenir compte de l'isolement dans lequel se trouvent parfois<br />

certains parasuicidaires. En r<strong>et</strong>our, que fait <strong>une</strong> personne en présence d'<strong>une</strong> autre sinon<br />

de lui offrir du réconfort, des conseils, des informations? La présence peut constituer en<br />

soi <strong>une</strong> forme de <strong>social</strong>isation. En fait, la présence physique, plutôt que constituer <strong>une</strong><br />

forme de <strong>soutien</strong>, serait possiblement plus <strong>une</strong> façon de donner du <strong>soutien</strong>, ou mieux <strong>une</strong><br />

mesure de l'intensité de celui-ci. A-t-on ici <strong>une</strong> des mesures de l'intensité qui nous<br />

manque dans l'étude du <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>? Nous sommes portés à le croire. Ceci<br />

expliquerait possiblement pourquoi c<strong>et</strong> item ressort comme n<strong>et</strong>tement insatisfaisant. Ceci


laisserait entendre que les parasuicidaires enquôtôs ont du <strong>soutien</strong>, mais que celui-d est<br />

insuffisant en quantité tout au moins.<br />

Malgré les limites relevées, nous croyons que c<strong>et</strong>te étude améliore la connaissance du<br />

<strong>soutien</strong> <strong>social</strong> <strong>chez</strong> les parasuicidaires. Elle <strong>soutien</strong>t la possibilité, voire la pertinence,<br />

d'intervenir auprès du réseau significatif des parasuicidaires. En r<strong>et</strong>our, le travail de la part<br />

des intervenants en ce sens doit être guidé par <strong>une</strong> grande prudence. De nombreuses<br />

inconnues demeurent en ce qui concerne le <strong>soutien</strong> <strong>social</strong> fourni par le réseau significatif<br />

<strong>et</strong> sa réception par le parasuicidaire. En fait, ces questions touchent l'ensemble de la<br />

<strong>recherche</strong> relative au <strong>soutien</strong> <strong>social</strong>.<br />

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f<br />

a<br />

i<br />

- ANNEXE 11 -


Enquête sur le support <strong>social</strong> <strong>et</strong><br />

la <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> de parasuicidaires<br />

adultes (18*64 ans)<br />

Questionnaire X<br />

DSC du Ol de Verdun<br />

Unité de <strong>recherche</strong> psycho-<strong>social</strong>e<br />

CH Douglas


Préaohule: C<strong>et</strong>te partie rte l'entrevue vise à établir quelles sont les personnes qui instituent votre entourée.<br />

U Avez-vous un(e) époux (se) ou oonjoint(e)?<br />

Ayez-vous des enfants?<br />

Votre père vit-il?<br />

. Votre mère vit-elle?<br />

Y »-t-il d'autres personnes avec qui vous<br />

habites ou »ez habité dans les 3 derniers<br />

mois?<br />

Y a-t-il d'autres membres de votre famille<br />

qui ont de 1 1 importance pour vous <strong>et</strong> avec<br />

lesquels vous av<strong>et</strong> des contacts?<br />

Y a-t-il du côté de votre oonjoint(e) ou de<br />

votre ex-oon joint (e) des parents qui ont de<br />

l'importance pour vous <strong>et</strong> avec lesquels<br />

vous avez des contacts?<br />

Au travail ou aux études, y a-t-il des<br />

personnes avec lesquelles vous avez<br />

des contacts <strong>et</strong> qui ont de l'importance<br />

pour vous?<br />

/<br />

Prénom <strong>et</strong> initiale *je<br />

Habite-t-il A-t-il habité<br />

avec vous? avec vous les<br />

/ 3 derniers mois?<br />

oui non- oui non<br />

oui non- oui non<br />

oui non- oui non<br />

oui non- oui non<br />

oui non- oui non<br />

oui non- oui ncn<br />

oui non- oui non<br />

oui norv oui non<br />

oui non- oui non<br />

oui non- oui ncn<br />

oui now oui non<br />

lie il leur<br />

arai<br />

Confidant conflit


Prénom <strong>et</strong> initiale Heilleur Confident ocnflit<br />

ai<br />

9. Parmi les gens que vous rencontres dans r—. (ne participe à auc<strong>une</strong> de ces<br />

des activités liées à des organisations LJ organisations)<br />

volontaires (association bénevoles, syndicat,<br />

parti politique), y a-t-il des personnes<br />

qui ont de 1 • importance pour vous? .<br />

10. Parmi vos voisins, y a-t-il des personnes<br />

qui sont importantes pour vous <strong>et</strong> avec __________<br />

lesquelles vous avez des contacts?<br />

11. A l'extérieur de votre parenté, de votre<br />

travail'<strong>et</strong> de votre voisinage, y a-t-il<br />

des personnes qui ont de 1* importance pour<br />

vous <strong>et</strong> avec lesquelles vous avez des<br />

contacts?<br />

12. Parmi toutes les personnes que vous venez de mentionner, y a-t-il des personnes<br />

que vous considérez canne vos meilleurs an is?<br />

13. Parmi ces personnes, y en ^t-il à qui vous avez l'habitude de faire des confidences<br />

<strong>et</strong> qui vous aident à régler vos problèmes?<br />

14. Parmi ces personnes, y en a-t-il avec qui vous avez des conflits qui vous dérangent?


II-<br />

3<br />

Présfeul<strong>et</strong> C<strong>et</strong>te section de l'enquête porte sur les consultations que vois avez effectuées<br />

les 3 derniers mois <strong>et</strong> ensuite, plus en détail, cells des 2 dernières<br />

semaines avant votre arrivée à l'hôpital,<br />

15. Au cours des 3 derniers nois, vous êtes-vous adressé a<br />

,. , nfare de oonsultations<br />

a) « medecin generaliste oui m<br />

b) un psychiatre oui non —<br />

c) m psyd»logue oui ncn<br />

d) un travailleur <strong>social</strong> oui non<br />

e) un(e) infiznier(e) oui non<br />

f) un médecin spécialiste oui non<br />

g) autre professionnel oui non<br />

spécifier<br />

16. tous êtes-vous adressé au médecin généraliste au cours<br />

des deux dernières semaines?<br />

ouiQ nonQ<br />

a) conbien de fois vous êtes-vous adressé è lui?<br />

b) pour quelle raison?<br />

17. Vous êtes-vous adressé au psydiiatre au cours des deux<br />

dernières ssnaines?<br />

ouiQ nonQ<br />

a) ccnbien de fois wus êtes-vous adressé è lui?<br />

b) pour quelle raison?<br />

18. tous êtes-vous adressé eu psychologue au Cours des deux<br />

dernier es sonaines?<br />

ouiQ «*»•<br />

a) conbien de fols vous êtes-vous adressé à lui?<br />

b) pour quelle raison?<br />

19. tous êtes-vous adressé au travailleur <strong>social</strong> au cours des<br />

dew dernières semaines?<br />

ouiQ nonD<br />

a) conbien de fois vous êtes-vous «Jressé a lui?<br />

b) pour, quelle raison?<br />

\\


20. vous êtes vom adressé k 1* infirmier (e) ai cours des<br />

deux dernières sanaines?<br />

oulQ nonQ<br />

a) ccnbien de fois vous êtes-sous adressé a lui?<br />

b) poiff quelle raison?<br />

21. feus êtes-vous adressé au médecin spécialiste au cours<br />

des deux dernières sanaines?<br />

ouiO nonQ<br />

a) conbien de fois vous êtes-vous adressé è lui?<br />

b) pour quelle raison?<br />

4<br />

22. Vbus êtes-vous adressé au au cours des deux j<br />

dernières semaines? autre professionnel<br />

ouiQ nonQ<br />

a) ccnbien de fois vous êtes-vous adressé à lui? ,_i w s<br />

b) pour quelle raison? > \<br />

I m- woodrs ÂDX awios"<br />

23. Avez-vous téléphoné à Ttel Aide au cours des<br />

a) 3 derniers mois? nbre de fois<br />

b) 2 dernières semaines? nbre de fois<br />

24. Avez-vous téléphoné à Suicide Action Montréal ai<br />

cours des<br />

a) 3 derniers mois? nbre de fois<br />

b) 2 dernières semaines? nbre de fois<br />

25. Avez-vous téléphoné à Urgence Santé au oours<br />

a) 3 derniers mois? nbre de fois<br />

b) 2 dernières ssoaines? nbre de fois<br />

c) raisons»<br />

26. Avez-vous contacté un autre organisme que ceux-ci<br />

pour obtenir de l'aide ai oours des 3 derniers mois?<br />

OuiQ<br />

a) Quels organianes:<br />

b) Conbien de fois les arez-vous contacte<br />

ai cours des 3 derniers mois? nbre de fois<br />

au oours des 2 dernières semaines? nbre de fois


ïeawhul<strong>et</strong> lorsqu'tne personne est decouragee <strong>et</strong> qu'elle songe a m<strong>et</strong>tre fin à ses jours, il lui arrive de confier ses Idées sous différentes formes X des<br />

«rmmes proches ou a des professionnels. C<strong>et</strong>te section cherche à identifier quelles sont les persomes h qui vous auriez pu exprimer <strong>et</strong> à oui vota avez<br />

ffectivenent exprime certaines Idées au cours des 2 semaines précédait votre arrivée Ici.<br />

7. Au cours des 2 semaines précédant votre arrivée à<br />

l'hôpital, quelles sont les personnes & qui vous<br />

auriez (u dire que vous songiez à vous suicider?<br />

i. Au cours de ces deux sooaines, è quelles personnes<br />

avez-vous dit que vous songiez à vous suicider?<br />

OOHJOItfF PAMIUZ BE1£-<br />

FAHILU3<br />

-<br />

/<br />

AHl(e) VOISIN(e) CONNAIS-<br />

SANCE DB<br />

TRAVAIL<br />

i<br />

prdpes-<br />

SIQMCL<br />

(le)<br />

RESSOUR-<br />

CES ami<br />

NM/EAIKB TOTAL<br />

l i—l


29. Au oours des deux semaines précédant votre arrivée<br />

a l'hôpital, quelles sont les persow» à qui vous<br />

airiez pu dire des choses tel lest<br />

"m jour je vais disparaître"<br />

•je suis fatigué de vivre"<br />

"à quoi ça sert de vivre"<br />

"la vie ne vaut pas la peine d'être vécue"<br />

30. Au cxMirs de ces 2 sanaines, quelles sont les personnes<br />

auxquelles vous avez dit de telles choses?<br />

CONJOINT PAMILU? BELUS-<br />

FAMILLB AHI(e) VOISIN(e) OOMiAIS-<br />

SANCB 0B<br />

TRAVAIL<br />

PROFES-<br />

SIONAL<br />

(le)<br />

ressouiiœs<br />

am 1 TOTAL<br />

HNmam<br />

i « » 1- 1 *<br />

i- .i 1 t i i i i. i i. 1 . i<br />

29


I. Au cours des 2 semaines précédant votre arrivée à<br />

l'hôpital, quelles sont les personnes à qui vous<br />

auriez fu dire que vous étiez triste, déoowagé,<br />

déprimé, que ça n'allait pas du tout?<br />

I. Au oours de ces 2 semaines, quelles sont les personnes<br />

à qui vous avez dit que vous étiez triste,<br />

déoouragé, déprimé, que ça n'allait pas du tout?<br />

aoHjoiwr FANIUiS BELLE-<br />

PAMILLR<br />

/ /<br />

AMI(e) VOISIN (e) ODMAIS-<br />

SANCB DE<br />

TRAVAIL<br />

PROFES-<br />

SIONNEL<br />

(le)<br />

RESSOUR-<br />

CES corns<br />

NAUTMR8S<br />

* t t i i i i i i . i i<br />

TOTAL<br />

• i * • il<br />

31


K aWOHT 9DCIAL | 33<br />

réaatoule; lorsqu'oi est découragé ou qu'ai a des problèmes, on peut avoir besoin <strong>d'aide</strong>. C<strong>et</strong>te section cherche à établir pour différentes aortes <strong>d'aide</strong><br />

t pour les 2 soaaines précédant votre arrivée, quelles sont les personnes à qui vous auriez pu demander de l'aide, à qui vois en avez effect ivœnt daaavlé<br />

t qui vous en ont effectivement donné.<br />

3. Au cours des 2 semaines précédant votre arrivée à<br />

l'hôpital, si vous aviez eu besoin que des personnes<br />

restent auprès de TOUS, quelles sont les personnes<br />

qui auraient pu rester auprès de vous?<br />

I. Au cours de ces 2 soaaines précédant votre arrivée,<br />

è quelles personnes avez-vous demandé de rester<br />

auprès de vous?<br />

>• Au cours de ces 2 semaines, quelles sont les personnes<br />

qui sont effect!vouent restées auprès de vous?<br />

ŒNJDIOT PAMILLB BEUJB-<br />

FAHILUS<br />

i i<br />

. . i i i i<br />

CONNAIS- PROFES-<br />

AMI(e) VOISIN (e) SANCE OB SIONAL<br />

TRAVAIL (le)<br />

i • i i .i.i • i i 1 l 1<br />

/<br />

•<br />

RESSOUR-<br />

CES GQNJ<br />

NAU1MRB8<br />

1 1 l i . i . i i<br />

1DAL


\u cours des 2 semaines avant votre arrivée à l'hôpital,<br />

il vous aviez eu besoin de oonsells qui vous auraient<br />

»ldé à wus sortir de vos difficultés, quelles personnes<br />

uiralent pu tous en donner?<br />

>u oours de ces 2 aqnalnes, à quelles personnes<br />

ivez-vous demandé des oonsells?<br />

u oours de ces 2 semaines, quelles sont les personnes<br />


39. Au oours des 2 amines précédant votre arrivée, si<br />

vous aviez eu besoin de vous faire dire que vous êtes<br />

bien tel


2. Au cours des 2 semaines précédait votre arrivée à<br />

l'hôpital, si vous aviez eu besoin de quelqu'un pour<br />

prendre soin de vous ou vous rendre services (prêt<br />

d'argent, gardiennage, dépannage quelconque), quelles<br />

personnes auraient pu vous aider?<br />

». Au oours de ces 2 semaines, à quelles personnes<br />

avez-vous demandé de vous rendre ce type de<br />

service?<br />

Au cours de ces 2 semaines, quelles sont les perscmes<br />

qui ait effectivement pris soin de vous ou vous ait<br />

rendu des services?<br />

5<br />

CONJOINT FAMILLE BELLE-<br />

FAMILLE<br />

AMI(e) VOISIN (e) CONNAIS-<br />

SANCE DE<br />

TRAVAIL<br />

PROFES-<br />

SIONNEL<br />

(le)<br />

RESSOUR-<br />

CES ami<br />

NAUEAIRES<br />

31<br />

TOTAL<br />

> I, .J i 1 « » ' • % I . J I - I - J Â I «<br />

I * I i » « . * i * * *<br />

I . . I • I I I t « « I I > I<br />

/ /


45. Au oours des 2 semaines précédant votre arrivée, si<br />

vous aviez eu besoin de sortir avec quelqu'un poir<br />

vous changer les idées, à quelles personnes auriezvous<br />

pu demander de vous acooapagner?<br />

46. Au cours de ces 2 semaines, h quelles personnes avezvous<br />

demandé de vous aouua|iagiiBr dons ine sortie?<br />

47. Au cours de ces 2 semaines, quelles sont les personnes<br />

qui vous ont effect lvenent aooonpogné dons <strong>une</strong> sortie?<br />

OGNJOitrr FAMILLE BBU£-<br />

FANIIXE<br />

L.i.l<br />

> i . 1<br />

AMI(e) voisiN(e) oomais-<br />

SANCE OB<br />

TRAVAIL<br />

PROFES-<br />

SIONAL<br />

(le)<br />

i i *<br />

RESSOUR-<br />

CES ami<br />

NAVDURES<br />

« « i i . i a * * i i<br />

t<br />

TOIAL<br />

29


vii- sgiswicnqi face a l'ana —cob 1<br />

13<br />

Primtxilmt Après amir décrit l'aide que vous ave* reçue» c<strong>et</strong>te section dterche à<br />

iwittii votre degré de satisfaction face è l'aide reçue» Four âiaque phrase vous aurez<br />

la chois antre 5 l'épnnaau pour exprimer votre pensée.<br />

A. Pe la part de l'entourage<br />

48. Vous avez pu vous confier aux personnes de votre entourage.<br />

trop • ooplement Q suffisanmentQ<br />

pas assezQ pas du toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

49. Votre entourage vous a posé des questions concernant vos difficultés.<br />

trop Q asplement Q suffisaomentQ<br />

pas asaexQ P® 8 àa toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

50. Ces personnes tous ont donné des Impressions sur os qu'elles pensaient<br />

de votre situation.<br />

trop • anpleomt • suffisaonentQ<br />

pas assez• pas du toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

51. votre entourage vous a donné des conseils pour vous aider à<br />

résoudre vos problèmes.<br />

trop Q anplement • suffisanmentQ<br />

pas assez Q pas du toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

52. Ces personnes ont été disponibles pour demeurer près de vous<br />

quand ça n'allait pas.<br />

trop Q anplement Q suffisamment Q<br />

pas assezQ pas du toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

53. Ces personnes sont sorties arec tous afin de vous changer les idées.<br />

trop Q anplonent Q suffisamment Q<br />

pas assezQ pas du toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

54. Votre entourage vous a rendu des services pour vous dépanner.<br />

trop Q amplement Q suffisarmentQ<br />

pas assezQ pas du toutQ n.s.p, Q n.a.p.Q<br />

55. De façon générale, avez-voua été satisfait de l'aide que vous avez<br />

reçue des personnes a qui vous en avez donandée?<br />

! K 3 4 5<br />

très plutôt plus ou moins plutôt très<br />

satisfait satisfait satisfait insatisfait insatisfait<br />

n.s.p.Q n.a.p.Q<br />

56. Avez-rous le sentiment que vous pouviez réellenent compter sur les gens<br />

de votre entourage pour vous aider a régler les difficultés que vous aviez?<br />

ouiQ plus ou moins Q nonQ n.s.p.Q n.a.p.Q


B- D* i* p—* des wofeasicnnela mt<br />

57. tous «r*a pi «M oonfier m professionnels ou<br />

orgvimes que wub avec contactés?<br />

14<br />

trop • «planent • suffisamntQ<br />

pas asae«n pas du toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

50 ' diffi^uS 63 WUB ^ *** ^ questiona «"«"««t vos<br />

trop Q anplement Q suffisaient •<br />

pas assezQ pas du toutQ n.s.p. Q<br />

59. Cm professionnels <strong>et</strong> employés d'ocganisnes vous ont damé<br />

des impressions sur ce qu'ils pensaient de votre situation.<br />

trop Q «tpleroent • suffisaient •<br />

P" assesg Pas du toutQ n.s.p. Q n.a.p.Q<br />

6°- a S e T I " S ^ ^ S S L S T OT3eila « P - —<br />

trop Q anplement • suffisainentQ<br />

pas assezQ pas du toutQ „#a.p. Q n.a.p.Q<br />

61* S L S R a v e î ^ o u s satisfait de l'aide que vous avez<br />

reçue des professionnels <strong>et</strong> organisées que vous avez contactés?<br />

1 3 4 -<br />

tr®? - , plutôt plus ou moins plutôt très<br />

satisfait satisfait satisfait insatisfait Satisfait<br />

n.s.p.Q n.a.p.Q<br />

62' ^ÏÏSZXJî*?"* réell«ent compter sur les<br />

professionnels <strong>et</strong> les organisas que vous avez OTtactépour vous<br />

aider a regler les difficultés que vous aviez? ^<br />

C. Iaportance a*<br />

ouiQ plu. ou moinsg nonQ n.a.p.Q<br />

63. Des différents types <strong>d'aide</strong> émmérés sur c<strong>et</strong>te liste<br />

a) lequel ou lesquels vous sertie le(s) plia importants)?<br />

confidence Q présence physique Q<br />

impressions, opinions • sorties, <strong>social</strong>isât ion Q<br />

conseils, inftoraationsQ aide matérielle Q<br />

b) lequel ou lesquels vous a le(s) plus raanqué(s)?<br />

oaifidence Q présence physique •<br />

impressions, opinions Q sorties, <strong>social</strong>isât ion Q<br />

conseils, informations^ aide matérielle Q


| VIII- WIW AIDB CBSIBffi 1<br />

15<br />

uig: Après avoir revu a v « vous 6 types d'sids^rjous abordons lss autres sortes<br />

dtaide que vo« auriez pu ressentir


Dans quel groupe de revenu se situe votre revenu (si vous vives<br />

seul) ou celui de votre taénage (si wus vives arec votre conjoint<br />

ou votre taille)?<br />

16<br />

ID 3D sa 7D<br />

2D 4 a «• en<br />

n.s.p. • refus •


type <strong>d'aide</strong>:<br />

Ji, au oours des deux semaines avant votre arrivée a<br />

l'huit al » air ait pu vous donner ce type <strong>d'aide</strong>?<br />

À . 1 1 1 L. .1 1 U L . 1<br />

RESSOUR-<br />

CES ami<br />

NMIBUHBS<br />

TOTAL<br />

t t t


Type <strong>d'aide</strong>:<br />

68. Qui, au coure des deux semaines avant votre arrivée à<br />

l'hôpital, aurait pu vous donner oe type <strong>d'aide</strong>?<br />

69. À qui, au oours des deux semaines avant votre arrivée<br />

ici, avez-vous demandé ce type <strong>d'aide</strong>?<br />

70. Qui vous a effectivement fourni ce type <strong>d'aide</strong> au<br />

cours de ces deux sanaines?<br />

OCMJOINT PMULUB AMI(e) VOlSINf e) CONNAIS-<br />

SANCE DE<br />

TRAVAIL<br />

PROFES-<br />

SIONNEL<br />

(le)<br />

RESSOUR-<br />

CES ami<br />

NNimiRBS<br />

TOTAL<br />

• â « . . i t i i<br />

La. J i • « » i t i i »<br />

\ .i. / 1. L J t i ><br />

68


D6MJIFRANCA6<br />

19/11/9$<br />

VERS ON DSC VERDUN<br />

IfTIRVCVCR; LES QUCSTONS 1 A 71 * SONT PAS PCMAIOCES |<br />

QUESTIONNAIRE II


20<br />

O Patent 1 youi *tir«M*rt dWttvSr? P 1 ***<br />

,hn o<br />

Ouf »/<br />

73. Awraui « «P***. * 2 ou p*, * rotr* rte b^fr w fctel /n A ^<br />

74.<br />

O<br />

73.<br />

O<br />

76.<br />

0<br />

0<br />

73, EST-CE OLE LE SUJET OLAPAFIUAUN<br />

wCCM? ^<br />

Q)<br />

QUI.<br />

CTERVSVCS: DEMAJCCR OS. 74-99 _<br />

OMETTRE LES MOTS ENTRE ( ).<br />

CODER OANS LA COIOWC 1.<br />

AU COURS<br />

OC SA VS<br />

(PEUT ETRE AFFRMATF METC S I A MANQE HORMàUD*KT) ® ® ® ®<br />

SUJET<br />

ÎZÏÏS'L? 4 t*"*'"«iHMiiwWvoûte*<br />

f ? ^ s w ^ ^ < « «<br />

0® ® ®<br />

SUJET<br />

(AVW-TOU» Wrt mmgé) v#tr» pmU» « ww<strong>et</strong>id» 2 O® © @<br />

H*rt» p«r «m*t» Pédant pkaWi Mmiiw (ou 10 Hvrts m tout)?<br />

SUJET<br />

77. «jà «ni» ,4rt*te 4»


t*<br />

21<br />

COK<br />

t • nea 4 • iNliM<br />

2«sousp4 9 • oui<br />

OV'flh|UO<br />

SLil68SL__<br />

LOC 01<br />

I II<br />

AU COURS pCRDOC]<br />

0C SAVE iLAPREj<br />

79. Y ou uw pértod» dt 4m wmim ou plus où vous vous<br />

Q sonttoz (Vdussonttu-vous) tM>vi fattfaé ? ^ ^<br />

. ^ ^<br />

^ SUJCT<br />

00. V o-t-11 M m pirtoà do feu» somotws ou ph» où vous pvHoz #t<br />

_ bouglot (PvHtr-vousottougioz-vous) plusla<strong>et</strong>eewst


86.<br />

O<br />

87.<br />

0<br />

22<br />

IC PAS POSER LES OUEST DNS 86 A 89.<br />

PASSER MJK DRECTIVES OUI PRECEDENT<br />

LA 0.90.<br />

AU COU»<br />

DE SA VS<br />

L1GTC 08<br />

II<br />

•ER<br />

LA PRC<br />

V «-MI «u in» pfeiod» dt dxp< wmrtm ou plu* où vous pntfltz<br />

b*aun>9 (Pontt<strong>et</strong>-vouf b»*uc«9) i U Mrt, qu» a* Mit te v&tr», /T\<br />

o»n» d'in «rtr» ou te mort m finir«I? ® © ®<br />

Y «- Mmrtw* ou plut od vous «rlrz<br />

(A


23<br />

OEBUT LIQVC 02<br />

91. Vous M'oros tftt quo TOUS «rioz ou dos pfrtodo» où (Enumirtr tous tes T dm Wi Os. 74-89).<br />

' Y o-t-fl ou «t pârtodi où pluswrs do oos probtffwos sont artvés msMièW, •'«t+fr»,<br />

Q - pondwt lo mfcno mots?<br />

NON .(PASSER A LA 0-100)<br />

^ 08/<br />

OUI....JCKMMBCX A) ®<br />

A. Ptiwlsit lo pértodo.où TOUS ortoz tous oos prebUmo», TOUS WI>IU fom normol ou Mm<br />

TOUS sontte-vous dicoirogi, àkprirÀ, frivto ou dfcstitirossé d» tout?<br />

N0RMAL.....(PAS8CR A LA 0 100) Q<br />

DCPRfE, DCCOURAOE, CTC...XDCMAf0CR 0.92)..® P 97<br />

92. Comèfen do tomps o Art te plus long» pfrfodo pondait UqwlW TOUS vous santtoz dfgrM<br />

ot quo TOUS rrtot plustars dos «rtros proèlèmos on mlmo temps?<br />

Q SI TOUTE LAVE OU PLUS OC 19 ANS, MSCRRE 996<br />

m AMCES X 52 • • SEMA9CS MSCRRE* SEMA9CS<br />

M06K4* • StMAtCS<br />

ITERVEVER: SI X 1 A 13 JOURS, CCQCR 001, ET PASSER A LA 0.1001<br />

®®®®©®@ @ 10/<br />

93. Maintofunt, j'otnorote TOUS posor dos quosttens ou su jot dos pftriodo» dirait WsquoTVs ft U fois<br />

vous TOUS sontioz (diprimé eu EOUNALEHT), ot où TOUS ovioz dos prottfmos tob quo (ENLtCRCR 2<br />

OU 3 ITEMS CODÉS "V DANS LES OS. 74-89). Dirait Totro v», oontitn do pfrtodos do o» gofro<br />

O OTOZ-TOUS ou qui ont duré 2 somotoos ou plus? 8196 PCRDDCS OU PLUS, MSCRRE 96.<br />

M8CRSTE*PCROOCS M 1 N H 8 3 8 K 8 S<br />

LU @®@®®©®@@®<br />

94. Atoc-tous pa-14 è tmmidooti do ootto (ou oos) pérlodoCs)?<br />

Q M» (DCMAWCR A) .©<br />

OUI „.X ALLER A LA Q. 95.) ®<br />

A. En ovoc-vous prié è «utro prefosstannol?<br />

N» XDCMAMCR B) Q<br />

«M XALLER A LAQ. 95) ®<br />

8. ATOX-TOUS pris dos mtdfeanmts plus d'uno fois à eouso<br />

M pér**,» ^ .(DCHMCCR C) .©<br />

oui XALLER A LA 0.95) /S><br />

C. Est-eo quo ootto (ou oos) p4rtod*(s) TOUS i (ont) boouoa? gto<br />

daw Totro rio ou vos oottvités?<br />

O<br />

om.<br />

95. feol égo «rfez-Tous U prwntfr» fols quo vous «TOC ou u» pérfedo durait UquoTW vSus étioz trvto<br />

ot qw vos «rtoz d'wtros protthnos (oonvno ), ot qui o Art 2 somom ou pfca?<br />

L'<br />

L U @®®®®®©ô®® _<br />

18<br />

15/<br />

16/<br />

1?/<br />

18/


24<br />

96. CfHi qu» (ortto ptrMt/ntnporU Uqu»Tte 4» on ptrfedM) Mt «rrlvo» just» ^r^s to marl<br />

disproof»?<br />

O XPA8SER A LA o. 97)<br />

Ouf XDCMAfCCR A) 21 /<br />

SI LE SUUET DECLARE TELA A CP t PC Mfi DC 2 MOB APRES IfC MORTAL fît"<br />

1 ET ALLER ALA0.97.<br />

A. Avw vous Jamrts ou 4m ptrlodM 4» (dferMfteft/EQUNAUNT) on mfcn» temps 911» outra<br />

proèttvnM 4 4M momontf où o* n'MA pit on r»Utten im un 4oml?<br />

Soutenwnt & eouso d*tn 4*/fl .®<br />

22/<br />

A d'outra monwnts ou pts è own d*w 4*ifl ®<br />

97. Twrsi-vous on 0» momonl yn» ported» où vous vous sontn 4loov»gé<br />

•vt«-vous ootusltenwnt otrtito 4» OM prAMnvt?<br />

4ésintôrMsé rt<br />

O Non XDEMMCER A) » ®<br />

Oui X ALLER AUK DKCTIVES<br />

OUI PRECEDENT LA 0.96)....©<br />

29/<br />

A. Quand te àtrnUrt pértod» 4» 0» typ» «'osteite tormtnfe?<br />

CODER LA PERODE<br />

lapubocente<br />

P0SS8LE<br />

8*1 Y A PLUS DIM Afl:<br />

B. Qu»14t»«vto-vous tiers?<br />

Au ootrs 4M 2 4ornitrM somolnM<br />

4M 6 4»mters mots .CD 24/<br />

Au oours 4» U 4»nrtèr» mnk»<br />

n y s plis d\» «1 XDEMAICER B)<br />

r-rn @®®®®®®®®® _<br />

MSCRRE AOC: |_1_1 ®®®®®®®®®® "<br />

Y A-T-L PUIS DUC PEROOE COKE A LA 0.98?<br />

A A) ®<br />

m<br />

OUI XPASSER A LA Q. 98) .®<br />

A. EST-CE QUE LA 0.92 • 52 SCMAfCS OU PLUS?<br />

MM ....XPASSER A LA 0.99) ®<br />

OUI XALLER A LA 0.98) ®<br />

98. Mrtit»n«rt j'rtmrots porter 4» to pértod» où vous ÉTTEF (4farM/EQUWALfNT) M moto<br />

2 «mottes «4 où vssivtoi 1» plis f«td nomèr» 4» OM proèttmM m fntcn» Umps. Qu»l 69»<br />

O «vtoc-vous «1ers? (8*L IC PEUT CHOBR : Chotsisstz m» 4» OM pértedM.)<br />

m ®®®®®®®®®®<br />

29/<br />

®®®®®®®®®®<br />

99. Au oo1rs 4» o»tt» ptrted» 4» (4ftprMSlon/EQUIVALENT) tesqu»b 4M outres probtfmM mi-vow tus?<br />

Par fKMFiplif «u osri 4» ooMo pirted» (quand vous


25<br />

UQ€ 02<br />

100. Y o-t-fl déjà «g m pôrlodt d'ut» unit» ou plus où vous tttox tollmont oxotti ou hnrw ou<br />

«rwW, quo oolo vous o oouoé dt* proôUmos, ou quo votro fonfll» ou vu<br />

Q ,taqu«fctis,ouqu1i>mtdootoodttquo vous étlot dmwtophoso nunloquo?<br />

101.<br />

O<br />

102.<br />

0<br />

103.<br />

O<br />

N6CRM MX/hO:<br />

CODC<br />

1 • M n 4«IM1JN<br />

2-oo us pt Sa«ri IIUm<br />

3 - * OQUOS OUOlOOOl<br />

0 ® ®<br />

|—TOVKVP: PCMAttCROS. 101-108. OHETTBC IIS MOTS Ptt8C().C00CR DAWLACOL.lJ<br />

Y o-Wl ou wo pirlôdo d'**» somolno ou plus où vous éttoz<br />

(CMos-vous) totWmont plus «utff quo dluMtud» quo votro<br />

fomfllo ou vos «vris t'on sont fcquiétés?<br />

M6CRVS ALC/hO:<br />

Y o-t-fl ou u» pirlodo dtao somrtw ou pi» où vous vois Mos<br />

(Vous itos-vous)lo»*é dm dos projots do dlp w i ou pont<br />

do vous oousor d vous ot à vofro fomHIo dos omuto fhmitrs ?<br />

NSCRRC ALC/t*:<br />

Yo-t-fl déjà «u w» ptrlodo d*to somolno ou plus où (Aoo<br />

mamont. oft-oo quo) vofro t<strong>et</strong>lrlt mulétott toTlwnont<br />

pis fart quo vous voufioc ovofr dos reports soxuols boouooi*<br />

pto fréqutnwnont quo o» qui oft normil pour vous ot «voc dos<br />

porsomos qui no vous ovofent pos totirosoi on ton^s normol?<br />

ffiCSRf AIXA*>:<br />

1 II<br />

AU COURS [PtRDOc]<br />

OC SA VK iLAPWj<br />

0 ® ® © ®<br />

0 © ®<br />

0 ®® © ®<br />

104. Y o-tHI déjà ou «no ptrlodo dur» somotoo ou plus où vous pvNoc<br />

(^vHos-vous) si quo tes oufros dtsofcnt no pts pouvofr vous<br />

O oompron**?<br />

0<br />

MSCRRE ALCA*:<br />

®© © ®<br />

100. Y *-t-n N u» ptrtod» din* omit» ou plut où (Efl-w qm) vu<br />

(wra**i pturànt ri vil* in» vtrtr» tto qui vou> n* pouv-Wt ptt<br />

o lMsutvr»?<br />

tSCMS ALCA®:<br />

0 ©® © ©<br />

28<br />

32/<br />

33/<br />

34/<br />

35/<br />

36/<br />

37/<br />

38/<br />

39/<br />

40/<br />

41/


26<br />

AU CORS<br />

OC SA VC<br />

06 ^wwpiriodjd^jimrtwflgplufflùwuipwlii<br />

W<br />

(Ponstef-vous) qu» vous «vtec u» don ou 4»st*lo«U o<br />

1» o*oe1té d» for» o» qu» tes «ufros m pouvotent pas ffitv ou qu»<br />

»•»» w» priom partteuMromH* frnport«to? 0<br />

OCMAICCR UN OCMU AVANT D'ALUR A L'ARM DC DCCBON:<br />

®@<br />

107.<br />

O<br />

108.<br />

O<br />

M6CRRC ALC/h©<br />

Y o-MI déjè tu w pirted» dtw somot» ou pfca où vou»<br />

6p<strong>et</strong>e* (Douiibi musèprtn»), im«vo*<br />

fatigué?<br />

M8CRRC ALCA*:<br />

V «-4-11 dftjà ou w» pérted» dtn» somrin» ou plut où vous éttec<br />

Ww-veus) fMllMMl 4ttra« 4 M»* qu» te mofe*»<br />

ram<strong>et</strong>ten pouvrtt vous fafrt p«r*» I» ffl d» vos pmfes?<br />

M6CRSE<br />

•« 0 @®<br />

•TEKVCVCR: COhBEN DC "9" SONT CODCS DANS LIS 08.101-1087<br />

E<br />

TROC -9-0UPUIS....XRCP0IMC A A)<br />

ÛWT XREPOMC A 8)<br />

AUCUN OU UISEU......XPASSCR A LA 0.118)<br />

A. EST-CE QUE LA 0.100 EST COKE "3"?<br />

fH M 01 XPA8SCRALA0.H0)<br />

^ OUI XDOiAfCCRLAO. 109)<br />

8. EST-CE QUE LA 0.100 EST COOEE V? 51$<br />

Q non JPASSOI ALAO-118) XT)<br />

ou XKMAICCRLAO. 109)....®<br />

0 ©@<br />

uiorc 02<br />

109. «i» vous ovt<strong>et</strong> «u w» pfrted» où vous vous soirtt<strong>et</strong> Ymrmat, wtuoHi ou m<br />

O °" JH:\ 00> ** ttM o« «nWrts rt oorUInt d» o« prriLs<br />

— » o mlm» temps, e'»st-+-tffr» dm 1» mfcn» mote?<br />

Non<br />

M.<br />

XDCMAfCCR A) 0<br />

XPASSCR A LA 0.111)..®<br />

91/<br />

A. Done, (I n» vous t»t jamais rrM «te pérted» où vous 4tt<strong>et</strong> stroxoltf on mlm» ton» qu»<br />

vous «vt<strong>et</strong> tes autres probNmss? ^<br />

Jamrtj arrtvé..XPASSER A LA 0.118).^<br />

Dtjà arrivé XPAS8ER A LA 0.111).J<br />

92/<br />

21<br />

48/<br />

49/<br />

90/


110.<br />

O<br />

27<br />

côEc<br />

(•non 4«mo1.ooo<br />

2 • nui pt 3-out<br />

ortttq»<br />

3 • droguos ou «teool<br />

^ «rin dot ofriodos OÙ (ENUhCSCR US -5" DANS US Os 101-108)<br />

NBA n XPASSTO A LA 0.118) - Q<br />

Oui .XDCMâJCCR A) ~ ®<br />

L10TC 02<br />

A. Qu«d vous ovte. tous oos pro6*nos,W«^«^<br />

bottro ou à vous dtoputor?<br />

ton JPàSBOt A LA 0.118) •© 54/<br />

om JTO4AKW g. 110<br />

111. * ton*s a *réUp* ^ ^ ^<br />

«n gh*« rruni*ou», «rw»tt* ou triUbW p«w «U "•.""""V<br />

n (DlrtlW LIS -3- 0Aies 118 Of. 101-108)7<br />

U ®®®®®®®®®®<br />

MSXRE *SEMAfCS' |||l @®®®®®®®®§><br />

«se» « «MA.CS. I | I l 7 8196 PEKEOCS OU PLUS, MSCRRE<br />

O p-T-, @ © ® ® ® ® ® @ ® ®<br />

• • J©®®®©®®®®<br />

113. Avoz-vous fwU ft «i midoofri ou sujot do (ootto ou oos pirtodo(s))?<br />

^ Nan (DCMAIttR A)... Q 60/<br />

O Qui .(ALLER ALAO. 114) 9<br />

A. En ovot-voitf p«rH ft tm outro profossieml?<br />

Nen XKMAICCRS)<br />

Oui XMUR ALAO. 114).<br />

B. Avoi-vous pris dos mfcdteomonts plus d>o»o fois ft ows* do (ootto ou oos pirtados)?<br />

Non....: XKMAMCR C) ©<br />

-Oui XALLER A LA 0.114) ©<br />

C. Est-oo quo (ootto ou oos pértodKs)) * (ont) bowoot? gtné votro vto ou vos o<strong>et</strong>tvltés?<br />

Oui.<br />

W<br />

58/<br />

61/<br />

63/


114. W + ^ vo« «un. pérW. ér«1 «t<br />

oupfas<strong>et</strong>vous<strong>et</strong>tea CfunroW ou «r.w«o/*nU6te) <strong>et</strong> quTvoTortea<br />

3 4» e»s probtfm» (oomme )?<br />

ftSCRRE L'AOC rn ® ® ® ® ® ©®@® ®<br />

L - J — 1 @®®®®®®®®®<br />

11S.<br />

O<br />

23<br />

« oô ^rous «mtM (sirvoNtou<br />

*re*<strong>et</strong>t4/*r1U6te) H «vn on mm» temps quol^-wis 4» on problems?<br />

A. Oiand votre dorntire plrtede s*e*t-e1te termfaie?<br />

QBCRLAPCRB?<br />

LA PUJB RECENTE<br />

B. Y A PU» OU AN: Quel4g» ivlrrvntf alors?<br />

NSCRRELAOC: | | [<br />

LIOC 02<br />

64/<br />

Nan—XUHAWCR A) ®<br />

XAUCR AUM DflCCTIVCS QUI ^ ,<br />

WECEDCNT LA 0.116) ®<br />

4M 2 darntlrM «om<strong>et</strong>tes.<br />

-s 4u darnter mote..~<br />

4M 6 4Nirtars mote... A<br />

Au oam 4» U 4»rntire<br />

H y ê ptas 4Mi «..XDCMAfCCR B)..<br />

MTENVEVCB: v H I PUIS QUUC PCRODC COOCE DANS LA Q. 112?<br />

El NON XALiXX A LA Q. 11T) fi)<br />

OUI.... ...OEMAMER LA Q. 116) Ijp 70/<br />

m - vous .vea tu te «««mon» dttre («tU ou «-.xt<strong>et</strong>tf /<br />

Q avtes-vous alors? (S'l Iff PEUT CHOSR : Choffstes<strong>et</strong> im d» om p«-tedto).<br />

MSCRVtCL'AOC: m ® 0 ® ® ® ® ® ® ® ®<br />

RW «MAIpte, pendant c<strong>et</strong>te période (quand vous arte* —»> m» giiprAOT Awrr » re<br />

Q MOTS ENTRE (), LUE TOUTES LES QUCSTDNS O C a s T ^ i » ) *** ""<br />

SiaaACSTA«IVCPCM>ANTCnTCPCRK)OC _^COOCR 30ANSLACa.ll<br />

9,mm - ». CODER 1 DANS LA «L. Il<br />

23<br />

60/


29<br />

OEBUT Liorc 03<br />

•TQtVKVEK: POUR LKQUCSTIMS118-123, DCMANKR UN EKhPLE AVANT D'ALLER<br />

A L'ARBRE DC DCCBPN.<br />

lia. JovowcmototorMnt veut dtmondtr s< vout ovot ou ocrtotoot Idiot oupmtoiir bfw^wwa<br />

Avot-vou» déjA ponté quo lot «m vu nrvtflMnt «u voi» épMont ?<br />

o<br />

SUJET: ©0®®©<br />

SI PEUT SE COOCR 3, MAB QIC PLAU6BLE OU PAR UK SENSBLfTE EXAGEREE A CE<br />

QUE L£S AUTRES PENSENT OC LUI, CODER 6.<br />

119. Avoc-vout dftjA pml quo lot gm vout sutvotont?<br />

EX:<br />

O<br />

a^cî- 0©®®®®<br />

SI PEUT SE COOCR 9, MAB QUE PLAUSBU, CODCR 6 «/<br />

120. Avot-voui dôj& pontft «»1qu\it oomplotoft oontrt voui OU ottoyott d» row mrtro<br />

d» vout fofro mol ou do vout ompoUormof ?<br />

O EX:<br />

; SUJET: 0 : ^ _ © ® ® ® ®<br />

24 ~<br />

11/<br />

087<br />

12/<br />

10/


123. Av<strong>et</strong>-vous 4éjA «m qu» tot «utra oontrftUtont vos mwimwti ou vos ponsin confr»<br />

votr» propr» volonté?<br />

O «* .<br />

Litre 03<br />

F®: SUJET: © © ® © ®<br />

— " 13/<br />

124. Avn-vous 4i£ ri 1»sonttn»nt qu» qu»lqu>*ouquolqu» ohose pouvittnwttrt **********<br />

bta«rn 4fr»ot»m»nt 4ans votr» esprit ou qull pouvait prondro ou voWr vos ponsén?<br />

O K:<br />

SUJET: © ® ® © ®<br />

" 14/<br />

123. Avor-vous 41)4 «m qu'on vous envoyait 4w messages spédaw par U téHvWon ou te rotfto?<br />

_ EX:<br />

M>: SUJET: " © © ® 0 ®<br />

126 |BfFERVKVER:KSCR®£ US DEL RES NON CODrCS ET MENTBI8CS SFCNTAWOIT<br />

DANS LES OS. 118-123 NE PAS DCMf<br />

® SI AUClffC, CODER 1.<br />

S'L Y EN A, DECRIS :<br />

tO<br />

SUJET<br />

VTESVKVER: U SUJET CN A-T-L PARU AU hCDECM (MSCRPTBN SUR<br />

gj LA LOS W DM6 LES 03.118-126?<br />

O<br />

NON-<br />

QUI<br />

y A-T-L OES-3" CODES DANS US OS. 118-126?<br />

.XPASSER ALAQ. 129)...<br />

LA 0.127). s<br />

127. OMrtoytot-vousq^YOusovnoruèon^o>pwUprowrt*r»fots,<br />

pv «XOR^I»: a» Sx. CODES 3 DANS U8 08.118H126)?<br />

MCRREL'AOE<br />

n ALLER ALA<br />

0.128.<br />

m ®®®®®®®®®®<br />

: SI TCP" n U SUJET A MOWS DE 40 AN3:COKK 01.1<br />

fil «MBP-nUfflh/rT ft ^AMftttJPLUS: DEMAM*R Ai<br />

0 ® ® 0 ®<br />

A. Avt»*-vou» OU ptas 4» 40 «s? Moins 4» 40 «ts jÇlCCRBEOI)<br />

40


31<br />

COM<br />

1 -no n 4 • mol^oo<br />

2* to ut pt 3 «oui<br />

3-* oguos ou abool<br />

L1 OC 03<br />

126. Croyot-vous oorlatooi 4» oos flham m proMmt mitotirwit? .<br />

*<br />

U<br />

Hon<br />

Oui.<br />

XDEMAWCR A)...®<br />

(PASSER A LA 0.129) ©<br />

22/<br />

A. Ouwd «vti-veut «rvMtopovto dtcntfro fois (LRC Sx. CODCS "3* DANS OS. 118-126)?<br />

COOCR LA PCROOC<br />

LA PUIS RECENTE<br />

POSSBLC<br />

AQ MFF 812 donrièros IMMINI.<br />

Auooirs<br />

AN 6 Anrtin IMII<br />

Au ootn di It Anlirt wilt «h»<br />

D y 0 plut d\*> m XMMAfMR 8).<br />

8. 8*8. V A PUIS DIM All : Quoi avta-vous otort?<br />

L'AIV* n n @ © ® ® ® © @ ® ® ®<br />

i—1—i @®®®®©©@@®<br />

. 129. Avo*-vout dtjè tu 1'oiglrlsnuo do voir quolquo oftato ou quolquta quo tot outros portonnos<br />

prétonlos no pouvatont vo*-, o'ovt-t-tffro, «ra-vout ou dot vWont torsquo vout éttoz<br />

Q oon^tttomont ivofllft?<br />

[jrorygVER: SINOH:COOEB1 J0U3LIS AUTRES PCMAWCR A. I<br />

A. Ou'ovot-vout vu? NSCFTFLC LA REPONSE CL AVANT D'ALLER A L'ARSRS DC DCCBN3N.<br />

M>: SUJET* 0 ® ® ® ®<br />

— : 26/<br />

130. **t-fl déjà «Tir* d'entm*-» àn otosv* qu» lr* «utrvs m pouritent pes enton*-»,<br />

ptroxompto, dot voix?<br />

O \miUNWmti 31 NON : COOCR 1. TOUS LES AUTRES DCMAICER Aj<br />

A. Ou'ovot-vout ontondu? MSCRRE LA REPONSE Cl AVANT D'ALLER A L'ARBRE DE DCC6KJN.<br />

SUJET* 0 ® ® ® ®<br />

- 27/<br />

PI COPE 2-3: OCMAWERBETCl<br />

8. Avoc-vout ontondu dot vote donunt dot oonvnontoVot sur 00 quo vout fotsioc ou poftfloz?<br />

Oui -<br />

C. Avox-vout ontondu doux ou pluttort voix qui to pvtoiont?<br />

Non<br />

Oui Si<br />

28<br />

23/<br />

24/


32<br />

131. Aver-vous déjà été dérangé par 4es odnrt étranps gu» d'aufras ne semblaient pas<br />

sent», peut-être min» des odurs venant d» votre propre carps?<br />

O |WT£RVKVtR: S1WOH COBCB 1. TOUS LES AUTRES DEMANDER A.l<br />

A. Qu'av<strong>et</strong>-vous senti? NSCRRE LA REPONSE Cl AVANT DALLfR A L'AISNE DE DEC6DN.<br />

SUJET: ®® ® ® ®<br />

133. Avn-vous déjà «i 4es sensations Wtabttuelfes à r*xtérwr ou à VMérW d» votr» ocrps,<br />

par exempt» ta sensation 4*Hre touché ou oefl» «u» quelque otiose bougeait A 1*feitéHaw d»<br />

Q vote* oorps ?<br />

nfff5WKVEB:SINON:COOCB 1 • TOUS US AUTRES OEMAIDER A.l<br />

A. Qu'avex-vous senti? NSCRRE LA IttPONhE Cl AVANT D'ALLER A L'ARBRE DE 0EC6CN.<br />

SUJET<br />

•TERVCVEB: LE SUJET EN A-T-LPARU AUffKCN(N5CRFTON SUR<br />

LA L OC PD) DANS US 06.139-132?<br />

SI • NON<br />

OUI « «<br />

VTERVEVEB: V A-T-L DES ^"CODES DANS US OS. 129-132?<br />

El<br />

OUI.<br />

X ALLER AUX DRECTIVES QUI ^<br />

PRECEDENT LA 0.139) Q<br />

.XBCMAIftERLAQ. 133).<br />

®® ® ® ®<br />

LIGTC 03<br />

133. Quai 6g» avt<strong>et</strong>-vom A vofre première a»yér1anoe (LEE US DOfU$ CODES 3, 0.129-132)?<br />

NSCRRE L'AOE<br />

ET ALUR ALA<br />

0.134.<br />

nTCKV<br />

m<br />

®® ® ® ®©®@®®<br />

® ® ® ® ® ®® ® ® ®<br />

KVEB:SI HSP'ETUSUJn AHPNSHUfl AW5:COPCN Ol"<br />

SI TOP* ET U SUJET A 40 ANS OU PLUS: DEMANDEE A<br />

A. Avtox-vousmoteouptas4a40ans? Mates de 40 XNSCRRE01)<br />

40 ans ou plus .....XNSCRRE 93)<br />

N» sait toujovs pas XNSCRRE 98)<br />

134. Ouand avei-vous (vu /ontandu/santO pov 1a darniire fols quelque chose gui<br />

A n'ext<strong>et</strong>aft pas d'après tes autres?<br />

Au oars 4»s 2 dernières semâtes ou présentement.<br />

CODER LA PERCDE Au oours 4u d»rnter mots<br />

LA PUIS RECENTE Au oovs d»s 6 4»rTri»rs mois<br />

P0SS6U<br />

Au ooirs 4» 1a 4»m1tre amée<br />

fl y a ptas dta an XDCMAIGER A)....<br />

B. 8'EY A PLUS DUR AN: Ou»l«g» avi«-vou» alors?<br />

®®®®®®®®®®<br />

NSCRRE AOE: m ® 0®®® ®®®®®<br />

27<br />

30/<br />

31/<br />

32/<br />

33/<br />

34/<br />

36/<br />

3?/<br />

38/


MTEBVKVER: Y A-T-LDC8 TCCDCS DANS US 08. 118-126 OU US 09 129-132?<br />

(VOR US DKCTMS A L'MTCRVCVER T" Pf 29 ETTT Pg. 27)<br />

m ..£PA8SER A LA Q.<br />

OUI XAU1R A A)<br />

A. Y A-T-L CU PLUS DUN AN ENTRE U PREMO DCLRE DU SUJET (0.127) OU<br />

LKALLUCMATDN (Q. 133) ET SON DCRNKR DEL RE (0.128) OU LKAUUCMATDN<br />

(0.134)?8I V0USNTTE8PA8 CENTfllH : COMB 1 (NON).<br />

33<br />

m OUI.<br />

.XDCMAMCR LA 0.138) ©<br />

.4C0DCR 9 A LA 0.139<br />

H PASSE» A LA Q. 136)-..©<br />

139. Nom maw 4» portor 4» oortoinos crogmot ou p^iwm qu»<br />

US 8x. CODES 9 DES OS. 118-126 H 08.129-132). 8'ott-fl pctsé ou<br />

Q to promltro ot to dornioro fob où ooto ost «rivé?<br />

N» .CDCMAWER A)<br />

Oui .(PASSER A LAO. 136).<br />

A. S'ost-fl posté ou mol» 2 somotrws ontro to promUro ot to dmrtèro fois? s<br />

s<br />

136. Au momont où vous ovos ôruouroosontf oos ohoso«(E)At , CRCRLEB8K. C0DC89<br />

DANS US OS. 118-126 ETQ8.129-132), étloz-vous dm votro étot normol, ou Mon<br />

Q éttoevous nonrow, froubtf, tapobto 4» frovofltor ou 4o sort* ou 4o vous «nutor?<br />

LOCOS<br />

Normol XPASSCR A LA Q. 137).<br />

Pos normol XDEMAfCCR A).<br />

44/<br />

A. Est-oo ootto périodo où vous no vota sontloz pos 4m votro lut normol, ot où vous no<br />

oonduWoc pos normotomont, o Aré 6 mois ou plus?<br />

..XMMMOER 8) ©<br />

om XALLER AUK OflECTMS OUI<br />

PRECEDENT LA 0.138) ©<br />

8. Ett-oo quo ooto o *ré aussi tongtomps quo 2 somotoos?<br />

137. 81 vous «vtoi à oddtttomor toutos Its pérlodot où vous ovot ou oos oroyonoos ou o>?fc*ionoos<br />

ou d'oufrot problfcnot do oo qwro, pontot-vout quo ooto forott im toUI d'où irafat 6 moit?<br />

O ÇWVESTOATCN: Sm oonptor tes pérlodot où vout éttos Mm). SI U SUJET DfT QUE US<br />

PROBLEMS NTTAENT PAS SEREUX, COOCR 1 ET ALLER AUK DRECTIVCS QUI PRECEDENT LA Q. 138.<br />

XDCMAfOCR A)


136. A*r*s<br />

MpAl<br />

o<br />

139. Agrts<br />

O<br />

34<br />

LIQTC 03<br />

0 .CDEMAfCERQS. 138-139) ©<br />

QUI -(PASSER MM DRECTIVES<br />

QUI PRECEDENT LÀ Q. 140) 49/<br />

OM oroy<br />

^«viflbr?<br />

AUM Hf<strong>et</strong>....<br />

Moteupobl»<br />

ou OH ORO^WN ou<br />

( lot 9*tons ou 1M fïTWs/ 1M h<br />

mi-vous trouvé quo vous 4ttn mote<br />

i mote 4» pWtrtr 4«*O#-4M<br />

ou tes FCMNIM)?<br />

Oui. s<br />

•lUtVtntt : IX SUJET ETAfT-L Dm»! OU MANIAQUE?<br />

si: 0.72 (PQ 13) ou 0.91 A (p 18) «3<br />

HAMA0UC8I:0. I00(pg 20)ouQ. l10A(p22)-3<br />

NON. NI KFftfC NI MANIAQUE (ALLER<br />

AUK DRECTIVCS SOUS LA 0.140A)<br />

OUI, OEPRtC OU MANIAQUE (ALLER <br />

«MO-Kg- <br />

,40 - ^-^"^Mo«4MoroMinoMouo«p4rWf oonvn» (DM-CRERUS Sx. COOES 3<br />

Q ow» (4lor1m*/«rvo1t*/*TiUbl»), dont vouo m'evoc déjà pvli?<br />

N» {ALLER A A)... m<br />

Oui XPA66ER AUN DRECTNES SOUS<br />

LAQ. 140 A)...<br />

F ^ * * ^txpértenoM M sont dljè produltM 4 d'outrM moments «u»<br />

où vous vous ssntfcs (diprM/orvotU/frrtUbW)?<br />

Non, soutemont tarsqu» (dfprtni/swolU<br />

trttoM») q<br />

Qui, à d'outrés momtnts (Jp<br />

«TEKVCVEB: EST-CE QIC LA BOITE U OEN HAUT OE LA PAÛE) EST COKE 3 (0U07<br />

SI NON .(ALLER A LAQ. 141).<br />

OUI .(PASSER A LAQ. 143). 33/<br />

29<br />

30/<br />

SI/<br />

32/


35<br />

COM<br />

1 «no n 4 • mol.ooo.<br />

2«so uspt 3 • oui<br />

3"* oguos ou stoool<br />

141. Vous m'ovot dit que vwiiviii «u oos croymœs ou om ti^kioH Upromiiro fofc<br />

i l'âqo do_ (LC PLUS RECENT DCS AOES A LA 0.127 CT 153). Ponsoi oux 2 «nées précédentes,<br />

\J qumd vous «vin 4o OM 4 OM. Eto-vout 4o fofre voo oottvftés riggfOros<br />

oomno d'oflor 4 Vécolo ou 4o frovoflter (ou 4i vous oon^or 4» to motion), Aront presque toute ootto<br />

MM XDEMAfftCRA)<br />

Ouf .(PASSER A LA 0.142)<br />

A. Etott-oo uriQjoment 4 oouso dtae maladie pfcystque ou dta oeeldent?<br />

142. feront oos dotscamées, quand vous «vies de<br />

dos omis durant presque touto ootto période?<br />

ansà a», ttos-vous sorti <strong>et</strong> ovoc-vous vu<br />

SI LE SUJCT DfT QUI N'A JAHAB EU D'AMB, CODER 3.<br />

n<br />

U Mon<br />

• Si SPONTAràCNT dorme me<br />

nqYbition médicale<br />

Oui<br />

143. Depuis*» vous ov<strong>et</strong> eu <strong>une</strong> do œsoroyanoes ou «*ér1onoes ou d'outros problèmes ntrvmot<br />

ou émotionnob, av<strong>et</strong>-vous Jamab ou w» périodo oû vous no preniez pos do médfc«nonts pour<br />

U vw nerfs, <strong>et</strong> oà vous éttox redevenu tout * UH normol. Pw redevenu nom*!, > veux d*e m<br />

périodo d'où mot» w an où vous n'aviez pos do problèmes avec los nerfs, irt pensées toh^ttuoltos,<br />

ot ou vous ottoi oapabto do trovofflor (y oomprto fofre to trovofl mfaogor), tow tos lovi, do<br />

sort* ot do vous amuser? _<br />

Mon, jamab rodovonu normol<br />

Oui, rodovonu normol. ......<br />

•niRVKVCR : LES OUCSTDNS 144 A 239IC SONT PAS DCMAKCES.<br />

ATTENTCN:LES DIAOMBTCS MUS/DCPMANCC A L'ALCOOL CT AUK DROOUES<br />

H PERSONALfTE ANTI-SOCIALE SONT FAfTS A PARTR DUC FORK AGREGEE<br />

("SCREENNO*) DU PB<br />

DRECTIVCS GEICRALES POUR LES DMONOSTCS AfiREOES:<br />

* JW^«CTI«-AU£RA\«TTÏ2lJNCROO«TAtOTOCC^<br />

C&A VOUS PEN'tl IRA DC RECONSTfTUCR PLUS TARD UOCHM M VOUS AVC2 SUIVI<br />

" «"^«STWS^ANSILESCHODC DE REPONSES) S APPtOUENT SOUOT SI<br />

^KjEEXlF 1 7 1 QI * ST,0N ^«CTWNT DC LA OUEST ON PRECEDENTE. SI VOUS ETES ENVOYE<br />

î Sïî A 0 a * CAfit aKTO


36<br />

LG NE 04<br />

8/1 /8S AMS<br />

ABUS ET DEPE»ANCE A L'ALCOOL (ABREGE) I/mmc »<br />

SI VOUS AVEZ CODE 5, ENCERCLER LA RANOEE K LETTRES DAWS LA MARGE DE DROITE.<br />

SI VOUS N'AVEZ PAS CODE 9, BCTER LA RANGEE OE LETTRES DANS LA MARGE DE DROfTE.<br />

1. Am-wa déjà bu Jusqu'à tne bouteflW d» boisson ^ .<br />

(192) fort» ou 8 bouteilles d» ou 18 oan<strong>et</strong>tes do biire tMsmiras ""-><br />

entnsotfl Joir? Jf \<br />

2.<br />

(ISS)<br />

V a-t-fl ou d& jà v» période d» 2 semaines où vous buviez NON 1<br />

ofceque joir 7 vorres de vt> ou pk«,7 Mires ou ptat ou 7 OUI 3<br />

vorros d» boisson forts?<br />

NTERVCVER: EST-CE QUE LES QUESTDNS 1 n 2 SONT TOUTES LES DEUK CODEES 9?<br />

NON 1<br />

OU !....ALLER A LA CASE RESULTAT ALC ET CODER 9 3<br />

EST-CE QUE LA Q. 1 OU LA Q. 2 EST CODEE 3?<br />

3- Awvou» déjà ou 4m portes d* mémoires dues<br />

(166) t l'alcool, o'est-à-dire, que vous «riez tenement bu<br />

que vous ne vous rappeliez pes le lendemain oe que<br />

vous aviez fait ou dit U veflte?<br />

NON I<br />

OU (..—ALLER A QQ 3<br />

Nm 1<br />

OUI ...ALLER A [Q 3<br />

4. Aves-vous déjà voûte arrêter 4e bofre sa» u Dmirtr? NON 1<br />

(197) OUL.... ALLER A ffi] 9<br />

S* Carte*** personnes essaient 4» ocntriter fer ocnswn<strong>et</strong>ten<br />

(198) on se faisant 4»s règles. oomme 4» ne pee mmI 9 han*<br />

NON<br />

ou 4e ne pas boire seules. Vous ttes-vous déjà fait oe gsire 4e<br />

OUI.. ...ALLER A 0D<br />

règles?<br />

i<br />

.3<br />

8- Avec-voue déjà eu dos bromè 'laments aorèo evob vrlté<br />

(167) ou dhTrtnuê votre oonsomm<strong>et</strong>i on d'aloool (par example, vous<br />

teemtMez tellemant que vous ne pouviez ton* «te tasse de<br />

sur i** souooupe ou vois » aviez 4e 1a difficulté à elkmer<br />

«te otgar<strong>et</strong>te)?<br />

lii<br />

OUI ...ALLER A [B 3<br />

7. Avec-vous continué de bofre même si vous saviez que vous<br />

(159) aviez tne maladie sérieuse qi » l'alcool pouvait aggraver?<br />

ALC 1<br />

NON<br />

OUL. ...ALLER A (D 3<br />

08-16<br />

D<br />

E


m<br />

(165)<br />

37<br />

Am-veus 4ftjA bu ou M «r «m brosse pendant<br />

quelques jours ou plus sons rrlt# o'est-4-4bre,<br />

au motto eu sot- sons revend à J<strong>et</strong>h?<br />

A. A vu voui négligé Mflitsi 4s vos<br />

habituelles pondant o* tomps-lft? OUL....~-.<br />

B. Combien 4e fols avos-vcus pris M brosse oomme<br />

ga pondait quelques jovs ou plu?<br />

NTERVCVER: NSCRRE U NOPCRE. SI 96 FOB OU PUIS, CODER 96.<br />

SI U SUJET TCP - , DEMAICER C.<br />

SIU * K BROSSES EST ENTRE 2 ET 96, ALLER AQ}<br />

C. Est-oe arrivé un » fols seulement, ou plus 4>m fols?<br />

NON. ....PASSER A LA Q. 9 1<br />

OUI mMICRARB -5<br />

iffC FOB SEULEhCNT .NSCRRE 01 CI-0ES8US<br />

PLUS DUC FOB : NSCRRE 99 ChKSSUS<br />

« SAIT TOUJOURS PAS NSCRRE 98 CHJESSUS<br />

9. Av<strong>et</strong>-vous déjà ou besoin do bofro m boisson atoooltsée<br />

juste jcréa vous être leva (c'est-é-db-e, avant 1»<br />

(199) p<strong>et</strong>it déjeQner)?<br />

10. Est-ee eue vob-e famille e dllè protesté parce pua<br />

(190) vom buviez troo?<br />

11. Vous-ttes<br />

(164)<br />

•o m<br />

1 BROSSES<br />

NON....u.ALLER ALA CASE RESULTAT ALC n COPER 1<br />

vous dé jA battu pendant que vous buvlogî<br />

NTERVCVER: S I V A |£B ENCERCLE, ALLER A{Q<br />

SI AAJCUC QUESTDN B N'A ETE POSEE;<br />

US POSER MAffTENANT JU8QU'A CE QUTJN<br />

PREMCR B SOIT ENCERCU ET ALLER A(Q*<br />

OUI, MAB U SUJET OECE ARE QU'L N'AVAIT PAS ABUSE<br />

SELON US N0RPC6 HABfTUELLES. (CTST-A-OIS QUE LA<br />

FAMU1 8VP0SAIT A TOUTE CONSOMiATON<br />

D'ALCOOL) 2<br />

OUI .ALLER A LA CASE RESULTAT ALC ET CODER S 9<br />

tOC 04<br />

.9 B E<br />

OUI ALLER A LA CASE RESULTAT ALC ET CODER 9 .3 C<br />

AL C2<br />

17-23


12. Avot-vous déjà eu des IfflrtiWYïhm MTOOglQ<br />

(182)<br />

MMLfcBdB, PV exemple, mt-voui «g im oœldont<br />

ou IVN-YMI été vrtté pair conduit» «n état dlvresse? OUI....ALLER A Qfl<br />

13. Ert-ooquovoéjnfc, vofremédeot»,wiprtoe£| m**»<br />

(134) vigpoir votre Men?<br />

36<br />

14. Avoc-vous déjft été jrrtté ou qvdé m past* d» potto*<br />

paroo vous ovios feu ou traAtf R«rA>* nAtfe M £T*T<br />

(163) dlvress»?<br />

Ll<br />

NON, OU SCJLEhCNT<br />

POUR PCRORC OU POOS...1<br />

OUI....ALLER A (Q £<br />

MM<br />

OUI..«ALLERA(g].H.<br />

13.<br />

r«<br />

Avoc-vous dé* eu des emuts ou frovofl ou è l'éttle<br />

WRŒ QUO vous buviez - DIT EXEMPLE, veut *«•» «RAP<br />

(160) souvent absent de votre travail, où vous buviez sir<br />

vofr» Hou do trovofl ou è l'école?<br />

NON<br />

OUI....ALLER A 0<br />

1<br />

3<br />

14. Avea-vous déift été r<strong>et</strong>wané de votre travail m»<br />

tt*t\ 4e l'éoolo parœ que vous buviez?<br />

NON ALLER A LA CASE RESULTAT ALCrTCtt»1 t<br />

OUI MJJER A m ..<br />

E VfflKVEVBt: 81IM C EST ENCIRCLE, ALLER A[Q.<br />

31 AyOgCQUCSTON C N'A ETC POSEE,<br />

US P06ER MAWTINMfT JUSQU'A CE QUUN<br />

PREMCR C 80IT OCERCU CT ALLER AfPJ.<br />

SI TOUS L£8 C ONT ETE 8TFC8, M1£R A LA CASC<br />

REflCfAT ALC CT COOCR 1.<br />

0 MTERVCVER: 81 D (8.1, ». DESTOCEROf, ALLCR<br />

A LA CASC RESULTAT ALC CT COOCR 3.<br />

0 WTERVCVER: 81 Uf C EST ENCERCU (pp. 1*3), ALLCR A LA CASC<br />

RESULTAT ALC CT COOCR 3.<br />

SI AUQJ* OUESTPN E N'A ETE POSEE, LES POSER<br />

MAfITENANT JUSQU'A CE QU W PREMCR E SOrTENCERCLE<br />

CT ALLER ALA CASE RESULTAT ALC CT COOCR 3.<br />

SI TOUS LES E ONT CTC 8FFE8, ALLER A LA CASE<br />

RESULTAT ALC CT COOCR 1.<br />

ALC 3<br />

24-28


39<br />

CAS! RESULTAT ALC<br />

PAS ALC ALLER A LA PROCMAfC SECT ON DIAGNOSTIC 1<br />

ALC DEMAfCERQ. I? .. .3<br />

17. Je Yêis mentionner oortatos afiosos que vous m'avot dftos au suj<strong>et</strong> 4» to botsson.<br />

Vous mi montlennt (EMMRER TOUS LES VTEMS COPES 9).<br />

Ouwitf V» a» oos ohosts ast-olle «rivé» pour U derntlr» fiels?<br />

CODER LA PERCE*<br />

LA PLUS RECENTE<br />

B. SX Y A PUB DE S ANS : Quoi Ap» alors?<br />

Au oours des 2 Apntfrvs semaines .....1<br />

I AVUbr IWlloMtlHMMMUUU» j<br />

dos S derniers mois.... j<br />

Auoowv 4o la dantiiro amie - -..4<br />

A— J - - y •<br />

w wwn on A Mfinvrvi J<br />

n g a plus da S ans .(DEMAfGER B) £<br />

ALLER A LA PROOiAlC SECT ON DIAONQSTQUE<br />

ALC 4<br />

RSCR9K L'AOE: m<br />

LM04<br />

29-32


40<br />

ABUS ET OEPEWANCE * LA W00Ut (ABBECE)<br />

04<br />

6/1/83 ANS<br />

1! ÎSS SS SSS 3 ^ LA * «TTWS OANS LA MAROC OC IMOm. *<br />

31 VOUS AVEZ COOt 1, BCTER LA RANGS OC LETTRES DANS LA MAROC K DROITE.<br />

MONTRER LA CARTE A AU SUJET<br />

1. Avot-vous utfftei 11m d» o»s Vogues ou n* d» oos médiporwils<br />

(183) pi» 4» 3 Ms 4MS votr» rte sutvvrt vote» MHiMvt ?<br />

A. L»squ»ltes?<br />

....ALLER A LA CASE RE8ULTAT DROGUE n CODER 1.. 1<br />

»og» d\n 4» oos produits — por exempte, vous<br />

(191) ttos-vous sont! fou, pvoroieque, diprtné ou dlstitéresstdc<br />

tout?<br />

3. Avoc-vous feeM ou» vous cvt<strong>et</strong> bosote gu»t«U<br />

(137) 4» pto on pis 4» œs produits par ottont- 4» relT<strong>et</strong><br />

ou vous no pouvt<strong>et</strong> plus obten* d'effrt ovoo U quvtttU<br />

vous 4Vtez llubttud» d» pronto?<br />

NTERVKVER: SI LES QUEST OMS 2 ET 3 SONT TOUTES OCltt CODEES 3<br />

AUER A LA CASE RESULTAT DROOUE ET CODER 3.<br />

SI LA 0.2 OU LA0.3 EST COOEE 3, ALLER AQ.<br />

DROGUES 1<br />

NON<br />

OUI<br />

1<br />

..i<br />

OUI<br />

NON<br />

OUI DC<br />

33-44


41<br />

Est-«» quo Vusoqodtn do oos produits o été to mr» IOC04<br />

(190) * problèmes «ntre vous ot votro fenflto, vos «nts,<br />

ou trovofl, è l'éoolo ou ovoo to poVoo ?<br />

^<br />

n „<br />

OUI ALLER A g]<br />

I<br />

3 C E<br />

3- Avoc-vous déjà ou dos symptômes do sovroqo,<br />

(168) 4'eu*»s termes, vous ètes-vous senti motodo<br />

poroo quo vous ovtec oessé ou dtntwA votro<br />

l'<strong>une</strong> do oos droques?<br />

NON ALLER A LA CASE RESULTAT DROOUE ET COOCR 1 1<br />

OUI .................. 3 c F 0<br />

HI Avoc-vous déjà utfflsé 1 M» do oos<br />

(184) médtoemowto ou ntwporto quoltos outros froquos NON ALLER A g i<br />

choque joir pendant 2 sorn<strong>et</strong>tes ou pfca? OUI. 3<br />

3<br />

NTERVCVER: SX Y A UN C (0.4 OU 0.3) BCFE, AUER A0.<br />

81 AUCLiC QUESTDN C N'A ETC POSEE,<br />

LIS POSER MANTENANTJUSQU'A CE QU'UNPREMER C<br />

80 fT BFFE CT A[|J .<br />

SILESPCUC Ç SONT ENORCUS, ALLER A LA CASE RESULTAT<br />

DROOUE CT CODER 9.<br />

MTERVCVER: 81 UN D (0.2 OU 0.3) EST ENCERCLE. ALLER A0.<br />

7. Avoc-vous déjà utilisé n«w de oosfroques ou métffevnonts<br />

fias) n * r9crU 4UoTlos outros froques suffisamment p«r sont*<br />

vous on evte* bosoti ot quo vous on étlex dovonu dépendant?<br />

NON ALLER A LA CASC RCSULTAT DROOUE ET COOCR 1 1<br />

OUL .. .3<br />

0 NTERVCVER: SI LIS DEUX E (Q. 3 ET 0.4) 80NT ENCERCLES,<br />

ALLER A LA CASC RCSULTAT DROOUC CT CODER 3.<br />

0 NTERVCVER: SI LA 0.6 EST BFFEE, ALLER ARJ.<br />

31 LA 0.3 N'A PAS ETE POSEE, LA POSER<br />

MANTENANT ET SI ELLE EST'BFFEE ALLER A (Ô).<br />

8. Avot-vous déjà essoyé d» dtntmor vu^o oonoononotton<br />

(186) * "tW** 4U0lto sort» d» 6-oques ou do médicaments<br />

ot découvert quo vous no to pouvtot p»?<br />

OUI.... ALLER A L*A CAS KSUL^^<br />

0 «TERVCVER: 81 LA 0.3 N'A PAS ETE POSEE^LA POSER MANTENANT ET<br />

81 ELU EST Brm, ALLER AgJ.<br />

SILA 0.3 N'A PAS ETE POSO. LA POSER MANTENANT H<br />

SI ELU EST BFFEE, ALLER A|H| .<br />

*yg|S|L2


42<br />

«œ. LA POSER MAffTENANT<br />

£ SJ^*** «««U. AUiR A LA CASE RESULTAT DROGUE<br />

J' Awt-ytufegdwprpblèmw^fMattliqu»<br />

(189) 4M convulsions, IM owdo» oocWontolto,<br />

w toux persistante eu infection nuk<br />

pv 4o oh produits?<br />

0UI._.ALL£R A LA CAs iRES^<br />

S n m o f U ° 6 w 8114 Q 8 w ^ 00011CBD011 0 1<br />

B. SI LA 0.4 (p.2) 1ST COOEI3, CODER î. 81 NON CODER O. O î<br />

C. SI LAQ. 3 (p.l)OULAO. 3Cp£)ESTC0DEE3,C0DER 1.81 NON, CODER 0. 0 1<br />

AOpfTKNVKR LES I: SOT't'g • 0 1 2 3<br />

81 LA 80MM - O OU 1, CODES 1 DANS LA CASE RESULTAT DROGUE PLUS BAS.<br />

81 LA « m - 2 OU 3, CODEN 3 DAM LA CASE RESULTAT DflOOUC PLUS BAS.<br />

CA8E RESULTAT DROOLC<br />

PAS AfiUS/KP. 0N00UE...ALLCR A LA PROCHAVC SECT UN<br />

OfAÛNOSTQUE t<br />

«MAKER LA 0.10 J<br />

10. feond cves-vous par to *rntfr» fois (hCNTBfSCR IE8 PROOUtCS C0DE8 3)?<br />

_ _ _ _ _ Au o«rs 4ts 2 4mrt*rm sem<strong>et</strong>ees „ 1<br />

nîSS? *


43<br />

TREMBLES pc iA cagmnt DAWS LUFANCE. s» cmian IOC 04<br />

SI LA QUEST ON EST COKE 9 CT QUC L'AOC DONC EST 1 A 14 ANS,ENCCRCLERLARANOCE<br />

OC LCTTRCS DANS LA MAROC DC DROITE.<br />

8/1/83 ANO<br />

1/11/86 FR<br />

SI LA QUCSTDN EST CODCC 1 OU QUE L'AOE DONC NTST PAS ENTRE 1 ET 14 MS,<br />

OFFER LA RANGEE DC LETTRES DANS LA MAROC DC DROITE.<br />

QUAM 3 QUEST DNS CODCES AOC ENTRE 1 CT 14ANS, ALLER A LA CASC RESULTAT 8+CC ET CODER 3<br />

1. Avili vous souvent 4os oflnuts cvoo les profvssevs<br />

/•oe\ ou le director pov 4os problèmes 4o conduite?<br />

(PRMARE, SCCOWAVC, 1ER CT 2EPC CYCLE).<br />

A. A ool 6ge ovoc-vous eu 4os problèmes<br />

4e conduite par to première fols?<br />

I HIlKvlWl : fei LE SUJET KHAJWft SI<br />

8. Avlos-vous pfca ou mots 4e t9 ons?<br />

NTERVCVER : SI Li SUJET DfT "J AM AG", CODER 00<br />

81U SUJET DIT K6P\ DEMAWER A.<br />

A. Avi<strong>et</strong>-vous pto ou moins 4» 19 w?<br />

OUI<br />

Moins 4e 19 «s (NSCRRC 01 CI-OESSUS)<br />

19 ons <strong>et</strong> plus «INSCRIS 99 CI-OCSSUS)<br />

Ne sott toujours pos XNSCRRC 98 CI-DESSUS)<br />

NTERVCVER: SI L'AOC DONC EST PLUS OC 14 ANS, ALLER A Q .<br />

Moins 4o 19 m INSCRIS 01 CI-OCSSUS)<br />

19 m ot plus XN8CRKE 39 CI-OCSSUS)<br />

No sott toujours pos XNBCRRC 98 CI-OCSSUS)<br />

NTERVCVER: SI L'AOC DONC EST 00 OU PLUS DC 14 ANS, ALLER A(ç](p.3).<br />

.MIER A|H 1<br />

MMAFCER A....3<br />

NBCRRE L'AOE I I |<br />

2. Quel 690 «viec-vous lors 4e votre première r<strong>et</strong>otlon soxu<strong>et</strong>to? NSCRNE L'AOC I I I re r<br />

(83) 1 1 1 w *<br />

3- Dvwt votre enfonce, ovoc-vous volt plis d*«m fols<br />

(209) 4es efcoses 4m 4es moçoslns, 4 d'outrés enfonts,<br />

à vos poronts ou 4 quelquta d'outre?<br />

A. Quel ôge ovlez-voi» quond vous ovez volé<br />

dos choses poir to première fois?<br />

I il<br />

B. Aviec-vous plus ou motos de 13 ons?<br />

fWw * «» . .(NSCRRE 01 CI-DCSSUS)<br />

13 «s ot plus XNSCRRC 99 Ct-OCSSUS)<br />

Ne sott toujnrs pos..„ XNSCRRE 98 CI-DCSSUS)<br />

....ALLCR A g] I<br />

OUI .DEMAfCCR A....3<br />

NSCRRE L'AOE | | |<br />

NTERVCVER: SI L'AGE DONC EST MONS DE 13 ANS (1-14), ALLER A LA CASC RESULTAT 3*CC<br />

CT COOCR 9. LES AUTRES ALLER A [çj .<br />

COWUITE 1<br />

99-66<br />

D 0«<br />

EF


44<br />

MMAmRLAQ.3CMCSSU8: 81 9 ESTENCERCLE, ALLER A H . LO*fw<br />

4. feund row ttfec onfont, vous est-fl «rlvi<br />

SI 8 EST BrFE, CONTHjERA*C LA 0.4, ETC.<br />

(203) «WW4»tomrtsoo.fi4»,<br />

tonuHdtfwrj?<br />

_<br />

QUI<br />

, A _ A I .<br />

3<br />

mm A. Vous ttoo-vous souv4 plus d'ww fois?<br />

- *AS8»ALA0.3 1<br />

NON, SEULEMENT UK FOB PASSER A LA 0.3 ... 1<br />

OUI, PLUS OU* FOB s<br />

8. tool 4«» ovtoc-vous to prom*-» fois L a» FT - I<br />

qu» vous ovot possi to nuit 4»tars? owac»« k MX | j |<br />

ln^vivi* QMf^ "^f - pCMAimgp r I<br />

C. AvNc-vousplusoumo*tt4»13m?<br />

Moins 4» 13 ons XNSCRRE 01 CHIE8SUS)<br />

19 OAS ot plus -.XNSCRRE 99 CI-0ESSU3)<br />

N» soit «oûjoirs p*s XNSCRRE 98 CI-OESSUS)<br />

WFERV1VER: SHADE DONC ESTMONSOE 13 ANSC1-14). ALLER *g].<br />

3- 9»! 6g» ovist-vous to promt*»» fols<br />

(149) ** vws ovot bu ossoc pour tfro tvro?<br />

CJAMAB • 00; BEBE, NOURRBSON • 02)<br />

NTERVCVER: S119 ANS OU PLUS, PASSER ALÀQT<br />

81MONS DE 13 am, DEMAfOER 8.<br />

SI W.OEMAICER A.<br />

quo o'étatt 4v«kt ou *rts 13 m?<br />

Avont 19 «s (NSCRRE 01 CI-DESSUS ET DEM AMER B)<br />

19 «is ot pfcs._ XNSCRRE 99 CI-0CSSU9 ET PASSER A LA 0.6)<br />

Nosotttoujoirspos XNSCRRE 98 CHDE88U8 ET PASSER A LA 0.6)<br />

8. Aveo-vous 4ft£M Ivro pfas Ms ov«t r«p> 4» 19 m?<br />

C0WUIT12<br />

NSCRRE L'AOE: m<br />

NON |<br />

OUI ALLER A (Cj S 0 F<br />

67-73<br />

D H


45<br />

Avoc-vous 4éjft f«tt Véoole butasomlftre L O e ®<br />

(200) «i m<strong>et</strong>a 2 felt «m m an? NON...PASSCR A LA Q. 7 1<br />

OUL j<br />

A. Colo estHI arrivé soutenant pendait<br />

votre dwMfro armée soolofre ou event?<br />

LA NmOS AMCC SCUMNT....(PASSER A LA Q. 7)... 2<br />

AVANT « S<br />

B. Avoc-vous fitt 1 éoole MMnilft<br />

jusqu'à 5 joirs per m pendant eu m<strong>et</strong>*<br />

2 «nées sooMres en ne comptant pes NON. .PASSER A LA 0.7 i<br />

b danriire «nie 6 Véoole? QUI ^<br />

C. Ouoléqeevlo* vous quand vous ovoi i—!—,<br />

uMmmm è fefre Véoole butssmiére? 8BCRRCLA0C | | | c*<br />

lfTllWCVCR:g"|rciLgT ^SP":OCHAIttOIDTI<br />

0. Aviec-vous plus ou motts de 19 m?<br />

Hot» de 19 m XNSCRRC 01 CHC8SU8)<br />

19 m <strong>et</strong> plus XNSCRRE 99 CI-0CSSU8)<br />

No sott toujM-i pos XNSCRRE 98 CI-0CSSU6)<br />

NTERVCVER: SI L'AOC OOMC EST MOWS DC 19 ANS (1-14), ALLER A Q .<br />

7. ferait votre onfanoe, cves-vous endornmopé<br />

(206)<br />

u voiture de quelquVn ou foil quoi<br />

TJiXà^J^ZSST * 4 ftitro? QUI<br />

***** * LA 0.8)<br />

XDCMAMCR A)<br />

1<br />

3<br />

A. feel 6ge ovlez-vous quand vous avei fait , ,<br />

œla pov U première fols? NSCRRCL'AOC | | |<br />

INTERVCVCR: SI LE SUJET TCP* : PCMAMTOrH<br />

B. Aviec-vous plus ou moto de 19 ans?<br />

* 13 m XNSCRRC 01 CI-DCSSUS)<br />

19 m <strong>et</strong> plus XNSCRRC 99 CI-DCSSUS)<br />

No sait toujnrs pos XNSCRRE 98 CI-OCSSUS)<br />

NTERVCVER: SIL'AOCDONCESTH)MSOC 19 ANS(1-14), ALLER A© .<br />

Avoc-vous dftjè été renvoyé de Véoole? NON .(PASSER A LA 0 9) 1<br />

(199) (PRV4ARC, SECOWARC, 1ER ET 2D* CYCU) OUI<br />

A. Quel Iqe ovlos-vous la première fMs que |<br />

vous ovoc été renvoyé de Véoole? NSCRRE L'AOC | | |<br />

I WUv» s. ir a^y -y.<br />

B. Aviez-roui plus ou m<strong>et</strong>is de 19 m?<br />

"rt* * I* « XNSCRRE 01 CI-OCSSUS)<br />

19 m ot plus (NSCRRE 99 CI-DCSSUS)<br />

No soit toujnrs P«s XNSCRRE 98 ChOCSSUS)<br />

HTERVCVER. SI L'ACE DOMC EST MONS DE 19 ANS (1-14), ALLER A Q .<br />

comme 3<br />

08-18<br />

0 F H<br />

F H


46<br />

IOC 09<br />

« NON....XPASSCR A LA Q. 10) I<br />

(207) w " " M oui.._ 5<br />

'4avant


47<br />

C. Quel 4ge ovlec-vous quand vous avec oon<strong>une</strong>noé<br />

emuts parœ que vous vous b<strong>et</strong>tloc<br />

(on dehors de Véoole)?<br />

| HTlWILVfa: 81 11 SUJET TCP": QEMAICER P I<br />

O. Avlo*-vous plus ou motos do 19 ans?<br />

19 mot plus<br />

Mo oott iBMjon pos.<br />

NTCRVCVCR: 81 l'AOC00MC ESTMONSOC 19 AN80-14), ALLER A[çj<br />

12. Mfcne si vous n'ovot pos ou 4'omuts<br />

C202O parœ quo vous vous battioc, ovoc-vous<br />

uuwnonué U bigarre plus fots avant<br />

V4ge do 19 m?<br />

LUC 09<br />

NSCRRE l'AOC 1 | 1 0 0<br />

.XNSCRRE 01 CHOCSSUS)<br />

.INSCRIS 99 CI-DESSUS)<br />

.XNSCRRE 98 CI-0CS8US)<br />

NON .....AUER A LA CASE RCSULTAT WX CT CODER 1 ~....1<br />

OUI ALLER A [g - 3 0 0<br />

NTERVCVER: SILA0.2


48<br />

14. Cmnwrf vos résultats è t'éoote? I(rMPrt.<br />

(,97) moyens ou p« très bons* LCHE05<br />

31UW PERUDE DC 2 ANS "PAS TRES 80NS\ CODER 5.<br />

MeWWLAMOVIM* X ALLER A LA CASE RESULTAT 3*CE ET CODER 1) I<br />

A. Est-oo vos professons pensalant qu»<br />

vaasfatri<strong>et</strong>4evofremtoucoupciM pu fefre beaucoup mtouK?<br />

AUSSI BCN QIC P0SS6LE...XALLER A LA CASE RESULTAT 3*CE ET CODER 1) 3<br />

CAP AU DE hCLLEURS RÉSULTATS XDEMAIOER 9) 3<br />

B * M ** ovlw-vous quand vos professeirs<br />

ont oonononcé i ponser o<strong>et</strong>o pov la promtfrv feis? NSCRRE L'AOE | | |<br />

fWTPWILVfH : SI LE SUJET TCP* : DEMAICERCl<br />

C. Avise-vous plus ou mohs d» 13 ans?<br />

Motes d» 13 ans... XNSCRRE 01 CI-DESSUS)<br />

13 ans <strong>et</strong> plus .XNSCRRE 93 CHOESSUS)<br />

N» sait taujoirs pas XNSCRRE 98 CI-DESSUS)<br />

NTERVCVER: SI L'AOE DONC EST MOHS DE 13 ANS (1-14), ALLER A El<br />

S i ' ^ P S L 1 "O"* * 19 «*> ALLER ALACASE<br />

RESULTAT K l ET CODER 1.<br />

NTERVCVER: SI LA Q. 6 (E*, p3) N*A PAS ETE POEE. LA POSER<br />

SI E* ESTBCFE, ALLER A0.<br />

SI LA 0.3 S, p.l ) N'A PAS ETE POSEE, LA POSER.<br />

SI E EST BfFE, ALLER A g).<br />

SI E EST ENCSROl, ALLER A LA CASE RESULTAT 3«CE ET CODER 3.<br />

NTERVCVER: SI IN F EST ENCERCLE (p.1 -3,3,6), AIICP A g]<br />

31AUCISC OUEST» F N'A ETE POSEE, LIS POSER<br />

JJSQU'A CE QUUt PREMCR f SOIT ENCERCLE ET ALLER A H<br />

SITOLBLES F SONT BVTES, ALLER A LA CASE RESULTAT 3*CE ET CODER 1<br />

NTERVCVER: 81 0« (0.1,p.l)ESTOCERCLE, ALLER A Q .<br />

SI «J 0 A ETE ENCERCLE (p. 4£), ALLER A LA CASE RESULTAT 8*CE ET CODER 3<br />

0 N AETEPOSEE,LESPOSERJUSQUACE<br />

corauffE 6<br />

" A L A CASC R£S4JLT AT " COOCR s<br />

36-40


NTCRVCVCR: SI UN H CST ENCCRCU (p. 2-6), AUIR A0. L<br />

SI AUCUNE OUSTON H N*A ETE POSEE, LES POSER JUSQU'A CC<br />

QUUIPREMCR H SOIT ENCCRCU CT ALLER AQj.<br />

SI TOUS LES H SONT SrrCS, POSER LA 0.19.<br />

15. Quoi4po ovloz-vous U promfiire fato quo vous «vtt pris t<br />

(1S2) ww *oguo ou wi mtdlomnt p«r ovotr ta» off<strong>et</strong> sptotol NSCRRCL'AOC I I I<br />

oo un prosorfrtlon médisait?<br />

49<br />

NTERVCVER: SI N'A JM1AB PRB OC DROOUC, COOCR 00<br />

CT ALLER A LA CASC RESULTAT 8+CE ET COOCR 1<br />

SI-NSP',OCHAICCR A.<br />

A. Avfai-vous plu» ou mrto do 19 ans?<br />

Moto do 19 m XNSCRRC 01 CHCSSU8)<br />

19 ont ot plus. XNSCRRC 99 CI-OCSSUS)<br />

No Mit toujours pos... XNSCRRC 98 CI-0C$SU8)<br />

NTERVCVER: SI LA 0.19 EST COOCC PLUS OC 14 ANS,<br />

ALLER A LA CA8C RCSULTAT 3+CC CT CODER 1.<br />

SI LA Q. 19 EST CODEC ENTRE 1 CT 14 A», OEMAfOER B.<br />

8. Am essayé


1.<br />

(217)<br />

50<br />

ASP «mu 4 + L | B | € w<br />

SI LC 3 NtST PAS COK, BfTO LA RANOCE DC LCTTRCS OANS LA MAROC DC DROfTE.<br />

dBMSi «Ô TM on ttes VMU<br />

m<strong>et</strong>es (uuf lesdtiputes entre m«i <strong>et</strong> tourne)?<br />

PfTERVÏVER: SI LC SUJCT DfT "SEULEMENT QUMO<br />

MON TRAVA1<br />

LC OCMAfOAIT" : COOCR 1.<br />

2. Avot-vow dljft eu des rebtfenf sexuelles<br />

(S20) owe eu moins dfe personnes dtffVentes dm<br />

(HOMnBfMWirgflUMrTfn^ffiifg)<br />

3. toputsrâg»*» 18 w*v*t-veusw3#n»1ei*<br />

(219) suo1usdo3«mptolsdtfyironUs^iagpgBa»3j»«»<br />

4.<br />

(209)<br />

NON ALLCR A g]<br />

OUI<br />

.1<br />

WON AU£R A 0 |<br />

oui<br />

•ITERVtVCR: SAUF LA FM DW EH10I, UK REPRBC DCS CTUDCS, UK MAL ADC,<br />

IfC MATERNITE, UN TRANSFERT DU LEU OC TRAVAL DU CONJOVCT<br />

OU LA DCCBPN DC RESTER AU FQVCR (FEhFC^. .<br />

ou mat» 4 oontrovonltaa<br />

* pov excès 4» vitesse, poir<br />

fwriiip ou<br />

QUI.<br />

Am-vouf déjà vouoo* pendant 1 mois ou plus<br />

(228) sons ovofr do plans DOW Vovonlr ot TM MVO^<br />

oorow» 4o temps vout oBtoc roster on vouooo<br />

ni où vouo oINoc traveller?<br />

BflCRVCVER: 81 LC SUJCT AVOUE "SEULEfCNT<br />

I EN VACANCES' : CODCRI.<br />

4. V o-t-fl 4ftjè ou w moment où vous n'evles am<br />

Q27) d'onfrolt ftco ootr vivre pondit ou moins 1 mois?<br />

A© ,.1<br />

Allgp A B I<br />

«« ALLC A LA CASC RC9JLTAT ASP CT OCDR 3.... jo<br />

OUI....ALLCR A g 3*<br />

NON. |<br />

OUI....ALLER A C £0<br />

36-40


?. Av<strong>et</strong>-vous 4éJft irtOtoé m ft<br />

(224) OUI M1ER A 0 3*<br />

51<br />

NTERVCVER : MM DECRfVAN OU OC SCOC : COPER 1. |<br />

6. A pensé que vous onffltl<br />

(229) (4apuls quo TOUS Hes adulte)? OUI ALLER A Q J*<br />

I JJ I NTERVCVER: 81 LE SUJET «TA JAMAS m MARC OU N'A JAMAB VECU<br />

EN C0NCU8MAÛE, PASSER A LA Q. 98 ET CODER 1 SANS OEM AMER.<br />

8. Avoc-vous déjà frappé votre (mrl/fmrn)<br />

(219) su lui avec-vous déjà J<strong>et</strong>é 4»s obj<strong>et</strong>s (4 U flprt)?<br />

A. Avov-vous déjà été oofcri qui e frappé<br />

ou lanoé des obj<strong>et</strong>s en premier, quoique soit<br />

celui qui mtt oonwiowé la dbpute ?<br />

8. Av<strong>et</strong>-vous été plus dîne fois Is premier<br />

è frapper ou 6 îrter dos obj<strong>et</strong>s?<br />

OUI<br />

1<br />

A LAQ. 10)... 1<br />

N0N....XPA88ER A LAQ. 10)... 1<br />

m e M—M»<br />

9<br />

p5cT NTCftVIEvCft : Si LE SUJET N'A PAS ftYJf ÀNT ÛU N'A JAHMg Mi CO+C<br />

PARENT, CODER 1 LAQ. 10 SANS LA POSER.<br />

OUL^-.ALLSR Aid"».**<br />

10. EstHI arrivé qu\s> voisin ait nourri votre enfant parce que<br />

(229) vous n'aviez pas fait les courses, ou fait la cuisine? A-t-fl<br />

oardé votre enfant chat lui pendant la nuit parce qufl n>| avait<br />

perscnna pwr t'wwpir 4e lui è la maison? OUI. AQ<br />

NTERVCVER: 81 LE SUJET REPOW *EN CAS DTJRQENCE<br />

SEULEECNT*, CODER 1.<br />

11. Av<strong>et</strong>-vous déjà été arrlté dwuta V4ae 4e 18 ans<br />

(208) pou* d'autres Infractions que celles au code de la<br />

route?<br />

12. Av<strong>et</strong>-vous déjà été payé pov evofr» dos relctfens<br />

(821) «oxuelles avec quelque'» (HOMOSEXUELLES OU<br />

ICTEROSEMJELLES)?<br />

OUI.<br />

OUI ALLER A<br />

..1<br />

.5*<br />

.ALLER A LA CASE RESUTAT ASP ET CODER 1 1<br />

—<br />

0 NTERVCVER: SI LA 0.4 (C», p.1)N A PAS ETE POSEE, LA POSER MANTENANT.<br />

SI LA 0.4 EST CODEE 1, ALLER A m .<br />

SI L A 0.4 EST CODEE 9, CONTNLCR.<br />

ASP 2<br />

94-61


pJT<br />

52<br />

«ÎÏÏÎ^ 1 : Sl U ««T JAMAB ETE MARC OU N'A JAMAB Vf CU ^ ^<br />

EN CONOBNAOE. PASSER A LA O. 13 ET CODOM SANS PEMAIM<br />

IS. *iand vous étiez marié (depuis que vous êtesm«ié<br />

(214) ou que vous vivez mar1telament),eve«-veus déjà<br />

«rttté votre famfîW en cloquant U parte défbilMeomoiU NON ALLER A O 1<br />

plusioirs somoinos? OUI se<br />

I*. Pondant oomèian de mois dans les 9 dernières ,—.—.<br />

(228)«nies «vec-vous été sara travail? NSCRRE • MOB: I M<br />

WWlWk: élMONfeOEéMOB. ALLER A [T}. I<br />

SI 6 MOB OU PLUS, OEMAfCER B.<br />

SI -NSP'.OEMAICER A.<br />

A. Pensez-vous que o'était plus ou moins de 6 mois?<br />

* S mois XNSCRRE 01 Cl-OCSSUS ET PASSER A[fb<br />

Smoisoupte XNSCRRE 99 ChtiESSUS ET OEMANDER S)<br />

Ne sait toujours pas XNSCRRE 98 CHOESSUS ET DEMAfCER S)<br />

8. Pendant œs mois où vous étiez sm travail<br />

dans les 9 derrières années, étioz-vous 4 la r<strong>et</strong>raite,<br />

mat études 4 temps pie», 4 te maison ou trop malade<br />

physiquement poir travailler? NON XPASSER A E ) 1<br />

SI NON, COOER S* DANS E OUI j<br />

C. Combien de mois au total av<strong>et</strong>-vous été i i i<br />

sans freveil pour ces refecns? NSCRRE • MOB: I I I<br />

E. NTERVCVER: EST-CE OUE LA 0.228 MONS C • 60 MOB OU PLUS?<br />

6 MOB (U PLUS SANS TRAVAL ALORS QUE NI A LA MABON,<br />

NI A LA RETRATIE, NI AUK ETUDES, NI MALADE PHVSQLMNT :<br />

A[Q<br />

OUL....AUER A LA CASE RESULTAT ASP ET CODER 9....<br />

NTERVCVER: SI UN D (p. 1*3) EST ENCERCLE, ALLER A(Q.<br />

SIAUCLSCQUESTEN D N'A ETE P08a, LES POSER JUSQU'A CE<br />

QUUIPREMCR D SOIT ENCERCLE ET ALLER A [Q.<br />

19. Avoc-vous déjà fait 4e l'argent inégalement an<br />

(823) «notant ou an vendant des biens volés, an vendait<br />

4a U frogue ou en fotsant des loteries illégales?<br />

ASP 2<br />

OUI AUER A (Q E»<br />

62-69


jffij HTWIEW: AWTflOH'A JAHÀK AfllCfl^K<br />

PARENT. COPIE t ItS OS. 16-18 SAWS LIS POSER.<br />

16. Avoz-vous déjà été è oo*rt dVqen* pour «noter<br />

(231 ) U nourltire néoessofre 4 votre fwnflW poroo quo<br />

y » «riot dénewé ô>tjagg<br />

. vwrtKifnt? QUI. .ALLER A E<br />

S3<br />

17. Eft-oo qu'Ut» MVmlire, ine troveffloute sootole<br />

(230) eu weraeiqn^e déjà dtt que votre entorto'ovolt<br />

f— ***** x funoer ou n'étot m ossoz propre ou<br />

no rooovott w» le» «ota médfciâu» wéoxsolrë»?<br />

18. Avoi-vqu» déià donné lo fessée 4 \m enfont<br />

(218) ou l'ovec-voue b<strong>et</strong>tu ouot fort poir quH ou<br />

elle oR de» bleu», oit dû rester ou Ht ou vofr<br />

19. Avez-vou» dé jà eu des<br />

(162) vousbuvlez,porexemple,evez-vguseuuioooldeot<br />

OUI. A(Q<br />

QUI. .ALLER A |0<br />

ou ovot-vou» été orrété poir oondulte en étot divrosso? OUI. A B<br />

20. Avot-vous déjà été poirsuM par t*w meuvofee<br />

(824) oréme ou «v<strong>et</strong>-vous dft r<strong>et</strong>oimor des ofcoses qu<br />

étiez 1nup*1o de poyer ? NON PASSER ALA 0 21 1<br />

OUI .. 3<br />

A. Colo vous est-Il orrtvé plus de doue fols?<br />

.1<br />

.3*<br />

.1<br />

3»<br />

NON, SEULEXNT UK OU DEUX FOB 1<br />

OUI, 3 FOB OU PLUS ALLER A [Q J*<br />

21 Aves-vous déjà f<strong>et</strong>t de l'orqent en trouv«it<br />

(S22) des oHonts par des prostitués? NON<br />

OUI... ALIfRAGD... . . 3»<br />

22. Avez-vous déjà été trouvé d*w «rt ne?<br />

(208B)<br />

NON ALLE R A LA CASE RESULTAT ASP ET CODER 1<br />

OUI<br />

HTERVCVER: 31 LA Q. 13 (E*, p. 3) N'A PAS ETE P08EE, LA POSER MAtCTENANT<br />

SI LA Q. 13 EST CODEE 1, ALLER A[FJ.<br />

SI W DES E EST OFFE (08.2 ET 11 ; p. 1,2), ALLER A (51<br />

SIAUOfCQUCSTON E N'A ETE POSEE, LES POSER JUSQU'A CE<br />

OUWPREMSR E SOIT BFFE ET ALLER A<br />

SILISOGM E SONT ENCERCLES, AU» A LA CASE RESULTAT ASP CT CODER 3<br />

ASP4<br />

08-13


CODE<br />

t • tan 4 • maUœ<br />

2*souspt 5««ui<br />

ohtlgv<br />

3 • toques ou ibopl<br />

m NTERVCVER: Sltfj F 1ST ENCERCLE(p.I-5), ALLIR Afol.<br />

SIAUCLVCQUESTQN F N'A ETE POSEE, US P®R JUSQU'A a<br />

QU1MPREMCR F sorr ENCERCLE ET ALLER A[flJ.<br />

SI TOUS US F SONT BFFES, CQNTMUER AVEC LA Q. 23.<br />

23. tan* ut emploi 0001*6 depuif rdge a» 18 m,<br />

C222) fttto-vous on r<strong>et</strong>ard ou absent on moy<<br />

3 tars ou pW par mois?<br />

54<br />

NTERVCVER : SI LE SUJET REPOND QU'L PC TRAVAELE PAS<br />

SUR DES H0RARE8 DE TRAVAL PREETABLB OU<br />

QUE LES ABSENCES DE CE OEMS AVACNT OBTEMJ<br />

D'AVANCE L'APPROBATBN DE LtfTLOVEUR QUE CE<br />

SOIT PO* UC HALADC PWVSQLC OU DES ACTIVEES<br />

EXTERCURES. CODER 1.<br />

\W: \ t ST|<br />

|KK T NTERVCVER: SI U SUJET N'A PAS DUTANT OU N'A JAMAB AOICOt+C PARENT,<br />

CODER I LA Q. 24 SANS LA POSER.<br />

24. Avot-vous parfbts httrt ftf tflftlrtg fft frff ftt<br />

(228) (moto de 6 mts) seul» ft la maton pendant que<br />

vous fatsto dat corses ou autre otiose?<br />

SILESUCTREPOTO-ENCASD'UROENCE SEUUhCNT-ET<br />

DONC UN D E W CONVANOUANT,TOUR MONS DE 30<br />

MNUTES- OU "ON POUVAIT ENTHME LOT MIT OU<br />

"L POUVAIT VENN OU JTTAB* : CODER 1.<br />

23. Depuis l'4ge d» 18 am avoc-vous, 3 fois ou plus<br />

(221) Bartuaié votre b-avail avant d'avoir ui autre brevcfl<br />

qui vous attendait?<br />

SI CODE 3*<br />

ALLER A®.<br />

OUI ALLER A ï^ ZZZZZZIZ5*<br />

N'A JAMAB VECU AVEC UN OCAKT .8<br />

|NTU*VILS«: SAUF UPC REPRBE DES ETUDES, UC M AL AD C, UK MATERNITE, -<br />

UN TRANSFERT DU LCU DE TRAVAL DU CONJONT OU LA DEC6KM<br />

OE RESTER AUF 'J l^f'S'a M 0<br />

NON ALLER A LA CASE RESULTAT ASP ET CODER 1 1<br />

oui<br />

ASP 3<br />

IOC 06<br />

16-18


[B] NTERVCVCR: 91 0« ALA PAflC I


56<br />

TR0UBLE8 ORQANgUES IDC 06<br />

239. Avoc-vous déjà parlé 6 m médeoti 6» vos problèmes d» mémofre?<br />

o ^ ®<br />

Oui


290. Pouv*r^oussouttreW7d»100,pub4riouve«usoustrefre?devoto<br />

4 soustrofre 7 4» to répnnf Jusqu'à M que j» vous dise d'arrlter?<br />

57<br />

fC COPCTCR OUUC SEULE ERREUR SI LC SUJCT A FAIT (AC ERREUR DC SOUSTRACTQN, MAS<br />

LES REPONSCS SUBSC0UCNTC6 DOfVENT CORRCSPOfCRC A 7 DC MOMS OUC LÎRRCUR.<br />

VRAI FAIM<br />

LOCOS<br />

wptvn AUTRES I<br />

«rus<br />

0. (93) © © © © 87/<br />

b. (86) © © © © sa/<br />

0. (79) © © © n/<br />

é. m<strong>et</strong> (D © © © 40/<br />

e


296. WTCRVKVCR: LBIC LA PIRA8C CI-K880U8 EH OVTCR PUIS<br />

REPONDANT UNE FCUR.LE DC PAPER BLANC.<br />

o m PAS REPETER ICS DRCCTMC8. « PAS AKR LA PCRSONC.<br />

Je v<strong>et</strong>s vout domer un» fevflto d» papier. Vous to prrn^n dm votre moto *o*te,<br />

vous pMor<strong>et</strong> to fouflto on 2 avec vos doux mot» ot vous posorot to fouflto m * graux.<br />

297. Pouv<strong>et</strong>~vous m'écrire itm phrase<br />

tw ootto fouflto do piptof 7<br />

58<br />

o. fl prond to fouflto ovoo to moin Arotte:<br />

b. (1 pHo to fouflto on 2:<br />

o. IIpose to feuille fir sos qenowc:<br />

O CCTTC PWASC DOfT AVOR UN SUJCT CT UN VERBE CT AVOR UN SCNS.<br />

LCS FAUTES DC GRAMfARC ET DVRTHOORAPtC « COPPTENT PAS.<br />

L69C06<br />

298. VOW in desstn. Pouvoi-vous ooptor _<br />

oo doss* sv ootto mémo fouflto? CP © 9 4 /<br />

^ SrTERVCVCR: HCNTTRCR LA CARTE C.<br />

BON S'L V A 2 PENTAGONS (9 COTES) CT QUC CCS DCUK FORKS<br />

CR06EES FORPCNT UN PQLYQOK A 4 COTES.<br />

•TTCRVKVCR: CTC8-V0US PASSC DRECTEMENT ACCTTC SCCTON (COPMNCANT<br />

A LA 0.240) APRES LA Q. 30 OU UlC DCS QUESTIONS SUIVANTES?<br />

G8D RON .(DEMANDER LA Q. 299)...g)<br />

OUI 4 ALLER A A) .©<br />

WAI FAUX<br />

© © 90/<br />

© © 31/<br />

© © 32/<br />

© © 33/<br />

A.YA-T-1 12 "S" COOCS OU PLUS DANS LCS OS. 240 4 249 CT 292 4 298?<br />

QH NON...H XRCTOURfCR ALA<br />

DERNCRE Q. DEMAfKEAVANT DTTRC PA8SC<br />

DRCCTMNT A CCTTC SCCTDN CT CONTNUCR<br />

MA» m DEPASSER PAS 3 WIRES<br />

AU TOT AU.. 1... «


•TERVEVER: COMB SCIA. LES 08. 260-2*3.<br />

260. ICOLOOBtCS (1ST L 6 AT ON DE MOTS NOLMAUKOU SANS SENS PREC8)<br />

OUI.<br />

59<br />

XAUER ALA Q. 261) ©<br />

Xn8CRKLEdDCm£S<br />

CHOESSOUS). ®<br />

261. TROSLE DELA PENSEE (LE DSCOURS VERBAL REM) LA COf+flJNCATflN D FT CLE PAKE<br />

OU L rv A PAS D'OROANBATEM LOGpJE OU COrFREKNSBLE)<br />

XALLCR ALA0 262) ©<br />

OUI XNSCRRE LES DOVLES<br />

CHOESSOUS)<br />

^ « r r ^ V r î 1 ^ ^ST 0 "* W * * UN SOUR RE, DE LA TRSTESSE,<br />

_ 0E L BRITABLITI,CTC.-CtST-A-O« ABSENCE COLLETE DE)PRESSIONDU VBAOE CET<br />

O ETAT DOfT AVOR ETE PRESENT TOUT AU LONG DC LTNTREYUE POUR ETRE CODE 30<br />

OUI.<br />

263. » C0WÏRTE COW 9'L AVAIT DES HALLUCHATEMS (SE COPWRTE COt+C S'L ENTOftAfT<br />

DES VOW OU AVAIT DES VBBNS, LES LEVRES BOUGENT SAHSI^ÎTTW OESON RREffiMlM<br />

COP9-C SI DBTRAfT PAR UC VODO. ^ « w<br />

OUI.<br />

66. A<br />

©<br />

©<br />

NSCRRE L'HEURE<br />

DELAFMOE<br />

L'NTERVCV. H<br />

IOC 06<br />

57/<br />

98/<br />

39/<br />

60/<br />

61-64/


- PRESENT AT KM<br />

- F RMSSFTT PIAONOSTOSS<br />

COfgWTABg<br />

66.9<br />

60<br />

r 1 1 1<br />

v<br />

i<br />

a


I<br />

i<br />

- ANNEXE â -


ANNEXE 2<br />

FICHE CONCERNANT<br />

LES TENTATIVES OE SUICIDE<br />

CHEZ LES PERSONNES AGEES DE 16-64 ANS<br />

ft l'DflENTUN EU KL'<br />

1) CRZTBB VOSVEM<br />

1. Il sijit m parle pas frirai»<br />

1 1« uj«t rtpond qui un 9tsU «t inralonUire I li qustion 6<br />

3. Il flijct i «ira 4i 18 «s ou plis 4i fl m<br />

2) MNB TOUB LES RUfRES CAB* CVTACIBb JOOOE MMCs 33M096* tau) LOOSE CMMLi 33M127»<br />

* MES MUR GORGE L£ WERÛ. RT1B0RELA TONALITE ELECTRONIQUE ET WDSERi 6121 (HDP. VBBUU (ou) 1910 (HDP. LA6flLl£)<br />

3) i£ PSflXUttE NIT RBUNIRER L£ IBffICIAR NMNT SON BGFVRT IE L'NOPIWL<br />

A L'MENTION DE I'DFWOK PSVOOATRIQUEt<br />

HT<br />

1. DATE DE U TENTATIVE DE SUCTEi / / / 2. ffiUREi pal 1 1 SBCi 1. F M IN M<br />

• i i<br />

4. UEIK RESneCEl 1. LA SUE I ] 2. VERMN 11<br />

4. POINTE ST-CWftfS M 1 HORS SECTEUR { 1<br />

3. VUE-MB/COTE ST-PAU. I !<br />

S. QUB1Ê EST LA RAISON QUI L 1 A JVGEŒ) A L'HOPITAL? daeription di U ithodi (gylHtr PIT It tonif 1<br />

1. TRNJHATIQUE 11 > PRTDWN<br />

1.1. vu I feu<br />

1.2. pvfontifln<br />

1.3. lMÉriticn<br />

2. TOXIQUE [ 1 pNcinn<br />

3. ASPHYXIOUE [ ]<br />

préàsri<br />

3.1.<br />

I 1 1.4. 4uU<br />

II 1.9. wtrei<br />

! 1 (urtasr)<br />

11. aAdioatfits prescrits 11 2.4. rmAdicwntca<br />

2.2. HdiOHRts non prescrits 11 2.9. frogui<br />

13. Alcool IJ 16, aùtti<br />

3.1 strangulition<br />

6. EST-CE QU'IL (EUX) A AWE AMUR ESSAYE DE S'DLEVER LA VIE ?<br />

1. oui (Il prum* onrittrt «'ill* i réillmnt UnUdt u suicidtr)<br />

1 inertiin(i) (U ptrstm dit qu'tlli n'tst m ortiim si son *sti<br />

«it vriiunt m UnUtivc di uicidt ou rtportf PIT 'oui' it "nan")<br />

1 ran (li ptrsanm dit qu'tllt n'i PIS rétllwnt tssiyé


A L'urran» M PMHUHJC BQUETBF<br />

1. CQKi 2. IL BE KttBfti<br />

Ml 1<br />

1 Mil IC L'BmSWEi / / 4. tCUfiE X L'BflVCWEi PHI 1<br />

S. MM K L'CTfiBJSBBfîi I. «OHM M 1 UWU£ U<br />

6. BBElHlb<br />

7. IiraMIlUNB SUt M COLLECTE CES KMEESi<br />

1) màntm cnplttét [ ]<br />

2) «tmui non apléttt N<br />

i<br />

(prtdsr)<br />

1. raftsduujrt I]<br />

2. le ttjct a quitté l'MpiUl mut l'arrivé di l'muttor 11<br />

3.1« wjft n'a PU été rtftrè a l'MJtter 11<br />

4. U suit n'a pat voulu Urunar VmAnNm m fois CMUILÉ I )<br />

1 utrai 11<br />

(Prtosar)<br />

8. MFPORT D'BIHEKE «SE « B08S®<br />

CMFTUBI<br />

1. oui M 1 m t)


i<br />

I<br />

- ANNEXE 3 -


FORMULAIRE DE CONSENTEMENT: A<br />

(â l'intention de la personne rencontré»)<br />

ANNEXE 5 Relations entre les principales caractéristiques des répondants<br />

PAR LA PRESENTE, JE SOUSSIGNE(E)<br />

ACCEPTE DE PARTICIPER VOLONTAIREMENT A LA RECHERCHE SUR LE SUICIDE COORDONNEE PAR<br />

LE DEPARTEMENT DE SANTE COMMUNAUTAIRE DU CENTRE HOSPITALIER DE VERDUN.<br />

JE M'ENGAGE A REPONDRE AU MEILLEUR DE MA CONNAISSANCE AUX QUESTIONS QUI ME SERONT<br />

POSEES.<br />

> • •<br />

TOUTES LES DONNEES RECUEILLIES LORS DE L'ENTREVUE DEVRONT DEMEURER STRICTEMENT<br />

CONFIDENTIELLES ET NE FIGURERONT PAS A MON DOSSIER MEDICAL.<br />

JE POURRAI EN TOUT TEMPS METTRE FIN A L'ENTREVUE SI JE LE DESIRE OU REFUSER DE<br />

REPONDRE A CERTAINES QUESTIONS.<br />

DATE:<br />

SIGNATURE:<br />

CODE: ANNEXE AUX QUESTIONNAIRES D'ENTREVUE<br />

REPRESENTANT-E DE L'EQUIPE DE RECHERCHE:<br />

i


i<br />

I<br />

- ANNEXE 4 -


ANNEXE 4<br />

Distribution des suj<strong>et</strong>s enquêtés <strong>et</strong> non-enquêtés selon les caractéristiques<br />

soclo-démographlques <strong>et</strong> cliniques<br />

Enquêtés Non-enquêtés<br />

Age 18-24 27,0 23,3 A8.82 p=0,18<br />

25-29 22,2 15,6<br />

30-34 18,3 17,8<br />

35-39 7,1 15,0<br />

40-44 11,9 10,0<br />

45-49 5,6 4,4<br />

50 + 7,9 13,9<br />

(n) (126) (180)<br />

Sexe F 64,6 51,7 x a =5,06 p=0,025<br />

H 35,4 48,3<br />

(n) (127) (180)<br />

Moyen<br />

traumatique oui 4,7 10,6 >?=3t43 p=0,064<br />

non 95,3 89,4<br />

(n) (127) (179)<br />

toxique oui 96,9 94,4 xVl,01 p=0,315<br />

non 3,1 5,6<br />

(n) (127) (179)<br />

asphyxique oui 2,4 1,7 x<br />

non 97,6 98,3<br />

(n) (127) (179)<br />

2 =0,18 p=0,670<br />

non 97,6 98,3<br />

Récidive oui 52,9 66,7 x 2 =4,40 p=0,0341<br />

non 47,1 33,3<br />

(n) (121) (108)<br />

Intention oui 65,3 46,9 x z =22,52 p=0,0000<br />

Suicidaire incertain24,0 15,3<br />

non 10,7 37,8<br />

(n) (121) (98)


ANNEXE 5 Relations entre les principales caractéristiques des répondants<br />

Age<br />

1524 ans<br />

25-34 ans<br />

35-44 ans<br />

45 <strong>et</strong> plus<br />

Scolarité<br />

frimaire<br />

Secondaire<br />

Collège-<br />

Université<br />

Occupation<br />

travail-études<br />

Autres<br />

Réadvive<br />

1ère tentative<br />

récidive<br />

Sérieux<br />

03 ~~<br />

Incertain<br />

Non<br />

Sexe Scolarité Occupation Récidive<br />

Femmes Hommes (17-24) (25-34) (34-44) (45 <strong>et</strong> plus)<br />

(N=83) (N=45)<br />

26,9 22.2<br />

41.0 42.2<br />

18.1 20.0<br />

12,0 15.6<br />

(N=82)<br />

11.0<br />

68.3<br />

20,7<br />

(Ns44)<br />

15,9<br />

63.9<br />

20,6<br />

(Ns79) (N=36)<br />

57,0 77.8<br />

43,0 22,2<br />

(Ns34)<br />

0.0<br />

62.4<br />

17.6<br />

(N=31)<br />

87,1<br />

12,9<br />

(N=52)<br />

9,6<br />

67,3<br />

23,1<br />

(N=48)<br />

64,6<br />

35,4<br />

(N=24)<br />

25,0<br />

54,0<br />

20.8<br />

(N=16)<br />

31,3<br />

50,0<br />

18.8<br />

(N=23) (N=13)<br />

56,5 15,4<br />

43,8 84,6<br />

Primaire Secondaire Collège-<br />

Université<br />

(N=13)<br />

23,1<br />

76.9<br />

(N»78) (N=22)<br />

69,2 68,2<br />

30.8 31,8<br />

Travail-Autres études 1ère tentative Récidive<br />

(N«78) (N=44) (N=34) (N=48) (N=24) (N=16) (N=15) (N«82) (N=23) (N=72) (N=39)<br />

47,4 45,5 58,8 45.8 33,3 43,8 26,7 50,0 47.8 76,0 30.8<br />

52,6 54,5 41.2 54.2 66,7 56,2 73,3 50,0 52,2 24,0 69,2<br />

(N«81)<br />

66,7<br />

22,2<br />

11.1<br />

(N«41) (N=32)<br />

61.0 59.4<br />

26.8 18,8<br />

12.2 21.9<br />

(N«52)<br />

61,5<br />

26,9<br />

11.5<br />

(Ns22)<br />

72,7<br />

22,7<br />

4.5<br />

(N»16)<br />

75,0<br />

25,0<br />

0,0<br />

(N«15)<br />

73.3<br />

13,3<br />

13,3<br />

(N=81) (N=24)<br />

65,4 54.2<br />

22.2 37,5<br />

12.3 8.5<br />

(N«71)<br />

66.2<br />

18.3<br />

15,5<br />

(N=38)<br />

68.4<br />

28.9<br />

2,6<br />

(N=57)<br />

64,9<br />

22,8<br />

12,3<br />

(N=59)<br />

66,1<br />

22,0<br />

11.9


- ANNEXE ©


ANNEXE 6 A Résultat de l'analyse en composantes principales sur les variables<br />

relatives au réseau <strong>social</strong> significatif de parasuicidaires adultes<br />

COEFFICIENTS<br />

VARIABLE FACTEUR FACTEUR FACTEUR FACTEUR % DE<br />

PARENTAL COUPLE EXTÉRIEUR SOCIALI- VARIANCE<br />

SATION EXPLIQUEE<br />

Présence de mère 0,72 0,21 -0,03 -0,03 18,2<br />

Nombre d'enfants -0,64 0,47 -0,22 0,13<br />

Présence de père 0,63 0.17 -0.50 0,08<br />

Présence d'un<br />

conjoint 0,07<br />

Belle-famille 0,32<br />

0,80<br />

0.61<br />

-0.09<br />

0,36<br />

-0.10<br />

0,08<br />

Personnes<br />

cohabitant -0.01 -0,56 0,18 0,02<br />

Connaissance, amis 0,09 -0.06 0,74 0,24 12,3<br />

Bénévoles,<br />

org. communautaire -0,05<br />

•<br />

-0.09 0,61 -0,10<br />

Présence d'un<br />

ex-conjoint -0,28 0,06 -0,20 0,72 10,5<br />

Voisins 0,12 -0,16 0,15 0,70<br />

Camarades de travail<br />

ou d'études 0,50 0,14 0,32 0,52<br />

17.2<br />

TOTAL 58.2


ANNEXE 6 B Résultats de l'analyse en composantes principales des variables<br />

relatives à l'aide potentielle provenant du réseau <strong>social</strong> de<br />

parasuicidaires adultes<br />

Variables Coefficients<br />

Nombre de personnes qui Facteur Facteur Facteur % de variance<br />

pourraient fournir aide.. affectif confidence aide expliquée<br />

instrumentale<br />

Sortie 0,810 0,018 -0,070 36.5<br />

Présence 0,708 0,134 0,273<br />

Rétroaction 0.636 0,240 0,325<br />

Confidence indirecte 0,176 0,798 0,066 15,2<br />

Confidence directe -0,059 0,751 0,308<br />

confidence très directe 0,522 0,596 -0,185<br />

Conseil 0.024 0.225 0.843 . 13,3<br />

Aide matérielle 0.488 -0,052 0,614<br />

65,0<br />

105


ANNEXE 6 C Résultats de l'analyse en composantes principales des différents<br />

types <strong>d'aide</strong> demandée par les parasuicidaires adultes<br />

Aide demandée Coefficients Coefficients %<br />

Confidence facteur facteur variance<br />

<strong>soutien</strong> confidence expliquée<br />

Présence physique 0.766 0,128 31,9<br />

Conseils 0.640 0,008<br />

Réconfort 0.632 0,124<br />

Sortie 0,406 0,269<br />

Confidence indirecte -0,139 0,858 15,6<br />

Confidence très indirecte 0,298 0.669<br />

Confidence directe 0,375 0,479<br />

TOTAL 47,5


ANNEXE 6 D Résultats de l'analyse en composantes principales des différents<br />

types <strong>d'aide</strong> reçue par les parasuicidaires adultes<br />

Aide reçue Coefficient %<br />

Facteur <strong>d'aide</strong> reçue Variance expliquée<br />

Réconfort<br />

Conseils<br />

Aide matérielle<br />

Présence physique<br />

Sortie<br />

0,793 43,6<br />

0,720<br />

0,717<br />

0,584<br />

0,422<br />

107


G 7143 4951<br />

ex.2 Lavoie, J-P. <strong>et</strong> al.<br />

<strong>Réseau</strong> <strong>social</strong> <strong>recherche</strong> <strong>d'aide</strong> <strong>et</strong><br />

de parasuixidai^esj^<br />

1» âb* ans.NOM<br />

G 7143<br />

ex. 2

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