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dimanche 24 septembre

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ffliniiin LE <strong>24</strong> SEPTEMBRE 1933 •"iiHHiiHtiiiirniHiiiHiHiiiiiiiiiiiiiimiHiiHiiiiiiiiiiii m niuiiiiiiui 15 iniini 11 ■■■ i ■ i ■■ i ■ i ■ 111 ■ 11 ■ ■■■■>■ ■ ■■■■ t ■ 11 ■ i ■ 111 •■ i ■ 11 ■ i ■■ i >■■>■■ i JIIIIIIII iiiiiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ unis.:*<br />

EN REGARDANT<br />

BAILLER<br />

LES HUITRES<br />

par H. MÊGUIN<br />

LA saison d'automne va s'ouvrir : les huîtres<br />

également, s'il est permis d'ainsi<br />

parler. La devanture des restaurants<br />

nous offre à nouveau, parmi les belles algues<br />

vertes et gonflées d'iode qu'on dirait vernissées<br />

par quelque procédé spécial, les coquilles<br />

rugueuses aux parfums salés de marées<br />

lointaines et d'aventures.<br />

Petit exposé historique<br />

'HUÎTRE semble connue et, par conséquent,<br />

L appréciée des hommes depuis l'antiquité<br />

la plus reculée. On la retrouve choisie comme<br />

motif d'ornement de nombre de bas-reliefs<br />

anciens de l'architecture gréco-latine.<br />

Il est à présumer qu'avant d'utiliser les<br />

coquilles de l'huître pour des fins décoratives<br />

nos ancêtres avaient su goûter toute la<br />

saveur âpre de sa chair océane. Mais jamais<br />

sans doute la consommation de ces bivalves<br />

n'a atteint dans le monde entier des proportions<br />

comparables à celles d'aujourd'hui.<br />

Cela tient principalement à une grande amélioration<br />

des procédés de conservation et surtout<br />

à la rapidité et la multiplicité de3 modes<br />

de transports. Nous n'avons pas l'importance<br />

exacte du trafic auquel donne lieu le commerce<br />

de l'huître en<br />

France, mais pour un<br />

pays comme l'Angleterre<br />

des chiffres récents<br />

nous montrent<br />

que l'industrie huîtrière<br />

rapporte bon<br />

an mal an, aux seuls<br />

ostréiculteurs, une<br />

somme de l'ordre de<br />

3 millions de livres<br />

sterling, soit environ,<br />

au cours du change,<br />

28 millions de francs.<br />

n est juste de dire<br />

que les Anglais sont,<br />

bien plus que nous encore,<br />

gros mangeurs<br />

d'huîtres. Il en va de<br />

même des Américains.<br />

Aux Etats-Unis, où<br />

l'huître figure sur des<br />

tables fort modestes,<br />

on la gobe même couramment,<br />

au petit déjeuner<br />

du matin ; nos<br />

amis d'outre-Atlantique<br />

considèrent qu'elle est bien plus profitable<br />

à l'organisme tout en .offrant plus de<br />

saveur quand on la gruge ainsi à jeun. Il se<br />

peut qu'ils n'aient point tort.<br />

La ponte des huîtres<br />

et leur croissance<br />

_ 'HUÎTRE dépose ses œufs sous forme d'une<br />

L masse transparente, agglomérée, qui se<br />

fixe sur le sol et s'y développe. Pour la commodité<br />

du maniement ultérieur, les ostréiculteurs<br />

l'amènent à déposer lesdits œufs sur<br />

des sortes de tuiles plates spéciales qui tapissent<br />

le fond du parc et qu'on pourra plus<br />

tard enlever, déplacer au fur et à mesure de<br />

la croissance des petites huîtres et selon les<br />

besoins.<br />

Celles-ci, à leur naissance, sont désignées<br />

sous le nom général de « plantain ».<br />

Pour atteindre une taille normale, c'està-dire<br />

8 à 10 centimètres, les bivalves mettent<br />

de trois à cinq ans. Il en faut vingt-cinq<br />

à trente pour obtenir les énormes huîtres<br />

pesant plus d'un kilo que reproduit un de<br />

nos documents. Ces huîtres-record, dont les<br />

coquilles seraient dignes de quelque musée<br />

océanographique, ont été récoltées dans un<br />

parc de la région de La Tremblade, en Charente<br />

maritime. Une particularité curieuse<br />

de l'huître nous est révélée par un savant<br />

anglais, le professeur Maurice Burton, qui<br />

a pu, grâce à des aquariums spéciaux, se<br />

livrer sur les huîtres à des' études approfondies.<br />

Il ressort notamment desdites études<br />

que l'huître peut avoir des œufs, qu'elle soit<br />

femelle ou mâle. Les reproductrices s'observent,<br />

paraît-il, également dans les deux<br />

sexes. Nos connaissances zoologiques ne nous<br />

permettent pas d'affirmer que le cas est<br />

unique dans les annales du règne animal,<br />

mais, à vue de nez, il ne nous paraît tout de<br />

même pas courant !<br />

Appellations d'origine<br />

DES HUÎTRES APPORTÉES PAR DE MODERNES<br />

DIVINITÉS MARINES, BOTTÉES DE CAOUTCHOUC,<br />

MAIS DONT LE SOURIRE EST BIEN JOLI<br />

L existe, on le sait, deux grandes variétés<br />

T<br />

[ principales d'huîtres : les « plates » telles<br />

que marennes, belon, Ostende, etc., et les rustiques<br />

dites « portugaises ». Et nous connaissons<br />

aussi les partisans et advérsaires de<br />

ces deux espèces comme jadis il y eut la<br />

grande querelle des « anciens et des modernes<br />

». - ■<br />

En fait, portugaises et huîtres plates possèdent<br />

bien leurs vertus respectives et il<br />

gérait injuste de dénigrer systématiquement<br />

les premières sous le prétexte spécieux et superficiel<br />

que les secondes étant « plus chères<br />

» sont forcément meilleures.<br />

En vérité tout cela est affaire de goût.<br />

Quant à la différence des prix elle s'explique<br />

fort aisément : la portugaise pond beaucoup<br />

plus d'œufs que l'huître plate, environ dix à<br />

douze millions contre deux à trois. En outre,<br />

elle est beaucoup plus « rustique », si l'on<br />

peut employer ce terme déjà cité pour un animal<br />

marin, infiniment moins sujette aux épidémies<br />

de toutes sortes qui guettent la jeune<br />

huître et la déciment dès sa naissance. Le<br />

pire c'est que ces épidémies sont parfois tenaces<br />

et s'acharnent sur les parcs pendant des<br />

années entières, ruinant complètement les<br />

cultures... et les cultivateurs, à tout le moins<br />

paralysant leurs efforts pour un temps imprévisible.<br />

Tel ce fut le cas pour la Belon<br />

et la Cancale.<br />

L'appellation d'origine présente pour les<br />

huîtres une importance assez comparable à<br />

celle des grandes crus. Elle est protégée par<br />

la loi. C'est ainsi qu'une huître n'a pas le<br />

droit de se dire « marenne » si elle ne vient<br />

pas effectivement de ce pays charmant du<br />

bassin rochefortais, ou « belon » si elle n'est<br />

point vraiment élevée sur les bords de cette<br />

délicieuse rivière finistérienne.<br />

Une telle outrecuidance de ces bivalves<br />

ne serait du reste pas à craindre ; car on<br />

dit volontiers arbitrairement « bête comme<br />

une huître » et, au fond, on n'en sait rien<br />

du tout. Mais le fait est que l'animal est<br />

discret ! Il ne dit jamais rien et vous pouvez<br />

vous fier à lui pour n'aller point se vanter<br />

en public ou colporter des petits histoires<br />

sur le monde !<br />

Puisque nous en sommes à l'origine des<br />

huîtres, disons quelques mots des « claires ».<br />

Nous allons peut-être vexer vivement ces<br />

intéressants gastéropodes, mais soulignons<br />

que le terme « claires » n'indique nullement<br />

une race spéciale ou<br />

un lieu déterminé<br />

de parc d'élevage. La<br />

claire est tout simplement<br />

une sorte de<br />

caisse de bois à claire-voie,<br />

flottable, dans<br />

laquelle les huîtres<br />

sont mises à dégorger.<br />

Généralement, on<br />

les retire du parc pour<br />

les mettre dans les<br />

claires pendant six<br />

mois, à la suite de<br />

quoi on les replace<br />

au parc pendant six<br />

autres mois, et ce alternativement<br />

jusqu'à<br />

leur récolte et à leur<br />

expédition vers les<br />

centres de vente.<br />

C'est pour différencier<br />

ces huîtres<br />

des coquillages ramassés<br />

sans méthode<br />

ni contrôle qu'on finit<br />

par les désigner sous<br />

le nom global de « claires » ou, mieux encore,<br />

« d'huîtres de claires ».<br />

Les ennemis de l'huître<br />

L semblerait a priori que le plus granl<br />

I ennemi de l'huître soit l'homme, vu la<br />

guerre acharnée qu'il lui fait. Mais elle en<br />

a d'autres et de nombreux dans son élément<br />

marin. Ses adversaires les plus redoutables<br />

sont des crustacés (homards, langoustes), et,<br />

au premier rang de ceux-là, le crabe. Celuici<br />

attaque l'huître avec une astuce déconcertante<br />

pour un animal au faciès plutôt<br />

borné. Il s'efforce de cisailler avec ses pinces<br />

les muscles qui font mouvoir les valves du<br />

mollusque, car il sait bien que là réside la<br />

seule défense de sa victime. Mais il ne s'agit<br />

pas pour lui de rater son coup, l'huître<br />

ayant vite fait de se refermer brutalement<br />

en lui brisant la patte. La plupart des<br />

crabes et des autres crustacés que nous<br />

voyons amputés d'un ou plusieurs membres<br />

ont subi précisément cette mésaventure.<br />

L'huître a encore un ennemi redoutable, une<br />

sorte d'arapède ou de bernicle, nanti d'un<br />

puissant pouvoir de succion. La bernicle<br />

s'attache avec un art consommé sur la partie<br />

la plus faible de la coquille et l'use lentement<br />

pour parvenir enfin jusqu'à la chair<br />

du mollusque qu'elle vide peu à peu de sa<br />

substance, perinde ac cadaver.<br />

Quelques conseils et une anecdote<br />

de bonne humeur<br />

terminer, donnons quelques petits<br />

P OUR<br />

conseils<br />

altruistes. L'huître, comme<br />

la vengeance, est un mets qui gagne<br />

à être mangé froid. Cependant, certains raffinés<br />

en font un plat chaud. Nous renvoyons<br />

les amateurs dudit à ces manuels de cuisine<br />

qu'on trouve en vente dans toutes les bonnes<br />

librairies. Pour nous, nous préférons la belle<br />

huître bien verte, bien allègre, ondulant<br />

mollement de toutes ses membranes et papilles<br />

dans une eau cristalline, amère, fleurant<br />

bon les embruns.<br />

L'huître se passe fort bien" d'être accompagnée<br />

par une boisson quelconque, et<br />

les vrais connaisseurs s'en voudraient de<br />

mêler ùn goût profane au parfum divin de<br />

cette fleur d'océan. Mais si l'on se trouve<br />

à une table où des vins sont servis, préférons<br />

un doigt de vin blanc très sec. Les vins<br />

rouges ou même les crus blancs sucrés formeraient<br />

avec l'huître un amalgame déplorable.<br />

N mange des ^huîtres selon une fort<br />

O vieille tradition pendant les mois en r.<br />

Cela ne signifie nullement que de mai à <strong>septembre</strong><br />

l'huître devienne nocive et offre des<br />

TROIS BEAUX SPÉCIMENS DE PORTUGAISES,<br />

VIEILLES D'ENVIRON TRENTE ANS, ET PESANT<br />

CHACUNE PRÈS D'UN KILOGRAMME<br />

risques d'empoisonnement. Mais c'est durant<br />

cette période qu'on lieu l'incubation et<br />

la ponte. A ce moment, le coquillage est<br />

« laiteux », moins bon, moins agréable aussi<br />

d'aspect ; en outre, à cause de la saison<br />

chaude, le transport et la bonne conservation<br />

présentent des difficultés infiniment<br />

plus grandes qu'à la saison froide. N'oublions<br />

pas que l'huître doit toujours être manger<br />

vivante ; une huître morte ou sèche n'est<br />

pas obligatoirement dangereuse, mais elle<br />

présente des possibilités certaines d'intoxication<br />

grave.<br />

<br />

NFIN, pour conclure<br />

E le héros aurait été<br />

Aurélien Scholl.<br />

cette histoire, dont<br />

— une de plus ! —<br />

L'humoriste, au restaurant, contemple avec<br />

une moue prononcée, un plat de marennes<br />

d'une vitalité relative.<br />

— Diable ! dit-il au garçon qui l'observe<br />

d'un air exagérément niais, diable !... mais<br />

elles ne sont pas fraîches, vos huîtres !<br />

— Monsieur, rétorque le garçon, je regrette,<br />

mais je ne suis pas dedans !<br />

Alors Aurélien Scholl, avec un intraduisible<br />

dédain dans l'éclair du monocle :<br />

•— Eh bien ! mon pauvre ami, cela prouve<br />

tout simplement que vous n'êtes pas à votre<br />

place.<br />

Suite de lu page 4<br />

HENRY MÉGUIN.<br />

L'ABIME DE RONDA<br />

La descente fut longue, par cette mauvaise<br />

sente rocailleuse. Malgré son avance, les<br />

Espagnols, habitués aux itinéraires hasardeux,<br />

rejoignirent Collin au moment où il<br />

atteignait le fond.<br />

■— Qu'est-ce que vous voulez faire ? demanda<br />

Juan avec rudesse.<br />

Le marin ne ralentit pas sa course.<br />

— Cet homme vit peut-être encore. ]e le<br />

sauverai.<br />

Le bandit haussa les épaules et murmura<br />

:<br />

— Français !...<br />

Collin ne répondit pas. Les dents serrées,<br />

i! montait, s'accrochait aux branchages. Le<br />

contrebandier vit qu'ils arriveraient ensemble<br />

près du corps, et que si un reste de vie<br />

animait l'indicateur, il y aurait bataille. 11<br />

s'arrêta, sortit son revolver, visa posément.<br />

La balle alla frapper où il l'avait voulu.<br />

Collin arrivait trop tard. Il n'y avait plus<br />

qu'un cadavre, qui dardait ses yeux agrandis,<br />

horribles.<br />

Poussé par une curiosité haineuse, Juan<br />

arrivait aussi. Il se pencha sur la face livide,<br />

où une traînée de sang vidait la tempe<br />

gauche, et se redressa, les mains tendues, en<br />

poussant un grand cri :<br />

— Mon père !...<br />

Le Français le regarda. Il le vit pâle,<br />

mais en apparence très calme.<br />

— Voul ez-vous m'aider à le descendre ?<br />

fit Juan d'une voix aussi changée que devait<br />

l'être son âme.<br />

A deux, ils amenèrent le corps au bas des<br />

roches et attendirent le reste de la troupe.<br />

Alors Juan s'agenouilla de nouveau pour<br />

baiser le visage exsangue, puis il dit :<br />

— Un fils qui a tué son père ne peut plus<br />

vivre. Je vais me livrer... Vous autres, guidez<br />

le Français comme je le lui ai promis.<br />

Il serra toutes les mains, en silence, et<br />

ils le virent retourner, d'un pas ferme, vers le<br />

sentier de la ville, vers le châtiment.<br />

E. DE KEYSER.<br />

Suite de la page 3<br />

AU MAROC<br />

On décida, il y a aujourd'hui dix ans,<br />

d'opérer successivement trois opérations dans<br />

le Nord et dans le Centre et, éventuellement,<br />

une dans le Sud. La première consistait à<br />

occuper, dans la région voisine de la zone<br />

espagnole, au nord-est de Fez, la rive droite<br />

du Moyen-Ouergha. Cela fait, on prévoyait<br />

deux offensives dans la zone de Taza. Mais<br />

on avait compté sans la révolte de l'oued<br />

Lau, qui mit bientôt en ébullition toute la<br />

partie occidentale de la zone espagnole.<br />

Abd el Krim venait d'entrer en lice contre<br />

nous.<br />

Fils du caïd des Béni Ouriaghel, Abd ei<br />

Krim était devenu, au service des autorités<br />

espagnoles, cadi de Melilla. Les Berbères reconnurent<br />

vite sa compétence et se groupèrent<br />

autour de lui. Dès 1921, après l'envoi<br />

d'un ultimatum, il avait fait subir au générai<br />

Sylvestre la défaite d'Anoual et était devenu<br />

seul maître du Rif.<br />

La première attaque riffaine se produisit<br />

contre la tribu-tampon des Beni Zeroual. En<br />

trois jours cette grande tribu était vaincue.<br />

Des villages étaient pillés, de nombreux otages<br />

envoyés dans le Rif et les Beni Zeroual<br />

contraints de prendre les armes contre nous.<br />

Il n'est pas question de relater en détails<br />

ce que fut la guerre du Rif encore présente<br />

à bien des mémoires. Elle fut longue, coûteuse,<br />

mais menée de main de maître. Et<br />

lorsque Abd el Krim, définitivement vaincu,<br />

dût s'incliner, lorsque la situation fut rétablie,<br />

lorsque Lyautey décida de quitter le<br />

Maroc auquel il avait donné le meilleur de<br />

lui-même, la situation était rétablie au point<br />

où elle avait été portée avant l'agression riffaine.<br />

Alors furent entamées de nouvelles opérations<br />

de pacification. En vertu du vieil adage<br />

« au Maroc pas de situation stationnaire ;<br />

qui n'avance pas recule ! » nos hommes peu<br />

à peu avancèrent, réduisirent les foyers de<br />

dissidence jusqu'à les faire en grande partie<br />

disparaître. Les dernières opérations qui<br />

marquent le terme des opérations d'envergure<br />

entreprises depuis 1931 sous les ordres<br />

du général Huré ont à peu près complètement<br />

réduit les insoumis. L'an dernier, le puissant<br />

massif du Djebel 'Sagho était complètement<br />

encerclé avec ses dissidents.<br />

Mais l'opération entreprise n'était pas<br />

terminée. II restait encore à soumettre la<br />

région du Grand-Atlas, délimitée par le<br />

Grand-Plateau des Lacs et la profonde coupure<br />

du massif Mehoul. Au lendemain de<br />

l'attentat d'Aït Yacoub, il fallait gagner de<br />

vitesse la propagande dissidente qui renaissait.<br />

La réaction fut si rapide qu'elle décontenança<br />

l'adversaire et transforma en un<br />

échec très net ce qu'il pouvait considérer<br />

comme un semblant de victoire.<br />

Entrons un peu dans le détail.<br />

De mars à juin, les opérations préliminaires<br />

sont menées par les troupes des confins<br />

algéro-mar.ocains, par celles du Tadia et<br />

celles de Marrakech. En juillet, les troupes<br />

de Meknès y apportent leur appui.<br />

La jonction des groupes du Tadia et des<br />

confins sur le haut plateau de l'Asif-Melloul<br />

rend la situation politique et militaire très<br />

favorable. L'arrivée du groupe de Marrakech<br />

permet l'occupation de la vallée de l'Imdghaz.<br />

Dès lors, le mouvement de pacification<br />

s'amplifie dans de larges proportions. Les<br />

hautes vallées du Ghefis, du Todra, de<br />

l'oued Ifer, l'agglomération de Tametoucht, le<br />

djebel Taadat, Kerdous occupés permettaient<br />

l'investissement du djebel Badou.<br />

A la date du 26 mars, le général Catroux<br />

pouvait, dans un ordre du jour émouvant,<br />

annoncer que la brillante et ardue campagne<br />

entreprise par le groupe de Marrakech touchait<br />

à sa fin. Dans la possession du massif<br />

du Koucer, un dernier engagement eut lieu.<br />

Le 6 <strong>septembre</strong> dernier, nos troupes l'occupaient<br />

et les derniers dissidents du Grand-<br />

Atlas se soumettaient.<br />

Ainsi vient de prendre fin une campagne<br />

quî prendra place parmi les plus hauts faits<br />

d'armes accomplis depuis un quart de siècle<br />

au Maroc et qui a ramené sous l'obéissance<br />

du sultan les tribus dissidentes réputées les<br />

plus irréductibles.<br />

PIERRE VALDONNE.<br />

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