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miuuMii QUATRIEME ANNÉE : N" 165 'ftiiiMiiiiiiiiiiifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiMiiiiHiMiinitfiitiiii iiiiittiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 19<strong>25</strong><br />
llllHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIllllItUIlllllllllllIlHlIllllllllIUltlIIMllllllllIMIlllllllllItlItlIlllIII ll!ll!IIMIMIIt!lli:illtlllflll||||IIMIIIIIimilllll!II!IIim<br />
LE TRICYCLE DU MAIRE DE HORNSEY<br />
Le maire de Hornsey, dans la banlieue de Londres,<br />
inaugurait, ces jours-ci, dans sa commune, un terrain<br />
de sport enfantin. Et, sur ce tricycle, il présida une<br />
partie de la cérémonie parmi ses jeunes administrés.<br />
UN ÉLÉPHANT CONTRE UN ARBRE<br />
Capturé dernièrement pour un jardin zoologique, cet<br />
éléphant, arrivé tout droit de sa jungle natale, manifeste<br />
son mécontentement. Bien qu'il soit enchaîné, on<br />
le voit ici passer sa rage sur un arbre qu'il renverse.<br />
LES CHANGEURS EN PLEIN VENT. A ATHÈNES<br />
C'est une des particularités de la ville antique que<br />
ces boutiques de changeurs établies en plein vent.<br />
Elles sont constituées par ces sortes de vitrines cubiques,<br />
dans lesquelles sont placés les espèces et les billets.<br />
SUR L'HORLOGE DE LA GARE DE LYON, A PARIS<br />
Remettre une aiguille à la grande horloge de la gare de Lyon,<br />
à Paris, on s'en rend compte, n'est pas une petite affaire.<br />
L'ouvrier chargé de ce soin, à califourchon sur un des<br />
carreaux ouverts, paraît un pygmée sur ce cadran géant.<br />
DANS LE CREUX DE LA MAIN<br />
0 m. 70 et 2 m. 40, telles sont les tailles respectives de ces<br />
deux extrêmes. C'est ce qui permet au géant de tenir le nain<br />
dans la main, sans la moindre gêne, tandis que le petit<br />
homme lui montre le poing, par manière de plaisanterie.<br />
CLOCHETTES ET TAM-TAM, EN SIBÉRIE<br />
En Sibérie, dans les montagnes d'Altaï, à l'occasion<br />
des noces, dans les villages, c'est une femme, portant<br />
un tam-tam très particulier et des clochettes dans le<br />
dos, qui annonce l'ère des festins et des réjouissances.<br />
LE DÉPART D'UNE COURSE D'AMAZONES<br />
De plus en plus, le sport hippique est en faveur chez les<br />
femmes qui, aujourd'hui, prennent fréquemment part<br />
à des courses, même avec obstacles. Ici, c'est une course<br />
de trot qui réunit un peloton de gracieuses sportives.<br />
GRILLAGES CONTRE LES PIGEONS DE LONDRES<br />
Les pigeons sont parfois indésirables. Ainsi, installés<br />
dans les fines sculptures des frontons de Mansion- House,<br />
à Londres, ils y font de tels dégâts qu'on établit des<br />
réseaux de grillages pour éviter leurs déprédations.
iitiiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ "" iiiiiinitiiiiiiiiiiiiiiiiiiii iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiui il nuiin 2 «•"" ininiimiiiiiniiiiiiiiii IIIIIIIIIIIIIIIIIIIHI ■■•> ■■■■■■■■ LE <strong>25</strong> AVRIL 1926<br />
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L<br />
DISTRACTIONS FEMININES<br />
E nombre maximum de points pouvant<br />
être atteint pour cette série était de 35,<br />
mais le chiffre le plus élevé qui ait été<br />
totalisé est celui de 27 ; trois des participantes<br />
ont obtenu ce résultat ; trois autres ont atteint<br />
26 ; les sept suivantes, <strong>25</strong>, et les huit suivantes,<br />
24. C'est à ces vingt et une lectrices, pour l'une<br />
desquelles nous ajoutons un prix supplémentaire,<br />
qu'ont été attribuées les récompenses.<br />
Pour classer les solutions comportant le<br />
même nombre de points, nous nous sommes<br />
basés sur leur conformité plus ou moins<br />
grande avec la liste-type des objets ménagers,<br />
que nous donnons ci-dessous et qui résulte<br />
ONT .OBTENU<br />
27 POINTS<br />
ONT OBTENU<br />
26 POINTS<br />
ONT OBTENU<br />
<strong>25</strong> POINTS<br />
des suffrages exprimés par toutes les réponses.<br />
Parmi les trois solutions comportant 27<br />
points, nous avons placé en tête celle qui commençait<br />
la liste des objets ménagers par :<br />
machine à coudre, aspirateur, fer à repasser, etc.,<br />
puis à la seconde place celle qui donnait :<br />
machine à coudre, aspirateur, appareil à repriser<br />
(ce dernier ne venant qu'après le fer à repasser<br />
dans la liste-type). De même à la troisième<br />
place la solution qui donnait : machine à coudre,<br />
fer à repasser, aspirateur (le fer à repasser<br />
venant après l'aspirateur dans la liste-type).<br />
Nous avons de même établi l'ordre de classement<br />
des autres ex-œquo.<br />
LISTE DES LAURÉATES ET DES RÉCOMPENSES<br />
M ME ANDRÉ, Hôtel de la Poste, Fontenoy-le-Château (Vosges).<br />
Une robe de Philippe et Gaston, d'une valeur de 2.000 francs.<br />
M ME PERIER, 5, rue Germaine, Gagny (Seine-et-Oise).<br />
Une robe de Welly sœurs, d'une valeur de 1.000 francs.<br />
M ME DlDiLLON, 4, rue Thiers, Lunéville (Meurthe-et-Moselle).<br />
Une robe de Welly sœurs, d'une valeur de 1.000 francs.<br />
M ME COURTINE, 28, rue Saint-Denis, Asnières (Seine).<br />
Une robe de Donguy, d'une valeur de 1.000 francs.<br />
M ME DUPONT, 37 bis, boulevard de la Sauvenière, Liège (Belgique).<br />
Une robe de Donguy, d'une valeur de 1.000 francs.<br />
M LLE ROSETTE GOUBERT, 10, avenue Trudaine, Paris.<br />
Un chapeau de Le Monnier, d'une valeur de 500 francs.<br />
M ME MADELEINE PICARD, 55, rue Chevallier, Levallois-Perret (Seine).<br />
Un chapeau de Le Monnier, d'une valeur de 500 francs.<br />
M ME JOSEPH SALEMBIER, 91, boulevard Gambetta, Roubaix (Nord).<br />
Un chapeau de Le Monnier, d'une valeur de 500 francs.<br />
M ME EUGÉNIE BRANCHE, 35, rue Rochechouart, Paris.<br />
Un chapeau d'Hélène Thibault, d'une valeur de 300 francs.<br />
M ME DALBERGUE, 42, rue Gambetta, Rethel (Ardennes).<br />
Un chapeau d'Hélène Thibault, d'une valeur de 300 francs.<br />
M LLE MEES, 14, rue George-Sand, Paris.<br />
Un chapeau d'Hélène Thibault, d'une valeur de 300 francs.<br />
M UE N. FAUVART, I, rue Clodion, Paris.<br />
Un litre d'eau de Cologne de grande marque.<br />
M ME JANE GARDOU, 15, quai Jean-Jaurès, Mâcon (Saône-et-Loire).<br />
Un litre d'eau de Cologne de grande marque.<br />
jyjme THIRY-FAYS, 133, rue Mazy, Jambes-Namur (Belgique).<br />
M ME DANTZER, Pierrepont-sur-Avre (Somme).<br />
M 6 CABASSE, 51, rue Brandon, Paris,<br />
jyfme TOULOUSE, 5, rue Joseph-Milsand, Dijon (Côte-d'Or).<br />
M 1IE CLAUSSE, rue Mirabeau, Doulon (Ivoire-Inférieure).<br />
M lle MARCELLE ETIENNE, 84, rue Jean-Jaurès, Noisy-le-Sec (Seine).<br />
M me CHABAND, 3, rue Delbet, Paris.<br />
M me LOUIS REYNIER, rue du Progrès, Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône).<br />
Qui reçoivent chacune un litre d'eau de Cologne de grande marque.<br />
ONT OBTENU<br />
24 POINTS<br />
SOLUTIONS<br />
Problème 1. — L'ÉCRITURE D'APRÈS LA PHYSIONOMIE<br />
A=5.-B<br />
F= 7. —G =<br />
6.-C=8.-D:<br />
.-H = 3.<br />
Problème 2<br />
LES RÉBUS CULINAIRES<br />
•E=2.—<br />
Canard aux olives (K'âne arrose au lit Ve).<br />
Blanquette de veau (Bien quête d Euv haut).<br />
Saucisse au Vin blanc (Sot si sauve In blanc).<br />
Aloyau braisé aux Iaitues(A l'oie Io braît Zé au laid Tu).<br />
Problème 3<br />
LES PLUS JOLIS CHAPEAUX<br />
1. Féodal. — 2. Roseraie. — 3. Mendoza.<br />
1. Plage. — 2. Casino. — 3. Auto.<br />
Problème 4. — FACE ET PROFIL<br />
A=7.-B = 3.-C = 10.-D = 6. —E=9.—<br />
F =2.-G = 5.-H = 8.-1= 1.- J=4.<br />
Problème 5. — LES ŒUFS RAMASSÉS<br />
La distance parcourue est de 1.326 mètres.<br />
Problème 6. — LES APPAREILS MÉNAGERS<br />
1, machine à coudre. — 2, aspirateur de poussière. —<br />
3, lessiveuse essoreuse. — 4, fer à repasser électrique. —<br />
5, laveuse de vaisselle. — 6, radiateur électrique.—<br />
7, éplucheuse de légumes. — 8, hachoir mécanique. —<br />
9, bouilloire électrique. — 10, radiateur à gaz. — H,<br />
fourneau à gaz d'alcool. — 12, bouteille thermogène. —<br />
13, marmite norvégienne. — 14, lit armoire. — 15,<br />
machine à repriser. — 16, allumoir électrique. —17,<br />
tricoteuse. — 18, verre incassable. — 19, appareil à<br />
faire la mayonnaise. — 20, baratte à beurre. — 21, radiateur<br />
à alcool. — 22, appareil à enfiler les aiguilles.<br />
E<br />
TARIF DES ABONNEMENTS<br />
3 mois<br />
France, Colonies. 5 fr.<br />
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12 fr. 24 fr.<br />
21 fr. 40 fr.<br />
DU P1MÂMCHE<br />
N ce qui concerne le Texte rétabli qui<br />
devait départagerles ex-œquo, nous avions<br />
bien spécifié qu'il ne s'agissait pas de<br />
retrouver dans quel passage et dans quel auteur<br />
avaient été choisis les mots donnés ; le problème<br />
consistait à former la phrase la mieux<br />
venue et la plus courte dans laquelle entreraient<br />
les mêmes mots. Voici la phrase, qui<br />
réunissait le mieux ces deux conditions :<br />
On rencontre dans la société certaines gens qui<br />
écoutent toujours les vains discours des autres ; à<br />
ceux-là on peut tout promettre.<br />
Voici la liste des lauréats sur cette base :<br />
Mme N. BOUGET, Courcelles-les-Gisors, par<br />
Gisors (Eure) ; M. DES PONTEILLES, 82, rue<br />
Bonaparte, Paris; Mme M. BRANCE, Saint-<br />
Pierre-de-Chignac (Dordogne) ; M. H. MAR-<br />
TIN, 17, rue de Cherroy, Paris ; Mme PEZEL,<br />
112, rue du Mont-Cenis, Paris; M. PAUL<br />
DOUCHAMP, 28, boulevard d'Ouralins, Namur<br />
(Belgique) ; M. J. Roux, 69, rue de la Concorde,<br />
Toulouse ; M. E. CABROL, 4, rue Blanche,<br />
Montrouge ; Mme L. PAYET, 4, rue Georges-<br />
Saché, Paris; M. JoiNVlLLE, 102, rue de la<br />
Chapelle, Paris ; Mme R. PASQUIER, 33 ter, avenue<br />
de la Défense, Puteaux (Seine) ; M. A.<br />
SAUVAGE, avenue Pasteur, Coubron (Seineet-Oise)<br />
; M. CORLAY, adjudant, 50e section<br />
T. M., secteur postal 22 ; MUe MAISANT, rue<br />
du Hocquet, <strong>25</strong>, Amiens (Somme) ; Mme CRÉ-<br />
PEL, 16, rue de la Perle, Le Mans (Sarthe) ;<br />
Mme LAROCHE, 13, rue Germain-Pilon, Paris;<br />
Mme DOLLION, 8, place de la République, Le<br />
Perreux (Seine) ; M. WlLLY HlCK, 29, rue<br />
Bidaut, Verviers (Belgique) ; M. G. LE SOURD,<br />
10, rue de Sèvres, Paris ; M. MOREL, <strong>25</strong>, rue<br />
Montparnasse, Paris ; M. RAYMOND RODOT,<br />
116, rue Amelot, Paris.<br />
Tous les lauréats étant ex-œquo et<br />
seule une différence d'interprétation intervenant<br />
entre le premier et le dernier<br />
de liste, nous enverrons à tous un stylomines<br />
Eversharp Cico, plaqué argent.<br />
SOLUTIONS<br />
I. — (7 mars). MOTS AJUSTÉS<br />
Démon, ride, nation — Déconsidération.<br />
Ami, hibou, ogre — Amphibologie.<br />
II. — (7 mars). PHRASE SYBILLINE<br />
1. Coin ; 2. Moule +<br />
V— (14 mars). MOTS CROISÉS GÉOGRAPHIQUES<br />
Horizontalement : Nyons — Valence — Die.<br />
Verticalement : Monlélimar.<br />
II.— (14 mars). EN VOITURE<br />
Été. fiacre, cafetière — Lacs, coupé, accouplés— Malte,<br />
panier, lamperaient — Crimée, phaéton, empozheraient<br />
— Ce, landau, Candaule — Thalie, cab, habitacle —<br />
Étau, berline, éberluaient. — (Calèche.)<br />
III. {14 mars). SALADE HISTORIQUE<br />
Cordonnier, pas plus haut que la chaussure. — 7"an/<br />
mieux, nous combattrons à l'ombre. — Ingrate patrie, tu<br />
n'auras pas mes os. — Malheur aux vaincus. — Après nous<br />
te déluge. — Frappez au visage. — Le sort en est jeté. —<br />
Moi aussi, je suis peintre.—Ne touchez pas à ta hache.—<br />
J'ai trouvé.<br />
(21 mars). TEXTE RÉTABLI<br />
Voici le texte d'où étaient tirés les mots donnés :<br />
Qui peut se promettre d'éviter, dans la société des<br />
hommes, la rencontre de certains esprits Vains, légers,<br />
familiers, délibérés, qui sont toujours, dans une compagnie,<br />
ceux qui parlent et qu'il faut que les autres écoutent ?<br />
LA BRUYÈRE.<br />
■ [Illllllllllllllllill lIlIlIIIUIIIIIIlilIllIllIIlIIIIIlIllIIIIIlIIIIIMl ■■••lIIIIIIIllIIIIIIIIMllIlllllllllIIIIIIIIIIIIIlllIIlll|IIMlllIIllIJMlI|lliiiii|||iiiiril||| l ||iiiiiiiii|iiiiii||| l ,, I1 ,i,|| 1 i||| I ||iiii||i l I<br />
Problème proposé<br />
LE PROBLÈME DES MOTS CROISÉS<br />
HORIZONTALEMENT. — 1, moquerie ; 10, note de musique ; 12, rendre une terre<br />
plus légère ; 13, ville de l'Italie du nord ; 14, lettre grecque ; 15, qui dure deux<br />
ans ; 17, préposition ; 18, excita ; 20, sorte de bonbon ; 22, épaissir une sauce ; 23,<br />
île de la Méditerranée ; <strong>25</strong>, élément d'atome dissocié ; 27, ville des Pays-Bas ; 30,<br />
maladie ; 34, conviendra ; 35, chanteur comique ; 36, mot de prière ; 37, cornes de<br />
cerf ; 39, surfaces portant des divisions ou degrés d'un instrument de mesure ; 41,<br />
risquas ; 42, oiseau de proie ; 43, conjonction ; 44, manière ; 45, département ; 47,<br />
extraire ; 49, faisait voir au grand jour ; 51, ignorant ; 52, canton de la Charente-<br />
Inférieure ; 53, effort pour appuyer.<br />
VERTICAIEMENT. — 1, figure de rhétorique consistant à attirer l'attention sur une<br />
chose qu'on feint de négliger ;2, agitation de l'âme; 3, note de musique ;4, suppor'er •<br />
5, oiseau ; 6, instrument agricole ; 7, pape du I ER siècle ; 8, poète patriote allemand ; 9,<br />
entoure ; 10, couche pigmentaire de l'iris ; 11, sorte de tonneau ; 16, ardu ; 19, île de<br />
l'archipel ; 21, langage peu clair et embrouillé ; 24, charges payées et faciles à remplir<br />
; 26, fera des économies ; 28, mouvement de fureur subite ; 29, écorces ; 31, station<br />
balnéaire française ; 32, pronom ; 33, établissement charitable en Turquie ; 36,<br />
cavité entre les fibres d'un tissu ; 38, commérage ; 40, mot qui renforce une affirmation<br />
; 43, lettre grecque ; 46, du verbe être ; 48, note de musique ; 50, préfixe.<br />
Nous, publierons la solution de ce problème dans le prochain numéro.<br />
tDtaaaaniiiiHa nu<br />
anaou aanEiiDaa<br />
ŒH □□Hamas m<br />
anLuaaaatuB aan<br />
anna aa aaaaa<br />
aaïaa anraran a<br />
□ amana anaa<br />
aama aanaa sa<br />
aQQa a rjrja BH<br />
□□ai3 BQO aama<br />
Solution du problème proposé<br />
dans le dernier numéro.
iiiiiiniiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 ■■■■••■■■■•■■•■'■■■■■■•■•■niMi iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 3 I'IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII QUATRIÈME ANNÉE : N° 165 ■'■■■■»>I<br />
DIMANCHE-ILLUSTRÉ<br />
U<br />
ENTRE NOUS<br />
NE bonne nouvelle : au Luxembourg,<br />
l'arbre planté à la mémoire et à la<br />
gloire du général Gallieni se porte<br />
à merveille... Il est verdoyant et grandit, si<br />
j'ose dire, à vue d'œil.<br />
Dans ce jardin, où tant de marbres ridicules<br />
et de bronzes grotesques célèbrent des<br />
notoriétés pour la plupart périmées, un arbre,<br />
un chêne, a été planté en souvenir de celui<br />
qui, le premier, conçut la victoire de la<br />
Marne... Cet hommage, vraiment vivant, doit<br />
plaire à Gallieni qui aimait la nature et la<br />
vie.<br />
Ainsi, après la guerre qui détruisit tant<br />
d'arbres, la paix en a au moins planté un...<br />
Touchante et symbolique idée que celle des<br />
braves gens qui, en attendant quelque monument<br />
officiel, massif et sans doute assez<br />
bête, se sont dit :<br />
— Plantons, en l'honneur de Gallieni, un<br />
arbre dont les rameaux verdiront chaque<br />
printemps, et qui vaudra tous les navets<br />
sculptés devant lesquels pérorent des messieurs<br />
solennels et d'ailleurs pressés. L'arbre,<br />
c'est le signe même de la reconnaissance et de<br />
la volonté de vivre, tandis que les statues<br />
ont toujours on ne sait quoi de funéraire.<br />
Je ne sais plus qui a déclaré :<br />
— Tout homme, en mourant, devrait<br />
pouvoir s'enorgueillir d'avoir planté un<br />
arbre.<br />
Hélas! les arbres, notre progrès les tue...<br />
La paix leur est aussi fatale que la guerre et<br />
c'est en vain quelles amis de la nature supplient<br />
le bûcheron d'" arrêter un peu son<br />
bras ".<br />
L'implacable cognée continue son œuvre...<br />
Que dis-je ? Elle est remplacée par une<br />
machine qui abat en cinq minutes un chêne<br />
âgé de cinq siècles !<br />
jft Jo<br />
L devrait y avoir une société protectrice<br />
I des arbres comme il y a une société protectrice<br />
des animaux.<br />
Mais celle-Ia serait-elle plus agissante, en<br />
tout cas plus efficace, que celle-ci ?<br />
Le respect des arbres est un sentiment<br />
aboli... L'intérêt s'en mêle. On voit des<br />
municipalités ordonner le massacre de<br />
chênes, d'ormes centenaires. Il faut de l'argent<br />
et, par conséquent, il faut faire flèche<br />
de tout bois.<br />
Le morcellement des grandes propriétés<br />
a précipité la fin de maintes hautes futaies...<br />
Adieu, vieux arbres qui aviez survécu à tant<br />
de révolutions ! On devrait vous aimer, vous<br />
vénérer, et on vous livre aux sacrificateurs...<br />
Et voici venir les villas à tempérament, les<br />
baraques peinturlurées, les sortes de huttes<br />
où se réfugient, faute de mieux, les " sanslogis<br />
" des villes. Ainsi se créent partout<br />
d'immenses agglomérations de " cagibis ",<br />
qui rappellent la triste " zone " des fortifications.<br />
Les environs de Paris — où les<br />
nymphes des bois habitaient depuis toujours<br />
de frais asiles — seront bientôt privés<br />
de leurs frondaisons séculaires : des villages<br />
de trappeurs s'y créent, pareils à ceux qui<br />
poussent autour des mines d'or... Les<br />
mines d'or, hélas ! nous ne les avons pas,<br />
mais nous avons ces cités de torchis et de<br />
planches, où pataugent des multitudes de<br />
pauvres victimes de la surpopulation des<br />
villes.<br />
Certes, il faut vivre d'abord et les humains<br />
sont plus intéressants que les arbres... Mais<br />
si les arbres peuvent se passer de l'espèce<br />
humaine, le contraire n'est pas vrai et je me<br />
méfie d'une civilisation qui détruit les bois,<br />
les forêts, premiers berceaux de notre race,<br />
indispensables régulateurs de la plupart des<br />
phénomènes de la nature, sources profondes<br />
de la vie. Nous les saccageons cependant à<br />
coups de canons ou à coups de haches.<br />
Il est vrai que les arbres se vengent... Les<br />
inondations, par exemple, sont voulues par<br />
ces martyrs de notre civilisation, aussi irréfléchie<br />
que cruelle. Et, sans doute aussi,<br />
l'irrégularité décevante de nos saisons.<br />
JEAN STYLO.<br />
REFLEXIONS DU DIMANCHE<br />
A VOIR autour de soi des gens agréables<br />
constitue, en grande partie, le bonheur de<br />
la vie. C'est pourquoi il faut contracter<br />
des habitudes et acquérir des manières qui nous<br />
rendent agréables aux autres.<br />
Par exemple, soignons notre apparence personnelle<br />
pour la rendre aussi attrayante que possible.<br />
Soyons propres, bien habillés, enfin tirons le<br />
meilleur parti de nos traits et des moyens à notre<br />
disposition.<br />
Soyons exacts. Faire attendre est la preuve d'un<br />
égoïsme insolent. Si votre voix est désagréable,<br />
cultivez-la pour donner à son timbre une résonance<br />
plaisante. Parlez bas. Ne bredouillez pas,<br />
mais apprenez l'art de prononcer distinctement,<br />
clairement. Rien n'est plus fatigant, plus fastidieux<br />
que d'avoir affaire à des gens dont chaque<br />
mot, pour être perçu, doit être écouté avec<br />
attention.<br />
Sachez tenir une conversation, ayez un bagage<br />
suffisant pour divertir et intéresser les plus grognons,<br />
les plus blasés de vos contemporains. Il<br />
n est pas une situation dans le monde où il ne soit<br />
avantageux de pouvoir parler agréablement.<br />
Pour être un bon causeur, il faut avant tout<br />
s intéresser aux autres, savoir écouter en altruiste.<br />
Il faut cela, mais la pratique est nécessaire. L'art<br />
de la conversation consiste surtout à faire parler<br />
votre ou vos interlocuteurs, il ne s'agit pas de<br />
briller vous-mêmes.<br />
Sachez écrire lisiblement, que les autres<br />
n éprouvent à lire votre écriture aucune peine<br />
comparable à celle du déchiffrement des hiéroglyphes.<br />
A ce sujet, un conseil : la langue française est<br />
composée de lettres séparées ; donc, lorsque<br />
vous aurez tracé un caractère, si Vous avancez<br />
votre plume avant d'écrire la suivante, il sera<br />
possible de lire votre écriture sans trop de peine,<br />
quelque imparfaitement que vous ayez composé<br />
Vos caractères séparés.<br />
N'argumentez pas. De ma vie, je n'ai vu une<br />
personne en convaincre une autre par des arguments.<br />
Discutez, oui, mais n'argumentez pas.<br />
Par la discussion, vous cherchez la vérité ; par<br />
l'argumentation, vous Voulez prouver que vous<br />
avez raison. Par conséquent, en discutant, vous<br />
vous montrez désireux de connaître les idées de<br />
Votre interlocuteur et vous l'écoulez. En argumentant,<br />
vous Voulez faire connaître vos idées ;<br />
LUNDI 26 AVRIL<br />
pendant que Votre interlocuteur parle, vous ne<br />
lécoutez pas, vous, pensez à ce que vous allez lui<br />
dire dès qu'il vous sera possible de placer un mot.<br />
En résumé, essayez de vous rendre agréables,<br />
et les autres s'efforceront de même de vous être<br />
agréables.<br />
T IN génie est un mécanisme humain supérieur.<br />
^ Il reçoit louange et admiration, mais à<br />
la vérité sans grand mérite, car le meilleur de<br />
son travail est automatique.<br />
Rien n'est plus mécanique que l'originalité.<br />
Car les idées neuves, brillantes, ne sont jamais<br />
le produit d'un effort pénible : elles surgissent<br />
soudain du subconscient sans sollicitations de<br />
notre part.<br />
Songez à Vos propres inventions ingénieuses.<br />
Souvent vous creusez un problème pendant des<br />
.ours, et, en désespoir de cause, vous le mettez<br />
de côté. Et, soudain, sans raison apparente, peutêtre<br />
à l'instant où vous mettez vos chaussures ou<br />
sautez dans l'autobus, la solution flamboie dans<br />
Votre cerveau.<br />
" Cela m'est venu comme ça ", dites-vous.<br />
Bien plutôt, cela a surgi de vous. Car, après<br />
que votre intelligence consciente eût longuement<br />
trituré et mâché le sujet, Vous l'avez avalé, pour<br />
ainsi dire, et 1 il a passé dans votre intelligence<br />
subconsciente, non soumise à la volonté, où il fut<br />
digéré, perfectionné, pour reparaître soudain dans<br />
votre conscient, selon le procédé des ruminants.<br />
Un génie est un être doué d'une puissante<br />
machine à moudre les idées, d'un subconscient<br />
merveilleux. Un génie littéraire est celui dont<br />
l'esprit pénètre au cœur même de son sujet. Un<br />
artiste de génie est celui dont l'âme saisit d'instinct<br />
l'essence de la beauté.<br />
Aussi le génie est-il inexplicable. Un Michel-<br />
Ange, un Shakespeare, un Beethoven ne sauraient<br />
expliquer " comment ils font ". Ils ne le<br />
savent pas.<br />
Il y a peut-être un abîme aussi grand entre le<br />
génie et le commun des hommes qu'entre celui-ci<br />
et les animaux. Comme le dit Kant : " Celui qui<br />
fait les plus grandes découvertes dans le domaine<br />
de la science ne diffère qu'en qualité de l'homme<br />
ordinaire ; le génie, d'autre part, en diffère<br />
spécifiquement. " FRANK CRANE.<br />
LA SEMAINE PROCHAINE<br />
Lever du soleil : 5 h. 42-coucher: 19 h. 56.<br />
Lever de la lune 17 h. 15-coucher: 4 h. 30.<br />
Le jour croît 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saint MARC : 116e jour + 249.<br />
MARDI 27 AVRIL<br />
Lever du soleil :<br />
Lever de la lune<br />
5 h. 40 - coucher 19 h. 58.<br />
18 h. 24 - coucher : 4h.51.<br />
Le jour croît 2 m. matin :2m<br />
Saint ANASTASE : 117e jour + 248.<br />
MERCREDI 28 AVRIL<br />
Lever du soleil : 5 h. 38 - coucher : 19 h. 59.<br />
Lune : (p. L., 0 h. 17) 19 h. 34 - couch.: 5 h. 14.<br />
Le jour croît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saint AIMÉ : 118 e jour + 247.<br />
Courses hippiques au Tremblay.<br />
JEUDI 29 AVRIL<br />
Lever du soleil : 5 h. 36 - coucher : 20 h.<br />
Lever de la lune : 20 h. 46 - coucher : 5 h. 41.<br />
Le jow croît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saint ROBERT : 119 e jour + 246.<br />
Football : Finale du Championnat de France<br />
militaire, 110 e R. I. Dunherque contre 158 e<br />
R. I. Strasbourg, au Stade Pershing.<br />
R<br />
VENDREDI 30 AVRIL<br />
Lever du soleil : 5 h. 35 - coucher : 20 h 2.<br />
Lever de la lune : 21 h. 57 - coucher : 6 h 12.<br />
Le jour croît : 1 m. matin ; 2 m. soir.<br />
Saint EUTROPE : 120e jour + 245.<br />
Courses hippiques à Saint-Cloud (Prix<br />
Edgard de La Charme), Newmarhet (1000<br />
guinées).<br />
SAMEDI 1 ER MAI<br />
Lever du soleil : 5 h. 33 - coucher : 20 h. 3.<br />
Lever de la lune : 23 h. 5 - coucher : 6 h. 51.<br />
Le jour croît : 2 m. matin ; 1 m. soir.<br />
Saints PHILIPPE ET JACQUES: 121 e jour-f- 244.<br />
Courses hippiques à Vincenhes.<br />
DIMANCHE 2 MAI<br />
Lever du soleil : 5 h. 32 coucher : 20 h. 5.<br />
Lever de la lune - coucher : 7 h. 39.<br />
Le jour croît 1 m. matin ; 2 m. soir.<br />
Saint ATHANASE : 122e jour + 243.<br />
Rugby : Finale du Championnat de France,<br />
à Bordeaux.<br />
Cyclisme : Paris-Tours ; Paris-Chartres.<br />
Courses hippiques à Longchamp (Prix<br />
Dam), Marseille, Evreux.<br />
AUJOURD'HUI DIMANCHE <strong>25</strong> AVRIL<br />
Automobilisme : Targa et Coupe Florio sur le circuit des Mâdomes, en Sicile. —<br />
Football : France contre Suisse, au Stade de Colombes. — Rugby : Demi-finale<br />
du Championnat de France, U. S. Perpignanaise contre Stadocesté Tarbais, à<br />
Toulouse ; Finale du Championnat de France (promotion) Stade Dijonnais<br />
contre S. A. Saint-Séverin, à Bordeaux ; Paris contre Côte Basque, à Bayonne. —■<br />
Cyclisme : Circuit du Bourbonnais. — Courses hippiques à Longchamp (Prix<br />
biennaux), Bordeaux et Marseille.<br />
J<br />
v<br />
SOYONS AU COURANT...<br />
... des leçons de culture physique qui<br />
seront données par T. S. F.<br />
LE poste de radio-diffusion de l'Ecole Supérieure<br />
des Postes et des Télégraphes va<br />
transmettre, dès les premiers jours de mai,<br />
des leçons de culture physique par sans-fil.<br />
Elles seront données, sur l'initiative de<br />
M. Paul Bénazet, sous-secrétaire d'Etat à<br />
l'Enseignement technique et haut-commissaire<br />
à la Guerre, par des instructeurs qualifiés<br />
de l'Ecole de Joinville.<br />
Dans cette école, un microphone et un<br />
amplificateur spécial seront reliés par circuit<br />
téléphonique au poste d'émission de la rue<br />
de Grenelle.<br />
Auparavant et pour préparer les auditeurs<br />
à exécuter avec fruit ces leçons, trois courtes<br />
conférences seront faites au studio des P. T. T.<br />
par un professeur de l'Ecole de Joinville :<br />
Le vendredi 23 <strong>avril</strong>, à 20 h. 15, sur la nécessité<br />
des exercices physiques et sur leur influence<br />
sur les grandes fonctions ;<br />
Le mercredi 28 <strong>avril</strong>, à 20 h. 15, sur la<br />
manière de s'entretenir en bonne condition<br />
physique et sur le perfectionnement ;<br />
Le samedi 1er mai, à 20 h. 15, sur la gymnastique<br />
d'entretien, avec conseils pratiques.<br />
Après cette dernière conférence, les auditeurs<br />
seront invités à adresser au directeur du<br />
poste d'émission des P. T. T., lequel les transmettra<br />
à l'Ecole de Joinville, toutes suggestions<br />
relatives à la composition et à la durée des<br />
leçons, l'heure de leur diffusion, etc.<br />
... d'une Exposition féline internationale<br />
LE Comité du Cat Club de France a définitivement<br />
fixé la date de l'Exposition féline,<br />
qui se tiendra à Paris les 14 et 15 mai prochain,<br />
à la salle Wagram. Les juges français, belges<br />
et anglais, reconnus par le G C. F., donneront<br />
toutes garanties de compétence et d'impartialité<br />
aux exposants.<br />
Une section artistique, se rapportant au<br />
chat ", permettra au public d'admirer les<br />
œuvres dés peintres, sculpteurs, graveurs,<br />
s'intéressant à ce gracieux animal.<br />
Le règlement-programme, illustré par<br />
Jacques Nam, est envoyé sur simple demande<br />
adressée à M. le docteur V. Ph. Jumaud, secrétaire<br />
général du Cat Club de France, à Saint-<br />
Raphaël (Var).<br />
... du projet de création d'une section<br />
nautique au prochain Salon de l'automobile<br />
LES organisateurs du Salon annuel de l'Automobile<br />
se proposent d'y adjoindre une<br />
exposition nautique qui le complétera, puisque<br />
ce Salon est plus justement devenu le Salon du<br />
Transport, et, à ce titre, la section nautique<br />
et toutes les industries connexes n'y seront<br />
point déplacées. L'accueil fait à cette initiative<br />
montre que le Salon nautique est assuré du<br />
plus complet succès.<br />
Par lui, il sera donné une puissante impulsion<br />
aux fabrications nautiques qui, toutes, ont<br />
intérêt à participer à cette Exposition, quelle<br />
que soit leur spécialité, même si elle n'entre que<br />
pour une faible part dans la construction des<br />
embarcations ou appareils nautiques. Complément<br />
désormais indispensable des Salons de<br />
l'Automobile et de l'Aéronautique, l'Exposition<br />
générale des transports sur la terre, dans les<br />
airs et sur l'eau sera, avec lui,' réalisée.<br />
L'industrie française a le plus grand intérêt<br />
à s'y manifester, avec toutes ses ressources et<br />
qualités techniques trop souvent ignorées de<br />
1 étranger.<br />
... de l'arrivée de nouveaux hôtes au<br />
Jardin des Plantes de Paris<br />
L A ménagerie du Jardin des Plantes a,<br />
depuis peu, quelques nouveaux pensionnaires.<br />
Deux tigres de l'Indochine, don de<br />
feu Kaï-Dinh, ex-empereur d'Annam ; deux<br />
panthères, huit paons, quatre sarcelles noires,<br />
envoyées par M. Cognacq, gouverneur de la<br />
Cochinchine.<br />
Les fauves paraissent fatigués par le voyage.<br />
Une jolie panthère, admirablement mouchetée,<br />
reste blottie dans un coin, l'œil inquiet et prête<br />
à bondir. Les deux superbes tigres rugissent<br />
dès qu'on approche de leur cage.<br />
Ajoutons que le Muséum, qui désire enrichir<br />
continuellement sa belle collection, se dispose<br />
à échanger des animaux de nos territoires et<br />
de nos colonies contre des spécimens rares de<br />
la faune mexicaine»
iimiiiin DIMANCHE-ILLUSTRÉ nimHiiiiiliiiiMiHMÏiu ■■■■■■■■■■•■muai iiiiimi uni , . 4 uiiiin uiiimiiiiiiiMimiiiiiiiinii .unmii"""""»" > imimmiiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 mimm»<br />
IUII<br />
LA SEMAINE QUI VIENT DE S'ÉCOULER<br />
17 e Semaine de l'Année — Reste à courir 35 semaines<br />
A WASHINGTON<br />
LA COMMISSION DES DETTES<br />
EXAMINERA BIENTOT L'ACCORD<br />
DE PRINCIPE DONT M. MELLON<br />
ET M. BÉRENGER ONT ARRÊTÉ<br />
LES GRANDES LIGNES<br />
L<br />
E Sénat américain a ratifié J'accord pour<br />
la consolidation italienne par 55 voix<br />
contre 33.<br />
Cet événement est d'autant plus important<br />
que de lui dépendait la discussion de l'accord<br />
avec la France dans des conditions favorables.<br />
Cet accord est fait en principe, MM. Mellon<br />
et Bérenger en ont arrêté les grandes lignes.<br />
Et la commission va pouvoir se réunir pour en<br />
fixer les termes précis.<br />
Les bases, sur lesquelles on va discuter,<br />
seront les suivantes :<br />
La France paierait à l'Amérique 50 % du<br />
capital et des intérêts au lieu de 40 % qu'avait<br />
offerts M. Caillaux. La dette politique et la<br />
dette commerciale seraient confondues. Les<br />
modalités seraient :<br />
Première annuité de <strong>25</strong> millions de dollars,<br />
y compris les 20 millions actuellement payés<br />
pour l'intérêt annuel de l'achat des stocks<br />
américains. Les annuités suivantes seraient de<br />
30 millions de dollar ; elles s'élèveraient ensuite<br />
et pourraient dépasser 100 millions de dollars<br />
jusqu'à la soixante-deuxième et dernière année.<br />
Dans l'accord nouveau ne figurerait aucune<br />
clause de sauvegarde faisant dépendre les versements<br />
de la France du paiement des réparations,<br />
mais il serait entendu qu'à n'importe<br />
quelle date la capacité de paiement de la<br />
France pourrait être révisée sur sa demande.<br />
Sur cette dernière condition, qui a fait l'objet<br />
d'un gros débat à la commission sénatoriale des<br />
Affaires étrangères, les Américains sont irréductibles.<br />
LE SÉNAT VOTE LE BUDGET<br />
Après des débats qui durèrent une semaine,<br />
le Sénat a voté mardi, par 278 voix contre 12,<br />
la loi de finances.<br />
Le budget de 1926 se traduit ainsi :<br />
Recettes : 37.508.870.623 francs ; dépenses:<br />
36.117.028.411 francs. Soit un excédent de<br />
recettes brut de 1.391.842.212 francs.<br />
Mais il convient de déduire de cet excédent<br />
les relèvements de crédits que la Chambre va<br />
être amenée à voter et qui s'élèvent à un<br />
milliard 100 millions de francs.<br />
L'excédent de recettes net sera donc d'environ<br />
291 millions.<br />
UN CONGRÈS HOTELIER<br />
UN DISCOURS DE M. PÉRET<br />
SUR LA SITUATION FINANCIÈRE<br />
ET LES DETTES INTERALLIÉES<br />
Le ministre des Finances affirme<br />
la volonté de la France d'aboutir<br />
à un règlement loyal et sincère<br />
des dettes de guerre.<br />
Après avoir dit combien le Trésor<br />
retrouvait d'aisance, il déclare envisager<br />
avec confiance la situation<br />
des changes.<br />
A<br />
U banquet qui lui était offert, lundi soir,<br />
par les membres du congrès de l'Hôtellerie,<br />
M. Raoul Péret a prononcé un<br />
important discours sur la situation financière<br />
de la France.<br />
Après avoir dit combien meilleure était maintenant<br />
la situation financière, parce que les<br />
recettes, bien loin de s'établir à des chiffres<br />
inférieurs aux prévisions, sont, au contraire,<br />
en excédent, le ministre a relevé les critiques<br />
injustifiées faites, dans la presse de plusieurs<br />
pays étrangers, contre l'attitude de la France.<br />
Il a montré, chiffres en mains, que, chaque<br />
année, la France verse environ 130 millions<br />
de dollars à ses créanciers.<br />
" Dans cette discussion des dettes interalliées<br />
le gouvernement français entend, a-t-il poursuivi,<br />
prendre avant tout une position de sincérité<br />
; il entend montrer ce qu'est sa capacité de<br />
paiement et ne préndre aucun engagement<br />
qu'il ne lui sera pas possible de respecter.<br />
" Il jouera franc jeu, il dira ses difficultés ;<br />
mais, quand il aura conclu, il tendra tous ses<br />
efforts à l'exécution loyale et intégrale des<br />
engagements qu'il aura pris.<br />
" C'est ce désir de loyauté et de sincérité qui<br />
lui fait attacher une importance si grande<br />
à une clause que ses anciens alliés répugnent<br />
à accepter, la clause de sauvegarde, en vertu de<br />
laquelle le montant des versements de la France<br />
serait réduit dans le cas où l'Allemagne n'exécuterait<br />
pas les obligations du plan Dawes. "<br />
Le règlement des dettes interalliées, que<br />
M. Péret espère prochain, éclaircira la situation<br />
des finances françaises et sera, après le rétablissement<br />
de l'équilibre budgétaire, l'une<br />
des plus fortes raisons de confiance dans l'avenir<br />
du pays. La trésorerie en ressentira les conséquences<br />
salutaires.<br />
Pour conclure, le ministre des Finances,<br />
envisageant la question des changes, a expliqué<br />
les raisons occasionnelles qui ont causé la<br />
hausse de ses dernières semaines, et déclaré<br />
que les fondements de la valeur du franc<br />
n'étaient en rien touchés, qu'il fallait donc<br />
prévoir très prochainement la fin de la crise.<br />
CLERC ET BERNARDON, QUI PARTICIPERENT A L'ATTENTAT<br />
DE LA RUE DAMRÉMONT, DEVANT LES ASSISES<br />
LE procès des deux communistes Clerc et<br />
Bernardon, inculpés du meurtre des<br />
quatre jeunes gens tués dans l'attentat de la<br />
rue Damrémont, a commencé lundi devant le<br />
jury de la Seine.<br />
À l'interrogatoire que lui fit subir, au cours<br />
de la première audience, le président Laugier,<br />
Clerc déclara qu'il était membre du parti<br />
communiste depuis 1911, qu'il faillit être<br />
député de Paris, ayant, aux élections législatives<br />
du 11 <strong>avril</strong> 1924, obtenu 40.000 suffrages<br />
et qu'il était allé à la réunion de la rue<br />
Championnet de son propre chef, " pour<br />
répondre aux provocations d'adversaires organisés<br />
".<br />
Clerc ne conteste pas avoir tiré, mais<br />
en l'air. S'il faut l'en croire, il fut injustement<br />
appréhendé.<br />
A cela répondent les constatations de<br />
M. Beyle, chef du service de l'identité judiciaire<br />
: sur vingt et une cartouches trouvées<br />
rue Damrémont, huit furent tirées par le<br />
revolver de Clerc.<br />
Bernardon, qui s'est engagé à seize ans, a<br />
fait la guerre et, deux fois blessé, a été l'objet<br />
d'une citation, dit qu'il alla rue Championnet<br />
pour assister à la discussion contradictoire<br />
entre communistes et fascistes, et qu'il n'avait<br />
pas été convoqué, comme le prétend l'accusation.<br />
Quant au revolver trouvé dans sa main, à<br />
l'en croire, il l'aurait ramassé dans la bagarre,<br />
pour se défendre si besoin était.<br />
On entendit, le lendemain, les premiers<br />
"témoins. "M. Lapeyre, qui fut blessé au pied<br />
dans l'attentat, en narra les circonstances. Un<br />
vif incident mit alors aux prises la défense,<br />
d'une part, l'accusation et la partie civile, de<br />
l'autre, M e Berthon ayant déclaré que le<br />
témoin avait menti.<br />
Le brigadier Rousselet, qui mena l'enquête,<br />
puis MM. Susini et Grasso, qui assistèrent à<br />
la réunion politique tenue rue Championnet,<br />
enfin MM. Dollinger et Volfenberger, tous<br />
deux blessés par des coups de revolver,<br />
déposèrent.<br />
L'audience de mercredi fut des plus animées.<br />
Un violent incident éclata dès le début M e Fourmer<br />
ayant déclaré à haute voix que " le président<br />
est d'une partialité révoltante ". La<br />
cour se retira et, sur l'intervention de M e Poultier,<br />
du conseil de l'ordre, des pourparlers<br />
s'engagèrent dans le cabinet du président.<br />
A la reprise de l'audience, M e Fournier<br />
déclarant retirer ses paroles, la cour ne lui<br />
infligea que la peine de réprimande et l'incident<br />
fut ainsi réglé.<br />
L audition des témoins se poursuivit. Une<br />
déposition capitale fut faite par M. Pierre<br />
Taittinger, député de Paris, qui, après avoir<br />
exposé en détail ce qui s'était passé pendant<br />
et après la réunion de la- rue Championnet,<br />
jura avoir entendu Clerc,-après son arrestation,<br />
déclarer : " J'ai tiré dans le tas: "<br />
Au cours de l'audience de jeudi, le témoin<br />
Guérinot affirma avoir vu Clerc et Bernardon<br />
revolver au poing.<br />
. La défense lui reprocha d'être en contradiction<br />
avec ses premières déclarations faites<br />
au cours de l'enquête.<br />
A O U D J D A<br />
LES NÉGOCIATIONS ENGAGÉES<br />
AVEC LES DÉLÉGUÉS RIFAINS<br />
N'ONT PAS PERMIS DE RÉALISER<br />
LES ACCORDS PRÉLIMINAIRES<br />
QU'ON ATTENDAIT<br />
L es<br />
pourparlers d'armistice avec les Rifains,<br />
commencés <strong>dimanche</strong>, au camp Berteaux,<br />
se sont poursuivis sans qu un<br />
accord intervienne.<br />
Pour en référer à son chef des conditions<br />
préliminaires imposées par les délégués français<br />
et espagnols pour la conclusion de l'armistice,<br />
le caïd Si Haddou s'est rendu par deux fois<br />
auprès d'Abd el Krim, à bord d'un avion.<br />
Mercredi matin, les délégués rifains ont<br />
remis leur réponse à nos représentants, qui en<br />
ont immédiatement délibéré et ont abouti à<br />
une décision commune qui a été transmise<br />
à l'approbation des gouvernements français<br />
et espagnol. MM. Briand, Steeg, Philippe<br />
Berthelot, le maréchal Pétain et M. Quinonès<br />
de Léon en ont délibéré à Paris au cours de<br />
la journée.<br />
Dans l'après-midi, les trois délégations se<br />
sont rencontrées à 4 heures à El-Aïoun-Sidi-<br />
Mellouk, à mi-chemin entre Oudjda et<br />
Taourirt. Elles se sont séparées à 8 heures<br />
sans avoir réussi à se mettre d'accord.<br />
M. Myron T. Herrick fait l'éloge<br />
de l'œuvre française au Maroc<br />
M. Myron T. Herrick, ambassadeur des<br />
Etats-Unis, recevant mardi les journalistes,<br />
leur a fait connaître les impressions qu'il rapporte<br />
de son voyage au Maroc.<br />
" Les Français, a-t-il dit, ne prétendent pas<br />
gouverner le Maroc. Ils aident le sultan à le<br />
faire. Leur administration apporte au pays les<br />
bienfaits d'une civilisation organisée et une<br />
sécurité que le pays n'avait pas.<br />
" Ces bienfaits et ces progrès s'accroissent<br />
avec une rapidité surprenante. Nous sommes<br />
habitués aux Etats-Unis aux résultats immédiats.<br />
Eh bien ! si un Américain veut imaginer<br />
ce que le vaste pays situé au sud de la rivière<br />
Sebou était il y a dix ans et s'il veut le comparer<br />
avec son état actuel, tel qu'il m'est apparu hier<br />
encore, il serait fier de penser que ce serait le<br />
travail le meilleur de ses compatriotes. -'<br />
LES CONTRIBUTIONS VOLONTAIRES<br />
De nouvelles et nombreuses contributions<br />
sont parvenues au comité national des contributions<br />
volontaires, et qui a tenu lundi sa première<br />
réunion, que préside le maréchal Joffre.<br />
Il est impossible de publier les noms de<br />
tous les donateurs. Toutefois, relevons ceux<br />
de plusieurs étrangers.<br />
Un Chilien, M. Arturo Lopez Perez, a remis<br />
au Trésor 200.000 francs, capital de rente<br />
4 % 1917, estimant que " c'est là l'obligation<br />
d'un étranger qui habite la France et qui jouit<br />
de sa bonne hospitalité .<br />
M. R. D. Sethna, de nationalité britannique,<br />
et le maharadjah de Kapurtala ont fait parvenir<br />
chacun un chèque de 50.000 francs.<br />
UN INTERNE VICTIME DE SON DEVOUEMENT<br />
M. Jacques Loeb, âgé de vingt-trois ans,<br />
interne à l'hôpital de Bicêtre, qui soignait avec<br />
dévouement de jeunes malades, est mort,<br />
mardi, des suites d'une scarlatine contractée en<br />
service.<br />
M. Durafour, ministre du Travail et de<br />
l'Hygiène, a décidé de lui décerner, à titre posthume,<br />
la médaille d'or des épidémies et la<br />
croix de chevalier de la Légion d honneur.<br />
UN VOLCAN HAWAÏEN<br />
ENTRE EN ÉRUPTION<br />
On mande de Kona, île Hawaï, que le volcan<br />
Mauna-Loa est entré en éruption <strong>dimanche</strong><br />
et qu'il s'en est suivi une coulée de lave, qui<br />
a complètement détruit lè petit village d'Hoopuloa,<br />
situé à <strong>25</strong> kilomètres du cratère.<br />
Le Mauna-Loa, montagne volcanique de<br />
plus de 4.000 mètres de hauteur, se distingue<br />
par la multiplicité de ses cratères, qui ont généralement<br />
la forme de lacs de feu entourés de<br />
murs élevés de 200 à 300 mètres ; la coulée<br />
de sa lave se répand dans les campagnes à de<br />
très grandes distances.<br />
MEMENTO<br />
ETRANGER<br />
19 <strong>avril</strong>. — M Ue Anna W. Williams, déesse de la<br />
Liberté, dont le profil est représenté sur les millions de<br />
dollars en argent qui circulent actuellement, meurt<br />
à Philadelphie.<br />
21 afril. — La duchesse d'York donne le jour à une<br />
FAITS DIVERS<br />
PARIS<br />
20 <strong>avril</strong>. — Trois détenus de la Petite Roquette,<br />
Piètre Marchai, Roger Anne et Frank Geis, s'évadent<br />
à l'heure du déjeuner, en escaladant le mur avec une<br />
échelle.<br />
— Depuis quatre ans, M. M. Mazeroux, fondé de<br />
pouvoir, Charles Chauvières, caissier, et Paul Menetrey,<br />
acheteur de la maison de commission Capdeville et C le ,<br />
34, rue de Paradis, volaient leur patron. Tous trois sont<br />
arrêtés. Le montant des détournements atteint un<br />
demi-million.<br />
— Condamné à mort, en 1885, pour meurtre,<br />
Jules Lannefranque avait été gracié et envoyé au bagne.<br />
Il s'en était évadé il y a six ans. La misère le pousse à se<br />
constituer prisonnier.<br />
DÉPARTEMENTS<br />
19 aOril. — Jean Coucou, le matelot assassin condamné<br />
à vingt ans de travaux forcés, est dégradé à Lorient.<br />
— Sur la ligne de chemin de fer Moulins-Montluçon,<br />
à 500 mètres de Montet, au passage à niveau de Laly,<br />
une auto, conduite par M. Amiot, est tamponnée par<br />
un train de marchandises. M me Chevier Dumont est<br />
tuée sur le coup.<br />
— A Meximieux (Ain), un employé du chemin de<br />
fer, Roger Daniel, que sa femme avait quitté pour<br />
retourner chez ses parents, la tue dans son lit de deux<br />
balles de revolver, puis se fait sauter la cervelle.<br />
TRIBUNAUX<br />
20 <strong>avril</strong>. — Une ordonnance de non-lieu est rendue<br />
en faveur des flagellants de Bombon, Froger et Lourdin,<br />
considérés comme irresponsables.<br />
SPORTS<br />
18 <strong>avril</strong>. — A Colombes, Armée britannique bat<br />
Armée française, en rugby, par 19 points à 13.<br />
— A Toulouse, en football, France bat Portugal par<br />
4 buts à 2.<br />
20 <strong>avril</strong>. — Au Cirque de Paris, le boxeur français<br />
Mascart bat l'Anglais Bugler Lake, par abandon à la<br />
sixième reprise.<br />
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gratuitement et régulièrement<br />
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•jiniiiiir LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 ■millttlUMimMuniMtii MfHllillll imiwifiiMHmin iiiiiiiniiiiiiiiniiiiiir. g niiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiimi inimiiiimmi DIMANCHE-ILLUSTRÉ Mim«r<br />
LES ROMANS DE LA VIE<br />
LE GÉNÉRAL DE CHARETTE<br />
RANÇOIS-ATHANASE CHARETTE DE LA<br />
CONTRIE naquit à Couffé, près<br />
d'Ancenis, le 21 <strong>avril</strong> 1763, d'une<br />
vieille famille estimée dans toute<br />
la Bretagne. Si la famille était<br />
ancienne, elle était pauvre, et le<br />
père de François, qui avait d'ailleurs de nombreux<br />
enfants, fut obligé, pour assurer l'éducation<br />
de son aîné, de le confier à un de ses<br />
oncles, conseiller au Parlement de Rennes.<br />
Celui-ci plaça l'enfant au collège d'Angers,<br />
d'où il sortit, à seize ans, pour entrer dans la<br />
marine. Il resta environ dix années marin et<br />
aurait fait, sans doute, une brillante carrière<br />
dans la flotte royale si un mariage ne la lui<br />
avait fait abandonner.<br />
En 1790, le jeune homme épousait, en effet,<br />
une de ses parentes : M me de Bois Foucaud,<br />
veuve et plus âgée que lui, mais très riche.<br />
Une fois marié, il subit l'influence de sa<br />
femme et dut, pour imiter les nobles de<br />
l'époque, émigrer afin de lui être agréable.<br />
Mais le jeune Charette était trop indépendant<br />
pour pouvoir mener longtemps cette existence<br />
factice ; son désœuvrement le porta vers le<br />
jeu. Bref, un beau matin, il quittait brusquement<br />
Coblentz et revenait à Paris au moment<br />
du 10 août. Le courtisan manqué de Coblentz<br />
devint soudain, en face du péril menaçant<br />
son souverain, un courageux défenseur et il<br />
essaya de pénétrer aux Tuileries pour protéger<br />
Louis XVI contre les révolutionnaires.<br />
Il ne put y réussir et, se rendant compte de<br />
l'inutilité de ses efforts, il quitta Paris et se<br />
réfugia en Vendée. Là, dans son petit château<br />
de Ponteclause, à deux lieues de Machecoul,<br />
il mena une vie insouciante et un peu frivole,<br />
qui donna si bien le change aux révolutionnaires<br />
qu'aucun d'eux ne songea à inquiéter<br />
ce gentilhomme aux allures libres et démocratiques.<br />
Mais voici que soudain, en mars 1793,<br />
éclata dans le pays l'insurrection vendéenne.<br />
Les paysans s'emparent de Machecoul, massacrent<br />
quelques habitants et accourent en<br />
foule au château de M. de Charette. Celui-ci<br />
croit qu'on en veut à sa vie mais, à son grand<br />
étonnement, les envahisseurs lui demandent<br />
" de se mettre à leur tête et de devenir leur<br />
chef<br />
Charette refuse,- et la bande des insurgés se<br />
retire et va se faire battre à Pornic. Après cet<br />
échec, ils reviennent au château de Charette<br />
pour lui renouveler leur prière de devenir<br />
leur chef. Nouveau refus du gentilhomme,<br />
' nouveau départ des paysans qui prennent<br />
comme commandant un nommé Delaroche,<br />
dont les mérites étaient minces car il fait à<br />
nouveau battre ses troupes, toujours à Pornic.<br />
OUR la troisième fois, des Vendéens, après<br />
P avoir voulu massacrer leur général incapable,<br />
retournent chez Charette et, afin qu'il ne<br />
- leur refuse pas cette fois son concours, lui<br />
annoncent froidement qu'ils le tueront s'il<br />
décline l'offre qui lui est faite.<br />
Devant des arguments aussi irrésistibles,<br />
Charette se décide à accepter et aussitôt ceux<br />
qui parlaient de le massacrer le portent en<br />
triomphe.<br />
Ce fut ainsi que le jeune châtelain devint<br />
général, malgré lui, d'une troupe indisciplinée,<br />
féroce, et qui croyait avoir bon marché de ce<br />
chef à qui elle avait imposé son titre par la<br />
force.<br />
Ce qu'il y a de plus curieux dans cette<br />
fantastique histoire, c'est que ce général forcé<br />
s'improvisa, dans des conditions particulière-<br />
><br />
ment difficiles, un chef de premier ordre. On<br />
massacrait dans son armée : il laissa faire,<br />
estimant que le danger des représailles entretiendrait<br />
dans ses troupes une crainte salutaire.<br />
Après avoir tant bien que mal organisé<br />
cette armée, qui, jusqu'à lui, ne représentait<br />
qu'une simple foule, il la conduisit devant<br />
Pornic et s'en empara sans coup férir.<br />
Le succès ayant confirmé son autorité, il<br />
put songer à organiser plus complètement ses<br />
troupes. Il lui fallait de la cavalerie ? Il en<br />
trouva et, une fois muni, il marcha sur Challans<br />
et Saint-Gervais, où il subit, coup sur<br />
coup, deux échecs qui permirent au général<br />
Beysser d'arriver avec ses bleus iusqu à Machecoul.<br />
Charette n'était décidément pas un<br />
homme ordinaire. L'insuccès, au lieu de<br />
l'abattre, le galvanisa. Jusqu'à ce moment il<br />
n'avait pas pris son rôle de général très au<br />
sérieux, mais, du moment qu'on l'attaquait, il<br />
se défendrait et il triompherait.<br />
Il concentre ses soldats à Légé et s'y maintient<br />
; de là, il marche sur Machecoul dont il<br />
s'empare, et, enfin, chasse les républicains<br />
par JULES CHAMCEL<br />
Destinée aussi imprévue qu'étonnante que celle de ce<br />
gentilhomme vendéen arraché soudain à son manoir et à ses<br />
habitudes. Général malgré lui, M. de Charette paya de sa vie<br />
sa bravoure, et c'est son existence mouvementée et tragique<br />
que nous raconte notre collaborateur Jules Chancel.<br />
J<br />
de toute la région. Pendant ce temps, la grande<br />
armée vendéenne prenait Saumur et son chef,<br />
Lescure, songea à faire sa jonction avec les<br />
enragés de Charette. Ce dernier, très sensible<br />
aux compliments que lui prodigua Lescure,<br />
consentit à se joindre à lui dans sa marche sur<br />
Nantes. La résistance des Nantais fut très<br />
vive et fit échouer l'attaque des Vendéens<br />
contre cette ville ; cet échec coûta la vie à<br />
Cathelineau. Un conseil fut tenu dans le<br />
camp vendéen, au cours duquel on reconnut<br />
voyait encore le sourire aux lèvres relever le<br />
courage de tous. En conduisant ses troupes<br />
au feu, ce dilettante, ce sceptique devenait<br />
soudain un lion déchaîné que rien ne pouvait<br />
arrêter. Il réalisa ainsi des prouesses qui<br />
eussent illustré n'importe quel général de<br />
métier.<br />
Ce fut ainsi, par exemple, que, acculé par<br />
l'habile général Haxo et sur le point d'être<br />
jeté à la mer avec ses troupes, Charette encloua<br />
ses canons, tua ses chevaux et, à travers canaux<br />
M. DE CHARETTE, DANS SON UNIFORME DE GÉNÉRAL VENDÉEN<br />
la nécessité d'un commandement unique qui,<br />
espérait-on, mettrait fin à toutes les intrigues<br />
qui paralysaient l'action des insurgés.<br />
Charette se flattait d'être choisi pour ce<br />
commandement suprême, mais-ce fut d'Elbée<br />
que désignèrent les Vendéens. Le jeune<br />
gentilhomme accepta avec résignation ce qu'il<br />
considérait comme une injustice. Après s'être<br />
très bien conduit à l'attaque de Luçon, il<br />
retourna tranquillement à Légé. Là, pendant<br />
un mois, il vécut dans son quartier général,<br />
où les dames y étaient admises, et on dansait<br />
la nuit après une journée de combats. Charette<br />
se livrait à ces distractions avec sa fougue<br />
habituelle, remettant toujours au lendemain<br />
les affaires sérieuses.<br />
Mais, bientôt, les républicains fournirent<br />
un grand effort pour venir à bout des Vendéens<br />
et Charette fut obligé de se réunir à la grande<br />
armée.<br />
Malgré cette union, plus apparente que<br />
réelle, les révoltés continuèrent à se battre<br />
chacun pour son compte, sans cohésion, sans<br />
plan d'ensemble, ce qui enleva toute valeur<br />
au succès pourtant notable que remportèrent<br />
Lescure et Charette. Le caractère indépendant<br />
et orgueilleux de l'ancien marin, devenu gentilhomme<br />
campagnard, lui rendait impossible<br />
toute discipline et, cependant, cet homme avait<br />
en lui l'étoffe d'un soldat et même d'un chef.<br />
Du soldat, du chef, il possédait cette autorité,<br />
cette insouciance qui se rit du danger ; il<br />
savait faire le sacrifice de sa vie avec cette<br />
grâce souriante qui emballe les masses et<br />
inspire l'admiration.<br />
Quoi qu'il pût arriver, Charette restait<br />
inaltérable; quand tout semblait,perdu, on le<br />
et fossés, réussit à conduire son armée hors<br />
d'une situation si périlleuse.<br />
Mais, à partir de cetté époque, la guerre<br />
prit pour lui un tout autre caractère. Il ne<br />
pouvait plus être question pour Charette de<br />
soutenir des combats brillants, de se maintenir<br />
dans des postes avec une armée désemparée,<br />
sans provisions, sans chevaux, sans bagages.<br />
II pratiqua alors la guerre de partisans,<br />
errant d'un endroit à l'autre, tantôt tombant<br />
sur l'arrière-garde des républicains, tantôt<br />
surprenant leurs corvées ou attaquant leurs<br />
détachements isolés. En 1794, Charette, encouragé<br />
par quelques avantages obtenus coup sur<br />
coup, entreprit de détruire trois camps retranchés<br />
où des républicains s'étaient établis. Ce<br />
projet réussit parfaitement, et l'attaque du<br />
camp de Saint-Christophe reste le plus éclatant_<br />
fait d'armes de Charette, qui arrivait<br />
ainsi à l'apogée de sa carrière. Les républicains<br />
le redoutaient, l'Europe commençait à<br />
connaître son nom, et lui, pendant ce temps, à<br />
son quartier général de Belleville, avait repris<br />
ses habitudes de flânerie, ne semblant aucunement<br />
songer à l'avenir.<br />
EPUIS le 9 Thermidor tout était changé<br />
D dans la conduite des affaires de la.République.<br />
La Convention avait été amenée à<br />
user d'indulgence avec les chefs vendéens,<br />
et des représentants furent envoyés à Nantes<br />
pour leur proposer une amnistie. Mais ce<br />
n'était pas une amnistie que désiraient ces<br />
chefs qu'on n'avait pas pu vaincre. C'était un<br />
traité de puissance à puissance qu'il fallut<br />
conclure. On s'y résigna, car la Convention<br />
tenait à annoncer à tout prix que la Vendée<br />
était apaisée. On se servit de la sœur de<br />
Charette, qu'on alla chercher dans sa retraite,<br />
pour porter au général révolté les premières<br />
propositions.<br />
Elles furent reçues avec méfiance, mais tout<br />
de même une paix fut signée par Charette<br />
d'assez mauvaise grâce. Les conditions étaient<br />
cependant des plus honorables : les Vendéens<br />
auraient le libre exercice de leur religion* ils<br />
resteraient armés sous le commandement de<br />
leur chef et on leur payerait des indemnités<br />
pour dommages de guerre. Afin de sceller cette<br />
paix, le gouvernement exigea que Charette<br />
vînt à Nantes en signe de confiance et de<br />
concorde. Il v consentit avec peine et, le 26 février<br />
1795, i) faisait son entrée dans cette villa<br />
aux côtés du général Conclaux. Il portait son<br />
panache blanc, ainsi que tous les signes de son<br />
parti ; le peuple courait en foule sur son passage<br />
; il se laissa conduire au théâtre et dans<br />
différentes sociétés, mais conserva, au milieu<br />
de toutes ces manifestations de cordialité des<br />
républicains, une attitude morne, soucieuse<br />
et gênée.<br />
Le lendemain, il retournait à son quartier<br />
général. Là, il passa son temps à la chasse, au<br />
bal, n'ouvrant pas les lettres qui lui étaient<br />
adressées et allumant sa pipe avec les gazettes.<br />
Il se mit tout de même en relations avec les<br />
princes de la maison de Bourbon et avec les<br />
émigrés, qui sollicitèrent en foule l'honneur de<br />
servir dans son armée. Mais, avec ce nouveau<br />
contingent, commencent les intrigues, les<br />
projets vagues, les discussions sans fin qui<br />
exaspérèrent Charette. Le ton de ces émigrés<br />
lui était insoutenable, leurs manières prétentieuses<br />
ne faisaient qu'inspirer ses moqueries.<br />
Il regrettait ses braves paysans.<br />
V ERS le mois de mai 1795, un aide de camp du<br />
• comte d'Artois vint lui annoncer que l'on<br />
allait tenter une descente en Bretagne et que,<br />
pour faire diversion, il devait reprendre les<br />
armes. Charette obéit, mais les paysans<br />
n'avaient plus la même ardeur depuis qu'ils<br />
avaient retrouvé leurs champs et leur repos.<br />
Il obtint néanmoins certains avantages et, le<br />
10 octobre, le comte d'Artois débarquait à<br />
l'île d'Yeu. Charette se crut alors arrivé au<br />
terme de ses travaux. Les princes le comblaient<br />
de louanges, de flatteries, l'appelaient le sauveur<br />
de la monarchie. Il fut même nommé lieutenant-général<br />
du royaume. Mais là se bornèrent<br />
les secours du comte d'Artois, qui<br />
abandonna Charette et son armée devant<br />
Nesme. Les officiers vendéens firent des prodiges<br />
de valeur, beaucoup périrent ou furent<br />
blessés ; enfin, la mort de Guérin, le plus brave<br />
et le plus aimé des chefs, décida de la déroute.<br />
Pour la première fois de sa vie, Charette pleura<br />
son compagnon d'armes. C'en était fait de la<br />
Vendée.<br />
Le général Hoche y arriva avec une armée<br />
nombreuse ; c'était un habile homme ; il eut<br />
bientôt cerné Charette.<br />
Hoche lui envoie alors un émissaire qui lui<br />
offre son libre passage en Angleterre et un<br />
million. Dignement, le général vendéen refusa.<br />
On le poursuivit alors, comme une bête fauve,<br />
de buisson en buisson, de fossé en fossé. Enfin,<br />
harassé, perdant son sang par ses blessures, il<br />
tomba.<br />
Un des siens le charge sur ses épaules,<br />
mais tous deux sont arrêtés entre Montaigu et<br />
Belleville, le <strong>25</strong> mars 1796.<br />
Ce fut alors une grande joie dans toute<br />
l'armée républicaine, comme si l'on avait remporté<br />
une immense victoire. Charette fut<br />
conduit à Angers et de là à Nantes. Il rentra<br />
dans cette ville, où un an auparavant il avait fait<br />
une promenade triomphale ; cette fois, on le<br />
fit marcher à pied dans les principales rues au<br />
son d'une musique militaire. Le 29, il fut mis<br />
en jugement. Le général Travot avait saisi sur<br />
lui divers papiers : des lettres du comte d'Artois<br />
et du commandant de l'escadre anglaise<br />
mouillée à Quiberon. Quand on demanda à<br />
l'insurgé pourquoi il avait repris les armes, il<br />
répondit fièrement : " Pour ma religion, pour<br />
ma patrie, pour mon roi. "<br />
Pendant les deux heures que dura la délibération<br />
du tribunal, Charette fit preuve du plus<br />
grand sang-froid. Il écouta son arrêt de mort<br />
sans sourciller. Le jour de son exécution, le<br />
29 mars 1796, il causa pendant plus d'une<br />
heure avec les généraux et les étonna par le<br />
calme et l'entrain de sa conversation. Enfin, il<br />
obtint la faveur de commander lui-même le<br />
feu aux soldats qui devaient le fusiller, ce qu'il<br />
fit sans que sa voix accusât le moindre tremblement.<br />
uJ<br />
JULES CHANCEL.
jjkiuur DIMANCHE-ILLUSTRÉ niiiiiiiiiiiiiiiuu iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiii uiiiiiiiii $ iiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiîiii iiiiiimi IIIHIIIIIIIIIIIHHHI Hiiiiiiiiiiiiimii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926<br />
LES CONTES D'ACTION<br />
LE CHAT DE LA "BAMBOULA"<br />
DÈS la fin d'août, la Capricieuse, qui<br />
revenait la prertïière cette année-là,<br />
apporta la nouvelle à Paimpol.<br />
Jean-Marie Coadou, le jeune<br />
capitaine de la Bamboula, avait<br />
disparu en mer, inexplicablement,<br />
pendant les dernières semâmes de pêche, disparu<br />
par temps calme, en pleine nuit, et si<br />
subitement que ça semblait surnaturel à plus<br />
d'un.<br />
Il était resté longtemps sur le pont avec<br />
Yves Jézékel, son second et son ami, puis<br />
Jézéke avait rejoint les autres en bas, pour<br />
boire. Et ils criaient très fort, appelant le capitaine,<br />
en plaisantant, tout joyeux à la pensée<br />
du retour prochain.<br />
Lui, cependant, ne venait toujours pas.<br />
Alors quelqu'un monta le chercher et l'on<br />
entendit tout à coup que les gros sabots de<br />
celui-là couraient très vite d'un bord à l'autre<br />
du navire.<br />
Il n'y avait personne sur le pont, ni dans la<br />
mâture, ni nulle part. Cette brume grise qui<br />
n'était pas une chose palpable, qui n était rien<br />
et isolait pourtant les pêcheurs dans une sorte<br />
de monde irréel, ce vide monochrome du ciel<br />
et de la mer d'Islande, semblait avoir bu<br />
l'homme, sournoisement, en étouffant son<br />
cri sur ses lèvres.<br />
Car ils n'avaient rien entendu les gars de la<br />
Bamboula, ni un appel, ni un gémissement, et,<br />
depuis, ils se repentaient affreusement, sans<br />
vouloir se l'avouer les uns aux autres, d'avoir<br />
tant chanté, tant fait de bruit ce soir-là. Un surtout,<br />
Jézékel, qui gardait au front un pli soucieux<br />
et ne parlait plus à personne. Sa peine<br />
était si grande qu'on devait soigneusement<br />
éviter de faire devant lui allusion à l'accident.<br />
Coadou était, en effet, comme un frère pour<br />
lui. Ensemble ils avaient appris à l'école, couru<br />
les bois pour dénicher des œufs et les grèves<br />
pour ramasser des coquillages. Ensemble<br />
encore ils avaient commencé le dur apprentissage<br />
du métier de marin, péché le maquereau<br />
et la brème au large des côtes, puis la<br />
morue en Islande. Et, pendant quatre ans au<br />
" service ", la chance les favorisant, ils ne<br />
s'étaient guère quittés, à Toulon, Bizerte et<br />
Mers-el-Kébir. Même ce ciel bleu, cette grande<br />
lumière inaccoutumée, ce milieu nouveau les<br />
avaient rapprochés davantage. Dépaysés, ils<br />
s'aimaient mieux à cause de leur origine et de<br />
leurs souvenirs communs.<br />
Redevenus " Islandais ", ils s'étaient engagés<br />
ensemble sur la Notre-Dame-des-Flots. Bien<br />
plantés, solides, bons marins, c'étaient, parmi<br />
les beaux gars de Paimpol, ceux avec lesquels<br />
dansaient le plus volontiers les jeunes filles.<br />
Et gais avec cela... Personne mieux que Coadou<br />
ne savait imiter les chanteuses mauresques, les<br />
mains derrière la nuque et les hanches oriduleuses,<br />
un souvenir des ports de la Méditerranée.<br />
Pour Jézékel, il jouait bien de l'accordéon<br />
et on le demandait toujours dans les<br />
noces.<br />
On s'était surtout rendu compte de la grande<br />
affection qui les liait quand, épris tous deux<br />
de Goadik, leur petite camarade d'enfance, ils<br />
l'avaient courtisée franchement, s'étant promis<br />
d'accepter la décision de la jeune fille.<br />
Pour Goadik, dont la beauté blonde constituait<br />
la seule dot, Coadou et Jézékel étaient<br />
deux partis également désirables. Jézékel,<br />
orphelin, élevé par une vieille tante, serait<br />
sans doute plus riche un jour, mais on affirmait<br />
que pour la prochaine campagne d'Islande, le<br />
père Lecorgne, l'armateur, qui s'y connaissait<br />
en hommes, confierait à Coadou son bateau<br />
neuf, la Bamboula. Il y avait de quoi hésiter.<br />
Elle hésita tout l'hiver la petite Goadik. Ce<br />
fut seulement un peu avant le départ des<br />
pêcheurs qu'elle sembla marquer une préférence<br />
pour Coadou. Du moins on crut bien<br />
s'en apercevoir lors de la bénédiction des<br />
navires islandais. Mais si tout faisait présumer<br />
qu'à l'automne on célébrerait leurs noces, on<br />
savait que Goadik et Jean-Marie n'avaient pas<br />
échangé de promesses définitives.<br />
P<br />
SS .3S jfe<br />
EU à peu, les Islandais rentraient au port.<br />
Les femmes, les enfants allaient loin pour<br />
guetter leur arrivée. Ils les reconnaissaient<br />
à leur voilure et la joie, très vite, se répandait<br />
dans les villages.<br />
Beaucoup de marins trouvaient leur famille<br />
augmentée d'une unité. Ils prenaient le tout<br />
petit enfant né pendant leur absence et s'essayaient<br />
à le bercer, souriants, émus et roulant<br />
lourdement d'un pied sur l'autre, comme s'ils<br />
avaient désappris la marche pendant cette<br />
longue campagne en mer.<br />
r<br />
par ANDRÉ REUZE<br />
Jusqu'à quel point certains animaux peuvent-ils exercer<br />
sur les hommes un pouvoir mystérieux ? C'est j ce que<br />
André Reuze, avec son talent habituel, étudie en cette<br />
histoire étrange, à laquelle la mer sert de cadre majestueux,<br />
et dont les personnages, des marins, ont toute la<br />
crédulité, la rude simplicité de leur race héroïque.<br />
La Capricieuse arriva un soir, " ramassant les<br />
balais ", comme on dit du bateau qui rentre le<br />
dernierau port, mais personne ne songeait à rire.<br />
— Surtout pas d'allusion au malheur devant<br />
ce pauvre Jézékel. C'est bien assez d'avoir à lui<br />
apprendre la mort de sa vieille tante. Le voilà<br />
seul chez lui, maintenant, le pauvre gars !<br />
— Il aura tout de même un compagnon<br />
de route, dit Kerruec, un homme de la Bam~<br />
boula, le chat le suit.<br />
Le chat du bord, que tous avaient oublié<br />
dans la joie de descendre à terre, s'était, en<br />
effet, décidé à suivre Jézékel. Autant celui-là<br />
qu'un autre, plutôt celui-là même, puisqu'il<br />
était seul. Il ne tenait pas à rester à bord, comprenant,<br />
sans doute, dans sa logique de bête,<br />
que le voyage s'achevait là.<br />
C'était un animal étrange d'un gris jaune<br />
cendré, avec des oreilles et une face de caramel<br />
qui lui donnaient un petit air diabolique. Mais<br />
ses yeux surtout étonnaient, incroyablement<br />
bleus, comme les yeux en porcelaine des<br />
poupées.<br />
Une dame de Paris en avait fait cadeau à<br />
Coadou, une dame qui n'était pas ordinaire<br />
non plus, bien sûr. A-t-on idée, quand on est<br />
jeune et riche, de venir toute seule en automne<br />
passer plusieurs semaines dans ce pays sauvage...<br />
Les marins l'aimaient bien pourtant.<br />
Elle était brave comme une fille de Paimpol,<br />
J<br />
allant à la pêche au large avec eux, s'amusant<br />
à leur prêter main-forte à l'occasion. Elle s'intéressait<br />
à leur vie, apprenait leur rude langage,<br />
les questionnant sans cesse sur cette Islande<br />
qui paraissait la fasciner. Elle écrivait des<br />
livres, paraît-il, et cela les faisait rire, ces gens<br />
naïfs. Une drôle d'occupation pour une femme,<br />
pas vrai... Enfin, puisque c'était son goût !<br />
Au moment de regagner Paris, l'année précédente,<br />
elle avait donc donné ce chat à<br />
Coadou, pour le remercier de l'avoir si souvent<br />
emmenée en mer. Il était, disait-elle, de race<br />
siamoise et de grande valeur.<br />
Lui, à cause de cette origine asiatique,<br />
1 avait baptisé le ' Chinois ". Pour les matelots<br />
tous les jaunes, Annamites, Japonais ou autres,<br />
sont des Chinois.<br />
Il aimait jouer avec sa bête, ce grand enfant<br />
à carrure d'hercule. Bien des soirs, là-bas, sur<br />
la mer d'Islande, tandis qu'ils buvaient en<br />
parlant du pays, le Chinois "-devait égayer<br />
les hommes de la Bamboula en exécutant des<br />
cabrioles sur la table, en jouant avec un bouchon<br />
de papier. Coadou veillait sur lui, l'empêchant<br />
de courir sur le pont les jours de brume et<br />
le tenant au chaud dans la chambre. Il n'était<br />
pas fait pour supporter les climats froids, ce<br />
chat bizarre dont la race vivait dans les pays<br />
ensoleillés, juste de l'autre côté de la terre.<br />
— Une sale bête au fond, concluait Kerruec,<br />
" Sainte Vierge 1 s'écria un pêcheur, mais c'est le chat de ce pauvre Coadou ! " S'étant<br />
tous tournés vers Jézél&l, ils furent effrayés de h voir li blême et claquant des dents,<br />
qui donnait cesjdétails, une sale bête, pas<br />
catholique. Est-ce que les honnêtes chats de<br />
chez nous ont de ces yeux-là, des yeux bleus<br />
d'enfant !... Jean-Marie le tenait à l'abri sous<br />
sa vareuse le soir où il a disparu, ça, j'en suis<br />
sûr. Il aimait l'avoir avec lui. " C'est une<br />
compagnie ", qu'il disait. Ce qui est arrivé,<br />
on ne le saura probablement jamais. Quand<br />
nous sommes montés sur le pont, Coadou n'y<br />
était plus, mais la satanée bête avait su se tirer<br />
d'affaire. Elle nous regardait les uns après les<br />
autres, d'une drôle de façon. C'est pas le<br />
"Chinois" qu'on devrait l'appeler, mais<br />
Belzébuth. Je l'aurais jeté à l'eau, moi, mais<br />
c'était le chat de Jean-Marie,qui l'aimait bien.<br />
— Jézékel va sûrement le prendre chez lui,<br />
dit quelqu'un, en souvenir...<br />
Sur la route blanche, le pêcheur s'en allait<br />
vers sa demeure. Tout à coup il se retourna.<br />
Le " Chinois " le suivait comme un chien, doucement,<br />
silencieusement, à petits pas de velours.<br />
L'homme eut un mouvement de mauvaise<br />
humeur et se baissa pour ramasser une pierre,<br />
mais, voyant qu'on le regardait, il poursuivit<br />
son chemin.<br />
Le chat, interdit, s'était arrêté. Il regarda<br />
autour de lui, miaula deux ou trois fois, puis<br />
reprit sa marche derrière le pêcheur.<br />
ft * *<br />
L<br />
ES vents de l'hiver avaient balayé sur la<br />
lande le somptueux tapis de bruyère<br />
étendu par l'automne, pour permettre<br />
à la neige d'y étaler un autre tapis tout blanc.<br />
La mer, verte, hargneuse, et la côte de<br />
granit s'observaient en ennemis, prêts à l'attaque.<br />
Parfois, sans raison, elles se livraient des<br />
batailles terribles qui duraient des jours et des<br />
nuits, l'une montant à l'assaut de l'autre avec<br />
des hurlements formidables. Et, en bordure<br />
des chemins, les croix de pierre semblaient<br />
implorer le ciel gris, très bas.<br />
Les Islandais ne sortaient guère, trop heureux<br />
de pouvoir vivre quelques journées tranquilles<br />
à leur foyer, mais ils se retrouvaient dans<br />
les auberges où se concluent, entre pêcheurs<br />
et armateurs, les engagements pour la prochaine<br />
campagne.<br />
Depuis le retour de la Bamboula, on n'y avait<br />
rencontré Jézékel que deux fois. Il vivait seul<br />
sur la côte, dans sa petite maison de pierre dont<br />
le toit de chaume s affaissait un peu. Il n'allait<br />
plus voir ses amis et désertait l'église, le <strong>dimanche</strong>.<br />
Amaigri, il parlait plus bas qu'autre- '<br />
fois et sa haute stature se voûtait.<br />
— Cette mort de Jean-Marie, disaient les<br />
marins en hochant la tête, ça lui a donné un<br />
coup. Ce qu'il lui faudrait pour changer ses<br />
idées et tenir son ménage, c'est une bonne<br />
épouse.<br />
Et tous pensaient à Goadik Gauven, la fille<br />
du douanier.<br />
Pourquoi pas, après tout. Jézékel l'avait<br />
courtisée l'année passée. Et puisque Coadou<br />
ne reviendrait plus...<br />
La femme de Kerruec, du reste, affirmait les<br />
avoir aperçus ensemble, du côté de Port-Even.<br />
Rien d'étonnant à cela. Ils étaient amis d'enfance.<br />
Us avaient dû se rencontrer sur la route,<br />
par hasard.<br />
Non, pas par hasard. Les bonnes gens de<br />
Paimpol ne pouvaient pas savoir que quand<br />
Goadik passait le matin sur la falaise, Jézékel,<br />
dissimulé derrière les rideaux blancs de sa<br />
fenêtre, la suivait longuement du regard.<br />
Et, quand elle avait disparu dans<br />
un repli du terrain, il sortait de chez<br />
lui pour la voir encore. Quelquefois,<br />
il courait de toutes ses forces à travers<br />
la lande en se dissimulant et faisait<br />
un grand détour pour se placer, d'un<br />
air indifférent, sur son passage. Et si<br />
son cœur battait fort, ce n'était pas<br />
seulement d'avoir tant couru.<br />
C'est qu'il avait quelque chose à<br />
lui dire. Chaque fois, il se promettait<br />
de parler, mais dès qu'elle levait sur<br />
lui ses grands yeux clairs si doux, il devenait<br />
timide et gauche, balbutiait des banalités,<br />
n'osant plus la regarder en face.<br />
Etait-ce bête... Une fille avec laquelle.il<br />
avait joué toute sa jeunesse, qu'il tutoyait<br />
encore...<br />
Rentré chez lui, il s'asseyait devant le feu,<br />
lisant dans les flammes dansantes des choses<br />
que sa pensée y voyait.<br />
Encore deux mois et les Islandais reprendraient<br />
la mer. Est-ce qu'il attendrait le départ<br />
pour lui parler à cette petite ! Il s'en voulait,<br />
s injuriait, s'accordait un dernier délai et les<br />
jours passaient, et il ne disait toujours pas à<br />
Goadik ce qu'il voulait lui dire.
"*' LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 '" iiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiMiiiiiiiiiii n iiiiintimiinitiiiiiiimmiiiiiifi ^ m IIMIIIIIMIIIM iiiiiiiiiiiiiiiiijiiiiiiimHiiiiiimiiiiiiiiiiiiliiiiiiiiiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ numu<br />
Tandis qu'il songeait au coin du feu, le 1<br />
chat, assis au fond de l'âtre, dans la cendre<br />
tiède, le fixait de ses yeux bleus. Inévitablement,<br />
ce regard étrange finissait par attirer le<br />
sien, et il contemplait longuement, en silence,<br />
la bête à robe fauve, immobile.<br />
Pourquoi ce chat s'imposait-il à lui ?...<br />
Jamais il ne lui avait témoigné la moindre<br />
affection. Aussi bien, ce n'était pas lui, Jézékel,<br />
qu'il aimait, sans doute, mais cette grande<br />
cheminée noire où il passait la plus grande<br />
partie de la journée. Ces bêtes-là s'attachent<br />
beaucoup moins aux gens qu'aux lieux où<br />
elles vivent.<br />
Plusieurs fois, Jézékel essaya de le,chasser,<br />
mais il revenait toujours, ne quêtant ni caresse<br />
ni friandise, trouvant seul sa nourriture,<br />
durant les courtes fugues qu'il faisait dehors.<br />
Parfois, les yeux clos, il paraissait dormir et<br />
rien ne demeurait visible de sa tête noire sur<br />
le fond sombre de la cheminée. Alors Jézékelsongeait<br />
à profiter de ce moment pour lui<br />
porter un mauvais coup. Cet animal l'obsédait,<br />
il eût voulu s'en débarrasser. Mais il se dominait.<br />
Est-ce qu'on a peur d'un chat, voyons !<br />
Des contes de veillées, des histoires de bonnes<br />
femmes, tout ça...<br />
L'animal, averti par un mystérieux instinct,<br />
ouvrait à ce moment les yeux, et l'homme<br />
reculait, malgré lui, pris d'une terreur vague.<br />
Alors, il s'ingéniait à échafauder des plans<br />
machiavéliques pour se défaire de la bête, sans<br />
être obligé de la tuer. La donner... Il n'y<br />
fallait pas songer. Son amour-propre le lui<br />
interdisait. On s'étonnerait de le voir faire si<br />
peu de cas d'un animal qui était le seul souvenir<br />
à lui laissé par son ami très cher. Que de<br />
racontars, de médisances il entrevoyait... Non,<br />
il fallait trouver mieux. Et il cherchait, sa<br />
pensée allant de l'une à l'autre de ses préoccupations,<br />
butée à ces deux idées<br />
fixes : parler à Goadik, se débarrasser<br />
de la bête obsédante.<br />
Un soir qu'il rentrait chez lui<br />
par un chemin creux, le hasard<br />
le mit en présence de la jeune<br />
fille. La pluie étant tombée en<br />
abondance le matin, il fallait,<br />
pour éviter les mares, s'accrocher<br />
aux genêts des talus ou<br />
sauter de pierre en pierre. Jézékel<br />
aida Goadik à passer. Ils restaient en face<br />
l'un de l'autre, gênés, sentant bien qu'ils ne<br />
pouvaient se quitter ainsi.<br />
— Il paraît, Yves, dit-elle enfin, que<br />
Lecorgne t'a choisi pour commander la Bamboula<br />
?<br />
— Oui, dit le pêcheur avec une brusquerie<br />
involontaire, nous appareillons dans cinquante<br />
jours, juste.<br />
— Ah ! Ça sera vite arrivé, bien sûr... C'est<br />
égal, Yves, tu aurais pu venir nous voir plus<br />
souvent cet hiver.<br />
Il la contemplait avec une surprise extrême,<br />
la respiration coupée, les lèvres tremblantes.<br />
Et après que le petit chemin tortueux les<br />
eut amenés sur la lande, il continua de l'accompagner,<br />
sans même voir sur le pas de leur porte<br />
les bonnes gens qui les regardaient passer en<br />
taillant, avec leur couteau de poche, de grosses<br />
bouchées carrées dans du pain noir couvert<br />
de beurre frais.<br />
Leur marche se ralentissait à mesure qu ils<br />
s'éloignaient dans la nuit tombante.<br />
Quand ils se fondirent dans la brume grise<br />
de la lande, ils se tenaient par la main.<br />
* * *<br />
L<br />
EURS noces furent célébrées un mois après<br />
en famille et sans apparat à cause de cette<br />
vieille tante de Jézékel qui était morte<br />
et aussi parce que le souvenir de Jean-Marie<br />
pesait sur eux.<br />
Il n'y eut ni accordéons ni danses, seulement<br />
un dîner copieux et assez gai, grâce au cidre<br />
bouché qui pétillait dans les verres.<br />
Elle était jolie la petite mariée, avec ses<br />
cheveux blonds enroulés en colimaçons sur les<br />
oreilles et sa coiffe blanche descendant bas<br />
sur le front, heureuse aussi, bien que son<br />
émotion fût visible.<br />
Son père, en uniforme de douanier, bataillait<br />
avec les oncles et cousins pour remplir leurs<br />
verres, car la joie n'est pas complète à ces noces<br />
si l'on ne boit pas beaucoup. Les deux frères<br />
de Goadik étaient là aussi. Maeok, qui faisait<br />
son service à Brest, jetait, parmi ces costumes<br />
sombres, la note claire de son grand col bleu<br />
et racontait des souvenirs d'escales, à la grande<br />
joie de Pol, son cadet.<br />
Un gentil garçon, ce Pol. Il devait faire partie<br />
de l'équipage de la Bamboula pour la prochaine<br />
campagne, et, en attendant le grand départ, il<br />
péchait le long de la côte, restant seul des<br />
journées entières dans son petit bateau à voile.<br />
Vers minuit, les mariés s'en allèrent pour<br />
gagner leur maison. Jézékel avait mis à profit<br />
le mois des fiançailles pour faire réparer<br />
l'humble chaumière, presque coquette maintenant<br />
dans sa robe de chaux qui faisait mieux<br />
ressortir les volets verts. Avec des roses<br />
trémières de chaque côté de la porte, des reines<br />
marguerites, des campanules dans le jardinet<br />
Le chat, à tout petits pas souples, avança doucement vers lui. Alors il recula, la poitrine<br />
haletante. La bête n'était plus qu'à un mètre de lui. D'instinct il enjamba le bordage.<br />
et le soleil sur tout cela, Goadik ne trouverait<br />
plus sa solitude trop triste pendant l'été.<br />
Yves entra devant pour allumer la lampe, une<br />
belle lampe ventrue et transparente, coiffée<br />
d'un abat-jour de papier rose, qu'il avait achetée<br />
lui-même à Paimpol pour faire une surprise<br />
à sa femme. Elle restait debout sur le seuil,<br />
n'osant trop s'aventurer dans cette pièce dont<br />
elle connaissait mal le sol raboteux.<br />
La bonne atmosphère tiède après le froid<br />
piquant du dehors ! Il y avait encore un peu<br />
de feu dans l'âtre, quelques tisons qui achevaient<br />
de se consumer, mais elle distingua<br />
en même temps, un peu plus haut, deux petits<br />
points brillants et fixes très rapprochés.<br />
— Qu'est-ce que cela, Yves ?<br />
Il eut un mouvement de mauvaise humeur.<br />
— C'est le chat, ce " Chinois ", donc!<br />
— Oh ! fit-elle pensive et assombrie, c'est<br />
le chat de ce pauvre Jean-Marie... Pourquoi<br />
me regarde-t-il ainsi ?...<br />
— Veux-tu que je le chasse ? dit-il avec<br />
empressement, heureux déjà de ce que sa<br />
femme ne voudrait peut-être pas garder chez<br />
elle ce déplaisant souvenir du mort.<br />
Mais scandalisée, au contraire :<br />
— Chasser cette bête, dit-elle, y songes-tu,<br />
Yves ?... Ce serait ne pas respecter la mémoire<br />
de Jean-Marie.<br />
Un silence gênant les sépara un moment.<br />
Goadik reprit enfin :<br />
— Il est triste de penser qu'on ne saura<br />
jamais ce qui est arrivé à Coadou.<br />
— Bah I fit le pêcheur, il est tombé à l'eau<br />
par accident.<br />
Jézékel avait dit cela presque durement.<br />
Au même instant il se retourna, vacillant sur<br />
ses jambes, devenu blême.<br />
Une voix disait :<br />
— Menteur I<br />
Derrière lui, personne... Ce n'était pas<br />
Goadik, cependant, qui. venait de parler. Elle<br />
semblait n avoir pas entendu. Alors quoi...<br />
Une hallucination !<br />
Son regard effaré, qui parcourait la pièce,<br />
fut comme accroché au passage par deux petits<br />
points brillants et rapprochés dans l'âtre.<br />
Ah ! le chat, le chat diabolique... C'était, ce ne<br />
pouvait être que lui. Autrement, l'eût-il ainsi<br />
fixé de ses prunelles fulgurantes.<br />
Sans s'en rendre compte, Jézékel reculait<br />
pas à pas et ses reins vinrent heurter la table<br />
où des verres s'entre-choquèrent.<br />
Il ne put retenir un petit cri d'effroi.<br />
— Qu'as-tu, Yves ?... Tu souffres...<br />
Mais lui, domptant ses nerfs, se ressaisissait.<br />
Ah ! le beau soir de noces, vraiment. C'était<br />
stupide à la fin de trembler devant ce chat, qui<br />
n'était qu'une bête comme les autres. Les<br />
chats n'ont jamais parlé que dans les contes.<br />
Il avait cru entendre ce mot, voilà tout.<br />
Mais la présence de l'animal lui serait intolérable<br />
désormais et, tout en rassurant sa<br />
femme, Jézékel établissait son plan. Il irait<br />
trouver Pol, son beau-frère, et lui demanderait<br />
en secret d'emporter le chat dans son bateau<br />
pour le noyer au large. Rien de plus plausible.<br />
L'animal évoquait un souvenir trop triste<br />
aux yeux de Goadik ; il lui faisait presque<br />
peur, on l'escamotait sans lui en parler.<br />
Pol, qui avait une grande admiration pour<br />
Jézékel, ne discuterait même pas. Cette idée<br />
si simple lui plaisait infiniment et il soupirait<br />
d'aise déjà, à la pensée de vivre tranquillement<br />
près de Goadik pendant vingt jours avant de<br />
partir pour l'Islande.<br />
P<br />
* * A<br />
OL ne fit aucune objection, en effet. Il<br />
emporta le chat dans un panier, en promettant<br />
de le jeter à l'eau.<br />
Son petit bateau ne fut pas visible longtemps<br />
à cause d'un brouillard léger qui rampait sur<br />
la mer, et Jézékel attendit son retour avec<br />
impatience, escomptant déjà le. soulagement<br />
qu'il éprouverait en entendant le jeune garçon<br />
lui dire :<br />
— Maro eo ar 'c'haz (le chat est mort).<br />
La journée passa sans qu'il reparût. Vers<br />
le soir, le père Gauven arriva, tout inquiet, aux<br />
nouvelles. Le matin, étant de service sur la<br />
falaise, il avait aperçu plusieurs fois la petite<br />
voile rousse dans les trouées du brouillard,<br />
mais depuis, rien. Si bonne que fût la pêche,<br />
son gars, qui était exact en toute chose, ne<br />
restait jamais aussi longtemps dehors.<br />
Il l'aura jeté très loin pour plus de sûreté, "<br />
pensait Jézékel.<br />
Mais une grande angoisse l'étreignit, quand,<br />
le lendemain matin, il vit revenir le douanier,<br />
les larmes aux yeux. Sur la mer calme, on ne<br />
voyait pas une voile à l'horizon.<br />
La nouvelle s'était répandue sur la côte.<br />
Des amis du jeune homme partaient à sa<br />
recherche, et Jézékel s'embarqua avec eux.<br />
Pendant longtemps ils ne virent rien sur-|<br />
l'eau, mais l'un d'eux appela tout à coup leur<br />
attention sur une épave noire qui flottait.<br />
C'était un petit bateau retourné la quille en<br />
l'air. Quelque chose d'étrange se mouvait<br />
dessus, une bête mouillée, dont le poil fauve<br />
collait sur des pattes tremblantes. Son cri<br />
plaintif régulier, toujours pareil, arrivait<br />
affaibli comme une voix très lointaine.<br />
— Sainte Vierge ! s'écria un pêcheur, mais<br />
c'est le chat de ce pauvre Coadou !<br />
S'étant tous tournés vers Jézékel, ils furent<br />
effrayés de le voir si blême et clacmtwt des<br />
dents.<br />
— Oui, dit-il, farouche, Pol me l'avait<br />
demandé pour se distraire en mer.<br />
Celui qui avait aperçu l'épave dit :<br />
— C'est égal, il ne porte pas chance, ce chat.<br />
Et ils se turent, impressionnés, car ils pensaient<br />
tous la même chose. Ce naufrage paraissait<br />
invraisemblable. La mer n'était pas mauvaise<br />
la veille et la brise moyenne qui soufflait<br />
n'eût pu renverser la barque...<br />
En silence, ils amarrèrent l'épave avec un<br />
filin et la prirent en remorque, le chat continuant<br />
à miauler lugubrement.<br />
— Breou en deuz (c'est un sorcier), pensaient<br />
les rudes loups de mer.<br />
Et Jézékel, prostré, immobile, continuait à<br />
claquer des dents.<br />
Quand ils arrivèrent à quai, le chat bondit<br />
et se sauva vite, vite, dans la campagne. Jézékel<br />
regagna sa demeure, serrant contre lui sa<br />
femme qui pleurait.<br />
Sur le seuil, il eut une commotion terrible :<br />
la bête maudite, assise dans l'âtre, le regardait<br />
fixement.<br />
— Ah ! sanglota Goadik, en s'effondrant<br />
sur une chaise, comment cet affreux malheur<br />
a-t-il pu se produire ?...<br />
Jézékel se sentait les tempes glacées.<br />
— Pauvre Pol, dit-il dans un effort, il a dû<br />
commettre une maladresse, se laisser prendre<br />
dans un tourbillon...<br />
Alors il entendit la voix qui l'avait tant effrayé<br />
le soir de ses noces, et la voix disait :<br />
— Menteur !<br />
Goadik n'avait rien entendu, mais lui, portant<br />
les mains à ses oreilles, jeta un cri horrible<br />
et roula évanoui sur le sol.<br />
L<br />
4 Bamboula voguait sur la mer d'Islande<br />
à la lueur grise, étrangement pâle du<br />
soleil de minuit.<br />
Les flots déserts et le ciel se fondaient en une<br />
même couleur de plomb, sinistre. On avait<br />
une telle impression de vide que le bateau<br />
paraissait perdu pour toujours, condamné<br />
à voguer hors du monde habité dans ce cercle<br />
imprécis qui ne changeait pas. Le soleil, voilé,<br />
flou, décoloré, se traînait sur l'horizon, tellement<br />
alourdi, semblait-il, qu'il finirait par<br />
sombrer, provoquant d'étemelles ténèbres.<br />
Depuis un mois ils péchaient, les gars de<br />
Paimpol, restant souvent des jours entiers sans<br />
apercevoir un navire, amenant sans cesse<br />
sur le pont de grosses morues, dont la vie<br />
étonnait venant de ces eaux mortes.<br />
Un soir, Jézékel, accoudé au bordage,<br />
songeait. Tout était silencieux sur la mer. Des<br />
flancs du navire parvenaient confusément<br />
les voix des hommes qui causaient en fumant<br />
leur pipe. Et Jézékel songeait parce que la<br />
Bamboula se trouvait exactement à l'endroit<br />
où, l'année précédente, Jean-Marie Coadou,<br />
son ami, avait disparu. Brusquement il tressaillit.<br />
Quelque chose de doux frôlait sa botte.<br />
Alors, méchamment, silencieusement, il se<br />
prit à rire, tant il se sentait fort maintenant<br />
devant le chat fauve à face noire. Il avait attendu<br />
longtemps, patiemment, pour être bien sûr<br />
de ne pas le manquer. La Bamboula se trouvait<br />
loin de toute terre, même de l'Islande. Il ne<br />
s'en tirerait pas, le maudit animal.<br />
Combien il l'avait attendue cette heure de<br />
délivrance, croyant presque voir la bête lui<br />
échapper au départ de Paimpol, ne mangeant<br />
pas, ne dormant plus, malade, halluciné, au<br />
point que ses hommes le regardaient avec<br />
inquiétude.<br />
Avant d'attraper le chat, il se campa devant<br />
lui, savourant sa joie.<br />
L'animal, arrêté à six pas de lui sur le pont,<br />
le dos rond, la queue droite, l'observait bien en<br />
face. Dans le contre-jour, sa silhouette maigre<br />
se découpait très nette, sa tête surtout, noire,<br />
entre les moustaches fines, rigides, et ses yeux<br />
brillaient.<br />
Prêt à marcher sur lui, Jézékel hésita. Une<br />
gêne insurmontable l'envahissait. Ce regard<br />
bizarre l'hypnotisait, le perçait jusqu'à l'âme.<br />
Son rire se déforma en rictus. Il avait peur.<br />
Le chat miaula faiblement en montrant ses<br />
dents aiguës et, à tout petits pas souples,<br />
avança doucement vers lui.<br />
Alors, il recula, la poitrine haletante, avec<br />
une sorte de râle continu qui s'étouffait dans<br />
sa gorge, et ses mains molles faisaient dans<br />
le vide des gestes gauches, incomplets de<br />
petit enfant.<br />
Le chat avançait toujours.<br />
— Ce n'est pas vrai, murmura soudain<br />
Jézékel, ce n'est pas vrai, tu ne sais pas... personne<br />
ne sait.<br />
Et, pour la troisième fois, il entendit la voix<br />
sinistre, si clairement qu'elle semblait être en<br />
lui-même :<br />
— Si, je sais. C'est toi qui l'as tué !<br />
Il se jeta violemment en arrière, les reins<br />
contre le plat-bord.<br />
Le chat n'était plus qu'à un mètre de lui.<br />
D'instinct il enjamba le bordage. Un moment,<br />
ses mains se contractèrent sur le bois humide<br />
et glissant, puis, sans rien dire, glacé d'horreur,<br />
il s'engloutit dans la mer glauque.<br />
ANDRÉ REUZE.
mini DIMANCHE-ILLUSTRÉ imiiiiiiiMiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii niiiiiintiiiiiii g iiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiMiiiiniiiim iiiiiiiiinii O U R L E<br />
R OH'.OH!UN<br />
CIRQUE VIENT<br />
DJARRWER l<br />
[COURONS VITE<br />
f\fOlR LE S<br />
lété PHANTS!<br />
V.<br />
tf MONSIEUR* ^0("<br />
rM A » N T E N AN T, POUR<br />
M6 RECOMPENSER,<br />
V0UDRIÊ2-VOU5ME<br />
MONTRER COMMENT<br />
FAITL'ELÉPHANT *<br />
POUR VOUSMETTfîÇ<br />
SuR SON DOS 7<br />
m.<br />
MM-<br />
Copyright par Dimanche-Illustre, Chicago Tribune,<br />
«s»;<br />
COXprésidenl de du<br />
Z 'ÉLÉPHANT MALIN<br />
HEIN !<br />
QUE VOUS<br />
PISAJS-JEV'<br />
5^<br />
— QUE JE suis CONTENU<br />
fgjE FILE CHERCHERLES«<br />
I jjC AMARAfSE S i JE VAIS!<br />
LEuR MONTRER COM-<br />
MENT L'ÉLÉPHANT<br />
ME MET SUR SON<br />
DOS!<br />
s ■ - '-<br />
BRAVOl<br />
COMME 4L<br />
ESTCENTIU!<br />
ALORS,<br />
LÉLÉPHAN<br />
—(AH!AH!\S\ VOUS N E<br />
T'A PO S É I ru NOU S \MC CRoye*;<br />
SUR SON POSj D£S HtS-7jEv/sis r<br />
EST UNE KVo^esî/voi/i LÉ<br />
FARCE'. PROUVER<br />
ÎTOUT D £<br />
cX SUITE!<br />
en
E N F A N X S nunuMMiiiiiuimiiiniMt ■iMuuiimniiiiiii m IIIIIINIMMUIIIIMIIII 9 ÙUIHIIIMUIUUIIIIUIIIMH iniiïi uuninunnmmra mimii.imm, DIMANCHE-ILLUSTRÉ ■»»<br />
•POURTANT. DEPUIS QU'IL FAIT<br />
DU SPORT, JE RE M ARQU £<br />
QU'IL SE PORTE F3EAU COUP<br />
M IE.US'.<br />
JE SUIS IMBATTA&LÊ<br />
^ ■ Pou R uE T£N Ni s £,T<br />
L A M ARC HE. A Pi EP !<br />
amme<br />
/LAISSE PONC!<br />
IFN ATT EN DAN T,Jffl C'EST Bl£-N Ç£<br />
TROUVE QUE CET M^V^LT1>Ê<br />
ME.ILLEUML&<br />
ENFANT S'OCCUPE.<br />
[TROP D& SPORT<br />
ET PAS ASSEZ DE<br />
SES é-TUDESl<br />
'JE N'EN S A,iS Rl£ N ! EN TOU S<br />
CAS.MON FILSNE SERA NI SOTCEUR<br />
NI JOUEUR DERu^&Y-J'EN VEUy FAIRE<br />
UN HOMME INTELLIGENT ET CAPABLE<br />
D'O&TENl^ UN£.0E;I_L£ SITUATION<br />
PANS LA<br />
VIE»<br />
J£ ME SUIS ENTRAÎNE TOUT PETIT!<br />
J'ETAIS ENCORE Au &1&ER.ON Qu£<br />
J6 RE VAIS DEJA DE PERFORMANCES<br />
SENSATION NELLE S! F T--<br />
——<br />
ù<br />
OUI'. MAIS JE NE TIENS)<br />
PAS DU TOU T A CE QUE<br />
MON Flt-S DEVIENNE<br />
UN CHAMPION t<br />
jESAas frocER, COURIR,<br />
SAUTER.JouER Au RucjBy,<br />
Au HOCK£y,A.U B A S £ "<br />
E>AL-L!<br />
; Copyright p»r Dimanche-Illustré, Chicago Triant.
uimiiii DIMANCHE-ILLUSTRE iiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiMiiiiiiiii»niiiiiiMiiiiHiiii 10 iNiiiiiiiiMinuiiiiiiiiiiMMiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 IMHIIHI<br />
JE VOUDRAIS BIEN SAVOIR...<br />
Ce qu'est une vente sur licitaticn ?<br />
L<br />
A licitalion est une procédure qui a pour<br />
objet de faire vendre aux enchères un<br />
bien indivis entre plusieurs propriétaires<br />
et qui ne pourrait être partagé en raison de sa<br />
nature ou de la dépréciation qui en résulterait.<br />
(Exemple : une maison, une propriété.) Chacun<br />
des copropriétaires (cohéritiers, coacqué -<br />
reurs, etc.) a droi à une partie du prix proportionnelle<br />
à sa i_art de propriété.<br />
La licitation est volontaire lorsque les intéressés<br />
sont d'accoï J pour la mise en vente. Il<br />
est indispensable qu'ils soient tous présents<br />
et capables de disposer de leurs droits. Les<br />
enchères peuvent être réservées aux copropriétaires<br />
ou bien ouvertes aux étrangers. La<br />
licitation est judiciaire lorsqu'à défaut d'accord<br />
elle est demandée par l'un des copropriétaires,<br />
ou lorsque, parmi ceux-ci, se trouvent des<br />
mineurs, des interdits ou des absents. Les<br />
étrangers sont alors "drnis de droit à participer<br />
aux enchères.<br />
La licitation volontaire est réalisée par<br />
l'intervention d'un notaire choisi par les<br />
intéressés ; les formes de la licitation judiciaire<br />
sont réglées par le Code de procédure civile.<br />
A ft A<br />
Pourquoi il faut labourer ?<br />
L<br />
E labourage a des effets multiples sur le<br />
développement des plantes. On sait qu'il<br />
consiste à retourner et à ameublir la<br />
terre en la divisant. L'effet le plus immédiat est<br />
de permettre à l'air de pénétrer dans toutes<br />
les parties du sol. En même temps est obtenue<br />
la destruction des mauvaises herbes ; de même<br />
les engrais sont mélangés intimement à la terre<br />
et les semences sont recouvertes.<br />
Mais l'action du labourage est plus complète.<br />
Toutes les plantes ont besoin d azote pour se<br />
développer. Certaines d'entre elles, comme les<br />
légumineuses, ont la propriété de fixer directement<br />
l'azote de l'atmosphère par l'intermédiaire<br />
de certains microbes. L'aération du sol<br />
facilite cette action, puisque l'air contient<br />
l'azoté nécessaire.<br />
La plupart des engrais, comme le fumier,<br />
sont employés parce qu'ils contiennent une<br />
grande proportion d'azote, non pas libre, mais<br />
combiné avec des matières organiques. Cet<br />
azote n'est pas assimilable par les plantes.<br />
Grâce au labourage, certaines réactions chimiques<br />
sont favorisées et, au sein du sol, les<br />
éléments azotés passent, de l'état organique,<br />
à 1 état minéral et deviennent assimilables.<br />
En général, on doit labourer en automne et<br />
au printemps. Assez profondément en automne<br />
plus superficiellement au printemps.<br />
.* A *<br />
Quelle est l'origine des agents de change,<br />
et quel est leur nombre dans les villes<br />
de France où ils sont institués ?<br />
L<br />
'ORIGINE des agents de change,.en France,<br />
est très ancienne. Une ordonnance du<br />
roi Louis VU, en date de 1141, dont<br />
l'original paraît perdu, aurait assigné au change<br />
le Grand Pont de Paris et fait défense de le<br />
pratiquer ailleurs. Mais le texte de l'ordonnance<br />
de 1304, rendue sous Philippe le Bel,<br />
ayant le même objet, a été conservé. L'emplacement,<br />
depuis, a porté le nom de Pont-au-<br />
Change. Dès 1423, les gens qui pratiquent le<br />
change exercent leur industrie avec congé du<br />
roi. L'édit de juin 1572, rendu par Charles IX,<br />
érige la profession en office, et c'est de cetédit<br />
que date le monopole. Cet édit fut confirmé<br />
par Henri IV, en 1595.<br />
Par ordonnance royale du 29 mai 1816, les<br />
agents de change fuient portés à 60 pour<br />
Paris, chiffre auquel leur nombre est fixé<br />
présentement. Les agents de change sont au<br />
nombre de 27 à Lyon, de 20 à Bordeaux, de<br />
19 à Marseille, de 10 à Nantes, de 8 à<br />
Toulouse, de 6 à Lille.<br />
Les Bourses de ces sept places sont munies<br />
de parquets.<br />
Il y a II agents de change à Dunkerque ;<br />
4 à Reims ; 3 à Cette ; 3 à Cleimont-Ferran/1<br />
et au Havre ; 2 à Agen, Orléans, Poitiers,<br />
Rouen, Troyes, Versailles^ La Rochelle et<br />
Toulon ; 1 à Angers, Besançon. Châtellerault,<br />
Dieppe, Luçon, Milhau, Nice, Niort, Rodez,<br />
Saint-Geniès.<br />
Dans les villes où il n'y a pas d'agents de<br />
change, les effets publics sont négociés par<br />
les notaires.<br />
CHOCGLAT-MENIER<br />
Le "RIALTA"est le meilleur<br />
des Chocolats à croquer<br />
^Illllllllllllllllll II1MIII1IIIIINII1IMIIK1 i:illllllllllllIIIIUIll!:illIlllllllllllllllllll|I||l|||||||||||||i||||||ltlllll|IIM!!11ll<br />
= Cette rubrique est ouverte à tous nos lecteurs. Elle leur \<br />
\ permettra de se tenir en contact constant avec leur journal, f<br />
ï qui les renseignera volontiers sur tous les faits d'un intérêt 1<br />
| général et d'ordre documentaire ou pratique ; mais un délai \<br />
\ assez.long peut s'écouler antre les demandes et les réponses. 1<br />
sjiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit IIIIIIIIMIIIIIIIII:IIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIII~<br />
L'article 74 du Code de commerce dispose<br />
qu'il y a des agents de change dans toutes les<br />
villes qui. ont une Bourse de commerce. En<br />
dépit de cette disposition, l'énumération qui<br />
précède démontre qu'il y a des villes pourvues<br />
de Bourses cù ne sont point des agents de<br />
change, et qu'il y a des agents dp change dans<br />
certaines places où il n'y a pas de Bourse de<br />
commerce.<br />
Si les épaves appartiennent à ceux qui<br />
les recueillent ?<br />
T<br />
OUTE épave doit être obligatoirement<br />
remise à l'administration de l'Inscription<br />
maritime, mais elle donne droit à<br />
une rémunération proportionnelle à sa valeur.<br />
Cette rémunération varie avec les lieux où<br />
l'épave a été trouvée. Elle est du tiers lorsque<br />
les objets ont été retirés du fond de la mer ou<br />
trouvés en mer à plus d'un mille de la côte,<br />
du quart lorsqu ils ont été trouvés sur le<br />
rivage ou à moins d un mille de la côte. Lors<br />
de la remise de l'épave à l'administration,<br />
il est payé au sauveteur une somme égale à<br />
la moitié de la rémunération à laquelle il<br />
a droit. Des dispositions spéciales concernant<br />
le sauvetage des ancres, chaînes, etc., ont été<br />
prises par le décret du 28 février 1918. C'est<br />
après la vente des épaves par l'administration<br />
que ce qui revient du produit brut*est réparti<br />
entre les intéressés.<br />
* A A<br />
Ce qu'est la cocaïne?<br />
L<br />
A coca (ou le cocaïer) est un arbrisseau de<br />
2 à 3 mètres de hauteur, qui pousse naturellement<br />
dans les Andes ; il fut ensuite<br />
cultivé dans toute l'Amérique du Sud et enfin<br />
fut exporté en Extrême-Orient.<br />
Plante sacrée des Péruviens, elle était employée<br />
comme remède à tous les maux. Quand<br />
on mâche des feuilles de coca, on ressent<br />
l'arôme du thé, un goût parfumé. Il se produit<br />
une anesthésie de la langue qui se continue à<br />
l'entrée du tube digestif, ce qui supprime la<br />
sensation de faim et a fait croire que la coca<br />
pouvait remplacer les aliments.<br />
La coca est un peu employée telle quelle en<br />
thérapeutique, sauf pour certains vins médicinaux.<br />
Elle sert surtout pour l'obtention de la<br />
cocaïne, qui se retire des feuilles de coca. Le<br />
premier procédé d'extraction fut inventé par<br />
le pharmacien français Bignon. Il consiste<br />
à effectuer une macération des feuilles de coca,<br />
séchée's au préalable, avec de l'eau légèrement<br />
acidulée par de l'acide chlorhydrique ou sulfurique.<br />
Après un jour de macération, on soutire<br />
la solution acide et on précipite la cocaïne par<br />
du carbonate de soude. Il faut ensuite purifier<br />
cette cocaïne. D'autres procédés plus modernes<br />
sont actuellement employés. Ils sont assez<br />
compliqués.<br />
On transforme ensuite, en France, la cocaïne<br />
en chlorhydrate de cocaïne, qui est sa forme<br />
commerciale.<br />
La cocaïne a de très nombreuses applications<br />
en médecine, à cause de ses propriétés anesthésiques.<br />
Mais on doit toujours agir avec<br />
prudence, car la mort peut survenir si la dose<br />
n'a pas été exactement calculée.<br />
Malheureusement, ces propriétés anesthésiques<br />
font que certaines personnes recherchent,<br />
en prisant cette poudre, des paradis<br />
artificiels ", qui les conduisent rapidement à la<br />
folie ou à la mort.<br />
Quelle fut la première signification du<br />
mot humoriste ?<br />
C<br />
E mot, qui est l'un de ceux dont le sens<br />
a le plus profondément changé, désigna,<br />
à l'origine, l'être qui a souvent de<br />
l'humeur et qui est " difficile à vivre ". On lit,<br />
par exemple, dans La Harpe et dans Delille,<br />
ces phrases, qui ne se comprendraient pas si<br />
elles étaient écrites de nos jours : ' Le philosophe<br />
Saint-Lambert, naturellement sévère et<br />
même un peu humoriste... — Cet humoriste —<br />
Dont la hargneuse déraison — Dans la société<br />
vient verser sois poison... "-<br />
Le mot désigna également les membres<br />
d'une académie de Rome. " Paul Mancini<br />
s'adonna à l'étude et l'académie des humoristes<br />
prit naissance dans sa maison. " (Saint-<br />
Simon.)<br />
Ceux qui ont parlé de l'académie des<br />
humoristes de Rome disent qu'elle naquit<br />
fortuitement aux noces de Lorenzo Mancini ;<br />
que plusieurs conviés se mirent à réciter des<br />
sonnets, des comédies, des discours, ce qui<br />
leur fit donner le nom de belli humori; qu'enfin,<br />
ayant pris goût à ces exercices, ils résolurent<br />
de former une académie de belles-let res,<br />
qu'alors ils changèrent le nom de belli humori<br />
en celui d'humoristi." (Pellisson : Histoire de<br />
l'Académie.)<br />
Mais ce mot désigna surtout des médecins.<br />
Les humoristes étaient les partisans du système<br />
qui attribuait la cause des maladies à<br />
l'altération de l'une des quatre humeurs cardinales.<br />
ê i S<br />
Comment on peut déceler les faux billets<br />
de banque ou les faux titres ?<br />
L<br />
A méthode la plus rapide pour démontrer<br />
qu'un billet de banque est faux est de le<br />
soumettre à l'éclairage des rayons ultra-<br />
violets. Le papier soumis à ce rayonnement<br />
devient, en effet, fluorescent. La couleur de<br />
la fluorescence obtenue avec le papier employé<br />
par la Banque de France, qui est rigoureusement<br />
identique à lui-même, est toujours la<br />
même ; le papier du faux se révélera instantanément<br />
par une couleur différente.<br />
Il existe, bien entendu, des méthodes beaucoup<br />
plus précises, basées, par exemple, sur la<br />
conductivité électrique du papier mis en<br />
macération dans de l'eau distillée et dans des<br />
vases de platine ou de quartz.<br />
La falsification des titres porte toujours sur<br />
le numéro du titre, à cause de l'opposition qui<br />
frappe le titre. Lavage et grattage sont nécessaires<br />
pour remplacer une mention par une<br />
autre. Certains corps servent de révélateurs<br />
pour déceler les lavages et grattages. On peut<br />
également employer -le rayonnement ultraviolet,<br />
qui suffit presque toujours.<br />
A * *<br />
Si la capitalisation des intérêts d'une<br />
somme prêtée est autorisée par la loi ?<br />
L<br />
A capitalisation des intérêts d'une somme<br />
prêtée se nomme anatocisme.<br />
Pendant .longtemps l'anatocisme a été<br />
interdit : on le considérait comme usuraire ;<br />
l'ordonnance de mars 1679 interdisait de<br />
prendre l'intérêt de l'intérêt et, notamment,<br />
d'ajouter l'intérêt au capital dans les lettres<br />
de change.<br />
Aujourd'hui, on ne voit rien d'irrégulier<br />
dans l'anatocisme, car les intérêts échus, qui<br />
sont dus au capitaliste, peuvent être placés<br />
par lui dans une autre banque et lui fournir<br />
des intérêts ; il n'y a donc rien d'illégitime à<br />
ce qu'il laisse ces intérêts s'ajouter au capital<br />
à la banque où il a un compte courant.<br />
L'anatocisme est, du reste, autorisé par les<br />
articles 1154 et 1155 du Code civil, pourvu<br />
qu'il s'agisse d'intérêts échus, dus au moins<br />
pour une année entière.<br />
A A A<br />
Si les Bourses du travail sont des établissements<br />
réglementés par la loi ?<br />
L<br />
ES Bourses du travail ne sont pas des éta-<br />
blissements formellement reconnus par<br />
la loi, mais la légitimité de leur existence<br />
résulte implicitement de l'article 6 de la loi<br />
du 21 mars 1884, qui permet aux syndicats<br />
professionnels de créer des institutions de<br />
placement des ouvriers ; à ce point de vue,<br />
elles sont donc des émanations des syndicats<br />
professionnels, et, comme telles, elles peuvent<br />
s'organiser librement, en se maintenant dans<br />
la limite de la loi du 21 mars 1884. Elles sont<br />
également une émanation des municipalités,<br />
qui les ont suscitées, les subventionnent souvent<br />
et mettent à leur disposition les locaux<br />
où elles s'installent.<br />
Aucune disposition législative ne les régie-<br />
mente. Les Bourses de province présentent<br />
une grande analogie d'organisation avec la<br />
Bourse du travail de Paris. Celle-ci dont les<br />
débuts remontent à 1882, avait été reconnue<br />
établissement d'utilité publique par décret du<br />
28 décembre 1889, et avait été dotée, le 30 mars<br />
1892, d'un règlement approuvé par le Conseil<br />
municipal. Ce règlement est devenu caduc à la<br />
suite de la fermeture de la Bourse du travail,<br />
par le gouvernement, en juillet 1893 ; il a<br />
été remplacé, lorsque la réouverture fut autorisée,<br />
par un décret du 7 décembre 1895,<br />
aujourd'hui en vigueur, qui détermine l'objet<br />
et fixe l'organisation générale de cette institution.<br />
A A A<br />
Comment on prépare le lait en poudre ?<br />
L<br />
A poudre de lait n'est autre chose que du<br />
lait desséché dans certaines conditions<br />
de température, afin de lui conserver toutes<br />
ses propriétés nutritives. En effet, la poudre<br />
de lait, mélangée avec de l'eau, redevient du<br />
lait. Le lait contenant plus de 80 % d'eau, ij<br />
était naturel de chercher à le conserver en lui<br />
enlevant cette eau, encombrante et lourde,<br />
qu'il suffirait de lui restituer pour reformer<br />
du lait.<br />
On commença, en France, à préparer de la<br />
poudre de lait en faisant couler le lait entre<br />
deux cylindres tournants, juxtaposés (comme<br />
dans un laminoir) et chauffés convenablement.<br />
Une pellicule de lait restait adhérente aux<br />
cylindres et des racloirs l'obligeaient à se<br />
détacher et à tomber dans les récipients.<br />
Voici une autre méthode. Le lait est contenu<br />
dans un cylindre horizontal, dont le fond est<br />
percé d'une petite ouverture. Un piston force<br />
le lait à passer rapidement par cette ouverture.<br />
Le lait est ainsi pulvérisé. Mais cette poussière<br />
liquide se trouve alors projetée dans une<br />
chambre maintenue à 150 degrés par un courant<br />
d'air chaud. Les fines gouttelettes sont<br />
immédiatement desséchées et tombent sous<br />
forme de poudre.<br />
Aucun agent chimique n'est donc employé<br />
pour cette transformation, qui n'enlève aucune<br />
de ses propriétés au lait.<br />
* A A<br />
Quels sont les emplacements, en France,<br />
des bataillons de chasseurs ?<br />
C<br />
HASSEURS A PIED. — Le 1 er bataillon est à<br />
Bruyères et Wissembourg (20 e corps) ;<br />
le 2 e, à Dôle et à Neufbrisach (7 e corps) ;<br />
le 3 e, à Bourgoin (14 e corps) ; le 4 e, à Dôle et<br />
Neufbrisach (7 e corps) ; le 5 e, à Forbach (20 e<br />
corps) ; le 6 e, à Grenoble et à Briançon (14 e<br />
corps) ; le 7 e, à Albertville et à Bourg-Saint-<br />
Maurice (14 e corps) ; le 8 e, à Metz (6 e corps) ;<br />
le 9 e, à Bernay (3 e corps) et à Morhange (20 e<br />
corps) ; le 10 e, à Bruyères et à Saverne (20 e<br />
corps) ; le 1 I e, à Bourgoin (14 e corps) ; le 12 e,<br />
à Baccarat (20 e corps) ; le 13 e, à Chambéry et<br />
à Lanslebourg (14 e corps) ; le 14 e, à Baccarat<br />
(20 e corps) ; le 15 e, à Barcelonnette et à Tournoux<br />
(14 e corps); le 16 e, à Metz; le 17 e, à<br />
Forbach (20 e corps) ; le 18 e , à Bernay (3 e corps) ;<br />
le 19 e , à Baccarat (20 e corps) ; le 20 e , à Bernay<br />
(3 e corps) ; le 22 e , à Nice et à Peira-Cava (15 e<br />
corps) ; le 23 e , à Gap et à Mont-Dauphin (14 e<br />
corps); le 24 e , à Villefranche et à Breil (15 e<br />
corps) ; le <strong>25</strong> e , à Menton et Sospel (15 e corps) ;<br />
le 26 e , à Thionville (6 e corps) ; le 27 e ,<br />
à Annecy et Modane (i4 e corps; le 28 e , à<br />
Bourgoin (14 e corps; le 29 e , à Bruyères et<br />
Haguenau (20 e corps) ; le 30 e , à Forbach (20 e<br />
corps) ; le 31 e , à Dôle et à Mulhouse (7 e corps).<br />
CHASSEURS-MITRAILLEURS. — Le 1 er bataillon<br />
est à Calais (1 er corps) ; le 2 e , à Condé (1 er<br />
corps) ; le 3 e, à Labrv (6 e corps) ; le 4 e, à Belfort<br />
et à Mulhouse (7 e corps) ; le 5 e , à Troyes (8 e<br />
corps) ; le 6 e , à Grenoble (14 e corps) ; le 7 e , à<br />
Neufchâteau et à Sarrebourg (20 e corps) ; le<br />
8 e, à Calais (1 er corps); le 9 e, à Condé-sur-Escault<br />
(1 er corps) ; le 10 e , à Conflans et à Labry<br />
(6 e corps) ; le I I e , à Troyes (8 e corps) ; le 12 e ,<br />
à Neufchâteau (20 e corps) ; le 13 e , à Belfort<br />
(7 e corps).<br />
CHASSEURS CYCLISTES. — Le 1 er groupe est<br />
à la redoute du Trou-d'Enfer (G. M. P.) ; le<br />
3 e , à Selestat (20 e corps) ; le 4 e , à Lure (7 e corps) ;<br />
le 5 e , au fort de Charenton (G. M. P.) ; le 6 e ,<br />
à Lyon (14 e corps).<br />
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POUR NOUS INSTRUIRE UN PEU<br />
LE MARÉCHAL DE NOAILLES<br />
HEF d'armée de second plan en un temps<br />
où venaient de briller des Condé, des<br />
Turenne et des Luxembourg, le maré-<br />
Adrien-Maurice de Noailles n'en compte<br />
moins de nombreuses victoires à son<br />
Chef de l'illustre maison de Noailles,<br />
il était fils du duc<br />
Anne-Jules, dont il<br />
était né en 1678. Il<br />
commença, portant<br />
alors le nom de duc<br />
d'Agen, à servir<br />
sous les ordres de<br />
son père, qui commandait<br />
en Catalogne,<br />
puis partit<br />
faire campagne en<br />
Flandre. Â son retour<br />
à Versailles, il<br />
épousa la nièce de<br />
M m Me Maintenon,<br />
MARÉCHAL DE NOAILLES<br />
Françoise d'Aubigné.<br />
Ce mariage<br />
acquit à Noailles une faveur qui ne se démentira<br />
pas jusqu'à la mort du roi. Il passe rapidement<br />
ses grades et occupe vite de hautes fonctions.<br />
Brigadier en 1702, il devint successivement<br />
maréchal de camp, lieutenant-général,<br />
puis gouverneur du Roussillon. Entre temps,<br />
le Parlement le reçoit, en 1708, duc et pair.<br />
La mort de Louis XIV lui vaut de nouvelles<br />
fonctions civiles, celles-ci : il préside le conseil<br />
des finances en 1715, et se montre administrateur<br />
probe et consciencieux. Il est l'adversaire<br />
des essais dangereux, et, lorsque le Régent<br />
se laisse entraîner par l'éblouissant raisonnement<br />
de Law, il s'oppose à l'application du<br />
système du banquier écossais. Il est alors<br />
obligé d'abandonner les affaires. Il revient aux<br />
camps militaires comme maréchal de France<br />
et va y retrouver encore une nouvelle gloire.<br />
Il commande l'armée en Italie, puis en Allemagne,<br />
en Flandre et en Alsace, au cours des<br />
diverses campagnes qui se succèdent de 1735<br />
à 1744. A Fontenoy, il est un des meilleurs<br />
lieutenants de Maurice de Saxe, et aide puissamment<br />
à la victoire. Après avoir été ambassadeur<br />
en Espagne, il se retire complètement de<br />
la vie active en 1756, pour mourir en 1766,<br />
après avoir écrit des mémoires intéressants.<br />
L<br />
A A A<br />
MÉTRA<br />
'AUTEUR des valses qui enchantèrent les<br />
belles dames à crinoline du second<br />
Empire, naquit à Reims, en 1830. Il<br />
N<br />
LA JEUNESSE DE NAPOLÉON<br />
É, le 15 août 1769, à Ajaccio, Napoléon<br />
était le second fils de Laetitia Ramolino<br />
et de Charles de Bonaparte, qui eurent<br />
quatre autres fils et trois filles ; nombreuse<br />
famille que l'on éleva à la dure, dans une maison<br />
où à la gêne devait succéder presque la misère<br />
après la mort du père et la perte d'un procès.<br />
Le futur empereur joua bien souvent sur le<br />
trottoir de la ruelle natale avec les gamins du<br />
voisinage. Comme les autres enfants corses<br />
de ce temps, il était fréquemment fouetté ;<br />
mais il ne pleurait jamais, paraît-il. Ceux qui le<br />
connurent en ce temps ont affirmé, quand il ne<br />
s'agissait point de se montrer courtisans, qu'il<br />
n'était point joli comme son<br />
frère Joseph. Sa tête paraissait<br />
beaucoup trop grosse<br />
pour son corps ; mais, déjà,<br />
il possédait un regard charmant<br />
lorsqu'il voulait lui<br />
donner son expression la<br />
plus douce. Toutefois, il se<br />
montrait violent et coléreux<br />
à la moindre occasion.<br />
Cependant, rien d'extraordinaire<br />
ne marqua sa<br />
prime jeunesse : Je ne<br />
fus, a-t-il dit lui-même,<br />
qu'un enfant curieux et<br />
obstiné. "<br />
A neuf ans, il quitta la BONAPARTE A SEIZE ANS<br />
Corse pour l'Ecole militaire<br />
de Brienne, où, grâce à la noblesse de<br />
son père et à l'appui de M. de Marbeuf, ami<br />
de sa famille, il put entrer comme boursier.<br />
A Brienne, les Minimes instruisaient les<br />
jeunes gentilshommes en vue de la carrière<br />
militaire. Le destin de Napoléon était déjà<br />
fixé.<br />
Pauvre, parlant le français avec un fort<br />
accent corse, peut-être déjà taciturne de<br />
nature, il fut en butte aux railleries de ses<br />
camarades et son caractère s'en resserra davantage.<br />
Son amour-propre excessif fut constamment<br />
ulcéré. Un jour, il s'évanouit pour<br />
avoir été condamné à dîner, à genoux, en<br />
robe de bure. Elève appliqué, il ne se révéla<br />
très remarquable qu'en mathématiques. Il<br />
trouvait sur-le-champ, dit Bourrienne, avec<br />
une facilité étonnante, la solution des problèmes<br />
les plus difficiles.<br />
Le 14 octobre 1784, Napoléon sortait de<br />
Brienne, pour entrer, huit jours après, comme<br />
cadet gentilhomme à l'Ecole militaire de Paris.<br />
Il y arrivait avec ce certificat de son ancien<br />
chef d'études : " M. de Bonaparte, né le<br />
15 août 1769. Taille de 4 pieds 10 pouces,<br />
10 lignes ; de bonne constitution, excellente<br />
santé, caractère soumis. Il a fait sa quatrième.<br />
Honnête et reconnaissant, sa conduite est très<br />
régulière. Il s'est toujours distingué par son<br />
application aux mathématiques ; il sait passablement<br />
l'histoire et la géographie ; il est faible<br />
dans les exercices d'agrément. Ce sera un excellent<br />
marin. Mérite de passer à l'Ecole de Paris. "<br />
En cette*ecole, il travailla encore avec une<br />
application remarquable ;<br />
mais, sans argent, sans distraction,<br />
sans ami à Paris<br />
(il ne sortait guère que<br />
chez la mère de la future<br />
duchesse d'Abrantès), peu<br />
aimé de ses camarades, il<br />
subit, avec amertume, l'humiliation<br />
de se trouver<br />
parmi des jeunes gens<br />
riches pour la plupart, en<br />
tout cas moins privés de<br />
plaisirs et de joie que lui.<br />
Son irritabilité devint<br />
extrême. Il frondait tout,<br />
blâmait hautement et sur<br />
un ton tranchant, et un<br />
de ses professeurs a dit de<br />
lui : " Corse de naissance et de caractère, il ira<br />
loin si les circonstances le favorisent. " Tous<br />
ses maîtres se montrèrent d'accord pour le<br />
trouver impossible à conserver sous leur direction.<br />
On se hâta de faire avancer le moment de<br />
sa sortie de l'école, et Napoléon reçut le brevet<br />
de lieutenant en second au régiment d'artillerie<br />
de La Fère.<br />
La duchesse d'Abrantès raconte que, lorsqu'il<br />
endossa pour la première fois l'uniforme,<br />
ses bottés lui donnaient une apparence fort<br />
ridicule. " Elles étaient d'une dimension si<br />
singulièrement grande que ses petites jambes,<br />
alors fort frêles, disparaissaient dans leur<br />
ampleur. " La sœur de la duchesse d'Abrantès<br />
en rit si fort que Napoléon s'exclama, furieux :<br />
On voit bien que vous n'êtes qu une petite<br />
pensionnaire I " Ce à quoi elle répondit : " Et<br />
vous, vous n'êtes qu'un chat botté I" Mais<br />
chat botté de quelle autre féerie !<br />
LA DUCHESSE DE MONTPENSIER<br />
C<br />
ATHERINE-MARIE DE LORRAINE était la<br />
fille du duc François,de Guise, dont elle<br />
naquit en 1552. Comme tous les membres<br />
de sa famille, elle possédait un caractère violent,<br />
un cœur énergique, de la bravoure et une<br />
ambition démésurée qu'elle mit au service<br />
de ses frères : Henri<br />
de Guise le Balafré,<br />
et le duc de<br />
Mayenne. On la<br />
maria, à dix-huit<br />
ans, à Louis II de<br />
Bourbon, duc de<br />
Montpensier ; mais<br />
ce mariage ne lui<br />
enleva point son<br />
goût de l'indépendance<br />
et son indomptable<br />
violen ce.<br />
Sa haine contre<br />
Henri III, qu'avait<br />
déjà attisée la mort<br />
de son père, le duc<br />
M me DE MONTPENSIER<br />
François, ne connut pas d'obstacles. A l'ambition<br />
politique, à l'esprit de vengeance familiale,<br />
s ajoutait la colère d'une femme outragée. Le<br />
roi de France, qui détestait les Guises, n'avait-il<br />
pas coutume de moquer la boiterie légère<br />
de la duchesse de Montpensier. Celle-ci, aux<br />
côtés de son frère Henri de Guise, avait battu<br />
le rappel des fervents de la Ligue dans la<br />
bonne ville de Paris.<br />
Le roi se vengea en attirant le duc de Guise à<br />
Blois, où il périt dans un guet-apens. Mais la<br />
duchesse de Montpensier restait. Elle se<br />
retira en Bourgogne, auprès du duc de Mayenne,<br />
qu'elle obligea à prendre la tête de la Ligue et<br />
revint avec lui à Paris. Plus que Mayenne, elle<br />
dirigea la révolte et les courages. Elle assistait<br />
aux assemblées, proposait les moyens les plus<br />
violents, et, dès que le siège fût mis devant la<br />
ville par Henri III et le roi de Navarre, on la<br />
vit, à cheval et armée, exhortant les hommes<br />
d'armes et le peuple à une résistance acharnée.<br />
On assure même, mais sans preuve, que c'est<br />
elle qui détermina Jacques Clément à l'assassinat<br />
du roi.<br />
Jusqu'à la capitulation de la Ligue, la duchesse<br />
de Montpensier resta l'âme de la résistance.<br />
Henri IV ne sembla pas lui en garder<br />
rancune. Le fin Béarnais était trop bon politique<br />
pour ne point ménager une femme dangereuse.<br />
La duchesse mourut en 1596, ayant<br />
cessé toute intrusion dans les affaires depuis la<br />
démission de son frère Mayenne.<br />
étudia successivement divers instruments de<br />
musique : le violoncelle, le violon, la contrebasse,<br />
le piano, et gagna sa vie, dès l'âge de<br />
douze ans, dans des orchestres.<br />
Il parvint, cependant, à se faire admettre<br />
au Conservatoire où il entra dans une classe<br />
d'harmonie, dont il sortit avec le premier prix,<br />
en 1854.<br />
Malgré cette haute récompense, sa vie ne<br />
changea guère d'abord, si ce n'est qu'il pût<br />
prendre le bâton de chef d'orchestre. C'est<br />
ainsi qu'il conduisit successivement les musiciens<br />
du théâtre Beaumarchais, des bals<br />
Robert, Mabille, du Château-des-Fleurs, etc.<br />
Mais il avait déjà commencé à publier ses<br />
valses, d'un rythme agréable et tendre. La<br />
première, intitulée le Tour du monde, avait<br />
plu ; les suivantes, parmi lesquelles il convient LA COUR DE L'HOSPICE DE BEAUNE PENDANT UNE VENTE DE VIN AUX ENCHÈRES<br />
de citer : la Nuit, les Faunes, la Vague, les<br />
Roses, lui acquirent une popularité à rendre<br />
L'HOSPICE DE BEAUNE<br />
jaloux de grands musiciens. On les jouait<br />
dans les établissements publics, dans les 'EST le nom d'un des plus illustres crus<br />
salons, aux Tuileries, et les gamins les sif- du monde et que possède une instituflaient<br />
dans la rue. Cependant Métra conti- C tion vieille de cinq siècles, installée dans<br />
nuait à diriger des un des plus beaux ensembles architecturaux<br />
orchestres. Après de France. Dans une rue de Beaune s'ouvre, au<br />
celui du Casino-Ca- bas d'un grand mur percé de quelques fenêtres<br />
det, celui de Fras- ogivales, une porte à doubles vantaux, défencati,<br />
enfin celui des due par un guichet et un heurtoir de fer forgé.<br />
Folies-Bergères. Cette porte conduit à une cour d'honneur, qui<br />
Dans cette dernière offre une vision du XV<br />
maison, Métra ne<br />
se contenta plus de<br />
composer des valses,<br />
il écrivit des<br />
partitions d'opérettes,<br />
plus de trente<br />
dont : Aux torcherons,<br />
Cigarette et La<br />
OLIVIER MÉTRA Posada obtinrent un<br />
succès encore plus<br />
retentissant que celui des autres. Métra donna<br />
aussi des opérettes pour diverses scènes, les<br />
Bouffes-Parisiens, par exemple. En 1879, il fit<br />
même, pour un ballet à l'Opéra, Gedda.<br />
Il mourut en 1889; la mode passa de ses<br />
valses légères, mais il n'est cependant pas<br />
rare encore de les, entendre.<br />
E robe blanche et leur grand hennin de batiste.<br />
Tout : règle, costumes, usages, a été, ici, minutieusement<br />
conservé. Dans l'admirable vaisseau,<br />
à la voûte aérienne de bois sculpté et<br />
polychromé, la grande salle ou " chambre<br />
des pairs ", rien non plus n'a été modifié.<br />
Une grille en bois ouvré sépare la chapelle<br />
du reste de la pièce, où le long des murs, au<br />
creux des boiseries, s'alignent vingt-huit lits,<br />
siècle. Ici, rien n'a tous possédant, à la portée des malades, sur<br />
changé depuis l'an 1443, où Nicolas Rollin, des tables de nuit identiques, d'identiques<br />
chancelier de Philippe le Bon, fit construire pintes et gobelets d'étain.<br />
cet hôtel pour les malades et y appela un ordre D'autres salles, moins belles peut-être, ont<br />
de sœurs hospitalières des pays flamands. gardé, avec les peintures, les meubles, les<br />
Les bâtiments ont gardé leur destination pre- instruments du XV<br />
mière. Ce sont les mêmes galeries légères et<br />
gracieuses, dont les arceaux courent au rezde-chaussée<br />
et au premier étage, les mêmes<br />
combles aux lignes aiguës, sur lesquels<br />
s'élancent de grandes lucarnes à hauts pignons ;<br />
ce sont les mêmes girouettes aux armes des<br />
fondateurs, par-dessus les tuiles émaillées<br />
et multicolores et les épées de plomb partiellement<br />
dorées.<br />
Et voici que, dans cette cour, passent, à pas<br />
feutrés, des religieuses que l'on dirait s'animant<br />
d'un tableau de Van Eyck, avec leur<br />
E GASTON PARIS<br />
Gaston Paris revient l'honneur d'avoir,<br />
l'un des premiers de notre temps,<br />
A rendu aux Français le goût de leur<br />
magnifique littérature du moyen âge. Il suivit<br />
en cela, d'ailleurs, la tradition que lui avait<br />
transmise son père, l'érudit Paulin Paris, qui<br />
fut un véritable initiateur, lorsqu'il publia<br />
diverses chansons de geste et révéla à ses élèves<br />
du Collège de France, les merveilles des écrivains<br />
médiévaux.<br />
Gaston Paris, qui était né en 1839, acquit,<br />
sous la direction paternelle, une magnifique<br />
culture qu'il compléta hors des universités<br />
françaises, en suivant les cours de celles de<br />
Bonn et de Gœttingue. Après sa thèse'de doctorat,<br />
en 1865, il devient répétiteur, puis directeur<br />
de l'Ecole des hautes études. Enfin il<br />
supplée, au Collège de France, à son père, avec<br />
lequel il poursuit des travaux sur la littérature<br />
du moyen âge. Paulin Paris avait commencé<br />
à traduire et à ordonner les diverses versions<br />
des Romans de la Table ronde ; le fils donnera<br />
une remarquable<br />
adaptation de ces<br />
romans. Son activité<br />
littéraire est<br />
presque entièrement<br />
consacrée à<br />
la langue française<br />
ancienne. Il donne<br />
une Histoire poétique<br />
de Charlemagne,<br />
un Manuel<br />
siècle, leur aspect primi d'ancien français, la<br />
tif. Et, cependant, l'hospice de Beaune, dans Poésie du moyen âge,<br />
son cadre du moyen âge, est devenu une orga- les Aventures mernisation<br />
modèle de traitement chirurgical et veilleuses de Huon<br />
médical. Une des pièces, la salle du Conseil, de Bordeaux, des GASTON PARIS |j<br />
au premier étage, ornée de magnifiques tapis- traductions de diseries,<br />
mérite une mention particulière. C'est verses légendes médiévales. Toutes ces oeuvre^<br />
là qu'a lieu, chaque année, la vente aux en- sont écrites dans un style vigoureux et souple, ef<br />
chères des célèbres vins des hospices de Beaune. cet érudit est accessible à tous. En 1876, Gastori<br />
Un musée, comportant une foule de ta- Paris entre à l'Académie des Inscriptions et, er)<br />
bleaux de faïences et de tapisseries, le trésor 1896, à l'Académie française. Vers cette époqujj<br />
de l'hospice à travers les âges, un trésor magni- il devient administrateur du Collège de Francé<br />
fique, a été aménagé dans un des bâtiments. fonction qu'il occupe jusqu'à sa mort, en 1903) j<br />
A A A
n....... DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiliiiiiliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiin J2 iiiiiiitiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMifiiiiiiiiiiiiiiniiiiifiiiiir LE <strong>25</strong> AVRIL* 1926 'niiiiiii»<br />
LA SEMAINE COMIQUE<br />
L'AMOUR DE LA PHOTO !<br />
— Je crois que voire femme sera réussie; à<br />
vous, maintenant, père Thoine...<br />
... et, maintenant, au tour du jeune gars ; ça<br />
méfait plaisir de vous avoir tous !...<br />
— Vous êtes ben aimable, vous avez tiré<br />
toute la famille... Ça vous fait des frais toutes<br />
ces photos.<br />
— Mais non ! père Thoine, j'ai tiré pour<br />
mon plaisir... D'ailleurs, j'avais oublié mes<br />
plaques /...<br />
[ (Dessins inédits de M. SAUVA YRE.)'<br />
L<br />
JE fus assez surpris de rencontrer M. Flox à<br />
Orgerousse, surtout d'apprendre qu'il y<br />
habitait toute l'année. Car, pour qui<br />
connaît M. Flox, la chose pouvait paraître<br />
assez extraordinaire.<br />
M. Flox appartenait à cette catégorie de<br />
Parisiens qui, n'ayant pas de grosses rentes,<br />
ont su se créer de tout petits besoins qu'ils<br />
peuvent satisfaire sans qu'il leur soit nécessaire<br />
de travailler. Car M. Flox n'aurait su s'astreindre<br />
à la moindre des besognes, n'ayant<br />
pas assez de loisirs pour s'y livrer. En effet, la<br />
vie de M. Flox était remplie comme un œuf<br />
et il n'eût jamais pu trouver le temps de se<br />
rendre à un "bureau ou derrière un comptoir,<br />
en un mot de se soumettre au moindre labeur.<br />
M. Flox était ce que l'on appelle, fort péjorativement,<br />
un badaud de Paris, c'est-à-dire<br />
qu'on pouvait le voir à toutes les manifestations,<br />
à toutes les obsèques, à tous les grands mariages,<br />
à tous les cortèges de souverains, sans<br />
parler des accidents, incendies, arrestations<br />
d'assassins, où il se trouvait toujours au premier<br />
rang.<br />
Le matin, en lisant son journal, M. Flox<br />
voyait du premier coup le coin de Paris où il<br />
fallait, de toute nécessité, qu'il se rendît pour<br />
faire foule, et, pour un empire, il ne serait allé<br />
ailleurs, car il connaissait ses devoirs. Dans ces<br />
conditions, on comprendra que M. Flox ne<br />
pouvait occuper le moindre emploi qui l'eût<br />
empêché de jouer son rôle, et l'on concevra<br />
également que, cette sorte de sacerdoce ne<br />
s'exerçant qu'à Paris, j'étais assez surpris de<br />
le trouver à Orgerousse, jardinant, sous un<br />
chapeau de paille un petit parterre fleuri, qui<br />
s'étendait devant une maisonnette du plus pur<br />
style Bois-Colombes qui se puisse rêver.<br />
Que faisait M. Flox en ce pays, et comment<br />
se pouvait-il qu'il y eût planté sa tente ? Telle<br />
était la question que je me posais, anxieuse,<br />
et, comme je lui faisais part de mon étonnerrient<br />
:<br />
— Hélas ! soupira M. Flox, tout cela est<br />
la faute de l'os à moelle...<br />
— De l'os à moelle ? fis-je, en ouvrant des<br />
yeux en point d'interrogation.<br />
— Je dis bien, de l'os à moelle !... Ah !...<br />
Maudit soit à jamais le pot-au-feu d'où ce<br />
fâcheux os à moelle fut extrait !... Dire que<br />
sans lui je serais encore à Paris où je m'émerveillerais<br />
de tous les sensationnels événements,<br />
dont la lecture, dans les feuilles publiques,<br />
me tire des larmes de regret !... Car je m'ennuie<br />
ici à mourir, n'étant nullement fait pour<br />
un village de six cents feux où ne se passe<br />
jamais rien de digne d'être vu !... Il n'y a<br />
guère qu'un mariage par an, et quel !,.. Quant<br />
aux enterrements, c'est à en pleurer !.. Et<br />
le dernier souverain qui passa à Orgerousse<br />
fut Louis XIII, revenant de la chasse dans les<br />
forêts du Sire de Corbeville...<br />
M<br />
AIS, que voulez-vous, c c'est est le destin destin qui<br />
voulut qu'un certain jour j'acceptasse<br />
l'invitation d'un vieil ami, moi qui, de crainte<br />
de manquer quelque manifestation, ne sortait<br />
jamais des limites des fortifs, et qui décida que<br />
cet ami m'offrit un pot-au-feu à déjeuner...<br />
Or, dans ce pot-au-feu, comme dans tous<br />
les pot-au-feu qui se respectent un tant soit<br />
peu, il y avait un os à moelle... C'était, certes,<br />
un joli os à moelle, bien rond, bien poli, bien<br />
blanc, bien lisse, et troué en son mitan d'un<br />
trou qu'on eût dit fait à la tarière.<br />
— Le joli os à moelle ! ne pus-je m'empêcher<br />
de dire... Quel dommage que je n'aie point<br />
une clef de jardin à y suspendre...<br />
Car vous savez que le sort des os à moelle...<br />
C'était, certes, un joli os à attacher les clefs<br />
de jardin.<br />
U3M PEU DE<br />
T TN ménage de paysans veut s'offrir une promenade<br />
en avion, mais le prix exigé leur paraît énorme.<br />
Le pilote leur offre, comme transaction, que la promenade<br />
se fera gratuitement, mais que, chaque fois qu'il<br />
les fera crier, ils donneront 10 francs.<br />
Le marché accepté, le pilote et les deux passagers<br />
s'envolent. Virages brusques, loopings, tonneaux,<br />
vrilles et, enfin, atterrissage hélice calée.<br />
Pas un cri n'a été poussé. Le paysan descend d'abord<br />
de la carlingue, et le pilote le félicite.<br />
— Oh 1 répond-il, ça n'a pas été fort difficile, mais<br />
j'ai tout de même bien cru que j'en avais pour dix francs<br />
quand... ma femme a dégringolé !<br />
T JNE voiture hippomobile s'en va, brinqueballante,<br />
dans la nuit, tous feux éteints... Un agent interpelle<br />
le conducteur :<br />
i— Pourquoi que votre voiture elle n'a pas de lanterne<br />
?...<br />
— M'sieur l'agent, c'est pas nécessaire, mon cheval<br />
est aveugle.<br />
— Alors, c est bon, répond l'agent<br />
©ELLE<br />
C'était, certes, une parole imprudente que<br />
je prononçai là, et dont je n'aurai pas assez<br />
de toute ma vie pour me repentir, car mon<br />
vieil ami me dit :<br />
— Il ne tient qu'à toi d'avoir un jardinet :<br />
tu en pourras suspendre la clef à cet os à<br />
moelle,dont je serai heureux de te faire cadeau.<br />
Car justement, près d'ici, il y a une façon de<br />
petit clos, où se trouve même une sorte de<br />
cabanon, et que le père Mayeux veut vendre<br />
pour une bouchée de pain...<br />
Et, après le déjeuner, en guise de digestif,<br />
on me conduisit au petit clos du père Mayeux.<br />
Je n'avais, certes, aucune envie de l'acheter,<br />
mais le prix en était tellement ridicule de bon<br />
marché que, poussé par ma femme, je n'hésitai<br />
pas à m'en rendre acquéreur.<br />
Il y avait là quelques pruniers, un ou deux<br />
pêchers, et même un vieux poirier qui sollicitèrent<br />
ma femme, laquelle assura que nous<br />
pourrions avoir à bon compte des confitures<br />
pour tout notre hiver.<br />
Le soir même, je pouvais attacher une clef<br />
à mon os à moelle, et je revins triomphalement<br />
à Paris, où je ne tardai pas à oublier l'os à<br />
moelle, sa clef, et même le petit clos, et, sans<br />
doute, les choses ne fussent jamais allées plus<br />
loin si la foudre n'était tombée sur le petit<br />
cabanon, qui menaça de s'écrouler dans la<br />
propriété voisine.<br />
Sommation me fut donc signifiée d'avoir à le<br />
faire restaurer. J'y mis les maçons, qui me<br />
dirent :<br />
— Pendant que vous y êtes, il ne vous en<br />
coûterait guère plus de construire là un petit<br />
pavillon de trois ou quatre pièces, où vous<br />
pourriez venir passer la belle saison, voire le<br />
louer à des Parisiens, ce qui vous serait d'un<br />
joli revenu...<br />
Je me laissai faire ; c'était avant la guerre où<br />
la brique ne coûtait pas cher, et les maçons me<br />
construisirent le petit logis que vous voyez là,<br />
et que je mis en location dès que les plâtres<br />
en furent secs.<br />
Mais» hélas ! Orgerousse ne possède ni<br />
rivière, ni forêt, et vous savez que les Parisiens<br />
veulent bien venir à la campagne à la condition<br />
qu'il y ait de l'eau et de l'ombre. Jamais je ne<br />
pus mettre la main sur le moindre locataire et,<br />
inhabitée, ma maison menaçait ruine, et c est<br />
alors que la crise des loyers sévissant à Paris,<br />
mon propre propriétaire manifesta l'intention<br />
de m'augmenier de douze cents francs.<br />
En toute autre circonstance, j'eusse plié la<br />
tête et me fusse incliné devant ses exigences.<br />
Mais je songeai que je possédais une maison<br />
à Orgerousse, et, refusant de céder au mercantilisme<br />
de cet homme avide d'argent, je vins<br />
me retirer ici en attendant des jours meilleurs...<br />
Vous savez que ces jours meilleurs, que<br />
j'espère depuis quatre ans, ne sont pas venus,<br />
et, depuis quatre ans, je me morfonds en ce<br />
village perdu, moi qui déteste la campagne, et<br />
j'essaye d'y faire pousser des salades que les<br />
limaces dévorent et des petits pois qui sont<br />
tout aussitôt la proie des pucerons...<br />
Et tout ça, à cause d'un os à moelle !...<br />
Aussi, je n'ai pas besoin de vous dire que j'ai<br />
pris les os à moeHe en horreur, et que, depuis<br />
quatre ans, pas le moindre pot-au-feu n'a<br />
mijoté dans mon âtre !... Merci !... je sors d'en<br />
prendre !... Voyez-vous que je rencontre un<br />
autre os à moelle !... Que m'adviendrait-il<br />
alors, Seigneur Dieu ?...<br />
Et, ce disant, d'un sécateur rageur, M. Flox<br />
coupa .net une branche de rosier, tout comme<br />
si cette mince brindille eût été un affreux os<br />
à moelle...<br />
Et je ne pus m "empêcher de plaindre cet<br />
infortuné M. Flox.<br />
FA<br />
M°<br />
TAIS!<br />
RODOLPHE BRINGER.<br />
ON cher, dit Marius, j'ai été sur le terrain plus de<br />
trente fois ; alors celui qui dirait que j'ai peur, il<br />
n'est pas encore né.<br />
— Trente fois, Marius, et jamais blessé ?<br />
— C'est-à-dire que... arrivé sur le terrain, mon adversaire<br />
me faisait toujours des excuses. Il n'y a qu'une<br />
fois où un jeune imprudent voulut s'entêter..<br />
— Et que fis-tu ?<br />
— Eh !... j'eus pitié de lui et je lui fis des excuses.<br />
C'était bien mon tour, n'est-ce pas ?<br />
r~\U vas-tu si vite, mon petit Ernest S<br />
— Laissez-moi, m'sieur. Je vais à la maison<br />
Maman doit me donner une fessée...<br />
— Ça, par exemple LC'est bien la première fois que<br />
je vois un gamin courir pour recevoir une correction !<br />
— Je vais vous dire : à cette heure-là, papa n'est pas<br />
encore à la maison. Alors, ça dure moins longtemps..^<br />
I ui. — Savez-vous, chérie, il paraît que le pauvre<br />
Jackson est dans les dettes jusqu'au cou...<br />
JLLLE. — Oh !... heureusement qu'il n'est pas grand 1<br />
ET L'AUTO AUSSI EST CHERE !<br />
— Les timbres deviennent chers... Je ne ré-<br />
pondrai pas à cette lettre de ma fiancée...<br />
... Je vais la brûler avec ma cigarette. Oui,<br />
mais... les cigarettes augmentent !...<br />
... Je vais la brûler avec mon briquet. Oui,<br />
mais... l'essence aussi est trop chère l<br />
... Au fait, que m'écrit-elle ?... " Je n'épouserai<br />
qu'un homme qui aura son automobile ! "■<br />
(Dessins inédits de LUOCYL.)<br />
CHEZ LA VOYANTE<br />
Je vous vois dans une purée noire pendant<br />
dix ans.<br />
— Et après ?<br />
— Après, ça ira mieux... vous aurez pris<br />
l'habitude l<br />
(Dessin inédit "de AL. BBIOU)
mimini LE <strong>25</strong> AVRIL 19<strong>25</strong> nmiiiiHimmiiHiiiiM.mHMHHMiuiiii.iiii HiiiinHiiHiiniHiniiimiiiiiiimiiitiHi 13 iiiiiiintiiii.i^iiiiMnMiiiiiiiMniMiiiiiiMiiii ■■IIIMIII uni ■■imiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ "«Ha<br />
REPRESAILLES<br />
— Supposez, Baptiste, que vous vous trouviez<br />
en possession de ma fortune, que feriezvous<br />
à ma place ?<br />
— Je commencerais par flanquer m'sieu<br />
l'baron à la porte !... (Dessin inédit de A. DE Roux.)<br />
UN DEBROUILLARD<br />
— Sourd et muet ? Hier, vous étiez<br />
aveugle ?<br />
— Oui, j'ai changé; j'en avais assez de recevoir<br />
des pièces fausses sans pouvoir protester l<br />
DECHEANCE<br />
(Dessin inédit de ScHIRA.)<br />
— Soyez donc moins grossier, mon ami...<br />
on ne sait jamais ce que l'avenir vous réserve...<br />
Un jour, peut-être, ne serez-vous plus, vousmême,<br />
qu'un pauvre consommateur !...<br />
(Dessin inédit de SoUPAULT.)<br />
LES MAUVAISES NOUVELLES...<br />
— Garçon, encore un cheveu blond dans<br />
mon potage l<br />
— Ah ! monsieur ! quelle douleur ! A<br />
partir de demain ils seront bruns, Aglaé nous<br />
quitte /.„ (Dessin inédit de R. LENOIR.)<br />
SIMPLE OBJECTION<br />
— Vois cette poussière... ne ferais-tu pas<br />
mieux de mettre Julie à la porte et d'acheter<br />
un aspirateur ?<br />
— Non... car aucun appareil ne m'apportera<br />
les cancans du quartier aussi bien que<br />
Julie /... (Dessin inédit de FOUCHERY.)<br />
POÉSIE !<br />
— Octave, la nature entière nous envoie ses<br />
parfums !... •<br />
— Moi, bobonne, c'est l'odeur du saucisson<br />
qui me dilate l'estomac /...<br />
(Dessin inédit de M. SAUVAYRE.)<br />
JUSTE INDIGNATION<br />
— Oui, monsieur, le billet que vous m'avez<br />
rendu l'autre jour était faux...<br />
... Vous êtes un bandit... une canaille... Ah !<br />
vous avez de la chance...<br />
... que j'aie pu le passer au boulanger sans qu'il s'en aperçoive ! (Dessin inédit de JULHÈS.)<br />
APPARTEMENT A LOUER<br />
— 12.000 francs ce rez-de-chaussée... C'est<br />
cher /... N^aur'ez-vous rien en dessous ?<br />
— Si, les caves l (Dessin inédit de H. MON 1ER.)<br />
CONNAIS-TOI TOI-MEME<br />
■— Encore un écrasé ! Mais, aussi, il y a de:<br />
tas d'imbéciles qui traversent toujours sans<br />
regarder I... (Dessin inédit de PASCAL BASTIA.)<br />
FAÇON DE DIRE<br />
— Où cours-tu comme ça ?<br />
— Empêcher un petit garçon de recevoir la<br />
correction l<br />
— Quel petit garçon ?<br />
— Moi... y a mon père derrière avec le<br />
martinet I<br />
(Dessin inédit de GaEY.)<br />
INDISCRETION<br />
— Ce qu'il est agaçant ce type, avec ses<br />
éclaboussures ; il va finir par éteindre ma pipe!<br />
(Dessin inédit d'Al-AIN SAtNT-OaAN.)<br />
LUNE DE MIEL<br />
— Serai-je toujours pour toi ce qu'il y a<br />
de plus cher au monde ?<br />
— Oui... à moins que la vie n'augmente<br />
par trop !<br />
(Dessin inédit de S.-M. BEBTIN.)<br />
CHEZ LE PHOTOGRAPHE<br />
— Pour la retouche...J'ai habituellement<br />
les cheveux longs... mais c'est le coiffeur qui les<br />
a coupés d'un peu trop ùrès !...<br />
(Dessin inédit de HUETJ
»»'»"' DIMANCHE-ILLUSTRÉ iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHi 14 tiitiiiiiiifiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiitiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 IHII1IIII<br />
R I C - A<br />
T OUV'ELL<br />
COMPTABILITÉ D'AVANT JÉSUS-CHRIST<br />
'IMPORTANTES trouvailles viennent d'être<br />
D faites en Asie Mineure par la mission<br />
tchécoslovaque des professeurs Brozuy et<br />
Pétra.<br />
Des livres de comptabilité de gros négociants<br />
de Kanech, très ancienne cité de la<br />
Cappadoce, viennent d'être mis au jour.<br />
Ces documents consistent en tablettes<br />
d argile, couvertes de caractères cunéiformes,<br />
que l'on a pu identifier comme appartenant à<br />
l'alphabet de l'ancien assyrien. Ces tablettes,<br />
qui sont parfaitement classées dans un palais<br />
ces Archives, renferment de la comptabilité<br />
commerciale, des copies de correspondances.<br />
Les archéologues assignent pour date à ces<br />
collections l'an 2100 avant Jésus-Christ.<br />
Leur découverte nous apportera de curieux<br />
renseignements sur les relations commerciales<br />
de la Cappadoce avec les pays voisins, sur les<br />
mœurs des nations qui les peuplaient, leur<br />
façon de vivre et leur droit.<br />
Les Tablettes.<br />
UN RANCH CÉLÈBRE<br />
IENTOT va disparaître, dépecé en petites<br />
B propriétés, le dernier grand ranch de<br />
Californie, le ranch de Mahbu, qui mesure<br />
7.200 hectares. Il est limité, d'un côté, par<br />
l'océan Pacifique, et il est la seule ancienne<br />
concession espagnole restée intacte pendant<br />
plus de cent vingt ans. On sait que le roi<br />
d'Espagne ratifia la concession en 1804. Le<br />
titre original de possession a été égaré, mais<br />
d'authentiques rapports,de 1805,assurent que<br />
ce ranch avait été donné à don José Dartolone<br />
Tapia par le gouverneur espagnol de la Californie.<br />
Ce premier possesseur dirigea son<br />
petit royaume avec une main de fer et, fréquemment,<br />
repoussa des bandes ravageuses<br />
qui cherchaient à 1 envahir.<br />
La famille Tapia garda ce territoire jusqu'en<br />
1848, puis, en 1870, il changea de nouveau<br />
de maîtres et fut acheté par M. Ringe, dont la<br />
veuve est la propriétaire actuelle. M. Ringe,<br />
qui était parti pour l'Ouest avec l'intention de<br />
faire fortune, paya son ranch 10 dollars l'acre —<br />
et il en mesurait 18.000. Les voisins, bien peu<br />
nombreux, car on commençait alors seulement<br />
à peupler la Californie, se d'ailleurs le plus souvent ennuyeux... Il faudrait<br />
inventer des travaux utiles qui permissent<br />
le jeu de tous les muscles, et je suis persuadé<br />
que la simple recherche de ces travaux donnerait<br />
lieu à des découvertes merveilleuses.<br />
Notre corps est une machine admirable,<br />
dont on n'a pas su, jusqu'à présent, tirer un<br />
parti convenable...<br />
Si nous, Européens, n'accomplissons pas<br />
l'évolution que je préconise, je prédis notre<br />
irrémédiable décadence ; nous serons vaincus<br />
d'abord, asservis ensuite aux races jaunes —•<br />
peut-être après nous être exterminés entre<br />
nous, à l'aide de poisons, de microbes et de<br />
rayons destructeurs !<br />
Les Dernières Nouvelles de Strasbourg.<br />
MINES D'OR<br />
'EST au Transvaal que sont les plus grandes<br />
C mines d'or du monde.<br />
La "Crown Mines " détient le record du<br />
tonnage broyé, avec 2.609.000 tonnes, pour<br />
1 année 1924 ; le rendement, par tonne broyée,<br />
est de 9 gr. 33 d'or fin. La production totale<br />
d'or pour l'année a été de <strong>25</strong>.<strong>25</strong>3 kilogrammes.<br />
Le bénéfice total net de l'exploitation a été<br />
de 904.823 livres, soit, au cours moyen de la<br />
livre, 77.181.000 francs. Les traçages faits<br />
dans le filon, en 1924, ont atteint une longueur<br />
dé 16.080 mètres, dont 59,70 % ont donné des<br />
teneurs payantes.<br />
Les réserves de minerai reconnues réellement<br />
s'élevaient, au 1<br />
moquèrent de cet<br />
achat qu'ils jugeaient ridicule : des montagnes,<br />
des grèves, ce ranch leur semblait misérable.<br />
M. Ringe sut le faire prospérer si bien qu'il<br />
nourrit, actuellement, 5.000 pièces de bétail<br />
et qu'en le lotissant, maintenant que la côte<br />
de la Californie jouit d'une grande vogue, sa<br />
veuve réalisera une fortune colossale.<br />
Observer.<br />
LE TRAVAIL MANUEL<br />
Vous semblez croire que le travail manuel<br />
est un châtiment, et moi je ne partage<br />
aucunement cette opinion, écrit M. J.-H. Rosny<br />
aîné. Ce qu'il y a de mauvais dans ce travail, ce<br />
sont les conditions dans lesquelles on l'exerce...<br />
Mais, si l'on parvient à construire des usines<br />
et des fabriques saines, je crois qu'il sera peu<br />
désirable de n'y exécuter que des travaux de<br />
femmelettes... Qu'est-ce que le sport, sinon une<br />
réaction salutaire contre l'avachissement d'une<br />
société qui tend à supprimer l'activité corporelle<br />
? Mais le sport, c'est l'effort à vide, sain si<br />
vous voulez, improductif en définitive. Il est<br />
AVIS<br />
De nombreux lecteurs nous remercient journellement<br />
de l'excellente recette que nous avons<br />
publiée, recette qui consiste à faire soi-même, pour<br />
4 francs, un litre d'excellent vin fortifiant en versant<br />
un flacon de Quintonine dans un litre de vin<br />
de table.<br />
er les espèces monnayées, les valeurs, les titres,<br />
les bijoux et les objets précieux de toute nature,<br />
non réellement déposés entre leurs mains.<br />
. Le dépôt nécessaire existe pendant le<br />
séjour du voyageur dans l'hôtel ; il se forme<br />
sans contrat préalable et résulte uniquement<br />
de la présence du voyageur dans 1 hôtel et de<br />
l'apport de ses bagages.<br />
Dépôt Volontaire. — Le dépôt volontaire,<br />
au contraire, est un dépôt qui résulte d un<br />
accord préalable entre le voyageur et l'hôtelier,<br />
ce dernier acceptant de prendre en garde les<br />
objets que lui confie le voyageur.<br />
En matière de dépôt volontaire, la responsabilité<br />
de l'hôtelier est illimitée.<br />
Il doit rendre le dépôt qu'il a reçu ou en<br />
payer le montant intégral.<br />
Mais,aux termes de l'article 1923 du code<br />
civil, le dépôt volontaire doit être prouvé<br />
par écrit, et, lorsqu'il est supérieur à 150 francs,<br />
il ne peut être prouvé, même par témoins.<br />
Bulletin officiel de l'Industrie Hôtelière^<br />
LE CINÉMA ET LA VIE INTELLECTUELLE<br />
E développement du cinématographe est<br />
L un des événements les plus considérables<br />
de l'histoire de la vie intellectuelle dans le<br />
monde depuis vingt ans. Les conditions dans<br />
lesquelles s'alimentent et s'entretiennent l'imagination,<br />
la sensibilité, la réflexion même, dans<br />
la masse du public de tous les pays, ont été<br />
très rapidement modifiées par cette nouvelle<br />
janvier 19<strong>25</strong>, à 9 mil- invention ; l'influence exercée par le cinéma<br />
lions 600.000 tonnes, tenant 9 gr. 30 d'or par sur les foules ne peut guère être comparée qu'à<br />
tonne.<br />
celle du théâtre dans les cités de l'antiquité<br />
La " Government Gold Mining Areas " a grecque ou à celle de la presse quotidienne sur<br />
broyé 1.874.000 tonnes en 1924, ayant rendu les nations modernes depuis le XIX<br />
26.130 kilogrammes d'or fin, ce qui correspond<br />
à une teneur de 13 gr. 90 d'or par tonne de<br />
minerai.<br />
Le bénéfice net d'exploitation, pour 1924,<br />
a. été de 2.309.700 livres, représentant, au<br />
cours de la livre, 197.017.000 francs. Les<br />
réserves de minerai reconnues atteignent<br />
10.970.000 tonnes, d'une teneur de 13 gr. 65<br />
d'or par tonne.<br />
La New-Modderfontein " a broyé près<br />
de 1.500.000 tonnes de minerai en 1924. Son<br />
bénéfice net d'exploitation a été de 1 million<br />
955.000 livres, soit 158.230.000 francs.<br />
Les réserves reconnues de minerai sont de<br />
9 millions de tonnes, à 12 gr. 75 d'or par<br />
tonne.<br />
L'Essor colonial et maritime.<br />
UN TRÉSOR D'ŒUFS DE FOURMIS<br />
a mis en vente, le 9 mars, à l'Hôtel<br />
ON<br />
Drouot, sept sacs d'oeufs de fourmis,<br />
destinés à la nourriture des faisans. Ils ont été<br />
adjugés 2.200 francs et il y avait beaucoup<br />
d amateurs. Cette marchandise n'avait pas<br />
encore été cotée sur le marché de la curiosité.<br />
La Renaissance.<br />
LE DÉPÔT DANS LES HOTELS<br />
A question du dépôt a donné naissance<br />
L à de- nombreux litiges entre voyageurs<br />
et hôteliers. Cette question est étudiée par<br />
M. L. Louishomme, avocat conseil du Syndicat<br />
général de l'Industrie hôtelière de Paris,<br />
qui établit, d'abord, la distinction indispensable<br />
entre deux sortes de dépôts. Il existe, en<br />
effet, dans les hôtels deux sortes de dépôts :<br />
le dépôt nécessaire et le dépôt volontaire.<br />
Dépôt nécessaire. — Le dépôt nécessaire est<br />
celui qui engage la responsabilité des hôteliers<br />
pour la perte ou le vol des bagages apportés<br />
dans l'hôtel par le voyageur. En ce qui concerne<br />
ce dépôt, l'article 1953 du code civil limite<br />
à 1.000 francs la responsabilité des hôteliers pour<br />
e siècle.<br />
D'après les évaluations, d'ailleurs approximatives<br />
et certainement inférieures à la réalité,<br />
i! y aurait actuellement dans le monde au moins<br />
50.000 salles de spectacle cinématographique.<br />
Si l'on admet que la moyenne des spectateurs<br />
de chaque salle est de 300, et étant donné qu'un<br />
même spectacle est en général répété dix fois,<br />
un film qui fait le tour du monde — cas fréquent<br />
— est donc vu, dans un temps assez court,<br />
par 150 millions de personnes.<br />
Jamais, en aucun temps, aucune œuvre de la<br />
pensée humaine n'a pu bénéficier d'une diffusion<br />
aussi vaste et aussi rapide.<br />
Assurément, l'impression reçue par ce<br />
public immense est superficielle, si on la compare<br />
à l'action de certains livres, qui ont mis<br />
des années et des siècles à s'imposer à une<br />
portion de l'humanité — certains livres sacrés,<br />
par exemple — et qui ont profondément agi<br />
sur ses sentiments. Mais il est déjà remarquable<br />
que nous devions aller jusqu'à la Bible<br />
ou au Coran pour trouver des œuvres dont la<br />
diffusion soit certainement supérieure à celle<br />
du dernier film édité à Los Angeles.<br />
Le Revue de Genève.<br />
UN TRÉSOR A MADAGASCAR<br />
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E béryl givreux se rencontre dans tous les<br />
L gisements de béryl clair. Sa valeur (environ<br />
1.500 francs la tonne) n'a évidemment<br />
aucun rapport avec celle du beau cristal limpide<br />
qui atteint 150 millions la tonne. Mais il n'en<br />
présente pas moins un certain intérêt industriel,<br />
en raison de l'importance des gisements.<br />
Le béryl est un silicate d'alumine et de glucine.<br />
Calciné avec du fluosilicate de sodium<br />
et reprisa l'eau chaude, il se sépare en béryllium<br />
et en aluminium.<br />
Le béryllium —■ ou glucinium — a des<br />
propriétés uniques comme métal, en raison<br />
de sa faible densité, de sa conductibilité électrique<br />
et de ses points de fusion et de vaporisation<br />
très élevés (fabrication des manchons<br />
à incandescence, etc.).<br />
Or, il existe de véritables montagnes de<br />
béryl givreux à Madagascar : notamment<br />
dans la région de Fianarantsoa, on trouve des<br />
cristaux atteignant trois mètres de longueur.<br />
Des demandes sont faites, notamment par<br />
l'Amérique.<br />
Un obstacle s'oppose, malheureusement, à<br />
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l'utilisation de ces gisements : le défaut de<br />
voies de communications nécessaires au transport<br />
du minerai. Il faut espérer qu'il ne sera<br />
que passager et que, grâce au développement<br />
du réseau ferroviaire et routier de la grande<br />
île, toutes ces richesses, dans un avenir prochain,<br />
pourront être mises en valeur.<br />
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minium LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 ■■iiiniiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 15 IIIIIUIIlillIlllllIIIIlIllIlIlIMIIIIIIIIIlllIllIIlIlllllllllIIIIIIIIIIlIllIIIIEIlMlIIlllIIIII DIMAÏfCHE-ILLUSTRÉ<br />
M<br />
VARIÉTÉS<br />
ONSIEUR MAURICE DONNAY nous a montré<br />
aux Variétés, dans une pièce fort spirituelle,<br />
une jeune étudiante, qui, passionnée<br />
d'apprendre, veut travailler ailleurs que<br />
dans les livres et constater sur le vif les mœurs<br />
de ses contemporains. Aussi profite-t-elle d'un<br />
indiscret branchement téléphonique pour connaître<br />
que, dans un milieu de fêtards, on a<br />
besoin d'un quatorzième, et elle, soucieuse<br />
d être initiée un peu à cette fête , se présente<br />
avec désinvolture, est admise avec enthousiasme<br />
et, quoique personne ne sache qui elle<br />
est, regarde de tous ses yeux les assez vilains<br />
fantoches qui s'agitent.<br />
Ne crions pas à l'invraisemblance. Dans la<br />
société parisienne, c est inouï ce que les gens<br />
pénètrent facilement, aujourd'hui, les uns chez<br />
les autres. Dernièrement, une très célèbre<br />
comédienne pendait la crémaillère dans son<br />
somptueux petit hôtel. Elle compta cent dixsept<br />
convives, et elle-même s'amusa à les<br />
détailler. Il y en avait tout juste vingt-neuf<br />
qu elle connaissait...<br />
De moins en moins on s'étonne des figures<br />
nouvelles qui se faufilent jusque dans votre<br />
intimité. On s'écarte de ce qu'on appelle les<br />
traditions bourgeoises , qui n admettaient<br />
dans une maison que des amis triés avec soin<br />
et correctement présentés, que des " relations<br />
locales " ou : professionnelles " spécialement<br />
cataloguées.<br />
Même il ne déplaît pas, dans des milieux<br />
pourtant huppés, d'avoir la surprise d'hôtes<br />
inédits, parfois plus intéressants par leur nouveauté<br />
que bien des visiteurs qu'on ne connaît<br />
que trop.<br />
'La vie mondaine, de plus en plus superficielle,<br />
heurtée, rapide, s'accommode fort bien<br />
de ces inconnus, dont la présentation se fait<br />
en cinq sec et qui, bien souvent même, ne sont<br />
pas présentés du tout.<br />
Ceux ou celles qui manqueront de tact, de<br />
correction ou de scrupules s'y brûleront fatalement<br />
les ailes...<br />
Les autres feront peut-être
MIMIMII DIMANCHE-ILLUSTRÉ itiiiMiiiiiiiiiùiniiiUiiiiiiiiiii ■■■iiiiun IIIIIMIIIIHIIH iiiiHiiiiiiii 15 lîiOniiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiinliiiMiMimiiiiiitiiiiii LE <strong>25</strong> AVRIL 1926 iiiiiiiim<br />
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la Direction de notre Maison, Œuvre philanthropique on<br />
peut dire, s'est fait un devoir, tan\. par sa Publicité qui a fait<br />
connaître et su maintenir de meilleurs Prix de vente, que par<br />
le choix, la bonne exécution et la variété de ses Modèles, de<br />
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oscillait entre 5 et 600.000 fr. Or, dès 1922, nos ventes s'élevaient<br />
à 1.1<strong>25</strong>.000 francs, puis 1.400.6ÔÔ" francs en 1923,<br />
2 millions en 1924, 3 millions en 1S<strong>25</strong>, pour atteindre<br />
presque certainement 4 millions en 1926.<br />
Ce chiffre d'affaires nous laisse, malgré nos Prix si réduits<br />
et nos Frais de Publicité si élevés, un bénéfice brut moyen<br />
de <strong>25</strong> % et net d'environ 7,50 %. Bien minime, pour certains<br />
de nos Confrères, mais que nous estimons très suffisant.<br />
Nul doute que cette progression si rapide ne s'accentue<br />
chaque année, en raison du maintien de Prix exceptionnels<br />
et de la qualité de nos Articles, chaque augmentation de<br />
Prix correspondant à une augmentation sensible de charge<br />
d'Argent ; à te! point qu'aucune Maison ne peut rivaliser<br />
avec nous, et que nous pourrions dire en tcute sincérité :<br />
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remplacent l'Argent, mais coûtent sensiblement moins cher.<br />
Voici donc dévoilé tout le secret de nos Prix exceptionnels.<br />
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N° 12. Louis XV. — N° 14. Louis XV Pompadour.<br />
N° 15. Louis XV Bien-aimé.—N" 16. Louis XVI M.-Antoinette.<br />
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usagées des Couverts, qui se désargentent plus rapidement ; d'où nécessité de fréquentes et coûteuses réargentures. Nous pouvons ainsi, en raison de notre production intensive<br />
et économique, notre argenture étant actionnée par la force hydraulique, qui ne coûte rien, vous garantir vingt-cinq ans, soit un quart de siècle, notre qualité extra 120 gr.,<br />
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qui n'offrent d'autre garantie que celle d'être désargentés deux ou trois mois après leur achat<br />
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1<br />
12«<br />
1<br />
N°2<br />
Le chiffre : 1 fr.<br />
par Pièce.<br />
(Remise de 5 % sur les N 0i 1 uni et 3 contours.)<br />
DÉSIGNATION ET COMPOSITION<br />
DE NOS MÉNAGÈRES<br />
ET DE NOS COFFRES<br />
COUVERTS de table 24 pièces.<br />
CUILLERS à café 12 -<br />
LOUCHE.. .-. / -<br />
La MÉNAGÈRE de 37 pièces.<br />
COUVERTS à dessert, 19 cm.. .. .. .. 24 —<br />
CUILLER à ragoût / —<br />
En COFFRET GAINER1E de 62 pièces.<br />
En COFFRET CHÊNE de 62 —<br />
En remplaçant les 12 Couverts dessert<br />
par 24 Couteaux table et dessert, en sus<br />
Avec lames acier inoxydable.. .. en sus<br />
COUTEAUX de table 12 pièces,<br />
— à dessert 12 —<br />
SERVICE à salade 2 —<br />
•— à découper! 2 —<br />
MANCHE à gigot 7 —<br />
PINCE à sucre grande .. / —<br />
En COFFRE GA1NERIE à 3 comptsde 92 pièces.<br />
En COFFRE CHÊNE à 3 compts de.. .. 92 —<br />
En COFFRE CHÊNE à 3 tiroirs, en sus 92 —<br />
Avec Coutellerie acier inoxydable, en sus<br />
NOS 2 MODÈLES<br />
N° 1. — Baguette unie. \ DANS ÉCRINS<br />
N° 2. — à Filets. i RICHES<br />
ARGENT MAT<br />
l r ° QUALITE<br />
GARANTIE 12 ANS<br />
grammes<br />
84<br />
18<br />
10<br />
112<br />
60<br />
. 6<br />
178<br />
24<br />
18<br />
6<br />
6<br />
3<br />
3<br />
238<br />
prix en francs<br />
220.<br />
60.<br />
50.<br />
330.<br />
190.<br />
37.<br />
650.<br />
7<strong>25</strong>.<br />
75.<br />
50.<br />
140.<br />
130.<br />
60.<br />
60.<br />
35.<br />
32.<br />
1.000.<br />
1.075.<br />
<strong>25</strong>0.<br />
50.<br />
l ro QUALITE<br />
GARANTIE 12 ANS<br />
grammes<br />
84<br />
18<br />
10<br />
112<br />
60<br />
6<br />
178<br />
ARGENT BRILLANT<br />
prix en francs<br />
230. »<br />
65. »<br />
55. »<br />
I j j<br />
COUVERTS à poisson<br />
SERVICE à poisson<br />
24 pièces,<br />
£ -j—<br />
60<br />
10<br />
<strong>25</strong>0.<br />
75.<br />
60<br />
10<br />
265.<br />
78.<br />
»<br />
»<br />
72<br />
10<br />
285.<br />
78.<br />
60<br />
10<br />
285.<br />
80.<br />
»<br />
»<br />
72<br />
10<br />
310.<br />
80.<br />
»<br />
»<br />
60<br />
10<br />
En COFFRE CHÊNE à 4 compts de.. 118 pièces\\ 308<br />
En COFFRE CHÊNE à 4 tiroirs, en sus 118 —<br />
Avec Coutellerie acier inoxydable, en sus<br />
I 1550. » I<br />
275.<br />
50.<br />
308 1.650. » »| 382<br />
275. »<br />
50. »<br />
1.775. » Il 308<br />
275.<br />
50.<br />
1.775. »| » 382 11.9<strong>25</strong>. 1.9<strong>25</strong>. » Il 308<br />
275. »<br />
275. »<br />
50. »<br />
50. »<br />
350. »<br />
200. »<br />
42. »<br />
700. »<br />
775. »<br />
75. »<br />
50. »<br />
150. »<br />
140. »<br />
65. »<br />
65. »<br />
38. »<br />
35. »<br />
1.075. »<br />
1.150. »<br />
<strong>25</strong>0. »<br />
50. »<br />
O.IMLITE EXTRA<br />
GARANTIE <strong>25</strong> ANS<br />
grammes<br />
120<br />
24<br />
12<br />
156<br />
72<br />
8<br />
236<br />
24<br />
18<br />
10<br />
6<br />
3<br />
3<br />
300<br />
prix en francs;<br />
290. »<br />
78. »<br />
62. »<br />
430.<br />
210.<br />
45.<br />
800.<br />
875.<br />
75.<br />
50.<br />
150.<br />
140.<br />
75.<br />
65.<br />
38.<br />
35.<br />
1.200.<br />
1.275.<br />
<strong>25</strong>0.<br />
50.<br />
NOS 3 MODÈLES<br />
N° 3. Contours violon. ) DANS<br />
N° 8. Filets et Rubans, ' ÉCRINS<br />
N° 9. Filets et Lauriers, RICHES<br />
ARGENT OXYDÉ BRILLANT<br />
l ro QUALITE<br />
GARANTIE 12 ANS<br />
grammes<br />
84<br />
18<br />
10<br />
112<br />
60.<br />
6<br />
178<br />
prix en francs<br />
<strong>25</strong>5. »•<br />
70. »<br />
60. »<br />
385. »<br />
2<strong>25</strong>. »<br />
45. »<br />
750. »<br />
8<strong>25</strong>. »<br />
75. »<br />
50. »<br />
155. »<br />
145. »<br />
70. »<br />
70. »<br />
43. »<br />
37. »<br />
1.175. »<br />
1.<strong>25</strong>0. »<br />
<strong>25</strong>0. »<br />
50. »<br />
QUAL1T£ EXTRA '<br />
GARANTIE <strong>25</strong> ANS<br />
120<br />
24<br />
12<br />
156<br />
72<br />
_8_<br />
236<br />
24<br />
18<br />
10<br />
6<br />
3<br />
3<br />
300<br />
prix en francsj<br />
320.<br />
80.<br />
65.<br />
465. »<br />
245. »<br />
50. »<br />
850. »<br />
9<strong>25</strong>. »<br />
75. »<br />
50. »<br />
155. »<br />
145. »<br />
80. »<br />
70. »<br />
43. »<br />
37. »<br />
1.3<strong>25</strong>. »<br />
1.400. »<br />
<strong>25</strong>0. »<br />
50. »<br />
NOS 9 MODÈLES<br />
Louis XIV, XV, XVI et Empire<br />
N°M1 à 21.<br />
DANS ÉCRINS RICHES<br />
ARGENT OXYDE BRILLANT<br />
I RC QUALITE<br />
GARANTIE 12 ANS<br />
grammes<br />
84<br />
18<br />
10<br />
112<br />
60<br />
6<br />
178<br />
24<br />
18<br />
6<br />
6<br />
3<br />
• 3<br />
238<br />
prix en francs<br />
285. »<br />
80. »<br />
65. »<br />
430. »<br />
<strong>25</strong>0. »<br />
48. »<br />
800. »<br />
875. »<br />
75. »<br />
50. »<br />
160. »<br />
150. »<br />
75. »<br />
75. »<br />
46. »<br />
40. »<br />
1.<strong>25</strong>0. »<br />
1.3<strong>25</strong>. »<br />
<strong>25</strong>0. »<br />
50. »<br />
3<strong>25</strong>. »<br />
85. »><br />
1.875. »<br />
275. »<br />
50. »<br />
La Coutellerie métal argenté peut, et sans supplément, dans les Modèles n° 1 à 10, être remplacée par de la Coutellerie manches corne blonde I er choix avec viroles assorties aux modèles.<br />
De même, dans les Modèles 11 à 21, par de la Coutellerie 326 avec viroles et culot assortis. — Notre Coutellerie avec lame acier garanti inoxydable, en sus <strong>25</strong> fr. par douzaine.<br />
Réargenture de Couverts et assimilés : le gramme déposé, 2 fr. — Réargenture d'Orfèvrerie : le gramme déposé, 2 fr. <strong>25</strong>.<br />
L'Argent déposé sur tous les Articles l te qualité 84 gr. est garanti 12 ans et sur qualité extra 120gr., <strong>25</strong> ans.<br />
NOS CONDITIONS DE VENTE A CREDIT Le surplus en : Six mensualités avec majoration de.. 12 50%<br />
par Commande de POO francs : Hiv » 0/<br />
Le quart à la commande, en espèces en Chèque postal. Paris 389-73 Ui\ 10<br />
i Sur notre Tarif La majoration porte sur<br />
le montant du crédit.<br />
Tous nos articles sont expédiés en postaux recommandés dès la réception du montant de la commande et, en ce cas seulement, franco de port et d'emballage par commande<br />
de 200 fr. au moins en France, de 500 fr. pour l'Algérie, le Maroc et la Tunisie et 1000 fr. pour nos Colonies, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg, l'Italie,<br />
la Suisse et l'Espagne; sinon contre remboursement, avec supplément du port et des frais, sauf pour l'Etranger envoi sur chèque seulement.<br />
En cas de gravure, prière de joindre à la commande le tiers de son montant; délai 12 jours.<br />
UNE JOLIE SURPRISE est jointe à toute Ménagère ou Commande de 300 Francs<br />
Demandez notre Tarif ghéral n° 9 - v,a Maison accepte en paiement les Bons de la Défense Nationale - Compte chèques postaux : Paris 389-73<br />
DU 1" MAI AU 1 er OCTOBRE. OUVERT TOUS LES JOURS, MÊME FÉRIÉS, SAUF LE DIMANCHE : 27, BOULEVARD POISSONNIÈRE<br />
QUALITE EXTRA<br />
GARANTIE <strong>25</strong> ANS<br />
grammes<br />
120<br />
24<br />
12<br />
156<br />
72<br />
8<br />
236<br />
24<br />
18<br />
10<br />
6<br />
3<br />
3<br />
300<br />
72<br />
10<br />
382<br />
prix en francs<br />
350. »<br />
90. »<br />
75. »<br />
515. »<br />
275. »<br />
54. »<br />
900. »<br />
975. »<br />
75. »<br />
50. »<br />
160. »<br />
150. »<br />
85. »<br />
75. »<br />
46. »<br />
40. »<br />
1.400. »<br />
1.475. »<br />
<strong>25</strong>0. »<br />
50. »<br />
350. »<br />
85. »<br />
2.0<strong>25</strong>. »<br />
275. »<br />
50. »<br />
N°3<br />
Le chiffre : 1 f r. <strong>25</strong><br />
par Pièce.