(Emma Lajeunesse) / par Napoléon Legendre

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maître était déjà, pour Emma Lnjeunosse, un
immense encouragement.
Elle le comprit et sut en profiter.
Quelques années se passèrent en eîudes
sérieuses, difficiles, sans trêve. Jamais son
courage ne faillit un seul instant ; jamais la
fatigue ne parvint à terrasser cette frêle
créature qui empruntait do sa faiblesse mémo
je ne sais quelle souple ot invincible vigueur.
Pendant toute la durée do cet immense
travail, cependant, elle avait encore à lutter
contre les scrupules de sa conscience qui lui
l'aidaient entrevoir d'une manière saisissante
les entraînements do la scène.
On conçoit quel combat terrible dut se livrer
dans cotte âme quo les exigences de l'art en­
traînaient d'un côté et que sa candeur virgi-
nalo rotonait do l'autre.
A la fin cependant, cllo dut céder, et on
1870 elle faisait son début à l'Opéra de Messine