(Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre
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— 62 — Vers le milieu d'octobre dernier, Mlle. Al- tani, impatiemment attendue, débarquait à New-York, et, le 21 du môme mois, elle •débutait à l'Académie de Musique de cette ville. Voici comment le Courrier des Etats-Unis rond compte do cette première soirée. i Le loul New-York s'était donné rendez-vous h l'Académie de Musique pour assister au premier début de Miss Emma Albani. Le spectacle se composait modestement de la Sonnambula, ce mélodieux quoique court chef-d'œuvre de Bellini. Mais Amina était Miss Albani, et cette attraction suffisait. Les éloges qui avaient précédé ici cette brillante Artiste ont été justifiés au centuple ; il n'y a rien à en rabattre. Gracieuse comédienne, chanteuse irréprochable, Miss Albani a enlevé le succès d'assaut. Le •public, en entendant cette voix sonore, agile, et d'une .fraîcheur toute juvénile, interpréter avec tant de charme et de précision ces audacieuses vocalises, semblait oublier toutes les Amines passées, présentes •et futures, y compris Miss lima de Murska qui, récemment encore, provoquait tant d'enthousiasme dans ce rôle dont elle avait fait le plus beau fleuron de sa couronne. Fleurs, bis, rappels, tout a été prodigué à Miss Albani dans cette soirée triomphale où New-York à son tour, conllrmant les jugements de Paris et de «Londres, l'a proclamée étoile de uremière grandeur.
— 63 — Les b^aux soirs de Miss Nilsson et de Pauline Lueca vont done renaître ! • Et pourtant, Mlle. Albani, dans cette Boirée d'inauguration, était pauvrement secondée. Beaucoup do personnes KO figurent qu'une artiste brille d'autant plus facilement que les rôles secondaires sont plus effacés. Cost une grande erreur. Il suffit souvent d'uno réplique gauche ou d'une interprétation pâle et fausse de la part d'un acteur on scène, pour jeter un froid singulier sur le rplc principal. Bien des jalousies d'acteurs de second ordre se sont exercées de cette manière. Pour qu'un premior rôle soit brillant, il faut qu'il soit brillamment secondé : c'est une maxime élémentaire do l'école théâtrale. Dans Lucia di Zammermoor, Mllo. Albani a obtenu un succès encore plus grand, plus en thousiaste que dans la Sonnambula ; ce n'est plus la eune fille qu'un auditoire parisien avait
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Vers le milieu d'octobre dernier, Mlle. Al-<br />
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•débutait à l'Académie de Musique de cette<br />
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Voici comment le Courrier des Etats-Unis<br />
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i Le loul New-York s'était donné rendez-vous<br />
h l'Académie de Musique pour assister au premier<br />
début de Miss <strong>Emma</strong> Albani.<br />
Le spectacle se composait modestement de la Sonnambula,<br />
ce mélodieux quoique court chef-d'œuvre de<br />
Bellini. Mais Amina était Miss Albani, et cette attraction<br />
suffisait.<br />
Les éloges qui avaient précédé ici cette brillante<br />
Artiste ont été justifiés au centuple ; il n'y a rien à en<br />
rabattre. Gracieuse comédienne, chanteuse irréprochable,<br />
Miss Albani a enlevé le succès d'assaut. Le<br />
•public, en entendant cette voix sonore, agile, et d'une<br />
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Fleurs, bis, rappels, tout a été prodigué à Miss<br />
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