dimanche 24 septembre

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iiiHiiiii DIMANCHE-ILLUSTRÉ HiiiiiiiiiiiiiiiiMiiiiiiiiiniiiuiiiiiiiiuiiiiiiiiuiiiiiiiiiiiiiiiMiMiiiiiiiiiHiuiiMiii X4 congrégation doit s'asseoir dehors tandis que le prêtre officie à l'intérieur où il n'y a place J. PRUDON. que pour l'autel et l'officiant. Cette église fut bâtie voici bien des années par un Indien qui demanda à la Vierge la guérison de sa femme mourante. Sa prière DANGEREUX MAQUILLAGE fut exaucée et l'Indien reconnaissant construisit de ses propres mains, et avec les pauvres ÉCIDÉMENT la profession d'acteur exige cha- matériaux qu'il possédait, l'église qui est cer- D que jour de nouvelles aptitudes. La plus tainement la plus minuscule du monde. Il la inattendue est bien celle-ci. On annonce en fit héxagonale, avec une porte de style gothi- effet qu'un nouveau procédé de maquillage que et surmonta le toit d'une croix réunie par des acteurs vient d'être expérimenté dans les des clous. Elle fut consacrée par un prêtre qui studios d'une firme cinématographique an- voyageait en Louisiane et qui lui donna le laise. Afin d'obtenir un changement complet nom imposant qu'elle porte encore. fans l'expression du visage, on recouvre ce New-York American. dernier entièrement avec une préparation à base de peau de poisson. Les essais du début n'avaient été faits, précise-t-on, que pour figurer une blessude ou une cicatrice. Mais le procédé s'est révélé extrêmement dangereux, car il faut huit heures pour grimer un visage. De plus, la peau de oisson recouvre complètement les pores de E1 peau, causant une véritable intoxication. D'ailleurs, on se souvient peut-être des accidents survenus aux fameux « hommes de bronze » de jadis, dont l'épiderme était complètement recouvert de dorure. C'est pourquoi cette opération nécessite de la part du patient une grande résistance. Voici assurément le meilleur moyen pour décourager les candidats au titre de vedette. DIMANCHE-ILLUSTRE RÉTRIBUE LES PHOTOGRAPHIES QUI LUI SONT ENVOYÉES PAR SES LECTEURS DÈS. QU'ELLES ONT ÉTÉ PUBLIÉES E UN NOM SIMPLE... La mêlée dura une heure à peine. Là E prince George d'Angleterre devant se furie française dispersa l'ennemi. Trois mille L rendre, sous peu, dans le pays de Galles, Italiens restèrent sur le champ de bataille le village de Llanfair revendique, à cette oc- et deux cents Français. Cette victoire, oucasion, le droit d'être désigne par son vrai nom. vrant la route des Alpes, permit le retour. Il n'y a là rien que de très légitime, mais ce Comines espérait beaucoup du nouveau nom compte 58 lettres et 19 syllabes. roi. Malheureusement, Charles VIII l'Affa- Le nom de Llanfair, usité en matière de carble mourut tout jeune, en 1498. La cou> tographie est déjà une abréviation de celui de Llanfairpwligwyngvll qui figure dans les ronne passait sur la tête de Louis XII, le Père horaires ferroviaires du pays de Galles pour du Peuple, son cousin, mari de Jeanne, fille désigner la commune en question. Or, en de Louis XI. Louis XII était 1 ancien duc l'honneur du prince, Llanfair a voulu que son d'Orléans ! nom figurât en entier sur sa gare. Il s'y déploie maintenant sur une pancarte longue de Le seigneur d'Argenton avait eu partie 7 m. 50. liée avec le duc d'Orléans, lors de la qrande Et on lit : Llanfairpwligwyngyllgogeryoh- conspiration des Princes. Cette fois, il espéwyrndrobwllandisïlicgogogoch.rait bien être amplement payé en dignités Mais, quand nous disons : « on lit », c'est un euphémisme ! et honneurs de ses mois de cachots à Loches, Comœdia. de ses années de prison à Paris. Louis XII inaugura son règne par une LA PROVENCE ET LES ARTISTES parole magnifique : « Ce n'est pas au roi E tous temps^ la Provence a exercé une atti- de France à venger les injures du duc d'Or- D rance impérieuse sur les peintres. Elle léans ». Le résultat d'une si belle parole leur offre, U faut le dire, des coloris excep- fut qu'il accueillit à merveille La Trémoïlle, tionnels qu'un soleil exaspéré fait « chanter » à merveille. son ancien adversaire et, retournant sa Les peintres n'ont pas été ingrats et des parole à l'égard des amis, fort mal le séné" centaines de toiles courent le monde, chantant chai du Poitou. les beautés de la Provence. Les Provençaux Pour une disgrâce, ce fut une disgrâce sont sensibles à ces hommes et ils viennent totale, absolue. Le sire de Comines fut d'avoir une heureuse initiative en fondant la Maison de vacances et d'études de plein air engagé à prendre un repos bien gagné et des artistes paysagistes professionnels. à partir cultiver ses vignes dans son magni- C'est ainsi que des aujourd'hui, à Avignon, fique domaine d'Argenton. en attendant d'autres hospitalités promises Crépuscule d'une vie emplie d'événements sur divers points de notre belle Provence, les artistes paysagistes professionnels sont reçus capitaux pour l'histoire de l'Europe ; vie gratuitement dans une maison simple, où qui commence au sein de là mêlée de Mont- ils trouveront le matériel nécessaire à un lhéry, qui se poursuit à la lueur des incen- séjour de auinze jours à un mois. Ils pourdies de Liège et de Gand, qui voit passer ront s'y installer seuls, en communauté entre camarades ou en famille, et pour cela ils Louis XI prisonnier à Péronne, qui apprend auront, à leur disposition, électricité, literie et la ruine de la maison de Bourgogne avec la ustensiles de ménage. Ils pourront alors tra- mort de Charles le Téméraire... et le sang vailler librement dans le plus beau décor du de Nemours... et les missions à travers le3 Comtat, où se rencontrent des artistes du monde entier, face au château des Papes. cours étrangères... et la mort du roi diplo- Les artistes se trouveront donc dans une mate... et les complots, les cachots, puis le ambiance exceptionnelle d'art et de poésio, retour de la fortune... les ambassades, l'apo- dans une sorte de « Villa Médicis », mais théose des guerres d'Italie, l'aurore d'un sans examens, sans directeur, sans règlements ! règne nouveau, la puissance qui est là, à Courrier des Etats-Unis. portée de la main, tout cela s achève dans l'oubli, au fond d'un vieux manoir, bien loin UN NOUVEAU MODE D'EXÉCUTION dans la province, au seuil de la vieillesse ANS l'Etat de Nevada, on vient d'expéri- bougonne. D menter une nouvelle manière d'exécuter Plus rien autour de Comines ; plus les condamnés à mort. C'est un certain James d'amis, plus d'armes. Plus d'armes ?... Mais Miller qui a eu l'honneur de l'inaugurer. James Miller a été assis, en plein air, au si, il en est une encore : la plume ! Le vieux milieu d'amandiers en fleurs qui répandaient guerrier, l'homme d'Etat se fait historien. une odeur enivrante, sur un siège sous lequel Il est dévoré d'ambitions impuissantes et on avait placé un seau aux trois quarts rem- l'oisiveté le tue. Les interminables procès pli d'acide sulfuriqUe, dans lequel on jeta quelques comprimés de cyanure de sodium. engagés au sujet de l'héritage de sa femme, James Miller fut asphyxie sans s'en aperce- Hélène de Chambes, lui paraissent tout à voir, avec une extrême rapidité. coup dépourvus de tout intérêt. Le seul, le Veritas. vrai, le grand plaisir des derniers jours est là : remplir ces pages blanches qui attendent ANIMAUX ET TÉLÉGRAPHIE devant l'écritoire, crier sa conviction à la ES animaux savent s'adapter avec une ra- L postérité qui jugera les faits et les acteurs. pidité étonnante aux inventions qui viennent modifier leurs habitudes ou simplement Oh ! ce faisant, le sénéchal du Poitou ne la vision de ce qui les .entoure. Ainsi, pour s'en songe pas à se venger ; il ne maltraite per- tenir à quelques exemples, les oiseaux ne se sonne, ni le Téméraire qui l'a brutalisé, ni soucient plus de l'avion, quelque soit l'inten- Coictier, ni Olivier le Daim qui le jalousité du ronflement des moteurs, car ils paraissèrent et le desservirent, ni l'ingrat Louis sent savoir que c'est une machine humaine sans péril pour eux ; de même les autos n'ef- d'Orléans qui l'a exilé. La vérité, rien que fraient plus les chevaux, et les vaches ont, la vérité, tout dire sur ses maîtres et l'avenir depuis longtemps, cessé de s'intéresser aux sera le juge. Pendant dix ans, jusqu'à ce que, trains... le 18 octobre 1511, la mort lui arrache la Les lignes subissent parfois des dérangements du fait d'oiseaux qui se perchent im-. plume des doigts, Comines ne cessera prudemment à proximité des isolateurs. Mais d'écrire et de nous léguer ce document qui il n'y faut voir qu'un simple hasard. forme ses Mémoires. Dans les premier temps qui suivirent l'éta- Le public ne les connaîtra pas tout de blissement de lignes télégraphiques en Norvège, des poteaux de bois fraîchement posés, suite, ces pages où dans un stvle froid et principalement au voisinage des bois de sa- impartial le conseiller des plus fameux perpins, se trouvaient endommagés par des coups sonnages du xv de bec et même parfois perfores de part en part ; ces trous, dont le diamètre allait jusqu'à atteindre sept centimètres, se trouvaient en règle générale près des isolateurs. C'était l'œuvre d'un oiseau bien connu, le pic noir et vert qui fait sa nourriture d'insectes qu'il cherche sans l'écorce et au coeur des arbres gâtés. Mais pourquoi s'attaquer à des poteaux, sans écorce et sains, ceci avec une telle insistance ? Vraisemblablement la résonance produite par les vibrations du fil faisait croire à l'oiseau que l'intérieur du poteau renfermait des vers çt des insectes, et il l'entreprenait incontinent de son bec robuste. L'ours fut aussi une victime de cette illusion acoustique. Aimant beaucoup le miel, il confondait sans doute les vibrations des fils télégraphiques avec le bourdonnement d'un essaim d'abeilles. Comme il ne trouvait pas la ruche supposée, il la croyait cachée sous le monceau de pierres, qui maintenait le poteau, où le son est le plus intense. Il dispersait donc toutes les pierres dans_ toutes les directions, afin de trouver le trésor rêvé par sa gourmandise. Les pierres dispersées ont été longtemps chose inexplicable, jusqu'à ce qu'on ait aperçu les traces des griffes même de l'ours, mis en Colère par l'insuccès de sa tentative. Dernières Nouvelles d'Alsace et de Lorraine. SOYONS AU COURANT... ...de la création prochaine de timbresque ladite taxe est celle de l'affranchissement poste à l'effigie de nos hommes célèbres. des imprimés au tarif international. ous avons connu, à diverses époques, des N émissions - de timbres-poste représentant ...de la rentrée des classes et de Papplica- certains de nos hommes célèbres et notamtion des nouveaux décrets scolaires. ment Pasteur. Dai^s le même ordre d'idées, N l'administration des P. T. T. se propose sait que la rentrée générale des classes O d'émettre sous peu plusieurs timbres de ce aura lieu le lundi 2 octobre prochain. A genre. Victor Hugo sera évoqué le premier, ce moment vont entrer en application les ré- dans cette série. Puis viendrait ensuite un cents décrets ministériels concernant la gra- timbre Paul-Doumer, dédié tant à la mémoire tuité des classes secondaires et l'orientation de son œuvre d'homme d'Etat et de grand générale des jeunes élèves. A cette occasion, citoyen qu'au souvenir de sa fin tragique fidèles à notre programme qui consiste à ren- comme président de la République. Ensuite seigner nos lecteurs et à leur être utiles dans nous aurions un timbre Arîetide-Briand. Ces toute la mesure du possible, nous avons de- timbres correspondraient aux taxes respecmandé à M. Elie Mossé, directeur de l'école tives de 1 fr. 25, 0 fr. 75 et 0 f r. 30 ; cette supérieure Colbert, de vouloir bien documen- dernière s'appliquant au timbre Brland, qui ter parents et élèves sur la scolarité nouvelle. serait d'une large circulation mondiale puis- Nous publierons son article dans notre prochain numéro. 8 siècle dévoile enfin sa pensée. Il faudra attendre jusqu'en 1524 pour qu'ils paraissent au grand jour ; mais, alors, le nom de Comines éclate une fois de plus et s'envole, emporté par la bouche de la Renommée qui, désormais, ne cessera plus de parler de lui. Et le sire de Comines, ce qrand ambitieux, ce précurseur d'un autre grand seigneur, le duc de Saint-Simon, devenu tout comme lui grand écrivain forcé, jouit de la gloire la plus inattendue, celle des Lettres. D'une autre encore, puisque son œuvre a servi à plus d'un politique pour se former l'esprit. Et un empereur de quelque renom, Charles-Quint, pour ne rien celer, conservait toujours les Mémoires à portée de sa main et les nommait son « bréviaire ». Comines eut été payé de toutes ses peines s'il eut su que, même dans la tombe, il conseillait encore les rois... ses amis. EMILE PAGES. Ce qu'il faut faire Quand on a une respiration sifflante, quand on a une bronchite chronique, une toux grasse et spasmodique, quand on étouffe, il faut avoir recours à la Poudre Louis Legras. Cet excellent remède donne de merveilleux résultats. Il calme en moins d une minute les plus violents accès d'asthme le catarrhe, la toux de vieilles bronchites et guérit progressivement. 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ffliniiin LE 24 SEPTEMBRE 1933 •"iiHHiiHtiiiirniHiiiHiHiiiiiiiiiiiiiimiHiiHiiiiiiiiiiii m niuiiiiiiui 15 iniini 11 ■■■ i ■ i ■■ i ■ i ■ 111 ■ 11 ■ ■■■■>■ ■ ■■■■ t ■ 11 ■ i ■ 111 •■ i ■ 11 ■ i ■■ i >■■>■■ i JIIIIIIII iiiiiiiu DIMANCHE-ILLUSTRÉ unis.:* EN REGARDANT BAILLER LES HUITRES par H. MÊGUIN LA saison d'automne va s'ouvrir : les huîtres également, s'il est permis d'ainsi parler. La devanture des restaurants nous offre à nouveau, parmi les belles algues vertes et gonflées d'iode qu'on dirait vernissées par quelque procédé spécial, les coquilles rugueuses aux parfums salés de marées lointaines et d'aventures. Petit exposé historique 'HUÎTRE semble connue et, par conséquent, L appréciée des hommes depuis l'antiquité la plus reculée. On la retrouve choisie comme motif d'ornement de nombre de bas-reliefs anciens de l'architecture gréco-latine. Il est à présumer qu'avant d'utiliser les coquilles de l'huître pour des fins décoratives nos ancêtres avaient su goûter toute la saveur âpre de sa chair océane. Mais jamais sans doute la consommation de ces bivalves n'a atteint dans le monde entier des proportions comparables à celles d'aujourd'hui. Cela tient principalement à une grande amélioration des procédés de conservation et surtout à la rapidité et la multiplicité de3 modes de transports. Nous n'avons pas l'importance exacte du trafic auquel donne lieu le commerce de l'huître en France, mais pour un pays comme l'Angleterre des chiffres récents nous montrent que l'industrie huîtrière rapporte bon an mal an, aux seuls ostréiculteurs, une somme de l'ordre de 3 millions de livres sterling, soit environ, au cours du change, 28 millions de francs. n est juste de dire que les Anglais sont, bien plus que nous encore, gros mangeurs d'huîtres. Il en va de même des Américains. Aux Etats-Unis, où l'huître figure sur des tables fort modestes, on la gobe même couramment, au petit déjeuner du matin ; nos amis d'outre-Atlantique considèrent qu'elle est bien plus profitable à l'organisme tout en .offrant plus de saveur quand on la gruge ainsi à jeun. Il se peut qu'ils n'aient point tort. La ponte des huîtres et leur croissance _ 'HUÎTRE dépose ses œufs sous forme d'une L masse transparente, agglomérée, qui se fixe sur le sol et s'y développe. Pour la commodité du maniement ultérieur, les ostréiculteurs l'amènent à déposer lesdits œufs sur des sortes de tuiles plates spéciales qui tapissent le fond du parc et qu'on pourra plus tard enlever, déplacer au fur et à mesure de la croissance des petites huîtres et selon les besoins. Celles-ci, à leur naissance, sont désignées sous le nom général de « plantain ». Pour atteindre une taille normale, c'està-dire 8 à 10 centimètres, les bivalves mettent de trois à cinq ans. Il en faut vingt-cinq à trente pour obtenir les énormes huîtres pesant plus d'un kilo que reproduit un de nos documents. Ces huîtres-record, dont les coquilles seraient dignes de quelque musée océanographique, ont été récoltées dans un parc de la région de La Tremblade, en Charente maritime. Une particularité curieuse de l'huître nous est révélée par un savant anglais, le professeur Maurice Burton, qui a pu, grâce à des aquariums spéciaux, se livrer sur les huîtres à des' études approfondies. Il ressort notamment desdites études que l'huître peut avoir des œufs, qu'elle soit femelle ou mâle. Les reproductrices s'observent, paraît-il, également dans les deux sexes. Nos connaissances zoologiques ne nous permettent pas d'affirmer que le cas est unique dans les annales du règne animal, mais, à vue de nez, il ne nous paraît tout de même pas courant ! Appellations d'origine DES HUÎTRES APPORTÉES PAR DE MODERNES DIVINITÉS MARINES, BOTTÉES DE CAOUTCHOUC, MAIS DONT LE SOURIRE EST BIEN JOLI L existe, on le sait, deux grandes variétés T [ principales d'huîtres : les « plates » telles que marennes, belon, Ostende, etc., et les rustiques dites « portugaises ». Et nous connaissons aussi les partisans et advérsaires de ces deux espèces comme jadis il y eut la grande querelle des « anciens et des modernes ». - ■ En fait, portugaises et huîtres plates possèdent bien leurs vertus respectives et il gérait injuste de dénigrer systématiquement les premières sous le prétexte spécieux et superficiel que les secondes étant « plus chères » sont forcément meilleures. En vérité tout cela est affaire de goût. Quant à la différence des prix elle s'explique fort aisément : la portugaise pond beaucoup plus d'œufs que l'huître plate, environ dix à douze millions contre deux à trois. En outre, elle est beaucoup plus « rustique », si l'on peut employer ce terme déjà cité pour un animal marin, infiniment moins sujette aux épidémies de toutes sortes qui guettent la jeune huître et la déciment dès sa naissance. Le pire c'est que ces épidémies sont parfois tenaces et s'acharnent sur les parcs pendant des années entières, ruinant complètement les cultures... et les cultivateurs, à tout le moins paralysant leurs efforts pour un temps imprévisible. Tel ce fut le cas pour la Belon et la Cancale. L'appellation d'origine présente pour les huîtres une importance assez comparable à celle des grandes crus. Elle est protégée par la loi. C'est ainsi qu'une huître n'a pas le droit de se dire « marenne » si elle ne vient pas effectivement de ce pays charmant du bassin rochefortais, ou « belon » si elle n'est point vraiment élevée sur les bords de cette délicieuse rivière finistérienne. Une telle outrecuidance de ces bivalves ne serait du reste pas à craindre ; car on dit volontiers arbitrairement « bête comme une huître » et, au fond, on n'en sait rien du tout. Mais le fait est que l'animal est discret ! Il ne dit jamais rien et vous pouvez vous fier à lui pour n'aller point se vanter en public ou colporter des petits histoires sur le monde ! Puisque nous en sommes à l'origine des huîtres, disons quelques mots des « claires ». Nous allons peut-être vexer vivement ces intéressants gastéropodes, mais soulignons que le terme « claires » n'indique nullement une race spéciale ou un lieu déterminé de parc d'élevage. La claire est tout simplement une sorte de caisse de bois à claire-voie, flottable, dans laquelle les huîtres sont mises à dégorger. Généralement, on les retire du parc pour les mettre dans les claires pendant six mois, à la suite de quoi on les replace au parc pendant six autres mois, et ce alternativement jusqu'à leur récolte et à leur expédition vers les centres de vente. C'est pour différencier ces huîtres des coquillages ramassés sans méthode ni contrôle qu'on finit par les désigner sous le nom global de « claires » ou, mieux encore, « d'huîtres de claires ». Les ennemis de l'huître L semblerait a priori que le plus granl I ennemi de l'huître soit l'homme, vu la guerre acharnée qu'il lui fait. Mais elle en a d'autres et de nombreux dans son élément marin. Ses adversaires les plus redoutables sont des crustacés (homards, langoustes), et, au premier rang de ceux-là, le crabe. Celuici attaque l'huître avec une astuce déconcertante pour un animal au faciès plutôt borné. Il s'efforce de cisailler avec ses pinces les muscles qui font mouvoir les valves du mollusque, car il sait bien que là réside la seule défense de sa victime. Mais il ne s'agit pas pour lui de rater son coup, l'huître ayant vite fait de se refermer brutalement en lui brisant la patte. La plupart des crabes et des autres crustacés que nous voyons amputés d'un ou plusieurs membres ont subi précisément cette mésaventure. L'huître a encore un ennemi redoutable, une sorte d'arapède ou de bernicle, nanti d'un puissant pouvoir de succion. La bernicle s'attache avec un art consommé sur la partie la plus faible de la coquille et l'use lentement pour parvenir enfin jusqu'à la chair du mollusque qu'elle vide peu à peu de sa substance, perinde ac cadaver. Quelques conseils et une anecdote de bonne humeur terminer, donnons quelques petits P OUR conseils altruistes. L'huître, comme la vengeance, est un mets qui gagne à être mangé froid. Cependant, certains raffinés en font un plat chaud. Nous renvoyons les amateurs dudit à ces manuels de cuisine qu'on trouve en vente dans toutes les bonnes librairies. Pour nous, nous préférons la belle huître bien verte, bien allègre, ondulant mollement de toutes ses membranes et papilles dans une eau cristalline, amère, fleurant bon les embruns. L'huître se passe fort bien" d'être accompagnée par une boisson quelconque, et les vrais connaisseurs s'en voudraient de mêler ùn goût profane au parfum divin de cette fleur d'océan. Mais si l'on se trouve à une table où des vins sont servis, préférons un doigt de vin blanc très sec. Les vins rouges ou même les crus blancs sucrés formeraient avec l'huître un amalgame déplorable. N mange des ^huîtres selon une fort O vieille tradition pendant les mois en r. Cela ne signifie nullement que de mai à septembre l'huître devienne nocive et offre des TROIS BEAUX SPÉCIMENS DE PORTUGAISES, VIEILLES D'ENVIRON TRENTE ANS, ET PESANT CHACUNE PRÈS D'UN KILOGRAMME risques d'empoisonnement. Mais c'est durant cette période qu'on lieu l'incubation et la ponte. A ce moment, le coquillage est « laiteux », moins bon, moins agréable aussi d'aspect ; en outre, à cause de la saison chaude, le transport et la bonne conservation présentent des difficultés infiniment plus grandes qu'à la saison froide. N'oublions pas que l'huître doit toujours être manger vivante ; une huître morte ou sèche n'est pas obligatoirement dangereuse, mais elle présente des possibilités certaines d'intoxication grave. NFIN, pour conclure E le héros aurait été Aurélien Scholl. cette histoire, dont — une de plus ! — L'humoriste, au restaurant, contemple avec une moue prononcée, un plat de marennes d'une vitalité relative. — Diable ! dit-il au garçon qui l'observe d'un air exagérément niais, diable !... mais elles ne sont pas fraîches, vos huîtres ! — Monsieur, rétorque le garçon, je regrette, mais je ne suis pas dedans ! Alors Aurélien Scholl, avec un intraduisible dédain dans l'éclair du monocle : •— Eh bien ! mon pauvre ami, cela prouve tout simplement que vous n'êtes pas à votre place. Suite de lu page 4 HENRY MÉGUIN. L'ABIME DE RONDA La descente fut longue, par cette mauvaise sente rocailleuse. Malgré son avance, les Espagnols, habitués aux itinéraires hasardeux, rejoignirent Collin au moment où il atteignait le fond. ■— Qu'est-ce que vous voulez faire ? demanda Juan avec rudesse. Le marin ne ralentit pas sa course. — Cet homme vit peut-être encore. ]e le sauverai. Le bandit haussa les épaules et murmura : — Français !... Collin ne répondit pas. Les dents serrées, i! montait, s'accrochait aux branchages. Le contrebandier vit qu'ils arriveraient ensemble près du corps, et que si un reste de vie animait l'indicateur, il y aurait bataille. 11 s'arrêta, sortit son revolver, visa posément. La balle alla frapper où il l'avait voulu. Collin arrivait trop tard. Il n'y avait plus qu'un cadavre, qui dardait ses yeux agrandis, horribles. Poussé par une curiosité haineuse, Juan arrivait aussi. Il se pencha sur la face livide, où une traînée de sang vidait la tempe gauche, et se redressa, les mains tendues, en poussant un grand cri : — Mon père !... Le Français le regarda. Il le vit pâle, mais en apparence très calme. — Voul ez-vous m'aider à le descendre ? fit Juan d'une voix aussi changée que devait l'être son âme. A deux, ils amenèrent le corps au bas des roches et attendirent le reste de la troupe. Alors Juan s'agenouilla de nouveau pour baiser le visage exsangue, puis il dit : — Un fils qui a tué son père ne peut plus vivre. Je vais me livrer... Vous autres, guidez le Français comme je le lui ai promis. Il serra toutes les mains, en silence, et ils le virent retourner, d'un pas ferme, vers le sentier de la ville, vers le châtiment. E. DE KEYSER. Suite de la page 3 AU MAROC On décida, il y a aujourd'hui dix ans, d'opérer successivement trois opérations dans le Nord et dans le Centre et, éventuellement, une dans le Sud. La première consistait à occuper, dans la région voisine de la zone espagnole, au nord-est de Fez, la rive droite du Moyen-Ouergha. Cela fait, on prévoyait deux offensives dans la zone de Taza. Mais on avait compté sans la révolte de l'oued Lau, qui mit bientôt en ébullition toute la partie occidentale de la zone espagnole. Abd el Krim venait d'entrer en lice contre nous. Fils du caïd des Béni Ouriaghel, Abd ei Krim était devenu, au service des autorités espagnoles, cadi de Melilla. Les Berbères reconnurent vite sa compétence et se groupèrent autour de lui. Dès 1921, après l'envoi d'un ultimatum, il avait fait subir au générai Sylvestre la défaite d'Anoual et était devenu seul maître du Rif. La première attaque riffaine se produisit contre la tribu-tampon des Beni Zeroual. En trois jours cette grande tribu était vaincue. Des villages étaient pillés, de nombreux otages envoyés dans le Rif et les Beni Zeroual contraints de prendre les armes contre nous. Il n'est pas question de relater en détails ce que fut la guerre du Rif encore présente à bien des mémoires. Elle fut longue, coûteuse, mais menée de main de maître. Et lorsque Abd el Krim, définitivement vaincu, dût s'incliner, lorsque la situation fut rétablie, lorsque Lyautey décida de quitter le Maroc auquel il avait donné le meilleur de lui-même, la situation était rétablie au point où elle avait été portée avant l'agression riffaine. Alors furent entamées de nouvelles opérations de pacification. En vertu du vieil adage « au Maroc pas de situation stationnaire ; qui n'avance pas recule ! » nos hommes peu à peu avancèrent, réduisirent les foyers de dissidence jusqu'à les faire en grande partie disparaître. Les dernières opérations qui marquent le terme des opérations d'envergure entreprises depuis 1931 sous les ordres du général Huré ont à peu près complètement réduit les insoumis. L'an dernier, le puissant massif du Djebel 'Sagho était complètement encerclé avec ses dissidents. Mais l'opération entreprise n'était pas terminée. II restait encore à soumettre la région du Grand-Atlas, délimitée par le Grand-Plateau des Lacs et la profonde coupure du massif Mehoul. Au lendemain de l'attentat d'Aït Yacoub, il fallait gagner de vitesse la propagande dissidente qui renaissait. La réaction fut si rapide qu'elle décontenança l'adversaire et transforma en un échec très net ce qu'il pouvait considérer comme un semblant de victoire. Entrons un peu dans le détail. De mars à juin, les opérations préliminaires sont menées par les troupes des confins algéro-mar.ocains, par celles du Tadia et celles de Marrakech. En juillet, les troupes de Meknès y apportent leur appui. La jonction des groupes du Tadia et des confins sur le haut plateau de l'Asif-Melloul rend la situation politique et militaire très favorable. L'arrivée du groupe de Marrakech permet l'occupation de la vallée de l'Imdghaz. Dès lors, le mouvement de pacification s'amplifie dans de larges proportions. Les hautes vallées du Ghefis, du Todra, de l'oued Ifer, l'agglomération de Tametoucht, le djebel Taadat, Kerdous occupés permettaient l'investissement du djebel Badou. A la date du 26 mars, le général Catroux pouvait, dans un ordre du jour émouvant, annoncer que la brillante et ardue campagne entreprise par le groupe de Marrakech touchait à sa fin. Dans la possession du massif du Koucer, un dernier engagement eut lieu. Le 6 septembre dernier, nos troupes l'occupaient et les derniers dissidents du Grand- Atlas se soumettaient. Ainsi vient de prendre fin une campagne quî prendra place parmi les plus hauts faits d'armes accomplis depuis un quart de siècle au Maroc et qui a ramené sous l'obéissance du sultan les tribus dissidentes réputées les plus irréductibles. PIERRE VALDONNE. DEVENEZ SECRÉTAIRE MÉDICAL (Occupation principale ou supplémentaire). Sit. nouvelle lucrat. Iinitiation indispens. mais rapide. Nombreux médecins à pourvoir Paris et province. Ecrire seulement : Secrétariat médical français, 56, rue de Londres, Paris. LE CHOCOLAT W 35 ^ vous abonnera gratuitement à votre Revue ou à votre Journal préféré Demander la nonce explicative a votre fournisseur Ou ou Chocolat Poulain à 6to>s. Belga" pour croquer | "PULVÉRISE" pour cuire

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J. PRUDON. que pour l'autel et l'officiant.<br />

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par un Indien qui demanda à la Vierge la<br />

guérison de sa femme mourante. Sa prière<br />

DANGEREUX MAQUILLAGE fut exaucée et l'Indien reconnaissant construisit<br />

de ses propres mains, et avec les pauvres<br />

ÉCIDÉMENT la profession d'acteur exige cha- matériaux qu'il possédait, l'église qui est cer-<br />

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fans l'expression du visage, on recouvre ce<br />

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base de peau de poisson.<br />

Les essais du début n'avaient été faits, précise-t-on,<br />

que pour figurer une blessude ou une<br />

cicatrice. Mais le procédé s'est révélé extrêmement<br />

dangereux, car il faut huit heures<br />

pour grimer un visage. De plus, la peau de<br />

oisson recouvre complètement les pores de<br />

E1 peau, causant une véritable intoxication.<br />

D'ailleurs, on se souvient peut-être des accidents<br />

survenus aux fameux « hommes de<br />

bronze » de jadis, dont l'épiderme était complètement<br />

recouvert de dorure.<br />

C'est pourquoi cette opération nécessite de<br />

la part du patient une grande résistance.<br />

Voici assurément le meilleur moyen pour décourager<br />

les candidats au titre de vedette.<br />

DIMANCHE-ILLUSTRE<br />

RÉTRIBUE LES PHOTOGRAPHIES<br />

QUI LUI SONT ENVOYÉES PAR SES LECTEURS<br />

DÈS. QU'ELLES ONT ÉTÉ PUBLIÉES<br />

E<br />

UN NOM SIMPLE...<br />

La mêlée dura une heure à peine. Là<br />

E prince George d'Angleterre devant se furie française dispersa l'ennemi. Trois mille<br />

L rendre, sous peu, dans le pays de Galles, Italiens restèrent sur le champ de bataille<br />

le village de Llanfair revendique, à cette oc- et deux cents Français. Cette victoire, oucasion,<br />

le droit d'être désigne par son vrai<br />

nom.<br />

vrant la route des Alpes, permit le retour.<br />

Il n'y a là rien que de très légitime, mais ce Comines espérait beaucoup du nouveau<br />

nom compte 58 lettres et 19 syllabes. roi. Malheureusement, Charles VIII l'Affa-<br />

Le nom de Llanfair, usité en matière de carble mourut tout jeune, en 1498. La cou><br />

tographie est déjà une abréviation de celui<br />

de Llanfairpwligwyngvll qui figure dans les ronne passait sur la tête de Louis XII, le Père<br />

horaires ferroviaires du pays de Galles pour du Peuple, son cousin, mari de Jeanne, fille<br />

désigner la commune en question. Or, en de Louis XI. Louis XII était 1 ancien duc<br />

l'honneur du prince, Llanfair a voulu que son d'Orléans !<br />

nom figurât en entier sur sa gare. Il s'y déploie<br />

maintenant sur une pancarte longue de Le seigneur d'Argenton avait eu partie<br />

7 m. 50.<br />

liée avec le duc d'Orléans, lors de la qrande<br />

Et on lit : Llanfairpwligwyngyllgogeryoh- conspiration des Princes. Cette fois, il espéwyrndrobwllandisïlicgogogoch.rait<br />

bien être amplement payé en dignités<br />

Mais, quand nous disons : « on lit », c'est<br />

un euphémisme !<br />

et honneurs de ses mois de cachots à Loches,<br />

Comœdia. de ses années de prison à Paris.<br />

Louis XII inaugura son règne par une<br />

LA PROVENCE ET LES ARTISTES parole magnifique : « Ce n'est pas au roi<br />

E tous temps^ la Provence a exercé une atti- de France à venger les injures du duc d'Or-<br />

D rance impérieuse sur les peintres. Elle léans ». Le résultat d'une si belle parole<br />

leur offre, U faut le dire, des coloris excep- fut qu'il accueillit à merveille La Trémoïlle,<br />

tionnels qu'un soleil exaspéré fait « chanter »<br />

à merveille.<br />

son ancien adversaire et, retournant sa<br />

Les peintres n'ont pas été ingrats et des parole à l'égard des amis, fort mal le séné"<br />

centaines de toiles courent le monde, chantant chai du Poitou.<br />

les beautés de la Provence. Les Provençaux Pour une disgrâce, ce fut une disgrâce<br />

sont sensibles à ces hommes et ils viennent totale, absolue. Le sire de Comines fut<br />

d'avoir une heureuse initiative en fondant la<br />

Maison de vacances et d'études de plein air engagé à prendre un repos bien gagné et<br />

des artistes paysagistes professionnels. à partir cultiver ses vignes dans son magni-<br />

C'est ainsi que des aujourd'hui, à Avignon, fique domaine d'Argenton.<br />

en attendant d'autres hospitalités promises Crépuscule d'une vie emplie d'événements<br />

sur divers points de notre belle Provence, les<br />

artistes paysagistes professionnels sont reçus capitaux pour l'histoire de l'Europe ; vie<br />

gratuitement dans une maison simple, où qui commence au sein de là mêlée de Mont-<br />

ils trouveront le matériel nécessaire à un lhéry, qui se poursuit à la lueur des incen-<br />

séjour de auinze jours à un mois. Ils pourdies de Liège et de Gand, qui voit passer<br />

ront s'y installer seuls, en communauté entre<br />

camarades ou en famille, et pour cela ils Louis XI prisonnier à Péronne, qui apprend<br />

auront, à leur disposition, électricité, literie et la ruine de la maison de Bourgogne avec la<br />

ustensiles de ménage. Ils pourront alors tra- mort de Charles le Téméraire... et le sang<br />

vailler librement dans le plus beau décor du de Nemours... et les missions à travers le3<br />

Comtat, où se rencontrent des artistes du<br />

monde entier, face au château des Papes. cours étrangères... et la mort du roi diplo-<br />

Les artistes se trouveront donc dans une mate... et les complots, les cachots, puis le<br />

ambiance exceptionnelle d'art et de poésio, retour de la fortune... les ambassades, l'apo-<br />

dans une sorte de « Villa Médicis », mais théose des guerres d'Italie, l'aurore d'un<br />

sans examens, sans directeur, sans règlements<br />

!<br />

règne nouveau, la puissance qui est là, à<br />

Courrier des Etats-Unis. portée de la main, tout cela s achève dans<br />

l'oubli, au fond d'un vieux manoir, bien loin<br />

UN NOUVEAU MODE D'EXÉCUTION dans la province, au seuil de la vieillesse<br />

ANS l'Etat de Nevada, on vient d'expéri- bougonne.<br />

D menter une nouvelle manière d'exécuter Plus rien autour de Comines ; plus<br />

les condamnés à mort. C'est un certain James d'amis, plus d'armes. Plus d'armes ?... Mais<br />

Miller qui a eu l'honneur de l'inaugurer.<br />

James Miller a été assis, en plein air, au si, il en est une encore : la plume ! Le vieux<br />

milieu d'amandiers en fleurs qui répandaient guerrier, l'homme d'Etat se fait historien.<br />

une odeur enivrante, sur un siège sous lequel Il est dévoré d'ambitions impuissantes et<br />

on avait placé un seau aux trois quarts rem- l'oisiveté le tue. Les interminables procès<br />

pli d'acide sulfuriqUe, dans lequel on jeta<br />

quelques comprimés de cyanure de sodium. engagés au sujet de l'héritage de sa femme,<br />

James Miller fut asphyxie sans s'en aperce- Hélène de Chambes, lui paraissent tout à<br />

voir, avec une extrême rapidité.<br />

coup dépourvus de tout intérêt. Le seul, le<br />

Veritas. vrai, le grand plaisir des derniers jours est<br />

là : remplir ces pages blanches qui attendent<br />

ANIMAUX ET TÉLÉGRAPHIE<br />

devant l'écritoire, crier sa conviction à la<br />

ES animaux savent s'adapter avec une ra-<br />

L postérité qui jugera les faits et les acteurs.<br />

pidité étonnante aux inventions qui viennent<br />

modifier leurs habitudes ou simplement<br />

Oh ! ce faisant, le sénéchal du Poitou ne<br />

la vision de ce qui les .entoure. Ainsi, pour s'en songe pas à se venger ; il ne maltraite per-<br />

tenir à quelques exemples, les oiseaux ne se sonne, ni le Téméraire qui l'a brutalisé, ni<br />

soucient plus de l'avion, quelque soit l'inten- Coictier, ni Olivier le Daim qui le jalousité<br />

du ronflement des moteurs, car ils paraissèrent et le desservirent, ni l'ingrat Louis<br />

sent savoir que c'est une machine humaine<br />

sans péril pour eux ; de même les autos n'ef- d'Orléans qui l'a exilé. La vérité, rien que<br />

fraient plus les chevaux, et les vaches ont, la vérité, tout dire sur ses maîtres et l'avenir<br />

depuis longtemps, cessé de s'intéresser aux sera le juge. Pendant dix ans, jusqu'à ce que,<br />

trains...<br />

le 18 octobre 1511, la mort lui arrache la<br />

Les lignes subissent parfois des dérangements<br />

du fait d'oiseaux qui se perchent im-. plume des doigts, Comines ne cessera<br />

prudemment à proximité des isolateurs. Mais d'écrire et de nous léguer ce document qui<br />

il n'y faut voir qu'un simple hasard. forme ses Mémoires.<br />

Dans les premier temps qui suivirent l'éta- Le public ne les connaîtra pas tout de<br />

blissement de lignes télégraphiques en Norvège,<br />

des poteaux de bois fraîchement posés, suite, ces pages où dans un stvle froid et<br />

principalement au voisinage des bois de sa- impartial le conseiller des plus fameux perpins,<br />

se trouvaient endommagés par des coups sonnages du xv<br />

de bec et même parfois perfores de part en<br />

part ; ces trous, dont le diamètre allait jusqu'à<br />

atteindre sept centimètres, se trouvaient<br />

en règle générale près des isolateurs.<br />

C'était l'œuvre d'un oiseau bien connu, le<br />

pic noir et vert qui fait sa nourriture d'insectes<br />

qu'il cherche sans l'écorce et au coeur<br />

des arbres gâtés. Mais pourquoi s'attaquer à<br />

des poteaux, sans écorce et sains, ceci avec<br />

une telle insistance ? Vraisemblablement la<br />

résonance produite par les vibrations du fil faisait<br />

croire à l'oiseau que l'intérieur du poteau<br />

renfermait des vers çt des insectes, et il l'entreprenait<br />

incontinent de son bec robuste.<br />

L'ours fut aussi une victime de cette illusion<br />

acoustique. Aimant beaucoup le miel, il<br />

confondait sans doute les vibrations des fils<br />

télégraphiques avec le bourdonnement d'un<br />

essaim d'abeilles. Comme il ne trouvait pas<br />

la ruche supposée, il la croyait cachée sous le<br />

monceau de pierres, qui maintenait le poteau,<br />

où le son est le plus intense. Il dispersait<br />

donc toutes les pierres dans_ toutes les directions,<br />

afin de trouver le trésor rêvé par sa<br />

gourmandise. Les pierres dispersées ont été<br />

longtemps chose inexplicable, jusqu'à ce qu'on<br />

ait aperçu les traces des griffes même de<br />

l'ours, mis en Colère par l'insuccès de sa tentative.<br />

Dernières Nouvelles d'Alsace<br />

et de Lorraine.<br />

SOYONS AU COURANT...<br />

...de la création prochaine de timbresque ladite taxe est celle de l'affranchissement<br />

poste à l'effigie de nos hommes célèbres. des imprimés au tarif international.<br />

ous avons connu, à diverses époques, des<br />

N émissions - de timbres-poste représentant ...de la rentrée des classes et de Papplica-<br />

certains de nos hommes célèbres et notamtion des nouveaux décrets scolaires.<br />

ment Pasteur. Dai^s le même ordre d'idées,<br />

N<br />

l'administration des P. T. T. se propose<br />

sait que la rentrée générale des classes<br />

O d'émettre sous peu plusieurs timbres de ce<br />

aura lieu le lundi 2 octobre prochain. A<br />

genre. Victor Hugo sera évoqué le premier,<br />

ce moment vont entrer en application les ré-<br />

dans cette série. Puis viendrait ensuite un<br />

cents décrets ministériels concernant la gra-<br />

timbre Paul-Doumer, dédié tant à la mémoire<br />

tuité des classes secondaires et l'orientation<br />

de son œuvre d'homme d'Etat et de grand<br />

générale des jeunes élèves. A cette occasion,<br />

citoyen qu'au souvenir de sa fin tragique<br />

fidèles à notre programme qui consiste à ren-<br />

comme président de la République. Ensuite<br />

seigner nos lecteurs et à leur être utiles dans<br />

nous aurions un timbre Arîetide-Briand. Ces<br />

toute la mesure du possible, nous avons de-<br />

timbres correspondraient aux taxes respecmandé à M. Elie Mossé, directeur de l'école<br />

tives de 1 fr. 25, 0 fr. 75 et 0 f r. 30 ; cette<br />

supérieure Colbert, de vouloir bien documen-<br />

dernière s'appliquant au timbre Brland, qui ter parents et élèves sur la scolarité nouvelle.<br />

serait d'une large circulation mondiale puis- Nous publierons son article dans notre prochain<br />

numéro.<br />

8 siècle dévoile enfin sa pensée.<br />

Il faudra attendre jusqu'en 15<strong>24</strong> pour<br />

qu'ils paraissent au grand jour ; mais, alors,<br />

le nom de Comines éclate une fois de plus<br />

et s'envole, emporté par la bouche de la<br />

Renommée qui, désormais, ne cessera plus<br />

de parler de lui. Et le sire de Comines,<br />

ce qrand ambitieux, ce précurseur d'un autre<br />

grand seigneur, le duc de Saint-Simon,<br />

devenu tout comme lui grand écrivain forcé,<br />

jouit de la gloire la plus inattendue, celle des<br />

Lettres.<br />

D'une autre encore, puisque son œuvre<br />

a servi à plus d'un politique pour se former<br />

l'esprit. Et un empereur de quelque renom,<br />

Charles-Quint, pour ne rien celer, conservait<br />

toujours les Mémoires à portée de sa main<br />

et les nommait son « bréviaire ». Comines<br />

eut été payé de toutes ses peines s'il eut su<br />

que, même dans la tombe, il conseillait<br />

encore les rois... ses amis.<br />

EMILE PAGES.<br />

Ce qu'il faut faire<br />

Quand on a une respiration sifflante, quand on a<br />

une bronchite chronique, une toux grasse et spasmodique,<br />

quand on étouffe, il faut avoir recours<br />

à la Poudre Louis Legras. Cet excellent remède<br />

donne de merveilleux résultats. Il calme en moins<br />

d une minute les plus violents accès d'asthme le<br />

catarrhe, la toux de vieilles bronchites et guérit progressivement.<br />

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