N - Laboratoire d'Optique Atmosphérique
N - Laboratoire d'Optique Atmosphérique
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Optique Cristalline<br />
Propagation des ondes E.M. dans les<br />
milieux anisotropes<br />
Applications à l'étude des minéraux<br />
Muscovite<br />
Olivine<br />
Pyroxene<br />
LPnA LPA<br />
J. Riedi<br />
jerome.riedi@univlille1.fr<br />
<strong>Laboratoire</strong> <strong>d'Optique</strong> <strong>Atmosphérique</strong><br />
B. 320 – Bat P5
Préambule<br />
Ce support de cours est destiné à des étudiants de 2 ème<br />
année de Licence SVT parcours Géologie.<br />
L'objectif est de fournir aux étudiants en géologie les<br />
bases « physiques » des interactions ondes/matières<br />
permettant de comprendre le fonctionnement d'un<br />
microscope polarisant, audelà de la simple<br />
interprétation des observations.<br />
Cependant, certains aspects théoriques ou formels ont<br />
été volontairement « arrondis » pour permettre au<br />
public concerné de se concentrer sur la compréhension<br />
des phénomènes et de faire le lien entre la structure des<br />
minéraux et les observations en lumière polarisée<br />
(analysée ou non).<br />
Merci de me signaler (jerome.riedi@univlille1.fr)<br />
toute erreur ou approximation trop grossière qui serait<br />
de nature à introduire des erreurs de compréhension ou<br />
d'analyse.
Introduction<br />
Différentes méthodes peuvent être utilisées pour<br />
l'identification des minéraux (microscopie<br />
électronique, diffraction par rayons X, microscopie<br />
optique). Parmi cellesci, la microscopie optique<br />
présente l'avantage d'être peu coûteuse et permet de<br />
distinguer les polymorphes.<br />
Ce cours a pour but de vous fournir les<br />
connaissances en physique nécessaires à la<br />
compréhension et à l'interprétation d'observations<br />
de minéraux en lame minces, en lumière transmise,<br />
polarisée (ou non) et analysée (ou non).<br />
Il contient les éléments de base qui vous<br />
permettront de comprendre comment la lumière<br />
interagit avec les minéraux et à partir de là de les<br />
étudier et de les identifier.
Problématique du cours<br />
Comprendre le fonctionnement d'un microscope<br />
optique polarisant pour l'observation des roches<br />
Objectifs<br />
● Chap I : Propagation d'une onde E.M. plane<br />
polarisée rectilignement dans un milieu<br />
anisotrope, transparent, homogène<br />
● Chap II : Action d'une lame cristalline sur une<br />
onde plane – Production de lumière elliptique<br />
à la sortie d'une lame cristalline<br />
● Chap III : Interférences produites par les<br />
lames cristallines<br />
● Chap IV : Polarisation rotatoire
Problématique du cours<br />
Comprendre le fonctionnement d'un microscope<br />
optique polarisant pour l'observation des roches<br />
Exemples<br />
source<br />
lumineuse<br />
analyseur<br />
oculaire<br />
objectifs<br />
lame mince<br />
polariseur<br />
Muscovite en lumière polarisée non analysée LPnA<br />
Muscovite en lumière polarisée analysée LPA
Chap I : Propagation d'une onde E.M. plane<br />
polarisée rectilignement dans un milieu<br />
anisotrope, transparent, homogène<br />
A) Rappels sur les propriétés de la lumière et des<br />
ondes électromagnétiques<br />
– Les modèles de lumière<br />
– la lumière, onde électromagnétique<br />
– Polarisation de la lumière<br />
– Classification des O.E.M. en fonction de la<br />
longueur d'onde<br />
– Description d'une O.E.M : les équations de<br />
Maxwell
Théorie des rais :<br />
Les modèles de lumière<br />
Descartes, 17 ème siècle<br />
La lumière est décrite un vecteur (rayon lumineux)<br />
correspondant au trajet parcouru par la lumière entre 2<br />
points<br />
Chaque milieu est caractérisé par un indice de réfraction<br />
(positif), responsable de la déviation des rayons lumineux<br />
aux interfaces entre 2 milieux<br />
Théorie ondulatoire :<br />
Maxwell, Fresnel, 18 ème siècle – fin 19 ème siècle<br />
La lumière est une onde électromagnétique qui correspond à<br />
la propagation d'un champ électrique et d'un champ<br />
magnétique transverse. Elle est formulée par l'ensemble des<br />
4 équations de Maxwell et permet d'expliquer en partie les<br />
interactions lumière/matière<br />
Théorie corpusculaire<br />
De Broglie, Einstein, 2021 ème siècle<br />
La lumière est formée d'un ensemble de « particules »<br />
(photons) traitées chacune individuellement.<br />
Cette théorie permet d'expliquer complètement les<br />
interactions de la lumière avec la matière mais est<br />
relativement lourde à mettre en œuvre la plupart du temps.
La lumière, onde électromagnétique<br />
La lumière visible est une onde électromagnétique au<br />
même titre que les rayons X ou les ondes radio.<br />
Elle correspond à la propagation conjointe :<br />
d'un champ électrique<br />
d'un champ magnétique<br />
Ces 2 vecteurs sont orthogonaux entre eux et vibrent en phase<br />
(amplitude maximale en même temps)<br />
Ils sont orthogonaux à la direction de propagation de l'onde, et<br />
en général, leur direction varie à l'intérieur du plan<br />
perpendiculaire à (polarisation)<br />
k<br />
Les équations de Maxwell relient le champ magnétique au<br />
champ électrique. On peut donc se contenter de décrire<br />
uniquement le champ électrique<br />
Enfin, la vitesse v de propagation de l'onde dans un milieu<br />
varie avec la nature de celuici<br />
E<br />
B
Polarisation de la lumière<br />
La polarisation d'une O.E.M. décrit la modification de<br />
la direction de vibration du champ électrique au cours<br />
de sa propagation.<br />
Pour la microscopie, 3 types de polarisation sont<br />
importantes :<br />
a) Polarisation circulaire<br />
b) Polarisation elliptique<br />
c) Polarisation rectiligne<br />
a) b) c)
Classification des O.E.M. en fonction de<br />
la longueur d'onde<br />
La distinction entre les différents types d'O.E.M. est<br />
liée aux domaines de fréquence des vibrations.<br />
Dans le vide, ces fréquences sont associées à des<br />
longueurs d'onde caractéristiques.<br />
La lumière visible ne représente qu'une petite<br />
fraction du spectre des O.E.M..
Description d'une O.E.M :<br />
les équations de Maxwell<br />
Maxwell a proposé dès la fin du 19ème siècle un<br />
ensemble de 4 équations permettant de décrire la<br />
propagation des O.E.M<br />
Ces équations relient et décrivent :<br />
● champ électrique E (vide)<br />
déplacement /excitation électrique D (matière)<br />
● champ magnétique B (vide)<br />
champ auxiliaire / excitation magnétique H (matière)<br />
dans tout milieu (vide ou matière) caractérisé par :<br />
● sa permittivité diélectrique r<br />
● sa perméabilité magnétique r<br />
● sa densité de charges interne <br />
● sa densité de courant<br />
j
Ces équations relient entre elles les variations<br />
spatiales ( ) aux variation temporelles ( ∂<br />
∇<br />
) des<br />
divers champs<br />
∂t<br />
1 ∇ .E= <br />
o<br />
2 ∇×E=− ∂B<br />
3 ∇ .B=0<br />
∂t<br />
4 c 2 ∇×B= j<br />
o<br />
∂E<br />
∂t c2<br />
avec et permittivité diélectrique et perméabilité<br />
magnétique du vide :<br />
Description d'une O.E.M :<br />
les équations de Maxwell<br />
c= 1<br />
o o
Dans le vide :<br />
Description d'une O.E.M :<br />
Equation de Laplace<br />
On peut à partir des équations de Maxwell établir<br />
l'équation de propagation des OEM (éq. de d'Alembert)<br />
o o<br />
D=E , H=B et r= r=1, =0, j=0<br />
∂ 2 E<br />
∂ t 2 = ∇ 2 .E ou<br />
1<br />
c 2<br />
∂ 2 E<br />
∂ t 2 = ∇ 2 .E<br />
Une solution de l'équation de Laplace est de la forme :<br />
k<br />
i t−k.r E=E oe k<br />
Et peut se réduire en prenant un repère approprié à :<br />
E=E o e it−k. z u x<br />
(repère cartésien, onde polarisée selon x et se<br />
propageant dans la direction des z croissants.)
Description d'une O.E.M :<br />
Solution de l'Equation de Laplace<br />
E=E o e it−k. z u x<br />
avec : pulsation de l'onde<br />
=<br />
2 <br />
T<br />
k= 2<br />
<br />
=2 <br />
: déphasage arbitraire correspondant à un<br />
choix d'origine (de temps ou d'abscisse)<br />
En t = 0, l'amplitude est maximale tous les kz = 2,<br />
soit z =<br />
On retrouve la notion de longueur d'onde (en m)<br />
En z = 0, l'amplitude de l'onde varie périodiquement<br />
au cours du temps et est maximale tous les t = 2,<br />
soit t = T (en s)<br />
On retrouve la notion de période temporelle T<br />
A cette périodicité temporelle est associée la<br />
fréquence<br />
= /2 (en s 1 )
Chap I : Propagation d'une onde E.M. plane<br />
polarisée rectilignement dans un milieu<br />
anisotrope, transparent, homogène<br />
B) Interaction lumièrematière / classification<br />
optique des cristaux<br />
– Interactions des O.E.M avec la matière –<br />
Absorption – Réfringence<br />
● réfringence dans les amorphes<br />
● réfringence dans les milieux anisotropes<br />
● symétrie des propriétés optiques – Tenseur<br />
des indices<br />
● Représentation du tenseur des indices :<br />
Ellipsoïde des indices<br />
– Classification optique des matériaux<br />
● Classe des matériaux isotropes<br />
● Classe des cristaux uniaxe<br />
● Classe des cristaux biaxes<br />
– Propagation de la lumière dans un cristal –<br />
Utilisation des ellipsoïdes des indices.
BI : Interaction des O.E.M avec la matière<br />
Absorption Réfringence<br />
● Dans le vide : pas d'interaction – propagation à la<br />
vitesse de la lumière 300 000 km/s<br />
( 299 792 458 m. sˉ¹ pour être précis)<br />
● Dans la matière : la propagation est ralentie v < c<br />
– la fréquence reste constante<br />
– la longueur d'onde diminue (rappel : = v . T)<br />
La modification de v s'explique par les interactions<br />
entre l'O.E.M et les électrons du milieu traversé. Cette<br />
interactions donnent lieu à 3 phénomènes importants<br />
pour l'identification des minéraux :<br />
la couleur et le pléochroïsme (spectre d'absorption<br />
optique)<br />
la (bi)réfringence (classification optique des<br />
minéraux)<br />
Comment se traduit de manière macroscopique<br />
l'interaction entre l'O.E.M et le milieu traversé ?<br />
Quelles sont les raisons microscopiques de ces<br />
interactions ?
BI1 : Réfringence dans les milieux<br />
amorphes<br />
Du point de vue macroscopique, dans un milieu<br />
transparent, le champ électrique externe E induit une<br />
polarisation P qui s'ajoute à E pour donner le champ D<br />
interne au matériau :<br />
D= o EP avec P= o E<br />
D= o 1E ⇔ D= o r E<br />
: susceptibilité<br />
électrique du matériau<br />
r : permitivité<br />
diélectrique relative du<br />
matériau<br />
La polarisation a son origine microscopique dans les<br />
moments dipolaires atomiques ou moléculaires p<br />
P= ∑<br />
matériau<br />
Les moments individuels p<br />
sont euxmêmes issus :<br />
1 d'un terme de polar. ext p induit par le champ externe<br />
2 d'un terme de polar.<br />
loc p induit par l'environnement<br />
local<br />
p
BI1 : Réfringence dans les milieux<br />
amorphes<br />
1 Terme de polar. ext p induit par le champ externe<br />
Barycentre du<br />
nuage électronique<br />
o<br />
e<br />
E E<br />
Polarisation électronique<br />
Noyau (barycentre<br />
des charges positives)<br />
o<br />
e<br />
Ze +Ze<br />
p ext<br />
Les électrons des couches externes, moins attirés par le noyau,<br />
sont plus fortement polarisés :<br />
pour chaque atome ext p =E où = la polarisabilité<br />
atomique est proportionnelle au volume atomique<br />
Les minéraux composés de “gros” atomes. ie ayant un numéro<br />
atomique élevé, présenteront une réfringence élevée.<br />
Polarisation dipolaire : lorsque les molécules polaires ou polarisables<br />
s'alignent avec le champ électrique<br />
<br />
+<br />
<br />
<br />
<br />
+<br />
+<br />
<br />
+<br />
+<br />
+<br />
<br />
+<br />
<br />
E<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
+<br />
+<br />
+<br />
+<br />
<br />
E<br />
<br />
<br />
+<br />
+<br />
+
BI1 : Réfringence dans les milieux<br />
amorphes<br />
2 Terme de polar. loc p induit par l'environnement local<br />
Barycentre du<br />
nuage électronique<br />
o<br />
e<br />
Ze +Ze<br />
p ext<br />
o<br />
e<br />
Ze +Ze<br />
p ind = p ext p loc<br />
Attraction<br />
entre<br />
Noyau (barycentre des<br />
charges positives)<br />
o<br />
e<br />
E<br />
E<br />
Ze +Ze<br />
o<br />
e<br />
p ext p loc<br />
voisins<br />
p ext<br />
Ze +Ze<br />
p ext<br />
p loc<br />
La polarisation induite locale dépend de la charge totale Ze et<br />
de la distance entre atomes voisins : elle dépend donc<br />
intrinsèquement de la répartition des atomes dans le matériau, d'où<br />
l'apparition de la biréfringence dans les matériau cristallin où<br />
l'organisation des atomes dépend de la direction considérée dans le<br />
cristal
BI1 : Réfringence dans les milieux<br />
amorphes<br />
Bilan (1) :<br />
● la polarisation induite par le champ externe est<br />
responsable de la partie isotrope de la réfringence des<br />
matériaux. Les minéraux possédant des éléments de<br />
numéro atomique élevé ont une réfringence élevée<br />
● la polarisation induite locale dépendant de l'organisation<br />
des atomes est la source de la biréfringence des<br />
matériaux cristallin<br />
● la permitivité diélectrique et l'indice de réfraction sont<br />
proportionnel à la densité du matériau<br />
● l'indice de réfraction n dépend au premier ordre du<br />
matériau mais également (au second ordre) de la<br />
longueur d'onde selon la loi de Cauchy (empirique) :<br />
n =n o A<br />
2<br />
Cette dépendance en longueur<br />
d'onde se traduit par un pouvoir de<br />
dispersion des matériaux.<br />
Cette dispersion est responsable des<br />
teintes de polarisation anormales en<br />
LPA
BI1 : Réfringence dans les milieux<br />
amorphes<br />
Bilan (2) :<br />
● Dans les milieux amorphes n et r sont des scalaires :<br />
D ne varie ni avec la direction d'incidence ni avec l'état<br />
de polarisation du champ électrique E .<br />
vitesse del ' onde : v= c<br />
n =c<br />
r<br />
=c o<br />
<br />
indice de réfraction: n= r= <br />
o<br />
D = o r E = n 2 o E = E
BI2 : Réfringence dans les milieux<br />
anisotropes<br />
Contrairement aux milieux amorphes, les cristaux présentent<br />
généralement des rangées d'atomes plus ou moins denses. La<br />
polarisation locale induite sera donc plus ou moins importante en<br />
fonction de l'alignement de la direction de polarisation du champ<br />
électrique E avec l'une ou l'autre des directions remarquables X,<br />
Y ou Z.<br />
Si est polarisée selon X, Y ou Z, l'onde se propagera avec la<br />
même polarisation que l'onde incidente avec une vitesse<br />
V = c/N < V = c/N < V = c/N<br />
z z y y x x<br />
Si est polarisée de manière quelconque, on observe alors 2<br />
ondes distinctes polarisées se propageant dans le milieu. La<br />
propagation de ces ondes se fait selon des directions de plus forte<br />
et plus faible densités (avec donc des vitesses de propagation<br />
différentes) et les polarisations de ces 2 ondes sont orthogonales<br />
entre elles.<br />
Z<br />
E<br />
E<br />
X<br />
faible<br />
dense<br />
modéré<br />
Y<br />
E 1<br />
V 1 =<br />
c/N 1<br />
k z<br />
E<br />
E 2<br />
V 2 =<br />
c/N 2<br />
Les expressions reliant E<br />
et D dans le cas d'un milieu isotrope vont<br />
donc en partie devoir être modifiées pour prendre en compte les<br />
variations de et n avec la direction d'incidence de l'onde.
BI2 : Réfringence dans les milieux<br />
anisotropes<br />
En fait, les expressions reliant E<br />
et D dans le cas<br />
d'un milieu isotrope restent valident à condition de<br />
prendre en compte la dépendance directionnelle de<br />
la permittivité.<br />
On introduit pour cela le tenseur permittivité<br />
diélectrique (tenseur de rang 2 : matrice 3x3).<br />
Dans une base quelconque, E et D ne sont plus<br />
colinéaires on aura :<br />
[<br />
<br />
D=<br />
11 12 <br />
]<br />
13<br />
21 22 E 23<br />
31 32 33 Dans la base (O, X, Y, Z) , E et D ne sont pas<br />
colinéaires mais le tenseur est diagonal :<br />
[<br />
x 0 0<br />
] D= 0 y 0 E avec x yz 0 0 z
BI2 : Réfringence dans les milieux<br />
anisotropes<br />
Les axes X, Y et Z sont les axes principaux ou axes<br />
de symétrie électrique du milieu.<br />
Les constantes x , y et z sont les constantes<br />
diélectriques principales. On définit également les<br />
indices principaux du milieu par :<br />
n x= x<br />
0<br />
Et on peut récrire :<br />
[<br />
2<br />
n x<br />
D=<br />
n y= y<br />
0<br />
0 0<br />
] 2<br />
0 n y 0 <br />
2<br />
0 0 nz 0 E<br />
n z= z<br />
0
BI3 : Symétrie des propriétés optiques<br />
Réduction du tenseur des indices<br />
De manière générale (principe de Curie), le tenseur de permittivité<br />
diélectrique (et donc celui des indices) doit respecter et refléter la<br />
symétrie du cristal.<br />
Il doit donc rester invariant vis à vis des opérations de symétrie<br />
applicables au cristal (voir cours de cristallo).<br />
La réduction du tenseur des indices consiste à identifier les éléments du<br />
tenseur qui sont égaux entre eux ou nuls afin de réduire le nombre<br />
d'éléments à considérer lorsqu'on manipule la matrice.<br />
Sans rentrer ici dans le détail de cette réduction, on verra qu'on pourra<br />
établir une classification optique des milieux en fonction du nombre<br />
d'éléments non nuls subsistant dans le tenseur après réduction.<br />
On distinguera :<br />
la classe des matériaux isotropes :<br />
le tenseur de permitivité diélectrique est<br />
diagonal dans la base cristallographique et<br />
les constantes principales sont triplement<br />
dégénérées<br />
la classe des matériaux uniaxes :<br />
le tenseur de permitivité diélectrique est<br />
diagonal dans la base cristallographique et<br />
une des constantes principales est<br />
doublement dégénérée<br />
la classe des matériaux biaxes : le<br />
tenseur de permitivité diélectrique est<br />
diagonal dans la base principale<br />
D=[ x 0 0<br />
0 x 0<br />
] E<br />
0 0 x D=[ x 0 0<br />
0 x 0<br />
] E<br />
0 0 z D=[ x 0 0<br />
0 y 0<br />
] E<br />
0 0 z
BI4 : Interprétation des solutions des équations<br />
de Maxwell dans les milieux anisotropes<br />
La résolution des équations de Maxwell montre que :<br />
–<br />
B ,H et D sont dans le plan d'onde de normaleN <br />
– B ,H et D sont ⊥N > l'onde est transversale par rapport à ces<br />
vecteurs<br />
– Par contre l'O.E.M. n'est pas transversale par rapport à E !!<br />
Donc on représentera l'O.E.M par D (et non plus E )<br />
<br />
D<br />
<br />
x<br />
D D y<br />
Dz 2<br />
Dx =n1 o E x se propageà la vitesse v1 = c<br />
n1 2<br />
Dy =n2 o E y . . . . . . v2 = c<br />
n2 2<br />
Dz =n3 o E z . . . . . . v3 = c<br />
<br />
r<br />
D=cos t− n.<br />
c En un point quelconque M, repéré par le vecteur r<br />
n = indice dans la direction r<br />
H<br />
D<br />
E<br />
B<br />
R N<br />
milieu isotrope<br />
D etH = plan d ' onde<br />
H<br />
D<br />
B<br />
E<br />
R<br />
N<br />
D<br />
E<br />
milieu anisotrope<br />
D et N = plan de polarisation<br />
n 3<br />
H R<br />
N
B<br />
Plan<br />
d'onde<br />
D etH = plan d ' onde<br />
<br />
D<br />
Plan de<br />
vibration<br />
<br />
E<br />
R<br />
N<br />
D et N = plan de polarisation
BI4 : Interprétation des solutions des équa.<br />
de Maxwell dans les milieux anisotropes<br />
faibl<br />
e<br />
Z<br />
X<br />
D'<br />
modéré<br />
Y<br />
dense<br />
V' = c/n'<br />
N<br />
D<br />
D' '<br />
V'' = c/n''<br />
Si le plan d'onde est orienté de manière quelconque par<br />
rapport au cristal, on observe alors 2 ondes distinctes<br />
polarisées se propageant dans le milieu.<br />
La propagation de ces ondes se fait selon des directions de<br />
plus forte et plus faible densités (avec donc des vitesses de<br />
propagation différentes) – La propagation se fait avec deux<br />
indices n' et n'' avec :<br />
n 1 < n' < n 2 et n 2 < n'' < n 3<br />
Si le plan d'onde est // à un des plan principaux (ex Y0X)<br />
alors les indices n' et n'' correspondent aux indices<br />
principaux.<br />
Dans ce cas, la normale au plan d'onde coïncide avec un axe<br />
de symétrie électrique du milieu.
P 1<br />
P<br />
D<br />
1<br />
D''<br />
D'' 1<br />
La propagation de ces ondes se fait avec des<br />
vitesses de propagation différentes.<br />
L'état de polarisation de l'onde en sortie du<br />
milieu sera donc modifié.<br />
D' 1<br />
D<br />
'<br />
D
BI5 : Représentation du tenseur des indices<br />
Ellipsoïde des indices<br />
Le but est de représenter géométriquement les<br />
variations d'indice du milieu en fonction de la<br />
direction de vibration.<br />
On introduit pour cela l'ellipsoïde des indices :<br />
C'est la surface obtenue en portant à partir d'une<br />
origine donnée O, et dans la direction<br />
correspondant à la direction de vibration, une<br />
longueur égale à l'indice n=c/v, v étant la<br />
vitesse de propagation normale (vitesse de<br />
propagation suivant la normale à l'onde, qui, en<br />
général n'est pas le rayon).
BI5 : Représentation du tenseur des indices<br />
Ellipsoïde des indices<br />
Le but est de représenter géométriquement les<br />
variations d'indice du milieu en fonction de la<br />
direction de vibration.<br />
On peut montrer que l'indice n pour une<br />
direction quelconque de vibration D est donnée<br />
par :<br />
D .D=n 2 o E .D=D 2<br />
⇒1= n2<br />
D 2 <br />
D 2<br />
x<br />
n1 2 D 2<br />
y<br />
2<br />
n2 D 2<br />
z<br />
2<br />
n3 ⇒ si on pose: X= n Dx D Y = n D y<br />
D Z= n Dz D<br />
on obtient :<br />
X 2<br />
2<br />
n1 Y2 2<br />
n2 Z 2<br />
2<br />
n3 =1<br />
C'est l'équation d'une ellipsoïde d'axes<br />
principaux n1, n2, n3 : l'ellipsoïde des indices.
X<br />
O<br />
Z<br />
n<br />
Ellipsoïde des indices<br />
n 1 ,n 2 ,n 3 indices<br />
principaux de<br />
réfraction<br />
H<br />
N 1<br />
R<br />
D<br />
N 1<br />
X<br />
E<br />
D<br />
n 1<br />
Construction :<br />
On porte sur la droite<br />
colinéaire à D, une distance n<br />
à partir de l'origine telle que<br />
ON 1 = n<br />
X, Y et Z : axes principaux ou<br />
axes de symétrie électrique<br />
Y<br />
Z<br />
n 3<br />
n 2<br />
Position du champ électrique<br />
Le plan ( H , R ) est tangent à la<br />
surface de l'ellipsoïde en N . est<br />
1<br />
perpendiculaire à ce plan en N 1 .<br />
D<br />
E<br />
E<br />
R<br />
H Plan tangent à l'ellipsoïde<br />
Y
Plan d'onde de normale<br />
quelconque<br />
N<br />
D<br />
N<br />
n'<br />
Les directions de vibration qui<br />
peuvent se propager sans altération<br />
(pour une direction du plan d'onde)<br />
sont les directions correspondant aux<br />
axes de l'ellipse d'intersection du<br />
plan d'onde avec l'ellipsoïde des<br />
indices. Les indices correspondants<br />
sont égaux aux demilongueurs des<br />
axes de l'ellipse<br />
H<br />
Ellipse d'intersection entre<br />
le plan d'onde et<br />
l'ellipsoïde des indices<br />
D '<br />
N<br />
D ' '<br />
D' et D'' se propagent dans le milieu anisotrope sans altération<br />
n''<br />
H
BI6 : Représentation du tenseur des indices<br />
Surface des indices<br />
Le but est de représenter géométriquement les<br />
variations d'indice du milieu en fonction de<br />
l'orientation du plan d'onde.<br />
On introduit pour cela la surface des indices :<br />
C'est la surface obtenue en portant à partir d'une origine<br />
donnée O, et dans la direction correspondant à la<br />
normale au plan d'onde, deux longueurs ON' et ON''<br />
égale à n' et n''.<br />
En répétant cette opération pour toutes les directions du<br />
plan d'onde, l'ensemble des points N' et N'' décrivent<br />
une surface à 2 nappes appelées surface des indices.<br />
X<br />
n 1<br />
Z<br />
n 3<br />
n 2<br />
Y<br />
X<br />
Ellipsoïde des indices Surface des indices n 1 > n 2 > n 3<br />
n 2<br />
n 3<br />
Z<br />
n 1<br />
n 2<br />
n 3<br />
n 1<br />
Y
L'intersection de la surface des indices avec un des<br />
plans de symétrie optique se compose :<br />
d'un cercle, dont le rayon est égal à l'indice principal<br />
de l'axe normal au plan principal considéré,<br />
d'une ellipse, dont chaque demiaxe est égal à l'indice<br />
principal correspondant à l'autre (demiaxe)<br />
X<br />
n 2<br />
I<br />
J'<br />
n 3<br />
Z<br />
n 1<br />
n 2<br />
O<br />
I'<br />
J<br />
n 1 > n 2 > n 3<br />
OI et OI' : axes optiques du milieu anisotrope<br />
Définition des axes optiques : l'intersection des 2<br />
nappes de la surface des indices se produit en des<br />
points I et I' isolés.<br />
Les directions OI et OI' définissent les axes optiques du<br />
milieu anisotrope.
Propriétés des axes optiques :<br />
Lorsque la normale N au plan d'onde coïncide avec un<br />
axe optique, les indices n'et n'' sont égaux : les 2<br />
vibrations privilégiées D'et D'' se propagent alors à la<br />
même vitesse (la traversée du milieu n'induit pas de<br />
déphasage entre ces 2 vibrations).<br />
=> Une vibration quelconque D dont la normale au plan<br />
d'onde coïncide avec l'axe optique se propage alors sans<br />
altération quelque soit son état de polarisation : l'onde<br />
se conserve au cours de sa propagation.<br />
X<br />
n 2<br />
I<br />
J'<br />
n 3<br />
Z<br />
n 1<br />
n 2<br />
O<br />
I'<br />
J<br />
n 1 > n 2 > n 3<br />
OI et OI' : axes optiques du milieu anisotrope
Nombre d'axes optiques :<br />
On ne définit pas d´axe optique pour un milieu isotrope bien<br />
évidemment.<br />
Si l'un des indices principaux est dégénéré (2 valeurs<br />
identiques dans le tenseur des indices) on obtient un cas<br />
particulier pour lequel un seul axe optique est défini : on<br />
parle de milieu uniaxe. Dans ce cas, l'ellipsoïde des indices<br />
présente une symétrie axiale. Ex : son intersection avec le<br />
plan XOY est un cercle si on considére un axe OZ pour la<br />
symétrie.<br />
On retrouve cette notion d'axe unique à la fois dans<br />
l'ellipsoïde et dans surface des indices.<br />
Dans les autres cas, on parle de milieu biaxes.<br />
X<br />
I<br />
n 2<br />
J'<br />
Biaxe<br />
n 3<br />
Z<br />
n 1<br />
n 2<br />
O<br />
I'<br />
J<br />
n 1 > n 2 > n 3<br />
X<br />
I<br />
n 2<br />
n 3<br />
Uniaxe<br />
Z<br />
n 1<br />
n 2<br />
O<br />
n 1 > n 2 = n 3<br />
J
X<br />
R<br />
n 1 > n 2 > n 3<br />
n' = n 3<br />
n 1 > n'' > n 2<br />
n 2<br />
n 3<br />
Z<br />
H'<br />
E''<br />
D<br />
'<br />
R'<br />
n 3<br />
R''<br />
H''<br />
D''<br />
Orientation des vecteurs E.M. à la surface des<br />
indices<br />
H<br />
O n O n' n''<br />
N<br />
ellipsoïde des indices<br />
Orientation des vecteurs E.M.<br />
à la surface des indices<br />
E<br />
D<br />
O<br />
H '<br />
D'<br />
D ' '<br />
n 1<br />
E''<br />
N<br />
H ' '<br />
surface des indices<br />
Différences entre ellipsoïde et surface des indices<br />
E<br />
Y<br />
R<br />
N
BII1 : Classification optique des<br />
matériaux<br />
Nous avons vu qu'en fonction du nombre d'éléments<br />
différents subsistant aprés réduction du tenseur des<br />
indices, on distinguera :<br />
la classe des matériaux isotropes :<br />
le tenseur des indices est<br />
diagonal dans la base<br />
cristallographique et les indices<br />
principaux sont triplement<br />
dégénérées<br />
la classe des matériaux<br />
uniaxes :<br />
le tenseur des indices est<br />
diagonal dans la base<br />
cristallographique et un des<br />
indices principalaux est<br />
doublement dégénérée<br />
la classe des matériaux biaxes :<br />
le tenseur des indices est<br />
diagonal dans la base principale<br />
2<br />
nx 0 0<br />
D=[ ] 2<br />
0 nx 0 <br />
2<br />
0 0 nx 2<br />
nx 0 0<br />
D=[ ] 2<br />
0 nx 0 <br />
2<br />
0 0 nz 2<br />
nx 0 0<br />
D=[ ] 2<br />
0 ny 0 <br />
2<br />
0 0 nz o E<br />
o E<br />
o E
BII1 : Classification optique des matériaux<br />
a) Ellipsoïde des indices et axes optiques pour les<br />
milieux isotropes<br />
la classe des matériaux isotropes :<br />
le tenseur des indices est diagonal<br />
dans la base cristallographique et<br />
les indices principaux sont<br />
triplement dégénérées<br />
N<br />
N<br />
N<br />
2<br />
nx D=[<br />
Milieu ISOTROPE<br />
0 0<br />
] 2<br />
0 nx 0 E o<br />
2<br />
0 0 nx Les amorphes et les cristaux cubiques ne peuvent être<br />
différenciés par leurs propriétés optiques. Ils forment<br />
la classe des matériaux isotropes et n'ont qu'1 indice<br />
de réfraction.
BII1 : Classification optique des matériaux<br />
b) Ellipsoïde des indices et axes optiques pour les<br />
milieux uniaxes<br />
la classe des matériaux uniaxes :<br />
le tenseur des indices est diagonal<br />
dans la base cristallographique et<br />
un des indices principaux est<br />
doublement dégénérée<br />
UNIAXE<br />
POSITIF<br />
No<br />
No<br />
Ne<br />
Ne<br />
N<br />
o<br />
No<br />
Ne<br />
No<br />
Section circulaire contenant No<br />
No<br />
No<br />
Ne<br />
2<br />
nx D=[<br />
0 0<br />
] 2<br />
0 nx 0 E o<br />
2<br />
0 0 nz Ne<br />
UNIAXE<br />
NEGATIF<br />
No<br />
N<br />
o<br />
Section elliptique<br />
contenant No et Ne<br />
Ne<br />
No
BII1 : Classification optique des matériaux<br />
b) Ellipsoïde des indices et axes optiques pour les<br />
milieux uniaxes<br />
la classe des matériaux uniaxes :<br />
2<br />
nx 0 0<br />
le tenseur des indices est diagonal<br />
D=[ ] 2<br />
dans la base cristallographique et 0 nx 0 E o<br />
2 un des indices principalaux est 0 0 nz doublement dégénérée<br />
Les cristaux hexagonaux, trigonaux et quadratiques<br />
forment ensemble la classe des matériaux uniaxes et<br />
ont 2 indices de réfraction No et Ne.<br />
No<br />
Ne<br />
No<br />
Ne<br />
No<br />
Section circulaire contenant No<br />
No<br />
Ne<br />
No<br />
Section elliptique<br />
contenant No et Ne<br />
Ne<br />
No
BII1 : Classification optique des matériaux<br />
c) Ellipsoïde des indices et axes optiques pour les<br />
milieux biaxes<br />
la classe des matériaux biaxes :<br />
le tenseur des indices est diagonal<br />
dans la base principale<br />
Y<br />
n = Nm<br />
n = Nm<br />
Nm<br />
Z<br />
Ng<br />
n = Nm<br />
2<br />
nx D=[<br />
n = Nm<br />
0 0<br />
] 2<br />
0 ny 0 E o<br />
2<br />
0 0 nz Np<br />
X<br />
Sections circulaire de<br />
l'ellipsoïde des indices<br />
de rayon n = Nm<br />
Les cristaux orthorhombiques, monocliniques et<br />
tricliniques forment ensemble la classe des matériaux<br />
biaxes et ont 3 indices de réfraction principaux Np, Nm<br />
et Ng.
BII1 : Classification optique des matériaux<br />
c) Ellipsoïde des indices et axes optiques pour les<br />
milieux biaxes<br />
Axe<br />
Optique<br />
X<br />
Y<br />
2V<br />
Z<br />
Biaxe POSITIF<br />
Axe Optique<br />
X<br />
Y<br />
Z<br />
Biaxe NEGATIF<br />
Axe<br />
Optique<br />
2V<br />
Axe<br />
Optique
BII1 : Classification optique des matériaux<br />
d) Relation entre systèmes cristallins et propriétés<br />
optiques<br />
Système<br />
cristallin<br />
Cubique<br />
Quadratique<br />
Hexagonal<br />
Trigonal<br />
Orthorhombique<br />
Monoclinique<br />
Triclinique<br />
Notation française<br />
Classe<br />
Optique<br />
Indices<br />
Forme et<br />
orientation de<br />
l'ellipsoïde<br />
Isotrope N Sphére<br />
Uniaxe<br />
U + ou U <br />
Uniaxe<br />
U + ou U <br />
Uniaxe<br />
U + ou U <br />
Biaxe<br />
B + ou B <br />
Biaxe<br />
B + ou B <br />
Biaxe<br />
B + ou B <br />
N o , N e<br />
N o < N e ou N o ><br />
N e<br />
N o , N e<br />
N o < N e ou N o ><br />
N e<br />
N o , N e<br />
N o < N e ou N o ><br />
N e<br />
N p , N m , N g<br />
N p < N m < N g<br />
N p , N m , N g<br />
N p < N m < N g<br />
N p , N m , N g<br />
N p < N m < N g<br />
Notation anglosaxonne <br />
N p<br />
N m<br />
N g<br />
Ellipsoïde de<br />
révolution<br />
N e // c<br />
Ellipsoïde de<br />
révolution<br />
N e // c<br />
Ellipsoïde de<br />
révolution<br />
N e // c<br />
Ellipsoïde générale<br />
N p // a, b ou c<br />
N m // b, c ou a<br />
N g // c, a ou b<br />
Ellipsoïde générale<br />
N p , N m ou N g // b<br />
Ellipsoïde générale<br />
Pas d'orientation<br />
privilégiée<br />
N o<br />
N e
Quelques exemples de matériaux<br />
biréfringents<br />
Matériau no ne n<br />
● béryl 1.602 1.557 0.045<br />
● calcite CaCO3 1.658 1.486 0.172<br />
● calomel Hg2Cl2 1.973 2.656 +0.683<br />
● glace H2O 1.309 1.313 +0.014<br />
● niobate de lithium LiNbO3 2.272 2.187 0.085<br />
● fluorure de magnésium MgF2 1.380 1.385 +0.006<br />
● quartz SiO2 1.544 1.553 +0.009<br />
● rubis Al2O3 1.770 1.762 0.008<br />
● rutile TiO2 2.616 2.903 +0.287<br />
● péridot 1.690 1.654 0.036<br />
● saphir Al2O3 1.768 1.760 0.008<br />
● nitrate de sodium NaNO3 1.587 1.336 0.251<br />
● tourmaline 1.669 1.638 0.031<br />
● zircon (max) ZrSiO4 1.960 2.015 +0.055<br />
● zircon (min) ZrSiO4 1.920 1.967 +0.047
Chap II : Production de lumière elliptique<br />
à la sortie d'une lame cristalline<br />
A) Construction de Descartes<br />
B) Lignes neutres de la lame<br />
C) Nature de la vibration résultante<br />
D) Lame onde, demionde, quart d'onde<br />
On étudiera la polarisation induite par une lame<br />
cristalline :<br />
– taillée dans un cristal uniaxe (no, ne)<br />
– à face parallèles<br />
– d'axe optique parallèle aux faces de la lame
A) Construction de Descartes<br />
On considère une onde plane incidente qui arrive<br />
sous incidence normale à la lame; le plan d'onde est<br />
parallèle à la face d'entrée.<br />
Dans le cas d'un uniaxe positif on obtient le schéma<br />
suivant :<br />
air<br />
n 1<br />
onde incidente<br />
normale à la<br />
lame<br />
n o<br />
n 1<br />
x<br />
y<br />
cristal uniaxe<br />
Les rayons réfractés ne sont pas déviés. Les plans d'onde<br />
réfractés sont toujours parallèles à la face d'entrée (xOy).<br />
l<br />
Do<br />
n e<br />
De<br />
N<br />
Axe optique<br />
air<br />
n 1<br />
z
B) Lignes neutres de la lame<br />
Définition des lignes neutres<br />
● Si la lumière incidente est polarisée rectilignement<br />
avec ses vibrations // à D o :<br />
– l'onde incidente transmise est polarisée<br />
suivant D o<br />
– on a extinction de D e<br />
● La réciproque est vraie<br />
D o D e<br />
et sont les lignes neutres de la lame<br />
Définition des axes lent et rapide<br />
Cas d'un uniaxe positif : comme n e > n o => v o > v e<br />
L'onde ordinaire se propage plus rapidement que<br />
l'onde extraordinaire. On peut donc définir des axes<br />
lent et rapide :<br />
axe lent :<br />
axe rapide :<br />
Oy D e <br />
Ox D o
C) Nature de la vibration résultante<br />
● Pour une vibration incidente polarisée<br />
rectilignement quelconque<br />
b<br />
O<br />
y<br />
<br />
d<br />
O x ∥D o<br />
a<br />
O y ∥D e<br />
D incidente<br />
x<br />
D x=a cost<br />
D y =b cost<br />
a=d cos<br />
b=d sin <br />
d=∣D∣<br />
● Aprés traversée de la lame, il va y avoir un<br />
déphasage entre les 2 vibrations car elles ne<br />
se propagent pas dans la lame avec la même<br />
vitesse. En effet :<br />
D o ⇒ Do=a cost− z<br />
suivantO x<br />
vo D e⇒ De=b cost− z<br />
suivantO y<br />
ve
C) Nature de la vibration résultante<br />
D o ⇒ Do=a cost− z<br />
suivantO x<br />
vo D e⇒ De=b cost− z<br />
suivantO y<br />
ve ● Pour un z donné, la différence de phase est :<br />
=e− o = z 1<br />
−<br />
ve 1<br />
=<br />
vo 2<br />
z ne− no ● Soit à la sortie d'une lame d'épaisseur e :<br />
=<br />
2 <br />
en e− n o<br />
● En fixant judicieusement l'origine des temps, on<br />
peut écrire :<br />
D o=a cost<br />
D e =bcost− <br />
C'est une vibration elliptique comme on va le détailler<br />
dans la suite. L'intensité de cette vibration est égale<br />
l'intensité de la vibration incidente. :<br />
a 2 b 2 2<br />
=ao
C) Nature de la vibration résultante<br />
● Étude de la vibration elliptique :<br />
On pose : x = Do et y = De<br />
⇒ x<br />
y<br />
=cos t [1] et =cos t−<br />
a b<br />
y<br />
=cos t cossin t sin <br />
b<br />
y<br />
b =x cossin t sin <br />
a<br />
y x<br />
− cos=sin t sin [2]<br />
b a<br />
x<br />
a<br />
sin 2<br />
y<br />
b<br />
x 2<br />
[1]×sin 2 [2 ] 2<br />
− x<br />
a<br />
sin 2<br />
= cost sin 2 sin t sin 2<br />
2xy<br />
− 2<br />
a ab<br />
cos y2<br />
b 2 = sin 2
C) Nature de la vibration résultante<br />
x 2<br />
2xy<br />
− 2<br />
a ab<br />
cos y2<br />
b 2 = sin 2 <br />
● Equation d'une ellipse centrée sur O, dont les<br />
axes ne coïncident pas avec les axes Ox et Oy.<br />
a<br />
ligne neutre<br />
y<br />
b<br />
D A<br />
C<br />
b<br />
b sin<br />
a sin<br />
B<br />
a<br />
x<br />
ligne<br />
neutre<br />
● L'extrémité des vecteurs D se trouve sur l'ellipse<br />
● va déterminer l'état de polarisation de l'onde
Polarisation linéaire<br />
y<br />
O<br />
Polarisation elliptique gauche<br />
y<br />
x<br />
=0 ou =2 =<br />
O<br />
0 <br />
2<br />
y<br />
O<br />
= <br />
2<br />
y<br />
O<br />
<br />
2 <br />
x<br />
x<br />
x<br />
y<br />
O<br />
Polarisation elliptique droite<br />
y<br />
O<br />
3<br />
2<br />
y<br />
O<br />
= 3<br />
2<br />
y<br />
O<br />
3 <br />
2 <br />
2<br />
x<br />
x<br />
x<br />
x
D) Lame onde, demionde, quart d'onde<br />
● Lame onde<br />
le retard entre les 2 vibrations privilégiées est égal à<br />
un multiple de la longueur d'onde<br />
la vibration émergente est identique à la vibration<br />
incidente<br />
=2 k =2 <br />
<br />
=k.<br />
e n e − n o =k.<br />
● Lame Demionde<br />
la lame introduit un retard d'une demilongueur<br />
d'onde<br />
la vibration émergente est rectiligne et symétrique<br />
de la vibration incidente par rapport aux lignes<br />
neutres de la lame<br />
=2k 1<br />
= 2k1 <br />
=k <br />
2 2<br />
en − n =k e o <br />
2
D) Lame onde, demionde, quart d'onde<br />
● Lame Quart d'onde<br />
la lame introduit un retard égal à un quart de<br />
longueur d'onde<br />
la vibration émergente est elliptique, l'ellipse a pour<br />
axes les lignes neutres de la lame<br />
=2k 1 <br />
2<br />
=2k1 <br />
4<br />
en e − n o =2k1 <br />
4