La lettre des décideurs N°8 - Capital Consulting
La lettre des décideurs N°8 - Capital Consulting
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EDITORIAL<br />
J'ai décidé pour ce numéro qui coïncide<br />
avec la fin de l'année 2010, de partager<br />
avec vous notre carnet de voyage.<br />
Un savoureux récit de nos expériences<br />
humaines qui ont accompagné nos<br />
différentes missions au Maghreb,<br />
en Afrique et en Europe.<br />
En 2004, nous étions associés à<br />
un projet ambitieux d'un chef d'état<br />
africain qui avait décidé de doter son<br />
pays d'une caisse d'assurance maladie<br />
dans le cadre de son engagement pour<br />
les objectifs du millénaire. Ce projet a été<br />
le point de départ pour une belle<br />
aventure régionale qui s'est renforcée<br />
et accentuée avec la régionalisation<br />
d'acteurs économiques majeurs à partir<br />
de 2006.<br />
Les récits que nous vous proposons<br />
vous donneront une vision différente<br />
de nos interventions sous un angle<br />
de lecture original et personnel. Nos<br />
consultants engagés sur <strong>des</strong> pério<strong>des</strong><br />
de 6 à 12 mois sur <strong>des</strong> projets<br />
structurants et prenants s'intègrent au<br />
fil <strong>des</strong> semaines dans l'environnement<br />
social de nos clients et tissent <strong>des</strong><br />
relations humaines avec la communauté.<br />
Je vous propose de les lire<br />
Numéro Spécial - Numéro Spécial - Numéro Spécial - Numéro Spécial -<br />
Numéro<br />
Spécial<br />
Associé Gérant<br />
<strong>Capital</strong> <strong>Consulting</strong><br />
Newsletter n°8<br />
Homogènes dans la diversité<br />
Paris, la ville qui fait rêver. <strong>La</strong> ville où toutes<br />
les âmes se sentent libérées et où les<br />
personnalités se laissent facilement révéler.<br />
C’est une équipe de six. Six jeunes<br />
consultants qui ne connaissent chacun <strong>des</strong><br />
autres que peu de choses. Ce qu’ils<br />
savaient les uns sur les autres se limitait<br />
aux aprioris. Embarquement pour l’inconnu,<br />
<strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> à abandonner, neuf mois<br />
d’aventure allaient commencer.<br />
Malgré l’opulence historique et culturelle de<br />
la ville de Paris, la découverte humaine fut<br />
la plus riche et la plus impressionnante<br />
dans ce voyage. Tous âgés de 27 ans,<br />
mais leurs mentalités étaient différentes les<br />
unes <strong>des</strong> autres. Un petit groupe de six<br />
personnes où chacun défendait tant bien<br />
que mal son positionnement. Une diversité<br />
qui leur fit découvrir de nouvelles activités.<br />
Le « fêtard », l’«accro du shopping », l’« accro<br />
au foot », le « parisien », le « religieux » et<br />
le « joyeux ». Des personnalités originales<br />
qui ont contribué à rendre ce séjour<br />
mémorable, et le travail agréable. Tom<br />
Alexander, penseur américain, disait que «<br />
la créativité et le génie ne peuvent<br />
s'épanouir que dans un milieu qui respecte<br />
l'individualité et célèbre la diversité ».<br />
Le fêtard fit découvrir à l’équipe le monde<br />
du divertissement et l’ambiance de la nuit.<br />
Tous leurs weekends étaient fort bien<br />
animés grâce à lui. Le « Mix club », le « Bario<br />
<strong>La</strong>tino » et le « Seven » les avaient tous<br />
accueilli. Ils chantaient, rigolaient, et<br />
prenaient plaisir à se récréer.<br />
L’accro du shopping, les bonnes affaires<br />
c’était grâce à lui. Un tour du coté de<br />
l’avenue Montaigne et <strong>des</strong> Champs-Elysées<br />
était un rituel quasi obligatoire deux à trois<br />
fois par semaine. Des petites folies<br />
financières se faisaient de temps en temps.<br />
Il était toujours à l’affut <strong>des</strong> bonnes<br />
affaires, ventes privées et astuces pour<br />
garnir sa garde-robe.<br />
Le troisième membre de l’équipe, quant’ à<br />
lui, était très facile à décrire. A quoi<br />
pouvait-on s’attendre d’un accro au foot au<br />
moment de la coupe du monde ? Une<br />
question qui ne nécessite pas beaucoup de<br />
réflexion. Ici, c’est de tous les « After work »<br />
qu’il s’agissait. Le jeune passionné n’avait<br />
aucun mal à convaincre tout un groupe à<br />
rejoindre le « OZ » sur le Boulevard<br />
Montmartre pour apprécier un match de<br />
foot. Une seule manœuvre de footballeur<br />
suffisait pour exciter ce petit monde. Ils<br />
vivaient les matchs, ils criaient et fêtaient les<br />
victoires comme s’ils y participaient.<br />
Parmi l’équipe, il y avait aussi le « parisien ».<br />
Il était bien habillé et croyait tout savoir. Ces<br />
petits airs hautains et son accent dupliqué<br />
sur le parisien du premier arrondissement<br />
faisaient rire l’équipe. Ils avaient trouvé leur<br />
proie pour les taquineries. Lui, il ne s’en<br />
plaignait pas, mais son côté râleur donnait<br />
tout un charme aux plaisanteries.<br />
Il y avait également le « joyeux ». Celui qui<br />
avait une blague pour toutes les situations.<br />
Il avait le don de détendre l’atmosphère et<br />
faire rire l’équipe. Il jouait au pitre, il parlait,<br />
plaisantait et batifolait. Sa compagnie était<br />
toujours désirée et souhaitée.<br />
Et pour finir, il y avait le « religieux ». Une <strong>des</strong><br />
personnalités les plus marquées. Il pratiquait<br />
sa religion et aimait faire la morale. Il était<br />
passionné. Dès qu’il commençait à parler<br />
de la question religieuse, il devenait<br />
impossible de l’arrêter. Parfois, certains le<br />
provoquaient volontairement. Ils ressentaient<br />
un malin plaisir à le voir déchaîné.<br />
Témoignage de Youssef GHAOUTA<br />
1
Petit sourire en guise d’adieu<br />
de g.à d. : El Mehdi Juidette, Mariem Bousellam,<br />
Ab<strong>des</strong>samad Zahim<br />
Nous sommes le 31 décembre. Dans une<br />
ambiance joviale et remplie de bonne<br />
humeur, les derniers consultants<br />
s’apprêtent à partir. Ils sont impatients de<br />
retrouver leurs bonnes vieilles habitu<strong>des</strong>,<br />
de retrouver leurs familles, et de changer<br />
de cap. Ils sont impatients de retrouver<br />
leur Maroc. Aujourd’hui, passer les trois<br />
coups de minuit dans un aéroport, ne<br />
semble pas déranger ces jeunes assoiffés<br />
de leur pays. Trois coups qui séparent une<br />
année 2009 remplie d’émotions, et une<br />
année 2010 qui s’annonce truffée de<br />
changements et de nouveautés.<br />
Devant son miroir, Mehdi chantonne une<br />
petite mélodie, il a tout l’air d’être sur un<br />
Pliez-vous, et vous serez pliés !<br />
Cette aventure est à la fois drôle et<br />
porteuse de morale. Cette fois ci, cela se<br />
passe en Mauritanie. Jaouad est un<br />
consultant tout juste reconverti.<br />
Néophyte dans le métier et sympathique<br />
dans la vraie vie. Comme à son accoutumée,<br />
il veut apprendre et sait s’adapter.<br />
En mai 2009, un projet l’emmena à<br />
Nouakchott. Et par un beau weekend, un<br />
membre de l’équipe du client l’avait invité<br />
à une réception familiale. A Attar, une<br />
Oasis à 500km de la capitale mauritanienne,<br />
Jaouad allait pouvoir se détendre<br />
le temps d’un repas tout en découvrant<br />
les habitu<strong>des</strong> locales. Il avait déjà vécu de<br />
petit nuage. Il se mousse, se rase et se<br />
regarde sans prêter la moindre attention à<br />
ce qui peut bien se passer à l’extérieur. Il<br />
ne sait pas encore qu’une belle surprise<br />
l’attend sur la grande place.<br />
Le visage lissé, les cheveux coiffés, les<br />
placards vidés et les valises bouclées …<br />
tout est fin prêt pour larguer les amarres.<br />
Mariem rejoint Mehdi, et ensemble, ils<br />
ferment la porte et retrouvent juste en bas<br />
Omar Diallo, leur chauffeur dévoué.<br />
En se dirigeant vers l’aéroport, longeant le<br />
long boulevard de l’indépendance,<br />
Mariem et Mehdi découvrent une autre<br />
face du Mali. Une face qu’ils n’avaient<br />
encore jamais vue ni soupçonnée. Ce jour<br />
là, tout est bien soigné. Les Maliens sont<br />
en fête aujourd’hui. Ils sont tous<br />
endimanchés dans leurs plus beaux<br />
habits. Les femmes ont sorti leurs plus<br />
belles robes, elles sont maquillées et bien<br />
pomponnées. Elles débordent de gaîeté,<br />
de grâce et de beauté. Une beauté dans<br />
son sens le plus absolu. Les hommes se<br />
sont vêtus de leurs costumes qu’ils<br />
devaient, jusque là, bien garder. Les<br />
nombreuses aventures et découvertes<br />
dans les pays d’Afrique et croyait savoir<br />
comment cela allait se dérouler.<br />
Dans sa tête, cela serait juste une occasion<br />
de faire de nouvelles connaissances.<br />
Autour de dîners bien servis et dans un<br />
confort fort bien préparé, <strong>des</strong> anecdotes<br />
allaient être échangées et <strong>des</strong> amitiés<br />
allaient peut être se nouer. De gran<strong>des</strong><br />
tables joliment ornées et <strong>des</strong> buffets très<br />
variés étaient les incontournables dans ce<br />
genre de rendez-vous. Mais une chose<br />
était sûre, c’est une découverte gastronomique<br />
qu’il s’apprêtait à vivre.<br />
Une découverte, certainement, cela fut<br />
enfants, sont émerveillés. Bien fiers de<br />
leurs habits, ils ne manquent pas de<br />
l’exprimer. Leurs cris de joie et leurs<br />
exclamations se dissipent facilement dans<br />
les airs, mêlés aux musiques <strong>des</strong> groupes<br />
venus nombreux fêter ce jour quasi sacré.<br />
Mariem et Mehdi n’avaient encore jamais<br />
vu une chose pareille. Sans aucune<br />
exception, les Maliens s’étaient tous<br />
parés de la tête aux pieds. Dans la foulée,<br />
« Tiken Jah Fakoly », se déchaîne sur un<br />
podium. Le groupe «Amadou et Mariam»<br />
rassemble <strong>des</strong> foules de l’autre côté.<br />
Ce moment, il fallait absolument<br />
l’immortaliser. Avant de continuer pour<br />
l’aéroport, un cliché avec Tiken s’est<br />
imposé.<br />
Dans cette ambiance de charme et de<br />
fascination, le voyage de Mariem et Mehdi<br />
prenait fin. L’heure de rentrer sonnait<br />
déjà. Les consultants s’en vont contents.<br />
Une aventure se terminait, mais<br />
probablement beaucoup d’autres se<br />
préparaient.<br />
Témoignage de El Mehdi JUIDETTE<br />
... Mais pas vraiment comme ce à quoi il<br />
s’attendait. A son arrivée, Jaouad a été<br />
surpris. Par terre, de grands tapis étaient<br />
superposés : à grosses rayures, à<br />
carreaux, unis ou ornés de motifs, ces<br />
tapis étaient très bariolés. Il y en avait<br />
pour tous les goûts. Un style décoratif<br />
local, pour les terrasses peut-être, pensa<br />
Jaouad au fond de lui. Oh que non, c’est<br />
là où il était invité.<br />
En un temps, et sans la moindre gêne ni<br />
étonnement, toute la famille s’était<br />
attablée. Jaouad n’avait point le choix, lui<br />
aussi devait croiser les jambes et se<br />
mettre en position accroupie.<br />
2
Maintenant c’est sur le repas que notre<br />
consultant allait devoir se concentrer.<br />
Une chèvre entière dans un plateau leur<br />
avait été servie. Quelques légumes et un<br />
peu de riz l’accompagnaient pour en faire<br />
un repas équilibré. Jaouad attendait un<br />
couvert avant de pouvoir déguster.<br />
Rapidement, il se rendit compte que<br />
c’était avec ses mains qu’il allait devoir<br />
manger.<br />
<strong>La</strong> gêne de ce jeune homme a été vite<br />
ressentie. Son hôte tenait alors à<br />
Un samedi pas comme les autres<br />
de g.à d. : Lina Berrada, Mariem Bousellam,<br />
Tarik Afrass, Reda El Attar<br />
Une semaine longue et fatigante passée,<br />
cela n’empêche en rien un réveil matinal<br />
de nos consultants. Lina, Mariem, Réda<br />
et Tarik attendaient ce weekend impatiemment.<br />
Préparation express pour une journée<br />
mémorable. C’est une visite touristique<br />
que notre jeune équipe s’apprête à faire.<br />
Le programme du jour ? Rien de plus<br />
qu’une virée autour de la ville. Trois<br />
escales en perspectives : Sally, Le lac<br />
rose et le village <strong>des</strong> pêcheurs.<br />
10h tapante, notre jeune équipe était<br />
déjà arrivée à sa première <strong>des</strong>tination :<br />
Sally. Sans doute le lieu de villégiature le<br />
plus connu d'Afrique de l'Ouest, et <strong>des</strong><br />
plus huppés.<br />
s’occuper à la dissiper. Il servit alors un<br />
beau morceau à Jaouad. Bien flatté, il ne<br />
pouvait se permettre de refuser. Ce<br />
premier service a suffit pour le rassasier.<br />
Au fond, il savait que cela ne serait jamais<br />
son plat préféré. Son hôte, quant à lui,<br />
croyait que c’était à cause de sa timidité<br />
que Jaouad avait arrêté de manger. Par<br />
hospitalité, il ne tarda pas alors à<br />
le resservir, une fois, deux fois, trois fois.<br />
Craignant de paraître hautain, Jaouad<br />
se sentit contraint de tout manger.<br />
Sally accueillait ce jour là notre jeune<br />
équipe à bras grands ouverts. Soleil,<br />
beau temps et air répandant la bonne<br />
humeur étaient au rendez-vous. Devant<br />
la grande pancarte à l’entrée de la ville,<br />
notre petit groupe hésitait sur l’activité à<br />
pratiquer. Clubs de quads, de parachutisme,<br />
circuit de karting, pêche, chasse,<br />
karaoké, sports nautiques, équitation,<br />
VTT, golf… Sally offrait l’embarras du<br />
choix. Quelques minutes de concertation<br />
suffirent aux consultants pour porter leur<br />
choix sur une course de quad. Mariem et<br />
Réda allaient affronter Lina et Tarik sur<br />
un circuit. Une expérience qui fit vivre<br />
aux consultants de nombreuses montées<br />
d’adrénaline. L’estomac dans les talons,<br />
la jeune équipe devait attendre encore<br />
une petite heure avant de déguster un<br />
déjeuner bien copieux. C’était au <strong>La</strong>c<br />
rose que le repas était prévu.<br />
Après une petite heure de trajet, l’équipe<br />
était enfin arrivée à sa deuxième <strong>des</strong>tination<br />
: Le <strong>La</strong>c rose. Sous les paillotes d’un<br />
restaurant tropical, Lina, Mariem, Réda,<br />
et Tarik se sont accordés une pause le<br />
temps d’un repas. Les discussions et<br />
taquineries <strong>des</strong> uns et <strong>des</strong> autres<br />
égayaient l’atmosphère. Avant de<br />
reprendre la route pour le village <strong>des</strong><br />
pêcheurs, une virée du côté du lac rose<br />
Dans sa tête une question le travaillait<br />
« mais comment dire non sans avoir peur<br />
de ne pas faire plaisir, de déplaire et<br />
courir le risque d’être renié ? ».<br />
A la fin du diner Jaouad se sentait<br />
ballonné. Mais malgré cela il rentrait<br />
content et satisfait. Il venait tout juste de<br />
gagner fort bien la sympathie de toute<br />
cette famille.<br />
Témoignage de Jaouad OU-KHEDA<br />
s’imposait. Quelques photos de groupe,<br />
un fou rire et c’est parti pour la suite de<br />
l’aventure.<br />
Dernière station prévue : le village <strong>des</strong><br />
pêcheurs. L’arrivée du jeune groupe<br />
coïncidait avec le retour <strong>des</strong> pêcheurs.<br />
De nombreuses petites barques remplies<br />
du butin de la journée accostaient l’une<br />
après l’autre. Les visages <strong>des</strong> pêcheurs<br />
étaient mitigés. Tantôt fatigués par la<br />
rude journée qu’ils venaient de passer,<br />
tantôt énergiques pour vendre leurs<br />
prises de poissons bien frais. Une<br />
vendeuse repéra notre petit groupe<br />
d’amis. Ne parlant que le Wolof, dialecte<br />
local à Dakar, elle essayait par tous les<br />
signes de leur faire valoir son poisson et<br />
le leur vendre. Quand bien même<br />
convaincus de la qualité de ces soles<br />
locales, les consultants n’achetèrent pas<br />
de poisson, ils n’allaient pas pouvoir le<br />
cuisiner.<br />
Ainsi l’aventure prit fin. Nos jeunes<br />
consultants retrouvèrent leur logis.<br />
Fatigués, ravis, aérés et satisfaits.<br />
« Rien ne développe l'intelligence comme<br />
les voyages » disait Emile Zola.<br />
Témoignage de Tarik AFRASS<br />
3
Une semaine, une éternité…<br />
Nous sommes le 7 juin 2009. Cela fait<br />
tout juste un mois que Taha avait rejoint<br />
les équipes <strong>Capital</strong> <strong>Consulting</strong>. Nouveau<br />
métier, nouvelles responsabilités et<br />
nouvelles histoires... <strong>La</strong> dimension<br />
internationale qu’allait prendre sa carrière<br />
l’excitait.<br />
<strong>La</strong> première mission qui s’offrit à lui était<br />
dans un pays aux allures exotiques : Le<br />
Gabon.<br />
Taha s’attendait à tout…, sauf à ce qui<br />
allait lui arriver.<br />
Son premier déplacement allait durer une<br />
semaine, une seule. Une durée plutôt<br />
courte pour découvrir les richesses et la<br />
population de ce pays.<br />
Taha était arrivé le vendredi 5 juin au soir<br />
pour repartir le vendredi suivant. Après sa<br />
première journée de travail, il se réveillait<br />
dimanche dans ce pays. Il avait beaucoup<br />
d’idées en tête. Il allait sortir en ville,<br />
visiter et profiter au maximum de son<br />
temps libre dans ce voyage. En ouvrant<br />
les yeux, la vue par la fenêtre annonçait<br />
un dimanche calme et ensoleillé.<br />
Prenant son petit déjeuner, Taha alluma la<br />
télé histoire de mettre un peu de vie dans<br />
sa chambre d’hôtel et de faire le tour <strong>des</strong><br />
chaines étrangères pour voir ce qui se<br />
passait ailleurs dans le monde.<br />
Après les Zamours sur France 2 et le<br />
Bruxelles, ou le centre de l’Europe<br />
Bruxelles, capitale de l’Europe, et<br />
meilleur point de départ pour l’escapade<br />
et la découverte. L’équipe de ce chapitre<br />
a tout pour être enviée. Elle a eu la<br />
chance de se rendre dans les villes les<br />
plus prisées du vieux continent.<br />
Dès leur premier mois sur ce projet, les<br />
jeunes consultants de cette équipe<br />
avaient dressé la liste <strong>des</strong> villes où ils<br />
allaient passer leurs weekends. Parmi<br />
leur liste figuraient les endroits mythiques<br />
journal sportif sur Eurosport, c’est sur<br />
France 24 que l’info fut la plus<br />
scotchante. « Omar Bongo, président de<br />
la république Gabonaise vient de rendre<br />
l’âme dans une clinique privée à Barcelone…<br />
» annonçait la présentatrice du<br />
journal.<br />
Une fraction de seconde suffit à Taha<br />
pour réaliser qu’il était au cœur de l’info.<br />
Il y était. Il était au Gabon.<br />
D’un coup, il sursauta de son lit. Il ne<br />
voulait pas le croire, il ne pouvait pas<br />
l’ignorer, il ne savait plus quoi penser.<br />
Sous le choc, il se précipita pour vérifier<br />
l’information. Bizarrement, Il n’y avait plus<br />
de connexion internet à l’Hôtel. L’angoisse<br />
commença à s’emparer de lui.<br />
En deux temps trois mouvements, il enfila<br />
t-shirt et pantalon et <strong>des</strong>cendit en courant<br />
se renseigner auprès de la réception de<br />
l’hôtel. <strong>La</strong> chaine France 24 était diffusée<br />
au bar à l’accueil de l’hôtel, passant en<br />
boucle la nouvelle de la mort du président.<br />
Essayant de demander à droite à gauche,<br />
personne ne savait. Tout le monde était<br />
perdu. Personne ne pouvait se prononcer.<br />
Les autorités gabonaises n’avaient ni<br />
confirmé, ni démenti la nouvelle.<br />
Le contact de Taha sur place, lui, confirmait<br />
bien que le président était mort.<br />
Mais étrangement, les rues de la capitale<br />
comme Stockholm, Venise ou encore le<br />
Luxembourg. Ils étaient en quête<br />
d’histoire, ils voulaient connaître les<br />
cultures et voir comment vivent les autres<br />
civilisations.<br />
Ils partaient à l’aventure, ils cherchaient à<br />
percer les secrets qui se cachaient<br />
derrière les monuments ou immortalisés<br />
dans les musées.<br />
A Stockholm, capitale suédoise, les<br />
consultants eurent l’occasion de visiter le<br />
étaient calmes. Il n’y avait aucun signe de<br />
bouleversement ni perturbation.<br />
Le lendemain, au matin, un journal local,<br />
«l’Union», démentait solennellement la<br />
nouvelle. Il fustigeait les médias étrangers.<br />
Taha n’arrivait toujours pas à se<br />
sentir apaisé.<br />
14H00 de cette même journée, un<br />
communiqué officiel annonçait la mort de<br />
Omar Bongo, le président gabonais. Plus<br />
que cela, <strong>des</strong> mesures de sécurité avait<br />
été prises. Le pays était en couvre feu, et<br />
les frontières terrestres et aériennes<br />
étaient fermées.<br />
Combien de temps cela allait-il durer ? Une<br />
semaine, un mois, une éternité ? Taha ne<br />
savait pas. Les heures étaient comptées,<br />
et l’angoisse de ce consultant montait.<br />
Le calme <strong>des</strong> rues donnait du mal à être<br />
interprété. Il rassurait, mais en même<br />
temps il perturbait. Taha attendait<br />
perplexe.<br />
Le vendredi, son vol allait-il être maintenu<br />
ou annulé ? Heureusement, la belle fin de<br />
ce séjour finit par arriver. Aucun changement<br />
de programme ne s’était opéré.<br />
Taha allait tout de même embarquer. Et<br />
c’est avec une histoire hors du commun<br />
qu’il allait retrouver son pays.<br />
Témoignage de Taha CHARRAT<br />
château de Drottningholm un <strong>des</strong> deux<br />
sites inscrits sur la liste du patrimoine<br />
mondial de l'UNESCO qu’abrite cette<br />
ville. Une ville surnommée « Venise du<br />
Nord ». Aussi, ils avaient su profiter de<br />
son spectaculaire coucher du soleil à<br />
15h00 pour se dépayser et se réchauffer<br />
l’esprit même par le temps froid qui<br />
caractérise ce pays.<br />
L’escapade à Venise quant à elle, leur<br />
avait réchauffé le cœur. <strong>La</strong> chaleur médi-<br />
4
terranéenne de cette petite ville italienne<br />
et sa richesse architecturale impressionna<br />
le petit groupe. Les canoës<br />
traportant les amoureux les avaient<br />
charmés. Avant de lever le cap, ils s’étaient<br />
tous promis d’y retourner.<br />
Et enfin, le Luxembourg leur offrit le calme<br />
et la tranquillité <strong>des</strong> pays du Benelux. <strong>La</strong><br />
verdure de ses jardins et la propreté de ses<br />
rues et avenues n’avaient eu aucun mal à<br />
Un mot de bienvenue juste avant la fin<br />
Ceci est l’histoire envoûtante de Hicham.<br />
Le jeune homme enthousiaste et<br />
passionné.<br />
Son projet à Dakar en décembre 2008<br />
touchait à sa fin. Il venait tout juste<br />
d’accompagner une fusion de deux<br />
mastodontes : Un tel événement qu’il<br />
fallait à tout prix fêter.<br />
Dans un <strong>des</strong> restaurants les plus huppés<br />
de la capitale sénégalaise toute l’équipe<br />
était venue dîner. Ce restaurant était<br />
connu pour accueillir de gran<strong>des</strong> stars de<br />
la chanson internationale. Yannick noah,<br />
Magic Système et Corneil s’étaient tous,<br />
un jour, donnés sur sa scène.<br />
Ce soir là, le coin accueillait Youssou<br />
N’Dour. Ce chanteur fort engagé humainement<br />
et ambassadeur de bonne volonté<br />
auprès <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong> organisations.<br />
Le voir chanter d’aussi près remplissait<br />
l’ambiance de beaucoup d’émotions. Et<br />
Hicham contemplait ce beau spectacle<br />
admiratif et souriant. Il ne connaissait pas<br />
Les hommes, porteurs de civilisations…<br />
Nulle trouvaille ne saurait être complète<br />
sans la découverte de l’homme qui vit<br />
autour. Loubna en avait la preuve. Tripoli<br />
le lui avait appris.<br />
Il s’agit de l’histoire de Loubna. Jeune,<br />
de g.à d. : Chihab Benali, Youssef Bouanane<br />
toutes les chansons de Youssou, mais il<br />
ne manquait pas de répéter quelques<br />
mots ou même partitions.<br />
Sur scène, cette fois ci, le chanteur<br />
interprétait sa célèbre chanson Inch Allah.<br />
Hicham ne comprenait pas tout, mais<br />
répétait tout de même ce mot…<br />
Son émotion et son ravissement ne<br />
pouvaient passer inaperçus. N’dour s’était<br />
senti aimé. Et particulièrement, c’est dans<br />
les yeux de Hicham qu’il l’avait lu. Alors il<br />
ne tarda pas à l’inviter à le rejoindre sur<br />
scène. C’était un étranger. Le seul arabe.<br />
Youssou était touché par cette implication<br />
et ce public aussi attentionné.<br />
Tenant son micro, il avait demandé à<br />
Hicham comment il s’appelait. Et devant<br />
tout le public il l’avait remercié. Youssou<br />
lui avait rétorqué « Bienvenue notre cher<br />
ami, je vous invite à venir chanter… ». Et<br />
c’est là où toute la foule applaudissait.<br />
<strong>La</strong> musique reprit et tous en cœur<br />
répétaient Inch Allah.<br />
pétillante et toute pleine de vie. Cela fait<br />
deux ans qu’elle vit à Tripoli. Pour elle, il<br />
n’existe pas meilleure façon de connaitre<br />
un pays que celle de rencontrer ses<br />
habitants. Son métier l’aida alors beau-<br />
les apaiser. Ils avaient pris plaisir à les sillonner<br />
en respirant cet air frais et parfumé.<br />
En rentrant, ils étaient tous reposés. Ces<br />
petites sorties étaient très efficaces pour<br />
recharger leurs batteries, et leur semaine<br />
pouvait alors très bien démarrer.<br />
Témoignages de Chihab BENALI,<br />
Bachir EL GHARBI et Youssef BOUANANE<br />
de g.àd. : Youssou N’Dour, Hicham Aboukhassib<br />
Youssou disait alors qu’un seul Dieu<br />
existait et que nous, les êtres créés,<br />
étions subsumés à la volonté divine.<br />
<strong>La</strong> petite phrase d’Inch Allah nous réunissait<br />
tous, quelque soit notre couleur ou<br />
notre origine.<br />
Hicham se sentait alors noyé par ses<br />
émotions. Il avait le trac et se sentait en<br />
même temps envié.<br />
Ainsi, à la fin de la soirée, ce petit mot de<br />
bienvenue devenait un au revoir que<br />
Hicham n’était pas prêt d’oublier.<br />
Témoignage de<br />
Hicham ABOUKHASSIB<br />
coup. Les « ressources humaines », elle<br />
devait les gérer constamment.<br />
Dès son arrivée à Tripoli, capitale de la<br />
Libye où la culture avantage la gente<br />
masculine, son accueil avait été mitigé. Il<br />
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y en avait qui étaient ravis, la présence<br />
d’une jeune femme dynamique allait les<br />
changer, et il y en avait qui se sentaient<br />
plutôt gênés.<br />
Cela avait donné lieu à <strong>des</strong> situations<br />
souvent cocasses et amusantes. Elle avait<br />
droit à toutes sortes de questions et de<br />
réflexions. « Comment peut-on apporter<br />
conseil étant si jeune ? » lui demandait-on<br />
souvent. D’autres étaient persuadés de<br />
se tromper sur l’âge de la jeune fille. Cela<br />
était pour eux très étonnant.<br />
En très peu de temps, toutes les hostilités<br />
s’étaient transformées en gran<strong>des</strong><br />
amitiés. Loubna se sentait chez elle et<br />
toute l’équipe l’appréciait.<br />
Souriez, vous êtes filmés !<br />
C’était un dimanche, un dimanche calme<br />
et ensoleillé. Hicham et Issam étaient<br />
partis se balader sur l’île de Gorée au<br />
large de Dakar au Sénégal..<br />
Dès leur arrivée, le moindre recoin de cet<br />
endroit leur rappelait la première fois<br />
quand ils étaient venus. Le ferry était<br />
comme d’habitude bien rempli. Il y avait<br />
tous ces étrangers assoiffés de découvrir<br />
cette île rendant hommage aux esclaves,<br />
mais aussi tous les habitants locaux<br />
cherchant à gagner leur vie.<br />
Les couleurs qui caractérisent cette île<br />
n’avaient point terni. <strong>La</strong> végétation était<br />
toujours aussi verte et bien entretenue.<br />
Les marchands ambulants n’avaient pas<br />
changé d’argumentaire. Un train de vie<br />
qui avait tout l’air de rouler à une vitesse<br />
constante. Les touristes et visiteurs<br />
venaient et repartaient, mais l’endroit, lui,<br />
restait inchangé.<br />
Hicham et Issam avaient presque failli<br />
croire que les gens qui travaillaient ici<br />
étaient pré-formatés. Ils tenaient tous les<br />
jours le même discours. Seuls les interlocuteurs<br />
changeaient.<br />
En passant près <strong>des</strong> marchands de<br />
A Tripoli, elle passait du bon temps. Mais<br />
les Hommes y étaient aussi très nonchalants.<br />
<strong>La</strong> mission de recrutement fut pour<br />
elle une <strong>des</strong> plus gran<strong>des</strong> aventures. Elle<br />
avait du mal à comprendre beaucoup de<br />
comportements. Pour l’anecdote, elle se<br />
rappelle du candidat qui envoie le cv de<br />
son cousin, et sans avoir froid aux yeux,<br />
l’avouait facilement. Aussi, elle s’étonnait<br />
<strong>des</strong> habitu<strong>des</strong> locales pour qui les retards<br />
de deux heures n’avaient rien d’anormal.<br />
Mais malgré cela, ce qui marqua le plus<br />
Loubna restera la générosité et la<br />
gentillesse de cette population. Elle se<br />
sentait choyée. Tout le monde était aux<br />
petits soins avec elle. Service de café<br />
de g.àd. : Issam Majdoubi, Hicham Errahali<br />
tableaux chez qui les deux amis avaient<br />
acheté leurs toiles quelques mois auparavant,<br />
un vendeur les interpella par leurs<br />
prénoms . Tellement surpris et étonnés,<br />
Remparts de la vieille ville de Tripoli<br />
personnalisé tous les matins et invitations<br />
pour manger la "Mbakbaka" à la maison<br />
avec la famille devenait presque <strong>des</strong><br />
habitu<strong>des</strong> pour Loubna.<br />
Témoignage de Loubna KHALDANE<br />
qu’il leur fallut quelques secon<strong>des</strong> avant<br />
de réaliser que c’étaient d’eux qu’il<br />
s’agissait.<br />
Le vendeur de tableaux se rappelait leurs<br />
prénoms. Plus encore il continua en<br />
disant : « Bonjour le Maroc ».<br />
Plusieurs mois étaient passés, et de<br />
nombreux visages avaient défilé devant<br />
cet homme. Mais sa mémoire conservait<br />
encore leurs prénoms. Etait-ce un don du<br />
ciel que cet homme avait reçu ? ou<br />
était-ce tout simplement l’hospitalité et la<br />
bonté de ces hommes qui faisaient que<br />
chaque passant restait gravé à jamais<br />
dans leur mémoire ?<br />
En tout cas, ce geste n’avait point laissé<br />
indifférents Hicham et Issam. Ils s’étaient<br />
sentis flattés. Avec le temps, ils avaient vu<br />
que c’était bien un trait de caractère chez<br />
cette population. Cela faisait plaisir. Mais<br />
dans l’histoire, il y a une belle morale à<br />
tirer : Dans ce pays, vous avez intérêt à<br />
faire une bonne première impression.<br />
Ratez-la et personne n’oubliera !<br />
Témoignages de Issam MAJDOUBI,<br />
Hicham ERRAHALI<br />
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Le périple mauritanien, ou quand le métier de consultant rime avec rallye du désert<br />
L’aventure commence un après-midi<br />
d’avril lorsqu’un manager sollicita Bouba<br />
pour une mission en Mauritanie. Il<br />
finissait à peine sa énième mission au<br />
Maroc et n’avait encore jamais voyagé à<br />
l’étranger pour le travail.<br />
Cette première fois allait se passer à<br />
Zouerate, petite ville au nord mauritanien.<br />
Une grande opportunité de confirmation<br />
professionnelle s’offrait à Bouba.<br />
Un sentiment à la fois de satisfaction et<br />
de peur s’emparait de lui. C’était une<br />
mission assez délicate qui présageait<br />
une nouvelle aventure et un nouveau<br />
challenge : la découverte d’un pays et<br />
d’une culture.<br />
Une série de voyages dans le pays entre<br />
avril et juillet 2008 avait mené Bouba et<br />
son équipe à Nouakchott, Zouerate et<br />
Nouadhibou. Malgré les journées de<br />
travail, pour la plupart, longues et stressantes,<br />
les voyages en Mauritanie<br />
étaient une occasion pour Bouba de se<br />
détendre loin de l’environnement stressant<br />
de Casablanca. <strong>La</strong> découverte du<br />
désert et du paysage sahélien,<br />
l’hospitalité et la générosité <strong>des</strong> populations<br />
locales le fascinaient.<br />
Parmi les nombreux voyages dans ce<br />
pays, il y en avait un qui ressemblait<br />
plutôt à un Rallye-Dakar. Alors que le<br />
véhicule transportant l’équipe se<br />
dirigeait vers Zouerate au départ de<br />
Nouakchott, une panne survint en plein<br />
désert sur une piste habituellement non<br />
fréquentée. Le conducteur venait tout<br />
juste de quitter la route nationale<br />
bitumée et <strong>des</strong> centaines de kilomètres<br />
les séparaient encore de leur <strong>des</strong>tination<br />
finale. Les tentatives pour bricoler le<br />
véhicule et poursuivre le voyage furent<br />
vaines. Le seul espoir de l’équipe restait<br />
de croiser d’autres voyageurs ou un<br />
Bouba El Housseini<br />
autre véhicule pouvant les aider à<br />
atteindre la plus proche localité et y<br />
attendre.<br />
Malheureusement, cette piste était<br />
complètement isolée, aucun véhicule ne<br />
l’avait empruntée, et aucun signal<br />
réseau GSM n’était disponible. L’équipe<br />
décida alors de continuer le chemin à<br />
pied pour essayer de passer un coup de<br />
fil SOS ou de tomber sur d’éventuels<br />
locaux qui pourraient les aider. Après<br />
plusieurs heures de marche, l’espoir de<br />
trouver une localité habitée et la passion<br />
de randonnée dans le désert laissèrent<br />
place à la fatigue, la soif et la peur. <strong>La</strong><br />
nuit venait de tomber, ils étaient égarés<br />
en plein désert sans savoir où ils se<br />
trouvaient ni vers quelle direction ils<br />
devaient s’orienter.<br />
<strong>La</strong> situation devenait inquiétante, la<br />
meilleure chose à faire était pour eux de<br />
camper et d’attendre le lever du jour et<br />
les secours. Il faisait déjà très froid et<br />
l’heure de prédilection pour certaines<br />
bestioles dangereuses du désert<br />
(serpents, scorpions,…etc.) était venue.<br />
Autour d’un feu improvisé, Bouba et son<br />
équipe tentaient de se réchauffer en<br />
espérant que <strong>des</strong> secouristes allaient les<br />
repérer.<br />
Quand Bouba, cru qu’il n’y avait plus<br />
d’espoir, les lumières d’un véhicule les<br />
avaient submergés. Il était parti à leur<br />
recherche depuis plusieurs heures. Ils<br />
étaient sauvés et pouvaient enfin rentrer<br />
et se reposer. <strong>La</strong> vie normale allait continuer,<br />
comme si rien de tout cela ne<br />
s’était jamais produit.<br />
Cette aventure fut pour Bouba l’une de<br />
ses expériences de vie les plus palpitantes.<br />
Cela avait forgé davantage sa<br />
personnalité et lui fit prendre conscience<br />
de l’importance de la persévérance et de<br />
l’endurance dans tout ce qu’on entreprend<br />
dans la vie. Sur le plan purement<br />
professionnel, il avait découvert une<br />
autre facette de son métier. Un consultant<br />
doit faire preuve d’un engagement<br />
et d’une passion infinis.<br />
Témoignage de Bouba EL Housseini<br />
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Convention Annuelle 2010<br />
Mazagan Beach Resort – El Jadida / Team Building 16 Juillet 2010<br />
Comité de rédaction :<br />
Ce carnet de voyages est le fruit de belles aventures racontées. Le rédiger fut un grand plaisir ressenti. Honoré de Balzac disait « Quel beau<br />
livre ne composerait-on pas en racontant la vie et les aventures d'un mot ».<br />
Grâce à ce travail j’ai pu m’évader. Les événements, j’ai eu l’impression d’y assister. Aujourd’hui je n’ai qu’une seule envie. C’est de voyager,<br />
vivre de nouvelles aventures et pouvoir les raconter. Cela nous fait du bien, nous change et nous fait rêver. Joindre l’utile à l’agréable est<br />
ce qui construit nos vies et forge nos histoires et nos personnalités. C’est ce qui fait que nous sommes ce que nous sommes. N’oublions pas<br />
de profiter de nos durs labeurs, parce que, autour, il y a nos vies et les petits événements qui viennent la pimenter.<br />
Sincèrement votre…<br />
Soukaina LAMRANI<br />
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