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dimanche 25 avril

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miuuMii QUATRIEME ANNÉE : N" 165 'ftiiiMiiiiiiiiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiMiiiiHiMiinitfiitiiii iiiiittiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 19<strong>25</strong><br />

llllHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIllllItUIlllllllllllIlHlIllllllllIUltlIIMllllllllIMIlllllllllItlItlIlllIII ll!ll!IIMIMIIt!lli:illtlllflll||||IIMIIIIIimilllll!II!IIim<br />

LE TRICYCLE DU MAIRE DE HORNSEY<br />

Le maire de Hornsey, dans la banlieue de Londres,<br />

inaugurait, ces jours-ci, dans sa commune, un terrain<br />

de sport enfantin. Et, sur ce tricycle, il présida une<br />

partie de la cérémonie parmi ses jeunes administrés.<br />

UN ÉLÉPHANT CONTRE UN ARBRE<br />

Capturé dernièrement pour un jardin zoologique, cet<br />

éléphant, arrivé tout droit de sa jungle natale, manifeste<br />

son mécontentement. Bien qu'il soit enchaîné, on<br />

le voit ici passer sa rage sur un arbre qu'il renverse.<br />

LES CHANGEURS EN PLEIN VENT. A ATHÈNES<br />

C'est une des particularités de la ville antique que<br />

ces boutiques de changeurs établies en plein vent.<br />

Elles sont constituées par ces sortes de vitrines cubiques,<br />

dans lesquelles sont placés les espèces et les billets.<br />

SUR L'HORLOGE DE LA GARE DE LYON, A PARIS<br />

Remettre une aiguille à la grande horloge de la gare de Lyon,<br />

à Paris, on s'en rend compte, n'est pas une petite affaire.<br />

L'ouvrier chargé de ce soin, à califourchon sur un des<br />

carreaux ouverts, paraît un pygmée sur ce cadran géant.<br />

DANS LE CREUX DE LA MAIN<br />

0 m. 70 et 2 m. 40, telles sont les tailles respectives de ces<br />

deux extrêmes. C'est ce qui permet au géant de tenir le nain<br />

dans la main, sans la moindre gêne, tandis que le petit<br />

homme lui montre le poing, par manière de plaisanterie.<br />

CLOCHETTES ET TAM-TAM, EN SIBÉRIE<br />

En Sibérie, dans les montagnes d'Altaï, à l'occasion<br />

des noces, dans les villages, c'est une femme, portant<br />

un tam-tam très particulier et des clochettes dans le<br />

dos, qui annonce l'ère des festins et des réjouissances.<br />

LE DÉPART D'UNE COURSE D'AMAZONES<br />

De plus en plus, le sport hippique est en faveur chez les<br />

femmes qui, aujourd'hui, prennent fréquemment part<br />

à des courses, même avec obstacles. Ici, c'est une course<br />

de trot qui réunit un peloton de gracieuses sportives.<br />

GRILLAGES CONTRE LES PIGEONS DE LONDRES<br />

Les pigeons sont parfois indésirables. Ainsi, installés<br />

dans les fines sculptures des frontons de Mansion- House,<br />

à Londres, ils y font de tels dégâts qu'on établit des<br />

réseaux de grillages pour éviter leurs déprédations.


iitiiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ "" iiiiiinitiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiui il nuiin 2 «•"" ininiimiiiiiniiiiiiiiii IIIIIIIIIIIIIIIIIIIHI ■■•> ■■■■■■■■ LE <strong>25</strong> AVRIL 1926<br />

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L<br />

DISTRACTIONS FEMININES<br />

E nombre maximum de points pouvant<br />

être atteint pour cette série était de 35,<br />

mais le chiffre le plus élevé qui ait été<br />

totalisé est celui de 27 ; trois des participantes<br />

ont obtenu ce résultat ; trois autres ont atteint<br />

26 ; les sept suivantes, <strong>25</strong>, et les huit suivantes,<br />

24. C'est à ces vingt et une lectrices, pour l'une<br />

desquelles nous ajoutons un prix supplémentaire,<br />

qu'ont été attribuées les récompenses.<br />

Pour classer les solutions comportant le<br />

même nombre de points, nous nous sommes<br />

basés sur leur conformité plus ou moins<br />

grande avec la liste-type des objets ménagers,<br />

que nous donnons ci-dessous et qui résulte<br />

ONT .OBTENU<br />

27 POINTS<br />

ONT OBTENU<br />

26 POINTS<br />

ONT OBTENU<br />

<strong>25</strong> POINTS<br />

des suffrages exprimés par toutes les réponses.<br />

Parmi les trois solutions comportant 27<br />

points, nous avons placé en tête celle qui commençait<br />

la liste des objets ménagers par :<br />

machine à coudre, aspirateur, fer à repasser, etc.,<br />

puis à la seconde place celle qui donnait :<br />

machine à coudre, aspirateur, appareil à repriser<br />

(ce dernier ne venant qu'après le fer à repasser<br />

dans la liste-type). De même à la troisième<br />

place la solution qui donnait : machine à coudre,<br />

fer à repasser, aspirateur (le fer à repasser<br />

venant après l'aspirateur dans la liste-type).<br />

Nous avons de même établi l'ordre de classement<br />

des autres ex-œquo.<br />

LISTE DES LAURÉATES ET DES RÉCOMPENSES<br />

M ME ANDRÉ, Hôtel de la Poste, Fontenoy-le-Château (Vosges).<br />

Une robe de Philippe et Gaston, d'une valeur de 2.000 francs.<br />

M ME PERIER, 5, rue Germaine, Gagny (Seine-et-Oise).<br />

Une robe de Welly sœurs, d'une valeur de 1.000 francs.<br />

M ME DlDiLLON, 4, rue Thiers, Lunéville (Meurthe-et-Moselle).<br />

Une robe de Welly sœurs, d'une valeur de 1.000 francs.<br />

M ME COURTINE, 28, rue Saint-Denis, Asnières (Seine).<br />

Une robe de Donguy, d'une valeur de 1.000 francs.<br />

M ME DUPONT, 37 bis, boulevard de la Sauvenière, Liège (Belgique).<br />

Une robe de Donguy, d'une valeur de 1.000 francs.<br />

M LLE ROSETTE GOUBERT, 10, avenue Trudaine, Paris.<br />

Un chapeau de Le Monnier, d'une valeur de 500 francs.<br />

M ME MADELEINE PICARD, 55, rue Chevallier, Levallois-Perret (Seine).<br />

Un chapeau de Le Monnier, d'une valeur de 500 francs.<br />

M ME JOSEPH SALEMBIER, 91, boulevard Gambetta, Roubaix (Nord).<br />

Un chapeau de Le Monnier, d'une valeur de 500 francs.<br />

M ME EUGÉNIE BRANCHE, 35, rue Rochechouart, Paris.<br />

Un chapeau d'Hélène Thibault, d'une valeur de 300 francs.<br />

M ME DALBERGUE, 42, rue Gambetta, Rethel (Ardennes).<br />

Un chapeau d'Hélène Thibault, d'une valeur de 300 francs.<br />

M LLE MEES, 14, rue George-Sand, Paris.<br />

Un chapeau d'Hélène Thibault, d'une valeur de 300 francs.<br />

M UE N. FAUVART, I, rue Clodion, Paris.<br />

Un litre d'eau de Cologne de grande marque.<br />

M ME JANE GARDOU, 15, quai Jean-Jaurès, Mâcon (Saône-et-Loire).<br />

Un litre d'eau de Cologne de grande marque.<br />

jyjme THIRY-FAYS, 133, rue Mazy, Jambes-Namur (Belgique).<br />

M ME DANTZER, Pierrepont-sur-Avre (Somme).<br />

M 6 CABASSE, 51, rue Brandon, Paris,<br />

jyfme TOULOUSE, 5, rue Joseph-Milsand, Dijon (Côte-d'Or).<br />

M 1IE CLAUSSE, rue Mirabeau, Doulon (Ivoire-Inférieure).<br />

M lle MARCELLE ETIENNE, 84, rue Jean-Jaurès, Noisy-le-Sec (Seine).<br />

M me CHABAND, 3, rue Delbet, Paris.<br />

M me LOUIS REYNIER, rue du Progrès, Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).<br />

Qui reçoivent chacune un litre d'eau de Cologne de grande marque.<br />

ONT OBTENU<br />

24 POINTS<br />

SOLUTIONS<br />

Problème 1. — L'ÉCRITURE D'APRÈS LA PHYSIONOMIE<br />

A=5.-B<br />

F= 7. —G =<br />

6.-C=8.-D:<br />

.-H = 3.<br />

Problème 2<br />

LES RÉBUS CULINAIRES<br />

•E=2.—<br />

Canard aux olives (K'âne arrose au lit Ve).<br />

Blanquette de veau (Bien quête d Euv haut).<br />

Saucisse au Vin blanc (Sot si sauve In blanc).<br />

Aloyau braisé aux Iaitues(A l'oie Io braît Zé au laid Tu).<br />

Problème 3<br />

LES PLUS JOLIS CHAPEAUX<br />

1. Féodal. — 2. Roseraie. — 3. Mendoza.<br />

1. Plage. — 2. Casino. — 3. Auto.<br />

Problème 4. — FACE ET PROFIL<br />

A=7.-B = 3.-C = 10.-D = 6. —E=9.—<br />

F =2.-G = 5.-H = 8.-1= 1.- J=4.<br />

Problème 5. — LES ŒUFS RAMASSÉS<br />

La distance parcourue est de 1.326 mètres.<br />

Problème 6. — LES APPAREILS MÉNAGERS<br />

1, machine à coudre. — 2, aspirateur de poussière. —<br />

3, lessiveuse essoreuse. — 4, fer à repasser électrique. —<br />

5, laveuse de vaisselle. — 6, radiateur électrique.—<br />

7, éplucheuse de légumes. — 8, hachoir mécanique. —<br />

9, bouilloire électrique. — 10, radiateur à gaz. — H,<br />

fourneau à gaz d'alcool. — 12, bouteille thermogène. —<br />

13, marmite norvégienne. — 14, lit armoire. — 15,<br />

machine à repriser. — 16, allumoir électrique. —17,<br />

tricoteuse. — 18, verre incassable. — 19, appareil à<br />

faire la mayonnaise. — 20, baratte à beurre. — 21, radiateur<br />

à alcool. — 22, appareil à enfiler les aiguilles.<br />

E<br />

TARIF DES ABONNEMENTS<br />

3 mois<br />

France, Colonies. 5 fr.<br />

Ee'gique. 6 fr.<br />

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12 fr. 24 fr.<br />

21 fr. 40 fr.<br />

DU P1MÂMCHE<br />

N ce qui concerne le Texte rétabli qui<br />

devait départagerles ex-œquo, nous avions<br />

bien spécifié qu'il ne s'agissait pas de<br />

retrouver dans quel passage et dans quel auteur<br />

avaient été choisis les mots donnés ; le problème<br />

consistait à former la phrase la mieux<br />

venue et la plus courte dans laquelle entreraient<br />

les mêmes mots. Voici la phrase, qui<br />

réunissait le mieux ces deux conditions :<br />

On rencontre dans la société certaines gens qui<br />

écoutent toujours les vains discours des autres ; à<br />

ceux-là on peut tout promettre.<br />

Voici la liste des lauréats sur cette base :<br />

Mme N. BOUGET, Courcelles-les-Gisors, par<br />

Gisors (Eure) ; M. DES PONTEILLES, 82, rue<br />

Bonaparte, Paris; Mme M. BRANCE, Saint-<br />

Pierre-de-Chignac (Dordogne) ; M. H. MAR-<br />

TIN, 17, rue de Cherroy, Paris ; Mme PEZEL,<br />

112, rue du Mont-Cenis, Paris; M. PAUL<br />

DOUCHAMP, 28, boulevard d'Ouralins, Namur<br />

(Belgique) ; M. J. Roux, 69, rue de la Concorde,<br />

Toulouse ; M. E. CABROL, 4, rue Blanche,<br />

Montrouge ; Mme L. PAYET, 4, rue Georges-<br />

Saché, Paris; M. JoiNVlLLE, 102, rue de la<br />

Chapelle, Paris ; Mme R. PASQUIER, 33 ter, avenue<br />

de la Défense, Puteaux (Seine) ; M. A.<br />

SAUVAGE, avenue Pasteur, Coubron (Seineet-Oise)<br />

; M. CORLAY, adjudant, 50e section<br />

T. M., secteur postal 22 ; MUe MAISANT, rue<br />

du Hocquet, <strong>25</strong>, Amiens (Somme) ; Mme CRÉ-<br />

PEL, 16, rue de la Perle, Le Mans (Sarthe) ;<br />

Mme LAROCHE, 13, rue Germain-Pilon, Paris;<br />

Mme DOLLION, 8, place de la République, Le<br />

Perreux (Seine) ; M. WlLLY HlCK, 29, rue<br />

Bidaut, Verviers (Belgique) ; M. G. LE SOURD,<br />

10, rue de Sèvres, Paris ; M. MOREL, <strong>25</strong>, rue<br />

Montparnasse, Paris ; M. RAYMOND RODOT,<br />

116, rue Amelot, Paris.<br />

Tous les lauréats étant ex-œquo et<br />

seule une différence d'interprétation intervenant<br />

entre le premier et le dernier<br />

de liste, nous enverrons à tous un stylomines<br />

Eversharp Cico, plaqué argent.<br />

SOLUTIONS<br />

I. — (7 mars). MOTS AJUSTÉS<br />

Démon, ride, nation — Déconsidération.<br />

Ami, hibou, ogre — Amphibologie.<br />

II. — (7 mars). PHRASE SYBILLINE<br />

1. Coin ; 2. Moule +<br />

V— (14 mars). MOTS CROISÉS GÉOGRAPHIQUES<br />

Horizontalement : Nyons — Valence — Die.<br />

Verticalement : Monlélimar.<br />

II.— (14 mars). EN VOITURE<br />

Été. fiacre, cafetière — Lacs, coupé, accouplés— Malte,<br />

panier, lamperaient — Crimée, phaéton, empozheraient<br />

— Ce, landau, Candaule — Thalie, cab, habitacle —<br />

Étau, berline, éberluaient. — (Calèche.)<br />

III. {14 mars). SALADE HISTORIQUE<br />

Cordonnier, pas plus haut que la chaussure. — 7"an/<br />

mieux, nous combattrons à l'ombre. — Ingrate patrie, tu<br />

n'auras pas mes os. — Malheur aux vaincus. — Après nous<br />

te déluge. — Frappez au visage. — Le sort en est jeté. —<br />

Moi aussi, je suis peintre.—Ne touchez pas à ta hache.—<br />

J'ai trouvé.<br />

(21 mars). TEXTE RÉTABLI<br />

Voici le texte d'où étaient tirés les mots donnés :<br />

Qui peut se promettre d'éviter, dans la société des<br />

hommes, la rencontre de certains esprits Vains, légers,<br />

familiers, délibérés, qui sont toujours, dans une compagnie,<br />

ceux qui parlent et qu'il faut que les autres écoutent ?<br />

LA BRUYÈRE.<br />

■ [Illllllllllllllllill lIlIlIIIUIIIIIIlilIllIllIIlIIIIIlIllIIIIIlIIIIIMl ■■••lIIIIIIIllIIIIIIIIMllIlllllllllIIIIIIIIIIIIIlllIIlll|IIMlllIIllIJMlI|lliiiii|||iiiiril||| l ||iiiiiiiii|iiiiii||| l ,, I1 ,i,|| 1 i||| I ||iiii||i l I<br />

Problème proposé<br />

LE PROBLÈME DES MOTS CROISÉS<br />

HORIZONTALEMENT. — 1, moquerie ; 10, note de musique ; 12, rendre une terre<br />

plus légère ; 13, ville de l'Italie du nord ; 14, lettre grecque ; 15, qui dure deux<br />

ans ; 17, préposition ; 18, excita ; 20, sorte de bonbon ; 22, épaissir une sauce ; 23,<br />

île de la Méditerranée ; <strong>25</strong>, élément d'atome dissocié ; 27, ville des Pays-Bas ; 30,<br />

maladie ; 34, conviendra ; 35, chanteur comique ; 36, mot de prière ; 37, cornes de<br />

cerf ; 39, surfaces portant des divisions ou degrés d'un instrument de mesure ; 41,<br />

risquas ; 42, oiseau de proie ; 43, conjonction ; 44, manière ; 45, département ; 47,<br />

extraire ; 49, faisait voir au grand jour ; 51, ignorant ; 52, canton de la Charente-<br />

Inférieure ; 53, effort pour appuyer.<br />

VERTICAIEMENT. — 1, figure de rhétorique consistant à attirer l'attention sur une<br />

chose qu'on feint de négliger ;2, agitation de l'âme; 3, note de musique ;4, suppor'er •<br />

5, oiseau ; 6, instrument agricole ; 7, pape du I ER siècle ; 8, poète patriote allemand ; 9,<br />

entoure ; 10, couche pigmentaire de l'iris ; 11, sorte de tonneau ; 16, ardu ; 19, île de<br />

l'archipel ; 21, langage peu clair et embrouillé ; 24, charges payées et faciles à remplir<br />

; 26, fera des économies ; 28, mouvement de fureur subite ; 29, écorces ; 31, station<br />

balnéaire française ; 32, pronom ; 33, établissement charitable en Turquie ; 36,<br />

cavité entre les fibres d'un tissu ; 38, commérage ; 40, mot qui renforce une affirmation<br />

; 43, lettre grecque ; 46, du verbe être ; 48, note de musique ; 50, préfixe.<br />

Nous, publierons la solution de ce problème dans le prochain numéro.<br />

tDtaaaaniiiiHa nu<br />

anaou aanEiiDaa<br />

ŒH □□Hamas m<br />

anLuaaaatuB aan<br />

anna aa aaaaa<br />

aaïaa anraran a<br />

□ amana anaa<br />

aama aanaa sa<br />

aQQa a rjrja BH<br />

□□ai3 BQO aama<br />

Solution du problème proposé<br />

dans le dernier numéro.


iiiiiiniiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 ■■■■••■■■■•■■•■'■■■■■■•■•■niMi iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 3 I'IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII QUATRIÈME ANNÉE : N° 165 ■'■■■■»>I<br />

DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />

U<br />

ENTRE NOUS<br />

NE bonne nouvelle : au Luxembourg,<br />

l'arbre planté à la mémoire et à la<br />

gloire du général Gallieni se porte<br />

à merveille... Il est verdoyant et grandit, si<br />

j'ose dire, à vue d'œil.<br />

Dans ce jardin, où tant de marbres ridicules<br />

et de bronzes grotesques célèbrent des<br />

notoriétés pour la plupart périmées, un arbre,<br />

un chêne, a été planté en souvenir de celui<br />

qui, le premier, conçut la victoire de la<br />

Marne... Cet hommage, vraiment vivant, doit<br />

plaire à Gallieni qui aimait la nature et la<br />

vie.<br />

Ainsi, après la guerre qui détruisit tant<br />

d'arbres, la paix en a au moins planté un...<br />

Touchante et symbolique idée que celle des<br />

braves gens qui, en attendant quelque monument<br />

officiel, massif et sans doute assez<br />

bête, se sont dit :<br />

— Plantons, en l'honneur de Gallieni, un<br />

arbre dont les rameaux verdiront chaque<br />

printemps, et qui vaudra tous les navets<br />

sculptés devant lesquels pérorent des messieurs<br />

solennels et d'ailleurs pressés. L'arbre,<br />

c'est le signe même de la reconnaissance et de<br />

la volonté de vivre, tandis que les statues<br />

ont toujours on ne sait quoi de funéraire.<br />

Je ne sais plus qui a déclaré :<br />

— Tout homme, en mourant, devrait<br />

pouvoir s'enorgueillir d'avoir planté un<br />

arbre.<br />

Hélas! les arbres, notre progrès les tue...<br />

La paix leur est aussi fatale que la guerre et<br />

c'est en vain quelles amis de la nature supplient<br />

le bûcheron d'" arrêter un peu son<br />

bras ".<br />

L'implacable cognée continue son œuvre...<br />

Que dis-je ? Elle est remplacée par une<br />

machine qui abat en cinq minutes un chêne<br />

âgé de cinq siècles !<br />

jft Jo<br />

L devrait y avoir une société protectrice<br />

I des arbres comme il y a une société protectrice<br />

des animaux.<br />

Mais celle-Ia serait-elle plus agissante, en<br />

tout cas plus efficace, que celle-ci ?<br />

Le respect des arbres est un sentiment<br />

aboli... L'intérêt s'en mêle. On voit des<br />

municipalités ordonner le massacre de<br />

chênes, d'ormes centenaires. Il faut de l'argent<br />

et, par conséquent, il faut faire flèche<br />

de tout bois.<br />

Le morcellement des grandes propriétés<br />

a précipité la fin de maintes hautes futaies...<br />

Adieu, vieux arbres qui aviez survécu à tant<br />

de révolutions ! On devrait vous aimer, vous<br />

vénérer, et on vous livre aux sacrificateurs...<br />

Et voici venir les villas à tempérament, les<br />

baraques peinturlurées, les sortes de huttes<br />

où se réfugient, faute de mieux, les " sanslogis<br />

" des villes. Ainsi se créent partout<br />

d'immenses agglomérations de " cagibis ",<br />

qui rappellent la triste " zone " des fortifications.<br />

Les environs de Paris — où les<br />

nymphes des bois habitaient depuis toujours<br />

de frais asiles — seront bientôt privés<br />

de leurs frondaisons séculaires : des villages<br />

de trappeurs s'y créent, pareils à ceux qui<br />

poussent autour des mines d'or... Les<br />

mines d'or, hélas ! nous ne les avons pas,<br />

mais nous avons ces cités de torchis et de<br />

planches, où pataugent des multitudes de<br />

pauvres victimes de la surpopulation des<br />

villes.<br />

Certes, il faut vivre d'abord et les humains<br />

sont plus intéressants que les arbres... Mais<br />

si les arbres peuvent se passer de l'espèce<br />

humaine, le contraire n'est pas vrai et je me<br />

méfie d'une civilisation qui détruit les bois,<br />

les forêts, premiers berceaux de notre race,<br />

indispensables régulateurs de la plupart des<br />

phénomènes de la nature, sources profondes<br />

de la vie. Nous les saccageons cependant à<br />

coups de canons ou à coups de haches.<br />

Il est vrai que les arbres se vengent... Les<br />

inondations, par exemple, sont voulues par<br />

ces martyrs de notre civilisation, aussi irréfléchie<br />

que cruelle. Et, sans doute aussi,<br />

l'irrégularité décevante de nos saisons.<br />

JEAN STYLO.<br />

REFLEXIONS DU DIMANCHE<br />

A VOIR autour de soi des gens agréables<br />

constitue, en grande partie, le bonheur de<br />

la vie. C'est pourquoi il faut contracter<br />

des habitudes et acquérir des manières qui nous<br />

rendent agréables aux autres.<br />

Par exemple, soignons notre apparence personnelle<br />

pour la rendre aussi attrayante que possible.<br />

Soyons propres, bien habillés, enfin tirons le<br />

meilleur parti de nos traits et des moyens à notre<br />

disposition.<br />

Soyons exacts. Faire attendre est la preuve d'un<br />

égoïsme insolent. Si votre voix est désagréable,<br />

cultivez-la pour donner à son timbre une résonance<br />

plaisante. Parlez bas. Ne bredouillez pas,<br />

mais apprenez l'art de prononcer distinctement,<br />

clairement. Rien n'est plus fatigant, plus fastidieux<br />

que d'avoir affaire à des gens dont chaque<br />

mot, pour être perçu, doit être écouté avec<br />

attention.<br />

Sachez tenir une conversation, ayez un bagage<br />

suffisant pour divertir et intéresser les plus grognons,<br />

les plus blasés de vos contemporains. Il<br />

n est pas une situation dans le monde où il ne soit<br />

avantageux de pouvoir parler agréablement.<br />

Pour être un bon causeur, il faut avant tout<br />

s intéresser aux autres, savoir écouter en altruiste.<br />

Il faut cela, mais la pratique est nécessaire. L'art<br />

de la conversation consiste surtout à faire parler<br />

votre ou vos interlocuteurs, il ne s'agit pas de<br />

briller vous-mêmes.<br />

Sachez écrire lisiblement, que les autres<br />

n éprouvent à lire votre écriture aucune peine<br />

comparable à celle du déchiffrement des hiéroglyphes.<br />

A ce sujet, un conseil : la langue française est<br />

composée de lettres séparées ; donc, lorsque<br />

vous aurez tracé un caractère, si Vous avancez<br />

votre plume avant d'écrire la suivante, il sera<br />

possible de lire votre écriture sans trop de peine,<br />

quelque imparfaitement que vous ayez composé<br />

Vos caractères séparés.<br />

N'argumentez pas. De ma vie, je n'ai vu une<br />

personne en convaincre une autre par des arguments.<br />

Discutez, oui, mais n'argumentez pas.<br />

Par la discussion, vous cherchez la vérité ; par<br />

l'argumentation, vous Voulez prouver que vous<br />

avez raison. Par conséquent, en discutant, vous<br />

vous montrez désireux de connaître les idées de<br />

Votre interlocuteur et vous l'écoulez. En argumentant,<br />

vous Voulez faire connaître vos idées ;<br />

LUNDI 26 AVRIL<br />

pendant que Votre interlocuteur parle, vous ne<br />

lécoutez pas, vous, pensez à ce que vous allez lui<br />

dire dès qu'il vous sera possible de placer un mot.<br />

En résumé, essayez de vous rendre agréables,<br />

et les autres s'efforceront de même de vous être<br />

agréables.<br />

T IN génie est un mécanisme humain supérieur.<br />

^ Il reçoit louange et admiration, mais à<br />

la vérité sans grand mérite, car le meilleur de<br />

son travail est automatique.<br />

Rien n'est plus mécanique que l'originalité.<br />

Car les idées neuves, brillantes, ne sont jamais<br />

le produit d'un effort pénible : elles surgissent<br />

soudain du subconscient sans sollicitations de<br />

notre part.<br />

Songez à Vos propres inventions ingénieuses.<br />

Souvent vous creusez un problème pendant des<br />

.ours, et, en désespoir de cause, vous le mettez<br />

de côté. Et, soudain, sans raison apparente, peutêtre<br />

à l'instant où vous mettez vos chaussures ou<br />

sautez dans l'autobus, la solution flamboie dans<br />

Votre cerveau.<br />

" Cela m'est venu comme ça ", dites-vous.<br />

Bien plutôt, cela a surgi de vous. Car, après<br />

que votre intelligence consciente eût longuement<br />

trituré et mâché le sujet, Vous l'avez avalé, pour<br />

ainsi dire, et 1 il a passé dans votre intelligence<br />

subconsciente, non soumise à la volonté, où il fut<br />

digéré, perfectionné, pour reparaître soudain dans<br />

votre conscient, selon le procédé des ruminants.<br />

Un génie est un être doué d'une puissante<br />

machine à moudre les idées, d'un subconscient<br />

merveilleux. Un génie littéraire est celui dont<br />

l'esprit pénètre au cœur même de son sujet. Un<br />

artiste de génie est celui dont l'âme saisit d'instinct<br />

l'essence de la beauté.<br />

Aussi le génie est-il inexplicable. Un Michel-<br />

Ange, un Shakespeare, un Beethoven ne sauraient<br />

expliquer " comment ils font ". Ils ne le<br />

savent pas.<br />

Il y a peut-être un abîme aussi grand entre le<br />

génie et le commun des hommes qu'entre celui-ci<br />

et les animaux. Comme le dit Kant : " Celui qui<br />

fait les plus grandes découvertes dans le domaine<br />

de la science ne diffère qu'en qualité de l'homme<br />

ordinaire ; le génie, d'autre part, en diffère<br />

spécifiquement. " FRANK CRANE.<br />

LA SEMAINE PROCHAINE<br />

Lever du soleil : 5 h. 42-coucher: 19 h. 56.<br />

Lever de la lune 17 h. 15-coucher: 4 h. 30.<br />

Le jour croît 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint MARC : 116e jour + 249.<br />

MARDI 27 AVRIL<br />

Lever du soleil :<br />

Lever de la lune<br />

5 h. 40 - coucher 19 h. 58.<br />

18 h. 24 - coucher : 4h.51.<br />

Le jour croît 2 m. matin :2m<br />

Saint ANASTASE : 117e jour + 248.<br />

MERCREDI 28 AVRIL<br />

Lever du soleil : 5 h. 38 - coucher : 19 h. 59.<br />

Lune : (p. L., 0 h. 17) 19 h. 34 - couch.: 5 h. 14.<br />

Le jour croît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint AIMÉ : 118 e jour + 247.<br />

Courses hippiques au Tremblay.<br />

JEUDI 29 AVRIL<br />

Lever du soleil : 5 h. 36 - coucher : 20 h.<br />

Lever de la lune : 20 h. 46 - coucher : 5 h. 41.<br />

Le jow croît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saint ROBERT : 119 e jour + 246.<br />

Football : Finale du Championnat de France<br />

militaire, 110 e R. I. Dunherque contre 158 e<br />

R. I. Strasbourg, au Stade Pershing.<br />

R<br />

VENDREDI 30 AVRIL<br />

Lever du soleil : 5 h. 35 - coucher : 20 h 2.<br />

Lever de la lune : 21 h. 57 - coucher : 6 h 12.<br />

Le jour croît : 1 m. matin ; 2 m. soir.<br />

Saint EUTROPE : 120e jour + 245.<br />

Courses hippiques à Saint-Cloud (Prix<br />

Edgard de La Charme), Newmarhet (1000<br />

guinées).<br />

SAMEDI 1 ER MAI<br />

Lever du soleil : 5 h. 33 - coucher : 20 h. 3.<br />

Lever de la lune : 23 h. 5 - coucher : 6 h. 51.<br />

Le jour croît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />

Saints PHILIPPE ET JACQUES: 121 e jour-f- 244.<br />

Courses hippiques à Vincenhes.<br />

DIMANCHE 2 MAI<br />

Lever du soleil : 5 h. 32 coucher : 20 h. 5.<br />

Lever de la lune - coucher : 7 h. 39.<br />

Le jour croît 1 m. matin ; 2 m. soir.<br />

Saint ATHANASE : 122e jour + 243.<br />

Rugby : Finale du Championnat de France,<br />

à Bordeaux.<br />

Cyclisme : Paris-Tours ; Paris-Chartres.<br />

Courses hippiques à Longchamp (Prix<br />

Dam), Marseille, Evreux.<br />

AUJOURD'HUI DIMANCHE <strong>25</strong> AVRIL<br />

Automobilisme : Targa et Coupe Florio sur le circuit des Mâdomes, en Sicile. —<br />

Football : France contre Suisse, au Stade de Colombes. — Rugby : Demi-finale<br />

du Championnat de France, U. S. Perpignanaise contre Stadocesté Tarbais, à<br />

Toulouse ; Finale du Championnat de France (promotion) Stade Dijonnais<br />

contre S. A. Saint-Séverin, à Bordeaux ; Paris contre Côte Basque, à Bayonne. —■<br />

Cyclisme : Circuit du Bourbonnais. — Courses hippiques à Longchamp (Prix<br />

biennaux), Bordeaux et Marseille.<br />

J<br />

v<br />

SOYONS AU COURANT...<br />

... des leçons de culture physique qui<br />

seront données par T. S. F.<br />

LE poste de radio-diffusion de l'Ecole Supérieure<br />

des Postes et des Télégraphes va<br />

transmettre, dès les premiers jours de mai,<br />

des leçons de culture physique par sans-fil.<br />

Elles seront données, sur l'initiative de<br />

M. Paul Bénazet, sous-secrétaire d'Etat à<br />

l'Enseignement technique et haut-commissaire<br />

à la Guerre, par des instructeurs qualifiés<br />

de l'Ecole de Joinville.<br />

Dans cette école, un microphone et un<br />

amplificateur spécial seront reliés par circuit<br />

téléphonique au poste d'émission de la rue<br />

de Grenelle.<br />

Auparavant et pour préparer les auditeurs<br />

à exécuter avec fruit ces leçons, trois courtes<br />

conférences seront faites au studio des P. T. T.<br />

par un professeur de l'Ecole de Joinville :<br />

Le vendredi 23 <strong>avril</strong>, à 20 h. 15, sur la nécessité<br />

des exercices physiques et sur leur influence<br />

sur les grandes fonctions ;<br />

Le mercredi 28 <strong>avril</strong>, à 20 h. 15, sur la<br />

manière de s'entretenir en bonne condition<br />

physique et sur le perfectionnement ;<br />

Le samedi 1er mai, à 20 h. 15, sur la gymnastique<br />

d'entretien, avec conseils pratiques.<br />

Après cette dernière conférence, les auditeurs<br />

seront invités à adresser au directeur du<br />

poste d'émission des P. T. T., lequel les transmettra<br />

à l'Ecole de Joinville, toutes suggestions<br />

relatives à la composition et à la durée des<br />

leçons, l'heure de leur diffusion, etc.<br />

... d'une Exposition féline internationale<br />

LE Comité du Cat Club de France a définitivement<br />

fixé la date de l'Exposition féline,<br />

qui se tiendra à Paris les 14 et 15 mai prochain,<br />

à la salle Wagram. Les juges français, belges<br />

et anglais, reconnus par le G C. F., donneront<br />

toutes garanties de compétence et d'impartialité<br />

aux exposants.<br />

Une section artistique, se rapportant au<br />

chat ", permettra au public d'admirer les<br />

œuvres dés peintres, sculpteurs, graveurs,<br />

s'intéressant à ce gracieux animal.<br />

Le règlement-programme, illustré par<br />

Jacques Nam, est envoyé sur simple demande<br />

adressée à M. le docteur V. Ph. Jumaud, secrétaire<br />

général du Cat Club de France, à Saint-<br />

Raphaël (Var).<br />

... du projet de création d'une section<br />

nautique au prochain Salon de l'automobile<br />

LES organisateurs du Salon annuel de l'Automobile<br />

se proposent d'y adjoindre une<br />

exposition nautique qui le complétera, puisque<br />

ce Salon est plus justement devenu le Salon du<br />

Transport, et, à ce titre, la section nautique<br />

et toutes les industries connexes n'y seront<br />

point déplacées. L'accueil fait à cette initiative<br />

montre que le Salon nautique est assuré du<br />

plus complet succès.<br />

Par lui, il sera donné une puissante impulsion<br />

aux fabrications nautiques qui, toutes, ont<br />

intérêt à participer à cette Exposition, quelle<br />

que soit leur spécialité, même si elle n'entre que<br />

pour une faible part dans la construction des<br />

embarcations ou appareils nautiques. Complément<br />

désormais indispensable des Salons de<br />

l'Automobile et de l'Aéronautique, l'Exposition<br />

générale des transports sur la terre, dans les<br />

airs et sur l'eau sera, avec lui,' réalisée.<br />

L'industrie française a le plus grand intérêt<br />

à s'y manifester, avec toutes ses ressources et<br />

qualités techniques trop souvent ignorées de<br />

1 étranger.<br />

... de l'arrivée de nouveaux hôtes au<br />

Jardin des Plantes de Paris<br />

L A ménagerie du Jardin des Plantes a,<br />

depuis peu, quelques nouveaux pensionnaires.<br />

Deux tigres de l'Indochine, don de<br />

feu Kaï-Dinh, ex-empereur d'Annam ; deux<br />

panthères, huit paons, quatre sarcelles noires,<br />

envoyées par M. Cognacq, gouverneur de la<br />

Cochinchine.<br />

Les fauves paraissent fatigués par le voyage.<br />

Une jolie panthère, admirablement mouchetée,<br />

reste blottie dans un coin, l'œil inquiet et prête<br />

à bondir. Les deux superbes tigres rugissent<br />

dès qu'on approche de leur cage.<br />

Ajoutons que le Muséum, qui désire enrichir<br />

continuellement sa belle collection, se dispose<br />

à échanger des animaux de nos territoires et<br />

de nos colonies contre des spécimens rares de<br />

la faune mexicaine»


iimiiiin DIMANCHE-ILLUSTRÉ nimHiiiiiliiiiMiHMÏiu ■■■■■■■■■■•■muai iiiiimi uni , . 4 uiiiin uiiimiiiiiiiMimiiiiiiiinii .unmii"""""»" > imimmiiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 mimm»<br />

IUII<br />

LA SEMAINE QUI VIENT DE S'ÉCOULER<br />

17 e Semaine de l'Année — Reste à courir 35 semaines<br />

A WASHINGTON<br />

LA COMMISSION DES DETTES<br />

EXAMINERA BIENTOT L'ACCORD<br />

DE PRINCIPE DONT M. MELLON<br />

ET M. BÉRENGER ONT ARRÊTÉ<br />

LES GRANDES LIGNES<br />

L<br />

E Sénat américain a ratifié J'accord pour<br />

la consolidation italienne par 55 voix<br />

contre 33.<br />

Cet événement est d'autant plus important<br />

que de lui dépendait la discussion de l'accord<br />

avec la France dans des conditions favorables.<br />

Cet accord est fait en principe, MM. Mellon<br />

et Bérenger en ont arrêté les grandes lignes.<br />

Et la commission va pouvoir se réunir pour en<br />

fixer les termes précis.<br />

Les bases, sur lesquelles on va discuter,<br />

seront les suivantes :<br />

La France paierait à l'Amérique 50 % du<br />

capital et des intérêts au lieu de 40 % qu'avait<br />

offerts M. Caillaux. La dette politique et la<br />

dette commerciale seraient confondues. Les<br />

modalités seraient :<br />

Première annuité de <strong>25</strong> millions de dollars,<br />

y compris les 20 millions actuellement payés<br />

pour l'intérêt annuel de l'achat des stocks<br />

américains. Les annuités suivantes seraient de<br />

30 millions de dollar ; elles s'élèveraient ensuite<br />

et pourraient dépasser 100 millions de dollars<br />

jusqu'à la soixante-deuxième et dernière année.<br />

Dans l'accord nouveau ne figurerait aucune<br />

clause de sauvegarde faisant dépendre les versements<br />

de la France du paiement des réparations,<br />

mais il serait entendu qu'à n'importe<br />

quelle date la capacité de paiement de la<br />

France pourrait être révisée sur sa demande.<br />

Sur cette dernière condition, qui a fait l'objet<br />

d'un gros débat à la commission sénatoriale des<br />

Affaires étrangères, les Américains sont irréductibles.<br />

LE SÉNAT VOTE LE BUDGET<br />

Après des débats qui durèrent une semaine,<br />

le Sénat a voté mardi, par 278 voix contre 12,<br />

la loi de finances.<br />

Le budget de 1926 se traduit ainsi :<br />

Recettes : 37.508.870.623 francs ; dépenses:<br />

36.117.028.411 francs. Soit un excédent de<br />

recettes brut de 1.391.842.212 francs.<br />

Mais il convient de déduire de cet excédent<br />

les relèvements de crédits que la Chambre va<br />

être amenée à voter et qui s'élèvent à un<br />

milliard 100 millions de francs.<br />

L'excédent de recettes net sera donc d'environ<br />

291 millions.<br />

UN CONGRÈS HOTELIER<br />

UN DISCOURS DE M. PÉRET<br />

SUR LA SITUATION FINANCIÈRE<br />

ET LES DETTES INTERALLIÉES<br />

Le ministre des Finances affirme<br />

la volonté de la France d'aboutir<br />

à un règlement loyal et sincère<br />

des dettes de guerre.<br />

Après avoir dit combien le Trésor<br />

retrouvait d'aisance, il déclare envisager<br />

avec confiance la situation<br />

des changes.<br />

A<br />

U banquet qui lui était offert, lundi soir,<br />

par les membres du congrès de l'Hôtellerie,<br />

M. Raoul Péret a prononcé un<br />

important discours sur la situation financière<br />

de la France.<br />

Après avoir dit combien meilleure était maintenant<br />

la situation financière, parce que les<br />

recettes, bien loin de s'établir à des chiffres<br />

inférieurs aux prévisions, sont, au contraire,<br />

en excédent, le ministre a relevé les critiques<br />

injustifiées faites, dans la presse de plusieurs<br />

pays étrangers, contre l'attitude de la France.<br />

Il a montré, chiffres en mains, que, chaque<br />

année, la France verse environ 130 millions<br />

de dollars à ses créanciers.<br />

" Dans cette discussion des dettes interalliées<br />

le gouvernement français entend, a-t-il poursuivi,<br />

prendre avant tout une position de sincérité<br />

; il entend montrer ce qu'est sa capacité de<br />

paiement et ne préndre aucun engagement<br />

qu'il ne lui sera pas possible de respecter.<br />

" Il jouera franc jeu, il dira ses difficultés ;<br />

mais, quand il aura conclu, il tendra tous ses<br />

efforts à l'exécution loyale et intégrale des<br />

engagements qu'il aura pris.<br />

" C'est ce désir de loyauté et de sincérité qui<br />

lui fait attacher une importance si grande<br />

à une clause que ses anciens alliés répugnent<br />

à accepter, la clause de sauvegarde, en vertu de<br />

laquelle le montant des versements de la France<br />

serait réduit dans le cas où l'Allemagne n'exécuterait<br />

pas les obligations du plan Dawes. "<br />

Le règlement des dettes interalliées, que<br />

M. Péret espère prochain, éclaircira la situation<br />

des finances françaises et sera, après le rétablissement<br />

de l'équilibre budgétaire, l'une<br />

des plus fortes raisons de confiance dans l'avenir<br />

du pays. La trésorerie en ressentira les conséquences<br />

salutaires.<br />

Pour conclure, le ministre des Finances,<br />

envisageant la question des changes, a expliqué<br />

les raisons occasionnelles qui ont causé la<br />

hausse de ses dernières semaines, et déclaré<br />

que les fondements de la valeur du franc<br />

n'étaient en rien touchés, qu'il fallait donc<br />

prévoir très prochainement la fin de la crise.<br />

CLERC ET BERNARDON, QUI PARTICIPERENT A L'ATTENTAT<br />

DE LA RUE DAMRÉMONT, DEVANT LES ASSISES<br />

LE procès des deux communistes Clerc et<br />

Bernardon, inculpés du meurtre des<br />

quatre jeunes gens tués dans l'attentat de la<br />

rue Damrémont, a commencé lundi devant le<br />

jury de la Seine.<br />

À l'interrogatoire que lui fit subir, au cours<br />

de la première audience, le président Laugier,<br />

Clerc déclara qu'il était membre du parti<br />

communiste depuis 1911, qu'il faillit être<br />

député de Paris, ayant, aux élections législatives<br />

du 11 <strong>avril</strong> 1924, obtenu 40.000 suffrages<br />

et qu'il était allé à la réunion de la rue<br />

Championnet de son propre chef, " pour<br />

répondre aux provocations d'adversaires organisés<br />

".<br />

Clerc ne conteste pas avoir tiré, mais<br />

en l'air. S'il faut l'en croire, il fut injustement<br />

appréhendé.<br />

A cela répondent les constatations de<br />

M. Beyle, chef du service de l'identité judiciaire<br />

: sur vingt et une cartouches trouvées<br />

rue Damrémont, huit furent tirées par le<br />

revolver de Clerc.<br />

Bernardon, qui s'est engagé à seize ans, a<br />

fait la guerre et, deux fois blessé, a été l'objet<br />

d'une citation, dit qu'il alla rue Championnet<br />

pour assister à la discussion contradictoire<br />

entre communistes et fascistes, et qu'il n'avait<br />

pas été convoqué, comme le prétend l'accusation.<br />

Quant au revolver trouvé dans sa main, à<br />

l'en croire, il l'aurait ramassé dans la bagarre,<br />

pour se défendre si besoin était.<br />

On entendit, le lendemain, les premiers<br />

"témoins. "M. Lapeyre, qui fut blessé au pied<br />

dans l'attentat, en narra les circonstances. Un<br />

vif incident mit alors aux prises la défense,<br />

d'une part, l'accusation et la partie civile, de<br />

l'autre, M e Berthon ayant déclaré que le<br />

témoin avait menti.<br />

Le brigadier Rousselet, qui mena l'enquête,<br />

puis MM. Susini et Grasso, qui assistèrent à<br />

la réunion politique tenue rue Championnet,<br />

enfin MM. Dollinger et Volfenberger, tous<br />

deux blessés par des coups de revolver,<br />

déposèrent.<br />

L'audience de mercredi fut des plus animées.<br />

Un violent incident éclata dès le début M e Fourmer<br />

ayant déclaré à haute voix que " le président<br />

est d'une partialité révoltante ". La<br />

cour se retira et, sur l'intervention de M e Poultier,<br />

du conseil de l'ordre, des pourparlers<br />

s'engagèrent dans le cabinet du président.<br />

A la reprise de l'audience, M e Fournier<br />

déclarant retirer ses paroles, la cour ne lui<br />

infligea que la peine de réprimande et l'incident<br />

fut ainsi réglé.<br />

L audition des témoins se poursuivit. Une<br />

déposition capitale fut faite par M. Pierre<br />

Taittinger, député de Paris, qui, après avoir<br />

exposé en détail ce qui s'était passé pendant<br />

et après la réunion de la- rue Championnet,<br />

jura avoir entendu Clerc,-après son arrestation,<br />

déclarer : " J'ai tiré dans le tas: "<br />

Au cours de l'audience de jeudi, le témoin<br />

Guérinot affirma avoir vu Clerc et Bernardon<br />

revolver au poing.<br />

. La défense lui reprocha d'être en contradiction<br />

avec ses premières déclarations faites<br />

au cours de l'enquête.<br />

A O U D J D A<br />

LES NÉGOCIATIONS ENGAGÉES<br />

AVEC LES DÉLÉGUÉS RIFAINS<br />

N'ONT PAS PERMIS DE RÉALISER<br />

LES ACCORDS PRÉLIMINAIRES<br />

QU'ON ATTENDAIT<br />

L es<br />

pourparlers d'armistice avec les Rifains,<br />

commencés <strong>dimanche</strong>, au camp Berteaux,<br />

se sont poursuivis sans qu un<br />

accord intervienne.<br />

Pour en référer à son chef des conditions<br />

préliminaires imposées par les délégués français<br />

et espagnols pour la conclusion de l'armistice,<br />

le caïd Si Haddou s'est rendu par deux fois<br />

auprès d'Abd el Krim, à bord d'un avion.<br />

Mercredi matin, les délégués rifains ont<br />

remis leur réponse à nos représentants, qui en<br />

ont immédiatement délibéré et ont abouti à<br />

une décision commune qui a été transmise<br />

à l'approbation des gouvernements français<br />

et espagnol. MM. Briand, Steeg, Philippe<br />

Berthelot, le maréchal Pétain et M. Quinonès<br />

de Léon en ont délibéré à Paris au cours de<br />

la journée.<br />

Dans l'après-midi, les trois délégations se<br />

sont rencontrées à 4 heures à El-Aïoun-Sidi-<br />

Mellouk, à mi-chemin entre Oudjda et<br />

Taourirt. Elles se sont séparées à 8 heures<br />

sans avoir réussi à se mettre d'accord.<br />

M. Myron T. Herrick fait l'éloge<br />

de l'œuvre française au Maroc<br />

M. Myron T. Herrick, ambassadeur des<br />

Etats-Unis, recevant mardi les journalistes,<br />

leur a fait connaître les impressions qu'il rapporte<br />

de son voyage au Maroc.<br />

" Les Français, a-t-il dit, ne prétendent pas<br />

gouverner le Maroc. Ils aident le sultan à le<br />

faire. Leur administration apporte au pays les<br />

bienfaits d'une civilisation organisée et une<br />

sécurité que le pays n'avait pas.<br />

" Ces bienfaits et ces progrès s'accroissent<br />

avec une rapidité surprenante. Nous sommes<br />

habitués aux Etats-Unis aux résultats immédiats.<br />

Eh bien ! si un Américain veut imaginer<br />

ce que le vaste pays situé au sud de la rivière<br />

Sebou était il y a dix ans et s'il veut le comparer<br />

avec son état actuel, tel qu'il m'est apparu hier<br />

encore, il serait fier de penser que ce serait le<br />

travail le meilleur de ses compatriotes. -'<br />

LES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES<br />

De nouvelles et nombreuses contributions<br />

sont parvenues au comité national des contributions<br />

volontaires, et qui a tenu lundi sa première<br />

réunion, que préside le maréchal Joffre.<br />

Il est impossible de publier les noms de<br />

tous les donateurs. Toutefois, relevons ceux<br />

de plusieurs étrangers.<br />

Un Chilien, M. Arturo Lopez Perez, a remis<br />

au Trésor 200.000 francs, capital de rente<br />

4 % 1917, estimant que " c'est là l'obligation<br />

d'un étranger qui habite la France et qui jouit<br />

de sa bonne hospitalité .<br />

M. R. D. Sethna, de nationalité britannique,<br />

et le maharadjah de Kapurtala ont fait parvenir<br />

chacun un chèque de 50.000 francs.<br />

UN INTERNE VICTIME DE SON DEVOUEMENT<br />

M. Jacques Loeb, âgé de vingt-trois ans,<br />

interne à l'hôpital de Bicêtre, qui soignait avec<br />

dévouement de jeunes malades, est mort,<br />

mardi, des suites d'une scarlatine contractée en<br />

service.<br />

M. Durafour, ministre du Travail et de<br />

l'Hygiène, a décidé de lui décerner, à titre posthume,<br />

la médaille d'or des épidémies et la<br />

croix de chevalier de la Légion d honneur.<br />

UN VOLCAN HAWAÏEN<br />

ENTRE EN ÉRUPTION<br />

On mande de Kona, île Hawaï, que le volcan<br />

Mauna-Loa est entré en éruption <strong>dimanche</strong><br />

et qu'il s'en est suivi une coulée de lave, qui<br />

a complètement détruit lè petit village d'Hoopuloa,<br />

situé à <strong>25</strong> kilomètres du cratère.<br />

Le Mauna-Loa, montagne volcanique de<br />

plus de 4.000 mètres de hauteur, se distingue<br />

par la multiplicité de ses cratères, qui ont généralement<br />

la forme de lacs de feu entourés de<br />

murs élevés de 200 à 300 mètres ; la coulée<br />

de sa lave se répand dans les campagnes à de<br />

très grandes distances.<br />

MEMENTO<br />

ETRANGER<br />

19 <strong>avril</strong>. — M Ue Anna W. Williams, déesse de la<br />

Liberté, dont le profil est représenté sur les millions de<br />

dollars en argent qui circulent actuellement, meurt<br />

à Philadelphie.<br />

21 afril. — La duchesse d'York donne le jour à une<br />

FAITS DIVERS<br />

PARIS<br />

20 <strong>avril</strong>. — Trois détenus de la Petite Roquette,<br />

Piètre Marchai, Roger Anne et Frank Geis, s'évadent<br />

à l'heure du déjeuner, en escaladant le mur avec une<br />

échelle.<br />

— Depuis quatre ans, M. M. Mazeroux, fondé de<br />

pouvoir, Charles Chauvières, caissier, et Paul Menetrey,<br />

acheteur de la maison de commission Capdeville et C le ,<br />

34, rue de Paradis, volaient leur patron. Tous trois sont<br />

arrêtés. Le montant des détournements atteint un<br />

demi-million.<br />

— Condamné à mort, en 1885, pour meurtre,<br />

Jules Lannefranque avait été gracié et envoyé au bagne.<br />

Il s'en était évadé il y a six ans. La misère le pousse à se<br />

constituer prisonnier.<br />

DÉPARTEMENTS<br />

19 aOril. — Jean Coucou, le matelot assassin condamné<br />

à vingt ans de travaux forcés, est dégradé à Lorient.<br />

— Sur la ligne de chemin de fer Moulins-Montluçon,<br />

à 500 mètres de Montet, au passage à niveau de Laly,<br />

une auto, conduite par M. Amiot, est tamponnée par<br />

un train de marchandises. M me Chevier Dumont est<br />

tuée sur le coup.<br />

— A Meximieux (Ain), un employé du chemin de<br />

fer, Roger Daniel, que sa femme avait quitté pour<br />

retourner chez ses parents, la tue dans son lit de deux<br />

balles de revolver, puis se fait sauter la cervelle.<br />

TRIBUNAUX<br />

20 <strong>avril</strong>. — Une ordonnance de non-lieu est rendue<br />

en faveur des flagellants de Bombon, Froger et Lourdin,<br />

considérés comme irresponsables.<br />

SPORTS<br />

18 <strong>avril</strong>. — A Colombes, Armée britannique bat<br />

Armée française, en rugby, par 19 points à 13.<br />

— A Toulouse, en football, France bat Portugal par<br />

4 buts à 2.<br />

20 <strong>avril</strong>. — Au Cirque de Paris, le boxeur français<br />

Mascart bat l'Anglais Bugler Lake, par abandon à la<br />

sixième reprise.<br />

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•jiniiiiir LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 ■millttlUMimMuniMtii MfHllillll imiwifiiMHmin iiiiiiiniiiiiiiiniiiiiir. g niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiimi inimiiiimmi DIMANCHE-ILLUSTRÉ Mim«r<br />

LES ROMANS DE LA VIE<br />

LE GÉNÉRAL DE CHARETTE<br />

RANÇOIS-ATHANASE CHARETTE DE LA<br />

CONTRIE naquit à Couffé, près<br />

d'Ancenis, le 21 <strong>avril</strong> 1763, d'une<br />

vieille famille estimée dans toute<br />

la Bretagne. Si la famille était<br />

ancienne, elle était pauvre, et le<br />

père de François, qui avait d'ailleurs de nombreux<br />

enfants, fut obligé, pour assurer l'éducation<br />

de son aîné, de le confier à un de ses<br />

oncles, conseiller au Parlement de Rennes.<br />

Celui-ci plaça l'enfant au collège d'Angers,<br />

d'où il sortit, à seize ans, pour entrer dans la<br />

marine. Il resta environ dix années marin et<br />

aurait fait, sans doute, une brillante carrière<br />

dans la flotte royale si un mariage ne la lui<br />

avait fait abandonner.<br />

En 1790, le jeune homme épousait, en effet,<br />

une de ses parentes : M me de Bois Foucaud,<br />

veuve et plus âgée que lui, mais très riche.<br />

Une fois marié, il subit l'influence de sa<br />

femme et dut, pour imiter les nobles de<br />

l'époque, émigrer afin de lui être agréable.<br />

Mais le jeune Charette était trop indépendant<br />

pour pouvoir mener longtemps cette existence<br />

factice ; son désœuvrement le porta vers le<br />

jeu. Bref, un beau matin, il quittait brusquement<br />

Coblentz et revenait à Paris au moment<br />

du 10 août. Le courtisan manqué de Coblentz<br />

devint soudain, en face du péril menaçant<br />

son souverain, un courageux défenseur et il<br />

essaya de pénétrer aux Tuileries pour protéger<br />

Louis XVI contre les révolutionnaires.<br />

Il ne put y réussir et, se rendant compte de<br />

l'inutilité de ses efforts, il quitta Paris et se<br />

réfugia en Vendée. Là, dans son petit château<br />

de Ponteclause, à deux lieues de Machecoul,<br />

il mena une vie insouciante et un peu frivole,<br />

qui donna si bien le change aux révolutionnaires<br />

qu'aucun d'eux ne songea à inquiéter<br />

ce gentilhomme aux allures libres et démocratiques.<br />

Mais voici que soudain, en mars 1793,<br />

éclata dans le pays l'insurrection vendéenne.<br />

Les paysans s'emparent de Machecoul, massacrent<br />

quelques habitants et accourent en<br />

foule au château de M. de Charette. Celui-ci<br />

croit qu'on en veut à sa vie mais, à son grand<br />

étonnement, les envahisseurs lui demandent<br />

" de se mettre à leur tête et de devenir leur<br />

chef<br />

Charette refuse,- et la bande des insurgés se<br />

retire et va se faire battre à Pornic. Après cet<br />

échec, ils reviennent au château de Charette<br />

pour lui renouveler leur prière de devenir<br />

leur chef. Nouveau refus du gentilhomme,<br />

' nouveau départ des paysans qui prennent<br />

comme commandant un nommé Delaroche,<br />

dont les mérites étaient minces car il fait à<br />

nouveau battre ses troupes, toujours à Pornic.<br />

OUR la troisième fois, des Vendéens, après<br />

P avoir voulu massacrer leur général incapable,<br />

retournent chez Charette et, afin qu'il ne<br />

- leur refuse pas cette fois son concours, lui<br />

annoncent froidement qu'ils le tueront s'il<br />

décline l'offre qui lui est faite.<br />

Devant des arguments aussi irrésistibles,<br />

Charette se décide à accepter et aussitôt ceux<br />

qui parlaient de le massacrer le portent en<br />

triomphe.<br />

Ce fut ainsi que le jeune châtelain devint<br />

général, malgré lui, d'une troupe indisciplinée,<br />

féroce, et qui croyait avoir bon marché de ce<br />

chef à qui elle avait imposé son titre par la<br />

force.<br />

Ce qu'il y a de plus curieux dans cette<br />

fantastique histoire, c'est que ce général forcé<br />

s'improvisa, dans des conditions particulière-<br />

><br />

ment difficiles, un chef de premier ordre. On<br />

massacrait dans son armée : il laissa faire,<br />

estimant que le danger des représailles entretiendrait<br />

dans ses troupes une crainte salutaire.<br />

Après avoir tant bien que mal organisé<br />

cette armée, qui, jusqu'à lui, ne représentait<br />

qu'une simple foule, il la conduisit devant<br />

Pornic et s'en empara sans coup férir.<br />

Le succès ayant confirmé son autorité, il<br />

put songer à organiser plus complètement ses<br />

troupes. Il lui fallait de la cavalerie ? Il en<br />

trouva et, une fois muni, il marcha sur Challans<br />

et Saint-Gervais, où il subit, coup sur<br />

coup, deux échecs qui permirent au général<br />

Beysser d'arriver avec ses bleus iusqu à Machecoul.<br />

Charette n'était décidément pas un<br />

homme ordinaire. L'insuccès, au lieu de<br />

l'abattre, le galvanisa. Jusqu'à ce moment il<br />

n'avait pas pris son rôle de général très au<br />

sérieux, mais, du moment qu'on l'attaquait, il<br />

se défendrait et il triompherait.<br />

Il concentre ses soldats à Légé et s'y maintient<br />

; de là, il marche sur Machecoul dont il<br />

s'empare, et, enfin, chasse les républicains<br />

par JULES CHAMCEL<br />

Destinée aussi imprévue qu'étonnante que celle de ce<br />

gentilhomme vendéen arraché soudain à son manoir et à ses<br />

habitudes. Général malgré lui, M. de Charette paya de sa vie<br />

sa bravoure, et c'est son existence mouvementée et tragique<br />

que nous raconte notre collaborateur Jules Chancel.<br />

J<br />

de toute la région. Pendant ce temps, la grande<br />

armée vendéenne prenait Saumur et son chef,<br />

Lescure, songea à faire sa jonction avec les<br />

enragés de Charette. Ce dernier, très sensible<br />

aux compliments que lui prodigua Lescure,<br />

consentit à se joindre à lui dans sa marche sur<br />

Nantes. La résistance des Nantais fut très<br />

vive et fit échouer l'attaque des Vendéens<br />

contre cette ville ; cet échec coûta la vie à<br />

Cathelineau. Un conseil fut tenu dans le<br />

camp vendéen, au cours duquel on reconnut<br />

voyait encore le sourire aux lèvres relever le<br />

courage de tous. En conduisant ses troupes<br />

au feu, ce dilettante, ce sceptique devenait<br />

soudain un lion déchaîné que rien ne pouvait<br />

arrêter. Il réalisa ainsi des prouesses qui<br />

eussent illustré n'importe quel général de<br />

métier.<br />

Ce fut ainsi, par exemple, que, acculé par<br />

l'habile général Haxo et sur le point d'être<br />

jeté à la mer avec ses troupes, Charette encloua<br />

ses canons, tua ses chevaux et, à travers canaux<br />

M. DE CHARETTE, DANS SON UNIFORME DE GÉNÉRAL VENDÉEN<br />

la nécessité d'un commandement unique qui,<br />

espérait-on, mettrait fin à toutes les intrigues<br />

qui paralysaient l'action des insurgés.<br />

Charette se flattait d'être choisi pour ce<br />

commandement suprême, mais-ce fut d'Elbée<br />

que désignèrent les Vendéens. Le jeune<br />

gentilhomme accepta avec résignation ce qu'il<br />

considérait comme une injustice. Après s'être<br />

très bien conduit à l'attaque de Luçon, il<br />

retourna tranquillement à Légé. Là, pendant<br />

un mois, il vécut dans son quartier général,<br />

où les dames y étaient admises, et on dansait<br />

la nuit après une journée de combats. Charette<br />

se livrait à ces distractions avec sa fougue<br />

habituelle, remettant toujours au lendemain<br />

les affaires sérieuses.<br />

Mais, bientôt, les républicains fournirent<br />

un grand effort pour venir à bout des Vendéens<br />

et Charette fut obligé de se réunir à la grande<br />

armée.<br />

Malgré cette union, plus apparente que<br />

réelle, les révoltés continuèrent à se battre<br />

chacun pour son compte, sans cohésion, sans<br />

plan d'ensemble, ce qui enleva toute valeur<br />

au succès pourtant notable que remportèrent<br />

Lescure et Charette. Le caractère indépendant<br />

et orgueilleux de l'ancien marin, devenu gentilhomme<br />

campagnard, lui rendait impossible<br />

toute discipline et, cependant, cet homme avait<br />

en lui l'étoffe d'un soldat et même d'un chef.<br />

Du soldat, du chef, il possédait cette autorité,<br />

cette insouciance qui se rit du danger ; il<br />

savait faire le sacrifice de sa vie avec cette<br />

grâce souriante qui emballe les masses et<br />

inspire l'admiration.<br />

Quoi qu'il pût arriver, Charette restait<br />

inaltérable; quand tout semblait,perdu, on le<br />

et fossés, réussit à conduire son armée hors<br />

d'une situation si périlleuse.<br />

Mais, à partir de cetté époque, la guerre<br />

prit pour lui un tout autre caractère. Il ne<br />

pouvait plus être question pour Charette de<br />

soutenir des combats brillants, de se maintenir<br />

dans des postes avec une armée désemparée,<br />

sans provisions, sans chevaux, sans bagages.<br />

II pratiqua alors la guerre de partisans,<br />

errant d'un endroit à l'autre, tantôt tombant<br />

sur l'arrière-garde des républicains, tantôt<br />

surprenant leurs corvées ou attaquant leurs<br />

détachements isolés. En 1794, Charette, encouragé<br />

par quelques avantages obtenus coup sur<br />

coup, entreprit de détruire trois camps retranchés<br />

où des républicains s'étaient établis. Ce<br />

projet réussit parfaitement, et l'attaque du<br />

camp de Saint-Christophe reste le plus éclatant_<br />

fait d'armes de Charette, qui arrivait<br />

ainsi à l'apogée de sa carrière. Les républicains<br />

le redoutaient, l'Europe commençait à<br />

connaître son nom, et lui, pendant ce temps, à<br />

son quartier général de Belleville, avait repris<br />

ses habitudes de flânerie, ne semblant aucunement<br />

songer à l'avenir.<br />

EPUIS le 9 Thermidor tout était changé<br />

D dans la conduite des affaires de la.République.<br />

La Convention avait été amenée à<br />

user d'indulgence avec les chefs vendéens,<br />

et des représentants furent envoyés à Nantes<br />

pour leur proposer une amnistie. Mais ce<br />

n'était pas une amnistie que désiraient ces<br />

chefs qu'on n'avait pas pu vaincre. C'était un<br />

traité de puissance à puissance qu'il fallut<br />

conclure. On s'y résigna, car la Convention<br />

tenait à annoncer à tout prix que la Vendée<br />

était apaisée. On se servit de la sœur de<br />

Charette, qu'on alla chercher dans sa retraite,<br />

pour porter au général révolté les premières<br />

propositions.<br />

Elles furent reçues avec méfiance, mais tout<br />

de même une paix fut signée par Charette<br />

d'assez mauvaise grâce. Les conditions étaient<br />

cependant des plus honorables : les Vendéens<br />

auraient le libre exercice de leur religion* ils<br />

resteraient armés sous le commandement de<br />

leur chef et on leur payerait des indemnités<br />

pour dommages de guerre. Afin de sceller cette<br />

paix, le gouvernement exigea que Charette<br />

vînt à Nantes en signe de confiance et de<br />

concorde. Il v consentit avec peine et, le 26 février<br />

1795, i) faisait son entrée dans cette villa<br />

aux côtés du général Conclaux. Il portait son<br />

panache blanc, ainsi que tous les signes de son<br />

parti ; le peuple courait en foule sur son passage<br />

; il se laissa conduire au théâtre et dans<br />

différentes sociétés, mais conserva, au milieu<br />

de toutes ces manifestations de cordialité des<br />

républicains, une attitude morne, soucieuse<br />

et gênée.<br />

Le lendemain, il retournait à son quartier<br />

général. Là, il passa son temps à la chasse, au<br />

bal, n'ouvrant pas les lettres qui lui étaient<br />

adressées et allumant sa pipe avec les gazettes.<br />

Il se mit tout de même en relations avec les<br />

princes de la maison de Bourbon et avec les<br />

émigrés, qui sollicitèrent en foule l'honneur de<br />

servir dans son armée. Mais, avec ce nouveau<br />

contingent, commencent les intrigues, les<br />

projets vagues, les discussions sans fin qui<br />

exaspérèrent Charette. Le ton de ces émigrés<br />

lui était insoutenable, leurs manières prétentieuses<br />

ne faisaient qu'inspirer ses moqueries.<br />

Il regrettait ses braves paysans.<br />

V ERS le mois de mai 1795, un aide de camp du<br />

• comte d'Artois vint lui annoncer que l'on<br />

allait tenter une descente en Bretagne et que,<br />

pour faire diversion, il devait reprendre les<br />

armes. Charette obéit, mais les paysans<br />

n'avaient plus la même ardeur depuis qu'ils<br />

avaient retrouvé leurs champs et leur repos.<br />

Il obtint néanmoins certains avantages et, le<br />

10 octobre, le comte d'Artois débarquait à<br />

l'île d'Yeu. Charette se crut alors arrivé au<br />

terme de ses travaux. Les princes le comblaient<br />

de louanges, de flatteries, l'appelaient le sauveur<br />

de la monarchie. Il fut même nommé lieutenant-général<br />

du royaume. Mais là se bornèrent<br />

les secours du comte d'Artois, qui<br />

abandonna Charette et son armée devant<br />

Nesme. Les officiers vendéens firent des prodiges<br />

de valeur, beaucoup périrent ou furent<br />

blessés ; enfin, la mort de Guérin, le plus brave<br />

et le plus aimé des chefs, décida de la déroute.<br />

Pour la première fois de sa vie, Charette pleura<br />

son compagnon d'armes. C'en était fait de la<br />

Vendée.<br />

Le général Hoche y arriva avec une armée<br />

nombreuse ; c'était un habile homme ; il eut<br />

bientôt cerné Charette.<br />

Hoche lui envoie alors un émissaire qui lui<br />

offre son libre passage en Angleterre et un<br />

million. Dignement, le général vendéen refusa.<br />

On le poursuivit alors, comme une bête fauve,<br />

de buisson en buisson, de fossé en fossé. Enfin,<br />

harassé, perdant son sang par ses blessures, il<br />

tomba.<br />

Un des siens le charge sur ses épaules,<br />

mais tous deux sont arrêtés entre Montaigu et<br />

Belleville, le <strong>25</strong> mars 1796.<br />

Ce fut alors une grande joie dans toute<br />

l'armée républicaine, comme si l'on avait remporté<br />

une immense victoire. Charette fut<br />

conduit à Angers et de là à Nantes. Il rentra<br />

dans cette ville, où un an auparavant il avait fait<br />

une promenade triomphale ; cette fois, on le<br />

fit marcher à pied dans les principales rues au<br />

son d'une musique militaire. Le 29, il fut mis<br />

en jugement. Le général Travot avait saisi sur<br />

lui divers papiers : des lettres du comte d'Artois<br />

et du commandant de l'escadre anglaise<br />

mouillée à Quiberon. Quand on demanda à<br />

l'insurgé pourquoi il avait repris les armes, il<br />

répondit fièrement : " Pour ma religion, pour<br />

ma patrie, pour mon roi. "<br />

Pendant les deux heures que dura la délibération<br />

du tribunal, Charette fit preuve du plus<br />

grand sang-froid. Il écouta son arrêt de mort<br />

sans sourciller. Le jour de son exécution, le<br />

29 mars 1796, il causa pendant plus d'une<br />

heure avec les généraux et les étonna par le<br />

calme et l'entrain de sa conversation. Enfin, il<br />

obtint la faveur de commander lui-même le<br />

feu aux soldats qui devaient le fusiller, ce qu'il<br />

fit sans que sa voix accusât le moindre tremblement.<br />

uJ<br />

JULES CHANCEL.


jjkiuur DIMANCHE-ILLUSTRÉ niiiiiiiiiiiiiiiuu iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiii uiiiiiiiii $ iiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiîiii iiiiiimi IIIHIIIIIIIIIIIHHHI Hiiiiiiiiiiiiimii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926<br />

LES CONTES D'ACTION<br />

LE CHAT DE LA "BAMBOULA"<br />

DÈS la fin d'août, la Capricieuse, qui<br />

revenait la prertïière cette année-là,<br />

apporta la nouvelle à Paimpol.<br />

Jean-Marie Coadou, le jeune<br />

capitaine de la Bamboula, avait<br />

disparu en mer, inexplicablement,<br />

pendant les dernières semâmes de pêche, disparu<br />

par temps calme, en pleine nuit, et si<br />

subitement que ça semblait surnaturel à plus<br />

d'un.<br />

Il était resté longtemps sur le pont avec<br />

Yves Jézékel, son second et son ami, puis<br />

Jézéke avait rejoint les autres en bas, pour<br />

boire. Et ils criaient très fort, appelant le capitaine,<br />

en plaisantant, tout joyeux à la pensée<br />

du retour prochain.<br />

Lui, cependant, ne venait toujours pas.<br />

Alors quelqu'un monta le chercher et l'on<br />

entendit tout à coup que les gros sabots de<br />

celui-là couraient très vite d'un bord à l'autre<br />

du navire.<br />

Il n'y avait personne sur le pont, ni dans la<br />

mâture, ni nulle part. Cette brume grise qui<br />

n'était pas une chose palpable, qui n était rien<br />

et isolait pourtant les pêcheurs dans une sorte<br />

de monde irréel, ce vide monochrome du ciel<br />

et de la mer d'Islande, semblait avoir bu<br />

l'homme, sournoisement, en étouffant son<br />

cri sur ses lèvres.<br />

Car ils n'avaient rien entendu les gars de la<br />

Bamboula, ni un appel, ni un gémissement, et,<br />

depuis, ils se repentaient affreusement, sans<br />

vouloir se l'avouer les uns aux autres, d'avoir<br />

tant chanté, tant fait de bruit ce soir-là. Un surtout,<br />

Jézékel, qui gardait au front un pli soucieux<br />

et ne parlait plus à personne. Sa peine<br />

était si grande qu'on devait soigneusement<br />

éviter de faire devant lui allusion à l'accident.<br />

Coadou était, en effet, comme un frère pour<br />

lui. Ensemble ils avaient appris à l'école, couru<br />

les bois pour dénicher des œufs et les grèves<br />

pour ramasser des coquillages. Ensemble<br />

encore ils avaient commencé le dur apprentissage<br />

du métier de marin, péché le maquereau<br />

et la brème au large des côtes, puis la<br />

morue en Islande. Et, pendant quatre ans au<br />

" service ", la chance les favorisant, ils ne<br />

s'étaient guère quittés, à Toulon, Bizerte et<br />

Mers-el-Kébir. Même ce ciel bleu, cette grande<br />

lumière inaccoutumée, ce milieu nouveau les<br />

avaient rapprochés davantage. Dépaysés, ils<br />

s'aimaient mieux à cause de leur origine et de<br />

leurs souvenirs communs.<br />

Redevenus " Islandais ", ils s'étaient engagés<br />

ensemble sur la Notre-Dame-des-Flots. Bien<br />

plantés, solides, bons marins, c'étaient, parmi<br />

les beaux gars de Paimpol, ceux avec lesquels<br />

dansaient le plus volontiers les jeunes filles.<br />

Et gais avec cela... Personne mieux que Coadou<br />

ne savait imiter les chanteuses mauresques, les<br />

mains derrière la nuque et les hanches oriduleuses,<br />

un souvenir des ports de la Méditerranée.<br />

Pour Jézékel, il jouait bien de l'accordéon<br />

et on le demandait toujours dans les<br />

noces.<br />

On s'était surtout rendu compte de la grande<br />

affection qui les liait quand, épris tous deux<br />

de Goadik, leur petite camarade d'enfance, ils<br />

l'avaient courtisée franchement, s'étant promis<br />

d'accepter la décision de la jeune fille.<br />

Pour Goadik, dont la beauté blonde constituait<br />

la seule dot, Coadou et Jézékel étaient<br />

deux partis également désirables. Jézékel,<br />

orphelin, élevé par une vieille tante, serait<br />

sans doute plus riche un jour, mais on affirmait<br />

que pour la prochaine campagne d'Islande, le<br />

père Lecorgne, l'armateur, qui s'y connaissait<br />

en hommes, confierait à Coadou son bateau<br />

neuf, la Bamboula. Il y avait de quoi hésiter.<br />

Elle hésita tout l'hiver la petite Goadik. Ce<br />

fut seulement un peu avant le départ des<br />

pêcheurs qu'elle sembla marquer une préférence<br />

pour Coadou. Du moins on crut bien<br />

s'en apercevoir lors de la bénédiction des<br />

navires islandais. Mais si tout faisait présumer<br />

qu'à l'automne on célébrerait leurs noces, on<br />

savait que Goadik et Jean-Marie n'avaient pas<br />

échangé de promesses définitives.<br />

P<br />

SS .3S jfe<br />

EU à peu, les Islandais rentraient au port.<br />

Les femmes, les enfants allaient loin pour<br />

guetter leur arrivée. Ils les reconnaissaient<br />

à leur voilure et la joie, très vite, se répandait<br />

dans les villages.<br />

Beaucoup de marins trouvaient leur famille<br />

augmentée d'une unité. Ils prenaient le tout<br />

petit enfant né pendant leur absence et s'essayaient<br />

à le bercer, souriants, émus et roulant<br />

lourdement d'un pied sur l'autre, comme s'ils<br />

avaient désappris la marche pendant cette<br />

longue campagne en mer.<br />

r<br />

par ANDRÉ REUZE<br />

Jusqu'à quel point certains animaux peuvent-ils exercer<br />

sur les hommes un pouvoir mystérieux ? C'est j ce que<br />

André Reuze, avec son talent habituel, étudie en cette<br />

histoire étrange, à laquelle la mer sert de cadre majestueux,<br />

et dont les personnages, des marins, ont toute la<br />

crédulité, la rude simplicité de leur race héroïque.<br />

La Capricieuse arriva un soir, " ramassant les<br />

balais ", comme on dit du bateau qui rentre le<br />

dernierau port, mais personne ne songeait à rire.<br />

— Surtout pas d'allusion au malheur devant<br />

ce pauvre Jézékel. C'est bien assez d'avoir à lui<br />

apprendre la mort de sa vieille tante. Le voilà<br />

seul chez lui, maintenant, le pauvre gars !<br />

— Il aura tout de même un compagnon<br />

de route, dit Kerruec, un homme de la Bam~<br />

boula, le chat le suit.<br />

Le chat du bord, que tous avaient oublié<br />

dans la joie de descendre à terre, s'était, en<br />

effet, décidé à suivre Jézékel. Autant celui-là<br />

qu'un autre, plutôt celui-là même, puisqu'il<br />

était seul. Il ne tenait pas à rester à bord, comprenant,<br />

sans doute, dans sa logique de bête,<br />

que le voyage s'achevait là.<br />

C'était un animal étrange d'un gris jaune<br />

cendré, avec des oreilles et une face de caramel<br />

qui lui donnaient un petit air diabolique. Mais<br />

ses yeux surtout étonnaient, incroyablement<br />

bleus, comme les yeux en porcelaine des<br />

poupées.<br />

Une dame de Paris en avait fait cadeau à<br />

Coadou, une dame qui n'était pas ordinaire<br />

non plus, bien sûr. A-t-on idée, quand on est<br />

jeune et riche, de venir toute seule en automne<br />

passer plusieurs semaines dans ce pays sauvage...<br />

Les marins l'aimaient bien pourtant.<br />

Elle était brave comme une fille de Paimpol,<br />

J<br />

allant à la pêche au large avec eux, s'amusant<br />

à leur prêter main-forte à l'occasion. Elle s'intéressait<br />

à leur vie, apprenait leur rude langage,<br />

les questionnant sans cesse sur cette Islande<br />

qui paraissait la fasciner. Elle écrivait des<br />

livres, paraît-il, et cela les faisait rire, ces gens<br />

naïfs. Une drôle d'occupation pour une femme,<br />

pas vrai... Enfin, puisque c'était son goût !<br />

Au moment de regagner Paris, l'année précédente,<br />

elle avait donc donné ce chat à<br />

Coadou, pour le remercier de l'avoir si souvent<br />

emmenée en mer. Il était, disait-elle, de race<br />

siamoise et de grande valeur.<br />

Lui, à cause de cette origine asiatique,<br />

1 avait baptisé le ' Chinois ". Pour les matelots<br />

tous les jaunes, Annamites, Japonais ou autres,<br />

sont des Chinois.<br />

Il aimait jouer avec sa bête, ce grand enfant<br />

à carrure d'hercule. Bien des soirs, là-bas, sur<br />

la mer d'Islande, tandis qu'ils buvaient en<br />

parlant du pays, le Chinois "-devait égayer<br />

les hommes de la Bamboula en exécutant des<br />

cabrioles sur la table, en jouant avec un bouchon<br />

de papier. Coadou veillait sur lui, l'empêchant<br />

de courir sur le pont les jours de brume et<br />

le tenant au chaud dans la chambre. Il n'était<br />

pas fait pour supporter les climats froids, ce<br />

chat bizarre dont la race vivait dans les pays<br />

ensoleillés, juste de l'autre côté de la terre.<br />

— Une sale bête au fond, concluait Kerruec,<br />

" Sainte Vierge 1 s'écria un pêcheur, mais c'est le chat de ce pauvre Coadou ! " S'étant<br />

tous tournés vers Jézél&l, ils furent effrayés de h voir li blême et claquant des dents,<br />

qui donnait cesjdétails, une sale bête, pas<br />

catholique. Est-ce que les honnêtes chats de<br />

chez nous ont de ces yeux-là, des yeux bleus<br />

d'enfant !... Jean-Marie le tenait à l'abri sous<br />

sa vareuse le soir où il a disparu, ça, j'en suis<br />

sûr. Il aimait l'avoir avec lui. " C'est une<br />

compagnie ", qu'il disait. Ce qui est arrivé,<br />

on ne le saura probablement jamais. Quand<br />

nous sommes montés sur le pont, Coadou n'y<br />

était plus, mais la satanée bête avait su se tirer<br />

d'affaire. Elle nous regardait les uns après les<br />

autres, d'une drôle de façon. C'est pas le<br />

"Chinois" qu'on devrait l'appeler, mais<br />

Belzébuth. Je l'aurais jeté à l'eau, moi, mais<br />

c'était le chat de Jean-Marie,qui l'aimait bien.<br />

— Jézékel va sûrement le prendre chez lui,<br />

dit quelqu'un, en souvenir...<br />

Sur la route blanche, le pêcheur s'en allait<br />

vers sa demeure. Tout à coup il se retourna.<br />

Le " Chinois " le suivait comme un chien, doucement,<br />

silencieusement, à petits pas de velours.<br />

L'homme eut un mouvement de mauvaise<br />

humeur et se baissa pour ramasser une pierre,<br />

mais, voyant qu'on le regardait, il poursuivit<br />

son chemin.<br />

Le chat, interdit, s'était arrêté. Il regarda<br />

autour de lui, miaula deux ou trois fois, puis<br />

reprit sa marche derrière le pêcheur.<br />

ft * *<br />

L<br />

ES vents de l'hiver avaient balayé sur la<br />

lande le somptueux tapis de bruyère<br />

étendu par l'automne, pour permettre<br />

à la neige d'y étaler un autre tapis tout blanc.<br />

La mer, verte, hargneuse, et la côte de<br />

granit s'observaient en ennemis, prêts à l'attaque.<br />

Parfois, sans raison, elles se livraient des<br />

batailles terribles qui duraient des jours et des<br />

nuits, l'une montant à l'assaut de l'autre avec<br />

des hurlements formidables. Et, en bordure<br />

des chemins, les croix de pierre semblaient<br />

implorer le ciel gris, très bas.<br />

Les Islandais ne sortaient guère, trop heureux<br />

de pouvoir vivre quelques journées tranquilles<br />

à leur foyer, mais ils se retrouvaient dans<br />

les auberges où se concluent, entre pêcheurs<br />

et armateurs, les engagements pour la prochaine<br />

campagne.<br />

Depuis le retour de la Bamboula, on n'y avait<br />

rencontré Jézékel que deux fois. Il vivait seul<br />

sur la côte, dans sa petite maison de pierre dont<br />

le toit de chaume s affaissait un peu. Il n'allait<br />

plus voir ses amis et désertait l'église, le <strong>dimanche</strong>.<br />

Amaigri, il parlait plus bas qu'autre- '<br />

fois et sa haute stature se voûtait.<br />

— Cette mort de Jean-Marie, disaient les<br />

marins en hochant la tête, ça lui a donné un<br />

coup. Ce qu'il lui faudrait pour changer ses<br />

idées et tenir son ménage, c'est une bonne<br />

épouse.<br />

Et tous pensaient à Goadik Gauven, la fille<br />

du douanier.<br />

Pourquoi pas, après tout. Jézékel l'avait<br />

courtisée l'année passée. Et puisque Coadou<br />

ne reviendrait plus...<br />

La femme de Kerruec, du reste, affirmait les<br />

avoir aperçus ensemble, du côté de Port-Even.<br />

Rien d'étonnant à cela. Ils étaient amis d'enfance.<br />

Us avaient dû se rencontrer sur la route,<br />

par hasard.<br />

Non, pas par hasard. Les bonnes gens de<br />

Paimpol ne pouvaient pas savoir que quand<br />

Goadik passait le matin sur la falaise, Jézékel,<br />

dissimulé derrière les rideaux blancs de sa<br />

fenêtre, la suivait longuement du regard.<br />

Et, quand elle avait disparu dans<br />

un repli du terrain, il sortait de chez<br />

lui pour la voir encore. Quelquefois,<br />

il courait de toutes ses forces à travers<br />

la lande en se dissimulant et faisait<br />

un grand détour pour se placer, d'un<br />

air indifférent, sur son passage. Et si<br />

son cœur battait fort, ce n'était pas<br />

seulement d'avoir tant couru.<br />

C'est qu'il avait quelque chose à<br />

lui dire. Chaque fois, il se promettait<br />

de parler, mais dès qu'elle levait sur<br />

lui ses grands yeux clairs si doux, il devenait<br />

timide et gauche, balbutiait des banalités,<br />

n'osant plus la regarder en face.<br />

Etait-ce bête... Une fille avec laquelle.il<br />

avait joué toute sa jeunesse, qu'il tutoyait<br />

encore...<br />

Rentré chez lui, il s'asseyait devant le feu,<br />

lisant dans les flammes dansantes des choses<br />

que sa pensée y voyait.<br />

Encore deux mois et les Islandais reprendraient<br />

la mer. Est-ce qu'il attendrait le départ<br />

pour lui parler à cette petite ! Il s'en voulait,<br />

s injuriait, s'accordait un dernier délai et les<br />

jours passaient, et il ne disait toujours pas à<br />

Goadik ce qu'il voulait lui dire.


"*' LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 '" iiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiMiiiiiiiiiii n iiiiintimiinitiiiiiiimmiiiiiifi ^ m IIMIIIIIMIIIM iiiiiiiiiiiiiiiiijiiiiiiimHiiiiiimiiiiiiiiiiiiliiiiiiiiiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ numu<br />

Tandis qu'il songeait au coin du feu, le 1<br />

chat, assis au fond de l'âtre, dans la cendre<br />

tiède, le fixait de ses yeux bleus. Inévitablement,<br />

ce regard étrange finissait par attirer le<br />

sien, et il contemplait longuement, en silence,<br />

la bête à robe fauve, immobile.<br />

Pourquoi ce chat s'imposait-il à lui ?...<br />

Jamais il ne lui avait témoigné la moindre<br />

affection. Aussi bien, ce n'était pas lui, Jézékel,<br />

qu'il aimait, sans doute, mais cette grande<br />

cheminée noire où il passait la plus grande<br />

partie de la journée. Ces bêtes-là s'attachent<br />

beaucoup moins aux gens qu'aux lieux où<br />

elles vivent.<br />

Plusieurs fois, Jézékel essaya de le,chasser,<br />

mais il revenait toujours, ne quêtant ni caresse<br />

ni friandise, trouvant seul sa nourriture,<br />

durant les courtes fugues qu'il faisait dehors.<br />

Parfois, les yeux clos, il paraissait dormir et<br />

rien ne demeurait visible de sa tête noire sur<br />

le fond sombre de la cheminée. Alors Jézékelsongeait<br />

à profiter de ce moment pour lui<br />

porter un mauvais coup. Cet animal l'obsédait,<br />

il eût voulu s'en débarrasser. Mais il se dominait.<br />

Est-ce qu'on a peur d'un chat, voyons !<br />

Des contes de veillées, des histoires de bonnes<br />

femmes, tout ça...<br />

L'animal, averti par un mystérieux instinct,<br />

ouvrait à ce moment les yeux, et l'homme<br />

reculait, malgré lui, pris d'une terreur vague.<br />

Alors, il s'ingéniait à échafauder des plans<br />

machiavéliques pour se défaire de la bête, sans<br />

être obligé de la tuer. La donner... Il n'y<br />

fallait pas songer. Son amour-propre le lui<br />

interdisait. On s'étonnerait de le voir faire si<br />

peu de cas d'un animal qui était le seul souvenir<br />

à lui laissé par son ami très cher. Que de<br />

racontars, de médisances il entrevoyait... Non,<br />

il fallait trouver mieux. Et il cherchait, sa<br />

pensée allant de l'une à l'autre de ses préoccupations,<br />

butée à ces deux idées<br />

fixes : parler à Goadik, se débarrasser<br />

de la bête obsédante.<br />

Un soir qu'il rentrait chez lui<br />

par un chemin creux, le hasard<br />

le mit en présence de la jeune<br />

fille. La pluie étant tombée en<br />

abondance le matin, il fallait,<br />

pour éviter les mares, s'accrocher<br />

aux genêts des talus ou<br />

sauter de pierre en pierre. Jézékel<br />

aida Goadik à passer. Ils restaient en face<br />

l'un de l'autre, gênés, sentant bien qu'ils ne<br />

pouvaient se quitter ainsi.<br />

— Il paraît, Yves, dit-elle enfin, que<br />

Lecorgne t'a choisi pour commander la Bamboula<br />

?<br />

— Oui, dit le pêcheur avec une brusquerie<br />

involontaire, nous appareillons dans cinquante<br />

jours, juste.<br />

— Ah ! Ça sera vite arrivé, bien sûr... C'est<br />

égal, Yves, tu aurais pu venir nous voir plus<br />

souvent cet hiver.<br />

Il la contemplait avec une surprise extrême,<br />

la respiration coupée, les lèvres tremblantes.<br />

Et après que le petit chemin tortueux les<br />

eut amenés sur la lande, il continua de l'accompagner,<br />

sans même voir sur le pas de leur porte<br />

les bonnes gens qui les regardaient passer en<br />

taillant, avec leur couteau de poche, de grosses<br />

bouchées carrées dans du pain noir couvert<br />

de beurre frais.<br />

Leur marche se ralentissait à mesure qu ils<br />

s'éloignaient dans la nuit tombante.<br />

Quand ils se fondirent dans la brume grise<br />

de la lande, ils se tenaient par la main.<br />

* * *<br />

L<br />

EURS noces furent célébrées un mois après<br />

en famille et sans apparat à cause de cette<br />

vieille tante de Jézékel qui était morte<br />

et aussi parce que le souvenir de Jean-Marie<br />

pesait sur eux.<br />

Il n'y eut ni accordéons ni danses, seulement<br />

un dîner copieux et assez gai, grâce au cidre<br />

bouché qui pétillait dans les verres.<br />

Elle était jolie la petite mariée, avec ses<br />

cheveux blonds enroulés en colimaçons sur les<br />

oreilles et sa coiffe blanche descendant bas<br />

sur le front, heureuse aussi, bien que son<br />

émotion fût visible.<br />

Son père, en uniforme de douanier, bataillait<br />

avec les oncles et cousins pour remplir leurs<br />

verres, car la joie n'est pas complète à ces noces<br />

si l'on ne boit pas beaucoup. Les deux frères<br />

de Goadik étaient là aussi. Maeok, qui faisait<br />

son service à Brest, jetait, parmi ces costumes<br />

sombres, la note claire de son grand col bleu<br />

et racontait des souvenirs d'escales, à la grande<br />

joie de Pol, son cadet.<br />

Un gentil garçon, ce Pol. Il devait faire partie<br />

de l'équipage de la Bamboula pour la prochaine<br />

campagne, et, en attendant le grand départ, il<br />

péchait le long de la côte, restant seul des<br />

journées entières dans son petit bateau à voile.<br />

Vers minuit, les mariés s'en allèrent pour<br />

gagner leur maison. Jézékel avait mis à profit<br />

le mois des fiançailles pour faire réparer<br />

l'humble chaumière, presque coquette maintenant<br />

dans sa robe de chaux qui faisait mieux<br />

ressortir les volets verts. Avec des roses<br />

trémières de chaque côté de la porte, des reines<br />

marguerites, des campanules dans le jardinet<br />

Le chat, à tout petits pas souples, avança doucement vers lui. Alors il recula, la poitrine<br />

haletante. La bête n'était plus qu'à un mètre de lui. D'instinct il enjamba le bordage.<br />

et le soleil sur tout cela, Goadik ne trouverait<br />

plus sa solitude trop triste pendant l'été.<br />

Yves entra devant pour allumer la lampe, une<br />

belle lampe ventrue et transparente, coiffée<br />

d'un abat-jour de papier rose, qu'il avait achetée<br />

lui-même à Paimpol pour faire une surprise<br />

à sa femme. Elle restait debout sur le seuil,<br />

n'osant trop s'aventurer dans cette pièce dont<br />

elle connaissait mal le sol raboteux.<br />

La bonne atmosphère tiède après le froid<br />

piquant du dehors ! Il y avait encore un peu<br />

de feu dans l'âtre, quelques tisons qui achevaient<br />

de se consumer, mais elle distingua<br />

en même temps, un peu plus haut, deux petits<br />

points brillants et fixes très rapprochés.<br />

— Qu'est-ce que cela, Yves ?<br />

Il eut un mouvement de mauvaise humeur.<br />

— C'est le chat, ce " Chinois ", donc!<br />

— Oh ! fit-elle pensive et assombrie, c'est<br />

le chat de ce pauvre Jean-Marie... Pourquoi<br />

me regarde-t-il ainsi ?...<br />

— Veux-tu que je le chasse ? dit-il avec<br />

empressement, heureux déjà de ce que sa<br />

femme ne voudrait peut-être pas garder chez<br />

elle ce déplaisant souvenir du mort.<br />

Mais scandalisée, au contraire :<br />

— Chasser cette bête, dit-elle, y songes-tu,<br />

Yves ?... Ce serait ne pas respecter la mémoire<br />

de Jean-Marie.<br />

Un silence gênant les sépara un moment.<br />

Goadik reprit enfin :<br />

— Il est triste de penser qu'on ne saura<br />

jamais ce qui est arrivé à Coadou.<br />

— Bah I fit le pêcheur, il est tombé à l'eau<br />

par accident.<br />

Jézékel avait dit cela presque durement.<br />

Au même instant il se retourna, vacillant sur<br />

ses jambes, devenu blême.<br />

Une voix disait :<br />

— Menteur I<br />

Derrière lui, personne... Ce n'était pas<br />

Goadik, cependant, qui. venait de parler. Elle<br />

semblait n avoir pas entendu. Alors quoi...<br />

Une hallucination !<br />

Son regard effaré, qui parcourait la pièce,<br />

fut comme accroché au passage par deux petits<br />

points brillants et rapprochés dans l'âtre.<br />

Ah ! le chat, le chat diabolique... C'était, ce ne<br />

pouvait être que lui. Autrement, l'eût-il ainsi<br />

fixé de ses prunelles fulgurantes.<br />

Sans s'en rendre compte, Jézékel reculait<br />

pas à pas et ses reins vinrent heurter la table<br />

où des verres s'entre-choquèrent.<br />

Il ne put retenir un petit cri d'effroi.<br />

— Qu'as-tu, Yves ?... Tu souffres...<br />

Mais lui, domptant ses nerfs, se ressaisissait.<br />

Ah ! le beau soir de noces, vraiment. C'était<br />

stupide à la fin de trembler devant ce chat, qui<br />

n'était qu'une bête comme les autres. Les<br />

chats n'ont jamais parlé que dans les contes.<br />

Il avait cru entendre ce mot, voilà tout.<br />

Mais la présence de l'animal lui serait intolérable<br />

désormais et, tout en rassurant sa<br />

femme, Jézékel établissait son plan. Il irait<br />

trouver Pol, son beau-frère, et lui demanderait<br />

en secret d'emporter le chat dans son bateau<br />

pour le noyer au large. Rien de plus plausible.<br />

L'animal évoquait un souvenir trop triste<br />

aux yeux de Goadik ; il lui faisait presque<br />

peur, on l'escamotait sans lui en parler.<br />

Pol, qui avait une grande admiration pour<br />

Jézékel, ne discuterait même pas. Cette idée<br />

si simple lui plaisait infiniment et il soupirait<br />

d'aise déjà, à la pensée de vivre tranquillement<br />

près de Goadik pendant vingt jours avant de<br />

partir pour l'Islande.<br />

P<br />

* * A<br />

OL ne fit aucune objection, en effet. Il<br />

emporta le chat dans un panier, en promettant<br />

de le jeter à l'eau.<br />

Son petit bateau ne fut pas visible longtemps<br />

à cause d'un brouillard léger qui rampait sur<br />

la mer, et Jézékel attendit son retour avec<br />

impatience, escomptant déjà le. soulagement<br />

qu'il éprouverait en entendant le jeune garçon<br />

lui dire :<br />

— Maro eo ar 'c'haz (le chat est mort).<br />

La journée passa sans qu'il reparût. Vers<br />

le soir, le père Gauven arriva, tout inquiet, aux<br />

nouvelles. Le matin, étant de service sur la<br />

falaise, il avait aperçu plusieurs fois la petite<br />

voile rousse dans les trouées du brouillard,<br />

mais depuis, rien. Si bonne que fût la pêche,<br />

son gars, qui était exact en toute chose, ne<br />

restait jamais aussi longtemps dehors.<br />

Il l'aura jeté très loin pour plus de sûreté, "<br />

pensait Jézékel.<br />

Mais une grande angoisse l'étreignit, quand,<br />

le lendemain matin, il vit revenir le douanier,<br />

les larmes aux yeux. Sur la mer calme, on ne<br />

voyait pas une voile à l'horizon.<br />

La nouvelle s'était répandue sur la côte.<br />

Des amis du jeune homme partaient à sa<br />

recherche, et Jézékel s'embarqua avec eux.<br />

Pendant longtemps ils ne virent rien sur-|<br />

l'eau, mais l'un d'eux appela tout à coup leur<br />

attention sur une épave noire qui flottait.<br />

C'était un petit bateau retourné la quille en<br />

l'air. Quelque chose d'étrange se mouvait<br />

dessus, une bête mouillée, dont le poil fauve<br />

collait sur des pattes tremblantes. Son cri<br />

plaintif régulier, toujours pareil, arrivait<br />

affaibli comme une voix très lointaine.<br />

— Sainte Vierge ! s'écria un pêcheur, mais<br />

c'est le chat de ce pauvre Coadou !<br />

S'étant tous tournés vers Jézékel, ils furent<br />

effrayés de le voir si blême et clacmtwt des<br />

dents.<br />

— Oui, dit-il, farouche, Pol me l'avait<br />

demandé pour se distraire en mer.<br />

Celui qui avait aperçu l'épave dit :<br />

— C'est égal, il ne porte pas chance, ce chat.<br />

Et ils se turent, impressionnés, car ils pensaient<br />

tous la même chose. Ce naufrage paraissait<br />

invraisemblable. La mer n'était pas mauvaise<br />

la veille et la brise moyenne qui soufflait<br />

n'eût pu renverser la barque...<br />

En silence, ils amarrèrent l'épave avec un<br />

filin et la prirent en remorque, le chat continuant<br />

à miauler lugubrement.<br />

— Breou en deuz (c'est un sorcier), pensaient<br />

les rudes loups de mer.<br />

Et Jézékel, prostré, immobile, continuait à<br />

claquer des dents.<br />

Quand ils arrivèrent à quai, le chat bondit<br />

et se sauva vite, vite, dans la campagne. Jézékel<br />

regagna sa demeure, serrant contre lui sa<br />

femme qui pleurait.<br />

Sur le seuil, il eut une commotion terrible :<br />

la bête maudite, assise dans l'âtre, le regardait<br />

fixement.<br />

— Ah ! sanglota Goadik, en s'effondrant<br />

sur une chaise, comment cet affreux malheur<br />

a-t-il pu se produire ?...<br />

Jézékel se sentait les tempes glacées.<br />

— Pauvre Pol, dit-il dans un effort, il a dû<br />

commettre une maladresse, se laisser prendre<br />

dans un tourbillon...<br />

Alors il entendit la voix qui l'avait tant effrayé<br />

le soir de ses noces, et la voix disait :<br />

— Menteur !<br />

Goadik n'avait rien entendu, mais lui, portant<br />

les mains à ses oreilles, jeta un cri horrible<br />

et roula évanoui sur le sol.<br />

L<br />

4 Bamboula voguait sur la mer d'Islande<br />

à la lueur grise, étrangement pâle du<br />

soleil de minuit.<br />

Les flots déserts et le ciel se fondaient en une<br />

même couleur de plomb, sinistre. On avait<br />

une telle impression de vide que le bateau<br />

paraissait perdu pour toujours, condamné<br />

à voguer hors du monde habité dans ce cercle<br />

imprécis qui ne changeait pas. Le soleil, voilé,<br />

flou, décoloré, se traînait sur l'horizon, tellement<br />

alourdi, semblait-il, qu'il finirait par<br />

sombrer, provoquant d'étemelles ténèbres.<br />

Depuis un mois ils péchaient, les gars de<br />

Paimpol, restant souvent des jours entiers sans<br />

apercevoir un navire, amenant sans cesse<br />

sur le pont de grosses morues, dont la vie<br />

étonnait venant de ces eaux mortes.<br />

Un soir, Jézékel, accoudé au bordage,<br />

songeait. Tout était silencieux sur la mer. Des<br />

flancs du navire parvenaient confusément<br />

les voix des hommes qui causaient en fumant<br />

leur pipe. Et Jézékel songeait parce que la<br />

Bamboula se trouvait exactement à l'endroit<br />

où, l'année précédente, Jean-Marie Coadou,<br />

son ami, avait disparu. Brusquement il tressaillit.<br />

Quelque chose de doux frôlait sa botte.<br />

Alors, méchamment, silencieusement, il se<br />

prit à rire, tant il se sentait fort maintenant<br />

devant le chat fauve à face noire. Il avait attendu<br />

longtemps, patiemment, pour être bien sûr<br />

de ne pas le manquer. La Bamboula se trouvait<br />

loin de toute terre, même de l'Islande. Il ne<br />

s'en tirerait pas, le maudit animal.<br />

Combien il l'avait attendue cette heure de<br />

délivrance, croyant presque voir la bête lui<br />

échapper au départ de Paimpol, ne mangeant<br />

pas, ne dormant plus, malade, halluciné, au<br />

point que ses hommes le regardaient avec<br />

inquiétude.<br />

Avant d'attraper le chat, il se campa devant<br />

lui, savourant sa joie.<br />

L'animal, arrêté à six pas de lui sur le pont,<br />

le dos rond, la queue droite, l'observait bien en<br />

face. Dans le contre-jour, sa silhouette maigre<br />

se découpait très nette, sa tête surtout, noire,<br />

entre les moustaches fines, rigides, et ses yeux<br />

brillaient.<br />

Prêt à marcher sur lui, Jézékel hésita. Une<br />

gêne insurmontable l'envahissait. Ce regard<br />

bizarre l'hypnotisait, le perçait jusqu'à l'âme.<br />

Son rire se déforma en rictus. Il avait peur.<br />

Le chat miaula faiblement en montrant ses<br />

dents aiguës et, à tout petits pas souples,<br />

avança doucement vers lui.<br />

Alors, il recula, la poitrine haletante, avec<br />

une sorte de râle continu qui s'étouffait dans<br />

sa gorge, et ses mains molles faisaient dans<br />

le vide des gestes gauches, incomplets de<br />

petit enfant.<br />

Le chat avançait toujours.<br />

— Ce n'est pas vrai, murmura soudain<br />

Jézékel, ce n'est pas vrai, tu ne sais pas... personne<br />

ne sait.<br />

Et, pour la troisième fois, il entendit la voix<br />

sinistre, si clairement qu'elle semblait être en<br />

lui-même :<br />

— Si, je sais. C'est toi qui l'as tué !<br />

Il se jeta violemment en arrière, les reins<br />

contre le plat-bord.<br />

Le chat n'était plus qu'à un mètre de lui.<br />

D'instinct il enjamba le bordage. Un moment,<br />

ses mains se contractèrent sur le bois humide<br />

et glissant, puis, sans rien dire, glacé d'horreur,<br />

il s'engloutit dans la mer glauque.<br />

ANDRÉ REUZE.


mini DIMANCHE-ILLUSTRÉ imiiiiiiiMiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii niiiiiintiiiiiii g iiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiMiiiiniiiim iiiiiiiiinii O U R L E<br />

R OH'.OH!UN<br />

CIRQUE VIENT<br />

DJARRWER l<br />

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lété PHANTS!<br />

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M6 RECOMPENSER,<br />

V0UDRIÊ2-VOU5ME<br />

MONTRER COMMENT<br />

FAITL'ELÉPHANT *<br />

POUR VOUSMETTfîÇ<br />

SuR SON DOS 7<br />

m.<br />

MM-<br />

Copyright par Dimanche-Illustre, Chicago Tribune,<br />

«s»;<br />

COXprésidenl de du<br />

Z 'ÉLÉPHANT MALIN<br />

HEIN !<br />

QUE VOUS<br />

PISAJS-JEV'<br />

5^<br />

— QUE JE suis CONTENU<br />

fgjE FILE CHERCHERLES«<br />

I jjC AMARAfSE S i JE VAIS!<br />

LEuR MONTRER COM-<br />

MENT L'ÉLÉPHANT<br />

ME MET SUR SON<br />

DOS!<br />

s ■ - '-<br />

BRAVOl<br />

COMME 4L<br />

ESTCENTIU!<br />

ALORS,<br />

LÉLÉPHAN<br />

—(AH!AH!\S\ VOUS N E<br />

T'A PO S É I ru NOU S \MC CRoye*;<br />

SUR SON POSj D£S HtS-7jEv/sis r<br />

EST UNE KVo^esî/voi/i LÉ<br />

FARCE'. PROUVER<br />

ÎTOUT D £<br />

cX SUITE!<br />

en


E N F A N X S nunuMMiiiiiuimiiiniMt ■iMuuiimniiiiiii m IIIIIINIMMUIIIIMIIII 9 ÙUIHIIIMUIUUIIIIUIIIMH iniiïi uuninunnmmra mimii.imm, DIMANCHE-ILLUSTRÉ ■»»<br />

•POURTANT. DEPUIS QU'IL FAIT<br />

DU SPORT, JE RE M ARQU £<br />

QU'IL SE PORTE F3EAU COUP<br />

M IE.US'.<br />

JE SUIS IMBATTA&LÊ<br />

^ ■ Pou R uE T£N Ni s £,T<br />

L A M ARC HE. A Pi EP !<br />

amme<br />

/LAISSE PONC!<br />

IFN ATT EN DAN T,Jffl C'EST Bl£-N Ç£<br />

TROUVE QUE CET M^V^LT1>Ê<br />

ME.ILLEUML&<br />

ENFANT S'OCCUPE.<br />

[TROP D& SPORT<br />

ET PAS ASSEZ DE<br />

SES é-TUDESl<br />

'JE N'EN S A,iS Rl£ N ! EN TOU S<br />

CAS.MON FILSNE SERA NI SOTCEUR<br />

NI JOUEUR DERu^&Y-J'EN VEUy FAIRE<br />

UN HOMME INTELLIGENT ET CAPABLE<br />

D'O&TENl^ UN£.0E;I_L£ SITUATION<br />

PANS LA<br />

VIE»<br />

J£ ME SUIS ENTRAÎNE TOUT PETIT!<br />

J'ETAIS ENCORE Au &1&ER.ON Qu£<br />

J6 RE VAIS DEJA DE PERFORMANCES<br />

SENSATION NELLE S! F T--<br />

——<br />

ù<br />

OUI'. MAIS JE NE TIENS)<br />

PAS DU TOU T A CE QUE<br />

MON Flt-S DEVIENNE<br />

UN CHAMPION t<br />

jESAas frocER, COURIR,<br />

SAUTER.JouER Au RucjBy,<br />

Au HOCK£y,A.U B A S £ "<br />

E>AL-L!<br />

; Copyright p»r Dimanche-Illustré, Chicago Triant.


uimiiii DIMANCHE-ILLUSTRE iiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiMiiiiiiiii»niiiiiiMiiiiHiiii 10 iNiiiiiiiiMinuiiiiiiiiiiMMiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 IMHIIHI<br />

JE VOUDRAIS BIEN SAVOIR...<br />

Ce qu'est une vente sur licitaticn ?<br />

L<br />

A licitalion est une procédure qui a pour<br />

objet de faire vendre aux enchères un<br />

bien indivis entre plusieurs propriétaires<br />

et qui ne pourrait être partagé en raison de sa<br />

nature ou de la dépréciation qui en résulterait.<br />

(Exemple : une maison, une propriété.) Chacun<br />

des copropriétaires (cohéritiers, coacqué -<br />

reurs, etc.) a droi à une partie du prix proportionnelle<br />

à sa i_art de propriété.<br />

La licitation est volontaire lorsque les intéressés<br />

sont d'accoï J pour la mise en vente. Il<br />

est indispensable qu'ils soient tous présents<br />

et capables de disposer de leurs droits. Les<br />

enchères peuvent être réservées aux copropriétaires<br />

ou bien ouvertes aux étrangers. La<br />

licitation est judiciaire lorsqu'à défaut d'accord<br />

elle est demandée par l'un des copropriétaires,<br />

ou lorsque, parmi ceux-ci, se trouvent des<br />

mineurs, des interdits ou des absents. Les<br />

étrangers sont alors "drnis de droit à participer<br />

aux enchères.<br />

La licitation volontaire est réalisée par<br />

l'intervention d'un notaire choisi par les<br />

intéressés ; les formes de la licitation judiciaire<br />

sont réglées par le Code de procédure civile.<br />

A ft A<br />

Pourquoi il faut labourer ?<br />

L<br />

E labourage a des effets multiples sur le<br />

développement des plantes. On sait qu'il<br />

consiste à retourner et à ameublir la<br />

terre en la divisant. L'effet le plus immédiat est<br />

de permettre à l'air de pénétrer dans toutes<br />

les parties du sol. En même temps est obtenue<br />

la destruction des mauvaises herbes ; de même<br />

les engrais sont mélangés intimement à la terre<br />

et les semences sont recouvertes.<br />

Mais l'action du labourage est plus complète.<br />

Toutes les plantes ont besoin d azote pour se<br />

développer. Certaines d'entre elles, comme les<br />

légumineuses, ont la propriété de fixer directement<br />

l'azote de l'atmosphère par l'intermédiaire<br />

de certains microbes. L'aération du sol<br />

facilite cette action, puisque l'air contient<br />

l'azoté nécessaire.<br />

La plupart des engrais, comme le fumier,<br />

sont employés parce qu'ils contiennent une<br />

grande proportion d'azote, non pas libre, mais<br />

combiné avec des matières organiques. Cet<br />

azote n'est pas assimilable par les plantes.<br />

Grâce au labourage, certaines réactions chimiques<br />

sont favorisées et, au sein du sol, les<br />

éléments azotés passent, de l'état organique,<br />

à 1 état minéral et deviennent assimilables.<br />

En général, on doit labourer en automne et<br />

au printemps. Assez profondément en automne<br />

plus superficiellement au printemps.<br />

.* A *<br />

Quelle est l'origine des agents de change,<br />

et quel est leur nombre dans les villes<br />

de France où ils sont institués ?<br />

L<br />

'ORIGINE des agents de change,.en France,<br />

est très ancienne. Une ordonnance du<br />

roi Louis VU, en date de 1141, dont<br />

l'original paraît perdu, aurait assigné au change<br />

le Grand Pont de Paris et fait défense de le<br />

pratiquer ailleurs. Mais le texte de l'ordonnance<br />

de 1304, rendue sous Philippe le Bel,<br />

ayant le même objet, a été conservé. L'emplacement,<br />

depuis, a porté le nom de Pont-au-<br />

Change. Dès 1423, les gens qui pratiquent le<br />

change exercent leur industrie avec congé du<br />

roi. L'édit de juin 1572, rendu par Charles IX,<br />

érige la profession en office, et c'est de cetédit<br />

que date le monopole. Cet édit fut confirmé<br />

par Henri IV, en 1595.<br />

Par ordonnance royale du 29 mai 1816, les<br />

agents de change fuient portés à 60 pour<br />

Paris, chiffre auquel leur nombre est fixé<br />

présentement. Les agents de change sont au<br />

nombre de 27 à Lyon, de 20 à Bordeaux, de<br />

19 à Marseille, de 10 à Nantes, de 8 à<br />

Toulouse, de 6 à Lille.<br />

Les Bourses de ces sept places sont munies<br />

de parquets.<br />

Il y a II agents de change à Dunkerque ;<br />

4 à Reims ; 3 à Cette ; 3 à Cleimont-Ferran/1<br />

et au Havre ; 2 à Agen, Orléans, Poitiers,<br />

Rouen, Troyes, Versailles^ La Rochelle et<br />

Toulon ; 1 à Angers, Besançon. Châtellerault,<br />

Dieppe, Luçon, Milhau, Nice, Niort, Rodez,<br />

Saint-Geniès.<br />

Dans les villes où il n'y a pas d'agents de<br />

change, les effets publics sont négociés par<br />

les notaires.<br />

CHOCGLAT-MENIER<br />

Le "RIALTA"est le meilleur<br />

des Chocolats à croquer<br />

^Illllllllllllllllll II1MIII1IIIIINII1IMIIK1 i:illllllllllllIIIIUIll!:illIlllllllllllllllllll|I||l|||||||||||||i||||||ltlllll|IIM!!11ll<br />

= Cette rubrique est ouverte à tous nos lecteurs. Elle leur \<br />

\ permettra de se tenir en contact constant avec leur journal, f<br />

ï qui les renseignera volontiers sur tous les faits d'un intérêt 1<br />

| général et d'ordre documentaire ou pratique ; mais un délai \<br />

\ assez.long peut s'écouler antre les demandes et les réponses. 1<br />

sjiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit IIIIIIIIMIIIIIIIII:IIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIII~<br />

L'article 74 du Code de commerce dispose<br />

qu'il y a des agents de change dans toutes les<br />

villes qui. ont une Bourse de commerce. En<br />

dépit de cette disposition, l'énumération qui<br />

précède démontre qu'il y a des villes pourvues<br />

de Bourses cù ne sont point des agents de<br />

change, et qu'il y a des agents dp change dans<br />

certaines places où il n'y a pas de Bourse de<br />

commerce.<br />

Si les épaves appartiennent à ceux qui<br />

les recueillent ?<br />

T<br />

OUTE épave doit être obligatoirement<br />

remise à l'administration de l'Inscription<br />

maritime, mais elle donne droit à<br />

une rémunération proportionnelle à sa valeur.<br />

Cette rémunération varie avec les lieux où<br />

l'épave a été trouvée. Elle est du tiers lorsque<br />

les objets ont été retirés du fond de la mer ou<br />

trouvés en mer à plus d'un mille de la côte,<br />

du quart lorsqu ils ont été trouvés sur le<br />

rivage ou à moins d un mille de la côte. Lors<br />

de la remise de l'épave à l'administration,<br />

il est payé au sauveteur une somme égale à<br />

la moitié de la rémunération à laquelle il<br />

a droit. Des dispositions spéciales concernant<br />

le sauvetage des ancres, chaînes, etc., ont été<br />

prises par le décret du 28 février 1918. C'est<br />

après la vente des épaves par l'administration<br />

que ce qui revient du produit brut*est réparti<br />

entre les intéressés.<br />

* A A<br />

Ce qu'est la cocaïne?<br />

L<br />

A coca (ou le cocaïer) est un arbrisseau de<br />

2 à 3 mètres de hauteur, qui pousse naturellement<br />

dans les Andes ; il fut ensuite<br />

cultivé dans toute l'Amérique du Sud et enfin<br />

fut exporté en Extrême-Orient.<br />

Plante sacrée des Péruviens, elle était employée<br />

comme remède à tous les maux. Quand<br />

on mâche des feuilles de coca, on ressent<br />

l'arôme du thé, un goût parfumé. Il se produit<br />

une anesthésie de la langue qui se continue à<br />

l'entrée du tube digestif, ce qui supprime la<br />

sensation de faim et a fait croire que la coca<br />

pouvait remplacer les aliments.<br />

La coca est un peu employée telle quelle en<br />

thérapeutique, sauf pour certains vins médicinaux.<br />

Elle sert surtout pour l'obtention de la<br />

cocaïne, qui se retire des feuilles de coca. Le<br />

premier procédé d'extraction fut inventé par<br />

le pharmacien français Bignon. Il consiste<br />

à effectuer une macération des feuilles de coca,<br />

séchée's au préalable, avec de l'eau légèrement<br />

acidulée par de l'acide chlorhydrique ou sulfurique.<br />

Après un jour de macération, on soutire<br />

la solution acide et on précipite la cocaïne par<br />

du carbonate de soude. Il faut ensuite purifier<br />

cette cocaïne. D'autres procédés plus modernes<br />

sont actuellement employés. Ils sont assez<br />

compliqués.<br />

On transforme ensuite, en France, la cocaïne<br />

en chlorhydrate de cocaïne, qui est sa forme<br />

commerciale.<br />

La cocaïne a de très nombreuses applications<br />

en médecine, à cause de ses propriétés anesthésiques.<br />

Mais on doit toujours agir avec<br />

prudence, car la mort peut survenir si la dose<br />

n'a pas été exactement calculée.<br />

Malheureusement, ces propriétés anesthésiques<br />

font que certaines personnes recherchent,<br />

en prisant cette poudre, des paradis<br />

artificiels ", qui les conduisent rapidement à la<br />

folie ou à la mort.<br />

Quelle fut la première signification du<br />

mot humoriste ?<br />

C<br />

E mot, qui est l'un de ceux dont le sens<br />

a le plus profondément changé, désigna,<br />

à l'origine, l'être qui a souvent de<br />

l'humeur et qui est " difficile à vivre ". On lit,<br />

par exemple, dans La Harpe et dans Delille,<br />

ces phrases, qui ne se comprendraient pas si<br />

elles étaient écrites de nos jours : ' Le philosophe<br />

Saint-Lambert, naturellement sévère et<br />

même un peu humoriste... — Cet humoriste —<br />

Dont la hargneuse déraison — Dans la société<br />

vient verser sois poison... "-<br />

Le mot désigna également les membres<br />

d'une académie de Rome. " Paul Mancini<br />

s'adonna à l'étude et l'académie des humoristes<br />

prit naissance dans sa maison. " (Saint-<br />

Simon.)<br />

Ceux qui ont parlé de l'académie des<br />

humoristes de Rome disent qu'elle naquit<br />

fortuitement aux noces de Lorenzo Mancini ;<br />

que plusieurs conviés se mirent à réciter des<br />

sonnets, des comédies, des discours, ce qui<br />

leur fit donner le nom de belli humori; qu'enfin,<br />

ayant pris goût à ces exercices, ils résolurent<br />

de former une académie de belles-let res,<br />

qu'alors ils changèrent le nom de belli humori<br />

en celui d'humoristi." (Pellisson : Histoire de<br />

l'Académie.)<br />

Mais ce mot désigna surtout des médecins.<br />

Les humoristes étaient les partisans du système<br />

qui attribuait la cause des maladies à<br />

l'altération de l'une des quatre humeurs cardinales.<br />

ê i S<br />

Comment on peut déceler les faux billets<br />

de banque ou les faux titres ?<br />

L<br />

A méthode la plus rapide pour démontrer<br />

qu'un billet de banque est faux est de le<br />

soumettre à l'éclairage des rayons ultra-<br />

violets. Le papier soumis à ce rayonnement<br />

devient, en effet, fluorescent. La couleur de<br />

la fluorescence obtenue avec le papier employé<br />

par la Banque de France, qui est rigoureusement<br />

identique à lui-même, est toujours la<br />

même ; le papier du faux se révélera instantanément<br />

par une couleur différente.<br />

Il existe, bien entendu, des méthodes beaucoup<br />

plus précises, basées, par exemple, sur la<br />

conductivité électrique du papier mis en<br />

macération dans de l'eau distillée et dans des<br />

vases de platine ou de quartz.<br />

La falsification des titres porte toujours sur<br />

le numéro du titre, à cause de l'opposition qui<br />

frappe le titre. Lavage et grattage sont nécessaires<br />

pour remplacer une mention par une<br />

autre. Certains corps servent de révélateurs<br />

pour déceler les lavages et grattages. On peut<br />

également employer -le rayonnement ultraviolet,<br />

qui suffit presque toujours.<br />

A * *<br />

Si la capitalisation des intérêts d'une<br />

somme prêtée est autorisée par la loi ?<br />

L<br />

A capitalisation des intérêts d'une somme<br />

prêtée se nomme anatocisme.<br />

Pendant .longtemps l'anatocisme a été<br />

interdit : on le considérait comme usuraire ;<br />

l'ordonnance de mars 1679 interdisait de<br />

prendre l'intérêt de l'intérêt et, notamment,<br />

d'ajouter l'intérêt au capital dans les lettres<br />

de change.<br />

Aujourd'hui, on ne voit rien d'irrégulier<br />

dans l'anatocisme, car les intérêts échus, qui<br />

sont dus au capitaliste, peuvent être placés<br />

par lui dans une autre banque et lui fournir<br />

des intérêts ; il n'y a donc rien d'illégitime à<br />

ce qu'il laisse ces intérêts s'ajouter au capital<br />

à la banque où il a un compte courant.<br />

L'anatocisme est, du reste, autorisé par les<br />

articles 1154 et 1155 du Code civil, pourvu<br />

qu'il s'agisse d'intérêts échus, dus au moins<br />

pour une année entière.<br />

A A A<br />

Si les Bourses du travail sont des établissements<br />

réglementés par la loi ?<br />

L<br />

ES Bourses du travail ne sont pas des éta-<br />

blissements formellement reconnus par<br />

la loi, mais la légitimité de leur existence<br />

résulte implicitement de l'article 6 de la loi<br />

du 21 mars 1884, qui permet aux syndicats<br />

professionnels de créer des institutions de<br />

placement des ouvriers ; à ce point de vue,<br />

elles sont donc des émanations des syndicats<br />

professionnels, et, comme telles, elles peuvent<br />

s'organiser librement, en se maintenant dans<br />

la limite de la loi du 21 mars 1884. Elles sont<br />

également une émanation des municipalités,<br />

qui les ont suscitées, les subventionnent souvent<br />

et mettent à leur disposition les locaux<br />

où elles s'installent.<br />

Aucune disposition législative ne les régie-<br />

mente. Les Bourses de province présentent<br />

une grande analogie d'organisation avec la<br />

Bourse du travail de Paris. Celle-ci dont les<br />

débuts remontent à 1882, avait été reconnue<br />

établissement d'utilité publique par décret du<br />

28 décembre 1889, et avait été dotée, le 30 mars<br />

1892, d'un règlement approuvé par le Conseil<br />

municipal. Ce règlement est devenu caduc à la<br />

suite de la fermeture de la Bourse du travail,<br />

par le gouvernement, en juillet 1893 ; il a<br />

été remplacé, lorsque la réouverture fut autorisée,<br />

par un décret du 7 décembre 1895,<br />

aujourd'hui en vigueur, qui détermine l'objet<br />

et fixe l'organisation générale de cette institution.<br />

A A A<br />

Comment on prépare le lait en poudre ?<br />

L<br />

A poudre de lait n'est autre chose que du<br />

lait desséché dans certaines conditions<br />

de température, afin de lui conserver toutes<br />

ses propriétés nutritives. En effet, la poudre<br />

de lait, mélangée avec de l'eau, redevient du<br />

lait. Le lait contenant plus de 80 % d'eau, ij<br />

était naturel de chercher à le conserver en lui<br />

enlevant cette eau, encombrante et lourde,<br />

qu'il suffirait de lui restituer pour reformer<br />

du lait.<br />

On commença, en France, à préparer de la<br />

poudre de lait en faisant couler le lait entre<br />

deux cylindres tournants, juxtaposés (comme<br />

dans un laminoir) et chauffés convenablement.<br />

Une pellicule de lait restait adhérente aux<br />

cylindres et des racloirs l'obligeaient à se<br />

détacher et à tomber dans les récipients.<br />

Voici une autre méthode. Le lait est contenu<br />

dans un cylindre horizontal, dont le fond est<br />

percé d'une petite ouverture. Un piston force<br />

le lait à passer rapidement par cette ouverture.<br />

Le lait est ainsi pulvérisé. Mais cette poussière<br />

liquide se trouve alors projetée dans une<br />

chambre maintenue à 150 degrés par un courant<br />

d'air chaud. Les fines gouttelettes sont<br />

immédiatement desséchées et tombent sous<br />

forme de poudre.<br />

Aucun agent chimique n'est donc employé<br />

pour cette transformation, qui n'enlève aucune<br />

de ses propriétés au lait.<br />

* A A<br />

Quels sont les emplacements, en France,<br />

des bataillons de chasseurs ?<br />

C<br />

HASSEURS A PIED. — Le 1 er bataillon est à<br />

Bruyères et Wissembourg (20 e corps) ;<br />

le 2 e, à Dôle et à Neufbrisach (7 e corps) ;<br />

le 3 e, à Bourgoin (14 e corps) ; le 4 e, à Dôle et<br />

Neufbrisach (7 e corps) ; le 5 e, à Forbach (20 e<br />

corps) ; le 6 e, à Grenoble et à Briançon (14 e<br />

corps) ; le 7 e, à Albertville et à Bourg-Saint-<br />

Maurice (14 e corps) ; le 8 e, à Metz (6 e corps) ;<br />

le 9 e, à Bernay (3 e corps) et à Morhange (20 e<br />

corps) ; le 10 e, à Bruyères et à Saverne (20 e<br />

corps) ; le 1 I e, à Bourgoin (14 e corps) ; le 12 e,<br />

à Baccarat (20 e corps) ; le 13 e, à Chambéry et<br />

à Lanslebourg (14 e corps) ; le 14 e, à Baccarat<br />

(20 e corps) ; le 15 e, à Barcelonnette et à Tournoux<br />

(14 e corps); le 16 e, à Metz; le 17 e, à<br />

Forbach (20 e corps) ; le 18 e , à Bernay (3 e corps) ;<br />

le 19 e , à Baccarat (20 e corps) ; le 20 e , à Bernay<br />

(3 e corps) ; le 22 e , à Nice et à Peira-Cava (15 e<br />

corps) ; le 23 e , à Gap et à Mont-Dauphin (14 e<br />

corps); le 24 e , à Villefranche et à Breil (15 e<br />

corps) ; le <strong>25</strong> e , à Menton et Sospel (15 e corps) ;<br />

le 26 e , à Thionville (6 e corps) ; le 27 e ,<br />

à Annecy et Modane (i4 e corps; le 28 e , à<br />

Bourgoin (14 e corps; le 29 e , à Bruyères et<br />

Haguenau (20 e corps) ; le 30 e , à Forbach (20 e<br />

corps) ; le 31 e , à Dôle et à Mulhouse (7 e corps).<br />

CHASSEURS-MITRAILLEURS. — Le 1 er bataillon<br />

est à Calais (1 er corps) ; le 2 e , à Condé (1 er<br />

corps) ; le 3 e, à Labrv (6 e corps) ; le 4 e, à Belfort<br />

et à Mulhouse (7 e corps) ; le 5 e , à Troyes (8 e<br />

corps) ; le 6 e , à Grenoble (14 e corps) ; le 7 e , à<br />

Neufchâteau et à Sarrebourg (20 e corps) ; le<br />

8 e, à Calais (1 er corps); le 9 e, à Condé-sur-Escault<br />

(1 er corps) ; le 10 e , à Conflans et à Labry<br />

(6 e corps) ; le I I e , à Troyes (8 e corps) ; le 12 e ,<br />

à Neufchâteau (20 e corps) ; le 13 e , à Belfort<br />

(7 e corps).<br />

CHASSEURS CYCLISTES. — Le 1 er groupe est<br />

à la redoute du Trou-d'Enfer (G. M. P.) ; le<br />

3 e , à Selestat (20 e corps) ; le 4 e , à Lure (7 e corps) ;<br />

le 5 e , au fort de Charenton (G. M. P.) ; le 6 e ,<br />

à Lyon (14 e corps).<br />

COMMUNIQUÉS<br />

JE SAURAI MAINTENANT...<br />

Où trouver des meubles rustiques.<br />

C<br />

HEZ Jollivet, 110, rue du Cherche-Midi,<br />

choix unique, armoires, buffets, tables<br />

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Armoires normandes 450 f r., 149. r. de Rennes.


IIIIIIMII LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 Miiiitmiiiiiiiiiiu MiiiiHiiiiiiiiiiimiiimimiiiii inuiuuiiiiil iiiimu J] IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIII mu ■■IIMIIIIIIIIIIIIIIIUJIIIM DIMANCHE-ILLUSTRÉ """»<br />

C<br />

chai<br />

pas<br />

actif<br />

PROFITONS DE NOS LOISIRS DU DIMANCHE<br />

POUR NOUS INSTRUIRE UN PEU<br />

LE MARÉCHAL DE NOAILLES<br />

HEF d'armée de second plan en un temps<br />

où venaient de briller des Condé, des<br />

Turenne et des Luxembourg, le maré-<br />

Adrien-Maurice de Noailles n'en compte<br />

moins de nombreuses victoires à son<br />

Chef de l'illustre maison de Noailles,<br />

il était fils du duc<br />

Anne-Jules, dont il<br />

était né en 1678. Il<br />

commença, portant<br />

alors le nom de duc<br />

d'Agen, à servir<br />

sous les ordres de<br />

son père, qui commandait<br />

en Catalogne,<br />

puis partit<br />

faire campagne en<br />

Flandre. Â son retour<br />

à Versailles, il<br />

épousa la nièce de<br />

M m Me Maintenon,<br />

MARÉCHAL DE NOAILLES<br />

Françoise d'Aubigné.<br />

Ce mariage<br />

acquit à Noailles une faveur qui ne se démentira<br />

pas jusqu'à la mort du roi. Il passe rapidement<br />

ses grades et occupe vite de hautes fonctions.<br />

Brigadier en 1702, il devint successivement<br />

maréchal de camp, lieutenant-général,<br />

puis gouverneur du Roussillon. Entre temps,<br />

le Parlement le reçoit, en 1708, duc et pair.<br />

La mort de Louis XIV lui vaut de nouvelles<br />

fonctions civiles, celles-ci : il préside le conseil<br />

des finances en 1715, et se montre administrateur<br />

probe et consciencieux. Il est l'adversaire<br />

des essais dangereux, et, lorsque le Régent<br />

se laisse entraîner par l'éblouissant raisonnement<br />

de Law, il s'oppose à l'application du<br />

système du banquier écossais. Il est alors<br />

obligé d'abandonner les affaires. Il revient aux<br />

camps militaires comme maréchal de France<br />

et va y retrouver encore une nouvelle gloire.<br />

Il commande l'armée en Italie, puis en Allemagne,<br />

en Flandre et en Alsace, au cours des<br />

diverses campagnes qui se succèdent de 1735<br />

à 1744. A Fontenoy, il est un des meilleurs<br />

lieutenants de Maurice de Saxe, et aide puissamment<br />

à la victoire. Après avoir été ambassadeur<br />

en Espagne, il se retire complètement de<br />

la vie active en 1756, pour mourir en 1766,<br />

après avoir écrit des mémoires intéressants.<br />

L<br />

A A A<br />

MÉTRA<br />

'AUTEUR des valses qui enchantèrent les<br />

belles dames à crinoline du second<br />

Empire, naquit à Reims, en 1830. Il<br />

N<br />

LA JEUNESSE DE NAPOLÉON<br />

É, le 15 août 1769, à Ajaccio, Napoléon<br />

était le second fils de Laetitia Ramolino<br />

et de Charles de Bonaparte, qui eurent<br />

quatre autres fils et trois filles ; nombreuse<br />

famille que l'on éleva à la dure, dans une maison<br />

où à la gêne devait succéder presque la misère<br />

après la mort du père et la perte d'un procès.<br />

Le futur empereur joua bien souvent sur le<br />

trottoir de la ruelle natale avec les gamins du<br />

voisinage. Comme les autres enfants corses<br />

de ce temps, il était fréquemment fouetté ;<br />

mais il ne pleurait jamais, paraît-il. Ceux qui le<br />

connurent en ce temps ont affirmé, quand il ne<br />

s'agissait point de se montrer courtisans, qu'il<br />

n'était point joli comme son<br />

frère Joseph. Sa tête paraissait<br />

beaucoup trop grosse<br />

pour son corps ; mais, déjà,<br />

il possédait un regard charmant<br />

lorsqu'il voulait lui<br />

donner son expression la<br />

plus douce. Toutefois, il se<br />

montrait violent et coléreux<br />

à la moindre occasion.<br />

Cependant, rien d'extraordinaire<br />

ne marqua sa<br />

prime jeunesse : Je ne<br />

fus, a-t-il dit lui-même,<br />

qu'un enfant curieux et<br />

obstiné. "<br />

A neuf ans, il quitta la BONAPARTE A SEIZE ANS<br />

Corse pour l'Ecole militaire<br />

de Brienne, où, grâce à la noblesse de<br />

son père et à l'appui de M. de Marbeuf, ami<br />

de sa famille, il put entrer comme boursier.<br />

A Brienne, les Minimes instruisaient les<br />

jeunes gentilshommes en vue de la carrière<br />

militaire. Le destin de Napoléon était déjà<br />

fixé.<br />

Pauvre, parlant le français avec un fort<br />

accent corse, peut-être déjà taciturne de<br />

nature, il fut en butte aux railleries de ses<br />

camarades et son caractère s'en resserra davantage.<br />

Son amour-propre excessif fut constamment<br />

ulcéré. Un jour, il s'évanouit pour<br />

avoir été condamné à dîner, à genoux, en<br />

robe de bure. Elève appliqué, il ne se révéla<br />

très remarquable qu'en mathématiques. Il<br />

trouvait sur-le-champ, dit Bourrienne, avec<br />

une facilité étonnante, la solution des problèmes<br />

les plus difficiles.<br />

Le 14 octobre 1784, Napoléon sortait de<br />

Brienne, pour entrer, huit jours après, comme<br />

cadet gentilhomme à l'Ecole militaire de Paris.<br />

Il y arrivait avec ce certificat de son ancien<br />

chef d'études : " M. de Bonaparte, né le<br />

15 août 1769. Taille de 4 pieds 10 pouces,<br />

10 lignes ; de bonne constitution, excellente<br />

santé, caractère soumis. Il a fait sa quatrième.<br />

Honnête et reconnaissant, sa conduite est très<br />

régulière. Il s'est toujours distingué par son<br />

application aux mathématiques ; il sait passablement<br />

l'histoire et la géographie ; il est faible<br />

dans les exercices d'agrément. Ce sera un excellent<br />

marin. Mérite de passer à l'Ecole de Paris. "<br />

En cette*ecole, il travailla encore avec une<br />

application remarquable ;<br />

mais, sans argent, sans distraction,<br />

sans ami à Paris<br />

(il ne sortait guère que<br />

chez la mère de la future<br />

duchesse d'Abrantès), peu<br />

aimé de ses camarades, il<br />

subit, avec amertume, l'humiliation<br />

de se trouver<br />

parmi des jeunes gens<br />

riches pour la plupart, en<br />

tout cas moins privés de<br />

plaisirs et de joie que lui.<br />

Son irritabilité devint<br />

extrême. Il frondait tout,<br />

blâmait hautement et sur<br />

un ton tranchant, et un<br />

de ses professeurs a dit de<br />

lui : " Corse de naissance et de caractère, il ira<br />

loin si les circonstances le favorisent. " Tous<br />

ses maîtres se montrèrent d'accord pour le<br />

trouver impossible à conserver sous leur direction.<br />

On se hâta de faire avancer le moment de<br />

sa sortie de l'école, et Napoléon reçut le brevet<br />

de lieutenant en second au régiment d'artillerie<br />

de La Fère.<br />

La duchesse d'Abrantès raconte que, lorsqu'il<br />

endossa pour la première fois l'uniforme,<br />

ses bottés lui donnaient une apparence fort<br />

ridicule. " Elles étaient d'une dimension si<br />

singulièrement grande que ses petites jambes,<br />

alors fort frêles, disparaissaient dans leur<br />

ampleur. " La sœur de la duchesse d'Abrantès<br />

en rit si fort que Napoléon s'exclama, furieux :<br />

On voit bien que vous n'êtes qu une petite<br />

pensionnaire I " Ce à quoi elle répondit : " Et<br />

vous, vous n'êtes qu'un chat botté I" Mais<br />

chat botté de quelle autre féerie !<br />

LA DUCHESSE DE MONTPENSIER<br />

C<br />

ATHERINE-MARIE DE LORRAINE était la<br />

fille du duc François,de Guise, dont elle<br />

naquit en 1552. Comme tous les membres<br />

de sa famille, elle possédait un caractère violent,<br />

un cœur énergique, de la bravoure et une<br />

ambition démésurée qu'elle mit au service<br />

de ses frères : Henri<br />

de Guise le Balafré,<br />

et le duc de<br />

Mayenne. On la<br />

maria, à dix-huit<br />

ans, à Louis II de<br />

Bourbon, duc de<br />

Montpensier ; mais<br />

ce mariage ne lui<br />

enleva point son<br />

goût de l'indépendance<br />

et son indomptable<br />

violen ce.<br />

Sa haine contre<br />

Henri III, qu'avait<br />

déjà attisée la mort<br />

de son père, le duc<br />

M me DE MONTPENSIER<br />

François, ne connut pas d'obstacles. A l'ambition<br />

politique, à l'esprit de vengeance familiale,<br />

s ajoutait la colère d'une femme outragée. Le<br />

roi de France, qui détestait les Guises, n'avait-il<br />

pas coutume de moquer la boiterie légère<br />

de la duchesse de Montpensier. Celle-ci, aux<br />

côtés de son frère Henri de Guise, avait battu<br />

le rappel des fervents de la Ligue dans la<br />

bonne ville de Paris.<br />

Le roi se vengea en attirant le duc de Guise à<br />

Blois, où il périt dans un guet-apens. Mais la<br />

duchesse de Montpensier restait. Elle se<br />

retira en Bourgogne, auprès du duc de Mayenne,<br />

qu'elle obligea à prendre la tête de la Ligue et<br />

revint avec lui à Paris. Plus que Mayenne, elle<br />

dirigea la révolte et les courages. Elle assistait<br />

aux assemblées, proposait les moyens les plus<br />

violents, et, dès que le siège fût mis devant la<br />

ville par Henri III et le roi de Navarre, on la<br />

vit, à cheval et armée, exhortant les hommes<br />

d'armes et le peuple à une résistance acharnée.<br />

On assure même, mais sans preuve, que c'est<br />

elle qui détermina Jacques Clément à l'assassinat<br />

du roi.<br />

Jusqu'à la capitulation de la Ligue, la duchesse<br />

de Montpensier resta l'âme de la résistance.<br />

Henri IV ne sembla pas lui en garder<br />

rancune. Le fin Béarnais était trop bon politique<br />

pour ne point ménager une femme dangereuse.<br />

La duchesse mourut en 1596, ayant<br />

cessé toute intrusion dans les affaires depuis la<br />

démission de son frère Mayenne.<br />

étudia successivement divers instruments de<br />

musique : le violoncelle, le violon, la contrebasse,<br />

le piano, et gagna sa vie, dès l'âge de<br />

douze ans, dans des orchestres.<br />

Il parvint, cependant, à se faire admettre<br />

au Conservatoire où il entra dans une classe<br />

d'harmonie, dont il sortit avec le premier prix,<br />

en 1854.<br />

Malgré cette haute récompense, sa vie ne<br />

changea guère d'abord, si ce n'est qu'il pût<br />

prendre le bâton de chef d'orchestre. C'est<br />

ainsi qu'il conduisit successivement les musiciens<br />

du théâtre Beaumarchais, des bals<br />

Robert, Mabille, du Château-des-Fleurs, etc.<br />

Mais il avait déjà commencé à publier ses<br />

valses, d'un rythme agréable et tendre. La<br />

première, intitulée le Tour du monde, avait<br />

plu ; les suivantes, parmi lesquelles il convient LA COUR DE L'HOSPICE DE BEAUNE PENDANT UNE VENTE DE VIN AUX ENCHÈRES<br />

de citer : la Nuit, les Faunes, la Vague, les<br />

Roses, lui acquirent une popularité à rendre<br />

L'HOSPICE DE BEAUNE<br />

jaloux de grands musiciens. On les jouait<br />

dans les établissements publics, dans les 'EST le nom d'un des plus illustres crus<br />

salons, aux Tuileries, et les gamins les sif- du monde et que possède une instituflaient<br />

dans la rue. Cependant Métra conti- C tion vieille de cinq siècles, installée dans<br />

nuait à diriger des un des plus beaux ensembles architecturaux<br />

orchestres. Après de France. Dans une rue de Beaune s'ouvre, au<br />

celui du Casino-Ca- bas d'un grand mur percé de quelques fenêtres<br />

det, celui de Fras- ogivales, une porte à doubles vantaux, défencati,<br />

enfin celui des due par un guichet et un heurtoir de fer forgé.<br />

Folies-Bergères. Cette porte conduit à une cour d'honneur, qui<br />

Dans cette dernière offre une vision du XV<br />

maison, Métra ne<br />

se contenta plus de<br />

composer des valses,<br />

il écrivit des<br />

partitions d'opérettes,<br />

plus de trente<br />

dont : Aux torcherons,<br />

Cigarette et La<br />

OLIVIER MÉTRA Posada obtinrent un<br />

succès encore plus<br />

retentissant que celui des autres. Métra donna<br />

aussi des opérettes pour diverses scènes, les<br />

Bouffes-Parisiens, par exemple. En 1879, il fit<br />

même, pour un ballet à l'Opéra, Gedda.<br />

Il mourut en 1889; la mode passa de ses<br />

valses légères, mais il n'est cependant pas<br />

rare encore de les, entendre.<br />

E robe blanche et leur grand hennin de batiste.<br />

Tout : règle, costumes, usages, a été, ici, minutieusement<br />

conservé. Dans l'admirable vaisseau,<br />

à la voûte aérienne de bois sculpté et<br />

polychromé, la grande salle ou " chambre<br />

des pairs ", rien non plus n'a été modifié.<br />

Une grille en bois ouvré sépare la chapelle<br />

du reste de la pièce, où le long des murs, au<br />

creux des boiseries, s'alignent vingt-huit lits,<br />

siècle. Ici, rien n'a tous possédant, à la portée des malades, sur<br />

changé depuis l'an 1443, où Nicolas Rollin, des tables de nuit identiques, d'identiques<br />

chancelier de Philippe le Bon, fit construire pintes et gobelets d'étain.<br />

cet hôtel pour les malades et y appela un ordre D'autres salles, moins belles peut-être, ont<br />

de sœurs hospitalières des pays flamands. gardé, avec les peintures, les meubles, les<br />

Les bâtiments ont gardé leur destination pre- instruments du XV<br />

mière. Ce sont les mêmes galeries légères et<br />

gracieuses, dont les arceaux courent au rezde-chaussée<br />

et au premier étage, les mêmes<br />

combles aux lignes aiguës, sur lesquels<br />

s'élancent de grandes lucarnes à hauts pignons ;<br />

ce sont les mêmes girouettes aux armes des<br />

fondateurs, par-dessus les tuiles émaillées<br />

et multicolores et les épées de plomb partiellement<br />

dorées.<br />

Et voici que, dans cette cour, passent, à pas<br />

feutrés, des religieuses que l'on dirait s'animant<br />

d'un tableau de Van Eyck, avec leur<br />

E GASTON PARIS<br />

Gaston Paris revient l'honneur d'avoir,<br />

l'un des premiers de notre temps,<br />

A rendu aux Français le goût de leur<br />

magnifique littérature du moyen âge. Il suivit<br />

en cela, d'ailleurs, la tradition que lui avait<br />

transmise son père, l'érudit Paulin Paris, qui<br />

fut un véritable initiateur, lorsqu'il publia<br />

diverses chansons de geste et révéla à ses élèves<br />

du Collège de France, les merveilles des écrivains<br />

médiévaux.<br />

Gaston Paris, qui était né en 1839, acquit,<br />

sous la direction paternelle, une magnifique<br />

culture qu'il compléta hors des universités<br />

françaises, en suivant les cours de celles de<br />

Bonn et de Gœttingue. Après sa thèse'de doctorat,<br />

en 1865, il devient répétiteur, puis directeur<br />

de l'Ecole des hautes études. Enfin il<br />

supplée, au Collège de France, à son père, avec<br />

lequel il poursuit des travaux sur la littérature<br />

du moyen âge. Paulin Paris avait commencé<br />

à traduire et à ordonner les diverses versions<br />

des Romans de la Table ronde ; le fils donnera<br />

une remarquable<br />

adaptation de ces<br />

romans. Son activité<br />

littéraire est<br />

presque entièrement<br />

consacrée à<br />

la langue française<br />

ancienne. Il donne<br />

une Histoire poétique<br />

de Charlemagne,<br />

un Manuel<br />

siècle, leur aspect primi d'ancien français, la<br />

tif. Et, cependant, l'hospice de Beaune, dans Poésie du moyen âge,<br />

son cadre du moyen âge, est devenu une orga- les Aventures mernisation<br />

modèle de traitement chirurgical et veilleuses de Huon<br />

médical. Une des pièces, la salle du Conseil, de Bordeaux, des GASTON PARIS |j<br />

au premier étage, ornée de magnifiques tapis- traductions de diseries,<br />

mérite une mention particulière. C'est verses légendes médiévales. Toutes ces oeuvre^<br />

là qu'a lieu, chaque année, la vente aux en- sont écrites dans un style vigoureux et souple, ef<br />

chères des célèbres vins des hospices de Beaune. cet érudit est accessible à tous. En 1876, Gastori<br />

Un musée, comportant une foule de ta- Paris entre à l'Académie des Inscriptions et, er)<br />

bleaux de faïences et de tapisseries, le trésor 1896, à l'Académie française. Vers cette époqujj<br />

de l'hospice à travers les âges, un trésor magni- il devient administrateur du Collège de Francé<br />

fique, a été aménagé dans un des bâtiments. fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort, en 1903) j<br />

A A A


n....... DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiliiiiiliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiin J2 iiiiiiitiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMifiiiiiiiiiiiiiiniiiiifiiiiir LE <strong>25</strong> AVRIL* 1926 'niiiiiii»<br />

LA SEMAINE COMIQUE<br />

L'AMOUR DE LA PHOTO !<br />

— Je crois que voire femme sera réussie; à<br />

vous, maintenant, père Thoine...<br />

... et, maintenant, au tour du jeune gars ; ça<br />

méfait plaisir de vous avoir tous !...<br />

— Vous êtes ben aimable, vous avez tiré<br />

toute la famille... Ça vous fait des frais toutes<br />

ces photos.<br />

— Mais non ! père Thoine, j'ai tiré pour<br />

mon plaisir... D'ailleurs, j'avais oublié mes<br />

plaques /...<br />

[ (Dessins inédits de M. SAUVA YRE.)'<br />

L<br />

JE fus assez surpris de rencontrer M. Flox à<br />

Orgerousse, surtout d'apprendre qu'il y<br />

habitait toute l'année. Car, pour qui<br />

connaît M. Flox, la chose pouvait paraître<br />

assez extraordinaire.<br />

M. Flox appartenait à cette catégorie de<br />

Parisiens qui, n'ayant pas de grosses rentes,<br />

ont su se créer de tout petits besoins qu'ils<br />

peuvent satisfaire sans qu'il leur soit nécessaire<br />

de travailler. Car M. Flox n'aurait su s'astreindre<br />

à la moindre des besognes, n'ayant<br />

pas assez de loisirs pour s'y livrer. En effet, la<br />

vie de M. Flox était remplie comme un œuf<br />

et il n'eût jamais pu trouver le temps de se<br />

rendre à un "bureau ou derrière un comptoir,<br />

en un mot de se soumettre au moindre labeur.<br />

M. Flox était ce que l'on appelle, fort péjorativement,<br />

un badaud de Paris, c'est-à-dire<br />

qu'on pouvait le voir à toutes les manifestations,<br />

à toutes les obsèques, à tous les grands mariages,<br />

à tous les cortèges de souverains, sans<br />

parler des accidents, incendies, arrestations<br />

d'assassins, où il se trouvait toujours au premier<br />

rang.<br />

Le matin, en lisant son journal, M. Flox<br />

voyait du premier coup le coin de Paris où il<br />

fallait, de toute nécessité, qu'il se rendît pour<br />

faire foule, et, pour un empire, il ne serait allé<br />

ailleurs, car il connaissait ses devoirs. Dans ces<br />

conditions, on comprendra que M. Flox ne<br />

pouvait occuper le moindre emploi qui l'eût<br />

empêché de jouer son rôle, et l'on concevra<br />

également que, cette sorte de sacerdoce ne<br />

s'exerçant qu'à Paris, j'étais assez surpris de<br />

le trouver à Orgerousse, jardinant, sous un<br />

chapeau de paille un petit parterre fleuri, qui<br />

s'étendait devant une maisonnette du plus pur<br />

style Bois-Colombes qui se puisse rêver.<br />

Que faisait M. Flox en ce pays, et comment<br />

se pouvait-il qu'il y eût planté sa tente ? Telle<br />

était la question que je me posais, anxieuse,<br />

et, comme je lui faisais part de mon étonnerrient<br />

:<br />

— Hélas ! soupira M. Flox, tout cela est<br />

la faute de l'os à moelle...<br />

— De l'os à moelle ? fis-je, en ouvrant des<br />

yeux en point d'interrogation.<br />

— Je dis bien, de l'os à moelle !... Ah !...<br />

Maudit soit à jamais le pot-au-feu d'où ce<br />

fâcheux os à moelle fut extrait !... Dire que<br />

sans lui je serais encore à Paris où je m'émerveillerais<br />

de tous les sensationnels événements,<br />

dont la lecture, dans les feuilles publiques,<br />

me tire des larmes de regret !... Car je m'ennuie<br />

ici à mourir, n'étant nullement fait pour<br />

un village de six cents feux où ne se passe<br />

jamais rien de digne d'être vu !... Il n'y a<br />

guère qu'un mariage par an, et quel !,.. Quant<br />

aux enterrements, c'est à en pleurer !.. Et<br />

le dernier souverain qui passa à Orgerousse<br />

fut Louis XIII, revenant de la chasse dans les<br />

forêts du Sire de Corbeville...<br />

M<br />

AIS, que voulez-vous, c c'est est le destin destin qui<br />

voulut qu'un certain jour j'acceptasse<br />

l'invitation d'un vieil ami, moi qui, de crainte<br />

de manquer quelque manifestation, ne sortait<br />

jamais des limites des fortifs, et qui décida que<br />

cet ami m'offrit un pot-au-feu à déjeuner...<br />

Or, dans ce pot-au-feu, comme dans tous<br />

les pot-au-feu qui se respectent un tant soit<br />

peu, il y avait un os à moelle... C'était, certes,<br />

un joli os à moelle, bien rond, bien poli, bien<br />

blanc, bien lisse, et troué en son mitan d'un<br />

trou qu'on eût dit fait à la tarière.<br />

— Le joli os à moelle ! ne pus-je m'empêcher<br />

de dire... Quel dommage que je n'aie point<br />

une clef de jardin à y suspendre...<br />

Car vous savez que le sort des os à moelle...<br />

C'était, certes, un joli os à attacher les clefs<br />

de jardin.<br />

U3M PEU DE<br />

T TN ménage de paysans veut s'offrir une promenade<br />

en avion, mais le prix exigé leur paraît énorme.<br />

Le pilote leur offre, comme transaction, que la promenade<br />

se fera gratuitement, mais que, chaque fois qu'il<br />

les fera crier, ils donneront 10 francs.<br />

Le marché accepté, le pilote et les deux passagers<br />

s'envolent. Virages brusques, loopings, tonneaux,<br />

vrilles et, enfin, atterrissage hélice calée.<br />

Pas un cri n'a été poussé. Le paysan descend d'abord<br />

de la carlingue, et le pilote le félicite.<br />

— Oh 1 répond-il, ça n'a pas été fort difficile, mais<br />

j'ai tout de même bien cru que j'en avais pour dix francs<br />

quand... ma femme a dégringolé !<br />

T JNE voiture hippomobile s'en va, brinqueballante,<br />

dans la nuit, tous feux éteints... Un agent interpelle<br />

le conducteur :<br />

i— Pourquoi que votre voiture elle n'a pas de lanterne<br />

?...<br />

— M'sieur l'agent, c'est pas nécessaire, mon cheval<br />

est aveugle.<br />

— Alors, c est bon, répond l'agent<br />

©ELLE<br />

C'était, certes, une parole imprudente que<br />

je prononçai là, et dont je n'aurai pas assez<br />

de toute ma vie pour me repentir, car mon<br />

vieil ami me dit :<br />

— Il ne tient qu'à toi d'avoir un jardinet :<br />

tu en pourras suspendre la clef à cet os à<br />

moelle,dont je serai heureux de te faire cadeau.<br />

Car justement, près d'ici, il y a une façon de<br />

petit clos, où se trouve même une sorte de<br />

cabanon, et que le père Mayeux veut vendre<br />

pour une bouchée de pain...<br />

Et, après le déjeuner, en guise de digestif,<br />

on me conduisit au petit clos du père Mayeux.<br />

Je n'avais, certes, aucune envie de l'acheter,<br />

mais le prix en était tellement ridicule de bon<br />

marché que, poussé par ma femme, je n'hésitai<br />

pas à m'en rendre acquéreur.<br />

Il y avait là quelques pruniers, un ou deux<br />

pêchers, et même un vieux poirier qui sollicitèrent<br />

ma femme, laquelle assura que nous<br />

pourrions avoir à bon compte des confitures<br />

pour tout notre hiver.<br />

Le soir même, je pouvais attacher une clef<br />

à mon os à moelle, et je revins triomphalement<br />

à Paris, où je ne tardai pas à oublier l'os à<br />

moelle, sa clef, et même le petit clos, et, sans<br />

doute, les choses ne fussent jamais allées plus<br />

loin si la foudre n'était tombée sur le petit<br />

cabanon, qui menaça de s'écrouler dans la<br />

propriété voisine.<br />

Sommation me fut donc signifiée d'avoir à le<br />

faire restaurer. J'y mis les maçons, qui me<br />

dirent :<br />

— Pendant que vous y êtes, il ne vous en<br />

coûterait guère plus de construire là un petit<br />

pavillon de trois ou quatre pièces, où vous<br />

pourriez venir passer la belle saison, voire le<br />

louer à des Parisiens, ce qui vous serait d'un<br />

joli revenu...<br />

Je me laissai faire ; c'était avant la guerre où<br />

la brique ne coûtait pas cher, et les maçons me<br />

construisirent le petit logis que vous voyez là,<br />

et que je mis en location dès que les plâtres<br />

en furent secs.<br />

Mais» hélas ! Orgerousse ne possède ni<br />

rivière, ni forêt, et vous savez que les Parisiens<br />

veulent bien venir à la campagne à la condition<br />

qu'il y ait de l'eau et de l'ombre. Jamais je ne<br />

pus mettre la main sur le moindre locataire et,<br />

inhabitée, ma maison menaçait ruine, et c est<br />

alors que la crise des loyers sévissant à Paris,<br />

mon propre propriétaire manifesta l'intention<br />

de m'augmenier de douze cents francs.<br />

En toute autre circonstance, j'eusse plié la<br />

tête et me fusse incliné devant ses exigences.<br />

Mais je songeai que je possédais une maison<br />

à Orgerousse, et, refusant de céder au mercantilisme<br />

de cet homme avide d'argent, je vins<br />

me retirer ici en attendant des jours meilleurs...<br />

Vous savez que ces jours meilleurs, que<br />

j'espère depuis quatre ans, ne sont pas venus,<br />

et, depuis quatre ans, je me morfonds en ce<br />

village perdu, moi qui déteste la campagne, et<br />

j'essaye d'y faire pousser des salades que les<br />

limaces dévorent et des petits pois qui sont<br />

tout aussitôt la proie des pucerons...<br />

Et tout ça, à cause d'un os à moelle !...<br />

Aussi, je n'ai pas besoin de vous dire que j'ai<br />

pris les os à moeHe en horreur, et que, depuis<br />

quatre ans, pas le moindre pot-au-feu n'a<br />

mijoté dans mon âtre !... Merci !... je sors d'en<br />

prendre !... Voyez-vous que je rencontre un<br />

autre os à moelle !... Que m'adviendrait-il<br />

alors, Seigneur Dieu ?...<br />

Et, ce disant, d'un sécateur rageur, M. Flox<br />

coupa .net une branche de rosier, tout comme<br />

si cette mince brindille eût été un affreux os<br />

à moelle...<br />

Et je ne pus m "empêcher de plaindre cet<br />

infortuné M. Flox.<br />

FA<br />

M°<br />

TAIS!<br />

RODOLPHE BRINGER.<br />

ON cher, dit Marius, j'ai été sur le terrain plus de<br />

trente fois ; alors celui qui dirait que j'ai peur, il<br />

n'est pas encore né.<br />

— Trente fois, Marius, et jamais blessé ?<br />

— C'est-à-dire que... arrivé sur le terrain, mon adversaire<br />

me faisait toujours des excuses. Il n'y a qu'une<br />

fois où un jeune imprudent voulut s'entêter..<br />

— Et que fis-tu ?<br />

— Eh !... j'eus pitié de lui et je lui fis des excuses.<br />

C'était bien mon tour, n'est-ce pas ?<br />

r~\U vas-tu si vite, mon petit Ernest S<br />

— Laissez-moi, m'sieur. Je vais à la maison<br />

Maman doit me donner une fessée...<br />

— Ça, par exemple LC'est bien la première fois que<br />

je vois un gamin courir pour recevoir une correction !<br />

— Je vais vous dire : à cette heure-là, papa n'est pas<br />

encore à la maison. Alors, ça dure moins longtemps..^<br />

I ui. — Savez-vous, chérie, il paraît que le pauvre<br />

Jackson est dans les dettes jusqu'au cou...<br />

JLLLE. — Oh !... heureusement qu'il n'est pas grand 1<br />

ET L'AUTO AUSSI EST CHERE !<br />

— Les timbres deviennent chers... Je ne ré-<br />

pondrai pas à cette lettre de ma fiancée...<br />

... Je vais la brûler avec ma cigarette. Oui,<br />

mais... les cigarettes augmentent !...<br />

... Je vais la brûler avec mon briquet. Oui,<br />

mais... l'essence aussi est trop chère l<br />

... Au fait, que m'écrit-elle ?... " Je n'épouserai<br />

qu'un homme qui aura son automobile ! "■<br />

(Dessins inédits de LUOCYL.)<br />

CHEZ LA VOYANTE<br />

Je vous vois dans une purée noire pendant<br />

dix ans.<br />

— Et après ?<br />

— Après, ça ira mieux... vous aurez pris<br />

l'habitude l<br />

(Dessin inédit "de AL. BBIOU)


mimini LE <strong>25</strong> AVRIL 19<strong>25</strong> nmiiiiHimmiiHiiiiM.mHMHHMiuiiii.iiii HiiiinHiiHiiniHiniiimiiiiiiimiiitiHi 13 iiiiiiintiiii.i^iiiiMnMiiiiiiiMniMiiiiiiMiiii ■■IIIMIII uni ■■imiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ "«Ha<br />

REPRESAILLES<br />

— Supposez, Baptiste, que vous vous trouviez<br />

en possession de ma fortune, que feriezvous<br />

à ma place ?<br />

— Je commencerais par flanquer m'sieu<br />

l'baron à la porte !... (Dessin inédit de A. DE Roux.)<br />

UN DEBROUILLARD<br />

— Sourd et muet ? Hier, vous étiez<br />

aveugle ?<br />

— Oui, j'ai changé; j'en avais assez de recevoir<br />

des pièces fausses sans pouvoir protester l<br />

DECHEANCE<br />

(Dessin inédit de ScHIRA.)<br />

— Soyez donc moins grossier, mon ami...<br />

on ne sait jamais ce que l'avenir vous réserve...<br />

Un jour, peut-être, ne serez-vous plus, vousmême,<br />

qu'un pauvre consommateur !...<br />

(Dessin inédit de SoUPAULT.)<br />

LES MAUVAISES NOUVELLES...<br />

— Garçon, encore un cheveu blond dans<br />

mon potage l<br />

— Ah ! monsieur ! quelle douleur ! A<br />

partir de demain ils seront bruns, Aglaé nous<br />

quitte /.„ (Dessin inédit de R. LENOIR.)<br />

SIMPLE OBJECTION<br />

— Vois cette poussière... ne ferais-tu pas<br />

mieux de mettre Julie à la porte et d'acheter<br />

un aspirateur ?<br />

— Non... car aucun appareil ne m'apportera<br />

les cancans du quartier aussi bien que<br />

Julie /... (Dessin inédit de FOUCHERY.)<br />

POÉSIE !<br />

— Octave, la nature entière nous envoie ses<br />

parfums !... •<br />

— Moi, bobonne, c'est l'odeur du saucisson<br />

qui me dilate l'estomac /...<br />

(Dessin inédit de M. SAUVAYRE.)<br />

JUSTE INDIGNATION<br />

— Oui, monsieur, le billet que vous m'avez<br />

rendu l'autre jour était faux...<br />

... Vous êtes un bandit... une canaille... Ah !<br />

vous avez de la chance...<br />

... que j'aie pu le passer au boulanger sans qu'il s'en aperçoive ! (Dessin inédit de JULHÈS.)<br />

APPARTEMENT A LOUER<br />

— 12.000 francs ce rez-de-chaussée... C'est<br />

cher /... N^aur'ez-vous rien en dessous ?<br />

— Si, les caves l (Dessin inédit de H. MON 1ER.)<br />

CONNAIS-TOI TOI-MEME<br />

■— Encore un écrasé ! Mais, aussi, il y a de:<br />

tas d'imbéciles qui traversent toujours sans<br />

regarder I... (Dessin inédit de PASCAL BASTIA.)<br />

FAÇON DE DIRE<br />

— Où cours-tu comme ça ?<br />

— Empêcher un petit garçon de recevoir la<br />

correction l<br />

— Quel petit garçon ?<br />

— Moi... y a mon père derrière avec le<br />

martinet I<br />

(Dessin inédit de GaEY.)<br />

INDISCRETION<br />

— Ce qu'il est agaçant ce type, avec ses<br />

éclaboussures ; il va finir par éteindre ma pipe!<br />

(Dessin inédit d'Al-AIN SAtNT-OaAN.)<br />

LUNE DE MIEL<br />

— Serai-je toujours pour toi ce qu'il y a<br />

de plus cher au monde ?<br />

— Oui... à moins que la vie n'augmente<br />

par trop !<br />

(Dessin inédit de S.-M. BEBTIN.)<br />

CHEZ LE PHOTOGRAPHE<br />

— Pour la retouche...J'ai habituellement<br />

les cheveux longs... mais c'est le coiffeur qui les<br />

a coupés d'un peu trop ùrès !...<br />

(Dessin inédit de HUETJ


»»'»"' DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHi 14 tiitiiiiiiifiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiitiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 IHII1IIII<br />

R I C - A<br />

T OUV'ELL<br />

COMPTABILITÉ D'AVANT JÉSUS-CHRIST<br />

'IMPORTANTES trouvailles viennent d'être<br />

D faites en Asie Mineure par la mission<br />

tchécoslovaque des professeurs Brozuy et<br />

Pétra.<br />

Des livres de comptabilité de gros négociants<br />

de Kanech, très ancienne cité de la<br />

Cappadoce, viennent d'être mis au jour.<br />

Ces documents consistent en tablettes<br />

d argile, couvertes de caractères cunéiformes,<br />

que l'on a pu identifier comme appartenant à<br />

l'alphabet de l'ancien assyrien. Ces tablettes,<br />

qui sont parfaitement classées dans un palais<br />

ces Archives, renferment de la comptabilité<br />

commerciale, des copies de correspondances.<br />

Les archéologues assignent pour date à ces<br />

collections l'an 2100 avant Jésus-Christ.<br />

Leur découverte nous apportera de curieux<br />

renseignements sur les relations commerciales<br />

de la Cappadoce avec les pays voisins, sur les<br />

mœurs des nations qui les peuplaient, leur<br />

façon de vivre et leur droit.<br />

Les Tablettes.<br />

UN RANCH CÉLÈBRE<br />

IENTOT va disparaître, dépecé en petites<br />

B propriétés, le dernier grand ranch de<br />

Californie, le ranch de Mahbu, qui mesure<br />

7.200 hectares. Il est limité, d'un côté, par<br />

l'océan Pacifique, et il est la seule ancienne<br />

concession espagnole restée intacte pendant<br />

plus de cent vingt ans. On sait que le roi<br />

d'Espagne ratifia la concession en 1804. Le<br />

titre original de possession a été égaré, mais<br />

d'authentiques rapports,de 1805,assurent que<br />

ce ranch avait été donné à don José Dartolone<br />

Tapia par le gouverneur espagnol de la Californie.<br />

Ce premier possesseur dirigea son<br />

petit royaume avec une main de fer et, fréquemment,<br />

repoussa des bandes ravageuses<br />

qui cherchaient à 1 envahir.<br />

La famille Tapia garda ce territoire jusqu'en<br />

1848, puis, en 1870, il changea de nouveau<br />

de maîtres et fut acheté par M. Ringe, dont la<br />

veuve est la propriétaire actuelle. M. Ringe,<br />

qui était parti pour l'Ouest avec l'intention de<br />

faire fortune, paya son ranch 10 dollars l'acre —<br />

et il en mesurait 18.000. Les voisins, bien peu<br />

nombreux, car on commençait alors seulement<br />

à peupler la Californie, se d'ailleurs le plus souvent ennuyeux... Il faudrait<br />

inventer des travaux utiles qui permissent<br />

le jeu de tous les muscles, et je suis persuadé<br />

que la simple recherche de ces travaux donnerait<br />

lieu à des découvertes merveilleuses.<br />

Notre corps est une machine admirable,<br />

dont on n'a pas su, jusqu'à présent, tirer un<br />

parti convenable...<br />

Si nous, Européens, n'accomplissons pas<br />

l'évolution que je préconise, je prédis notre<br />

irrémédiable décadence ; nous serons vaincus<br />

d'abord, asservis ensuite aux races jaunes —•<br />

peut-être après nous être exterminés entre<br />

nous, à l'aide de poisons, de microbes et de<br />

rayons destructeurs !<br />

Les Dernières Nouvelles de Strasbourg.<br />

MINES D'OR<br />

'EST au Transvaal que sont les plus grandes<br />

C mines d'or du monde.<br />

La "Crown Mines " détient le record du<br />

tonnage broyé, avec 2.609.000 tonnes, pour<br />

1 année 1924 ; le rendement, par tonne broyée,<br />

est de 9 gr. 33 d'or fin. La production totale<br />

d'or pour l'année a été de <strong>25</strong>.<strong>25</strong>3 kilogrammes.<br />

Le bénéfice total net de l'exploitation a été<br />

de 904.823 livres, soit, au cours moyen de la<br />

livre, 77.181.000 francs. Les traçages faits<br />

dans le filon, en 1924, ont atteint une longueur<br />

dé 16.080 mètres, dont 59,70 % ont donné des<br />

teneurs payantes.<br />

Les réserves de minerai reconnues réellement<br />

s'élevaient, au 1<br />

moquèrent de cet<br />

achat qu'ils jugeaient ridicule : des montagnes,<br />

des grèves, ce ranch leur semblait misérable.<br />

M. Ringe sut le faire prospérer si bien qu'il<br />

nourrit, actuellement, 5.000 pièces de bétail<br />

et qu'en le lotissant, maintenant que la côte<br />

de la Californie jouit d'une grande vogue, sa<br />

veuve réalisera une fortune colossale.<br />

Observer.<br />

LE TRAVAIL MANUEL<br />

Vous semblez croire que le travail manuel<br />

est un châtiment, et moi je ne partage<br />

aucunement cette opinion, écrit M. J.-H. Rosny<br />

aîné. Ce qu'il y a de mauvais dans ce travail, ce<br />

sont les conditions dans lesquelles on l'exerce...<br />

Mais, si l'on parvient à construire des usines<br />

et des fabriques saines, je crois qu'il sera peu<br />

désirable de n'y exécuter que des travaux de<br />

femmelettes... Qu'est-ce que le sport, sinon une<br />

réaction salutaire contre l'avachissement d'une<br />

société qui tend à supprimer l'activité corporelle<br />

? Mais le sport, c'est l'effort à vide, sain si<br />

vous voulez, improductif en définitive. Il est<br />

AVIS<br />

De nombreux lecteurs nous remercient journellement<br />

de l'excellente recette que nous avons<br />

publiée, recette qui consiste à faire soi-même, pour<br />

4 francs, un litre d'excellent vin fortifiant en versant<br />

un flacon de Quintonine dans un litre de vin<br />

de table.<br />

er les espèces monnayées, les valeurs, les titres,<br />

les bijoux et les objets précieux de toute nature,<br />

non réellement déposés entre leurs mains.<br />

. Le dépôt nécessaire existe pendant le<br />

séjour du voyageur dans l'hôtel ; il se forme<br />

sans contrat préalable et résulte uniquement<br />

de la présence du voyageur dans 1 hôtel et de<br />

l'apport de ses bagages.<br />

Dépôt Volontaire. — Le dépôt volontaire,<br />

au contraire, est un dépôt qui résulte d un<br />

accord préalable entre le voyageur et l'hôtelier,<br />

ce dernier acceptant de prendre en garde les<br />

objets que lui confie le voyageur.<br />

En matière de dépôt volontaire, la responsabilité<br />

de l'hôtelier est illimitée.<br />

Il doit rendre le dépôt qu'il a reçu ou en<br />

payer le montant intégral.<br />

Mais,aux termes de l'article 1923 du code<br />

civil, le dépôt volontaire doit être prouvé<br />

par écrit, et, lorsqu'il est supérieur à 150 francs,<br />

il ne peut être prouvé, même par témoins.<br />

Bulletin officiel de l'Industrie Hôtelière^<br />

LE CINÉMA ET LA VIE INTELLECTUELLE<br />

E développement du cinématographe est<br />

L un des événements les plus considérables<br />

de l'histoire de la vie intellectuelle dans le<br />

monde depuis vingt ans. Les conditions dans<br />

lesquelles s'alimentent et s'entretiennent l'imagination,<br />

la sensibilité, la réflexion même, dans<br />

la masse du public de tous les pays, ont été<br />

très rapidement modifiées par cette nouvelle<br />

janvier 19<strong>25</strong>, à 9 mil- invention ; l'influence exercée par le cinéma<br />

lions 600.000 tonnes, tenant 9 gr. 30 d'or par sur les foules ne peut guère être comparée qu'à<br />

tonne.<br />

celle du théâtre dans les cités de l'antiquité<br />

La " Government Gold Mining Areas " a grecque ou à celle de la presse quotidienne sur<br />

broyé 1.874.000 tonnes en 1924, ayant rendu les nations modernes depuis le XIX<br />

26.130 kilogrammes d'or fin, ce qui correspond<br />

à une teneur de 13 gr. 90 d'or par tonne de<br />

minerai.<br />

Le bénéfice net d'exploitation, pour 1924,<br />

a. été de 2.309.700 livres, représentant, au<br />

cours de la livre, 197.017.000 francs. Les<br />

réserves de minerai reconnues atteignent<br />

10.970.000 tonnes, d'une teneur de 13 gr. 65<br />

d'or par tonne.<br />

La New-Modderfontein " a broyé près<br />

de 1.500.000 tonnes de minerai en 1924. Son<br />

bénéfice net d'exploitation a été de 1 million<br />

955.000 livres, soit 158.230.000 francs.<br />

Les réserves reconnues de minerai sont de<br />

9 millions de tonnes, à 12 gr. 75 d'or par<br />

tonne.<br />

L'Essor colonial et maritime.<br />

UN TRÉSOR D'ŒUFS DE FOURMIS<br />

a mis en vente, le 9 mars, à l'Hôtel<br />

ON<br />

Drouot, sept sacs d'oeufs de fourmis,<br />

destinés à la nourriture des faisans. Ils ont été<br />

adjugés 2.200 francs et il y avait beaucoup<br />

d amateurs. Cette marchandise n'avait pas<br />

encore été cotée sur le marché de la curiosité.<br />

La Renaissance.<br />

LE DÉPÔT DANS LES HOTELS<br />

A question du dépôt a donné naissance<br />

L à de- nombreux litiges entre voyageurs<br />

et hôteliers. Cette question est étudiée par<br />

M. L. Louishomme, avocat conseil du Syndicat<br />

général de l'Industrie hôtelière de Paris,<br />

qui établit, d'abord, la distinction indispensable<br />

entre deux sortes de dépôts. Il existe, en<br />

effet, dans les hôtels deux sortes de dépôts :<br />

le dépôt nécessaire et le dépôt volontaire.<br />

Dépôt nécessaire. — Le dépôt nécessaire est<br />

celui qui engage la responsabilité des hôteliers<br />

pour la perte ou le vol des bagages apportés<br />

dans l'hôtel par le voyageur. En ce qui concerne<br />

ce dépôt, l'article 1953 du code civil limite<br />

à 1.000 francs la responsabilité des hôteliers pour<br />

e siècle.<br />

D'après les évaluations, d'ailleurs approximatives<br />

et certainement inférieures à la réalité,<br />

i! y aurait actuellement dans le monde au moins<br />

50.000 salles de spectacle cinématographique.<br />

Si l'on admet que la moyenne des spectateurs<br />

de chaque salle est de 300, et étant donné qu'un<br />

même spectacle est en général répété dix fois,<br />

un film qui fait le tour du monde — cas fréquent<br />

— est donc vu, dans un temps assez court,<br />

par 150 millions de personnes.<br />

Jamais, en aucun temps, aucune œuvre de la<br />

pensée humaine n'a pu bénéficier d'une diffusion<br />

aussi vaste et aussi rapide.<br />

Assurément, l'impression reçue par ce<br />

public immense est superficielle, si on la compare<br />

à l'action de certains livres, qui ont mis<br />

des années et des siècles à s'imposer à une<br />

portion de l'humanité — certains livres sacrés,<br />

par exemple — et qui ont profondément agi<br />

sur ses sentiments. Mais il est déjà remarquable<br />

que nous devions aller jusqu'à la Bible<br />

ou au Coran pour trouver des œuvres dont la<br />

diffusion soit certainement supérieure à celle<br />

du dernier film édité à Los Angeles.<br />

Le Revue de Genève.<br />

UN TRÉSOR A MADAGASCAR<br />

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E béryl givreux se rencontre dans tous les<br />

L gisements de béryl clair. Sa valeur (environ<br />

1.500 francs la tonne) n'a évidemment<br />

aucun rapport avec celle du beau cristal limpide<br />

qui atteint 150 millions la tonne. Mais il n'en<br />

présente pas moins un certain intérêt industriel,<br />

en raison de l'importance des gisements.<br />

Le béryl est un silicate d'alumine et de glucine.<br />

Calciné avec du fluosilicate de sodium<br />

et reprisa l'eau chaude, il se sépare en béryllium<br />

et en aluminium.<br />

Le béryllium —■ ou glucinium — a des<br />

propriétés uniques comme métal, en raison<br />

de sa faible densité, de sa conductibilité électrique<br />

et de ses points de fusion et de vaporisation<br />

très élevés (fabrication des manchons<br />

à incandescence, etc.).<br />

Or, il existe de véritables montagnes de<br />

béryl givreux à Madagascar : notamment<br />

dans la région de Fianarantsoa, on trouve des<br />

cristaux atteignant trois mètres de longueur.<br />

Des demandes sont faites, notamment par<br />

l'Amérique.<br />

Un obstacle s'oppose, malheureusement, à<br />

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l'utilisation de ces gisements : le défaut de<br />

voies de communications nécessaires au transport<br />

du minerai. Il faut espérer qu'il ne sera<br />

que passager et que, grâce au développement<br />

du réseau ferroviaire et routier de la grande<br />

île, toutes ces richesses, dans un avenir prochain,<br />

pourront être mises en valeur.<br />

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M<br />

VARIÉTÉS<br />

ONSIEUR MAURICE DONNAY nous a montré<br />

aux Variétés, dans une pièce fort spirituelle,<br />

une jeune étudiante, qui, passionnée<br />

d'apprendre, veut travailler ailleurs que<br />

dans les livres et constater sur le vif les mœurs<br />

de ses contemporains. Aussi profite-t-elle d'un<br />

indiscret branchement téléphonique pour connaître<br />

que, dans un milieu de fêtards, on a<br />

besoin d'un quatorzième, et elle, soucieuse<br />

d être initiée un peu à cette fête , se présente<br />

avec désinvolture, est admise avec enthousiasme<br />

et, quoique personne ne sache qui elle<br />

est, regarde de tous ses yeux les assez vilains<br />

fantoches qui s'agitent.<br />

Ne crions pas à l'invraisemblance. Dans la<br />

société parisienne, c est inouï ce que les gens<br />

pénètrent facilement, aujourd'hui, les uns chez<br />

les autres. Dernièrement, une très célèbre<br />

comédienne pendait la crémaillère dans son<br />

somptueux petit hôtel. Elle compta cent dixsept<br />

convives, et elle-même s'amusa à les<br />

détailler. Il y en avait tout juste vingt-neuf<br />

qu elle connaissait...<br />

De moins en moins on s'étonne des figures<br />

nouvelles qui se faufilent jusque dans votre<br />

intimité. On s'écarte de ce qu'on appelle les<br />

traditions bourgeoises , qui n admettaient<br />

dans une maison que des amis triés avec soin<br />

et correctement présentés, que des " relations<br />

locales " ou : professionnelles " spécialement<br />

cataloguées.<br />

Même il ne déplaît pas, dans des milieux<br />

pourtant huppés, d'avoir la surprise d'hôtes<br />

inédits, parfois plus intéressants par leur nouveauté<br />

que bien des visiteurs qu'on ne connaît<br />

que trop.<br />

'La vie mondaine, de plus en plus superficielle,<br />

heurtée, rapide, s'accommode fort bien<br />

de ces inconnus, dont la présentation se fait<br />

en cinq sec et qui, bien souvent même, ne sont<br />

pas présentés du tout.<br />

Ceux ou celles qui manqueront de tact, de<br />

correction ou de scrupules s'y brûleront fatalement<br />

les ailes...<br />

Les autres feront peut-être


MIMIMII DIMANCHE-ILLUSTRÉ itiiiMiiiiiiiiiùiniiiUiiiiiiiiiii ■■■iiiiun IIIIIMIIIIHIIH iiiiHiiiiiiii 15 lîiOniiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiinliiiMiMimiiiiiitiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 iiiiiiiim<br />

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Spécialisée depuis <strong>25</strong> ans dans cet Article de première nécessité,<br />

la Direction de notre Maison, Œuvre philanthropique on<br />

peut dire, s'est fait un devoir, tan\. par sa Publicité qui a fait<br />

connaître et su maintenir de meilleurs Prix de vente, que par<br />

le choix, la bonne exécution et la variété de ses Modèles, de<br />

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lesquels, malgré leurs prix, sont en tous points identiques<br />

comme qualité et garantie, et rendront exactement les mêmes<br />

services que ceux de Maisons plus anciennes, imposant des<br />

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malgré la qualité de vos articles, vos prix sont-ils si avantageux ?<br />

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Chacun de ses membres, tous intéressés à sa réussite, a son<br />

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constante, puisque antérieurement à notre transformation et<br />

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notre Publicité, qui datent d'Avril 1922, notre chiffre annuel<br />

oscillait entre 5 et 600.000 fr. Or, dès 1922, nos ventes s'élevaient<br />

à 1.1<strong>25</strong>.000 francs, puis 1.400.6ÔÔ" francs en 1923,<br />

2 millions en 1924, 3 millions en 1S<strong>25</strong>, pour atteindre<br />

presque certainement 4 millions en 1926.<br />

Ce chiffre d'affaires nous laisse, malgré nos Prix si réduits<br />

et nos Frais de Publicité si élevés, un bénéfice brut moyen<br />

de <strong>25</strong> % et net d'environ 7,50 %. Bien minime, pour certains<br />

de nos Confrères, mais que nous estimons très suffisant.<br />

Nul doute que cette progression si rapide ne s'accentue<br />

chaque année, en raison du maintien de Prix exceptionnels<br />

et de la qualité de nos Articles, chaque augmentation de<br />

Prix correspondant à une augmentation sensible de charge<br />

d'Argent ; à te! point qu'aucune Maison ne peut rivaliser<br />

avec nous, et que nous pourrions dire en tcute sincérité :<br />

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remplacent l'Argent, mais coûtent sensiblement moins cher.<br />

Voici donc dévoilé tout le secret de nos Prix exceptionnels.<br />

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N° 15. Louis XV Bien-aimé.—N" 16. Louis XVI M.-Antoinette.<br />

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et économique, notre argenture étant actionnée par la force hydraulique, qui ne coûte rien, vous garantir vingt-cinq ans, soit un quart de siècle, notre qualité extra 120 gr.,<br />

que nous sommes seuls à vous offrir aux conditions du 84 grammes de certaines Maisons confrères. En conséquence, à qualité supérieure, nos prix sont encore les meilleurs<br />

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I<br />

1<br />

1<br />

12«<br />

1<br />

N°2<br />

Le chiffre : 1 fr.<br />

par Pièce.<br />

(Remise de 5 % sur les N 0i 1 uni et 3 contours.)<br />

DÉSIGNATION ET COMPOSITION<br />

DE NOS MÉNAGÈRES<br />

ET DE NOS COFFRES<br />

COUVERTS de table 24 pièces.<br />

CUILLERS à café 12 -<br />

LOUCHE.. .-. / -<br />

La MÉNAGÈRE de 37 pièces.<br />

COUVERTS à dessert, 19 cm.. .. .. .. 24 —<br />

CUILLER à ragoût / —<br />

En COFFRET GAINER1E de 62 pièces.<br />

En COFFRET CHÊNE de 62 —<br />

En remplaçant les 12 Couverts dessert<br />

par 24 Couteaux table et dessert, en sus<br />

Avec lames acier inoxydable.. .. en sus<br />

COUTEAUX de table 12 pièces,<br />

— à dessert 12 —<br />

SERVICE à salade 2 —<br />

•— à découper! 2 —<br />

MANCHE à gigot 7 —<br />

PINCE à sucre grande .. / —<br />

En COFFRE GA1NERIE à 3 comptsde 92 pièces.<br />

En COFFRE CHÊNE à 3 compts de.. .. 92 —<br />

En COFFRE CHÊNE à 3 tiroirs, en sus 92 —<br />

Avec Coutellerie acier inoxydable, en sus<br />

NOS 2 MODÈLES<br />

N° 1. — Baguette unie. \ DANS ÉCRINS<br />

N° 2. — à Filets. i RICHES<br />

ARGENT MAT<br />

l r ° QUALITE<br />

GARANTIE 12 ANS<br />

grammes<br />

84<br />

18<br />

10<br />

112<br />

60<br />

. 6<br />

178<br />

24<br />

18<br />

6<br />

6<br />

3<br />

3<br />

238<br />

prix en francs<br />

220.<br />

60.<br />

50.<br />

330.<br />

190.<br />

37.<br />

650.<br />

7<strong>25</strong>.<br />

75.<br />

50.<br />

140.<br />

130.<br />

60.<br />

60.<br />

35.<br />

32.<br />

1.000.<br />

1.075.<br />

<strong>25</strong>0.<br />

50.<br />

l ro QUALITE<br />

GARANTIE 12 ANS<br />

grammes<br />

84<br />

18<br />

10<br />

112<br />

60<br />

6<br />

178<br />

ARGENT BRILLANT<br />

prix en francs<br />

230. »<br />

65. »<br />

55. »<br />

I j j<br />

COUVERTS à poisson<br />

SERVICE à poisson<br />

24 pièces,<br />

£ -j—<br />

60<br />

10<br />

<strong>25</strong>0.<br />

75.<br />

60<br />

10<br />

265.<br />

78.<br />

»<br />

»<br />

72<br />

10<br />

285.<br />

78.<br />

60<br />

10<br />

285.<br />

80.<br />

»<br />

»<br />

72<br />

10<br />

310.<br />

80.<br />

»<br />

»<br />

60<br />

10<br />

En COFFRE CHÊNE à 4 compts de.. 118 pièces\\ 308<br />

En COFFRE CHÊNE à 4 tiroirs, en sus 118 —<br />

Avec Coutellerie acier inoxydable, en sus<br />

I 1550. » I<br />

275.<br />

50.<br />

308 1.650. » »| 382<br />

275. »<br />

50. »<br />

1.775. » Il 308<br />

275.<br />

50.<br />

1.775. »| » 382 11.9<strong>25</strong>. 1.9<strong>25</strong>. » Il 308<br />

275. »<br />

275. »<br />

50. »<br />

50. »<br />

350. »<br />

200. »<br />

42. »<br />

700. »<br />

775. »<br />

75. »<br />

50. »<br />

150. »<br />

140. »<br />

65. »<br />

65. »<br />

38. »<br />

35. »<br />

1.075. »<br />

1.150. »<br />

<strong>25</strong>0. »<br />

50. »<br />

O.IMLITE EXTRA<br />

GARANTIE <strong>25</strong> ANS<br />

grammes<br />

120<br />

24<br />

12<br />

156<br />

72<br />

8<br />

236<br />

24<br />

18<br />

10<br />

6<br />

3<br />

3<br />

300<br />

prix en francs;<br />

290. »<br />

78. »<br />

62. »<br />

430.<br />

210.<br />

45.<br />

800.<br />

875.<br />

75.<br />

50.<br />

150.<br />

140.<br />

75.<br />

65.<br />

38.<br />

35.<br />

1.200.<br />

1.275.<br />

<strong>25</strong>0.<br />

50.<br />

NOS 3 MODÈLES<br />

N° 3. Contours violon. ) DANS<br />

N° 8. Filets et Rubans, ' ÉCRINS<br />

N° 9. Filets et Lauriers, RICHES<br />

ARGENT OXYDÉ BRILLANT<br />

l ro QUALITE<br />

GARANTIE 12 ANS<br />

grammes<br />

84<br />

18<br />

10<br />

112<br />

60.<br />

6<br />

178<br />

prix en francs<br />

<strong>25</strong>5. »•<br />

70. »<br />

60. »<br />

385. »<br />

2<strong>25</strong>. »<br />

45. »<br />

750. »<br />

8<strong>25</strong>. »<br />

75. »<br />

50. »<br />

155. »<br />

145. »<br />

70. »<br />

70. »<br />

43. »<br />

37. »<br />

1.175. »<br />

1.<strong>25</strong>0. »<br />

<strong>25</strong>0. »<br />

50. »<br />

QUAL1T£ EXTRA '<br />

GARANTIE <strong>25</strong> ANS<br />

120<br />

24<br />

12<br />

156<br />

72<br />

_8_<br />

236<br />

24<br />

18<br />

10<br />

6<br />

3<br />

3<br />

300<br />

prix en francsj<br />

320.<br />

80.<br />

65.<br />

465. »<br />

245. »<br />

50. »<br />

850. »<br />

9<strong>25</strong>. »<br />

75. »<br />

50. »<br />

155. »<br />

145. »<br />

80. »<br />

70. »<br />

43. »<br />

37. »<br />

1.3<strong>25</strong>. »<br />

1.400. »<br />

<strong>25</strong>0. »<br />

50. »<br />

NOS 9 MODÈLES<br />

Louis XIV, XV, XVI et Empire<br />

N°M1 à 21.<br />

DANS ÉCRINS RICHES<br />

ARGENT OXYDE BRILLANT<br />

I RC QUALITE<br />

GARANTIE 12 ANS<br />

grammes<br />

84<br />

18<br />

10<br />

112<br />

60<br />

6<br />

178<br />

24<br />

18<br />

6<br />

6<br />

3<br />

• 3<br />

238<br />

prix en francs<br />

285. »<br />

80. »<br />

65. »<br />

430. »<br />

<strong>25</strong>0. »<br />

48. »<br />

800. »<br />

875. »<br />

75. »<br />

50. »<br />

160. »<br />

150. »<br />

75. »<br />

75. »<br />

46. »<br />

40. »<br />

1.<strong>25</strong>0. »<br />

1.3<strong>25</strong>. »<br />

<strong>25</strong>0. »<br />

50. »<br />

3<strong>25</strong>. »<br />

85. »><br />

1.875. »<br />

275. »<br />

50. »<br />

La Coutellerie métal argenté peut, et sans supplément, dans les Modèles n° 1 à 10, être remplacée par de la Coutellerie manches corne blonde I er choix avec viroles assorties aux modèles.<br />

De même, dans les Modèles 11 à 21, par de la Coutellerie 326 avec viroles et culot assortis. — Notre Coutellerie avec lame acier garanti inoxydable, en sus <strong>25</strong> fr. par douzaine.<br />

Réargenture de Couverts et assimilés : le gramme déposé, 2 fr. — Réargenture d'Orfèvrerie : le gramme déposé, 2 fr. <strong>25</strong>.<br />

L'Argent déposé sur tous les Articles l te qualité 84 gr. est garanti 12 ans et sur qualité extra 120gr., <strong>25</strong> ans.<br />

NOS CONDITIONS DE VENTE A CREDIT Le surplus en : Six mensualités avec majoration de.. 12 50%<br />

par Commande de POO francs : Hiv » 0/<br />

Le quart à la commande, en espèces en Chèque postal. Paris 389-73 Ui\ 10<br />

i Sur notre Tarif La majoration porte sur<br />

le montant du crédit.<br />

Tous nos articles sont expédiés en postaux recommandés dès la réception du montant de la commande et, en ce cas seulement, franco de port et d'emballage par commande<br />

de 200 fr. au moins en France, de 500 fr. pour l'Algérie, le Maroc et la Tunisie et 1000 fr. pour nos Colonies, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, l'Italie,<br />

la Suisse et l'Espagne; sinon contre remboursement, avec supplément du port et des frais, sauf pour l'Etranger envoi sur chèque seulement.<br />

En cas de gravure, prière de joindre à la commande le tiers de son montant; délai 12 jours.<br />

UNE JOLIE SURPRISE est jointe à toute Ménagère ou Commande de 300 Francs<br />

Demandez notre Tarif ghéral n° 9 - v,a Maison accepte en paiement les Bons de la Défense Nationale - Compte chèques postaux : Paris 389-73<br />

DU 1" MAI AU 1 er OCTOBRE. OUVERT TOUS LES JOURS, MÊME FÉRIÉS, SAUF LE DIMANCHE : 27, BOULEVARD POISSONNIÈRE<br />

QUALITE EXTRA<br />

GARANTIE <strong>25</strong> ANS<br />

grammes<br />

120<br />

24<br />

12<br />

156<br />

72<br />

8<br />

236<br />

24<br />

18<br />

10<br />

6<br />

3<br />

3<br />

300<br />

72<br />

10<br />

382<br />

prix en francs<br />

350. »<br />

90. »<br />

75. »<br />

515. »<br />

275. »<br />

54. »<br />

900. »<br />

975. »<br />

75. »<br />

50. »<br />

160. »<br />

150. »<br />

85. »<br />

75. »<br />

46. »<br />

40. »<br />

1.400. »<br />

1.475. »<br />

<strong>25</strong>0. »<br />

50. »<br />

350. »<br />

85. »<br />

2.0<strong>25</strong>. »<br />

275. »<br />

50. »<br />

N°3<br />

Le chiffre : 1 f r. <strong>25</strong><br />

par Pièce.

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