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Dervin, F. (2006 c).

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10<br />

Vol. 19, n° 110<br />

Articles<br />

l’université, l’administration, les transports en commun, les<br />

commerces, ainsi qu’à des situations ouvertes 34 : le restaurant<br />

universitaire, le logement (la cuisine, le lieu de rencontre en cité<br />

universitaire) et les activités extra-universitaires (sport, fêtes…). Les<br />

situations fermées sont plutôt des lieux de rapports avec les “natifs”,<br />

des rapports dits instrumentaux et peu affectifs. À l’inverse, les<br />

situations ouvertes se font avec les autres étudiants étrangers dans des<br />

environnements semblables au concept de «non-lieux » 35 . Certains<br />

étudiants auront, bien sûr, des lieux d’observation plus nombreux : cela<br />

dé-pendra essentiellement des conditions de logement 36 , des activités<br />

extra-universitaires et de l’année d’étude que l’étudiant Erasmus va<br />

intégrer (en général licence et maîtrise en France, mais aussi<br />

DEUG 37 ).<br />

En ce qui concerne la participation, elle devrait permettre de<br />

diminuer la distance socioculturelle entre l’étudiant étranger et les<br />

membres d’autres cultures nationales (observons qu’en échange<br />

Erasmus, les étudiants intègrent très souvent des groupes sociaux et<br />

culturels dont les membres sont des représentants d’autres cultures<br />

nationales). Plus les situations sociales seront variées, plus les<br />

contacts avec les natifs seront étroits, plus l’étranger aura l’occasion<br />

de diversifier et d’affiner ses points de participation et de développer<br />

sa compétence interculturelle 38 .<br />

La communication devrait pouvoir s’opérer la plupart du temps<br />

dans la langue de la culture nationale cible. Pour ce faire, plusieurs<br />

facteurs entrent en compte : les connaissances linguistiques des<br />

étudiants (ils n’ont jamais appris la langue ou ils sont spécialistes :<br />

germanistes, hispanistes, etc.) ; les motivations (ils n’ont pas envie<br />

d’apprendre la langue pour un séjour aussi court 39 ) ; la politique<br />

34. Ibidem.<br />

35. AUGÉ, Marc, Non-lieux, Paris : Éd. du Seuil, 1992, 149 p.<br />

36. Cf. MURPHY-LEJEUNE, Élisabeth, “La formation à l’interculturel par l’interculturel”, art. cité, p. 83.<br />

37. Après le DEUG, les “groupes” sociaux sont déjà formés et il est ainsi plus difficile de les intégrer<br />

pour le nouvel arrivant.<br />

38. Voir la définition que nous proposons dans DERVIN, Fred, “Quality in intercultural education :<br />

the development of proteophilic competence”, in : SCHÜZELHOFER, Brigitte ; SHIMEK, Frank<br />

(Eds.), EU-Bildung-2010. Regionalveranstaltung für Wien : Niederösterreich und Burgenland,<br />

<strong>2006</strong>, pp. 75-112.<br />

39. C’est le cas des étudiants Erasmus en Finlande. On a noté que beaucoup d’étudiants d’Europe du<br />

Sud venaient en Finlande pour apprendre l’anglais. La plupart des cours de spécialités leur<br />

sont offerts en anglais.

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